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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #skytv catégorie

Les bilans de Lurdo : The Lazarus Project, saison 1 (2022)

Publié le 27 Août 2023 par Lurdo dans Action, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, UK, SkyTV, Les bilans de Lurdo, Review, Critiques éclair

Série anglaise en 8 épisodes de 45-50 minutes créée et écrite par Joe Barton, habitué des projets éclectiques (iBoy, The Ritual, le film romantique avec Ellen Page et Kate Mara), la saison 1 de The Lazarus Project a été diffusée sur Sky Max, et propose une vision originale des boucles temporelles...

The Lazarus Project, saison 1 (2022) :

Un jour, George (Paapa Essiedu) découvre que le temps est remonté six mois en arrière, et qu'il est le seul à s'en apercevoir... ou presque. Rapidement contacté par le Projet Lazarus, une organisation antiterroriste, George découvre que ses membres sont capables de faire remonter le temps à la planète entière en cas de besoin, jusqu'à un "point de sauvegarde" fixe, ce qui leur permet d'éviter les catastrophes, les guerres et les attentats les plus dangereux... mais George, lui, n'a qu'une obsession : utiliser ce processus pour sauver sa compagne, décédée dans un accident.

Postulat intéressant, acteur principal à la nonchalance et à la normalité sympathiques, Anjli Mohindra (Rani des Sarah Jane Adventures !) dans l'un des autres rôles principaux : ce Lazarus Project partait plutôt bien... et puis progressivement, j'ai fini par me désintéresser de la première saison, très axée thriller d'action anti-terroriste à la 24 heures chrono, et souffrant d'une distribution secondaire assez transparente (y compris la compagne de George, ce qui n'aide pas à le suivre sur la pente glissante sur laquelle il s'engage).

Pourtant, le fait de jouer avec les attentes, et d'éviter délibérément de faire de la série un programme en mode "la menace globale de la semaine", pour rapidement faire passer George au stade d'anti-héros collaborant avec les méchants pour arriver à ses fins, face à un Projet Lazarus aux méthodes très discutables, avait de quoi intriguer. 

Mais finalement, trop de facilités (malgré leurs responsabilités colossales, le Projet Lazarus fait très amateur dans sa gestion, dans ses réactions, etc), trop de zones d'ombre (la série évite délibérément d'expliquer les détails de ce point de sauvegarde, ce qui n'est pas trop grave, sauf quand le dernier épisode de la saison part dans du technoblabla improbable sur des trous noirs qui entrent en collision, etc, ce qui souligne d'autant le flou artistique dans lequel la série gardait les spectateurs jusque là), trop de personnages insipides, un protagoniste qui finit par agacer un peu dans ses décisions (ses raisonnements et ses choix sont souvent contre-intuitifs), des rebondissements parfois capillotractés... j'ai fini par me lasser, par arrêter le visionnage en cours de route, et par ne le reprendre que bien plus tard, histoire de finir la saison.

Alors dans l'ensemble, ça se regarde, mais je n'ai jamais eu l'impression que le postulat de départ était véritablement transcendé, voire même pire : j'ai parfois eu le sentiment que le programme était né d'un script de long-métrage refusé, avec ce que cela peut comporter de longueurs et de digressions.

Et paradoxalement, ce sont peut-être ces digressions qui fonctionnent le mieux, comme lorsque la série s'éloigne un peu de George pour se consacrer aux autres membres du Projet - certes, il y a toujours là un vrai manque de capital sympathie, que ce soit dû à l'écriture ou au manque de charisme de certains, mais au moins, cet éclairage un peu différent apporte une bouffée d'oxygène au programme, qui se prend souvent très au sérieux.

Le reste du temps... mwébof, en somme. Je n'ai jamais pu me défaire de l'idée qu'il manquait quelque chose pour que la mayonnaise prenne réellement.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Halloween Novembrrrfest 2015 - 128 - La Hantise d'Enfield (2015)

Publié le 5 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Télévision, Review, Halloween, Fantastique, Drame, SkyTV

Halloween est passé, mais comme tous les ans, l'Oktorrorfest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

La Hantise d'Enfield (The Enfield Haunting) :

Durant l'été 1977, dans la banlieue de Londres, la famille Hodgson - la mère (Rosie Cavaliero), sa fille aînée Margaret (Fern Deacon), la cadette Janet (Eleanor Worthington Cox), et le benjamin Billy (Elliot Kerley) - est soudain en proie à des phénomènes surnaturels qui semble se concentrer autour Janet. Bien vite, deux enquêteurs - l'auteur Guy Playfair (Matthew Macfadyen) et Maurice Grosse (Timothy Spall), père de famille ayant perdu sa fille - investissent les lieux, et tentent de rendre sa tranquillité au foyer Hodgson...

L'affaire d'Enfield - l'une des plus célèbres "histoires vraies" de fantômes du Royaume Uni -  n'est pas particulièrement nouvelle ou inédite au cinéma/à la télévision. En 1992, le mockumentaire Ghostwatch (inspiré par Enfield) avait fait sensation sur la BBC, provoquant bon nombre de réactions paniquées du public persuadé de la réalité des faits... et en 2016, la suite de The Conjuring sera consacrée à cette affaire.

Autant dire que l'affaire d'Endfield est désormais assez connue et balisée... tout comme l'est le fait qu'elle est réputée pour avoir été un canular.

Mais pour une raison ou une autre, Sky TV a décidé, en 2015, de prendre The Conjuring 2 de vitesse, et de consacrer trois épisodes de 45 minutes à une reconstitution des "faits". Je mets des guillemets à "faits" car la chaîne a choisi de traiter Enfield comme une véritable affaire surnaturelle : dès les premières scènes, on assiste ainsi aux phénomènes surnaturels d'un point de vue objectif, ce qui supprime aussitôt le moindre doute, et éloigne progressivement la mini-série des événements réels.

Soit. C'est une approche comme une autre. Mais elle demande alors d'assurer une représentation de la menace surnaturelle qui soit particulièrement percutante et forte, si l'on veut jouer sur le terrain des films d'horreur. Problème : ici, non seulement les manifestations surnaturelles sont assez quelconques (un vieux grand-père fantômatique, dans un premier temps, qui évolue vers quelque chose de plus générique encore ensuite, à mesure que le poltergeist devient un cas de hantise), voire même parfois risibles (surtout dans le troisième épisode, avec la médium, la possession, l'"exorcisme", la horde de fantômes, etc), mais en plus, le scénariste et les acteurs semblent plus intéressés par Grosse et son travail de deuil.

Du premier au troisième épisode, tout tourne autour de ce personnage, de son incapacité à faire son deuil de sa fille et de la relation qui se noue entre lui et la petite Janet.

Là aussi, c'est une approche différente et louable (d'autant que Spall et la petite Eleanore Worthington Cox sont excellents), mais qui sabote régulièrement le côté surnaturel du tout, passé au second plan, et éclipsé par les relations de Grosse avec sa femme, qui n'apportent pas forcément grand chose à cette histoire.

Dommage, donc, que ce métrage finisse par avoir le postérieur entre deux chaises, alors que visuellement, il était très réussi, et que l'interprétation était globablement au diapason.

Mais non : jamais effrayante, jamais surprenante (on comprend très rapidement où le scénariste veut en venir avec cette histoire de deuil non achevé), et jamais vraiment émouvante, la mini-série finit par être assez quelconque et oubliable.

Heureusement que les acteurs sont là pour assurer un minimum d'intérêt.

Un petit 3/6

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