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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #oktorrorfest catégorie

Halloween Oktorrorfest 2014 - 32 - Blood Night : The Legend of Mary Hatchet (2009), La Fosse du Diable (2009), Enfer Mécanique (1977) & The Resurrected (1991)

Publié le 28 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Action, Thriller, Lovecraft

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Blood Night - The Legend of Mary Hatchet :

Vingt ans après la mort de Mary Hatchet, une tueuse en série psychopathe, la nuit de son ultime massacre est devenu une nuit de fête et de chaos, durant laquelle les jeunes de la ville sèment le désordre et l'anarchie dans les rues... mais lorsqu'un petit groupe organise une séance de spiritisme sur la tombe de Mary, l'esprit de cette dernière revient se venger...

Un slasher ultra-basique et bavard, qui prend beaucoup trop son temps avant de s'énerver enfin et de virer à l'horreur (plus de 3/4 d'heure !), et qui racole gentiment dans l'intervalle, histoire de meubler. Avec Danielle Harris (décidément !) dans un rôle secondaire, dont l'importance réelle est assez téléphonée (d'ailleurs, c'est tout le métrage qui est ultra-prévisible).

0.75/6 (parce que l'intention de faire un slasher à l'ancienne, avec légende urbaine, boobs et gore, n'était pas mauvaise dans l'absolu)

The Devil's Tomb :

Sous la direction du vétéran Mack (Cuba Gooding Jr), un commando d'élite accompagne une spécialiste de la CIA (Valerie Cruz) jusqu'à un chantier de fouilles archéologiques, pour en évacuer le père de cette dernière (Ron Perlman). Mais sur place, ils découvrent que les archéologues ont déterré une forme de vie étrange et très ancienne, aux desseins maléfiques...

Un film d'horreur signé Jason Connery, et qui bénéficie d'un casting assez sympathique de seconds couteaux venus joyeusement cachetonner.

Quel dommage alors que le métrage ne soit qu'une pauvre resucée de La Chose/Prince des Ténèbres/Doom et compagnie, le budget en moins, et le non-jeu de Gooding en plus.

Bref, ça se regarde très vaguement, d'un oeil peu attentif tant tout est balisé, en attendant que, dans le dernier quart du film, ça s'énerve un peu.

Ce n'est même pas particulièrement mauvais, en fait, mais simplement très oubliable.

1.75/6

The Car :

Dans une petite ville perdue dans le désert californien, des accidents suspects mettent la puce à l'oreille des autorités : une voiture noire, bruyante et sans conducteur apparent, semble avoir décidé de semer la mort et le chaos dans les environs, sans que rien ne semble pouvoir l'arrêter...

Un petit film d'horreur qui lorgne très clairement sur Duel et Les Dents de la Mer, mais dans un environnement terrestre poussiéreux et hostile, aux paysages frappants.

Et étrangement, ça fonctionne plutôt bien (quelques moments en accéléré exceptés) : la voiture diabolique est réellement impressionnante, visuellement parlant ; son klaxon de 38 tonnes lui donne une "voix" mémorable ; et avec cette musique qui, comme dans The Shining, reprend Berlioz, le tout parvient à imposer une atmosphère pesante et inquiétante, tout en se permettant de brosser le portrait de cette communauté, et des problèmes de chacun, de manière plus légère et sympathique.

J'ai bien conscience que les histoires de James Brolin, de ses filles et de sa maîtresse n'intéresseront pas forcément tous les spectateurs venus voir une voiture possédée faire un massacre, mais moi, j'ai trouvé ça rafraîchissant, puisque ça donne de l'épaisseur au protagoniste principal, et ça rend son parcours (et les pertes qui le touchent) plus efficaces.

(par ailleurs, j'ai apprécié de voir une présence prononcée de natifs-américains dans la population locale, et dans des rôles plus importants, c'est suffisamment rare pour être souligné.)

4/6

The Resurrected (aka Shatterbrain) :

Lorsque le chimiste Charles Dexter Ward (Chris Sarandon) passe de plus en plus de temps enfermé dans un chalet reculé appartenant à sa famille pour y conduire des expériences étranges, son épouse Claire (Jane Sibbett) engage un détective privé pour mener l'enquête, et en savoir plus...

Une adaptation moderne de "L'Affaire Charles Dexter Ward" de Lovecraft par Dan O'Bannon, adaptation qui souffre de quelques problèmes évidents : interprétation et post-synchro pas toujours très justes, budget clairement limité avec des décors et un éclairage parfois fauchés, et un rythme trop inégal pour vraiment convaincre.

Cela dit, si le tout manque un peu de punch, reste que le récit s'avère assez fidèle à l'atmosphère et au déroulement de la nouvelle originale, ce qui en fait une adaptation assez réussie, au dénouement final plutôt prenant, grâce à ses créatures et autres effets spéciaux.

4.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 31 - Ghost of Goodnight Lane (2014), April Apocalypse (2013), Find Me (2014) & Death Factory (2014)

Publié le 27 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Romance, Action

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Ghost of Goodnight Lane :

Dans un petit studio de cinéma fraîchement rénové, un monteur est retrouvé mort ; bientôt, les évènements surnaturels se multiplient, autour du tournage d'un clip musical dirigé par Alan (Billy Zane)...

Bon, je ne sais pas trop quoi dire au sujet de ce film, si ce n'est que... euh... je ne l'ai terminé qu'en utilisant ponctuellement de la touche "avance rapide". Ouép. C'est ultra-low-budget, c'est particulièrement étriqué et sans ampleur (forcément, tout se déroule entre les quatre murs du studio), ce n'est ni une comédie réussie, ni un film d'horreur convaincant, bref, c'est mauvais.

Reste Billy Zane, qui comme toujours cabotine et n'en fait qu'à sa tête, ainsi que Danielle Harris et Lacey Chabert dans des rôles secondaires, mais c'est peu.

0.5/6

April Apocalypse :

Éperdument amoureux d'April (Rebekah Brandes) depuis des années, Artie (Reece Thompson) a le coeur brisé le jour où son amie déménage. Trois ans plus tard, il entreprend un road trip pour la retrouver et lui déclarer sa flamme, mais un accident en chemin le plonge en pleine apocalypse zombie...

Une zom-rom-com qui marche clairement dans les traces de Zombieland (voix off, effets visuels de ralenti, d'arrêt sur image, etc), mais avec un enrobage nettement plus indie/hipster (musique alternative toutes les deux minutes jusqu'à l'écoeurement, détachement ironique et dialogues pontifiants/creux, métaphores éculées, cartons titres "dessinés à la main", chemises à carreau en plaid, chapeaux) qui tue totalement le potentiel du film, et agace plus qu'autre chose.

Pire : non seulement le film n'est ni romantique, ni effrayant, ni vraiment gore, ni drôle, mais en plus on se retrouve avec un film affreusement plat et quelconque, qui devient rapidement fatiguant à cause de la bande son.

Bref, malgré les seconds rôles sympatoches (George Lopez, Sarah Hyland, Matt Shively...), ce n'est qu'une addition de plus, pas du tout mémorable, à un genre qui commence sérieusement à sentir le rance et la putréfaction (ce qui est assez ironique)...

1.75/6

Find Me :

Emily (Kathryn Lyn) & Tim (Cameron Bender) emménagent dans une nouvelle maison, dans la ville natale d'Emily. Rapidement, le couple est hanté par des manifestations surnaturelles, et par un esprit vengeur qui semble jouer à cache-cache avec eux...

Un film de hantise relativement bien interprété, mais qui, malheureusement pour les acteurs, est assez médiocre sur tous les autres plans : l'histoire est ainsi cousue de fil blanc, les rebondissements téléphonés (et assez mal amenés), il n'y a que peu de tension (la faute, en partie, à un rendu très "vidéo" de l'image), et hormis quelques échanges métadiscursifs amusants sur les films de fantômes, le tout reste affreusement balisé, convenu, et pas très bien construit.

1.75/6

Death Factory :

Les passagers d'un autobus se trouvent pris au piège d'un musée des horreurs lorsqu'une incantation maléfique est lue, et que les statues des tueurs en série exposées dans le musée s'animent pour s'en prendre aux visiteurs.

Prenez Waxwork (1988), enlevez l'humour et la dérision, changez un peu les détails ça et là, écrivez des personnages tous caricaturaux, stupides et à baffer, rajoutez une bonne dose de nudité, de sang, et meublez généreusement avec cinq minutes de génériques (sur une durée totale de 70 minutes à peine), et vous obtenez ce nanar qui, plutôt que de jouer avec les clichés, et de faire de son script quelque chose d'amusant, se contente d'exploiter pataudement (et au premier degré) de grosses ficelles sans intérêt.

Et comme en plus l'interprétation de ces caricatures honteuses est très inégale, que le rythme est atroce, et que le film culmine sur un combat d'arts martiaux dans une rue... disons qu'il vaut mieux oublier le tout assez rapidement.

0.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 30 1/2 - Sunday Bonus : Full Eclipse (1993), Extraterrestrial (2014), Don't Blink (2014) & Wolves (2014)

Publié le 26 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Action, Thriller, Jeunesse, Science-Fiction

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Full Eclipse :

Flic sans peur et sans reproches, Max Dire (Mario Van Peebles) voit sa vie s'effondrer au terme d'une mission catastrophique, qui coûte la vie à son partenaire, et voit son épouse le quitter ; lorsque son partenaire revient mystérieusement à la vie, avant de suicider pour de bon, Max est recruté par Adam Garou (Bruce Payne), pour rejoindre un groupe de vigilantes opérant en dehors des paramètres légaux, et s'injectant avec un sérum faisant d'eux des mi-hommes mi-bêtes...

Un thriller typiquement direct-to-video des 80s/90s, réalisé par Anthony Hicock, et qui cumule pas mal de tares assez rédhibitoires : c'est assez fauché, régulièrement mal joué, mal post-synchronisé, le rythme est plat et monotone, et la créature est d'un ridicule achevé, filmée en ultra-gros plans, histoire de cacher la misère du boss final.

Je ne retiens que Bruce Payne (qui cabotine), dont le personnage de maychant a pourtant des motivations intéressantes (c'est uniquement un flic fatigué de l'inefficacité de la police, et désireux de faire respecter la loi et l'ordre).

1/6

Extraterrestrial :

Une bande de jeunes en week-end dans un chalet forestier est confrontée à des aliens agressifs...

Un bon gros navet qui recycle tous (mais alors TOUS) les clichés hollywoodiens existant sur les extraterrestres (qu'ils proviennent de la tv ou du cinéma), et les applique à un groupe de jeunes particulièrement stupides, tout droit sortis d'un slasher lambda. Alors certes, visuellement, ça a une certaine prestance (surtout comparé aux Grave Encounters 1 & 2 des mêmes Vicious Brothers), mais malheureusement c'est tellement creux et balisé (sans même parler de l'écriture pataude à base d'intervenants extérieurs qui viennent expliquer le pourquoi du comment toutes les vingt minutes) qu'on finit par regarder le tout d'un oeil particulièrement distrait.

Et puis paradoxalement, en lieu et place d'une progression et d'une montée en puissance dans l'horreur et le suspense, la montée en puissance se fait dans le grotesque (mention spéciale à la scène supposément ultra-dramatique de la survivante en train de rappeler les aliens avec un feu d'artifice...), et culmine avec une sonde anale sanglante, une déclaration d'amour larmoyante au milieu de nulle part, et cette fausse happy end télégraphiée au possible, qui font rire plus qu'autre chose (déjà que l'illustration musicale pataude, et la Zimmer Horn of Doom à chaque manifestation alienne, ça donne envie de se facepalmer...)

1.25/6 pour la photographie et le rendu visuel.

Don't Blink :

Un groupe de dix amis arrive dans une station de ski déserte et, en panne d'essence, ils décident d'y passer la nuit... jusqu'à ce qu'ils commencent à disparaître un par un.

Un film fantastique au postulat initial qui rappelle Phantoms de Dean Koontz, et qui aligne une distribution de seconds couteaux sympathiques (Mena Suvari, Brian Austin Green, Joanne Kelly, Zack Ward, Robert Picardo, Fiona Gubelmann)... mais qui s'écroule rapidement sous le poids de son scénario insuffisant et de son interprétation inégale.

Le suspens est en effet quasiment absent, le mystère reste inexpliqué, les personnages basculent trop rapidement dans la surexcitation et la violence, bref, ça devient vite fatiguant.

Et l'on se surprend à se dire qu'un pitch pareil aurait très bien fonctionné à la télévision, en 30-45 minutes, alors que là... ça perd rapidement son intérêt.

2/6

Wolves :

Cayden Richards (Lucas till), un lycéen orphelin, a de plus en plus de mal à contrôler ses pulsions bestiales : loup-garou, il finit par agresser sa petite-amie, et tuer ses parents adoptifs. En fuite, et sur les conseils de Wild Joe (John Pyper-Ferguson), il se met en route pour la ville de Lupine Ridge, dirigée d'une main de fer par le menaçant Connor (Jason Momoa)... son père.

Un supernatural teen movie particulièrement basique, qui ressemble à un pilote de série tv plus qu'à autre chose, et qui est le fruit du travail du co-scénariste de X-men, X2, Watchmen et du Roi Scorpion.

Visuellement parlant, c'est assez quelconque, et avec beaucoup de gros plans tv ; les garous, eux, sont très proches de Beast, des X-men, ce qui fonctionne parfois (lors des affrontements mano à mano par exemple, même s'ils virent souvent au match de catch) mais à d'autres moments, est assez ridicule, et donne plus l'impression de  voir des hommes-chats ou des hommes-ours que des hommes-loups.

Le scénario, lui, est cousu de fil blanc, plombé par une narration un peu inutile, et donne vraiment l'impression de regarder des épisodes de True Blood ou de Teen Wolf consacrés à la meute, etc...

