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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #oktorrorfest catégorie

Halloween Oktorrorfest 2018 - 54 - En Plein Cauchemar (1983) & Petits Cauchemars avant la Nuit (1993)

Publié le 30 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Anthologie, Télévision, Comédie, Thriller, Showtime

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

En Plein Cauchemar (Nightmares - 1983) :

Initialement conçu comme un pilote de série anthologique pour NBC, Nightmares est un long-métrage anthologie en quatre segments, réalisés par Joseph Sargent, et écrit par deux scénaristes de télévision.

- Terror in Topanga : malgré les recommandations de son époux (Joe Lambie), inquiété par le tueur en série hantant la région, Lisa (Cristina Raines) s'éclipse en pleine nuit pour aller acheter un paquet de cigarettes dans une station-service. Mais sur place, elle fait une rencontre des plus effrayantes...

Un segment assez peu convaincant, car très bref (un petit quart d'heure à peine), souffrant d'un rebondissement final prévisible au possible (une légende urbaine assez basique, en fait), et d'un déroulement vraiment pépère.

- The Bishop of Battle : champion de jeux vidéo, J.J. Cooney (Emilio Estevez) retourne dans sa salle d'arcade sur un coup de tête pour tenter d'atteindre le mythique 13è niveau du jeu The Bishop of Battle : un objectif improbable et une obsession aux conséquences inimaginables...

Six bonnes minutes de remplissage en ouverture, le temps qu'un Estevez décoloré et son copain arnaquent une bande de latinos, et on passe enfin aux choses sérieuses. Ça fonctionne plutôt bien, d'ailleurs, avec son ambiance shopping mall 80s, et sa mise en images plutôt réussie de la partie d'arcade (chouettes effets, pour l'époque) - cela dit, ça rappelle très fortement The Last Starfighter, sorti un an plus tard et dont le thème a été depuis exploité encore et encore dans de nombreuses anthologies de ce genre, notamment pour plus jeunes. 

- The Benediction : hanté par la mort d'un jeune garçon, MacLeod (Lance Henriksen), un prêtre, a perdu la foi, et quitte son église pour de bon, pour prendre la route. Mais en chemin, il se trouve confronté à un pickup noir au conducteur invisible et aux intentions maléfiques, qui tente de mettre fin aux jours de l'ex-croyant...

Relecture assez studieuse d'Enfer Mécanique et de Duel, avec un Lance Henriksen qui se donne toujours à fond, et des effets assez faiblards pour ce que ça veut raconter... Assez moyen, dans l'ensemble.

- Night of the Rat : le foyer paisible de Claire (Veronica Cartwright), de son époux Steven (Richard Masur) et de leur fille Brooke (Bridgette Andersen) est soudain confronté à une infestation très particulière : un rat colossal et particulièrement agressif... 

Un segment joliment tendu, mais qui malheureusement a tendance à échouer sur tous les autres plans : les bruitages sont fauchés au possible, les personnages antipathiques (le père est arrogant, la mère hystérique), le tout finit par devenir particulièrement criard, et l'incrustation finale, à l'image, d'une pauvre souris rugissante à taille humaine ne fonctionne tout simplement pas. Dommage.

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Une anthologie inégale, qui ne restera pas dans les mémoires, mais qui est suffisamment bien produite pour faire illusion à la télévision : effectivement, on sent bien le côté "épisodes de série anthologique" typique des années 80, avec leur aspect technique très approximatif, qui leur confère cependant un charme certain.

Après... l'intérêt global reste tout de même très limité.

2.75/6

Petits Cauchemars avant la Nuit (Body Bags - 1993) :

Au début des années 1990, pour tenter de concurrencer les Contes de la Crypte, Showtime demande à John Carpenter et à Tobe Hooper de concevoir une anthologie télévisée similaire au programme de HBO. Le résultat, compilé sous forme de long-métrage lorsque la chaîne a fini par annuler le projet, se fond totalement dans le moule des Tales from the Crypt, allant jusqu'à reprendre son format narratif : ici, en lieu et place d'un Gardien de la Crypte squelettique et goguenard, on a droit à John Carpenter en médecin légiste décharné et sarcastique, qui présente chacun de ces segments avec un sens de l'humour des plus macabres.

Un John Carpenter qui semble vraiment prendre un immense plaisir à cabotiner dans ce rôle, et qui est pour beaucoup dans l'intérêt de cette anthologie amusante, mais assez mineure dans la carrière de toutes les personnes impliquées.

- The Gas Station : Anne (Alex Datcher), une jeune étudiante en psychologie, débute son nouvel emploi de caissière de nuit dans une station service ouverte 24h/24, alors même qu'un sinistre tueur en série sévit dans la région : seule, Anne commence alors à se méfier de chacun de ses clients.

Un slasher assez classique réalisé et mis en musique par John Carpenter, avec des caméos de Wes Craven, de David Naughton, de Sam Raimi, et de Robert Carradine. Rien d'exceptionnel, mais le tout est assez efficace pour ce que c'est.

