Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....
Pumpkinhead - Le Démon d'Halloween (1988) :
Rendu fou de douleur à la mort de son fils dans un accident provoqué par des jeunes citadins imprudents, Ed Harley (Lance Henriksen), un fermier solitaire, se tourne vers une sorcière locale (Florence Schauffler) pour se venger des coupables, en lançant le terrible démon Pumpkinhead à leurs trousses. Mais lorsqu'il réalise qu'il est psychiquement lié aux meurtres de la créature, Ed commence à avoir des remords, et décide d'arrêter le démon qu'il a lui-même relâché...
Un long-métrage signé Stan Winston, et qui est plutôt intéressant au niveau de la réalisation et de l'atmosphère que le réalisateur parvient à instaurer tout au long du récit : c'est étouffant, poisseux, la direction artistique est très affirmée, il y a de très belles images, et une fois le film terminé, on n'oublie pas le côté redneck qui domine largement le métrage (parfois même un peu trop, puisque ça sombre gentiment dans une grosse caricature du bouseux campagnard américain tel que les élites libérales côtières les perçoivent).
Bref, pour une première réalisation, c'est plutôt honorable, et la créature est des plus efficaces dans son design et dans ses mouvements (même si ses bruitages sonores évoquent un peu trop les aliens de Ridley Scott pour qu'on ne fasse pas le rapprochement) ; on regrettera cependant que le dernier tiers soit aussi quelconque et générique, une fois que la bête est lâchée, et qu'elle traque un à un ces jeunes citadins insipides et peu sympathiques (John D'Aquino joue très bien les mecs horripilants, cela dit).
Heureusement, Lance Henriksen est bon, comme d'habitude, son fils et son chien sont attachants, et la durée limitée du métrage (75 minutes à peine, génériques exclus) fait que l'on ne s'ennuie pas, et que l'on apprécie la mythologie développée par le scénario.
3.5/6
Pumpkinhead II - Blood Wings (1993) :
Lorsqu'une bande de jeunes (Ami Dolenz, Soleil Moon Frye, J. Trevor Edmond, Hill Harper, Alexander Polinsky) ramène l'esprit d'un jeune garçon difforme à la vie après avoir incendié la demeure d'une vieille sorcière, celui-ci décide de se venger de tous ceux qui l'ont passé à tabac 25 ans plus tôt, et lui ont ôté la vie. Sous les traits de Pumpkinhead, l'esprit vengeur s'en prend alors aux habitants de la bourgade, et à leurs enfants...
Tout le contraire du premier film, puisque ce Pumpkinhead 2 s'avère un spectaculaire ratage, qui n'a de suite que le nom et l'apparence de la créature démoniaque (et encore, ce n'est même pas probant, puisque le Pumpkinhead de cette suite semble avoir pris du poids, et être une pâle copie grossière, pataude et mal reproduite de l'original, en plus de n'être jamais mise en valeur par la réalisation ou par les responsables de ses mouvements).
Jeff Burr (réalisateur de Massacre à la Tronçonneuse 3) préfère en effet remplacer l'atmosphère pesante du premier opus (alors que c'était bien là sa qualité première) par un défilé de visages familiers, à commencer par John Gatins et Ami Dolenz, déjà ensemble dans Witchboard 2 ; on peut aussi mentionner Andrew Robinson (Hellraiser) dans le rôle principal (celui du shérif de la ville), Linnea Quigley (Le Retour des Morts-Vivants) qui se dénude, Soleil Moon Frye (Punky Brewster) en lycéenne rebelle, Joe Unger (Les Griffes de la Nuit), Kane Hodder (Vendredi 13 VII-X) et, le meilleur pour la fin, le demi-frère de Bill Clinton dans le rôle du maire musicien de la bourgade (chacune de ses scènes étant un grand moment de ridicule et de solitude pour le spectateur).
Des visages familiers, utilisés dans le cadre d'une enquête policière (celle du shérif de la ville et de son médecin légiste, une afro-américaine qui joue assez moyennement) sans intérêt et générique au possible, mettant en scène (de manière laborieuse et souvent bancale) des personnages antipathiques et parfois même involontairement comiques.
Bref, une suite qui n'en est pas une, vraiment générique et insipide, gentiment bâclée (on voit régulièrement les fils qui tiennent le Pumpkinhead), et surjouée de partout.
1/6
(un peu comme dans le cas des Witchboard, je fais volontairement l'impasse sur les deux derniers Pumpkinhead, des téléfilms SyFy tournés en 2006 en Roumanie, avec d'illustres inconnus, un Doug "Pinhead" Bradley de passage, et un Lance Henriksen cachetonnant en fantôme de son personnage de 1988... ma tolérance a des limites)
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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