Bref, c'est assez bavard, pas toujours très bien joué, Momoa est une erreur de casting improbable (trop jeune, trop typé) malgré sa présence indéniable à l'écran, et pour un premier essai derrière la caméra, celui-ci est loin d'être transformé.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 30 - Trilogie Cold Prey (Fritt Vilt 1/2/3 - 2006/2008/2010) & Inner Demons (2014)

Publié le 25 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller, Norvège, Found Footage

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Fritt Vilt :

Après un accident, un groupe de jeunes snowboarders est contraint de se réfugier dans un hôtel abandonné, au milieu des étendues enneigées norvégiennes. Là, ils s'aperçoivent rapidement qu'ils ne sont pas seuls, et qu'un tueur les poursuit...

Un slasher norvégien plébiscité par la critique mais qui, au final, ne dépasse jamais son postulat de départ : c'est du slasher basique, avec ses jeunes un peu cons et niais (surtout dans les premières scènes), son tueur menaçant, ses morts sanglantes (mais pas trop), et son scénario ultra-convenu.

C'est donc très très très classique, même si ça bénéficie d'une ambiance convaincante, et de décors naturels somptueux. Mais bon, ça s'arrête là.

3.25/6

Fritt Vilt 2  :

Amenée à l'hôpital, Jannicke (Ingrid Bolsø Berdal) découvre avec horreur que les cadavres de ses amis et du tueur ont été amenés avec elle dans l'établissement, et que ce dernier est peut-être toujours en vie...

Ce qu'on perd en esthétique (la neige, l'hôtel délabré, les paysages) dans cette suite directe du premier volet, on le gagne en efficacité et en maîtrise : la réalisation est plus aboutie, l'interprétation plus consistante, et si le récit reste toujours aussi balisé et classique, l'environnement de l'hôpital permet des éclairages plus contrastés et marqués, qui renforcent les jeux d'ombres et la claustrophobie. Qui plus est, les dix dernières minutes renversent un peu les rôles de proie et de chasseur, ce qui fait toujours plaisir.

Après, ça reste toujours un slasher assez basique, dans la moyenne d'un genre qui n'a jamais été mon type de films d'horreur préféré, loin de là.

3.25/6

Fritt Vilt 3 :

À la fin des années 80, un groupe de jeunes randonneurs norvégiens arrive à un hôtel abandonné, mais ils préfèrent passer la nuit dans les bois, à camper. Là, cependant, ils croisent le chemin de Jon, un chasseur inquiétant qui vit en ermite dans la forêt...

Après un premier épisode qui jouait la carte de l'atmosphère et des décors enneigés, puis un second épisode plus dynamique et pêchu, voilà une préquelle totalement inutile qui, à l'exception de quelques morceaux 80s en illustration musicale, m'a laissé totalement de marbre.

Pire, je me suis même poliment ennuyé, et j'ai eu plus d'une fois envie de presser la touche avance rapide.

Oublions donc très rapidement ce métrage qui n'apporte rien de bien intéressant aux deux films précédents.

1.5/6

Inner Demons :

L'équipe d'une émission de télé-réalité suit le parcours d'une adolescente studieuse et croyante souffrant désormais d'addiction et de "gothisme" aigu ; bien vite, il s'avère qu'elle est en réalité possédée par le démon, et que le tournage en cours va prendre un tour totalement inattendu...

Un bon gros navet qui choisit d'adopter la forme found footage pour pasticher ces intervention shows qui pullulent aux USA. Problème : dès le début, on enchaîne facepalm après facepalm, entre la supposée héroïnomane qui semble en pleine santé ; son comportément supposément effrayant, qui se limite à un maquillage gothique cliché au possible, et à une moue perpétuelle ; les producteurs de tv réalité qui sont des clichés honteux de cynisme et de pourriture ; le héros qui est forcément gentil, doux et prévenant au milieu de cet abyme de corruption qu'est la télévision ; et puis tout le reste, avec son récit insipide, plat et terne, sa cure de désintox sans le moindre intérêt, ses scènes WTF (tout le monde, parents y compris, qui filme l'ado en train de se shooter, parce que "c'est la TV"), et son finish à la fois ridicule et fauché.

Autant le dire franchement, j'ai détesté, et l'on est loin, très loin, de films comme L'Exorcisme d'Emily Rose, par exemple, et sa Jennifer Carpenter ultra-crédible (et je dis ça sans être particulièrement fan du métrage).

0.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 29 - Rosemary's Baby (2014), Open Grave (2013), Rabid Love (2013) & See No Evil 2 (2014)

Publié le 24 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Action, Télévision, NBC, Thriller

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Rosemary's Baby (2014) :

Après une fausse couche, un couple américain s'installe à Paris, dans le luxueux appartement d'un couple de nouveaux amis fortunés ; mais bien vite, en découvrant qu'elle est à nouveau enceinte, Rosemary (Zoe Saldana) s'aperçoit que quelque chose ne tourne pas rond...

Une mini-série NBC qui remake le film de Roman Polanski, en deux fois 90 minutes. Problème : si transposer le tout à Paris permet aux Américains de se sentir dépaysés, Zoe Saldana n'a tout simplement pas le charisme nécessaire pour porter trois heures de métrage sur ses épaules.

Et pour ne rien arranger, dans leur désir d'en montrer plus, les scénaristes rendent Rosemary paradoxalement beaucoup trop perspicace, volontaire et indépendante, ce qui enlève beaucoup de l'efficacité du métrage : car si elle ne comprend pas dès le début qu'elle est confrontée à quelque chose de satanique, elle paraît stupide, et dans le cas inverse, si elle comprend trop tôt, cela enlève tout suspense.

Donc c'est mou, c'est plat, c'est parfois assez risible dans sa mise en image (la scène de sexe floutée avec le diable et les spectateurs en t-shirt noir, laule), ce n'est pas subtil pour un sou (la fin est piteuse), c'est parfois gratuitement gore, bref : c'est un remake inutile et assez raté, malgré les efforts de tout le monde. Ah, et du Carla Bruni en illustration musicale ? Non merci.

1.5/6

Open Grave :

À son réveil dans un charnier empli de cadavres, un homme (Sharlto Copley) découvre qu'il est amnésique ; bientôt, il rejoint un groupe de survivants dans le même état que lui, réunis dans une demeure toute proche, et ensemble, ils tentent de résoudre cette situation inexplicable...

Un film d'horreur mis en images par le réalisateur du déjà très médiocre Apollo 18 (1.5/6), et qui ne fera rien pour remonter la côte du bonhomme. En effet, sous le couvert d'un film plein de mystère et d'amnésies, on se retrouve très vite avec un film d'infectés assez banal et quelconque, qui demande absolument à ce que l'on ferme les yeux sur la logique et le bon sens supposés de son postulat de départ.

Malheureusement, la musique et les bruitages exagérés n'aident pas vraiment à s'immerger dans le tout et à faire abstraction de l'écriture médiocre : en somme, les problèmes de logique finissent par devenir handicapants, et le rythme mollasson achève de désintéresser le spectateur. Bref, un postulat initial très intéressant, particulièrement desservi et plombé par son portage à l'écran.

1/6

Rabid Love :

Dans les années 80, Heather Ross (Hayley Derryberry) et ses amis s'installent dans un chalet dans les bois, pour passer d'ultimes vacances ensemble. Mais bientôt, des disparitions se produisent, et tout le monde cherche le coupable : l'ours qui rôde dans les parages ? L'un des chasseurs d'ours qui le traquent ? Ou bien le chercheur dérangé qui fait des expériences dans le voisinage ?

Un film pour lequel le mot d'ordre était clairement "nostalgie". La nostalgie des années 80, en particulier, puisque toute la forme va dans ce sens : image, musique, son, grain, maquillages et costumes ; la production comptait clairement sur l'effet 80s pour apporter une toile de fond particulièrement mémorable à son film.

Problème : ce qu'il y a sur cette toile n'est franchement pas fameux ; c'est très très lent, voire même soporifique, c'est assez moyen dans son interprétation, et parfois le métrage franchit allègrement la limite de la nostalgie pour sombrer dans le fauché et le cache-misère, ce qui n'aide guère.

Dommage, car les intentions étaient louables.

1.5/6

See No Evil 2 :

Dans la morgue où Jacob Goodnight (Kane) est amené après les évènements du premier métrage, une bande d'amis décide d'organiser une fête surprise pour l'une d'entre eux, assistante légiste. Mais Goodnight revient bientôt à la vie, et décide de tous les tuer...

Uber Kane vs Danielle Harris, Chelan Simmons et Katharine Elizabeth, ça fait toujours plaisir, même si je n'ai absolument aucun souvenir du film précédent. Ce coup-ci, c'est réalisé par les soeurs Soska (American Mary) et c'est hautement dérivatif, tout en ne se prenant pas trop au sérieux (le personnage totalement caricatural de Katharine Isabelle est assez fun).

D'ailleurs, en vérité, tant que ça reste dans cette veine plus légère, le film est plutôt sympathique, avec sa distribution pas désagréable, son Kane monolithique, et ses dialogues amusants.

Dans le dernier tiers, par contre, quand ça retombe dans le schéma balisé du slasher basique, c'est tout de suite nettement plus oubliable et anecdotique.

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 28 - Les Sorcières de Zugarramurdi (2013), Adorable Voisine (1958), Devil's Tower (2014) & Call Girl of Cthulhu (2014)

Publié le 22 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Lovecraft, Espagne, Romance, UK

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Las Brujas de Zugarramurdi :

Tentant de s'échapper suite à un braquage désastreux, Jose (Hugo Silva) et Tony (Mario Casas) grimpent dans un taxi, en compagnie de Sergio (Gabriel Delgado), le jeune fils de Jose ; en cavale, les malfrats espagnols n'ont qu'un objectif : rejoindre la France au plus vite, pour y dépenser les kilos d'or qu'ils viennent de voler. Mais leur voyage les entraîne du côté de Zugarramurdi, un petit village dominé par des sorcières avides de chair fraîche...

Alex de la Iglesia, fraîchement divorcé, règle ses comptes avec la gente féminine dans cette comédie horrifique qui, cependant, a le bon goût d'équilibrer son propos en faisant de ses personnages masculins des abrutis finis.

On a donc droit à une guerre des sexes où tout le monde en prend pour son grade, dans un grand n'importe quoi généralisé et parfois inégal, puisqu'entre son premier tiers efficace, et son dernier tiers totalement barré à base de sabbat gigantesque, de combats cablés, et de créature géante en CGI, il y a un tiers de film au ventre mou indéniable, et aux dialogues un peu redondants.

Avec 15 minutes de moins, on aurait tenu là un excellent film ; dans l'état, c'est seulement du

4.25/6

Adorable Voisine (Bell, Book and Candle) :

Gillian Holroyd (Kim Novak) est une sorcière tout ce qu'il y a de plus moderne et contemporaine, qui vit à New York avec son chat siamois Pyewacket, sa tante (Elsa Lanchester) et son frère (Jack Lemon). Un beau jour, elle croise le chemin d'un éditeur, Shep Henderson (James Stewart), dont elle s'éprend... mais l'amour est une émotion assez dangereuse lorsque l'on est une sorcière, et Gillian va mettre ses pouvoirs en péril pour les beaux yeux de son charmant voisin.

Une chouette comédie romantique de 1958, qui a en partie inspiré Ma Sorcière Bien-Aimée, et qui vaut principalement pour sa distribution impeccable, entre Kim Novak, Jack Lemon, James Stewart, et Ernie Kovacs. Sans oublier l'excellente Elsa Lanchester dans le rôle ultra-attachant d'une proto Tante Clara gentiment excentrique.

Ça aurait pu bénéficier de dix minutes en moins, ou bien d'un finish un peu plus pêchu, mais en l'état, c'est charmant, sympathique, et enchanteur.

4.25/6

Devil's Tower :

Jetée hors de chez elle par sa mère, Sarah (Roxanne Pallett) trouve refuge dans un HLM délabré de banlieue où elle emménage, et sympathise rapidement avec Sid (Jason Mewes), un squatteur. Mais bien vite, il s'avère qu'une entité maléfique hante l'immeuble, contrôlant les caméras de surveillance & les téléviseurs, passant de corps en corps parmi les autres locataires qu'elle zombifie, et se faisant au passage sa propre émission télévisée...

Un gros bordel pas très bien rythmé, pas très bien réalisé, avec pas mal d'actrices de soap (ce qui, paradoxalement, assure un certain minimum qualitatif à l'interprétation), des boobs dans tous les sens, des moments totalement barrés, et une ambiance particulièrement décalée, en particulier vers la fin, quand les zombies attaquent.

Ce n'est objectivement pas très bon, mais à contrario de bon nombre d'autres films regardés dans le cadre de cet Oktorrorfest 2014, je ne me suis jamais ennuyé.

2.25/6

Call Girl Of Cthulhu :

Lorsque Carter (David Phillip Carollo), un jeune artiste vierge, s'éprend d'une call girl, il découvre que celle-ci a été choisie par une secte apocalyptique pour servir de mère porteuse à Cthulhu, déïté sinistre et destructrice dont l'invocation signera l'arrêt de mort de tout l'humanité...

Du grand nawak punk-rock financé via Kickstarter, avec du cul, du gore, de l'humour débile et graveleux, un jeu en roue libre, des références constantes à Lovecraft et au Mythe, des gloumoutes en latex, le tout dans un style approximatif jamais vraiment maîtrisé et au rythme bancal... mais étrangement, le tout reste fun, car ne se prenant jamais au sérieux, et étant toujours à 200% dans la déconne trashy... ce qui, honnêtement, sauve le truc de la série Z intégrale.

Cela dit, même en prenant en compte tout ça, ça ne peux décemment pas prétendre à une note supérieure à

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 27 - Stage Fright (2014), I Am A Ghost (2012), Chroniques de Tchernobyl (Chernobyl Diaries - 2012) & Délivre-nous du Mal (2014)

Publié le 21 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Musique, Religion, Thriller

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Stage Fright :

Présente au meurtre de sa mère (Minnie Driver) dans les coulisses d'une comédie musicale dont elle était la star, la jeune Camilla (Allie MacDonald) vit une existence éteinte, à travailler avec son frère jumeau dans les cuisines du camp musical de leur tuteur (Meat Loaf) ; jusqu'au jour où ce dernier, désireux de sauver financièrement l'établissement, tente un coup d'éclat, en montant un revival de la pièce funeste. Camilla ne peut résister à la tentation, et prend alors la succession de sa mère dans le rôle principal... mais la mort rôde autour de la scène...