- Hair : obsédé par la perte de ses cheveux, Richard Coberts (Stacy Keach) décide, après avoir été plaquée par sa compagne (Sheena Easton), de se livrer à un traitement expérimental de repousse capillaire, vendu par le Dr. Lock (David Warner), et son assistance (Debbie Harry). Mais si les résultats sont spectaculaires, les apparences sont, elles, trompeuses.

Un segment signé Carpenter, plus axé comédie noire, avec un Stacy Keach en roue libre, qui s'éclate dans un rôle improbable, des créatures amusantes en stop-motion (?), et un récit décalé, peut-être un peu trop ouvertement nonchalant et parodique pour son propre bien, mais qui est tout de même très agréable à suivre. Avec en prime un caméo de Greg Nicotero (de KNB) qui promène son chien. 

- Eye : après un accident de voiture, Brent Matthews (Mark Hamill), joueur de baseball, perd un œil. Pour ne pas perdre sa carrière, il subit une opération expérimentale, qui lui greffe l’œil d'un psychopathe... un psychopathe dont le passé hante Brent, et qui commence à prendre possession du reste de son corps.

Tout le contraire du segment précédent, pour cette histoire gentiment laborieuse, réalisée sans grande finesse par Tobe Hooper : c'est prévisible, creux, gentiment racoleur, surjoué au possible par Mark Hamill, et musicalement illustré de manière grinçante et fauchée. Gros bof, malgré des caméos de Twiggy, de Roger Corman et de Charles Napier. 

- Fil conducteur : comme je le disais plus haut, un fil rouge amusant, avec un Carpenter motivé et rigolard, qui se conclue par une pirouette sympathique, et par un caméo de Tobe Hooper et de Tom Arnold.

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Une anthologie qui vaut principalement pour le travail de John Carpenter (sans grande surprise), et pour les multiples apparitions de visages familiers du monde du cinéma. Pas désagréable, mais anecdotique.

3/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 53 - Petits Cauchemars Entre Amis (1997) & Campfire Stories (2001)

Publié le 29 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Thriller, Anthologie

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Petits Cauchemars Entre Amis (Campfire Tales - 1997) :

Anthologie horrifique sortie directement en vidéo par New Line, et assez typique des films d'horreur de la fin des années 90, avec notamment de nombreux visages familiers...

- The Hook : malgré la menace d'un tueur de série arborant un crochet et en liberté, Jenny (Amy Smart) et Eddie (James Marsden), un jeune couple des années 60, passe un peu de temps, seul en pleine nature, dans son automobile... 

Absolument rien à dire sur cette légende urbaine que tout le monde connaît par cœur, et ce segment en noir et blanc ne sert que d'introduction, une introduction de deux ou trois minutes à peine, mal filmée, et peu intéressante.

- Fil conducteur : de retour d'un concert, Cliff (Jay R. Ferguson), Lauren (Christine Taylor), Eric (Christopher Masterson) et Alex (Kim Murphy) ont un accident de voiture dans les bois et, en attendant les secours, ils allument un feu de camp dans une chapelle abandonnée, puis commencent à se raconter des histoires effrayantes...

Un segment prétexte qui met en place une narration évidente, et qui a recours, à la fin du métrage, à un rebondissement (assez prévisible) façon Le Carnaval des Âmes. Cela dit, au moins ce n'est pas trop mal interprété.

- The Honeymoon : Rick (Ron Livingston) et Valérie (Jennifer Macdonald), un couple de jeunes mariés, arpentent la nature à bord de sa caravane. Rapidement, ils s'aperçoivent qu'ils ne sont pas seuls dans les bois, mais lorsque Cole (Hawthorne James) les met en garde contre des créatures inconnues, ils ne prennent pas au sérieux ses avertissements...

Là encore, rien de vraiment très intéressant, puisque ce segment est particulièrement étiré en longueur, et que cela l'affaiblit considérablement : scène de sexe, nudité, meurtres à rallonge, et surtout, alors même que toute la force de la légende urbaine de base est d'être confiné à la caravane, du point de vue de l'épouse, et de ne pas savoir si quelque chose rôde vraiment autour, ici, on a droit à des scènes du point de vue des autres personnages : l'indien, qui se défend plus ou moins, le mari, qui part dans les bois sans raisons, le policier qui arrive au petit matin, etc.

De quoi tuer le moindre sentiment de mystère ou de claustrophobie, déjà que les personnages, dans leur écriture, sont particulièrement stupides (mention spéciale à Valérie qui, dès qu'elle trouve une arme efficace, s'empresse de la lâcher après l'avoir utilisée une seule et unique fois), et que la créature est dotée de bruitages assez caricaturaux. Cela dit, à nouveau, ce n'est pas mal interprété.

- People can lick too : fillette comme les autres, Amanda (Alex McKenna) passe la soirée seule chez elle, en compagnie de son chien Odin. Elle ignore cependant qu'un pédophile (Jonathan Fuller) discute quotidiennement avec elle sur le web, et qu'il va en profiter pour tenter de l'approcher...

