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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #oktorrorfest catégorie

Halloween Oktorrorfest 2018 - 79 - All Hallows' Eve (2013) & Terrifier (2017)

Publié le 7 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Anthologie, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

All Hallows' Eve (2013) :

Le soir d'Halloween, Sarah (Katie Maguire) s'occupe de Timmy (Cole Mathewson) et Tia (Sydney Freihofer), les enfants d'une amie, lorsque le jeune garçon découvre dans ses bonbons une VHS déposée là par un inconnu. Après moultes supplications, Sarah accepte d'en découvrir son contenu : trois courts-métrages horrifiques, reliés entre eux pas la présence d'un clown maléfique et sanguinaire (Mike Giannelli)...

Anthologie horrifique écrite et réalisée par Damien Leone, par ailleurs réalisateur du surprenant Frankenstein contre la Momie), à partir de deux de ses courts-métrages, et ça se sent : le niveau entre les différents segments est très inégal, tant au point de vue technique que contenu. 

- Une femme croise un clown maléfique dans une gare, et perd connaissance. À son réveil, elle se retrouve enchaînée sous terre en compagnie de deux autres victimes, aux mains d'un culte démoniaque.

L'ambiance et le clown sont très réussis, mais malheureusement, c'est très inégal au niveau des créatures, de leurs maquillages, et de l'interprétation de tout le monde. Dommage, parce que le malaise est assez présent.

- Seule chez elle, une femme se trouve confrontée à une présence extraterrestre qui la traque dans sa maison privée de courant.

Idem : l'alien est fauché au possible, la chute du segment téléphonée, mais le niveau de celui-ci est relevé par sa réalisation efficace, qui fait que, bizarrement, ça fonctionne plus ou moins.

- Arrêtée dans une station-service, une jeune femme assiste aux exactions d'un clown sanguinaire et surnaturel, qui décide alors de la traquer...

Des clins d'œil (notamment à Halloween 3, avec son jingle qui singe celui de la Silver Shamrock), une image façon grindhouse, pour un segment qui fonctionne assez bien, je dois dire, malgré un côté amateur inévitable. 

Qualitativement parlant, rien de vraiment exceptionnel, donc, dans ces segments fauchés, mais bizarrement étrangement sympathiques. Sympathiques, car on devine un véritable savoir-faire et un respect du genre dans le travail de Leone, qui parvient, malgré ses limites de moyens, à créer le malaise.

Je suis curieux de voir ce que le réalisateur donnera avec un budget plus important : sur ce plan, le fil conducteur, ici, s'avère prometteur, puisqu'il est bien filmé, globalement bien interprété (par les enfants, notamment), assez bien rythmé, et qu'il est tout à fait professionnel dans son rendu. À l'identique, Frankenstein... était lui aussi un pas dans la bonne direction, malgré des problèmes de rythme évidents.

En soi, un 2.5/6 (la faiblesse du budget ne pardonne pas), auquel s'ajoute un demi-point de capital sympathie et "d'encouragement".

3/6

On passera allègrement sur All Hallows' Eve 2 (2015), du même producteur, qui se contente de reprendre le titre, le concept de la VHS, et le recyclage de courts-métrages récupérés sur le web, sans que Leone ou Art le clown tueur ne soient impliqués dans le projet.

Terrifier (2017) :

Lorsqu'elles quittent une fête d'Halloween un peu alcoolisée, Dawn (Catherine Corcoran) et Tara (Jenna Kanell) finissent dans un diner encore ouvert, où elles croisent le chemin d'un clown étrange (David Howard Thornton), qui semble s'enticher de Tara. Bien vite, la nuit dégénère alors, à mesure que le clown massacre tout ce qui bouge, et traque la jeune femme dans un immeuble désaffecté...

Après All Hallows' Eve, et pour donner à son personnage d'Art le clown, déjà culte parmi les amateurs d'horreur, un métrage à la hauteur de son aura, Leone se tourne partiellement vers Indiegogo pour financer une partie de ce Terrifier, long-métrage vaguement basé sur son court-métrage du même nom (qui servait de troisième segment à All Hallows' Eve).

On retrouve donc ici certaines des idées du court, certaines de ses mises en situation et des rebondissements, et bien sûr, son clown maléfique, à l'interprète différent, mais au comportement et à l'apparence toujours aussi glauques.

Et pendant 45 bonnes minutes, ce Terrifier fonctionne plutôt bien, avec une héroïne sympathique et attachante, et un métrage tendu et glauque : Leone se permet quelques excès que son court ne pouvait pas se permettre, et Art semble alors fermement dans la catégorie psychopathe tout ce qu'il y a de plus humain, n'hésitant pas à avoir recours à une arme à feu quand le reste ne fonctionne pas.

Malheureusement, la seconde moitié du métrage s'essouffle assez rapidement, alors que le film change d'héroïne, et se limite à une traque de celle-ci entre quatre murs délabrés : moins intéressant, une héroïne moins attachante, moins développée, un côté visuel répétitif ; bref, hormis quelques fantaisies d'Art le clown, toujours à mi-chemin entre amusant et terrifiant, ça ne fonctionne que moyennement, d'autant que la toute fin revient dans le paranormal sous-entendu dans All Hallows' Eve.

En soi, pourquoi pas, mais comme son tueur (mi-normal mi-fantastique, immortel mais aussi particulièrement basique et terre-à-terre, avec son arme à feu), ce Terrifier donne l'impression d'être le postérieur entre deux chaises, jamais suffisamment développé pour être convaincant, et tentant un peu de manger à tous les râteliers du genre, sans oser se consacrer totalement à l'une ou l'autre de ses sous-catégories.

Une moitié de film sympathique, donc, qui manque du charme rétro de la musique d'All Hallows' Eve, tout en étant assez bien produit.

Au final, un petit 3.5 pour la première moitié, un 2 pour la seconde, ça donne un 2.75/6 au total.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 78 - Slender Man (2018) & The Hollow Child (2017)

Publié le 6 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Horreur, Fantastique, Jeunesse, Oktorrorfest, Drame, Thriller

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Slender Man (2018) :

Lorsqu'elles regardent une vidéo sur le web expliquant comment invoquer le Slender Man, Wren (Joey King), Hallie (Julia Goldani Telles), Chloe (Jaz Sinclair) et Katie (Annalise Basso) réalisent bientôt que la créature en a après elles, et l'une après l'autre, elles disparaissent mystérieusement...

Une tentative ratée de porter le creepypasta Slender Man sur grand écran, une de plus, confiée à un réalisateur français, et apparemment charcutée par le studio au montage (et lors de sa promotion), à en juger par les nombreux plans et scènes coupés que l'on peut voir dans la bande-annonce.

Mais pour être franc, même avec un paquet de scènes en plus, ce métrage n'aurait pas forcément été bien meilleur : entre son postulat générique, sa mythologie brouillonne, son atmosphère peu probante, ses bruitages un peu risibles (la cloche qui annonce la venue du Slender Man, notamment), son interprétation un peu forcée (Joey King aurait mérité d'être un peu plus canalisée), sa fin totalement plate et insipide, sa photographie très sombre, et ses personnages sous-développés, il n'y a ici pas grand chose à sauver, hormis quelques visages familiers (même si Annalise Basso ne fait malheureusement pas long feu).

À oublier très vite, donc.

1.5/6

The Hollow Child (2017) : 

Adolescente ayant du mal à s'intégrer à sa famille d'adoption, Samantha (Jessica McLeod) délaisse trop souvent sa petite sœur Olivia (Hannah Cheramy), âgée de dix ans. Jusqu'au jour où la fillette disparaît en rentrant chez elle par les bois du voisinage, alors même que Sam devait l'accompagner. Et lorsqu'Olivia reparaît, quelques jours plus tard, Samantha s'aperçoit que sa sœur a changé, et qu'elle n'a plus rien de l'enfant innocent et bienveillant qu'elle a toujours connu...

Un métrage frustrant, je dois dire, car plutôt bien interprété et bien filmé, avec une photographie efficace et une atmosphère brumeuse... mais qui évolue en terrain tellement balisé (les histoires de changeling sont vieilles comme le monde, et un classique du cinéma fantastique - rien que Troll, par exemple) qu'il ne parvient jamais à vraiment se démarquer ou à faire forte impression.

Manque de tension, déroulement trop basique, budget trop limité (les effets numériques sont assez médiocres), rebondissements trop prévisibles (la toute fin), tout ça finit par tirer un métrage pourtant tout à fait honorable vers le bas, et par le faire basculer sous la moyenne.

Dommage, vraiment, qu'il n'y ait pas eu là matière à tenir 90 minutes sans s'essouffler, car la distribution et l'ambiance étaient efficaces et intéressantes.

3/6 - 0,25 pour le manque d'originalité = 2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 77 - Look Away (2018) & Stephanie (2017)

Publié le 6 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller, Science-Fiction

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Look Away (2018) :

Maria (India Eisley), adolescente déprimée, anorexique et angoissée, vit une vie misérable auprès de son père chirurgien esthétique (Jason Isaacs), infidèle, et de sa mère (Mira Sorvino), qui noie son désespoir dans l'alcool. Jusqu'au jour où elle s'aperçoit que son reflet dans le miroir s'adresse à elle, et quand "Airam" lui propose d'échanger un temps sa place dans le monde réel, Maria voit là un moyen d'échapper à tous ses problèmes. Mais Airam s'avère bien plus incontrôlable qu'il n'y paraît...

Un long métrage horrifique écrit, réalisé et produit par un réalisateur israélien, et  qui ne transcende jamais son postulat de départ finalement assez classique (très rapidement, on se doute que le surnaturel ne se cache pas forcément derrière tout ça, et qu'on est face à quelque chose de plus psychologique), faute d'une écriture particulièrement subtile : tout ce qui concerne le harcèlement scolaire souffre ainsi d'un trait vraiment forcé, un peu à l'instar du personnage de Jason Isaacs, lui aussi très caricatural.

Ce qui fait qu'on regarde cette histoire de manière assez passive, sans vraiment s'impliquer.

C'est dommage, puisque le tout est bien interprété, et plutôt bien filmé, bénéficiant au passage de jolis paysages hivernaux et enneigés.

Mais non, c'est cousu de fil blanc, et ça aurait mérité un peu plus d'originalité et de maîtrise.

3/6 (en étant généreux)

Stephanie (2017) :

Seule chez elle alors que la planète est en proie à une mystérieuse épidémie provenant d'un autre monde, et que ses parents (Frank Grillo, Anna Torv) ont disparu, Stephanie (Shree Crooks) tente de survivre, menacée par une étrange créature qui, occasionnellement, vient lui rendre visite. Pour seule compagnie, elle n'a que sa tortue en peluche, et le cadavre de son frère, qui se dessèche dans sa chambre...

Réalisé (de manière tout à fait compétente) par Akiva Goldsman, sur la base d'un script des scénaristes de Super Dark Times et de SiREN, Stephanie est un film fantastique à petit budget produit par Blumhouse. Ce qui signifie donc qu'il est assez économe en effets, et globalement assez roublard, notamment au niveau de l'exploitation de ses ressources : pendant la première demi-heure, la jeune Shree Crooks est seule à l'écran, dans une maison déserte... et pourtant ça fonctionne.

J'en suis le premier surpris, sincèrement, compte tenu des personnes impliquées derrière la caméra, mais le métrage est plutôt intéressant, dans son ensemble. Stephanie est typiquement le genre de film pour lequel il est préférable d'en savoir le moins possible au delà du postulat résumé ci-dessus : en effet, l'approche des scénaristes et du réalisateur est assez judicieuse, et en cache le plus possible, laissant la narration faire son office et dévoiler progressivement les tenants et aboutissants du récit.

Bon, on ne va pas se voiler la face : dans l'absolu, ce n'est pas d'une originalité folle, et les spectateurs avisés ayant déjà lu John Wyndham (et ses adaptations), par exemple, devineront très (trop ?) tôt ce qu'il en est réellement.

Mais l'interprétation est globalement très solide (surtout la fillette, et même Anna Torv, dont je ne suis pourtant pas un très grand fan), le script n'hésite pas à aller dans des directions ponctuellement assez glauques, et dans l'ensemble, c'est plus intrigant et maîtrisé que bon nombre de sorties en salles, dans le registre de l'horreur et du surnaturel. 

On ne pourra cependant s'empêcher de se dire que le tout aurait mieux fonctionné dans le cadre d'une anthologie télévisée, réduit au format 60 minutes. Et il est d'ailleurs amusant de constater que, lors de sa projection en festival, le métrage était accompagné d'un prologue et d'une conclusion futuristes, replaçant tous ces événements dans un contexte dystopien totalement inutile (avec caméo d'Harold Perrineau en prime), qui avait valu au film pas mal de critiques mitigées. Une preuve de plus que la production a longtemps cherché le format idéal à leur film, sans totalement parvenir à le trouver.

Mais cette version finale reste, toutefois, assez agréable à regarder, et la petite Shree Crooks y est pour beaucoup.

3.5/6 

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 76 - Better Off Zed (2018) & La Nonne (2018)

Publié le 6 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Drame

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Better Off Zed (2018) :

Les morts-vivants ont envahi le monde, mais cela ne semble pas préoccuper Guy (Graham Sibley), bien content d'être enfin débarrassé de ses factures, de ses dettes, et de tous les tracas du quotidien. Sa femme, Paige (Christine Woods), cependant, aimerait bien être secourue avant que leur demeure ne cède aux assauts mollassons des zombies... mais elle ignore que Guy fait tout son possible pour qu'on ne les retrouve pas !

Une comédie relationnelle horrifique qui n'est pas désagréable pendant sa première moitié, mais qui rapidement, finit par tourner en rond et par s'essouffler, à mesure que la vie se complique pour Guy et Paige, et que leur relation fait de même.

Le problème, en fait, c'est que les deux personnages ne sont jamais particulièrement attachants ou intéressants : l'artiste qui ne peint plus, son mari glandeur qui lui, au contraire, décide de se mettre à l'Art, et passe son temps à mentir à sa femme... mouais. On ne s'attache pas vraiment aux protagonistes, ce qui fait que, lorsque la situation se corse et que le film prend un tournant plus dramatique et criard, on reste plus ou moins de marbre devant le tout, en particulier devant la fin du métrage, très inspirée de La Nuit des Morts-Vivants.

Bof.

2.5/6

La Nonne (The Nun - 2018) :

Lorsqu'une jeune nonne se suicide dans un couvent reclus de Roumanie, un prêtre tourmenté (Demián Bichir) et une jeune novice (Taissa Farmiga) sont envoyés sur place par le Vatican afin de mener l'enquête, et de découvrir le sinistre secret de cette forteresse isolée...

Énième spin-off de l'univers Conjuring (après Conjuring 1 & 2 et Annabelle 1 & 2), ce métrage a été confié au réalisateur de l'intéressant Le Sanctuaire, et au scénariste des deux Annabelle et de Ça.