Un bon gros pastiche référentiel de slasher, mâtiné de comédie musicale décalée, et de WTF expérimental, avec une opposition heavy metal/comédie musicale entre le tueur et ses victimes, un Meat Loaf qui cabotine, et un métrage qui, dans l'ensemble, ne se prend absolument jamais au sérieux, même dans ses moments les plus gores.

Alors ce n'est pas parfait, notamment au niveau du rythme, et si l'on n'accroche pas du tout au mélange des genres, on risque de rester à la porte du métrage... mais sinon, c'est un grand délire très fun. Mention spéciale à la chanson du générique de fin, avec ses références au piratage du film.

4.25/6

I Am A Ghost :

Emily (Anna Ishida) vit une vie morne et routinière, sans s'apercevoir qu'elle ne fait que répéter un cycle immuable, à peine ponctué par les bruits bizarres qui hantent sa demeure. Un jour, la voix de Sylvia (Jeannie Barroga), une médium, lui explique qu'elle est morte, et que c'est elle qui hante la maison, pour des raisons inexpliquées. Emily tente alors de comprendre comment elle en est arrivé là...

Un film indépendant particulièrement surprenant et expérimental, au budget minimaliste (10000$ via Kickstarter), au visuel très stylisé (cadre old-school façon vieux photogrammes, pellicule usée) et à la distribution ultra-limitée.

Et contre toute attente, le tout fonctionne très bien : le rythme contemplatif et posé du film (et de ses "cycles de vie") donne une atmosphère pesante au métrage, qui en devient captivant et presque hypnotique... et lorsque le cours des événements commence à changer, et que l'on comprend le pourquoi du comment, ça n'en a que plus de force.

Une expérience très intéressante, qui prouve que l'on peut encore faire des films de fantômes sans avoir recours aux clichés éculés du genre, et autres jump scares sans ambition.

4.25/6

Chernobyl Diaries :

En vacances en Europe, un groupe de touristes (principalement américains) décide d'engager les services d'un ex-militaire russe pour les emmener visiter la ville abandonnée de Pripyat, près de la centrale de Tchernobyl. Mais bien vite, il apparaît que la ville n'est pas si déserte que ça, et qu'ils sont désormais traqués par quelque chose de dangereux...

Un survival typique du genre "touriste américain perdu dans un pays hostile", avec le problème majeur d'être particulièrement soporifique.

En fait, tant que le guide russe est présent, avec sa présence imposante et son accent, ça reste relativement intéressant ; problème : il se fait tuer (forcément) dès que les choses se corsent.

Et ensuite, c'est la routine habituelle de personnages insipides et clichés poursuivis par une présence invisible, avec un rythme faiblard, très peu de suspense, des dialogues en carton.

Au final, le métrage se résume à des imbéciles qui courent dans le noir dans une ville déserte, et crient un peu de temps en temps. Avec en prime un caméraman qui tente de donner au film des allures de found footage (caméra qui regarde à droite et à gauche ou bien monte/descend de voiture comme si elle était un personnage) sans en avoir l'air.

Mwé.

1.5/6 (pour le décor)

Deliver Us From Evil :

Ralph Sarchie (Eric Bana), un officier de police new-yorkais à la vie de famille compliquée, réalise bientôt qu'une série de crimes inexplicables a des origines surnaturelles ; contraint et forcé, Sarchie finit alors par faire appel à un prêtre aux méthodes peu conventionnelles (Edgar Ramirez), afin de lutter contre le démon...

Un pseudo-film d'horreur, supposément inspiré "de faits réels", mais qui en fait tient plutôt du thriller policier à l'ambiance et la photographie photocopiées sur Seven.

Tout est pluvieux, sombre, glauque et poisseux, jusqu'à la caricature, y compris des personnages : les flics badasses, le prêtre rock'n'roll, la compagne compréhensive mais pas trop, les démons très très maychants, etc...

Scott Derrickson (le réalisateur de L'Exorcisme d'Emily Rose) sait poser une ambiance et des images convaincantes, mais alors dès qu'il s'agit de l'écriture ou de faire monter la tension, il est aux abonnés absents.

Le film est ainsi particulièrement plat, dérivatif, il se traîne en longueur en enchaînant les clichés, avant de finir par un exorcisme bien convenu, qui n'apporte jamais rien au genre. Sans oublier le propos (involontairement) réac au possible, puisque le Mal vient du Moyen-Orient, et est repoussé grâce à la foi chrétienne et aux valeurs américaines.

C'est d'autant plus frustrant, tout ça, que la distribution est sympathique (même si l'accent de Bana est assez aléatoire par moments), et que le visuel est réussi... mais non, c'est un film malade et particulièrement bancal, qui va prendre nettement moins de temps à s'oublier qu'à se regarder.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 26 - Vamperifica (2012), Deep In the Darkness (2014), Lost Time (2014) & Come Back To Me (2014)

Publié le 20 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Science-Fiction, Comédie, Musique, Thriller, Chiller

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Vamperifica :

Carmen (Martin Yurkovic), un jeune gay flamboyant et superficiel, découvre un beau jour qu'il est la réincarnation de Raven, roi des vampires, et guerrier sanguinaire à la réputation terrifiante ; mais lorsque ses anciens disciples le retransforment en suceur de sang, Carmen doit choisir entre sa vie de lycéen/showman frustré, et son destin de seigneur de la nuit...

Une vamp-comedy franchement fun, et qui m'a bien pris de court, tant je n'en attendais absolument rien. Forcément, quand on inverse le postulat de Buffy contre les Vampires, et qu'on fait du héros un gay efféminé ultra-bitchy qui passe son temps à se plaindre de toutes les règles du vampirisme, ça ne pouvait que donner quelque chose de très sympathique, d'autant que le gore est au rendez-vous, et qu'on a droit à un morceau musical très Once More With Feeling ou Rocky Horror Picture Show.

Alors certes, ce n'est pas forcément un chef d'oeuvre totalement réussi, il reste quelques maladresses, quelques pistes qui sont abandonnées en cours de route (vers la fin), et le métrage aurait clairement bénéficié de dix minutes de moins (ou bien d'un rythme plus maîtrisé sur sa globalité), mais le tout aborde le vampirisme sous un angle assez attachant, renforcé par la présence de Dreama Walker, toujours adorable, dans le rôle de la meilleure copine toute aussi bitchy. Et puis mine de rien, le film sait se montrer subtil sur certains sujets, ce qui est toujours appréciable.

4/6

Deep In The Darkness :

À l'initiative de son épouse (Kristen Bush), le Dr Michael Cayle (Sean Patrick Thomas) quitte New-York pour emménager avec toute sa famille dans la petite ville d'Ashborough. Mais rapidement, il s'avère que toute la communauté est sous l'emprise d'une race de créatures étranges et sanguinaires qui vivent dans les bois et les grottes environnant la municipalité...

Les premières impressions laissaient augurer du meilleur : une musique orchestrale intéressante, une affiche stylisée et esthétiquement réussie, une famille de personnages principaux sympathiques, l'adaptation d'un roman d'horreur à succès pour une chaîne cablée... on se dit même, en voyant un personnage avertir le héros afro-américain de ne pas prendre mal les réactions des autochtones en le voyant "parce qu'ils ne sont pas vraiment habitués aux gens comme vous... les gens de la ville", qu'on va peut-être avoir un double niveau de lecture (la peur de l'autre, le racisme, la différence, tout ça, exploité en tant que fausse piste, par exemple : le héros qui croit que tout le monde se méfie de lui parce qu'il est noir et que ce sont tous des rednecks, alors qu'en fait ce sont tous de dangereux cultistes, etc), voire même un métrage qui jouerait avec les clichés et les idées reçues...

Mais en fait, que nenni. Non seulement le métrage se traîne lamentablement (plus de 100 minutes) sans que rien de vraiment captivant ne se produise, et avec une mise en images molle et sans énergie, mais en plus les lueurs d'espoir initiales s'éclipsent rapidement : le potentiel racial de l'histoire n'est jamais effleuré (alors que le récit est en plein dedans, avec ces notions d'hybridation, etc), la musique fait parfois dans le hors-sujet (dommage, parce que sinon, elle est réussie), et le script s'effondre sous le poids de ses propres raccourcis, facilités, clichés et autres zones d'ombre inexpliquées.

Sans oublier les créatures, nettement plus menaçantes en théorie, mais qui dès qu'elles sont révélées, perdent tout de leur mystique, puisqu'elles ne sont que des hommes préhistoriques crades, à dreadlocks et à lentilles réflectives. Très décevant, tout ça.

1.5/6

Lost Time :

De retour d'une visite chez le médecin, Valerie Dreyfuss (Rochelle Valese), malade atteinte d'un cancer du sein, et sa soeur Melissa arrètent un instant leur automobile sur le bord de la route, pour tenter de réparer une panne de moteur. Mais soudain, leur automobile est avalée par une immense lumière éblouissante, et lorsque Valerie devient à elle, douze heures plus tard, elle est totalement guérie, et sa soeur a disparu... Valerie décide alors de mener l'enquête, avec l'aide de Carter (Luke Goss), un officier de police qu'elle fréquente, et du Dr Xavier Reed (Robert Davi), un ufologue étrange et manipulateur.

Un métrage qui, pendant un bon moment, ressemble assez à un polar plat et quelconque, avec quelques visages familiers, et une illustration musicale pop ambiante/soft rock/new age assez insipide et fatigante.

Après l'introduction du personnage de Robert Davi, ça prend des allures de thriller sf, et ça se concrétise un peu... mais pas pour très longtemps, malheureusement : la faute en incombe à un scénario ) à la fois prévisible et bordélique, qui mélange réalités parallèles et aliens en tous genres, dans un gloubiboulga sans grande structure ni intérêt.

Sans même mentionner la lead, qui a tendance à un peu partir en roue libre ça et là...

1/6

Come Back To Me :

Lorsqu'il emménage près de chez eux, Sarah (Katie Walder) & Josh (Matt Passmore) vont se présenter à leur nouveau voisin, Dale (Nathan Keyes), un jeune homme étrange qui s'intéresse aussitôt à Sarah. Bientôt, Sarah découvre qu'elle est enceinte malgré la stérilité de Josh, et chaque matin, lorsqu'elle se réveille en sursaut, elle réalise qu'elle n'a aucun souvenir de la nuit précédente, hormis des cauchemars intenses et sanglants.

Une adaptation littéraire particulièrement frustrante : d'un côté, le postulat de départ (Dale est un tueur en série psychopathe au complexe Oedipien, qui possède le pouvoir de ramener à la vie ses victimes tout en les rendant amnésiques, et il passe donc tout le film à violer & tuer ses victimes, en boucle, et à les mettre enceintes au passage) est original, mémorable, glauque et franchement efficace... et de l'autre, le film en lui-même est répétitif et monotone au possible.

C'est un peu le problème principal de ce métrage, qui abat rapidement toutes ses cartes, et ne propose ensuite qu'une héroïne trop longtemps passive, aux réactions improbables, et sur laquelle le spectateur a constamment dix longueurs d'avance. Et comme en prime le personnage de Dale est assez caricatural et cliché dans son interprétation, on peut résumer tout ça à : idée excellente, exécution médiocre et maladroite.

Cela dit, la toute fin est efficace.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 25 - Detention of the Dead (2012), The Wicked (2013), American Nightmare 2 : Anarchy (2014) & Prince des Ténèbres (1987)

Publié le 18 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Jeunesse, Thriller, Action

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Detention of the Dead :

Alors qu'un groupe de lycéens commence ses heures de colle au sein de l'établissement scolaire, une épidémie de zombification frappe les alentours...

Un Breakfast Club à la sauce invasion de zombies, adapté d'une pièce de théâtre. Pas grand chose à dire de plus, en fait, puisque c'est assez gentillet, pas toujours très bien joué (notamment parmi les zombies), parfois un peu inégal et fauché, mais qu'occasionnellement, c'est tout de même amusant. Ça se regarde, en somme.

3/6

The Wicked  :

Peu avant Halloween, deux couples de jeunes fêtards partent à l'aventure dans les bois, à la recherche d'une maison abandonnée supposément hantée par une sorcière de légende. Suivis, à leur insu, par un duo un peu plus jeune, ils sont alors confrontés à cet esprit malfaisant...

Un film étrange, au carrefour de la série B fauchée façon slasher basique (avec clichés ambulants, jeunes fêtards qui couchent ensemble et se font tuer, meurtres gentiment sanglants, etc), et du film fantastique familial digne d'une diffusion sur Disney Channel ou Nickelodeon.

En particulier, la relation entre le jeune héros magicien et la fille garçon manquée, le développement de leurs sentiments, la manière dont ils sont écrits, etc, ça semble tout droit sorti d'un teen movie d'Halloween standard et inoffensif dans lesquels ils seraient confrontés à une maison hantée ; et en parallèle, tout le groupe des ados plus agés semblent sortis d'un mauvais film d'horreur un peu stupide.

Je ne serais donc pas surpris que ce film soit né de la fusion de deux scripts, ou au moins du bricolage d'un script pour teens afin de le rendre plus "gore & sexe".

Mais quoiqu'il en soit, le résultat final n'est pas effrayant pour un sou (le moment où la sorcière - ratée - apparaît vraiment à l'écran est aussi le moment où tout potentiel d'épouvante se fait la malle pour de bon), ça se traîne gentiment, le ton hésite entre comédie et épouvante légère, et le récit est par conséquent très déséquilibré entre les deux intrigues principales, même quand elles finissent par se rejoindre. Bizarre.

2.25/6

The Purge 2 - Anarchy  :

Alors que la Purge débute, plusieurs civils se retrouvent bloqués dans les rues de la ville, où ils se réunissent sous la protection d'un officier de police en quête de vengeance.