À nouveau une légende urbaine très (trop) familière, qui en plus a droit ici à un traitement relativement malsain : en effet, pour une raison que je ne m'explique pas, la production a décidé qu'il serait judicieux d'adopter en grande partie le point de vue du pédophile, et de filmer les scènes de la jeune héroïne - 12 ans - comme les scènes d'un slasher normal : on a donc droit à Amanda qui prend sa douche, qui se sèche en manquant de perdre sa serviette, qui essaye des vêtements, qui se déshabille (avec caméra qui suit la serviette qui tombe par terre), etc, ainsi qu'à des plans sur le criminel en extase lorsqu'il frôle les cheveux de la fillette, dehors, et, bien entendu, la chute de cette histoire, lorsqu'il se cache sous son lit pour lui lécher les doigts.

Un segment qui a la subtilité d'un hippopotame bourré à la bière, donc, et qui réussit à mettre mal à l'aise, mais pas pour les bonnes raisons. Le chien est sympathique, cela dit.

- The Locket : Scott (Glenn Quinn) tombe en panne de moto près de la demeure de Heather (Jacinda Barrett), muette. Pour éviter les intempéries, il passe la nuit chez elle, et se rapproche de la jeune femme, mais rapidement, des phénomènes inexplicables se multiplient...

Une histoire de fantômes assez creuse, pas trop mal filmée, mais qui téléphone sérieusement la chute du fil conducteur.

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Dans l'ensemble, une anthologie qui a la mauvaise idée d'adapter sans panache, sans originalité et à la lettre des légendes urbaines éventées au possible, que tout le monde connaît, et qui ne réservent plus aucune surprise. Reste la distribution, sympatoche.

1.75/6

Campfire Stories (2001) :

Une anthologie horrifique sortie directement en dvd, tournée sans budget par des producteurs tv pourtant aguerris, avec des effets spéciaux primitifs, une prise de son amateure, une illustration musicale digne d'une série pour enfants, et un script insipide. Seul intérêt : sa distribution, composée de multiples visages familiers que l'on a depuis retrouvés dans plusieurs séries, notamment du câble.

- Quatre lycéens sportifs pas très finaux (Perez Hilton, John Hensley, Mark Shunock, Kevin Thoms) s'en prennent à l'homme à tout faire de l'établissement (George Kmeck), sans se douter qu'il est un dangereux psychopathe évadé d'un asile, qui va finir par se venger d'eux.

Plat, insipide, avec une réalisation cache-misère pour les mises à mort, une interprétation quelconque, et aucune tension, à aucun moment. 1.5/6

- Un trio de jeunes arrogants (Tommy Nohilly, Eric Axen & Sunrise Coigney) décide de s'en prendre à un shaman indien (Kenneth Miller) pour lui dérober ses "drogues". Mais le trip qui en découle alors s'avère des plus funestes.

Illustration musicale calamiteuse, innombrables hallucinations numériques dignes de 1990, surjeu global, réalisation assez laide... bref, passons (cela dit, le rebondissement final est amusant). 2/6

- Pour se venger de leurs petits amis (Rob McElhenney & Forbes March), Melissa (Abigail Spencer), une jeune femme un peu paranoïaque, et sa meilleure amie bisexuelle, Beatrice (Kerry Butler), décident de leur rendre la monnaie de leur pièce, en leur jouant un mauvais tour. Mais rapidement, la situation dégénère, et quelqu'un assassine un à un les membres du groupe...

Encore un segment insipide, malgré quelques visages familiers : c'est longuet, répétitif, creux, et les fausses pistes ne fonctionnent pas particulièrement. 1/6

- Fil conducteur : deux compères (Joshua Harto, Charlie Day) tombent sur une jeune femme (Jamie-Lynn Sigler) en panne en pleine forêt, et acceptent de l'aider, mais ils croisent alors le chemin d'un garde forestier (Dave Johansen) qui décide de leur narrer des histoires effrayantes au coin du feu, le temps que la dépanneuse arrive...

Un fil rouge sans le moindre contenu, qui se résume à Dave Johansen qui en fait trois tonnes dans son rôle, pendant que les trois jeunes jouent l'inquiétude. La chute du métrage, elle (qui se déroule lors d'un concert des Misfists... !?), est à la fois non-sensique et prévisible, et donc tout à fait dans le ton du reste du film.

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C'est mauvais, tout simplement. Impossible de défendre le métrage, franchement, c'est mal écrit, mal joué, mal tourné, mal mis en musique, etc, etc, etc...

1 - 0.5 pour le crâne enflammé en images de synthèse qui narre les deux premières minutes du film, et est tout simplement incompréhensible = 0.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 52 - The Creature Below (2016) & They Remain (2018)

Publié le 29 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Lovecraft, UK, Drame

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

The Creature Below (The Dark Below - 2016) :

Océanologue ambitieuse, Olive (Anna Dawson) se prête à une plongée expérimentale dans les grands fonds, lorsqu'elle y perd connaissance après avoir été confrontée à une entité tentaculaire indescriptible. Découvrant un œuf étrange fixé à sa combinaison, elle le ramène chez elle, et le cache à son petit ami Matt (Daniel Thrace), ainsi qu'à sa sœur Ellie (Michaela Longden), et commence à s'apercevoir qu'elle est inextricablement liée à la créature qui sort de l’œuf, et à sa soif de sang...