L'objectif : raconter les origines de la Nonne, ici enveloppées dans une atmosphère gothique, au sein d'un couvent roumain coupé du monde. De quoi espérer le meilleur, d'autant que par moments, on peut même penser à La Forteresse Noire, pour son ambiance, son décor naturel, etc... mais ce n'est qu'une évocation fugace, à vrai dire, puisque La Nonne, malheureusement, s'avère un film particulièrement creux et insipide, qui cache, derrière une esthétique travaillée (mais très artificielle, notamment au niveau des éclairages), un vide des plus abyssaux.

Le problème, à vrai dire, commence très tôt, dès que l'on nous présente les personnages : l'enquêteur aguerri et tourmenté, la novice innocente, le Canadien charmeur, autant de personnages assez clichés (bien interprétés, là n'est pas la question), qui ne dépassent jamais leur postulat de base ; un peu à l'instar du film, d'ailleurs, qui se résume à "une nonne démoniaque hante les couloirs d'un couvent", et ne dévie jamais de ce concept, quitte à devenir bien vite répétitif et ennuyant.

D'autant que le tout est très basique et évident dans sa mise en place, ce qui donne constamment au spectateur une demi-heure d'avance sur le film (je pense notamment à tout ce est en rapport avec les visions de l'héroïne et avec la Vierge Marie) ; et quand le métrage se décide à expliquer les origines de "La Nonne", il le fait de manière précipitée et clichée, en voix off, sur des images un peu caricaturales à base de portail vers l'Enfer, de sang du Christ, et de sorcellerie de bas étage.

Résultat : il est difficile de prendre au sérieux ce qu'on nous présente ici (l'illustration musicale vraiment pataude n'aide pas), voire même, de s'y intéresser tout court, puisque le rythme est particulièrement anémique, et qu'au bout d'un moment, les décors bleutés et sombres lassent la rétine. À oublier très vite...

2/6 (et encore...)

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 75 - Mara (2018) & Unfriended 2 : Dark Web (2018)

Publié le 5 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller

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Mara (2018) :

Lorsqu'un homme est retrouvé étranglé dans son lit, Kate Fuller (Olga Kurylenko), psychologue criminelle, découvre en interrogeant la fillette de la victime qu'il a été tué par "Mara", une entité mystérieuse. Rapidement, elle découvre alors que Mara est un démon tuant les gens dans leur sommeil, et que l'entité se propage comme une épidémie...

Encore un film d'horreur sur la paralysie du sommeil (cf Dead Awake), et encore un ratage, plat, cliché, insipide, mollasson et ultra-générique. Par ailleurs, je n'ai rien contre Olga Kurylenko, mais elle n'a pas vraiment le charisme et la présence suffisants pour réussir à porter sur ses épaules un film faiblard comme celui-ci, et ça se sent : face à un réalisateur débutant qui semble avoir donné comme mot d'ordre à sa distribution "jouez toutes vos scènes en mode hystérie", elle fait de son mieux, mais ne parvient pas à réaliser de miracles.

1.5/6 (dont une pénalité pour cette fin télégraphiée)

Unfriended 2 - Dark Web (2018) :

Lorsque Matias (Colin Woodell) décide d'utiliser un ordinateur "trouvé" pour travailler sur un logiciel lui permettant de dialoguer avec sa petite-amie sourde (Stephanie Nogueras), il ne se doute pas qu'il vient de mettre la main sur le portable d'un dangereux criminel opérant sur le dark web. Et rapidement, la situation dégénère alors que le hacker se manifeste, et menace les proches et amis de Matias tant que ce dernier ne lui a pas rendu son ordinateur...

Le premier Unfriended était un long-métrage au format et au concept intéressants, qui donnait ouvertement dans le surnaturel, mais s'avérait finalement assez répétitif et creux. Le second volet, indépendant, abandonne totalement le surnaturel pour nous parler des horreurs du web et des maychants pirates qui vous espionnent à l'insu de votre plein gré, pour vous kidnapper et vous torturer dans des barils...

Le problème étant que si le film, dans son ensemble, est regardable et pas trop mal mené, dès le début, on nous présente un personnage principal tellement stupide qu'il en devient instantanément agaçant. Le genre de protagoniste qui vole un ordinateur portable, parvient à en trouver (par chance) le mot de passe, et y entre aussitôt tous ses mots de passe et identifiants, sans même prendre la peine de vérifier le contenu de l'ordinateur ou la sécurité de ses systèmes.

Sérieusement : il allume l'ordinateur, trouve le mot de passe, ouvre aussitôt Facebook et Skype, remplace les identifiants du précédent utilisateur par les siens (y compris la clef de son réseau Wifi), et roulez jeunesse...

Et comme en plus, le film justifie ses actions par ses sentiments pour sa petite amie (il programme un logiciel qui lui permet de dicter un texte alors automatiquement retranscrit via Skype en langue des signes), une petite amie boudeuse qui, dans ses rares scènes, semble n'en avoir absolument rien à faire de son boyfriend, comment voulez-vous que l'on se prenne de sympathie pour le héros ?

(mention spéciale à la fin alternative du film, qui en rajoute encore une couche au niveau du caractère de la jeune femme sourde - une fin alternative sortie en salles, à laquelle la production a apparemment rajouté deux autres fins alternatives pour la vidéo)

Ajoutez à cela une forme inutile (tous les hackers possèdent un camouflage numérique qui les rend invisible à toute caméra, trop de faux suspense), et un récit de plus en plus improbable (une fois la première demi-heure passée, et toute la bande de potes impliquée dans l'histoire, ça perd de son intérêt, et ça devient de plus en plus irréaliste et ridicule, avec des hackers aux pouvoirs quasi-divins), et l'on se retrouve avec un film un peu meilleur que le premier (ou du moins, auquel il est plus facile de s'identifier, absence de surnaturel oblige), mais avec des protagonistes qui, faute d'un autre terme, n'ont que ce qu'ils méritent.

3/6 - 0.25 pour des personnages vraiment peu sympathiques = 2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 74 - Pyewacket (2017) & Blood Fest (2018)

Publié le 5 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Canada, Comédie

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Pyewacket (2017) :

Gothique et fascinée par l'occulte depuis la mort de son père, Leah (Nicole Muñoz) a des rapports de plus en plus tendus avec sa mère (Laurie Holden), qui sombre dans l'alcool et la dépression. Un jour, alors que cette dernière l'emmène visiter leur nouvelle demeure, loin de la ville et des amis de Leah, c'est la dispute de trop : Leah part dans les bois et, grimoire en main, elle invoque Pyewacket, un démon, pour qu'il la débarrasse de sa mère. Mais rapidement l'adolescente finit par changer d'avis, alors que les phénomènes paranormaux se multiplient autour d'elle...

Malgré son accueil critique enthousiaste, je n'avais pas été très convaincu par Backcountry, le précédent film de ce réalisateur/scénariste canadien, un survival à base d'ours qui passait énormément de temps à faire de la mise en place, souvent de manière pataude, et peinait à vraiment faire monter la tension.

Et, sans savoir initialement que ce Pyewacket était le produit du même réalisateur, je me suis retrouvé à y déceler les mêmes défauts, et à être tout aussi déçu, malgré, là encore, un accueil critique relativement positif.

Le rythme est ainsi identique : une bonne demi-heure de présentation contemplative des personnages et de leur situation, encore 10-15 minutes pour que le démon apparaisse, et ensuite... retour à de la retenue, de la demi-mesure, des phénomènes en filigrane, jamais très inquiétants, malgré les violons grinçants qui dominent l'accompagnement musical.

L'angoisse n'est jamais vraiment très présente, même vers la toute fin, et l'on se retrouve progressivement à regretter la première apparition du démon (au demeurant très réussie, une silhouette floue et noire qui se déploie lentement dans la chambre de l'héroïne pendant son sommeil), seul vrai moment un peu tendu du métrage, qui ne parvient jamais à remonter à ce niveau.

Surtout pas durant ses dernières minutes, ultra-prévisibles et décevantes. Dommage, parce que le tout est globalement bien interprété, et plutôt bien filmé.

2.25/6

Blood Fest (2018) :

Organisé par Anthony Walsh (Owen Egerton), un réalisateur culte, le festival Blood Fest est un hommage à tous les classiques du cinéma d'horreur, un événement exclusif organisé dans un parc immense et clos où sont reconstitués les plus célèbres décors du genre. Dax (Robbie Kay), passionné d'horreur depuis la mort tragique de sa mère aux mains d'un psychopathe, est prêt à tout pour s'y rendre en compagnie de ses amis Sam (Seychelle Gabriel) et Krill (Jacob Batalon) ; mais sur place, le trio découvre rapidement que Walsh a décidé de tourner son dernier film avec, dans le rôle des victimes, les innombrables visiteurs de la Blood Fest...

Une comédie horrifique produite par Rooster Teeth (Lazer Team), et qui a pour problème principale de n'être ni particulièrement comique (c'est plat et pas très rythmé), ni particulièrement horrifique (c'est dérivatif, et les effets sont souvent approximatifs).

Le film se retrouve donc le postérieur entre deux chaises, et bien trop sous influence - on pense notamment à La Cabane dans les Bois, avec sa rencontre des sous-genres et de leurs créatures, ou encore à Scream, avec ses "règles" à suivre : malgré sa distribution sympathique (le trio de tête n'est pas désagréable, et Egerton, à la fois réalisateur, acteur et scénariste du film, s'en sort bien ; c'est plus inégal au niveau des seconds rôles), le métrage tourne assez rapidement à vide, se contentant d'enchaîner les petits coups de coude référentiels au spectateur et les dialogues ronflants façon pseudo-analyse du genre, avant de s'écrouler dans ses vingt dernières minutes, sous le poids d'un twist creux et d'une conclusion assez plate.

2.25/6 surtout pour la fin très faible.

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 73 - Our House (2018) & Bad Samaritan (2018)

Publié le 5 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Canada, Allemagne, Drame, USA, Thriller, UK

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Our House (2018) :

Lorsque ses parents trouvent la mort dans un accident de voiture, alors même qu'il passait la nuit au laboratoire à travailler sur un projet révolutionnaire, Ethan (Thomas Mann) se sent responsable, et abandonne études et petite amie (Nicola Peltz), pour s'occuper désormais de sa petite soeur (Kate Moyer) et de son frère adolescent (Percy Hynes White). Mais rapidement, ses expériences - menées dans son garage - ont des conséquences surnaturelles sur la maisonnée, où une porte semble s'être ouverte vers l'au-delà...

Une co-production américaine, allemande et canadienne qui, sur la base d'un postulat assez basique (transcommunication, invention révolutionnaire aux conséquences inédites, esprits menteurs) parvient néanmoins à imposer une certaine patte, en traitant le tout sur un mode sérieux, sincère et tout en retenue.

Amateurs de jump-scares s'abstenir : ici, la production préfère s'attarder sur les personnages et sur le deuil de cette petite famille finalement assez sympathique et attachante, plutôt que sur la peur et le suspense.

Il faut ainsi attendre une bonne demi-heure pour qu'un embryon de surnaturel se manifeste ici, et une bonne heure pour que tout se concrétise vraiment. Dans un film d'horreur plus classique, comme Poltergeist ou White Noise (auxquels on pense forcément), cela aurait pu s'avérer problématique, mais ici, ça ne gêne pas trop, à vrai dire.

Le point fort du film étant sa distribution, crédible et juste (surtout les enfants), on apprécie de passer un moment en compagnie de cette famille endeuillée, et ce quand bien même Thomas Mann manquerait un peu de charisme.

Après, le souci, c'est que le tout est très, très balisé : on devine les rebondissements du récit bien à l'avance, on regarde le tout sans grande passion, ni sans angoisse, bref, au niveau de l'horreur et du fantastique, on reste sur sa faim malgré des créatures vaporeuses intéressantes.

Par conséquent, selon que le spectateur est réceptif ou non à la sincérité et à la mesure du film/de ses personnages, il appréciera plus ou moins ce métrage qui a tout d'un petit film indépendant : ce n'est pas exceptionnel, ça ne révolutionnera rien, mais c'est suffisamment bien filmé pour que l'on ne passe pas un moment désagréable.

3.5/6

Bad Samaritan (2018) :

Apprenti photographe et valet de parking profitant de sa position pour cambrioler les demeures de ses clients avec l'aide de son collègue (Carlito Olivero), Sean (Robert Sheehan) découvre un jour une jeune femme (Kate Hopgood) enchaînée dans le bureau de leur dernier "client", Cale Erendreich (David Tennant). Paniqué, il la laisse sur place, mais pris de remords, il tente alors de tout faire pour la libérer... quitte à attirer sur lui et ses proches la colère du sadique.

Un bon gros ratage signé Dean Devlin, qui filme ce thriller à tendance serial killer de manière plate et insipide, laisse David Tennant en roue libre, et qui demande à Joseph LoDuca de mettre le tout en musique comme s'il composait la bande originale d'un film d'action des années 90 (les sonorités triomphantes lorsque Sheehan démolit à coups de pelle un Tennant rampant à plat ventre, WTF), avec score musical poussé à fond sur le devant de la scène.

C'est donc assez mauvais, écrit avec les pieds, longtemps dépourvu de tension, bourré de grosses ficelles, ça finit par tourner en rond, et ça place un moment de nudité semi-gratuite dès les cinq premières minutes, histoire de dire.

À éviter.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 72 - Office Uprising (2018) & The Monster Project (2017)

Publié le 4 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Télévision, Crackle, Comédie, Documentaire, Found Footage

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Office Uprising (2018) :

Lorsque la distribution de canettes d'une boisson énergétique frelatée contamine tous les employés du building d'un fabricant d'armes, ces derniers deviennent incontrôlables, et en proie à des poussées de violence débridée. Desmond (Brenton Thwaites), un glandeur du département comptabilité, Samantha (Jane Levy), sa meilleure amie en partie contaminée, et Mourad (Karan Soni), leur compère, doivent alors réussir à survivre au beau milieu de ce chaos indescriptible, et à échapper à la fureur d'Adam Nusbaum (Zachary Levi), le responsable du département comptabilité...

Une comédie horrifique de bureau disponible en streaming sur la plate-forme Crackle de Sony (avec fondus au noir pour coupures publicitaires, tous les quarts d'heure), ce métrage lorgne fortement sur des films comme The Belko Experiment, Mayhem : Légitime Vengeance, et autres satires du genre sur la vie de bureau, mais adopte un ton nettement plus déconneur et ouvertement caricatural pour en faire un film d'enragés plutôt agréable à regarder.

C'est notamment dû en grande partie au capital-sympathie de la distribution, avec bon nombre de premiers et seconds rôles plutôt sympathiques : Thwaites (Pirates des Caraïbes 5, Gods of Egypt), Jane Levy (Suburgatory et Evil Dead 2013), Zachary Levi (Chuck, qui ici cabotine affreusement en über bad guy tyrannique), Kran Soni (Dopinder de Deadpool 1 et 2), Kurt Fuller, Gregg Henry, etc...