Le premier Purge était une jolie baudruche pseudo-profonde et philosophique, au succès incompréhensible, qui n'exploitait jamais son pitch prometteur, et se contentait d'en faire un home invasion movie creux et banal (2/6).

Ici, cette suite prend le contre-pied de la famille WASP du film original, pour un métrage qui pourrait s'appeler "The Purge : Ethnic Edition", tant tous les personnages sont issus d'une minorité ou d'une autre, tant parmi les gentils que parmi les méchants (mais attention, les méchants ethniques sont au service de blancs aisés et cruels, ouhlàlà ça dénonce).

Ce qui aurait pu apporter un éclairage sympathique au phénomène de la Purge, mais en fait, le tout reste tout aussi maladroit, simpliste et prétentieux que l'opus précédent, et ne dépasse jamais un postulat de thriller/actioner basique où tout le monde s'engueule, se fait la morale, et tente d'échapper à des maychants très maychants.

Mwé. Ça se regarde, cela dit, et c'est peut-être un peu moins médiocre que l'original.

3/6

John Carpenter's Prince of Darkness  :

Dans une église de Los Angeles, un sarcophage transparent contient un mystérieux liquide  vert : une entité pluri-millénaire et maléfique venue des étoiles, autrefois surnommée Satan. À sa découverte par le Père Loomis (Donald Pleasance), une équipe de scientifiques et d'étudiants en physique investit les lieux pour mieux observer le phénomène... mais l'entité commence à user de ses pouvoirs sur ses visiteurs, et un à un, ils tombent sous sa coupe, avec à la clef l'ouverture d'un portail interdimensionnel visant à libérer une entité encore plus puissante de sa prison éternelle...

Et je conclus mon micro-cycle Carpenter avec un brillant mélange de science, de religion, et d'horreur indicible à la Lovecraft, comme l'aime tant Carpenter : c'est pesant, étrange, fascinant, et surtout glauque au possible ; alors certes, le métrage connaît un petit ventre mou une fois que les scientifiques sont possédés, et que le film vire au film de siège à proprement parler, mais tout le reste est excellent, notamment la musique oppressante, et les constants changements d'axes verticaux, horizontaux, diagonaux, qui permettent un usage judicieux et inventif des plans et montages inversés (liquide qui goutte vers le plafond, mouvements et actions rembobinées, etc).

4.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 24 - Insidious 2 (Insidious : Chapter 2 - 2013), Would You Rather (2012) & The Fog (1980/2005)

Publié le 17 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Insidious 2 :

La suite directe du précédent chapitre, qui suit à nouveau les mésaventures des membres de la famille Lambert qui, après s'être installée dans une nouvelle demeure, doit faire face aux esprits de l'au-delà, toujours liés à eux...

Dans l'absolu, j'aime assez James Wan : le bonhomme possède un savoir-faire formel certain, et un amour d'un certain classicisme du genre qui lui permet d'oeuvrer plus dans l'épouvante que dans l'horreur gore basique. Malheureusement, cela ne se traduit pas vraiment, à mon sens, dans ses films, auxquels il manque souvent quelque chose pour me convaincre. Peut-être une âme plus développée, ou de l'épaisseur suffisante pour faire passer les métrages de Wan du stade d'hommage à celui de film à part entière. Pour résumer : à mes yeux, Wan est trop souvent limité par les codes d'un genre qu'il aime et respecte trop pour vraiment s'affirmer en son sein. Ses films sont beaux, le suspense est présent, mais généralement, je reste à leur porte.

Et pourtant, on ne pouvait pas blâmer Insidious premier du nom (alias Poltergeist en plus bigarré et grotesque) de ne pas prendre des risques, avec son visuel ultra-stylisé, et sa dernière partie barrée et théâtrale. Là, malheureusement, ce n'est pas tout à fait la même chose. Dans cette suite précipitée aux allures de roller-coaster, on retrouve les ficelles du premier film (ses jump-scares bruyants, son score dissonnant, sa construction mécanique à base de scénettes assez semblables dans leur forme : lents mouvements de caméra qui suivent un personnage dans son quotidien, apparition furtive, personnage qui revient sur ses pas pour mieux regarder autour de lui, et paf, manifestation surnaturelle avec grand bruit strident), mais avec nettement plus de recul sur son propos, ce qui s'avère parfois problématique.

Outre l'humour plus outrancier, notamment (le slapstick des deux chasseurs de fantomes *soupir*), il y a une tentative de toutéliage temporel et de rétrocontinuité avec le premier film qui fait plus de mal que de bien à ce dernier, en désamorçant certains de ses effets, désormais rendus inoffensifs par le scénario de cette suite : lorsque la présence surnaturelle dans une scène du premier film était inconnue, elle était effrayante, mais une fois expliquée comme étant le père de famille revenu dans le temps, difficile de revoir la scène originale avec la même tension ou angoisse. Le tout paraît donc nettement plus brouillon et moins maîtrisé que le précédent volet, pour un résultat qui, au final, reste moins convaincant, car semblant s'éparpiller. D'autant que Wan troque le côté grand-guignolesque coloré du premier opus pour se concentrer sur de la possession, des médiums qui discutent, et un père qui perd l'esprit et menace de tuer sa famille, à la Amityville ou The Shining. Rien de bien neuf sous le soleil, donc. Mwé.

2.5/6

Would You Rather :

Décidée à aider son frère malade et dépressif, une jeune femme (Brittany Snow) décide de prendre part, aux côtés de nombreux invités, à un jeu sadique organisé par un riche aristocrate (Jeffrey Combs). L'enjeu : la fortune, ou la mort...

Un thriller horrifique qui lorgne très clairement sur Saw, et dont l'atout principal reste, très clairement, sa distribution. Globalement convaincante (Sasha Grey exceptée), elle est dominée par un Jeffrey Combs impérial, qui est presque, à lui seul, une raison de voir le métrage.

Parce qu'à côté, il faut bien dire que le scénario est assez... indigent. Le postulat de départ n'est pas inintéressant, pourtant, mais son traitement est tellement convenu, mécanique et prévisible qu'il n'exploite jamais tout son potentiel.

D'autant plus que le budget apparemment ultra-limité se traduit, à l'écran, par des effets gores très moyens, quand ils ne sont pas tout simplement absents, les morts se produisant hors champ pour ne pas exploser le budget.

Bref, pas de quoi se relever la nuit, d'autant que le twist de fin est téléphoné bien en avance, et ce de manière assez évidente et honteuse.

2/6 pour Combs et les autres.

John Carpenter's The Fog :

Alors que la ville d'Antonio Bay se prépare à fêter un anniversaire important, un brouillard sinistre commence à l'envelopper, un brouillard très similaire à celui qui, cent ans plus tôt, a coûté la vie à un navire et aux marins qui étaient à son bord. Car ces derniers sont de retour, et leurs fantômes sont bien décidés à se venger des habitants de la bourgade...

Un film d'épouvante et d'ambiance, où tout passe par l'image et la réalisation de John Carpenter, qui parvient sans efforts à faire ainsi oublier les défauts de ce film pourtant inabouti, bricolé à l'arrache pour un budget microscopique, et retourné en partie avant sa sortie.

Mais malgré tout cela, le film fonctionne tout de même du feu de dieu, puisque Fog reste, à ce jour, l'un de mes, voire même mon Carpenter préféré, renvoyant directement à Hodgson, Bierce et compagnie avec ses marins fantômes sortis de nulle part.

On peut regretter des personnages un peu creux et superficiels (notamment celui de Jamie Lee Curtis, uniquement là pour faire un parallèle avec l'arrivée de Tippi Hedren dans Les Oiseaux), mais tout le reste compense largement, et offre des visions fantômatiques nettement plus efficaces que tous les CGI du remake.

4.5/6

The Fog (2005) :

Un remake totalement inutile et foireux, qui échoue systématiquement là où l'original fonctionnait : ici, pas la moindre ambiance, pas le moindre mystère, pas le moindre charme... à la place, un brouillard en CGI qui se déplace comme la caméra dans Torque, du pop rock foireux, des acteurs particulièrement insipides et souvent mauvais (Welling et Grace sont robotiques, Blair est une erreur de casting à la voix pas du tout radiophonique, le sidekick black est agaçant), des flashbacks surexplicatifs absolument inutiles, du sexe tous publics, une réincarnation/romance maudite particulièrement idiote, et une réalisation maniérée qui perd toute la subtilité de l'originale, à grands coups de ralentis et d'ajout numériques sans intérêt.

Bref, vingt minutes de plus pour un navet qui en aurait mérité vingt de moins.

0.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 23 - Leprechaun Origins (2014), Soulmate (2013), Wrong Turn 6 : Last Resort (2014) & John Carpenter's Christine (1983)

Publié le 15 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller, UK

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Leprechaun Origins :

Quatre touristes américains en vadrouille dans un petit bourg irlandais sont confrontés à une créature surnaturelle et hostile : le Leprechaun...

Un film supposé rebooter la franchise Leprechaun, mais qui en fait préfère faire du gnome moqueur un ersatz de goblin immonde et difforme, qui traque ses proies avec la sauvagerie d'un raptor, la vision thermique d'un Predator, et n'est jamais bien cadré à l'écran.

Bref, un bon gros étron filmique sans le moindre intérêt, entre sa distribution transparente au possible, son Irlande filmée dans un coin de campagne américaine, son script en carton recyclant la bonne vieille intrigue des "villageois qui sacrifient les étrangers au monstre local", et son quart d'heure de générique de fin inutile.

0.5/6

Soulmate :

Déprimée par la mort de son époux, et légèrement suicidaire, Audrey (Anna Walton) choisit de s'isoler dans un cottage, loin dans un village reculé du Pays de Galles. Mais bien vite, elle s'aperçoit qu'elle n'est pas seule, et qu'elle partage ce cottage avec un fantôme pas forcément hostile (Tom Wisdom)...

Un film, produit par Neil Marshall, qui recycle L'Aventure de Madame Muir, et qui souffre d'un déséquilibre flagrant au niveau tonalité.

Ça commence en effet de manière très mystérieuse, contemplative et lente, façon film d'épouvante atmosphérique assez joliment filmé.

Ensuite, lorsque le fantôme apparaît et commence à parler, on se retrouve soudain dans une quasi-romance, entre deux personnes qui apprennent à se connaître, à faire face au chagrin, à la perte d'un être cher, et aux conséquences d'un suicide.

Et puis pour finir, on retombe dans l'épouvante pour les dix dernières minutes, de manière assez forcée et caricaturale.

En somme, les ruptures sont trop prononcées pour que chacune de ces parties puisse vraiment fonctionner, et paradoxalement, il n'y a pas vraiment de surprise à trouver dans ce métrage assez prévisible, bien interprété et filmé, mais finalement assez creux.

Un très petit 2.75/6, au choix.

Wrong Turn 6 - Last Resort :

Après avoir hérité d'un manoir dans les collines de la Virginie occidentale, Danny (Anthony Ilott) et ses amis vont y passer quelques jours. Là, ils y découvrent un spa assez populaire, tenu par Jackson (Chris Jarvis) et Sally (Sadie Katz), un couple étrange et incestueux, qui se charge de présenter à Danny le reste de sa famille mutante et cannibale.

Que dire de cet énième volet de la saga Détour Mortel ? Que c'est fauché ? Que c'est racoleur ? Que c'est mal interprété ? Que j'ai toujours autant de mal à arriver au bout de ces films ? Un peu tout ça, en fait : comme d'habitude, ça enquille les clichés ambulants, ça rajoute une bonne dose de cannibalisme, d'inceste, ça utilise des maquillages foireux en caoutchouc mal fignolé, et c'est à la fois mal écrit, mal joué, et mal rythmé. Je suppose que certains apprécieront, mais perso... j'ai bien dormi.

0.75/6

John Carpenter's Christine :

Lorsque le malingre et timide Arnie Cunningham (Keith Gordon) découvre "Christine", une Plymouth Fury en piteux état, il décide de la restaurer entièrement. Mais à mesure que le temps passe, et qu'Arnie s'attache au véhicule, sa personnalité commence à changer, son attitude devient plus agressive, vindicative, et autour de lui, les morts se succèdent....

Adaptation de Stephen King par le maître John Carpenter, pour un résultat un peu longuet et bavard, mais qui fonctionne néanmoins relativement bien.

À vrai dire, la plupart des problèmes que j'ai avec le film proviennent probablement du récit original (personnages caricaturaux et simplistes, schéma narratif du nerd qui devient une star, mère autoritaire à la limite de l'hystérie...), tandis que la réalisation et la mise en scène tirent le métrage vers le haut : toutes les scènes de la voiture sont une réussite, en particulier la manière dont Christine communique par la musique, et l'image fascinante de la voiture enflammée poursuivant sa proie sur de l'asphalte, le tout sur fond de musique typiquement Carpentierienne.

Au final, cependant, Christine reste un Carpenter mineur, car basé sur un récit qui n'est jamais vraiment effrayant (cela dit, Alexandra Paul était adorable, dans sa jeunesse ^^).

3.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 22 - Waxwork 1 & 2 (1988/1992) & The Ward : L'Hôpital de la terreur (2010)

Publié le 14 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Thriller

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Waxwork :

Dans une banlieue tranquille, un groupe d'étudiants aisés composé de Mark (Zach Galligan), China (Michelle Johnson), Sarah (Deborah Foreman), Gemma (Clare Carey), James (Eric Brown) et Tony (Dana Ashbrook) visitent un musée de cire tenu par un sorcier (David Warner), désireux de déchaîner les dix-huit tueurs les plus dangereux de tous les temps sur le monde. Mais pour cela, il doit trouver de nouvelles victimes, afin d'animer les statues de cire de son musée...

Une comédie horrifique typique des années 80, qui mélange joyeusement les genres, passant allègrement de l'horreur gore à la comédie, pour revenir au fantastique, avec un bestiaire très réussi, des ambiances constamment différentes, un final totalement barré et bien sûr quelques guest-stars très sympathiques (Patrick McNee, John Rhys Davies).