Un film indépendant anglais au budget clairement ultra-limité, et aux ambitions gigantesques qui ne sont donc pas à la hauteur de ce dernier : dès les premières scènes, on enchaîne les effets numériques calamiteux, les fonds verts voyants, le montage sonore un peu abrupt et bancal, un script cousu de fil blanc, et une interprétation vraiment très inégale de la part de tout le monde, pour un tout assez décevant.

Et pourtant, The Creature Below est plein de bonne volonté, notamment dans son désir de narrer une apocalypse lovecraftienne par le petit bout de la lorgnette, illustrée par une bande originale lorgnant fortement sur The Thing de Carpenter.

Mais si les idées sont là, le budget et la maîtrise ne le sont pas, elles, et ça plombe malheureusement le métrage, qui ne s'en relève jamais vraiment.

2.25/6 (en plus, les personnages sont tous assez antipathiques, ce qui n'aide vraiment pas) 

They Remain (2018) :

Envoyés par leur employeur sur les lieux d'un massacre sectaire, en pleine nature, pour y étudier cette zone qui, depuis, reste le siège de phénomènes inexplicables, Keith (William Jackson Harper) et Jessica (Rebecca Henderson), anciens amants désormais en froid, tentent d'accomplir leur mission, alors même qu'ils sombrent lentement dans la folie...

Le problème, quand on ouvre un film traitant de la folie et de forces surnaturelles par une citation de Lovecraft, c'est que l'on met d'office la barre très haut, et qu'il y a alors intérèt à se montrer à la hauteur.

Et malheureusement, ce film du scénariste de Europa Report est très loin d'y parvenir... voire même, il parvient à accomplir l'inverse, et à se montrer totalement raté de bout en bout.

Alors que se métrage se réclame en effet de Lovecraft, et veut nous narrer la descente vers la folie de son couple principal, il ne parvient en fait qu'à susciter l'ennui, incapable de transcender ce qui n'est qu'un script de théâtre contemporain et expérimental transposé dans les bois, et illustré tour à tour de randonnées en forêt, ainsi que d'images pseudo-oniriques et contemplatives, et de flashbacks ringards.

Et quand je parle de pièce de théâtre moderne, ce n'est pas une exagération : l'essentiel du film, entre deux promenades forestières, ce sont des échanges passifs-agressifs entre les deux protagonistes, en huis-clos dans leur tente/laboratoire.

Des échanges sarcastiques et pseudo-spirituels, mais qui, surtout, sonnent constamment faux et emplis de prétention. Ce qui pourrait passer dans la bouche de très bons acteurs... mais si William Jackson Harper (Chidi, dans The Good Place) s'en sort très bien, on ne peut pas en dire autant de sa partenaire, qui joue son personnage comme si elle était Amy Farrah Fowler de The Big Bang Theory... en encore plus agressive, hostile, cassante, et sans la moindre alchimie avec "son ex".

Résultat, entre cette interprétation à côté de la plaque (et franchement agaçante), ce scénario qui ne va nulle part, ce score bourdonnant, et cette mise en images pseudo-artistique, on se retrouve devant 1h40 de film poseur, creux et insipide, qui énerve très rapidement, et donne envie de réclamer des dommages et intérêts pour tout ce temps perdu.

1/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 51 - Les Enfants des Ténèbres (1991) & Ticks (1993)

Publié le 29 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Les Enfants des Ténèbres (Children of the Night - 1991) :

À l'occasion d'une visite chez son ami le Prêtre Frank Aldin (Evan Mackenzie), Mark (Peter DeLuise), un instituteur, découvre l'existence de vampires dans le secteur, des vampires qui en veulent à Lucy Barrett (Ami Dolenz), une jeune adolescente vierge. Avec l'aide d'un ancien prêcheur alcoolique (Garrett Morris), Mark et Lucy vont alors tenter de débarrasser la ville du maléfique Czakyr (David Sawyer) et de tous ses sbires...

Une semi-comédie d'horreur signée du réalisateur de Hellraiser II, de Ken Le Survivant et d'Amityville 1992, qui commence de manière assez sérieuse et improbable, avec la baignade de deux adolescentes dans une crypte immergée (?), bien éclairée (??) à l'eau chaude (???) et quasi-transparente (????), et qui, progressivement, au fil des minutes qui s'écoulent, se prend de moins en moins au sérieux.

Entre le prêtre qui cabotine, Karen Black en vampirette gueularde et râleuse qui chuinte avec ses fausses dents, la fliquette new-yorkaise dure à cuire et grincheuse, la grand-mère vampire à perruque, le petit garçon voyeur (qui connaît une fin mémorable), la réalisation particulièrement maladroite mais pleine de bonne volonté, qui se croit dans un film de Sam Raimi...

Et puis il y a ces vampires improbables (aux caractéristiques étranges et imaginatives), cette musique ultra-dramatique et menaçante de Daniel Licht, ce budget gentiment limité, ces effets de lumière bancals, ce country night club pour vampires, ces idées rocambolesques, le camion à crucifix façon Mad Max qui refait Carmageddon avec les vampires tout en prêchant la bonne parole, le générique final mis en musique sur "l'Internationale"...

Bref, c'est mal foutu, c'est bancal, c'est régulièrement approximatif, on n'est jamais sûr que ce soit volontairement drôle, mais ça reste étrangement sympathique et décomplexé, ce qui n'est pas désagréable.