D'autant que l'on sent clairement que le tout est réalisé par un ancien cascadeur (réalisateur de télévision, et de Braven, avec Jason Momoa) : il y a pas mal de scènes d'action, qui sont dynamiques, et dont les acteurs principaux du film semblent s'amuser à faire eux-mêmes les cascades.

Après, c'est loin d'être parfait. On a beau être dans le registre de la comédie décomplexée, ça a tendance à surjouer beaucoup, et la réalisation/les effets/la post-synchronisation parfois approximatifs ont tendance à trahir un budget que l'on imagine limité.

Mais le tout reste agréable à suivre, le trio de tête a une bonne alchimie, et c'est suffisamment enjoué et sympathique pour que l'on ne s'ennuie pas.

3.5/6

The Monster Project (2017) :

Un groupe d'apprentis-réalisateurs (Toby Hemingway, Justin Bruening, Murielle Zuker, Jamal Quezaire) décide de créer le buzz en tournant un documentaire consacré aux monstres : pour cela, ils interviewent, dans un manoir abandonné, une jeune femme se prétendant vampire (Yvonne Zima), un natif-américain affirmant être un skinwalker (Steven Flores), et une asiatique supposément possédée par un démon (Shiori Ideta). Mais rapidement, les choses se compliquent lorsque les monstres s'en prennent à eux...

Un found footage au postulat pas forcément inintéressant, mais au traitement globalement bien trop inégal pour convaincre, avec une première heure de mise en place et de présentation des personnages (et de leurs relations) des plus insipides et molles.

Ensuite, ça s'active un peu, et ça s'énerve même assez sérieusement dans les dernières vingt cinq minutes, mais malheureusement, il est un peu trop tard pour vraiment sauver le tout, d'autant que le tout repose sur un rebondissement final assez forcé, et que certaines "créatures" sont vraiment sous-exploitées.

Cela dit, ce métrage est suffisamment inventif pour se démarquer du tout-venant du genre, et on saluera le travail apporté aux effets numériques : à l'opposé, on regrettera les voix trafiquées au vocodeur, assez fauchées, ainsi que les personnages antipathiques, et l'interprétation parfois forcée de ces derniers (je pense notamment au black de service™, qui joue assez mal) ; sans oublier la justification du dispositif found footage, qui ne tient pas la route une seule seconde, et qui demande à ce que l'on éteigne assez rapidement son cerveau plutôt que de se demander qui filme, pourquoi, et qui a monté les images à un moment T.

2.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 71 - La Malédiction de la Vallée des Rois (1980) & Vampire Clay (2017)

Publié le 4 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Histoire, Aventure, Japon, Comédie

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La Malédiction de la Vallée des Rois (The Awakening - 1980) :

Totalement dévoué à son métier d'égyptologue, Matthew Corbeck (Charlton Heston) néglige sa femme enceinte pour mener à bien des fouilles improbables. Contre toute attente, cependant, il finit par découvrir un tombeau inconnu, celui de la mystérieuse et maudite Reine Kara, supposément détentrice de pouvoirs maléfiques. À l'instant même où il touche la momie, son épouse accouche ainsi prématurément, un événement qui brise à jamais leur couple. Et dix-huit ans plus tard, Corbeck comprend que l'esprit de la Reine a pris possession du corps de sa fille Margaret (Stephanie Zimbalist)...

Un film d'épouvante anglais réalisé par Mike Newell, et co-écrit par Alan Scott, à partir d'une histoire de Bram Stoker... et c'est à peu près tout ce qu'il y a à en dire, je crois.

Ce n'est pas vraiment mal filmé, sauf à quelques moments qui sont un peu risibles ; ce n'est pas particulièrement mauvais ; ce n'est pas particulièrement bien ou mal joué ; la direction artistique est plutôt jolie ; c'est assez sérieux, probablement trop pour son propre bien, et ça n'est jamais vraiment intéressant, bref, c'est l'encéphalogramme plat, tant c'est basique, sec, poussiéreux et que ça ne propose pas grand chose à se mettre sous la dent.

Énorme bof, en somme.

2/6 (pour les paysages égyptiens)

Vampire Clay (Chi o sû nendo - 2017) :

De retour de Tokyo pour réintégrer son école d'art rurale, Kaori suscite bien des jalousies au sein de sa classe, tant elle a apparemment fait des progrès spectaculaires. Mais bien vite, il apparaît que l'argile qu'elle utilise, et qu'elle a trouvée dans la remise de l'école, est responsable de ce talent soudain : animée d'une vie propre, l'argile a soif de sang, et commence bientôt à dévorer les élèves, un à un...

Un film d'horreur japonais réalisé et écrit par un spécialiste en effets spéciaux, et qui met naturellement l'accent sur ses effets matériels, avec une entité maléfique animée principalement devant la caméra, et/ou en stop-motion.

Et c'est à peu près là (et dans le design intéressant de son monstre) que l'intérêt du film s'arrête. Le tout, en effet, est constamment le postérieur entre deux chaises, traitant au premier degré, et comme un film d'horreur tout ce qu'il y a de plus sérieux, un récit grotesque et bancal, qui aurait mérité d'être abordé au second degré (comme à la grande époque de Peter Jackson, de Stuart Gordon/Brian Yuzna ou de Sam Raimi).

Ici, impossible de prendre vraiment au sérieux ces personnages à l'interprétation gentiment inégale, et à l'intérêt assez nul ; impossible de se laisser porter par ce récit bancal, à la structure laborieuse, et à l'illustration musicale hors-sujet et datée ; impossible d'adhérer à ce rythme maladroit (tout l'épilogue est de trop), et à cette absence totale de suspense ou d'angoisse... et réciproquement, impossible de s'amuser devant le côté risible et kitschouille de l'ensemble, tant le ton général est celui d'un film de fantômes asiatique sérieux, vraiment préoccupé par la thématique de la différence entre les écoles d'art de Tokyo et celles de campagne, et ne semblant jamais réaliser son potentiel comique.

C'est déglingué, c'est frustrant, et si ça se regarde sans trop de problèmes (80 minutes à peine), ça ne marquera pas les esprits.

1.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 70 - He's Out There (2018) & Elizabeth Harvest (2018)

Publié le 4 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Thriller, Science-Fiction

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He's Out There (2018) :

En vacances dans un chalet forestier reculé, Laura (Yvonne Strahovski) découvre soudain que l'une de ses deux filles (Anna et Abigail Pniowsky) a été empoisonnée par un inconnu ayant laissé un jeu de pistes élaboré dans les bois alentours. Et rapidement, ce même inconnu masqué commence à les harceler, et à s'en prendre à elles...

Un slasher écrit par le scénariste de See No Evil, et réalisé par le réalisateur de La Dernière Maison sur la Gauche, +1, et Delirium... du moins, en théorie, puisque le métrage semble avoir été Alansmitheesé à la dernière minute, et toute trace du nom réalisateur supprimée in extremis pour être remplacée par un alias.

Pas forcément surprenant, compte tenu de la qualité du produit fini : c'est bien simple, He's Out There m'a fortement évoqué Hush de Mike Flanagan (même dispositif de départ, même tueur masqué, même volonté de faire un slasher à l'ancienne, sec et nerveux), mais un Hush qui se serait débarrassé de ce qui faisait sa différence (la surdité de l'héroïne), remplacé par deux fillettes insupportables, car geignardes, criardes et à l'écriture/l'interprétation assez forcées.

À tel point que lorsque le tueur finit par mettre la main sur elles, l'on en vient presque à espérer qu'elles y passent.

Malheureusement, le film se conclue sans surprise, tout est cousu de fil blanc, un peu répétitif, et Strahovski a beau se démener, elle ne parvient pas à donner de l'intérêt à un métrage dont le tueur perd toute aura et tout charisme dès lors qu'il ouvre la bouche, et passe les 20 dernières minutes du film en plein jour, à raconter sa vie (et à se montrer inefficace au possible).

1.5/6

Elizabeth Harvest (2018) :

Jeune mariée, Elizabeth (Abbey Lee) découvre l'immense propriété luxueuse de son époux, Henry (Ciaran Hinds), un grand scientifique qui la couvre de richesses en tous genres, et met Claire (Carla Gugino) et Oliver (Matthew Beard), ses employés, à sa disposition. Tout cela à une condition : qu'elle ne tente jamais d'ouvrir une porte bien précise, sous peine d'une punition exemplaire...

Sebastian Guttierez et sa compagne Carla Gugino continuent de tourner ensemble, après Elektra Luxx, Hôtel Noir, Women in Trouble, Girl Walks into a Bar, Rise, etc : autant de genres différents abordés par le scénariste réalisateur, qui ici décide de revisiter Barbe-Bleue à la sauce De Palma/Argento, saupoudrée d'une dose de science-fiction assez évidente.

Au programme, donc, un film très stylisé et maniéré, clairement sous les deux influences sus-nommées, et qui joue la carte du mystère autour d'Abbey Lee, son actrice principale, filmée sous toutes ses coutures.

Malheureusement, si Ciaran Hinds et Gugino sont impeccables, Lee est nettement plus inégale, et tellement frêle et diaphane qu'elle ne fait pas une protagoniste très attachante.

D'autant plus que malgré son style très poussé, Elizabeth Harvest risque de laisser de marbre le spectateur aguerri et attentif : l'intrigue ne le surprendra pas du tout, puisqu'entre le titre du film, et le prix Nobel de génétique de Hinds, on comprend très rapidement le pourquoi du comment de cette histoire. Et il en va de même pour les rebondissements ultérieurs du film, tous plus ou moins prévisibles une fois que l'on a saisi l'essentiel de l'intrigue.

En soi, le film n'est pas forcément désagréable à suivre, mais il n'est pas aussi original et malin qu'il ne semble penser l'être, et il a vraiment tendance à tourner progressivement à vide, pas aidé par sa durée un peu inutile.

Dommage.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 69 - To Hell and Back (2018) & Undead or Alive : A Zombedy (2007)

Publié le 3 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Comédie, Western, Biographie, Documentaire

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To Hell and Back (2018) :

Un documentaire sur la vie et la carrière de Kane "Jason" Hodder, depuis son enfance compliquée en tant que fils de militaire, sur une île du Pacifique, jusqu'à son interprétation de Victor Crowley dans la série des Butcher/Hatchet, en passant bien entendu par le succès qu'il a rencontré en incarnant Jason dans plusieurs opus de la saga Vendredi 13.

Un rôle qui a défini sa carrière, au point que, malgré son remplacement toujours inexpliqué par d'autres cascadeurs dans les derniers films de la franchise (une "trahison" que Hodder ne digère toujours pas à ce jour), Kane reste encore et toujours le Jason définitif, notamment grâce à son langage corporel si particulier.

Plus intéressant, l'incident qui a laissé Hodder sur un lit d'hôpital, en 1977, alors qu'une démonstration à l'intention d'une journaliste tourne court, et le brûle des pieds à la tête : une situation qui a profondément traumatisé le cascadeur, tant au niveau physique que psychologique, et qui le met au bord des larmes lorsqu'il en parle.

Il y a de quoi : alité pendant six mois (dont les 3/4 de ce temps passés sans assurance médicale dans un hôpital incompétent, n'ayant ni le savoir-faire, ni la rigueur, ni les moyens de le soigner, ce qui a mené à de multiples complications physiques et à un état critique), avec des calmants et antalgiques sous-dosés à la demande expresse de son père qui, croyant bien faire, ne voulait pas le voir devenir accro à ces substances...

Un véritable enfer dont Hodder est ressorti plus fort, et paradoxalement totalement à l'aise avec les cascades enflammées... il rend désormais visite à d'autres patients atteints des mêmes problèmes que lui, et s'il souffre encore de séquelles psychologiques, il se soigne (son épouse est thérapeute) et se défoule devant les caméras.

Le documentaire se montre donc assez captivant et touchant lorsque Kane raconte son histoire, et que l'on suit son parcours, à l'aide de nombreux extraits de ses prestations et de témoignages de ses collègues et amis, parmi lesquels Robert "Freddy" Englund, Cassandra "Elvira" Peterson, Adam "Hatchet" Green, Bruce "Ash" Campbell, John Carl Buechler, Sean S. Cunnigham, l'Insane Clown Posse, Jack "Heroes" Bennett, Adam Rifkin, Mike Feifer, Danielle Harris, sans oublier le rédacteur de sa biographie, et les médecins qui lui ont sauvé la vie.

Il y a donc là de quoi faire, même si le métrage accuse une petite baisse de rythme lorsqu'il borde l'amitié entre Hodder et Adam Green, responsable de la renaissance de la carrière de Hodder au cinéma, à la fois dans l'horreur, le drame mais ausi la comédie (via Holliston). Ce n'est pas inintéressant, mais tout le monde semble avoir là une opinion tellement démesurément haute de la franchise Hatchet qu'il est parfois difficile de prendre leurs propos au sérieux...

Néanmoins, voilà un documentaire instructif et intéressant, qui plaira sans doute aux amateurs du genre et de la franchise Vendredi 13.

4/6

Undead or Alive - A Zombedy (2007) :

Après s'être évadés de la prison du Shérif Claypool (Matt Besser) et lui avoir dérobé son argent, Elmer (James Denton), un déserteur, et Luke (Chris Kattan), un cow-boy sentimental, prennent la fuite, bientôt traqués par l'homme de loi corrompu, et par une horde de créatures affamées. Car, comme ils l'apprennent lorsqu'ils sont rejoints par Sue (Navi Rawat), nièce de Geronimo, ce dernier a jeté une malédiction sur l'homme blanc, qui est condamné à se transformer en zombie...

Une comédie horrifique mêlant western et zombies sans trop de finesse ou de bon goût, et avec un budget clairement assez limité, une illustration musicale chaotique, et un script qui aurait mérité deux ou trois réécritures avant d'être mis en production.

Le résultat tombe en effet bien trop souvent à plat, malgré quelques idées et gags amusants, et le réalisateur/scénariste semble un peu dépassé par les événements, manquant cruellement de rigueur et de rythme pour faire fonctionner son script.

Dommage, parce que le côté buddy movie n'est pas désagréable, que "l'Indienne" est amusante, et que les effets sont honorables... mais dans l'ensemble, énorme bof.

2/6 (Brian Posehn est amusant, en zombie)​​​​​

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 68 - Butcher 3 (2013) & Victor Crowley (2017)

Publié le 3 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Comédie

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Butcher 3 (Hatchet 3 - 2013) :

Après avoir triomphé de Victor Crowley, Marybeth rejoint la civilisation, pour se voir aussitôt arrêtée par le Shérif Fowler (Zach Galligan), et accusée d'être responsable de la trentaine de cadavres trouvés dans le bayou. Heureusement pour Marybeth, Amanda (Caroline Williams), l'ex-femme journaliste du shérif, se présente alors à elle pour entendre son histoire... d'autant qu'en parallèle, dans le bayou, Victor revient à la vie et s'en prend aux forces de l'ordre.