Bref, un métrage attachant, à ne pas prendre trop au sérieux.

4.25/6

Waxwork 2 :

Accusée de meurtre suite aux évènements du premier film, et à la survie d'une main coupée qui a tué son père, Sarah doit désormais passer d'époque en époque avec Mark, afin de trouver suffisamment de preuves pour disculper la jeune femme...

Suite directe du film précédent, avec un simple changement d'actrice principale, et un métrage qui pousse le concept dans ses retranchements, jusqu'à franchir le point de non-retour.

Ici, plus de musée de cire ou de David Warner, puisqu'on passe d'époque en époque, de genre cinématographique en genre cinématographique, le tout avec encore moins de retenue : le ton en est d'autant plus décomplexé, ça donne ouvertement dans la parodie et le slapstick, et le tout est malheureusement nettement plus brouillon et inégal.

On se retrouve en effet avec des segments beaucoup trop longs (le film est d'ailleurs lui-même trop long, avec facilement quinze minutes de trop), illustrés par une musique ultra-fauchée, façon world music insipide qui plombe souvent ce qu'il y a à l'écran.

Vraiment dommage, parce que l'on retrouve par moments le fun de l'original, et que les guest stars sont excellentes (Bruce Campbell !)... mais le "bigger louder" de cette suite ne convainc pas vraiment. Sans oublier le clip de hip-hop totalement hors-sujet en guise de générique de fin.

3/6

John Carpenter's The Ward :

Dans un asile au coeur de l'Oregon, dans les années 60, plusieurs jeunes femmes vivent dans la terreur d'une entité meurtrière qui sévit dans les couloirs, la nuit. Parmi les patientes, Kristen (Amber Heard), une jeune pyromane amnésique bien décidée à ne pas devenir la nouvelle victime du fantôme...

Pas exceptionnel, avec des moments de flottement inhérents à un genre déjà bien exploité (le film d'asile et ses figures de style qui peuvent lasser, par exemple dans l'exposition), un script pépère, et une fin qu'on voit largement venir (les films sur la folie/les asiles, ça entraîne des twists finaux qui n'en sont plus tant ils sont prévisibles ; surtout quand le pitch du film, c'est "Identity dans un hôpital psychiatrique"), mais ça tient néanmoins formellement plutôt bien la route, avec une interprétation solide lorsqu'il le faut, et une facture globale qui fleure bon le old-school à la Big John (notamment dans certains cadrages).

En ce qui concerne la note, vu que c'est tout de même vraiment basique au niveau du script, et que la musique non-Carpenterienne échoue à imposer la moindre ambiance :

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 21 - Scooby-Doo : Frankencreepy (2014), Dixie contre les Zombies (2014) & Hôtel Transylvanie (Hôtel Transylvania - 2012)

Publié le 12 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Fantastique, Animation, Jeunesse, Comédie

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Scooby-Doo - Frankencreepy :

Velma apprend un jour qu'elle est l'héritière unique du château de Von Dinkenstein, et voilà aussitôt tout le Scooby Gang parti pour la ville de Transylvanie, Pennsylvanie, afin d'enquêter sur la légende du Frankencreep, et de laver l'honneur de la famille de Velma...

Un dessin animé sympathique, bien que possédant un rythme inégal, et qui donne assez régulièrement dans le second degré parodique, soutenu par une mise en images dynamique. Ce n'est donc pas désagréable, notamment pour son générique façon Saul Bass/Herrmann, mais il me faut tout de même minorer un peu cet avis pour deux raisons.

La première est l'écriture parfois un peu maladroite du tout : le propos, notamment, est (entre autres) de souligner la superficialité de Daphne, afin de lui en faire prendre conscience. Mais c'est amené de manière assez pataude, à base de "laule, elle est grosse", ce qui paraît assez contre-productif, du moins jusqu'aux dernières scènes où la vérité est révélée. Pas forcément de quoi me faire hausser un sourcil, mais les spectateurs les plus sensibles à ce sujet risquent bien de monter sur leurs grands chevaux, comme l'ont fait les médias américains.

L'autre raison, ensuite, est l'ouverture un peu bizarre, en forme de web-show présenté par Daphne, qui place pour l'occasion quelques flashbacks sur des anciennes affaires résolues par l'équipe, dans les séries précédentes. Cette scène sort tellement de nulle part, et a techniquement si peu d'intérêt scénaristique qu'aussitôt, le spectateur a la puce à l'oreille, et se dit que les personnages mentionnés vont resurgir durant le film, d'autant que le maychant arbore un masque très familier. Et ça ne manque pas de se produire, dans un toutéliage final sympatoche, mais téléphoné.

Ah, et dernier bémol, le manque paradoxal de continuité quant à la soeur cadette de Velma, Madelyn, présentée récemment dans un autre métrage Scooby, et qui ici n'existe tout simplement pas... en dépit du fait qu'elle apparaît une fraction de seconde au détour d'un flashback. Bizarre.

Bref. Ça se regarde, c'est parfois assez drôle, c'est assez joli visuellement, mais ça aurait été beaucoup plus réussi avec 10 minutes de moins.

3.5/6

Dixie contre les Zombies (Mummy, I'm a Zombie) :

Dans cette suite au film Daddy, I'm a Zombie, Dixie doit parvenir à recharger son talisman magique à l'aide des quatre éléments et de ses amis fantômes, tout en s'efforçant de rester l'élève la plus populaire de son école, afin d'être élue au Conseil des étudiants... 

En relisant l'avis que j'avais posté à l'époque du premier film, je m'aperçois que la note finale était finalement assez gentille en regard de la review la précédant.

Car je n'ai finalement pas gardé le moindre souvenir du métrage, et donc ce premier opus serait aujourd'hui plus près d'un 1.5 ou 1.75/6 que d'un 2.25/6.

D'autant que cette suite cumule les mêmes défauts (clichés à gogo, doublage basique, intrigue délayée, animation limitée), sans apporter de véritable amélioration sur aucun plan, autre que (peut-être) le design et la mise en images.

On oublie très vite, donc.

2.25/6 (comme le premier, donc)

Hôtel Transylvanie :

Dans son château en Transylvanie, Dracula (Adam Sandler), sa fille adolescente Mavis (Selena Gomez), et leur armada de spectres, d'esprits et de démons tiennent un hôtel pour créatures de la nuit, où ils reçoivent tous leurs amis monstres loin des humains violents et agressifs. Mais Mavis a des envies d'indépendance, et lorsqu'un jeune globe-trotter humain s'invite au château, c'est la panique générale...

Second visionnage du film, après un premier avis à chaud il y a deux ans. À l'époque, j'avais trouvé l'ambiance du film sympathique, le casting vocal soigné et pertinent, et la direction artistique efficace (bien que somme toute classique) ; le scénario, ultra-cliché et basique, m'avait nettement moins convaincu, tout comme le rythme parfois frénétique et gesticulant du métrage.

Cette fois-ci, cependant, le rythme m'a moins dérangé. Les séquences frénétiques étant pour la plupart concentrées dans la première partie du film, ça se calme ensuite un peu, pour essayer de faire exister ses personnages et leurs émotions... ce qui est louable, en théorie.

MAIS le tout reste tout de même assez brouillon et mal structuré, ou du moins, pas très bien écrit. Le dynamisme et l'énergie insufflés par le réalisateur sauvent les meubles, cependant, et ça reste gentillet. Creux, mais gentillet.

Je lui avais mis un 3/6 à la première vision, mais là, en sachant à quoi m'attendre, c'est un peu mieux passé. Et puis j'aime bien l'univers.

3.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 20 - Sx_Tape (2013), Spirits (Shutter - 2008) & Creature (2011)

Publié le 11 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Found Footage

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Sx_Tape :

Jill (Caitlyn Folley) & Adam (Ian Duncan), jeune couple amoureux, adorent se filmer avec leur camescope pendant leurs ébats amoureux dans les lieux les plus improbables ; mais lorsqu'ils choisissent de commettre le pêché charnel dans un hopital abandonné, ils déchaînent sur eux la colère des entités surnaturelles occupant le bâtiment...

Que faire quand le filon du found footage est épuisé, et que l'on n'a pas d'idée innovante pour son film d'horreur ? On rajoute une très petite dose de nudité gratuite et un titre racoleur, bien sûr !

Problème : pour que ce genre de film fonctionne un minimum, il faut un peu de tension, du rythme, et des personnages un minimum sympathiques. Là, c'est un plantage intégral : il ne se passe rien de bien intéressant à part quelques bruits bizarres ici ou là, c'est remarquablement plat, pas très bien monté/filmé, et surtout, plus problématique, le couple principal (et leurs amis) sont tous particulièrement antipathiques, geignards et idiots.

Autant dire que l'on passe les 82 minutes du film à souhaiter leur mort, mais que le métrage n'est pas assez intéressant pour nous faire ce plaisir. Insupportable.

0.25/6

Shutter (2008) :

Un couple de jeune mariés Ben (Joshua Jackson) et Jane (Rachael Taylor) emménage au Japon, où Ben va poursuivre sa carrière de photographe. Sur une route forestière, cependant, ils ont un accident qui semble coûter la vie à une jeune femme inconnue... et c'est cette même jeune femme qui réapparaît bientôt sur toutes les photos de Ben, bien décidée à hanter le couple et à se venger...

Un remake du film thaïlandais du même nom (2004), qui plombe totalement son concept (relativement) intéressant par une exécution pitoyable.

C'est bien simple, on a l'impression constante de regarder un téléfilm, depuis le générique d'ouverture avec sa police de caractère fauchée, jusqu'au rythme mollasson du script, en passant par l'interprétation assez quelconque d'une distribution transparente.

Le pire étant peut-être que le scénario, malgré ses clichés typiques des films asiatiques du genre, avait du potentiel, notamment lorsque le pourquoi du comment est révélé... mais pour en arriver là, il faut se coltiner un métrage balisé, assez mal fichu, et particulièrement soporifique.

Un comble, puisque le film fait moins d'une heure vingt.

1/6

Creature :

Un (jeune) ancien Navy Seal (Mehcad Brooks), sa petite-amie (Serinda Swan) et leur bande de potes partent en voiture pour la Nouvelle-Orléans. En cours de route, cependant, ils s'arrêtent dans un village perdu, où ils croisent le chemin de Chopper (Sid Haig), le patron d'une station-service. Celui-ci leur raconte alors la légende de Lockjaw, une créature mi-homme mi-alligator vivant dans les bayous, et qui bientôt, prend en chasse les voyageurs...

Un creature feature ultra-basique et formulaïque, malgré le rebondissement de mi-métrage... cela dit, Creature rentre clairement dans la case série B à tendance Z assumée : le film s'ouvre sur une jeune femme nue, tout le monde se déshabille à un moment ou un autre du métrage, il y a un peu de gore, le monstre est à peu près réussi, les rednecks cabotinent outrageusement (ce qui n'est pas forcément un mal), la distribution est sympatoche, et si le métrage est assez mal rythmé, étrangement... l'afro-américain n'est pas le premier à passer l'arme à gauche, c'est même tout le contraire !

Rien que pour ça...

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 19 - Only Lovers Left Alive (2013), The Appearing (2014) & Dark House (2009)

Publié le 10 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Drame, Comédie

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Only Lovers Left Alive :

Particulièrement déprimé par la manière dont l'humanité abuse de notre Terre, Adam (Tom Hiddleston), un musicien underground de Detroit, finit par retrouver son épouse Eve (Tilda Swinton), avec laquelle il est marié depuis des centaines d'années, et qui vit à Tangers.

Un film de vampires atypique, mélancolique et contemplatif signé Jim Jarmusch, qui se regarde sans aucun problème, mais finit par tourner un peu à vide... ce qui n'est pas étonnant compte tenu de la durée totale de plus de deux heures.

C'est beau, bien interprété, bien filmé, intelligent, et rafraîchissant, mais au final, c'est un peu vain.

4.25/6

The Appearing :

Pour Michael (Will Wallace) et son épouse Rachel (Emily Brooks), couple encore marqué par la mort de leur enfant, ce qui devait être un nouveau départ dans une petite ville accueillante s'avère rapidement être le début d'une spirale infernale entre folie, souvenirs réprimés et possession démoniaque...

Un film d'horreur indépendant très amateur et fauché, mais aussi très laborieux : outre sa mise en place calamiteuse qui laisse présager le pire dès les premières images, on sent bien le manque d'expérience et de moyens de la production, et ce à tous les niveaux.

Que ce soit la réalisation, l'éclairage, la post-production, le son, la direction d'acteurs, ou le script, le tout est assez bancal et faiblard, sans même parler d'une impression très claire de confusion qui se dégage du tout. Dommage, car il n'aurait pas fallu beaucoup pour obtenir un métrage honorable, d'autant que l'actrice principale se donne à 100% dans la dernière partie du métrage.

Ah, et si utiliser la célèbre maison de Psychose comme décor pour donner un peu de poids à son métrage peut sembler être une bonne idée, dans les faits, ça s'avère contre-productif.

1/6

Dark House :

Dans un ancien orphelinat hanté par le souvenir d'un massacre sanguinaire, un promoteur charismatique (Jeffrey Combs) décide d'installer sa dernière attraction spectaculaire, la Dark House, une maison hantée ultra-moderne animée par des hologrammes. Pour assurer le spectacle, il se tourne par ailleurs vers un groupe d'apprentis-acteurs, qu'il embauche le temps d'une avant-première réservée à la presse. Mais bien vite, un esprit prend le contrôle de la Dark House, et les meurtres s'enchaînent...

Un film que j'avais déjà vu il y a quelques années, mais dont je ne me souvenais plus trop.

Après vérification, je lui avais mis un 4/6, agréablement surpris par un film ouvertement humoristique et quasi-parodique, qui ne se prenait pas au sérieux, et qui bénéficiait sérieusement de la présence de Combs.

Et sans surprise, mon avis n'a pas vraiment changé : c'est toujours joliment rythmé et fun, malgré une interprétation un peu inégale par moments (Meghan Ory n'est pas une actrice particulièrement subtile, et en face, Diane Salinger cabotine à mort), des moments assez fauchés (l'ordinateur) et une joyeuse absence de vraisemblance ou de réalisme.