3/6

Ticks (Infested - 1993) :

Parce qu'un trafiquant (Clint Howard) a utilisé des stéroïdes sur ses plants de marijuana, des tiques mutantes ont vu le jour, ayant désormais la taille de tourteaux massifs errant dans la forêt. C'est justement là que Holly et Charles (Rosalind Allen & Peter Scolari) emmènent un groupe de jeunes banlieusards à problèmes (Seth Green, Alphonso Ribeiro, Ami Dolenz, Virginya Keeyne, Ray Oriel & Sina Dayrit) pour tenter de renouer avec la nature et avec la vie... et rapidement, le petit groupe est assailli par les tiques, et par des autochtones assez hostiles (Michael Medeiros & Barry Lynch)...

Que dire de ce Ticks (du même réalisateur que Les Enfants des Ténèbres), si ce n'est qu'il ne faut clairement pas le prendre au premier degré, tant tout y est excessif, gentiment rigolard et conscient de la nature grotesque du film.

C'est gentiment surjoué (mention spéciale à Ami Dolenz en bimbo blonde, et à "Carlton" en pseudo-dur de banlieue), c'est réalisé d'une manière typique de son auteur, les personnages sont tous affreusement clichés (et là pour mourir dans d'atroces souffrances), les monstres sont à la fois gluants et caoutchouteux, et le grand final part totalement en vrille, à base de huis-clos avec des rednecks agressifs dans une cabane entourée de tiques mutantes (qui pleuvent de manière ridicule sur les protagonistes), cabane qui finit en flammes pendant que Carlton se transforme en tique à taille humaine.

Ce n'est honnêtement pas bon, pas effrayant, pas très bien maîtrisé techniquement, mais un peu comme Les Enfants des Ténèbres, on ne s'ennuie pas trop, et c'est sympathique.

3/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2018 - The Terror, saison 1 (2018)

Publié le 28 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Histoire, Amazon, AMC

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

The Terror, saison 1 (2018) :

En 1846, deux navires anglais de la Royal Navy, le Terror et l'Erebus, s'embarquent, sous le commandement de leurs capitaines respectifs, le vétéran alcoolique Francis Crozier (Jared Harris) et le pompeux et arrogant John Franklin (Ciarán Hinds), pour une périlleuse expédition maritime dans le Grand Nord canadien, à la recherche d'un passage reliant l'Atlantique au Pacifique. Mais bien vite, alors que les navires sont pris par les glaces et que les semaines se transforment en mois et en années, les membres des deux équipages, déjà éprouvés par les éléments, la maladie et les conflits internes, réalisent qu'ils ne sont pas seuls, et qu'une créature féroce et sanguinaire, issue du folklore inuit, les a pris pour proies...

Une série AMC de dix épisodes d'une heure (même si, comme souvent avec de telles séries, les épisodes oscilent entre 40 et 60 minutes), adaptée d'un roman de Dan Simmons, et chapeautée par le scénariste de Blood Creek (de Joel Schumacher, aïe), et d'Invasion (le remake de 2007 de l'Invasion des Profanateurs de Sépultures, avec Nicole Kidman et Daniel Craig, re-aïe), et par des scénaristes de séries tv fantastiques médiocres.

The Terror, donc, a connu un accueil public et critique unanime, notamment auprès des lecteurs du roman, qui tous ont loué le programme pour son ambiance pesante, pour son angoisse, pour son écriture, son rythme, ses personnages fouillés, etc...

Le problème étant que, justement, ce sont tous ces points qui m'ont posé problème, en tant que non-lecteur du roman. Je suis bien embêté, en réalité, puisque je partais conquis d'avance par le thème, l'ambiance, l'époque et la distribution (Hinds, Harris, Tobias Menzies, Ian Hart)... mais au final, je reste très très mitigé devant le produit final.

Pour faire simple, je suis resté totalement hermétique à l'approche de cette série, à son rythme décousu, et à ses choix créatifs - j'ignore s'ils sont directement issus du roman, ou découlent d'une volonté de rallonger la sauce télévisuelle, mais ils ne m'ont vraiment pas convaincu.

Et une grosse partie de cette déception est clairement due à mes attentes : j'espérais quelque chose de prenant, de tendu et de surnaturel, alors qu'en réalité, la série est plus intéressée par la nature humaine, et par toutes les peurs qui en découlent : la peur de la mort, la peur de l'inconnu, la peur du mensonge et de la trahison, la peur du froid, la peur d'autrui, la peur de la maladie, la peur de la faim, la peur de la folie, etc...

Le surnaturel (et la mythologie inuit, donc), ne sont ainsi utilisés qu'en filigrane, voire mis de côté la plupart du temps : le personnage de Lady Silence est à deux doigts de faire de la figuration, et ses scènes, dans les derniers épisodes, semblent rajoutées à l'arrache plus qu'autre chose) ; la créature (assez laide, d'ailleurs, une sorte d'ours blanc vaguement humanoïde qui paraît plus pathétique que menaçant, surtout qu'il est rapidement blessé et affaibli) disparaît pendant plusieurs épisodes ; et de manière générale, le plus gros de la série se concentre sur un monstre "à visage humain", à savoir le personnage de Cornelius Hickey (Adam Nagaitis), traître individualiste et manipulateur qui fomente une mutinerie, tue et massacre à tour de bras pour parvenir à ses fins.