Suite directe de Hatchet 2, ce métrage réalisé par le caméraman des deux premiers films, et écrit par Adam Green, s'inscrit donc totalement dans la continuité de ceux-ci : c'est toujours approximatif dans l'interprétation, ça ne fait toujours pas dans la subtilité, il y a toujours des apparitions de visages familiers dans des seconds rôles (ici, en l'occurrence, on retrouve entre autres Sid Haig, Zach Galligan, Derek "Jason" Mears, Sean Whalen, le fils de Dee "Twisted Sister" Snider et Joel David Moore, dont le personnage du premier opus est apparemment toujours en vie !), et des scènes de meurtre décomplexées et sanglantes.

La différence, c'est qu'ici, non seulement la réalisation est nettement plus cinématographique (joli travail sur l'ambiance, sur l'éclairage, et format d'image différent des deux premiers films), mais en plus, il y a un petit côté Predator ou Aliens, avec cette escouade surarmée qui démolit la moitié du bayou de Louisiane à coups d'armes à feu pour tenter d'atomiser Crowley.

Et ça fonctionne plutôt sympathiquement, une fois que ça démarre, puisque ça bourrine à tout va, et qu'on a même droit à un petit affrontement symbolique entre les deux Jason, Mears et Hodder.

Bref, Hatchet 3 tend vraiment vers une sorte d'hommage référentiel à la franchise des Vendredi 13, avec un Victor Crowley de plus en plus proche d'un Jason surnaturel, indestructible et sans pitié, et comme en prime Danielle Harris n'est plus en mode pleurnicheuse émotive, mais râleuse dure à cuire, c'est nettement plus agréable à suivre et énergique.

3.5/6​​​​​​

Victor Crowley (2017) :

Dix ans après le massacre du Marais d'Honey Island, Andrew Yong (Parry Shen), l'unique survivant, est devenu une personnalité télévisuelle controversée, en promotion pour son dernier ouvrage. Il accepte alors une interview avec une chaîne de télévision, organisée sur les lieux mêmes du massacre, et s'y rend avec toute l'équipe en jet privé. Mais au même instant, un trio d'apprentis-réalisateur (Katie Booth, Chase Williamson, Laura Ortiz) prononce à voix haute la malédiction ayant envoûté Victor Crowley... et celui-ci revient à la vie.

Bah, là, c'est tout l'inverse du précédent. Adam Green revient aux commandes, le film met 45 minutes à démarrer, c'est surjoué et ouvertement axé comédie graveleuse, et surtout, plus problématique, la distribution est totalement insipide, voire même antipathique et agaçante.

En fait, on se retrouve avec un mélange des deux premiers films : c'est fauché, comme le premier (bruitages, certains effets, décors limités), et c'est totalement plat, creux et paresseux, comme le second.

Ajoutez à cela la mauvaise idée de la carlingue de l'avion écrasé, qui donne lieu à un segment interminable à l'éclairage d'urgence rouge vif assez immonde ; des meurtres basiques bien en deçà des films précédents ; et des caméos qui, de plus en plus, ont tendance à toucher le fond, et on réalise bien vite que la franchise, malheureusement, est vraiment passée en mode autarcique : Adam Green fait des épisodes de Hatchet avec ses potes, traite le tout plus ou moins par dessus la jambe en s'abritant derrière l'argument de l'hommage et du fanservice ("c'est un film fait par des fans de slasher, pour les fans de slasher"), et les fans hardcore du genre (qui ne sont pas très regardants du moment qu'il y a des seins et du sang) continuent de financer ses délires, même s'ils ne sont objectivement pas bons du tout.

Tant mieux pour Green, après tout, il a trouvé là un bon filon à exploiter. Personnellement, je pense cependant que la franchise aurait dû s'arrêter avec le troisième épisode, si ce n'est se limiter au premier métrage.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 67 - Butcher : La Légende de Victor Crowley (Hatchet - 2006) & Butcher 2 (2010)

Publié le 3 Novembre 2018 par Lurdo dans Cinéma, Review, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Comédie

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Butcher : La Légende de Victor Crowley (Hatchet - 2006) :

Ben (Joel Moore) et Marcus (Deon Richmond), deux étudiants en vacances à la Nouvelle-Orléans, décident de prendre part à une visite guidée du bayou menée par Shawn (Parry Shen). À bord de leur bateau, Doug Shapiro (Joel Murray), réalisateur de film érotique ; ses deux actrices (Mercedes McNab & Joleigh Fioreavanti)  ; un couple de touristes (Patrika Darbo & Richard Riehle) ; et Marybeth (Tamara Feldman), une jeune femme mystérieuse à la recherche de son père et de son frère, disparus dans ce même bayou, aux mains de Victor Crowley (Kane Hodder), un croque-mitaine local...

Un slasher old-school assez apprécié par les fans de genre pour son ton décomplexé et humoristique, et pour son fanservice évident (caméos de Kane Hodder démasqué, de Robert Englund, de Tony Todd, ou encore d'Adam Green, le réalisateur, et de John Carl Buechler, le maquilleur).

Et effectivement, ça fonctionne gentiment pendant un bon moment, notamment grâce à son humour et à sa distribution qui n'est pas désagréable (mention spéciale à Mercedes McNab qui nous refait Harmony, mais sans les crocs de vampire, et avec les seins à l'air).

Après, l'intérêt du film s'arrête un peu là, tant les limites évidentes du budget et du réalisateur se ressentent constamment : musique synthétique fauchée, bruitages à l'identique, effets et maquillages un peu approximatifs, design de Crowley assez quelconque, réalisation, éclairage et montage inégaux...

Ce n'est pas désagréable à regarder, c'est suffisamment court et dynamique pour que l'on ne s'ennuie pas, mais sinon, ce n'est pas non plus très mémorable.

3.5/6

Butcher 2 (Hatchet 2 - 2010) :

Secourue par Jack Cracker (John Carl Buechler), Marybeth (Danielle Harris) échappe in extremis à Victor Crowley, et parvient à rejoindre la civilisation. Elle découvre alors la vérité sur les liens qui unissent sa famille au psychopathe des bayous, et, accompagnée d'un bataillon de chasseurs (Parry Shen, Tom Holland, Alexis Peters, R.A. Mihailhoff, AJ Bowen, Ed Ackerman, David Foy, Colton Dunn...) mené par le Révérend Zombie (Tony Todd), elle décide de le traquer pour se venger de lui une fois pour toutes...

Une suite particulièrement médiocre, qui prend pourtant place dans les secondes qui suivent la fin abrupte du premier opus, en en replaçant cependant l'interprète principale par Danielle Harris, final girl de la saga Halloween, dont la popularité lui a valu une place ici, dans cette franchise régressive.

Le problème étant que la demoiselle est une actrice très inégale (ici, elle est souvent fausse), et que sur de nombreux autres plans, le reste du film est trois crans en dessous du précédent.

- Trois crans en dessous au niveau de l'humour et de la décontraction - ici, tout ceci est réduit à sa partie congrue, c'est lourd, et le métrage se prend assez au sérieux, avec une Danielle Harris constamment fébrile, traumatisée et larmoyante, ​au bord de la crise de nerfs ;

- Trois crans en dessous au niveau du script - non seulement les personnages sont tous anonymes et insipides (voire agaçants - Colton Dunn), mais en plus Green nous transforme le tueur herculéen du premier film, déformé mais ayant survécu à un drame dans son enfance, en esprit vengeur indestructible, façon Jason, victime d'une malédiction jetée par sa mère sorcière cancéreuse, et condamné à éliminer les héritiers des responsables de ses malformations : de quoi rajouter une couche de tragédie et une couche de sorcellerie totalement superflues et forcées ;

- Trois crans en dessous au niveau du rythme, avec près de 45 minutes avant que ça ne démarre vraiment, et que Crowley ne passe à l'action ;

- Et enfin trois crans en dessous au niveau de la production qui, malgré un budget plus confortable, peine à convaincre, d'autant que Crowley est toujours aussi laid et caoutchouteux.

Alors oui, il reste des caméos amusants de ci de là (Shapiro, Misty et Jenna, du premier film, apparaissent brièvement ; Shawn Ashmore et Emma Bell reprennent un instant leurs rôles de Frozen, du même réalisateur ; on voit passer Joe Lynch, Lloyd Kaufman...) et les dernières 20 minutes, une fois que Crowley s'active et que des hectolitres de sang sont versés, redonnent un petit coup de fouet au tout, mais dans l'ensemble, c'est forcé, terne, et gentiment paresseux... ce que le premier n'était pas.

1.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 66 - Pandemonium (1982) & Wildling (2018)

Publié le 2 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Jeunesse, Comédie

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Pandemonium (1982) :

En 1982, 20 ans après la mort tragique de cinq pom-pom girls aux mains d'un psychopathe, le camp d'entraînement de cheerleaders d'It Had To Be, Indiana, rouvre ses portes, sous la supervision de Bambi (Candice Azzara), seule survivante du massacre. Elle supervise ainsi Candy (Carol Kane), aux pouvoirs surnaturels ; Mandy (Teri Landrum), une reine de beauté naïve ; Sandy (Debralee Scott), exigeante et aux standards très élevés ;  Andy et Randy (Miles Chapin & Marc McClure), qui n'ont que le sexe en tête ; et Glenn Dandy (Judge Reinhold), à la famille excentrique. Mais un tueur rôde toujours, et les cheerleaders ne peuvent compter que sur l'enquête de Cooper, un mountie (Tom Smothers), sur son cheval et sur son adjoint (Paul Reubens) pour espérer survivre...

Sortie la même année que National Lampoon's Class Reunion, et peu de temps après Full Moon High, cette comédie parodique lorgne à nouveau sur un humour absurde à la ZAZ, façon Y-a-t-il un pilote dans l'avion ?, arrivé en salle en 1980. Mais contrairement aux deux films chroniqués un peu plus tôt dans la journée, ici, ça fonctionne.

Principalement parce que le film est assez rythmé, et que ses personnages sont tous vraiment très excentriques : en poussant le curseur assez loin, les scénaristes (dont un scénariste de télévision) atteignent ce degré d'absurdité qui fait que même les gags les plus ratés (et il y en a beaucoup) parviennent tout de même à arracher un sourire au spectateur.

On regrettera que le tout soit néanmoins un peu trop décousu et brouillon, une impression encore renforcée par la sous-intrigue de Cooper et de Pee-Wee, qui ne fonctionne pas vraiment, et semble souvent rattachée à l'arrache au reste du métrage.

C'est dommage, parce qu'il y a dans ce slasher parodique un bon paquet de gags visuels et de répliques qui n'auraient pas été déplacées dans un ZAZ.

3/6

Wildling (2018) :

Lorsqu'elle est retrouvée par les autorités suite au suicide de son geôlier (Brad Dourif), Anna (Bel Powley) ne connaît rien à la vie, ayant été maintenue pendant toute son enfance dans une chambre isolée du reste du monde. Prise sous son aile par le shérif Cooper (Liv Tyler) et son frère (Collin Kelly-Sordelet), Anna réintègre alors la société moderne, mais rapidement, elle s'aperçoit que, privée des injections quotidiennes que lui faisait son "père", Anna commence à changer de manière inattendue...

Mouais. Encore un de ces films d'horreur (ce n'en est pas vraiment un, d'ailleurs, on est plus dans le fantastique adolescent frôlant par moment le genre young adult) auréolé d'une bonne réputation critique et festivalière, d'un buzz certain, et qui finissent malheureusement par vraiment décevoir.

Ici, sans être rédhibitoires, les problèmes sont multiples, et principalement au niveau de l'écriture : avec sa structure on ne peut plus basique, le film ne laisse aucune place au mystère ou au suspense. Il est clair dès le début qu'Anna est un garou, et on passe donc tout le film à attendre mollement que la métamorphose s'accomplisse ; si, à la limite, le scénariste/réalisateur faisait quelque chose d'intéressant avec ce postulat de départ, et son traitement, cette attente ne serait pas bien génante.

Mais non : les thématiques et la métaphore puberté/transformation garoue/perte de contrôle sur le corps ont déjà été bien traitées ailleurs, et Wildling ne leur apporte rien de bien probant ou d'original. Ce qui, ajouté à un déroulement prévisible au possible, donne un vrai sentiment de déjà vu et de film dérivatif.

On fermera aussi les yeux sur le dispositif improbable du récit, qui plonge cette pauvre Anna dans une vie normale et une existence lycéenne quelques jours/semaines après avoir été libérée de sa "cellule", sans le moindre soutien psychologique ou la moindre surveillance. Ou encore, on tentera de ne pas trop se braquer en voyant la direction que prend le récit dans son dernier tiers, quand Anna, en pleine mutation, s'enfuie dans les bois avec le frère du shérif, tombe enceinte de lui, et se venge de tous les chasseurs qui la traquent en les tuant un à un en mode ninja.

D'autant que, pour une raison ou une autre, le scénariste a eu les yeux plus gros que le ventre, sur la fin du film, avec des images de synthèse, un Dourif en mode Van Helsing, une Anna maquillée des pieds à la tête, etc : ça n'est pas forcément désastreux, mais ça ne fonctionne pas vraiment, et on passe plus de temps à lever les yeux au ciel qu'à prendre le tout au sérieux (l'ermite de la forêt, notamment, mérite un bon gros soupir).

Heureusement que le personnage d'Anna est interprété par une actrice attachante et expressive, Bel Powley (déjà vue dans Détour, entre autres), qui parvient à rendre son personnage sincère et crédible, même dans les moments les plus délicats (ou lorsqu'elle est couverte de maquillage et parle avec de fausses dents).

Dans l'ensemble, une petite déception, qui souffre vraiment d'être un premier film pas forcément maîtrisé, mais qui reste relativement bien filmé.

2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 65 - Full Moon High (1981) & National Lampoon's Class Reunion (1982)

Publié le 2 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Full Moon High (1981) :

Dans les années 60, lors d'un voyage en Roumanie avec son père agent de la CIA, Tony Walker (Adam Arkin) est mordu par un loup-garou. Désormais immortel, il passe deux décennies en réclusion, mais finit par décider de retourner au lycée, dans les années 80, pour mener à son terme la saison de football qu'il a dû abandonner...

Une comédie de Larry Cohen qui ressemble fortement à un croisement entre Teen Wolf (qui sortira quelques années plus tard) et Le Loup-Garou de Londres (sorti la même année), le tout en mode Y-a-t'il un pilote dans l'avion ? ou Young Frankenstein.

Le problème étant que le film est totalement décousu, dépourvu du moindre sens du rythme, et surtout, très plat : énormément de gags et de vannes tombent totalement à plat, ça se traîne lamentablement une fois que le héros est mordu, et on finit à l'état végétatif devant cette comédie jamais maîtrisée, peu inspirée, et assez amateure.