Bref, de la série B amusante, loin d'être parfaite, mais qui fait passer un moment sympathique. Et le twist final est classique, mais toujours le bienvenu.

4/6 (sur l'échelle des films sans prétentions)

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 18 - The Co-Ed and the Zombie Stoner (2014), The Borderlands (2013) & Wer (2013)

Publié le 8 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Found Footage, UK, Thriller

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

The Co-Ed & The Zombie Stoner :

Sur un campus dégénéré, une assistante de laboratoire tombe amoureuse d'un zombie séduisant fumeur de cannabis, et fait tout son possible pour l'intégrer dans l'une des fraternités de l'université...

Une rom-zom-pot-com made in The Asylum. Traduction : un long-métrage qui lorgne très fortement sur Warm Bodies, mais en fauché, vulgos, pas forcément très bien joué, pas forcément très bien filmé, pas forcément très drôle, et avec de la nudité gratuite un peu partout.

Mais bon, paradoxalement, même si ce n'est objectivement pas un bon film, au moins ça ne se prend pas au sérieux, l'équipe semble se donner à fond et s'amuser, et les acteurs ont tout à fait conscience de la qualité réelle de ce qu'ils tournent... ce qui fait que, comme avec un bon vieux Troma, ça finit par fonctionner, ne serait-ce qu'un minimum.

1.5/6

The Borderlands :

Une équipe d'enquêteurs du Vatican arrive au fin fond de la campagne anglaise, pour étudier les évènements étranges qui entourent une église peu fréquentée. Mais petit à petit, ces sceptiques s'aperçoivent qu'une force étrange et primitive vit sous terre, enfouie sous les pierres chrétiennes...

Un found footage anglais assez surprenant, car plutôt réussi (pour ce qu'il est).

Les personnages sont immédiatement sympathiques, avec leur caractère râleur et bourru, et leur background relativement développé ; la montée en puissance est efficace, car très progressive, et culmine dans une exploration claustrophobique de tunnels étranges ; et il se dégage quelque chose de primitif et d'indicible dans cette histoire d'entité païenne recluse profondément sous l'église.

Ce n'est toutefois pas parfait, loin de là : le rythme est peut-être un peu trop pépère, et les cinq dernières minutes, si elles sont les plus efficaces, sont aussi paradoxalement un peu trop explicatives. Le spectateur n'avait en effet pas besoin qu'on lui épelle tout aussi distinctement, il avait déjà décrypté les événements tout seul...

3.5/6

Wer :

Accusé du massacre d'une famille américaine vivant en France, un colosse hirsute (Brian Scott O'Connor) est défendu par Kate (AJ Cook), une avocate américaine francophone. Rapidement, cependant, celle-ci comprend que son client est malade, et qu'il est en fait un loup-garou, qui finit par massacrer les forces de police, et par s'échapper dans la nature française...

Un film du réalisateur de The Devil Inside, qui semble faire l'unanimité sur le web comme étant "le meilleur film de garous depuis des décennies". Gros problème : ça fait peut-être illusion auprès des spectateurs anglo-saxons, mais pour un spectateur français, on est clairement plus proche de la parodie involontaire que du film prenant et glaçant.

La faute à une "France" se résumant à des policiers "français" avec un accent calamiteux, à des journalistes "français" guère meilleurs, à une chaîne de télévision "française" ("France 70", LOL), à des personnages supposément bilingues qui parlent un français de collège ou de lycée à demi-incompréhensible, et, pour ne rien arranger, à un sous-titrage du seul acteur français du film (Sébastien Roché) totalement à la ramasse, qui n'a rien à voir avec ce que l'acteur dit dans certaines scènes.

Mais tout ça ne serait qu'un détail si le film tenait ses promesses de réinventer le genre. Ah, ça, on ne peut pas dire que le métrage n'est pas original : c'est en effet plutôt original de passer une heure de film à suivre une enquête policière, à grands renforts de semi-found footage (vidéos de surveillance, caméras portées, etc).

Vraiment, c'est bien, ça a l'énergie et l'intérêt d'un Julie Lescaut, tandis qu'AJ Cook (transparente au possible) et Vik Sahay (tout droit sorti de Chuck sans se changer, et absolument pas crédible en mec badass) mènent leur petite enquête avec l'aide de leur ami scientifique blessé par le garou.

Un garou qui, d'ailleurs, est un clone de Sébastien Chabal. Ce qui, forcément, n'impressionne pas forcément autant qu'un animal sauvage hybride, mais bon. Après une heure de métrage, on retrouve un peu d'espoir : le bonhomme se transforme, s'énerve, il commence à tuer quelques red-shirts, il y a quelques effets sanglants... et puis il s'enfuit, jusqu'à finir par affronter le scientifique transformé en garou, un contre un pour les beaux yeux de l'avocate.

Mwé mwé mwé... C'est bien médiocre quand même, tout ça. La réalisation à base de caméras embarquées et d'accélérés sur le garou est, au mieux, passable ; le script est basique ; et la distribution plate au possible. On est loin de la révolution promise par les critiques... pour être généreux, on va dire que Wer est une curiosité au postulat intéressant, mais à l'exécution défaillante.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 17 - The Sacrament (2013), Scarecrow (2013) & Hurt (2009)

Publié le 7 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Found Footage, Télévision, SyFy, Thriller

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

The Sacrament :

Accompagné par une équipe de documentalistes de l'agence Vice, un photographe de mode part dans un pays exotique à la recherche de sa soeur, qui vit dans une communauté religieuse dirigée par l'étrange "Père"...

Après ses deux précédents films, techniquement et formellement réussis, mais souffrant de problèmes identiques (une volonté de faire "rétro" à la limite de la pose hipster, et un rythme mollasson jusqu'au dernier quart d'heure), Ty West remet le couvert avec ce found-footage qui fonctionne sur les mêmes principes.

Au programme, donc, style documentaire gonzo à la Cannibal Holocaust (double caution "hipster" donc, avec en prime l'emploi de la compagnie documentaire Vice, typiquement "milieu culturel hipster newyorkais"), utilisation des potes du réalisateur dans les rôles principaux, et rythme problématique, bien que les problèmes soient différents de ceux de  House of the Devil et de The Inkeepers.

Car l'essence de ce Sacrament, c'est de photocopier intégralement l'affaire Jim Jones, et le déroulement du massacre de Jonestown, via le point de vue de l'équipe de Vice. Ce qui ne fonctionne pas pour plusieurs raisons, à commencer par la structure du métrage (première heure, montée de la tension ; ensuite, massacre), qui est affreusement contre-productive.

De par ses connaissances éventuelles sur le déroulement du massacre de Jonestown, le spectateur a en effet deux longueurs d'avance sur les personnages, ce qui, plutôt que d'aider à faire monter la tension, place le spectateur en position ultra-passive, à attendre que l'intrigue avance un peu ; et quand vient le massacre, c'est pire, puisque je cherche toujours l'intérêt à voir le massacre aussi détaillé, étendu en longueurs pendant 20 minutes, etc, alors que la réalité dépasse toujours la fiction.

Pour ne rien arranger, en étendant à ce point la partie "massacre & survival" West abat toutes ses cartes, et dévoile les faiblesses de son film. En lieu et place d'un found-footage crédible, on perçoit alors les problèmes de logique du script (qui est-ce qui a récupéré toutes les bandes pour monter le film, et rajouter les timecodes à l'écran ? Pourquoi la musique d'ambiance ? Pourquoi les effets sonores numériques sur la bande-son ?) et on s'aperçoit que le métrage n'avait nulle autre ambition que de montrer le massacre de manière gratuite et facile, ce qui n'a, en soi, aucun intérêt.

Et puis si la forme est, comme toujours chez West, assez réussie, il en va tout autrement de l'interprétation des personnages principaux. Pas le "Père", excellent, mais le photographe de mode, et son pote journaliste : deux amis de West, aux dons de comédiens particulièrement discutables... Notamment AJ Bowen, qui interprète tout le film avec un ton monocorde et récitatif, qui empêche de trouver son personnage crédible. Embêtant, lorsque l'on est le rôle principal du film...

Bref, comme je l'ai dit plus haut, je cherche toujours l'intérêt de ce métrage. Autant regarder un documentaire sur le véritable massacre de Jonestown, ça sera nettement plus glaçant. Ou bien, il aurait fallu ajouter un argument fantastique à la fin du métrage, histoire de l'écarter un peu de la photocopie pure et simple des évènements réels.

Quoiqu'il en soit, malgré ses talents techniques, West continue d'avoir des problèmes avec les autres aspects de son cinéma, et en retour, je m'ennuie toujours autant devant ses productions.

2/6

Scarecrow (2013) :

À l'occasion du centième "Festival de l'épouvantail" de la ville, un instituteur (Robin Dunne) emmène un groupe d'élèves punis dans une vieille ferme appartenant à l'une de ses amies (Lacey Chabert), pour aider à sa remise en état. Mais à leur arrivée, ils découvrent que l'épouvantail de légende à l'origine de toutes les festivités est une créature surnaturelle et meurtrière bien réelle, et qu'elle vient d'être réveillée par du sang frais...

Un monster movie made in Syfy, ce qui veut logiquement dire que le scénario, le budget et la qualité ne sont pas nécessairement au rendez-vous. Surtout lorsque le scénariste fait des choix étranges, comme celui de bourriner non-stop du début à la presque fin du métrage : à peine Scarecrow commencé, les premiers meurtres commencent... et une fois le carton-titre affiché, il ne faut même pas dix minutes pour que les protagonistes se retrouvent déjà dans une position que l'immense majorité des films du genre met généralement 45-50 minutes à atteindre.

Ce qui a deux effets contradictoires : d'un, pas le temps de vraiment s'ennuyer, on enchaîne les morts à base d'effets honorables pour un budget DTV, et le récit avance bien ; mais de deux, on se contrefiche malheureusement de tous ces meurtres, puisque les personnages ont l'épaisseur de papier à cigarette, et qu'ils meurent tous les uns après les autres dans une indifférence totale.

Ajoutez à cela des acteurs très inégaux (malgré le décolleté de Lacey Chabert, qui fait de son mieux pour retenir l'attention du spectateur), des manques évidents dans le scénario, et l'absence très claire (et inévitable, vu le script) de montée en puissance, et on se retrouve devant un énième Syfy movie, un peu mieux filmé que la moyenne, et avec une créature intéressante, mais dont les 80-85 minutes de métrage ne laisseront pas du tout un souvenir impérissable.

1.75/6

Hurt :

À la mort de Robert, le père de la famille Coltrane, son épouse Helen (Melora Walters) et ses deux enfants Conrad (Jackson Rathbone) et Lenore (Johanna Braddy) abandonnent leur mode de vie privilégié pour trouver refuge chez l'oncle Darryl (William Mapother), dans le désert de l'Arizona. Mais lorsqu'arrive Sarah (Sofia Wassilieva), une orpheline apparemment adoptée par Robert, les choses se compliquent...

Plus qu'un film d'horreur, un thriller (type Lifetime & compagnie) cousu de fil blanc, pas très bien écrit, dont on devine tous les rebondissements et les fausses pistes une demi-heure à l'avance ; en théorie, un film de ce genre n'a qu'une seule chance de s'élever au-dessus de la moyenne : des personnages attachants, et une interprétation solide.

Seul problème : ici, ceux-ci ne sont pas à la hauteur, et suscitent globalement l'antipathie. La mère de famille ? Névrosée et assez mal jouée ; la soeur ? Distante, hostile et glaciale ; le fils ? Dans sa bulle ; l'oncle ? Obsédé par la mère, caractériel et bercé d'illusions...

Reste la demoiselle psychopathe (la même jeune actrice que dans les deux Éloise), assez convaincante, mais aux motivations un peu légères. Bref, un tout assez médiocre et oubliable, qui se regarde d'un oeil TRÈS distrait.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 16 - Horns (2013), Cockneys vs Zombies (2012) & Thirst (2010)

Publié le 6 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Romance, UK, Thriller

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Horns :

Accusé du meurtre et du viol de sa petite-amie Merrin (Juno Temple), Ig Perrish (Daniel Radcliffe) se réveille un matin en découvrant deux cornes sur son front, cornes qui semblent réveiller, tout autour de lui, les pires pulsions de ses interlocuteurs, lesquels lui révèlent désormais leurs pires secrets. Désormais doté de ce pouvoir improbable, Ig décide de mener l'enquête, et de trouver le véritable assassin de Merrin...

Un thriller surnaturel adapté d'un roman du fils de Stephen King (dont on retrouve bien le style, notamment dans les flashbacks et le propos, ainsi que le côté "groupe d'amis d'enfance qui, à l'âge adulte, se retrouvent et sont confrontés à un événement surnaturel") par Alexandre Aja.

Pas désagréable, à vrai dire, malgré un paquet de défauts évidents : c'est trop long, il y a trop de flashbacks, le récit est assez cousu de fil blanc, les sfx un peu limites, musique et bruitages sont parfois too much, le final part en vrille, et la romance ne fonctionne pas aussi bien qu'elle le devrait, mais Potter se donne à fond dans son rôle (l'interprétation est globalement impeccable, d'ailleurs), ça se suit tranquillement, et il y a, ça et là, quelques beaux visuels assez marquants.

Par contre, après avoir lu à plusieurs reprises, ici ou là, de nombreuses comparaisons méprisantes avec Twilight et autres Young Adult Movies, je me dis que si c'est là la seule comparaison "pertinente" que l'on trouve à faire à chaque fois qu'on a une romance entre personnages de moins de trente ans dans un film, on n'est pas sortis de l'auberge... *soupir*

3.5/6

Cockneys vs Zombies :

Lorsque des ouvriers londoniens découvrent, sur un chantier, la porte d'une tombe scellée par décret royal en 1666, ils ignorent que son ouverture va déclencher le réveil d'une armée de zombies affamés ; en parallèle, un groupe de jeunes malfrats incapables tente de braquer une banque, afin de sauver une maison de retraite de la démolition avec l'argent dérobé... mais les zombies du chantier vont s'interposer entre eux et leur objectif...