Un personnage qui bouffe l'écran, au rictus permanent qui rappelle le Shades de Luke Cage, et qui fait un antagoniste mémorable au Capitaine Crozier... mais un personnage qui n'est pas sans problèmes : non seulement sa caractérisation est assez familière - le manipulateur invétéré persuadé d'être destiné à de plus grandes choses, à la limite de la folie des grandeurs à vocation divine - mais en plus, il est, dès le début, présenté comme un personnage négatif... une caractérisation peu subtile, qui reste assez basique (à l'instar de la caractérisation de tous les autres personnages, d'ailleurs), et qui associe initialement (j'ose espérer de manière involontaire) sa personnalité à son homosexualité.

Une association maladroite et involontaire (en réalité, Hickey est un "méchant", qui est accessoirement homosexuel, sans réel lien entre les deux, si ce n'est un moyen supplémentaire pour lui de manipuler les autres hommes) qui aurait pu être contrebalancée par un meilleur développement de l'autre couple supposément gay de l'histoire (les deux amateurs de livres), mais comme ces derniers sont anecdotiques, on doit se contenter de Hickey, et de sa caractérisation sommaire.

À l'identique, toujours au niveau de l'écriture, il est difficile de ne pas se dire que la série aurait nettement mieux fonctionné au format mini-série de luxe, de 3 x 90-120 minutes.

Le récit est en effet découpé en trois grandes parties (la mise en place, jusqu'à la première attaque ; l'entre deux, avec les attaques répétées de la créature, pendant plusieurs mois ; et l'expédition à pied, quand tout le monde quitte les navires pour tenter sa chance sur les étendues rocailleuses du Grand Nord), assez mal réparties sur les 10 épisodes de la série - on a ainsi droit à un peu de remplissage, çà et là (les scènes en Angleterre, avec les épouses des capitaines, sont tout simplement inutiles et/ou sous-développées), à d'immenses plages de récit uniquement centrées sur la lente descente dans la folie des personnages confrontés à eux-même, à de la contemplation... bref, il ne faut pas s'attendre à quelque chose qui bouge, qui soit rythmé, ou qui soit dynamique, et le passage du temps (qui aurait pu être nettement plus marqué avec une structure plus maîtrisée) n'est pas particulièrement bien retranscrit (beaucoup trop de "xxx mois plus tard" affichés à l'écran, alors que des astuces de réalisation et de scénarisation auraient facilement pu marquer de manière plus franche le temps qui passe).

D'autant que, pour ne rien arranger, la série se concentre sur deux décors extérieurs principaux, la banquise, et les étendues rocailleuses ; deux décors qui peinent à transmettre au spectateur une sensation de froid, pour des raisons différentes : la banquise, car elle est filmée et mise en images, trop souvent, comme le décor de studio qu'elle est réellement, avec des murs de glace visiblement artificiels/sculptés à la main, et des éclairages trop parfaits ; et la rocaille, parce qu'elle est tout simplement inintéressante à l'écran, et globalement très ensoleillée (on devine souvent les acteurs en train de lutter contre la chaleur).

Le programme n'est cependant pas dénué de qualités indubitables : l'interprétation, notamment, est excellente de bout en bout, et globalement, c'est très bien produit (par Ridley Scott, via sa maison de production). Mais encore une fois, je suis vraiment resté sur ma faim devant la série : pas assez de tension, pas assez de terreur, pas assez de froid, pas assez de subtilité dans l'écriture ou la réalisation, pas assez de maîtrise dans le passage du temps, pas assez de fantastique, une bande originale trop orientée grincements, dissonances et droning, trop de digressions, trop de ruptures narratives (les "coupures pub") aléatoires et malavisées...

Ça plaira sans nul doute à beaucoup de monde (notamment aux lecteurs du roman, auquel la série semble coller d'assez près), mais je n'ai tout simplement pas du tout adhéré à cette proposition, dont j'ai fini par ne plus voir que les défauts. Tant pis.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2018 - Amandine Malabul, Sorcière Maladroite - Saison 2 (2018)

Publié le 27 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Oktorrorfest, Halloween, Fantastique, Jeunesse, CBBC, Netflix, Les bilans de Lurdo, Comédie

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Amandine Malabul, Sorcière Maladroite - saison 2 (The Worst Witch - 2018) :

Désormais en deuxième année, Amandine (Bella Ramsey) n'est cependant guère plus chanceuse ou adroite. Et tandis que ses bêtises involontaires continuent de valoir à la fillette et à ses amies Maud (Megan Hughes) et Enyd (Tamara Smart) les remontrances de ses enseignants, ces derniers doivent aussi gérer l'arrivée d'un professeur d'art excentrique, Miss Mould (Mina Anwar), et de nouvelles étudiantes, parmi lesquelles Sybil (Trixie Hyde), la plus jeune soeur d'Ethel, et ses deux amies Clarice Twigg (Kitty Slack) et Beatrice Bunch (Ynez Williams)...