Énorme bof, donc, malgré quelques (jeunes) visages familiers (Bob Saget ^^).

​1.75/6

National Lampoon's Class Reunion (1982) :

Lorsque les étudiants déjantés de Lizzie Borden High (Gerrit Graham, Miriam Flynn, Fred McCarren...) se retrouvent dans leur ancien établissement à l'occasion des 10 ans de leur promotion, ils ne se doutent pas qu'ils vont être pris au piège sur place, et pris pour cible par un psychopathe, Walter Baylor (Blackie Dammett), voulant se venger d'une humiliation subie en 1972...

L'une des premières productions cinématographiques National Lampoon après Animal House, ce métrage décousu n'en a ni l'énergie, ni le réalisateur, ni la cohésion, ni l'intérêt... et encore moins la distribution charismatique.

Ici, tout est très aléatoire, à la limite d'un film des ZAZ, mais le script de John Hughes (qui a, depuis, renié le film et le scénario) tourne totalement à vide, et produit un long-métrage approximatif, surjoué au possible, et qui tente de mélanger parodie de slasher et college comedy sans jamais vraiment y parvenir.

Bref, un ratage, aux quelques gags amusants fusillés par le rythme et la réalisation.

1.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 64 - Phoenix Forgotten (2017) & Aliens : Zone of Silence (2017)

Publié le 2 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Found Footage, Science-Fiction, Thriller

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Phoenix Forgotten :

À l'occasion du 20ème anniversaire de la disparition mystérieuse de son frère aîné, Josh (Luke Spencer Roberts), Sophie (Florence Hartigan) décide de rouvrir l'enquête en interrogeant, caméra au point, leurs proches, et tous les témoins et participants de l'époque. Mais rapidement, en retrouvant des bandes vidéo filmées par Josh et ses deux amis, Mark & Ashley (Justin Matthews & Chelsea Lopez), Sophie comprend que la disparition inexpliquée du trio est liée à de mystérieuses lueurs aperçues dans le ciel quelques jours plus tôt...

Un found footage co-écrit par le scénariste de la saga des Labyrinthe et de Pacific Rim 2, et qui se sert du phénomène des Lumières de Phoenix pour marcher dans les pas du bien meilleur Lake Mungo : au programme, une mise en scène façon documentaire, avec une jeune femme qui enquête sur la disparition de ses proches, et montre le tout sous forme d'interviews avec la famille, les amis, les responsables des recherches, etc, agrémentées d'image d'archive (réelles - toute la controverse autour des Lumières - et fictives) et des fameuses bandes retrouvées du trio de disparus.

Une première moitié de métrage relativement classique mais efficace, avec des protagonistes crédibles, une mise en images assez équilibrée, bref : ça ne fonctionne pas trop mal.

Mais quand le film passe dans sa seconde moitié, déclenchée par le visionnage hors-champ des bandes retrouvées, soudain, ça commence à retomber dans les clichés habituels du found footage (tournage nocturne, acteurs en roue libre, manque de péripéties, tremblotte aiguë), et par perdre progressivement tout son intérêt (malgré une toute fin plus spectaculaire).

2.25/6

Aliens - Zone of Silence :

Quatre mois après la disparition de son frère et de son meilleur ami (Peter Gesswein & Jed Maheu), apprentis chasseurs d'ovnis, dans le désert mexicain, Morgan (Sarah Hester) décide de le retrouver, et part pour la Zone du Silence, où ils se trouvaient. Équipée de nombreuses caméras directement reliées aux ordinateurs de Goose (Vince Tula), un ami, Morgan découvre alors la sinistre vérité...

Un found footage tout simplement calamiteux, porté par une actrice jamais vraiment crédible ou convaincante, qui narre son expédition comme si elle récitait le contenu d'un tuto maquillage YouTube, et dont les réactions passent de l'hystérie au calme le plus serein en trois secondes chrono.

Ajoutez à cela un dispositif technique jamais crédible - non seulement la demoiselle porte sur le dos plus de 50 kilos de matériel, à vu de nez, mais en plus elle est reliée en temps réel, image et son, à son technicien, à l'autre bout des USA, sans qu'il y ait jamais le moindre décalage des images ou du son -, une prise de son parfois exécrable (certaines des répliques de Goose, ou des vidéos qu'il regarde chez lui, sont incompréhensibles) et le fait qu'en fin de compte, il ne se passe absolument rien de tout le film (trente dernières secondes exceptées), et on se retrouve avec un métrage sans le moindre intérêt.

À la limite, j'aurais préféré que le film suive les deux bros chasseurs d'ovnis, ça aurait été plus amusant.

0.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 63 - Otoshimono : Ghost Train (2006) & The Lodgers (2017)

Publié le 1 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Japon, Irlande, Lovecraft, Romance, Histoire

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Otoshimono (2006) :

Lorsque sa petite sœur est portée disparue dans la gare de Mizunashi, Nana (Erika Sawajiri), une lycéenne japonaise, remarque que de nombreux passagers se sont eux aussi mystérieusement volatilisés le long d'une ligne passant par cette gare. Elle décide alors de mener l'enquête, aidée de Kuga (Shun Oguri), un conducteur de train mis à pied après avoir assisté à une apparition fantômatique...

Un long-métrage horrifique japonais aux composantes lovecraftiennes indubitables (ça mentionne la Miskatonic University, la source du mal est un autel dédié à une déité antique et maléfique, enfouie au cœur des tunnels d'une montagne, et vivant sur un tas de cadavres réanimés), mais qui souffre aussi de sa forme décousue, et de son budget que l'on devine assez limité.

Formellement, en effet, on a droit à de nombreux effets de réalisation inutiles et assez amateurs (ralentis, replay, etc) qui alourdissent des plans pourtant intéressants, et parvenant à rendre lugubres les gares vides et les voies de chemin de fer du Japon. À cela, s'ajoute une interprétation assez inégale, pour ne pas dire médiocre, et un récit manquant cruellement de rigueur et de concision : ça s'éparpille, ça filme l'amitié naissante entre deux lycéennes comme une histoire d'amour tragique, et ça perd fortement en efficacité à mesure que le film avance...

... jusqu'au dernier quart d'heure, lorsque l'héroïne découvre enfin la source du mal. Le film gagne alors en intensité, et se permet quelques plans réussis sur cette armée de cadavres rampants sur les murs et les plafonds.

Mais ce n'est pas assez pour faire de ce Ghost Train une réussite, tant le film est trop inégal pour convaincre, et repose encore trop sur des clichés de film de fantômes japonais pour être vraiment efficace.

2.25/6

The Lodgers (2017) :

Éprise de liberté et venant tout juste de fêter ses 18 ans, Rachel (Charlotte Vega) n'a qu'une envie : quitter le manoir familial délabré où elle vit recluse avec son frère jumeau névrosé, Edward (Bill Milner), sous l'emprise d'une force surnaturelle vivant sous le manoir, et qui les héberge, à trois conditions. Les jumeaux doivent en effet être couchés avant minuit, ils ne doivent jamais laisser un inconnu entrer dans le manoir, et toute tentative, par l'un d'entre eux, de fuir pour de bon le bâtiment, place aussitôt l'autre en danger de mort... Mais lorsque Sean (Eugene Simon), un jeune vétéran handicapé, revient dans le village voisin, il ne laisse pas Rachel insensible.

Un film d'horreur gothique se déroulant dans l'Irlande de 1920, optant pour une approche minimaliste, et pour des décors naturels (forêt, manoir, village, ruines, etc) qui sont pour beaucoup dans la très jolie ambiance que le film parvient à établir.

Néanmoins, le film est tellement classique dans son approche de l'horreur gothique et de ses thèmes (inceste, consanguinité, éveil à la sexualité, malédiction familiale, lourds secrets et non-dits pesants, ombres menaçantes et grincements inquiétants) qu'il en est presque un peu poussiéreux.

Forcément, on pense en effet aussi à Crimson Peak (pas franchement meilleur, mais nettement plus stylisé et chatoyant) ou à La Dame en Noir, et on se dit qu'il manque tout de même un certain charme à toute cette vague de revival du style épouvante gothique.

Et pourtant, malgré tout cela, malgré un récit assez prévisible, une photographie ultra-sobre (à la limite d'être terne), ainsi qu'une interprétation un peu inégale, je n'ai pas détesté. Je le placerais même probablement à égalité avec Crimson Peak (mais pas forcément pour les mêmes raisons).

3/6 pour l'atmosphère et l'ambiance, ainsi que pour les effets aquatiques (et pour le petit rôle de David Bradley).

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 62 - Pumpkinhead : Le Démon d'Halloween (1988) & Pumpkinhead II : Blood Wings (1993)

Publié le 1 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Drame, Policier

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Pumpkinhead - Le Démon d'Halloween (1988) :

Rendu fou de douleur à la mort de son fils dans un accident provoqué par des jeunes citadins imprudents, Ed Harley (Lance Henriksen), un fermier solitaire, se tourne vers une sorcière locale (Florence Schauffler) pour se venger des coupables, en lançant le terrible démon Pumpkinhead à leurs trousses. Mais lorsqu'il réalise qu'il est psychiquement lié aux meurtres de la créature, Ed commence à avoir des remords, et décide d'arrêter le démon qu'il a lui-même relâché...

Un long-métrage signé Stan Winston, et qui est plutôt intéressant au niveau de la réalisation et de l'atmosphère que le réalisateur parvient à instaurer tout au long du récit : c'est étouffant, poisseux, la direction artistique est très affirmée, il y a de très belles images, et une fois le film terminé, on n'oublie pas le côté redneck qui domine largement le métrage (parfois même un peu trop, puisque ça sombre gentiment dans une grosse caricature du bouseux campagnard américain tel que les élites libérales côtières les perçoivent).

Bref, pour une première réalisation, c'est plutôt honorable, et la créature est des plus efficaces dans son design et dans ses mouvements (même si ses bruitages sonores évoquent un peu trop les aliens de Ridley Scott pour qu'on ne fasse pas le rapprochement) ; on regrettera cependant que le dernier tiers soit aussi quelconque et générique, une fois que la bête est lâchée, et qu'elle traque un à un ces jeunes citadins insipides et peu sympathiques (John D'Aquino joue très bien les mecs horripilants, cela dit).

Heureusement, Lance Henriksen est bon, comme d'habitude, son fils et son chien sont attachants, et la durée limitée du métrage (75 minutes à peine, génériques exclus) fait que l'on ne s'ennuie pas, et que l'on apprécie la mythologie développée par le scénario.

3.5/6

Pumpkinhead II - Blood Wings (1993) :

Lorsqu'une bande de jeunes (Ami Dolenz, Soleil Moon Frye, J. Trevor Edmond, Hill Harper, Alexander Polinsky) ramène l'esprit d'un jeune garçon difforme à la vie après avoir incendié la demeure d'une vieille sorcière, celui-ci décide de se venger de tous ceux qui l'ont passé à tabac 25 ans plus tôt, et lui ont ôté la vie. Sous les traits de Pumpkinhead, l'esprit vengeur s'en prend alors aux habitants de la bourgade, et à leurs enfants...

Tout le contraire du premier film, puisque ce Pumpkinhead 2 s'avère un spectaculaire ratage, qui n'a de suite que le nom et l'apparence de la créature démoniaque (et encore, ce n'est même pas probant, puisque le Pumpkinhead de cette suite semble avoir pris du poids, et être une pâle copie grossière, pataude et mal reproduite de l'original, en plus de n'être jamais mise en valeur par la réalisation ou par les responsables de ses mouvements).

Jeff Burr (réalisateur de Massacre à la Tronçonneuse 3) préfère en effet remplacer l'atmosphère pesante du premier opus (alors que c'était bien là sa qualité première) par un défilé de visages familiers, à commencer par John Gatins et Ami Dolenz, déjà ensemble dans Witchboard 2 ; on peut aussi mentionner Andrew Robinson (Hellraiser) dans le rôle principal (celui du shérif de la ville), Linnea Quigley (Le Retour des Morts-Vivants) qui se dénude, Soleil Moon Frye (Punky Brewster) en lycéenne rebelle, Joe Unger (Les Griffes de la Nuit), Kane Hodder (Vendredi 13 VII-X) et, le meilleur pour la fin, le demi-frère de Bill Clinton dans le rôle du maire musicien de la bourgade (chacune de ses scènes étant un grand moment de ridicule et de solitude pour le spectateur).

Des visages familiers, utilisés dans le cadre d'une enquête policière (celle du shérif de la ville et de son médecin légiste, une afro-américaine qui joue assez moyennement) sans intérêt et générique au possible, mettant en scène (de manière laborieuse et souvent bancale) des personnages antipathiques et parfois même involontairement comiques.

Bref, une suite qui n'en est pas une, vraiment générique et insipide, gentiment bâclée (on voit régulièrement les fils qui tiennent le Pumpkinhead), et surjouée de partout.

1/6

(un peu comme dans le cas des Witchboard, je fais volontairement l'impasse sur les deux derniers Pumpkinhead, des téléfilms SyFy tournés en 2006 en Roumanie, avec d'illustres inconnus, un Doug "Pinhead" Bradley de passage, et un Lance Henriksen cachetonnant en fantôme de son personnage de 1988... ma tolérance a des limites)

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 61 - Witchboard (1986) & Witchboard 2 (1993)

Publié le 1 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, UK, USA, Thriller

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OuiJa (Witchboard - 1986) :

Rivaux depuis leur plus jeune âge, Brandon (Stephen Nichols), riche héritier, et Jim (Todd Allen), ouvrier, sont contraints de mettre leurs différends de côté lorsqu'une séance de OuiJa attire sur Linda (Tawny Kitaen), compagne de Jim, les attentions d'un esprit maléfique, qui commence à semer mort et désolation autour du couple...

Pseudo film d'horreur devenu étrangement culte auprès d'un certain public, ce métrage réalisé et écrit par Kevin Tenney (par ailleurs responsable de La Nuit des Démons) est assez typique des films du bonhomme : c'est assez mauvais, jamais effrayant, globalement assez mal joué et mal écrit, ça n'a pas la moindre ambiance ou atmosphère, bref, c'est du mauvais cinéma d'horreur des années 80.

Ici, c'est d'autant plus le cas que les personnages sont assez agaçants, qu'il y a une enquête policière sans intérêt qui se greffe sur le tout, et que les 3/4 du film se déroulent en plein jour, au soleil, ce qui empêche le moindre semblant de tension de s'installer.

Très mauvais, donc, mais paradoxalement amusant à regarder pour sa vibe 80s très prononcée (mention spéciale à Kathleen Wilhoite en jeune médium déglinguée), et pour s'amuser de l'incompétence globale du film.