Une brit-zom-com assez frustrante, car très inégale. Le mot d'ordre général est clairement "déconne et second degré", comme il se doit, et le tout se regarde avec bonne humeur, mais... on ne peut se défaire d'une impression de manque. Il manque quelque chose pour faire de ce métrage un film plus mémorable.

Pourtant, pris indépendamment, de nombreuses choses fonctionnent très bien : la distribution est efficace, tant au niveau des jeunes que des anciens ; toutes les scènes qui mettent en avant le troisième âge sont drôles et mémorables ; les fusillades en elles-mêmes sont assez réussies, malgré un budget limité ; et il y a clairement des moments franchement marrants, comme lors de l'affrontement des supporters zombies, ou encore l'arrivée du bus à étages.

Mais le tout reste trop décousu, et assez mal rythmé. Pendant la première demi-heure, ça lorgne sur du sous-Guy Ritchie pas très efficace, et même ensuite, les scènes des anciens  fonctionnent nettement mieux que celles des jeunes, ce qui crée un certain déséquilibre.

M'enfin tout cela n'est pas vraiment à prendre trop au sérieux, donc...

3.5/6

Thirst :

Quatre amis - le photographe de mode Bryan (Tygh Runyan), son épouse Noelle (Lacey Chabert), leur collègue Tyson (Brandon Quinn) et le mannequin Atheria (Mercedes McNab) - partent pour une séance photo dans le désert... mais après un accident de voiture, les voilà contraints de rejoindre la civilisation à pied, en luttant contre la soif et les animaux sauvages.

Une distribution sympathique pour un petit survival tranquille, qui se regarde mollement, sans rien d'exceptionnel ou de particulièrement mauvais.

Lacey Chabert se livre à un joli exercice de comédienne (en plus d'ouvrir le film dans un bikini fort seyant), et hormis la post-synchro très inégale, le tout reste un peu prévisible, mais pas forcément désagréable.

2.5 ou 3/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 15 - Torment (2013), Black Rock (2012) & The Mist (2007)

Publié le 4 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Torment :

En vacances à la campagne dans une maison confortable, Sarah (Katharine Isabelle), son nouveau mari Cory (Robin Dunne), et Liam, le fils de ce dernier, découvrent bien vite qu'une famille de psychopathes habitent avec eux, et veulent ajouter un nouveau membre à leur clan difforme...

Slasher assez basique et prévisible (on devine dès le début que Sarah va finir le film seule, à protéger Liam, et qu'à la fin, ils seront plus unis qu'une mère et son fils biologique, blablabla), Torment bénéficie néanmoins d'une durée suffisamment brève (80 minutes tout compris) qui devrait lui confèrer, en théorie, un rythme assez soutenu et nerveux.

Malheureusement, et malgré la présence toujours sympathique de Katharine Isabelle, dans un rôle ici plus doux (ou, du moins, moins frontal et abrasif) que d'habitude, le tout reste totalement dérivatif et transparent, enchaînant les scènes clichées les unes après les autres, et échouant à faire fructifier les quelques bonnes idées (la scène de torture psychologique est soudainement captivante... mais elle ne débouche sur rien, et les motivations de la famille de tueurs ne sont jamais développées, à l'image de leur caractérisation, limitée à "ombres tueuses avec un masque").

Résultat : on reste franchement passif, à la limite du désintérêt, devant ce métrage trop banal pour convaincre. Dommage, d'autant que ce n'est pas trop mal filmé.

2/6

Black Rock :

Trois amies d'enfance (Lake Bell, Kate Bosworth et Katie Aselton, par ailleurs réalisatrice, co-scénariste et premier rôle du film) se retrouvent pour passer quelques jours sur une petite île, Black Rock. Là, elles croisent le chemin de trois chasseurs, ex-soldats, avec qui elles se saoulent et flirtent. Mais lorsque la soirée tourne mal, elles deviennent les proies de leurs compagnons.

Un survival problématique, en cela qu'il ne commençait pas trop mal, avec trois actrices à l'aise, et une relation assez naturelle entre elles.

Mais dès qu'elles arrivent sur l'île, le script perd pied : les filles deviennent insupportables et profondément stupides, les clichés se multiplient, les sous-entendus caricaturaux du scénario sont très discutables (les hommes soldats sont forcément brutaux, violents, meurtriers et des violeurs en puissance, et les femmes des victimes innocentes qui ne peuvent survivre que si elles s'unissent et rejettent les problèmes de mecs qui les divisent) et le tout est tellement cliché et basique que cela perd rapidement tout intérêt.

Et non, mettre Lake Bell nue dans l'obscurité, ce n'est pas suffisant pour sauver le tout.

1.5/6

The Mist :

Après un violent orage électrique, une ville du Maine est enveloppée dans un brouillard opaque et inexplicable, au sein duquel vivent des créatures indicibles qui ont décidé de faire de l'humanité leur proie. Retranché dans une superette, un groupe de survivants tente de s'organiser, et de survivre aux monstres, ainsi qu'aux tensions internes qui les entre-déchirent.

Une adaptation de Stephen King à la réputation particulièrement élogieuse et aux inspirations lovecraftiennes, mais qui paradoxalement m'a toujours laissé particulièrement de marbre.

Peut-être est-ce dû à la réalisation ultra-académique, qui frôle même parfois le téléfilm ; peut-être est-ce dû au rythme mollasson, là encore digne d'une mini-série tv estampillée Stephen King ; peut-être encore est-ce dû à cette accumulation de personnages-archétypes assez clichés et superficiels, qui pêtent immédiatement un cable à la moindre contrariété, pour devenir de vrais psychopathes improbablement hostiles et fanatiques ; peut-être est-ce plutôt dû à cette distribution intéressante, mais qui succombe à la maladie du surjeu non-contrôlé ; ou bien à cette caricature de croyante hystérique qui, dès qu'elle ouvre la bouche, donne envie de se flinguer (ou de la flinguer) tant elle est écrite et jouée sans la moindre subtilité.

Plus simplement, je pense que c'est dû à un mélange de tout ça, et à des effets spéciaux parfois assez quelconques (la scène du tentacule), qui fait que je n'ai jamais accroché au film, lequel m'a de plus toujours beaucoup trop rappelé La Tempête du Siècle.

125 minutes, c'est affreusement long, les personnages sont assez agaçants, et le tout aurait pu être plus efficace que le produit fini.

Cela dit, j'ai eu exactement la même réaction face au Walking Dead de Darabont, alors que d'autres criaient, de la même manière, au génie, donc... m'enfin la fin dépressive était sympathique.

Un tout petit 3/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 14 - Paranormal Activity : The Marked Ones (2014), Proxy (2013) & Home Sweet Home (2013)

Publié le 3 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Found Footage, Thriller

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Paranormal Activity - The Marked Ones :

Âgé de dix-huit ans à peine, Jesse (Andrew Jacobs) est un jeune latino qui vit avec sa famille au-dessus de l'appartement d'une vieille femme étrange, à la réputation de sorcière. Mais quand celle-ci se fait tuer par l'une de leurs connaissances de lycée, Jesse et son meilleur ami mènent l'enquête, sans cesser de filmer le tout avec leur caméra.

Énième volet de la saga Paranormal Activity, avec cette fois-ci un spin-off latino, conçu pour étendre la franchise PA à une nouvelle couche démographique. Seul problème, si les protagonistes ne sont pas forcément désagréables à suivre (je préférais tout de même ceux des autres volets), le tout s'avère d'un ennui confondant, et sans la moindre originalité : il n'y a pas le moindre moment de suspense qui fonctionne, tout est téléphoné, plat, et assez inintéressant.

D'autant qu'à mi-chemin, le métrage prend de faux-airs de Chronicle, avec un Jesse qui développe des pouvoirs et des dons étranges (pour rejoindre, forcément, une armée au service du Mal, quelle originalité ^^)... reste alors une tentative de toutélier une fois de plus tous les épisodes de la saga entre eux, en ramenant quelques visages familiers issus des autres volets (ce qui fait toujours plaisir), et en rajoutant encore une couche à la mythologie déjà bien confuse (et improvisée) de la saga.

Autant dire que le résultat est affreusement mitigé, et qu'hormis les dix dernières minutes (un peu comme d'habitude, mais avec ici le bonus d'avoir brièvement des cholos en train de flinguer des sorcières au fusil à pompe :p ), il n'y a pas grand chose (voire même rien du tout) à se mettre sous la dent. Et le prétexte du found footage n'a jamais été plus mince et forcé.

1.25/6

Proxy :

Enceinte, Esther (Alexia Rasmussen) est attaquée dans la rue par un inconnu, qui s'acharne sur son ventre et lui fait perdre son bébé. Rejoignant alors un groupe de soutien, Esther y fait la connaissance d'un couple ayant récemment perdu son enfant... mais les apparences peuvent être trompeuses, d'un côté comme de l'autre...

#ATTENTION, SPOILERS#

Un bon gros WTF pour ce métrage dont on ne peut nier l'originalité et les ambitions, mais qui laisse particulièrement perplexe.

En lieu et place d'un film d'horreur, on a en effet droit, pendant plus d'une demi-heure, à un étude de personnages, assez psychologique, sur une Esther fragile, tant émotionnellement que physiquement.

Et puis soudain, retournement de situation, et on découvre qu'Esther est une psychopathe recherchant l'attention d'autrui, qu'elle couche avec une caricature de lesbienne (criminelle, tatouée, musclée, butch, etc) toute aussi cinglée (c'est elle qui a attaqué sa copine dans la rue, à sa demande), et qu'elle est obsédée par le couple qu'elle a rencontré, dont la femme est elle aussi dérangée, souffrant du syndrome de Munchausen par proxy (d'où le titre).

Une fois tout ça digéré, le film continue dans le n'importe quoi : on a droit à une scène de meurtre pseudo-Hitchcockienne dans une salle de bain, avec des litres de sang, et des ralentis bien risibles ; Esther se fait tuer à mi-film ; le réalisateur met en image (sans raison) les rêveries du mari (rêveries/hallucinations qui viennent parasiter une narration déjà peu convaincante) ; et le film se finit sur un duel entre la lesbienne psychopathe et la mère de famille, qui entre temps a tué son époux...

Alors que garde-t'on en mémoire à la fin de ce métrage bien trop long pour son propre bien ? Et bien... que "les femmes sont toutes cinglées".

Tous les personnages féminins du film sont plus ou moins dérangés, au point que l'on en vienne presque à plaindre le père de famille qui, malgré sa colère, semble le seul personnage sain d'esprit dans ce bordel général.

Une conclusion assez étrange, pour un film aux prétentions artistiques, finalement assez bancal, et écrit par deux hommes (coïncidence ?)...

2.25/6

Home Sweet Home :

De retour d'une soirée en couple, Sara (Meghan Heffern) et Frank (Adam MacDonald) se préparent à passer une nuit tranquille chez eux, lorsqu'ils réalisent qu'ils ne sont pas seuls, et qu'un psychopathe s'est introduit dans leur demeure.

Un home invasion movie dans lequel la demeure est envahie dès le début du film, alors que le psychopathe pénètre dans la maison vide, et prépare son piège infernal pendant vingt bonnes minutes, en attendant le retour du couple principal.

L'idée est bonne et intéressante, en théorie, mais elle repose intégralement sur la montée hypothétique de la tension. Problème : la tension ne monte pas.

On a donc vingt minutes de meublage, puis dix minutes de fausse tension à base de jump scares une fois que le couple rentre... et ensuite, ça tombe à plat. Ce n'est pas la faute de Meghan Heffern, qui se donne à fond et est très convaincante, mais plutôt du script, qui peine à rythmer son récit, et à retranscrire la géographie des lieux.

Résultat, la maison paraît immense, et semble offrir des dizaines de cachettes sûres, ce qui enlève beaucoup de la claustrophobie inhérente à la situation.

Quant au rebondissement final, il est tellement téléphoné qu'on ne peut que lever les yeux au ciel en soupirant... déjà que le comportement de l'héroïne était par moments assez improbable.

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 13 - The Possession of Michael King (2014), Jamie Marks is Dead (2014) & Chain Letter (2009)

Publié le 1 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Found Footage, Drame, Jeunesse, Thriller

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

The Possession of Michael King :

Réalisateur de documentaires, Michael King (Shane Johnson) est un athée, sceptique pur et dur ; à la mort de sa femme, il devient père célibataire, et entreprend de prouver au monde entier que le surnaturel n'existe pas. Il passe alors de sataniste en nécromancien, de sorcier en démonologue, s'offrant en cobaye à tous leurs rituels... jusqu'à ce qu'un démon s'empare enfin de lui, sous l'oeil de ses caméras.

Un premier long-métrage intéressant dans la forme et dans le fond, bien que peu maîtrisé sur la durée : il y a ici en effet une moitié de bon film, amha, desservie au final par la forme found-footage totalement superflue.

On pense forcément à Le Dernier Exorcisme et à d'autres métrages similaires, pour le pitch de base. L'acteur principal est d'ailleurs très solide et crédible dans sa transformation physique tout au cours du film.

Mais malheureusement, il arrive un moment où le prétexte du found-footage, déjà peu vaillant et crédible dans l'absolu (les plans GoPro se mèlent sans explication à des plans de surveillance, et à des plans à la composition et au rendu clairement cinématographiques), devient un handicap plus qu'autre chose : le démon se filme, allume l'infra rouge, etc, et le héros continue de se filmer dans les pires situations. Improbable.

Qui plus est, le mixage sonore est lui aussi mitigé : autant le rendu des "voix" fonctionne, autant les nombreux jump scares audio bousillent les oreilles, et deviennent particulièrement insupportables et lassants.

Bref, un premier film au résultat assez mitigé, qui se délite progressivement, et qui finit dans le nawak... mais un résultat néanmoins prometteur, et un talent à suivre.

Un très petit 3/6, parce que je n'ai jamais vraiment décroché, ce qui devient rare.