Plutôt agréable, à défaut d'être très mémorable et révolutionnaire, la première saison d'Amandine Malabul (diffusée sur la CBBC et Netflix ; critique ici) avait surtout pour elle une Amandine/Mildred (Bella Ramsey, remarquée dans Le Trône de Fer) très attachante et juste, et des scénaristes collant au plus près aux romans de Jill Murphy, tout en les modernisant suffisamment pour leur jeune public.

Autour de Ramsey, cependant, l'interprétation inégale, et les effets spéciaux très très moyens tiraient un peu le tout vers le bas, donnant une série gentillette et tout à fait recommandable pour les enfants... mais pas forcément bien plus remarquable que les versions précédentes de cette même histoire.

Pour cette saison 2, on commence par faire un peu de ménage dans la distribution, avec des changements multiples dans les personnages secondaires. La sœur aînée d'Ethel, Esmeralda, "a perdu ses pouvoirs", ce qui permet aux scénaristes de l'évacuer pendant le plus gros de la saison, pour ne la ramener que ponctuellement, au gré des disponibilités de l'actrice (?), et ce pour motiver Ethel dans ses actions, pour le meilleur et pour le pire ; Drusilla, l'une des sbires d'Ethel, "a été transférée dans une autre école" ; Maud a changé d'interprète "car un sort de déguisement a mal tourné"... bref, certains visages changent, c'est expliqué de manière plus ou moins convaincante, mais au moins, l'effort est fait de justifier ces changements.

Des changements qui permettent d'ailleurs d'avoir une interprétation plus homogène et convaincante de la part des fillettes : si Ramsey est toujours à un niveau au-dessus de ses consœurs, Megan Hughes est plus convaincante que la première Maud, et Tamara Smart a trouvé sa voix. À l'identique, les trois nouvelles élèves s'en sortent plutôt bien, notamment Kitty Slack, qui compose un personnage pas si éloigné que ça de la Sucy de Little Witch Academia (ou de Mercredi Addams, c'est au choix).

D'ailleurs, ce nouveau trio prend une place assez surprenante, cette saison, se trouvant souvent au cœur de plusieurs sous-intrigues conséquentes, et remplaçant alors Mildred dans le rôle du personnage maladroit. Ces choix créatifs sont assez troublants, puisque Amandine finit presque par se retrouver dans un rôle secondaire au sein de sa propre série... à se demander si Bella Ramsey n'avait pas un emploi du temps compliqué l'empêchant d'être de toutes les intrigues de la série.

Durant sa première moitié, la saison 2 marche dans les traces de la précédente, puisqu'elle adapte approximativement The Worst Witch to the Rescue, et sa tortue qui parle. Et puis, rapidement, la série se démarque des romans, pour partir dans sa propre direction : une direction centrée sur la pierre de fondation magique de l'école, qui passe de main en main. Il faut cependant attendre la seconde moitié de saison, plus sérialisée, pour que les enjeux et les thématiques saisonnières deviennent plus évidents.

Les différentes sous-intrigues, qui jusque là paraissaient décousues et anecdotiques (la pierre de fondation, l'obsession d'Ethel pour sa sœur sans pouvoirs, les doutes de Miss Hardbroom envers la nouvelle enseignante d'art, le trio des premières années, l'insistance sur le besoin pour sorciers et sorcières de ne pas rester engoncés dans leurs traditions, etc), commencent à se cristalliser : les péripéties entourant la pierre mettent les élèves en danger, la mère Hallow porte plainte auprès du grand conseil, Miss Cackle est renvoyée de l'Académie, Ethel tente d'utiliser la pierre pour rendre ses pouvoirs à sa sœur, et tout l'établissement menace alors d'être détruit, privé de magie... l'occasion rêvée pour Miss Mould de révéler ses véritables intentions.

De quoi donner lieu à un triple épisode final se déroulant à Halloween, plein d'action et de révélations... même s'il faut bien l'avouer, il n'y a là pas grand suspense ou grande surprise pour un spectateur adulte.

Reste que le tout fonctionne, tout en revenant sur l'un des fils conducteurs de la saison 1 : les origines de Mildred, enfin révélées (même si cela finit par totalement annihiler tout le côté "intégration humains/sorciers" sur lequel reposait la première saison, et le conflit Ethel/Mildred), finissent par amener une résolution pertinente au tout, et par faire passer la petite sorcière de "Worst Witch" à "Best Witch".

Cela dit, difficile de se départir d'un étrange sentiment de fin de série, et de boucle bouclée : je ne serais pas surpris d'apprendre que le programme n'aura pas de saison 3, car, après cette saison 2 un peu inégale (mais finissant par être assez homogène et agréable dans sa dernière ligne droite), il ne reste plus grand chose à dire sur Mildred et son école sans sombrer dans la répétition...

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 50 - Patient Zero (2018)

Publié le 26 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Thriller, UK, USA

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Patient Zero :

Dans un monde envahi par des infectés enragés, une poignée de survivants tente de trouver un remède contre l'épidémie : Gina Rose (Natalie Dormer), une scientifique, essaie ainsi de mettre au point un antidote à partir du sang de Morgan (Matt Smith), infecté ne s'étant jamais transformé, et capable d'interroger les enragés capturés, pour tenter de trouver le patient zéro de l'épidémie. Mais progressivement, il apparaît que les infectés sont plus organisés qu'on ne le pensait, et qu'ils en ont eux aussi après Morgan...