1.5/6

Witchboard 2 : La Planche aux Maléfices (Witchboard 2 : The Devil's Doorway - 1993) :

Lorsque Paige (Ami Dolenz), une artiste, emménage dans son nouvel appartement pour échapper à Mitch (Timothy Gibbs), son ex, un policier un peu caractériel, elle y découvre une planche OuiJa et, rapidement, elle entre en contact avec l'esprit de Susan Sydney (Julie Michaels), la précédente occupante des lieux. Persuadée que cette dernière est morte assassinée, Paige mène alors l'enquête, aidée de Russel (John Gatins), son voisin photographe...

Pas de surprise : on prend les mêmes, et on recommence. Même réalisateur/scénariste, même thématiques récurrentes des tensions dans le couple, du mari qui remarque que sa chère et tendre à changé "car elle commence à jurer", même genre d'expert occultiste excentrique, mêmes ressorts narratifs, même protagoniste incapable de résister à la tentation du OuiJa et qui n'en fait qu'à sa tête, même cruel manque de tension, même métrage se déroulant à 95% en pleine journée et en plein soleil, même recours à une spirit cam en vue subjective, façon Evil Dead (ici accompagnée de soupirs alanguis des plus risibles), même interprétation globalement très inégale, même rivalité masculine....

Bref, on est en terrain très balisé, et ce n'est pas franchement meilleur que le premier opus, d'autant que la réalisation et la direction d'acteurs sont à nouveau très variables en qualité, et que le tout se conclue par un affrontement final gentiment kitschouille et approximatif.

Reste, à la toute fin, un caméo de Jim (Todd Allen), du premier film, reconverti en éboueur et enfin papa, et bien sûr la présence de la poumonée et radieuse Ami Dolenz dans le rôle principal, une actrice qui fait toujours plaisir à voir (même si elle n'est pas toujours bien dirigée ou juste, ici), et que je retrouve décidément dans pas mal de films de cette période...

1.5/6 

(je fais l'impasse sur le troisième opus, sorti directement en vidéo en 1995, uniquement co-écrit par Kevin Tenney, et tourné au Canada)

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 60 - La Famille Addams (1991), Les Valeurs de la Famille Addams (1993) & La Famille Addams - La Comédie Musicale (Chicago Preview - 2009)

Publié le 31 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

La Famille Addams (The Addams Family - 1991) :

Lorsque Fester Addams (Christopher Lloyd) réapparait soudain dans la vie de la famille Addams (Raul Julia, Anjelica Huston, Christina Ricci, Jimmy Workman, Judith Malina, Carel Struycken) après des décennies d'absence inexpliquée, son frère Gomez l'accueille à bras ouverts. Mais Fester est en réalité de mèche avec Tully Alford (Dan Hedaya), l'avocat de la famille, et Abigail Craven (Elizabeth Wilson), pour expulser les Addams de chez eux, et mettre la main sur l'héritage familial...

Clairement un classique, réalisé par Barry Sonnenfeld, co-écrit par Caroline Thompson, et mis en musique de manière mémorable par Marc Shaiman... mais ce n'est pas parce que j'adore ce film plus que de mesure que je n'en reste pas moins capable d'en distinguer les quelques défauts évidents.

Déjà, si le script est ultra-fidèle aux comic-strips et à la série originale, c'est pour le meilleur et pour le pire : on retrouve bien tout ce qui faisait le charme des personnages originaux, mais cela se fait parfois au détriment de l'intrigue de fond (elle aussi très inspirée de certains épisodes de la série), plus un prétexte qu'autre chose, et cela confère parfois au tout une impression un peu décousue, comme si cette Famille Addams n'était qu'une succession frénétique de vignettes transposées de la version papier, et vaguement reliées entre elles.

Tout le passage "expulsion de la demeure familiale", notamment, qui arrive à 20 minutes de la fin, paraît un peu superficiel et précipité, le genre de passage qui semble uniquement là parce que les scénaristes avaient envie de placer certains gags plus que d'autres.

Rien de bien dramatique, cela dit, tant le travail visuel et la direction artistique assurent le spectacle, aux côtés de la distribution.

D'ailleurs, parlons-en, de cette distribution : elle est globalement impeccable, au point d'avoir transformée à jamais l'image de certains personnages dans l'inconscient collectif (Wednesday, Gomez), et ce même si j'ai toujours quelques bémols çà et là - je ne suis pas particulièrement fan du costume rembourré de Fester, ni de sa posture "épaules rentrées" ; et si Anjelica Huston est excellente, je n'ai jamais été très grand fan de sa Morticia.

Néanmoins, La Famille Addams reste une preuve indubitable que l'on peut adapter fidèlement une œuvre littéraire et télévisuelle au cinéma sans la dénaturer, et en obtenant un résultat des plus satisfaisants.

4.25/6


Les Valeurs de la Famille Addams (Addams Family Values - 1993) :

Alors que le clan Addams accueille un nouveau membre, Gomez et Morticia décident d'engager une nounou, Debbie (Joan Cusack), pour s'occuper de leurs enfants, qui n'acceptent guère le nouvel arrivant. Mais rapidement, Fester s'éprend de Debbie, et lorsque celle-ci répond favorablement à ses avances, les choses se compliquent...

À nouveau, un scénario directement inspiré de l'un des épisodes de la série, avec une intrigue de fond centrée encore une fois autour de Fester (un peu de changement aurait été le bienvenu, mais bon, cela reste amusant de voir Joan Cusack en nounou/sex-symbol/veuve noire), agrémentée de sous-intrigues un peu mieux structurées et homogènes que dans le premier opus.

Il faut dire que ce Values est globalement plus décomplexé que le premier film : tout le monde est plus à l'aise, l'humour est plus noir et mordant, le rythme est plus maîtrisé, c'est moins photocopié sur des planches de Charles Addams, et les personnages secondaires sont tous mémorables, de Peter MacNicol à David Krumholtz, en passant par Christine Baranski, Mercedes McNab, mais aussi Nathan Lane, David Hyde Pierce et Tony Shaloub dans des caméos.

Bref, un film que j'ai toujours préféré à La Famille Addams, à la fois plus abouti, plus percutant et plus sympathique (notamment grâce aux aventures de Wednesday et compagnie au camp Chippewa - ainsi qu'à la romance enfantine de la fillette, écrite de manière nettement plus subtile et intelligente que son équivalent dans la comédie musicale).

5/6

The Addams Family - A New Musical (Chicago Preview - 2009) :

Tout juste majeure, Wednesday Addams (Krysta Rodriguez) annonce au reste de sa famille - Gomez (Nathan Lane), Morticia (Bebe Neuwirth), Pugsley (Adam Riegler), Grandma (Jackie Hoffman), Lurch (Zachary James), Fester (Kevin Chamberlin) - qu'elle a trouvé l'amour auprès de Lucas (Wesley Taylor), un humain normal, et qu'elle a invité les parents de ce dernier (Terrence Mann & Carolee Carmello) à passer quelques jours chez les Addams...

La comédie musicale La Famille Addams a connu un parcours particulièrement tortueux avant d'être le succès public que l'on connaît aujourd'hui : lancé à Chicago, le spectacle y a reçu un accueil glacial de la part des critiques, et a été sérieusement retravaillé avant son début à Broadway.

Puis il a eu droit à encore une bonne dose de transformations avant de partir en tournée aux USA et dans le monde... pour faire simple, la production actuelle de cette pièce n'a plus grand chose à voir avec la version originale du spectacle, telle que présentée à Chicago en 2009 : intrigue changée, chansons éliminées et remplacées, personnages supprimés, etc...

Par chance, la version 2009 est disponible sur YouTube dans son intégralité, ce qui permet de se faire une bonne idée de ce qu'Andrew Lippa (le compositeur et parolier), Marshall Brickman et Rick Ellice avaient en tête lors de la conception de cette adaptation.

Et autant dire que le résultat est, effectivement, très mitigé.

Au premier rang des problèmes, une caractérisation gentiment à l'ouest des personnages féminins. Que Grandma soit désormais une vieille sorcière hippie déconnectée et fumeuse de ganja, à la limite, ça passe, d'autant que le personnage reste l'un des plus drôles du spectacle.

Que Wednesday soit totalement transfigurée par l'amour, soit : c'est le postulat du spectacle... mais cela aurait pu être plus développé, en évitant de transformer la jeune femme en adolescente lambda qui a honte de ses parents.

Mais que Morticia soit ici une femme émotive, jalouse, vaine et égocentrique, qui passe son temps à se vanter de ses innombrables conquêtes amoureuses, qui s'inquiète de vieillir et d'avoir des rides, et pique une crise lorsque Gomez danse avec une autre femme, mouais.

Il y a donc déjà un problème à ce niveau, puisqu'on ne reconnaît pas vraiment certains des personnages, et que d'autres sont nettement sous-développés (Fester sert de narrateur, et a droit à un numéro - très joli, au demeurant - totalement détaché du reste de l'intrigue, mais comme Pugsley, Grandma, et Lurch, il fait de la figuration ;  et je ne parle même pas de Lucas, qui est tellement peu caractérisé qu'il est trop transparent pour être qualifié d'insipide).

Et à côté de cela, on a aussi pas mal de chansons assez quelconques et dérivatives, depuis Clandango (la chanson mollassonne d'introduction), jusqu'à Pulled (qui semble tout droit sortie de Wicked), en passant par Let's not Talk about Anything Else but Love (qui fait très Chicago), Waiting, Crazier than You, etc : autant de morceaux qui paraissent peu aboutis, soit parce qu'ils ne collent pas à l'univers des Addams, soit parce qu'ils manquent de punch ou d'accroche, ou encore parce qu'ils ne ressemblent qu'à du remplissage.

Il n'est ainsi guère surprenant de voir que bon nombre de chansons ont été coupées lors des changements du spectacle, à commencer par Clandango, remplacée par la nettement plus dynamique When You're an Addams. Au rayon des coupes, la toute fin du show, avec Bernice le poulpe (très joliment animé sur scène) a été supprimée, et avec elle, tout un pan de l'intrigue - dont un grand numéro d'escrime pourtant sympathique ; l'annonce de la relation de Wednesday est devenue un secret à l'origine des tensions entre Morticia et Gomez ; et, sans surprise, le personnage de Morticia, qui a été retravaillé de fond en comble, pour faire passer à la trappe toutes ses angoisses à l'idée de vieillir (remplacées par une caractérisation façon "j'ai tout sacrifié pour toi et pour cette famille, et voilà ce que je récolte" pas forcément meilleure, mais bon).

Reste que le spectacle de Chicago avait des problèmes de ton évidents : son humour en dessous de la ceinture, très axé sous-entendus graveleux ; ses animations et ses transitions très réussies, qui contrastaient avec des numéros parfois visuellement assez plats ; l'accent fluctuant de Gomez, tour à tour latino et transylvanien ; la voix chevrotante de Neuwirth, qui n'est pas forcément du goût de tout le monde ; sa conclusion assez sirupeuse et plate ; sa musique peu inspirée ; etc, etc, etc.

Le fait que le show ait été réinventé pour Broadway et pour sa tournée est clairement une bonne chose : dans sa forme initiale, la comédie musicale La Famille Addams semblait étrangement manquer de ce qui faisait des Addams une famille si attachante. Pas assez de macabre, trop de changements, une caractérisation erratique, un manque d'unité de style, une énergie décousue... il fallait intervenir, et heureusement que cela a été fait à temps, car la distribution méritait un show à la hauteur de ses talents (ce qui ne veut pas dire pour autant que la version actuelle est sans défauts, mais passons...).

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 59 - Les Sorcières (1990) & Troll (1986)

Publié le 31 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Jeunesse, Comédie, UK, USA

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Les Sorcières (The Witches - 1990) :

Lorsqu'il part se reposer avec sa grand-mère Helga (Mai Zetterling) dans un grand hôtel anglais, le petit Luke (Jasen Fisher) ne se doute pas qu'il va se retrouver au cœur d'une réunion de toutes les sorcières du pays, menées par la cruelle et maléfique Miss Ernst (Anjelica Huston)...

Un long-métrage pour enfants adapté de Roald Dahl (Sacrées Sorcières), assez typique de son auteur, puisqu'il mêle une sensibilité à la fois typiquement british, tout en étant très nordique dans son détachement. Aux commandes, Jim Henson (producteur), Nicolas Roeg (Don't Look Now), et Allan Scott (Don't Look Now), pour un film dont je ne garde, étrangement, pas grand souvenir, ni en bien ni en mal.

Pourtant, il est sorti exactement à la bonne période pour moi, mais pour une raison ou pour une autre, il ne m'a pas fait une grande impression à l'époque... et en le revoyant pour la première fois depuis au moins 25 ans, je comprends facilement pourquoi.

De manière globale, le film s'avère plutôt sympathique et amusant durant toute sa première partie, à la fois macabre et facile d'accès, avec des seconds rôles agréables, et un sens de l'humour anglais évident. Huston semble vraiment s'amuser, sa scène de métamorphose en sorcière immonde est joliment cauchemardesque, et malgré un petit côté "réalisation de télévision", le tout tient plutôt la route... même s'il faut fermer les yeux sur le fait que 70% de l'assemblée des sorcières chauves sont en fait composés de figurants masculins travestis !

Et puis, lorsque les transformations en souris commencent à se produire, l'intérêt retombe sérieusement pour le spectateur adulte. On se retrouve alors devant un film mettant en scène des souris/marionnettes parlantes, qui courent dans tous les sens au sein de l'hôtel, et le tout devient assez rapidement répétitif... le grand final redonne un peu de mordant au métrage (Mr Bean qui chasse les sorcières-souris au hachoir, c'est toujours amusant), mais la happy end finale ne convainc pas vraiment, et le film finit par rester trop inoffensif pour rester dans les mémoires.

Ajoutez à cela une post-synchronisation parfois approximative, et une musique qui utilise Dies Irae (et rappelle ainsi The Shining), et l'on se retrouve avec une adaptation moyennement mémorable, parfois assez générique, malgré quelques scènes et effets très réussis.

À réserver aux plus jeunes (pour peu qu'ils ne soient pas facilement impressionnés).

3.5/6

Troll (1986) :

Alors que sa famille emménage dans un nouvel immeuble, la petite Wendy Anne Potter (Jenny Beck) est remplacée par le maléfique Torok (Phil Fondacaro), un troll qui commence à métamorphoser un à un les occupants du building en créatures surnaturelles à ses ordres. Inquiet pour sa petite soeur, Harry (Noah Hathaway) trouve alors une aide inattendue en la personne de Dame Eunice (June Lockhart), une vieille femme impertinente vivant dans l'un des appartements, et qui semble en savoir énormément au sujet de Torok...

Ah, l'époque bénie des années 80, où les monstres en latex se multipliaient sans vergogne, et où l'on savait encore faire des films fantastiques à tendance horrifique pour enfants, films qui restaient parfaitement regardables et appréciables par les parents.

Troll en est un exemple parfait : dans l'absolu, c'est un peu kitschouille et peu crédible, avec toutes ses créatures caoutchouteuses et aux mouvements très limités, avec ses caméos improbables - Sonny Bono, Julia Louis-Dreyfus -, et avec son interprétation parfois assez inégale.