Jamie Marks Is Dead :

Dans une petite ville austère, le cadavre de Jamie Marks (Noah Silver) est découvert, dénudé, dans la rivière. Adam (Cameron Monaghan), l'un des sportifs du lycée, se prend alors d'intérêt pour Jamie, autrefois régulièrement victime de harcèlement au sein de l'établissement : bien vite, alors même qu'Adam se rapproche de Gracie (Morgan Saylor), la jeune fille qui a découvert le corps, il commence à interagir avec le fantôme de Jamie, un fantôme particulièment attaché à l'athlète.

Le réalisateur de Les Ruines change radicalement de style, pour une adaptation d'un roman pour ados, qui se pare ici d'atours glaciaux, étranges et oniriques.

Car s'il y a bien une chose qu'on ne pourra pas reprocher à ce film, c'est la qualité de son atmosphère : ici, le monde est froid, irréel, l'ambiance est pesante, et chargée d'une tension étrange, la photographie est sombre et glauque... bref, c'est une réussite.

Mais je vais reprendre la formule d'un critique américain, qui résume bien mon avis sur ce métrage : "The mood piece works ; the storytelling falls flat". Oui, ça fonctionne en tant que film d'ambiance, mais la narration, elle, tombe à plat.

C'est un peu le problème principal du métrage, en fait, qui s'efforce tellement d'instaurer une ambiance qu'il néglige sa structure et son script : le film déroule ainsi paisiblement son récit, sans jamais développer et étoffer ses caractérisations étranges, ni jamais donner du poids aux relations des personnages, qui entrent et qui sortent ainsi du récit sans raison (le frère, la mère et sa nouvelle amie).

Il y avait pourtant de quoi faire, avec ce triangle amoureux bizarre entre la fille sexuellement agressive, le sportif étrangement distant, et le fantôme à la représentation très gay, enfermé in the closet, fasciné par Adam, et qui l'incite à lui murmurer des mots "dans sa bouche"... Mais tout le potentiel ambigu de cette relation à l'homo-érotisme évident passe un peu à la trappe, quand le récit croit bon d'introduire un esprit féminin agressif, afin de permettre à Jamie de défendre Adam...

Au final, on ressort assez mitigé de ce Jamie Marks is Dead. Les intentions sont louables, l'atmosphère est très réussie, mais structurellement, tout ça manque de cohésion et de liant ; ça se complait dans des dialogues étranges, dans des personnages excentriques, dans des relations bizarres... mais ça ne se cristallise jamais totalement. Et donc ça reste assez frustrant.

3/6

Chain Letter :

Lorsque Jessie Campbell (Nikki Reed) et ses amis lycéens commencent à recevoir des emails en chaîne menaçants, ils ne prennent pas la menace au sérieux. Pourtant, il apparaît bien vite que ces emails sont le fait d'un psychopathe, qui traque et tue tous les amis de Jessie refusant de servir de maillons à ces chaînes étranges...

Un splendide navet qui fleure bon l'amateurisme fauché, avec son montage assez agaçant, ses problèmes de format, sa réalisation inepte (zooms, jumpcuts, caméra tournoyante, etc), et son déroulement on ne peut plus cliché.

Non seulement on doit se farcir tout un laïus d'étudiant en ciné et en sociologie sur les nouvelles technologies, etc, mais en plus il se "justifie", dans le récit, par l'existence d'une secte anti-technologie qui tue les ados pour faire passer leur message... euh... okay.

En fait, le scénario est tellement bancal, tant dans sa structure que dans son intérêt, que l'on ne peut que soupirer devant le tout : bien sûr que Brad Dourif est un méchant ! Bien sûr que le profiler ridicule qui débarque à 20 minutes de la fin, cabotine au possible, et a droit à des gros plans inutiles, est suspect ! Bien sûr que la mimi Cherilyn Wilson a droit à une scène de baignoire topless ! Bien sûr que Nikki Reed a le charisme d'un poulpe mort dans le rôle de ce personnage principal transparent au possible !

Allez, pour conclure, mentionnons toutes les scènes de Keith David en inspecteur perspicace, qui donnent l'impression d'un vieux DTV fauché des années 80 tant elles sont amateures et cheaps, et n'oublions pas le "moment flashback" exceptionnel dans lequel Keith David résoud l'affaire en se souvenant de scènes auxquelles son personnage n'a pas assisté, et de détails qu'il n'a pas pu remarquer.. *soupir*

0.5/6 (pour Cherilyn)

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Halloween Septembrrrfest 2014 - 12 - Carrie, la Vengeance (Carrie - 2013) & Crawl or Die (2014)

Publié le 30 Septembre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Jeunesse, Science-Fiction, Religion

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Carrie (2013) :

Lycéenne complexée et craintive, Carrie (Chloë Grace Moretz) découvre à sa puberté qu'elle développe des pouvoirs psychokinétiques inexpliqués. Mais tandis que Carrie se prépare, contre toute attente, à assister au bal de promotion du lycée, sa mère (Julianne Moore), une fanatique religieuse dérangée, l'accuse d'être en ligue avec Satan. Sans oublier les autres étudiantes, décidées à punir la jeune fille pour son étrangeté...

Un remake du film de 1976 qui répond exactement à la définition du remake totalement inutile. Pire : ça ressemble à une photocopie délavée du De Palma, calibrée, formatée, et sans la moindre prise de risque.

Les différences entre les deux films, pourtant, ne sont pas malvenues : le développement du personnage de Julianne Moore est intéressant, en théorie, faisant évoluer cette folle hystérique vers quelque chose de plus pathétique, à savoir la victime d'un trauma, qui explique les réactions du personnage. Judy Greer est attachante en prof de sport compréhensive. Et le carnage final est sympathique à regarder, sans plus, bien que souffrant d'un abus de CGI.

Mais il y a un problème très clair avec le personnage de Carrie, un problème qui vient directement du casting de Chloë Grace Moretz : alors que Carrie, dans le film original et dans le roman, était une fille étrange, ici, dès le début, elle paraît simplement un peu timide. CGM semble trop jolie, trop forte, trop confiante dans toutes ses actions pour rendre sa transformation marquante et crédible.

Résultat, elle est souvent contrainte de surjouer la timidité ou l'autisme, quand elle ne prend tout simplement pas des faux airs de Magneto enragé, assez ridicules, dès qu'elle doit utiliser ses pouvoirs. Durant l'apocalypse finale, notamment, j'ai totalement décroché devant ses mimiques improbables et ses poses ultra-dramatiques à la limite du cabotinage...

Bref, le remake se contentant d'aligner les scènes de l'original sans tension aucune (la scène mythique du sceau de sang est ainsi totalement plombée par une absence de suspense, et par un instant replay WTF sous plusieurs angles), et avec un supporting cast transparent, on ne peut pas dire que cee film fasse de l'ombre à son modèle, ou au roman de King. Ce n'est pas vraiment mauvais, en fait, mais totalement, et absolument, inutile.

2.5/6

Crawl or Die :

Dans un futur proche, alors qu'un virus a rendu toutes les femmes infertiles, une survivante s'avère capable de tomber enceinte. Un commando d'élite est alors dépéché pour la protéger et, ensemble, ils doivent sortir d'un labyrinthe de tunnels souterrains toujours plus dangereux dans lesquel une créature sanguinaire les poursuit...

Un film au budget microscopique (quelques milliers de dollars à peine) et bourré de défauts (interprétation, montage, rythme, etc) mais tout de même honorable compte tenu des conditions de production. Il n'y a pas grand chose de plus à en dire, en vérité.

1.5/6

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Halloween Septembrrrfest 2014 - 11 - Haunt (2013) & Under The Skin (2013)

Publié le 29 Septembre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Science-Fiction, Drame

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Haunt :

Malgré la réputation sinistre de leur nouvelle demeure, la famille Asher emménage dans l'ancienne maison des Morello, où sévit une force étrange et maléfique ; bien vite, des phénomènes mystérieux se produisent, et Evan (Harrison Gilbertson), le fils adolescent de la famille Asher, décide de mener l'enquête en compagnie de sa charmante voisine, Sam (Liana Liberato)...

Un film de maison hantée ultra-basique et convenu, dont on devine tous les rebondissements longtemps à l'avance, et qui donne l'impression au spectateur d'avoir déjà vu ce récit des dizaines de fois. Qui plus est, le métrage souffre un peu de nombreuses idées laissées sans explications (la petite soeur, la boîte), de dialogues assez moyens, et d'une montée en puissance faiblarde, qui donne l'impression que le récit ne démarre que dans son dernier tiers.

Bref, ce n'est pas très maîtrisé niveau écriture, ce qui peut se comprendre vue l'inexpérience relative du scénariste et du réalisateur.

Néanmoins, la facture technique assez solide du métrage, ainsi que la relation naissante entre les deux adolescents empêchent le tout de sombrer totalement, en donnant notamment au film un semblant d'intérêt, et une tonalité proche du film fantastique pour ados. M'enfin ça reste peu.

2/6

Under The Skin :

En Écosse, une séduisante inconnue (Scarlett Johansson) charme les hommes qui croisent son chemin, pour les emmener dans son antre, et les faire disparaître à jamais. Mais une rencontre inattendue va troubler cette prédatrice extraterrestre, et lui faire reconsidérer sa place dans l'univers...

Une expérience sensorielle et un exercice filmique assez fascinants et déstabilisants, qui suit donc l'éveil aux sens humains d'une extra-terrestre venue parmi nous récolter des humains.

Un métrage par moments à la limite de l'expérimental et de l'hermétisme, mais qui paradoxalement reste assez clair : certes, on ne connaîtra pas la raison exacte de la présence des aliens sur Terre, ni pourquoi ils récoltent des hommes (pour utiliser leur peau et se fondre parmi nous ?), mais le métrage est suffisamment explicite pour comprendre les tenants et aboutissants de chaque scène sans dialogues, par le seul pouvoir de l'image.

Une image d'ailleurs particulièrement travaillée, ce qui permet au film de mêler onirisme visuel avec un réalisme absolu, qui décrit de manière crue l'Écosse la plus populaire, aux accents parmi les plus incompréhensibles.

Scarlett se donne ainsi totalement à ce rôle, qui lui permet d'interpréter un personnage à l'opposé de Lucy : d'alien froide qui fait semblant d'être humaine, elle se "réchauffe" progressivement, et prend petit à petit conscience de son humanité. Ce qui ne donne pas forcément lieu à des performances inoubliables, mais plutôt à un jeu nettement plus subtil et nuancé (d'aucuns diront impassible et inexpressif, mais bon)...

Mentionnons aussi le score musical, assez hypnotique et lancinant, et son motif de la "chasse", qui est ainsi détourné lorsque la situation de l'héroïne est renversée, et qu'elle passe de prédatrice à proie...

Bref, une ambiance unique, des choix radicaux et, à mon sens, une réussite globale.

4.5/6

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Halloween Septembrrrfest 2014 - 10 - Cabin Fever 3 : Patient Zero (2014) & Quicksilver Highway (1997)

Publié le 27 Septembre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Anthologie

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Cabin Fever 3 - Patient Zero :

Occupant une île perdue, des savants font des tests sur Porter (Sean Astin), l'unique humain à être immunisé contre le virus mangeur de chair de la saga ; mais une bande de jeunes fêtards débarque bientôt sur l'îlot, et ils sont rapidement contaminés à leur tour...

Je ne garde qu'un souvenir très vague du premier Cabin Fever, et j'ai totalement oublié le second volet, donc... autant dire que je n'ai pas abordé ce troisième opus avec beaucoup d'espoir. Et grand bien m'en a pris, puisque ce CF 3 est particulièrement mauvais.

Au début, je me suis dit "tiens, des plans au ralenti, pas trop mal filmés, avec Sean Astin, c'est intriguant"... mais très rapidement, on se retrouve avec une bande de protagonistes cons et insupportables, pas très bien interprétés, et mis en images de manière assez plate et balourde, avec de gros effets patauds (et une lumière rouge particulièrement agaçante).

Le scénario finit même par virer au zombie movie, et hormis quelques maquillages réussis (notamment durant le catfight sur la plage), le tout finit par être lassant, et par tuer le moindre intérêt. Quant au rebondissement final, avec flashbacks à la clef... mwé, mieux vaut oublier très vite, tant il n'apporte rien. Comme l'intégralité de cet épisode, en fait, qui n'est qu'une exploitation facile et peu inspirée de la marque "Cabin Fever", pour en faire quelque chose qui n'est que relié de très très loin au film original.

1/6

Quicksilver Highway :

Aaron Quicksilver (Christopher Lloyd) est un voyageur excentrique qui aime raconter des histoires macabres aux gens qu'il croise : il commence ainsi par raconter l'histoire du Dentier Claqueur à une jeune mariée qui fait de l'autostop, puis il narre l'histoire du Corps Politique à un pickpocket...

Un téléfilm de Mick Garris (forcément) qui adapte les nouvelles Le Dentier Claqueur de Stephen King et Le Corps Politique de Clive Barker, pour un résultat (forcément - bis) plat et insipide, comme d'habitude.

Ça lorgne très fortement sur le style Contes de la Crypte, avec un Christopher Lloyd qui cabotine affreusement dans le rôle d'un simili-Crypt Keeper, mais le ton général du métrage est encore moins effrayant et tendu que la Crypte. Pire, le tout reste affreusement téléphoné et prévisible, ce que la Crypte n'était que rarement.

On a ainsi un premier segment hautement téléphoné au personnage principal assez antipathique, dont le sort nous est indifférent, malgré la présence de Silas Weir Mitchell en autostoppeur sanguinaire (1.25/6) ; quand au second segment, il pousse la nouvelle de Barker dans ses retranchements, lance Matt Frewer dans un numéro digne d'Evil Dead 2, et fait sombrer le tout dans une pantalonnade distrayante, mais improbable (3.25/6)

Bref, on ne retient rien de cette adaptation... comme c'est le cas pour la majorité des adaptations de Stephen King par Garris, malheureusement.

2.25/6

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