Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....
He's Out There (2018) :
En vacances dans un chalet forestier reculé, Laura (Yvonne Strahovski) découvre soudain que l'une de ses deux filles (Anna et Abigail Pniowsky) a été empoisonnée par un inconnu ayant laissé un jeu de pistes élaboré dans les bois alentours. Et rapidement, ce même inconnu masqué commence à les harceler, et à s'en prendre à elles...
Un slasher écrit par le scénariste de See No Evil, et réalisé par le réalisateur de La Dernière Maison sur la Gauche, +1, et Delirium... du moins, en théorie, puisque le métrage semble avoir été Alansmitheesé à la dernière minute, et toute trace du nom réalisateur supprimée in extremis pour être remplacée par un alias.
Pas forcément surprenant, compte tenu de la qualité du produit fini : c'est bien simple, He's Out There m'a fortement évoqué Hush de Mike Flanagan (même dispositif de départ, même tueur masqué, même volonté de faire un slasher à l'ancienne, sec et nerveux), mais un Hush qui se serait débarrassé de ce qui faisait sa différence (la surdité de l'héroïne), remplacé par deux fillettes insupportables, car geignardes, criardes et à l'écriture/l'interprétation assez forcées.
À tel point que lorsque le tueur finit par mettre la main sur elles, l'on en vient presque à espérer qu'elles y passent.
Malheureusement, le film se conclue sans surprise, tout est cousu de fil blanc, un peu répétitif, et Strahovski a beau se démener, elle ne parvient pas à donner de l'intérêt à un métrage dont le tueur perd toute aura et tout charisme dès lors qu'il ouvre la bouche, et passe les 20 dernières minutes du film en plein jour, à raconter sa vie (et à se montrer inefficace au possible).
1.5/6
Elizabeth Harvest (2018) :
Jeune mariée, Elizabeth (Abbey Lee) découvre l'immense propriété luxueuse de son époux, Henry (Ciaran Hinds), un grand scientifique qui la couvre de richesses en tous genres, et met Claire (Carla Gugino) et Oliver (Matthew Beard), ses employés, à sa disposition. Tout cela à une condition : qu'elle ne tente jamais d'ouvrir une porte bien précise, sous peine d'une punition exemplaire...
Sebastian Guttierez et sa compagne Carla Gugino continuent de tourner ensemble, après Elektra Luxx, Hôtel Noir, Women in Trouble, Girl Walks into a Bar, Rise, etc : autant de genres différents abordés par le scénariste réalisateur, qui ici décide de revisiter Barbe-Bleue à la sauce De Palma/Argento, saupoudrée d'une dose de science-fiction assez évidente.
Au programme, donc, un film très stylisé et maniéré, clairement sous les deux influences sus-nommées, et qui joue la carte du mystère autour d'Abbey Lee, son actrice principale, filmée sous toutes ses coutures.
Malheureusement, si Ciaran Hinds et Gugino sont impeccables, Lee est nettement plus inégale, et tellement frêle et diaphane qu'elle ne fait pas une protagoniste très attachante.
D'autant plus que malgré son style très poussé, Elizabeth Harvest risque de laisser de marbre le spectateur aguerri et attentif : l'intrigue ne le surprendra pas du tout, puisqu'entre le titre du film, et le prix Nobel de génétique de Hinds, on comprend très rapidement le pourquoi du comment de cette histoire. Et il en va de même pour les rebondissements ultérieurs du film, tous plus ou moins prévisibles une fois que l'on a saisi l'essentiel de l'intrigue.
En soi, le film n'est pas forcément désagréable à suivre, mais il n'est pas aussi original et malin qu'il ne semble penser l'être, et il a vraiment tendance à tourner progressivement à vide, pas aidé par sa durée un peu inutile.
Dommage.
2.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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