Et pourtant, entre son bestiaire au design réussi, ses personnages principaux attachants ("Harry Potter Jr" !), sa musique entêtante de Richard Band (ah, ce moment où le Cantos Profanae est lentement entonné par toutes les créatures pendant le conte de fées), son ton parfois léger et plein d'autodérision (les parents !) et ses moments étrangement poétiques et envoûtants (j'apprécie ainsi le fait que Torok, tel que joué par la fillette, est parfois plus curieux du monde des hommes qu'il n'est voué à le détruire, et qu'il a occasionnellement des moments durant lesquels il se montre plus sincère et bienveillant que simplement maléfique - notamment durant les instants touchants avec Malcolm, le nain malade), Troll fonctionne, et m'accompagne depuis ma plus tendre enfance comme l'un de ces films qui me sont chers, et que je ne me lasse jamais de revoir.

Torok/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 58 - Après Minuit (1989) & Grim Prairie Tales (1990)

Publié le 31 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Anthologie, Western

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Après Minuit (After Midnight - 1989) :

Anthologie réalisée et écrite par les frères Wheat (scénariste des Ewoks, de Freddy IV, de la Mouche II, de Pitch Black et de plusieurs suites dans les années 90), et qui se veut axée autour du concept de peur, et d'un professeur universitaire aux méthodes étranges.

- Fil conducteur - Introduction : alors qu'une nouvelle année universitaire commence, Allison (Jillian McWhirter) et Cheryl (Pamela Segall) rejoignent la classe de psychologie d'Edward Derek (Ramy Zada), un professeur aux méthodes très particulières. Rapidement, après l'humiliation de l'un de ses élèves (Ed Monaghan), Derek est contraint de tenir ses cours chez lui, où il invite ses étudiants, pour y explorer la psychologie de la peur...

Pas grand chose à dire, pour l'instant, si ce n'est que je n'ai pas cru un instant à l'interprétation de Zada, tout en intensité surjouée, et en pauses inutiles et forcées.

- The Old Dark House : alors qu'ils font un détour pour rentrer chez eux, Kevin (Mark McClure) et son épouse Joan (Nadine Van der Velde) tombent en panne près d'une vieille demeure abandonnée, théâtre de multiples meurtres très anciens, et décident de s'y réfugier...

Un segment qui ne fonctionne pas tant il est téléphoné, et surtout, qui souffre à la fois de l'interprétation forcée de McClure, et de l'illustration musicale pataude et plus comique qu'autre chose.

- A Night on the Town : quatre lycéennes (Monique Salcido, Judie Aronson, Penelope Sudrow, Tracy Wells) vont s'amuser un peu en ville, mais se retrouvent dans une station-service délabrée, dont le pompiste (Luis Contreras) décide de s'en prendre à elles en lâchant ses chiens sur ses nouvelles victimes...

*soupir* Quatre plus-vraiment-ados absolument pas intéressantes, intelligentes ou sympathiques, qui se font traquer pendant bien trop longtemps par les pauvres chiens d'un acteur latino crade qui en fait des caisses... tout le monde surjoue, c'est criard, il y a une scène d'action automobile avec un méchant ricanant accroché au toit, c'est presque involontairement hilarant (les survivantes qui, pour échapper à trois pauvres chiens, font exploser un entrepôt ^^), avec en prime une musique électronique de série tv 80s gentiment hors-sujet.

- All Night Operator : Alex (Marg Helgenberger), opératrice dans un service de messagerie téléphonique, retourne plus tôt que prévu de ses vacances, blessée, et rejoint l'équipe de nuit, mais elle reçoit alors l'appel d'une femme harcelée par un psychopathe (Alan Rosenberg), psychopathe qui finit par traquer Alex elle-même...

Un slasher assez basique, qui casse rapidement une grosse partie du suspense en montrant le point de vue du tueur tourmenté, et ce à chaque fois qu'il répond au téléphone. Pas désastreux, cela dit, puisque bien interprété par Helgenberger (moins par Rosenberg). 

- Fil conducteur - fin : pendant que Derek et ses invités se racontaient des histoires, l'élève humilié s'est introduit chez Derek, pour le torturer au sous-sol. Mais la tentative finit par échouer, et le professeur Derek révèle son vrai visage...

Une fin de métrage qui vire au grand n'importe quoi théâtral et grandiloquent, avec en prime un rebondissement final façon "tout ça n'était qu'un rêve/une prémonition" (ou une boucle temporelle, au choix) totalement improbable, mais finalement amusant à regarder.

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Une anthologie oubliée, et ce n'est pas plus mal ainsi, tant le tout manque vraiment de fraîcheur, de savoir-faire et de talent. Si, à la limite, j'avais été plus convaincu par l'interprétation du professeur Derek, peut-être que j'aurais été plus indulgent, mais en l'état, non.

1.5/6

Grim Prairie Tales (1990) :

Anthologie horrifique aux accents western - ce qui est honnêtement très rafraîchissant pour le spectateur - écrite et réalisée par Wayne Coe (un artiste, notamment de story-boards, dont c'est là la seule réalisation), et qui, parmi ses responsables de l'éclairage, compte un certain Janusz Kamiński, qui faisait là ses début au cinéma bien avant son travail sur tous les Spielberg.

- Campfire (fil conducteur) : alors qu'il s’apprête à passer tranquillement la nuit près de son feu de camp, Farley Deeds (Brad Dourif), un employé de bureau traversant les étendues de l'Ouest sauvage pour retrouver sa bien-aimée, est rejoint par Morrison (James Earl Jones), un chasseur de primes bourru et aux manières peu raffinées. Rapidement, les deux hommes commencent à échanger des histoires "vraies" sur l'Ouest et ses mystères...

Franchement, le gros de l'intérêt de ce Grim Prairie Tales repose dans ce fil conducteur ; un fil conducteur simple, mais porté à bout de bras par le duo d'acteurs principal, qui est excellent, et s'avère fascinant de bout en bout (malgré la perruque risible de JEJ).

- Burying Grounds : un vieillard (Will Hare) décide de traverser un cimetière indien pour gagner un peu de temps sur son trajet, mais cela n'est pas sans conséquences...

Rien d'exceptionnel, en soi, et pas vraiment de chute, mais le plus intéressant reste tout de même les échanges de Deeds et Morrison, une fois le récit terminé, entre un Morrison uniquement préoccupé par l'idée de faire peur, et Deeds qui tente d'analyser l'histoire, et ses thématiques sur la vieillesse, la peur de la mort, etc.

- The Pregnant Drifter : un voyageur (Mark McClure) tombe sur une séduisante femme enceinte (Michelle Joyner), qui arpente seule les immensités de la prairie américaine, et il lui offre son aide...

Un segment assez court et direct, un peu racoleur, mais néanmoins assez amusant (et sinistre), avec en prime, en post-récit, une dissertation sympathique sur la nature des histoires que l'on raconte, et sur leurs motivations.

- The Lynch Mob : une famille de colons (William Atherton, Lisa Eichhorn, Wendy J. Cooke) décide de s'établir loin de tout et d'entamer une nouvelle vie, mais bien vite, les pulsions violentes du père de famille le rattrapent lorsque l'on vient le chercher pour participer à la capture et au lynchage d'un esclave en fuite...

Un segment dépourvu d'élément surnaturel ou particulièrement horrifique, puisque tout, ici, est de l'ordre du psychologique, avec cette fillette qui découvre que le père qu'elle admire est un monstre violent, bourré de préjudices et de haine, et que sa mère le tolère pour des raisons très particulières. C'est un peu bavard et en demi-teinte, mais c'est globalement bien joué, et c'est un autre genre d'horreur qui n'est pas inintéressante.

- The Gunsliger : Martin (Scott Paulin), un pistolero imbattable est hanté par l'esprit d'un adversaire, Colochez (Bruce M. Fischer) qu'il a tué au cours d'un duel sanglant et impitoyable organisé par Mr. Horn (Tom Simcox)...

Un segment assez direct, à nouveau, interprété de manière un peu forcée par Paulin, mais bénéficiant, en contre-partie, d'une brève séquence animée de cauchemar très réussie.

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Une anthologie pas particulièrement tendue, pas particulièrement effrayante, mais dont il se dégage un charme certain, clairement hérité des deux têtes d'affiche, et de son environnement très particulier. C'est gentiment décalé, ça aborde des méta-discussions pas inintéressantes, et ça change enfin un peu du tout venant des anthologies horrifiques.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 57 - Telemaniacs (1992) & Stepmonster (1993)

Publié le 31 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Jeunesse

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Telemaniacs (Stay Tuned - 1992) :

Représentant de commerce fainéant, Roy Knable (John Ritter) passe tout son temps devant la tv, et délaisse totalement son épouse Helen (Pam Dawber), ainsi que ses enfants Darryl (David Tom) et Diane (Heather McComb). Jusqu'au jour où Helen, furieuse, détruit la télévision : un appareil rapidement remplacé par un modèle flambant neuf et ultra-moderne relié à une parabole énorme placée dans le jardin, le tout offert par le mystérieux Mr. Spike (Jeffrey Jones). Mais Spike est un démon, et sans le savoir, Knable et sa femme sont tombés dans son piège : aspirés par l'antenne, les voilà transportés de programme en programme sous le regard incrédule de leurs enfants, avec moins de 24 heures pour trouver un moyen de regagner le monde moderne...

Pas nécessairement un film d'horreur au sens propre du terme, cette comédie fantastique de Peter Hyams met cependant en scène diables et démons à la sauce Eighties/Nineties, donc dans le cadre de cette Oktorrorfest, ça passe !

Mais quand je dis ça passe, c'est aussi dans le sens "c'est très passable" : en effet, tel que présenté ici sous l'oeil de Hyams, Stay Tuned n'est guère plus qu'une vague satire du monde de la télévision des années 80/90, une parodie superficielle et anecdotique qui se contente de survoler les genres (jeu télévisé, catch, drame enneigé, dessin animé, film noir, Wayne's World/SNL, révolition française, western spaghetti, Star Trek The Next Generation, MTV, hockey sur glace, film de cape et d'épée, Three's Company, et d'innombrables publicités et bandes-annonces détournées en tout genre) en les bourrant de jeux de mots et de gags éventés.

À vrai dire, par moments, on a presque l'impression d'assister à un brouillon de parodie façon Friedberg & Seltzer (Scary Movie et toutes leurs suites), blindé de détournements creux et autres références périmées.

Heureusement, le score énergique de Bruce Broughton assure un minimum d'intérêt, le film possède la bonne humeur et l'énergie des films des années 80/90, et la distribution semble s'amuser, mais au final, ce n'est guère plus ambitieux qu'un Cinéman, et ça n'a pas beaucoup plus de personnalité.

Un quasi-film à sketches regardable, mais manquant cruellement du mordant et du style nécessaires pour rester dans les mémoires.

(dire que ça a failli être réalisé par le Tim Burton de la grande époque...)

3/6

Stepmonster (1993) :

Passionné par les comic books d'horreur, Todd (Billy Corben) est horrifié lorsqu'il rencontre Denise Gore (Robin Riker), la nouvelle compagne de son père architecte et récemment veuf (Alan Thicke) : non seulement le jeune garçon n'est pas prêt à voir sa mère ainsi remplacée, mais en plus, Denise est littéralement un monstre dangereux, qui se dissimule sous une apparence humaine pour accomplir ses sombres desseins...

Un film à très petit budget (signé Roger Corman, Jeremy Stanford et Fred Olen Ray) qui ressemble fortement à une comédie Disney (ou à un épisode de Chair de Poule), mais en plus fauchée : la musique est envahissante et pataude, l'écriture basique au possible, la réalisation et le montage quelconques, et dans l'ensemble, on sent vraiment le film tourné à l'économie, entre ses cinq minutes de générique (alors que le métrage n'atteint même pas les 85 minutes), les décors de studio, et les effets très moyens.

La distribution, cependant, n'est pas désagréable (Thicke, donc, mais aussi George Gaynes, Ami Dolenz, Edie McClurg, John Astin, et Corey Feldman), et comme le film ne cherche jamais à faire peur ou à être trop sérieux, c'est sur les épaules de son cast qu'il se repose.

Ce qui fonctionne à peu près : Corben n'est pas agaçant, Dolenz est (comme toujours) charmante, Gaynes et Aston sont amusants, Feldman aussi, et dans l'ensemble, le métrage n'est pas calamiteux tant qu'il se centre sur ses protagonistes.

Dès qu'il tente de jouer la carte du suspense, des monstres et des effets spéciaux, c'est nettement moins convaincant, pour ne pas dire un peu ridicule.

Cela dit, les parallèles constants entre les EC Comics de Todd et la réalité sont intéressants, et si c'était passé à la télévision dans mon enfance, j'aurais probablement apprécié le tout.

3/6 (mais uniquement pour un public de moins de 10 ans)

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 56 - Terror Tract (2000) & Ghost Stories (2017)

Publié le 30 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Fantastique, Horreur, Halloween, UK, Anthologie, Comédie

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Terror Tract (2000) :

Anthologie horrifique indépendante très axée humour noir et satire mordante de la vie de banlieue américaine, notamment par le biais de John Ritter, dans le rôle d'un agent immobilier faisant visiter à un jeune couple plusieurs maisons aux antécédents sanglants...

- Nightmare : lorsque son époux businessman (Fredric Lehne) est assassiné par son amant (Carmine Giovinazzo), une femme (Rachel York) se persuade que son mari est revenu d'entre les morts pour se venger d'elle...

Un postulat de départ et une chute assez classiques, un montage pas toujours maîtrisé et des bruitages parfois un peu fauchés, pour un segment prévisible et peu mémorable, un peu longuet, répétitif et racoleur. Rien de dramatique, cela dit, et le caméo de Wade Williams fait toujours plaisir.

- Bobo : Ron Gatley (Bryan Cranston), père de famille, ne sait plus quoi faire : Bobo, le petit singe que sa fille (Katelin Petersen) a trouvé dans un arbre, s'avère intenable et agressif dès qu'il se trouve seul avec lui, mais personne ne le croit. Et lorsque le chien de la famille est retrouvé mort, Ron commence à s'énerver... mais rien n'y fait, pas même l'intervention d'un agent de la fourrière animalière (Buff Bagwell).

Un segment pour lequel j'ai toujours eu de la sympathie, malgré son côté outrancier et pas ultra-crédible : probablement parce que Cranston est sympathique (et se donne à fond sans tomber dans le surjeu goguenard), que la petite Katelin Petersen est adorable, qu'un catcheur se fait massacrer, ou que la dangereuse créature de cette histoire n'est qu'un pauvre capucin qui passe son temps à hurler. Ce n'est pas forcément exceptionnel ou très surprenant, mais c'est divertissant.

