Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Our House (2018) :
Lorsque ses parents trouvent la mort dans un accident de voiture, alors même qu'il passait la nuit au laboratoire à travailler sur un projet révolutionnaire, Ethan (Thomas Mann) se sent responsable, et abandonne études et petite amie (Nicola Peltz), pour s'occuper désormais de sa petite soeur (Kate Moyer) et de son frère adolescent (Percy Hynes White). Mais rapidement, ses expériences - menées dans son garage - ont des conséquences surnaturelles sur la maisonnée, où une porte semble s'être ouverte vers l'au-delà...
Une co-production américaine, allemande et canadienne qui, sur la base d'un postulat assez basique (transcommunication, invention révolutionnaire aux conséquences inédites, esprits menteurs) parvient néanmoins à imposer une certaine patte, en traitant le tout sur un mode sérieux, sincère et tout en retenue.
Amateurs de jump-scares s'abstenir : ici, la production préfère s'attarder sur les personnages et sur le deuil de cette petite famille finalement assez sympathique et attachante, plutôt que sur la peur et le suspense.
Il faut ainsi attendre une bonne demi-heure pour qu'un embryon de surnaturel se manifeste ici, et une bonne heure pour que tout se concrétise vraiment. Dans un film d'horreur plus classique, comme Poltergeist ou White Noise (auxquels on pense forcément), cela aurait pu s'avérer problématique, mais ici, ça ne gêne pas trop, à vrai dire.
Le point fort du film étant sa distribution, crédible et juste (surtout les enfants), on apprécie de passer un moment en compagnie de cette famille endeuillée, et ce quand bien même Thomas Mann manquerait un peu de charisme.
Après, le souci, c'est que le tout est très, très balisé : on devine les rebondissements du récit bien à l'avance, on regarde le tout sans grande passion, ni sans angoisse, bref, au niveau de l'horreur et du fantastique, on reste sur sa faim malgré des créatures vaporeuses intéressantes.
Par conséquent, selon que le spectateur est réceptif ou non à la sincérité et à la mesure du film/de ses personnages, il appréciera plus ou moins ce métrage qui a tout d'un petit film indépendant : ce n'est pas exceptionnel, ça ne révolutionnera rien, mais c'est suffisamment bien filmé pour que l'on ne passe pas un moment désagréable.
3.5/6

Bad Samaritan (2018) :
Apprenti photographe et valet de parking profitant de sa position pour cambrioler les demeures de ses clients avec l'aide de son collègue (Carlito Olivero), Sean (Robert Sheehan) découvre un jour une jeune femme (Kate Hopgood) enchaînée dans le bureau de leur dernier "client", Cale Erendreich (David Tennant). Paniqué, il la laisse sur place, mais pris de remords, il tente alors de tout faire pour la libérer... quitte à attirer sur lui et ses proches la colère du sadique.
Un bon gros ratage signé Dean Devlin, qui filme ce thriller à tendance serial killer de manière plate et insipide, laisse David Tennant en roue libre, et qui demande à Joseph LoDuca de mettre le tout en musique comme s'il composait la bande originale d'un film d'action des années 90 (les sonorités triomphantes lorsque Sheehan démolit à coups de pelle un Tennant rampant à plat ventre, WTF), avec score musical poussé à fond sur le devant de la scène.
C'est donc assez mauvais, écrit avec les pieds, longtemps dépourvu de tension, bourré de grosses ficelles, ça finit par tourner en rond, et ça place un moment de nudité semi-gratuite dès les cinq premières minutes, histoire de dire.
À éviter.
1.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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