Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....
To Hell and Back (2018) :
Un documentaire sur la vie et la carrière de Kane "Jason" Hodder, depuis son enfance compliquée en tant que fils de militaire, sur une île du Pacifique, jusqu'à son interprétation de Victor Crowley dans la série des Butcher/Hatchet, en passant bien entendu par le succès qu'il a rencontré en incarnant Jason dans plusieurs opus de la saga Vendredi 13.
Un rôle qui a défini sa carrière, au point que, malgré son remplacement toujours inexpliqué par d'autres cascadeurs dans les derniers films de la franchise (une "trahison" que Hodder ne digère toujours pas à ce jour), Kane reste encore et toujours le Jason définitif, notamment grâce à son langage corporel si particulier.
Plus intéressant, l'incident qui a laissé Hodder sur un lit d'hôpital, en 1977, alors qu'une démonstration à l'intention d'une journaliste tourne court, et le brûle des pieds à la tête : une situation qui a profondément traumatisé le cascadeur, tant au niveau physique que psychologique, et qui le met au bord des larmes lorsqu'il en parle.
Il y a de quoi : alité pendant six mois (dont les 3/4 de ce temps passés sans assurance médicale dans un hôpital incompétent, n'ayant ni le savoir-faire, ni la rigueur, ni les moyens de le soigner, ce qui a mené à de multiples complications physiques et à un état critique), avec des calmants et antalgiques sous-dosés à la demande expresse de son père qui, croyant bien faire, ne voulait pas le voir devenir accro à ces substances...
Un véritable enfer dont Hodder est ressorti plus fort, et paradoxalement totalement à l'aise avec les cascades enflammées... il rend désormais visite à d'autres patients atteints des mêmes problèmes que lui, et s'il souffre encore de séquelles psychologiques, il se soigne (son épouse est thérapeute) et se défoule devant les caméras.
Le documentaire se montre donc assez captivant et touchant lorsque Kane raconte son histoire, et que l'on suit son parcours, à l'aide de nombreux extraits de ses prestations et de témoignages de ses collègues et amis, parmi lesquels Robert "Freddy" Englund, Cassandra "Elvira" Peterson, Adam "Hatchet" Green, Bruce "Ash" Campbell, John Carl Buechler, Sean S. Cunnigham, l'Insane Clown Posse, Jack "Heroes" Bennett, Adam Rifkin, Mike Feifer, Danielle Harris, sans oublier le rédacteur de sa biographie, et les médecins qui lui ont sauvé la vie.
Il y a donc là de quoi faire, même si le métrage accuse une petite baisse de rythme lorsqu'il borde l'amitié entre Hodder et Adam Green, responsable de la renaissance de la carrière de Hodder au cinéma, à la fois dans l'horreur, le drame mais ausi la comédie (via Holliston). Ce n'est pas inintéressant, mais tout le monde semble avoir là une opinion tellement démesurément haute de la franchise Hatchet qu'il est parfois difficile de prendre leurs propos au sérieux...
Néanmoins, voilà un documentaire instructif et intéressant, qui plaira sans doute aux amateurs du genre et de la franchise Vendredi 13.
4/6
Undead or Alive - A Zombedy (2007) :
Après s'être évadés de la prison du Shérif Claypool (Matt Besser) et lui avoir dérobé son argent, Elmer (James Denton), un déserteur, et Luke (Chris Kattan), un cow-boy sentimental, prennent la fuite, bientôt traqués par l'homme de loi corrompu, et par une horde de créatures affamées. Car, comme ils l'apprennent lorsqu'ils sont rejoints par Sue (Navi Rawat), nièce de Geronimo, ce dernier a jeté une malédiction sur l'homme blanc, qui est condamné à se transformer en zombie...
Une comédie horrifique mêlant western et zombies sans trop de finesse ou de bon goût, et avec un budget clairement assez limité, une illustration musicale chaotique, et un script qui aurait mérité deux ou trois réécritures avant d'être mis en production.
Le résultat tombe en effet bien trop souvent à plat, malgré quelques idées et gags amusants, et le réalisateur/scénariste semble un peu dépassé par les événements, manquant cruellement de rigueur et de rythme pour faire fonctionner son script.
Dommage, parce que le côté buddy movie n'est pas désagréable, que "l'Indienne" est amusante, et que les effets sont honorables... mais dans l'ensemble, énorme bof.
2/6 (Brian Posehn est amusant, en zombie)
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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