- Come to Granny : Un soir, le Dr. Helen Corey (Brenda Strong) reçoit la visite  de Sean (Will Estes), un adolescent troublé par des visions étranges : depuis peu, il assiste mentalement aux meurtres commis par le Granny Killer, un tueur en série portant un masque à l'effigie d'une grand-mère...

Un segment qui tente très fort de jouer la carte de la fausse piste, et y parvient presque. Dans l'ensemble, la distribution est sympathique (mention spéciale à Shonda Farr, dans un petit rôle, et qui a malheureusement disparu des écrans depuis près de 10 ans), l'atmosphère est menaçante, la montée en tension honorable, le tueur a un masque efficace, et la toute fin fonctionne.

- Fil conducteur : Bob Carter (John Ritter), agent immobilier, tente de convaincre Allen et Mary Ann Doyle (David DeLuise et Allison Smith), un jeune couple, d'acheter l'une de ses maisons, et de lui éviter ainsi un sort funeste...

Un fil rouge plutôt amusant, avec trois acteurs qui s'amusent vraiment à réagir aux trois segments du métrage, et qui sont au diapason les uns des autres. Et puis, bien entendu, le grand final, où tout vire au grand-guignol déjanté, avec tout le quartier qui part en vrille de manière très très réjouissante.

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Dans l'ensemble, une anthologie assez moyenne, qui trahit facilement ses origines de DTV, et qui ne déborde pas forcément d'originalité, mais paradoxalement, ça fonctionne tout de même assez bien : la distribution est, globalement, assez convaincante et bien choisie, et surtout, le métrage parvient à constamment garder cet équilibre précaire entre grosse farce caricaturale, humour noir mordant, et suspense horrifique.

Ajoutez à cela une bande originale symphonique très réussie d'un tout jeune Brian Tyler (peut-être même trop réussie pour le film, mais bon), et voilà :

3.5/6

Ghost Stories (2018) :

Universitaire et animateur d'une émission télévisée au cours de laquelle il démasque les pseudo-médiums et autres charlatans, Phillip Goodman (Andy Nyman) est contacté par son idole de toujours, Charles Cameron, qui a mystérieusement disparu de la vie publique il y a plusieurs décennies. Mais lorsqu'il le rencontre enfin, Cameron a changé : cloîtré dans une caravane miteuse, Cameron semble désormais persuadé de l'existence du paranormal, et désespéré, il confie à Goodman trois affaires non résolues, pour le convaincre de leur caractère surnaturel...

Film anglais, écrit et réalisé par Andy Nyman (acteur/réalisateur/scénariste et fréquent associé de Derren Brown) et Jeremy Dyson (le membre "invisible" du Club des Gentlemen), qui adaptent là leur pièce de théâtre sous forme d'une anthologie en trois segments + un fil conducteur.

(attention, SPOILERS)

- Tony Matthews : Goodman rencontre Tony Matthews (Paul Whitehouse), un veilleur de nuit, qui a vécu une expérience terrifiante dans un asile pour femmes désaffecté.

Un segment assez quelconque, malheureusement, avec une banale histoire d'asile délabré et de gardien qui croise le fantôme d'une fillette : pas assez tendu, le fantôme est plutôt générique, l'ambiance est faiblarde, bref, un bon gros bof.

Et la transition vers le segment suivant est bien trop abrupte à mon goût.

- Simon Rifkind : Goodman se rend chez Simon Rifkind (Alex Lawther), un adolescent fébrile qui affirme avoir renversé le diable alors qu'il roulait de nuit au volant de la voiture de son père, dans une forêt...

Là encore, un résultat très mitigé. Très mitigé, car d'un côté, Alex Lawther (déjà excellent dans Howards End et dans l'épisode Shut Up and Dance de Black Mirror) se donne à fond, à la limite du surjeu... mais c'est voulu, puisque le segment est semi-humoristique et grotesque, avec une musique lorgnant sur La Malédiction, une caméra flottante à la Evil Dead, etc

C'est donc assez sympathique, avec une ambiance étrange dès que Goodman arrive dans la maison de Rifkind. Malheureusement, un peu comme dans le segment précédent, tout se termine en queue de poisson, de manière bien trop abrupte, sans vraie résolution. Dommage.

- Mike Priddle : Goodman rencontre Mike Priddle (Martin Freeman), un trader de la City victime d'un poltergeist à son domicile durant la grossesse de son épouse hospitalisée.

Rien de vraiment passionnant non plus, puisque Freeman se contente de narrer le tout, et de vaguement réagir à quelques phénomènes paranormaux, et au fantôme de son épouse. Pas grand suspense, pas grand intérêt... mais une fin de segment surprenante et efficace.

- Fil conducteur - Goodman & Cameron :

Et là, dès le début du film, problème. Car non seulement le concept du sceptique debunker qui est confronté à des phénomènes paranormaux réels, et change alors radicalement d'avis, est déjà assez convenu (sur le coup, j'ai même pensé au raté Red Lights), mais en plus, dès que l'on aperçoit Charles Cameron à l'écran, on se doute qu'il y a anguille sous roche.

Que ce soit dans la vidéo flashback, ou en face à face dans sa caravane, on comprend très vite qu'on a affaire à un acteur déguisé sous un masque en latex. Et quand bien même le spectateur ne reconnaîtrait pas la voix de ce dernier (grâce à l'épais accent dont il s'affuble), le simple fait que le personnage ne soit crédité nulle part (et s'il l'est, c'est à un acteur inconnu et sans la moindre photo ou présence en ligne) met la puce à l'oreille. Tout de suite, on réalise que le film essaie de nous piéger, et se prépare à révéler l'identité du personnage de manière spectaculaire, à un moment ou à un autre.

Et c'est le cas, après 75 minutes de film - c'est bien Freeman sous le masque (on s'en doutait), et le fait qu'il soit encore en vie a une explication toute simple : tout le film n'est qu'une variation très dérivative d'une astuce scénaristique maintes et maintes fois exploitée dans le registre de l'horreur, le "tout ça n'était qu'un rêve".

Le rêve d'un Goodman dans le coma, sur son lit d'hôpital, et dont les trois "enquêtes" étaient une manière pour son cerveau d'analyser et de gérer ses angoisses, ses regrets, sa culpabilité (suite à une expérience traumatisante durant son enfance) et les stimuli sensoriels du monde extérieur.

Pour le spectateur attentif, ou qui a déjà une certaine expérience du genre, pas de surprise : les indices étaient assez transparents (il y a un certain manque récurrent de subtilité et de finesse dans les dialogues, avec des répliques bien appuyées pour faire comprendre au spectateur leur double-sens évident), et les manifestations surnaturelles, entre chaque segment, laissaient deviner que quelque chose ne tournait pas rond chez Goodman.

Pas de surprise, mais pas grand intérêt non plus, tant ce ressort narratif est éventé et basique. D'autant que le film développe en longueur le traumatisme de Goodman, par le biais d'un segment-flashback assez plat, et sans grande tension. On retiendra néanmoins quelques effets de transition très efficaces et bien trouvés, qui permettent une réalisation onirique assez sympathique (l'illustration musicale, par contre, est un peu envahissante).

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Une anthologie vraiment décevante, surtout compte tenu de la présence d'un membre de la League à l'écriture et à la réalisation : tout en étant un hommage sincère, professionnel et bien produit à tout un pan du cinéma britannique (les anthologies Amicus, principalement), le film manque cruellement d'originalité, de subtilité, et peut-être même d'humilité, tant il semble parfois persuadé de la pertinence, de l'originalité et de la subtilité de ses métaphores, de son script et du tour de passe-passe sur lequel ils reposent.

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 55 - Cat's Eye (1985) & Darkside, les Contes de la Nuit Noire (1990)

Publié le 30 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Comédie, Anthologie, Thriller, Jeunesse, Romance

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Stephen King's Cat's Eye (1985) :

Les pérégrinations d'un chat errant et ses visions d'une fillette en détresse (Drew Barrymore) qui l'appelle à l'aide...

Film anthologique de 1985 réalisé par Lewis Teague, adaptant deux nouvelles de Stephen King (tirées de Danse Macabre), et un segment inédit là-aussi écrit par King.

- Quitters, Inc : Dick Morrison (James Woods) s’inscrit dans une clinique spécialisée, pour réussir à arrêter de fumer... mais les méthodes de ses interlocuteurs sont des plus particulières et brutales, et le moindre écart de conduite est sévèrement puni.

Un segment au ton semi-rigolard, qui se résume à James Woods en roue libre du début à la fin, pendant que de sinistres employés de Quitters Inc. tournent autour de sa fille (une Drew Barrymore vaguement grimée) et de son épouse. Avec une utilisation assez pertinente de "Every Breath You Take" de The Police.

Malheureusement, dans l'ensemble, le tout est trop peu sérieux pour vraiment fonctionner, et l'on est presque plus dans un Conte de la Crypte assez faiblard et dépourvu de surprises que dans quelque chose de tendu, de nerveux ou d'inquiétant. Et puis la conclusion est vraiment plate et insipide.

- The Ledge : Tombé entre les mains de Cressner (Kenneth McMillan), un criminel d'Atlantic City avec l'épouse duquel il tentait de s'enfuir, Johnny Norris (Robert Hays), un joueur de tennis, se voit contraint de faire le tour d'un immeuble en marchant sur une corniche, s'il veut rester en vie.

Plus sobre et mesuré dans son interprétation (du moins, en ce qui concerne Hays, puisque McMillan en fait trois tonnes en gangster parieur invétéré), mais aussi plus tendu et direct dans son déroulement. Ce qui n'empêche pas une bonne dose d'humour noir à chaque fois que Cressner tente de faire tomber Norris.

Là aussi, on a vraiment l'impression d'un Conte de la Crypte, mais cette fois-ci, ça fonctionne nettement mieux.

- General : Terrorisée par un lutin maléfique décidé à lui dérober son souffle lorsqu'elle dort, Amanda (Drew Barrymore) ne peut compter que sur Général, son chat errant récemment adopté, pour la protéger durant la nuit...

Là, on est clairement plus dans un segment façon film fantastique pour enfants, avec un troll des plus réussis, qui se bat en duel singulier contre le chat de Drew Barrymore. Les effets sont plutôt convaincants pour l'époque, le troll a une bonne trogne et est joliment expressif, et si l'on pourra regretter la mère au jeu un peu forcé, dans l'ensemble, ça se regarde, notamment si l'on a un certain faible pour tout ce qui est récit parlant du Petit Peuple.

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Une anthologie globalement assez quelconque, un peu trop axée sur des histoires basiques, manquant de punch, manquant de noirceur, et bien trop légères pour leur propre bien. Des récits jamais particulièrement transcendés par l'écriture ou la réalisation, et souvent traités de manière assez caricaturale, ainsi qu'illustrés par une musique électronique très datée d'Alan Silvestri (qui va jusqu'à donner un thème héroïque assez kitsch au félin !).

Cela dit, ça se regarde gentiment, et il faut tout de même saluer le félin (et son dresseur), tant l'animal est expressif, naturel et convaincant à chacune de ses apparitions.

2.5/6

Darkside, les Contes de la Nuit Noire (Tales from the Darkside : The Movie - 1990) :

Anthologie adaptée de la série télévisée du même nom, considérée par certains comme le véritable troisième volet de la saga Creepshow, elle aussi supervisée par George Romero et Stephen King. On retrouve donc ici le format anthologie horrifique, avec trois segments réalisés par John Harrison, liés par un vague fil rouge, pour une qualité globale assez inégale.

- Fil rouge : Betty (Debbie Harry), une femme bien sous tous rapports, rentre chez elle pour préparer à dîner pour ses invités. Mais le dîner de cette sorcière - un jeune garçon en cage (Matthew Lawrence) - n'est pas décidé à se laisser faire, et il tente de distraire sa geôlière en lui racontant des histoires macabres...

Les 1001 nuits de Shéhérazade revues à la sauce Hansel & Gretel, avec un garçon plutôt juste, et une Debbie Harry plutôt moyenne. RAS.

- Lot 249 : la rivalité entre plusieurs étudiants en histoire (Steve Buscemi, Christian Slater, Robert Sedgwick, Julianne Moore) prend un tour des plus sinistres lorsque l'un d'entre eux ramène une momie égyptienne à la vie, afin de se débarrasser de ses ennemis...

Un segment adapté d'Arthur Conan Doyle par Michael McDowell, et qui bénéficie d'une distribution remarquable.

Ça s'arrête un peu là, malheureusement, puisque hormis son atmosphère pas désagréable, le tout s'avère un peu trop fauché (la momie fait un peu trop latex, les meurtres sont un peu cheap, les transitions façon balayage de l'écran sont inutiles), le rythme est un peu trop nonchalant, les personnages un peu trop antipathiques, et le grand final manque du punch qu'il aurait dû avoir, à la fois de par sa structure, mais aussi à cause de problèmes de ton (la momie découpée au couteau électrique, c'est un peu grotesque).

- Cat From Hell : un tueur à gages (David Johansen) est engagé par un vieil homme (William Hickey) pour tuer un chat qui hante sa demeure, et est déjà responsable de la mort de sa sœur, de son majordome et d'une amie.

Alors je n'ai jamais vu la série d'origine, mais si le ton y était le même que dans ce segment écrit par Romero, et adapté de Stephen King, alors ce n'est pas plus mal ainsi. Je n'ai tout simplement pas du tout accroché à cette farce grotesque, forcée et surjouée, à la réalisation assez laide, à la photographie guère meilleure (les immondes filtres bleus dans les flashbacks), et au final à la fois sanglant, ridicule et amusant.

C'est bien simple, sans cette fin (qui donne un autre sens au dicton "avoir un chat dans la gorge" ^^), j'aurais mis un zéro pointé à cette histoire.

- Lover's Vow : un artiste à la dérive (James Remar) assiste au meurtre d'un homme par une gargouille difforme, qui lui fait jurer de ne pas parler de ce qu'il a vu, en échange de sa vie. Il accepte, et rencontre bientôt la séduisante Carola (Rae Dawn Chong), une jeune femme qui lui apporte amour, succès et bonheur... jusqu'à un certain point. 

Une jolie ambiance, une scène de sexe totalement gratuite, un Remar qui se donne à fond, et une métamorphose sanglante à souhait... bref, de quoi donner le meilleur segment du tout, et (presque) un bon récit.

Presque, car malheureusement, le récit est un peu longuet (car vraiment transparent de bout en bout, et avec une ellipse de 10 ans assez moyenne), et le design de la gargouille, vraiment caricatural et cartoony, fait que l'on ne peut pas prendre un seul instant au sérieux toutes les scènes où elle apparaît... ce qui est regrettable, puisque le grand final est censé être ultra-sérieux et dramatique, et que la gargouille y tient une place de choix.

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En résumé, une anthologie assez médiocre, qui a certes la chance d'avoir une distribution des plus honorables et des effets spéciaux de KNB, mais qui souffre de récits faiblards, au style hésitant, et de choix artistiques très discutables. Un bon gros bof, en somme.

2/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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