Encore un script de la Black List, et encore une déception, puisqu'on se retrouve, avec ce métrage terminé en 2015, en terrain tellement balisé qu'on peine à trouver le moindre intérêt dans le produit fini.

Les enragés ? C'est du déjà vu. Les personnages en place ? Des clichés ambulants, aux relations basiques, à la limite du soap. La structure ? Des flashbacks évidents et sans finesse. Et il en va de même pour tous les éléments du script, de ses échanges à sa conclusion, en passant par son gros rebondissement qui se produit lorsque Stanley Tucci débarque, au bout de 45 minutes... et lorsque le script tombe dans l'énorme cliché habituel du méchant qui se laisse capturer et interroger pour mieux s'introduire dans la base du héros.

Ajoutez à cela une dernière demi-heure cousue de fil blanc, sans grande tension, un Matt Smith à l'accent américain forcé, et une musique pataude de Wandmacher, et l'on se retrouve avec un film d'infectés qui ne semble pas réaliser qu'il a plus de 15 ans de retard sur le genre (et auquel il semble manquer 15-20 bonnes minutes pour espérer être un tant soit peu efficace).

2/6 + 0.5 pour la distribution sympathique, qui fait de son mieux = 2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 49 - Monsterman (2014)

Publié le 26 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Documentaire, Drame, Musique, Finlande

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Monsterman :

Documentaire d'une petite heure suivant Mr. Lordi, meneur du groupe du même nom, passé à la postérité pour avoir remporté, de manière totalement inespérée, l'Eurovision en 2006.

Une victoire qui, si elle a eu ses bons côtés, et a permis au groupe de devenir célèbre mondialement, a aussi eu beaucoup de conséquences négatives, puisque l'on découvre, 5 ans après la victoire, un Lordi dépressif, endetté jusqu'au cou, tentant désespérément d'éponger les dettes de son groupe, et de gérer des décisions mal avisées suggérées par le responsable de son label, chez Sony.

On voit ainsi Lordi fermer son restaurant thématique, être contraint de participer (en tant que coach) à une émission de tv réalité musicale sur des batailles de chorales, se produire devant des touristes russes indifférents au Santa Park de Rovaniemi, au milieu des lutins ; puis c'est le batteur du groupe qui trouve la mort, sa claviériste qui décide de raccrocher, le responsable du label qui est renvoyé par ce dernier - les problèmes se succèdent pour Lordi, et ce dernier y fait face avec un fatalisme très nordique, toujours soutenu par sa mère, et par son meilleur ami.

Jusqu'à ce que, depuis son chalet isolé en lisière du cercle polaire, Lordi utilise enfin ces innombrables épreuves comme un carburant pour remonter la pente, et écrire un nouvel album, To Beast or not to Beast. Un album enregistré à Nashville, qui permet à Lordi de renouer avec le succès, de repartir en tournée mondiale, et d'éponger ses dettes.

Ce mini-documentaire s'avère ainsi un making-of plutôt intéressant pour cet album, bien qu'étant un peu trop théâtralisé/mis en scène pour son propre bien : Lordi tient à cacher son visage réel, et celui des membres de son groupe, et la réalisation se plie donc en quatre pour cadrer de manière originale tous les protagonistes de cette histoire... ou pour révéler, de manière dramatique, le visage de la claviériste lorsqu'elle raccroche son masque.

Mais ce côté "représentation" est assez logique, lorsque l'on connaît le projet artistique du groupe : il fallait s'y attendre, et tant pis si l'on ne peut s'empêcher de se demander si ce que l'on a devant les yeux est bien totalement sincère et réel, et pas une dramatisation de difficultés diverses et variées rencontrées par le groupe au fil des ans.

4/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 48 - Dead Night (2018)

Publié le 26 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Documentaire, Drame

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Dead Night (aka Applecart) :

En plein hiver, Casey (Brea Grant), son époux James (AJ Bowen), malade d'un cancer, leurs deux enfants adolescents (Sophie Dalah & Joshua Hoffman), et une amie de leur fille (Elise Luthman), s'installent le temps d'un weekend dans un chalet des montagnes de l'Oregon. Mais rapidement, les choses se compliquent, alors qu'une présence menaçante semble entourer le chalet, et que James trouve une femme excentrique et agressive (Barbara Crampton), inconsciente dans la neige...

Un film d'horreur qui a apparemment subi un gros remontage et changement de titre à la dernière minute, avant sa diffusion en festival... ce qui se sent clairement au visionnage.

Le métrage, en effet, est structuré de manière assez bâtarde : on suit ainsi, en 2015, la famille de Casey à mesure qu'elle est confrontée à ces événements surnaturels et à la présence de Crampton ; et en parallèle, on a droit à des séquences façon Faites Entrer l'Accusé, prenant place plusieurs années après les faits, et retraçant "l'affaire Casey", où comment Casey a tué toute sa famille dans des circonstances mystérieuses, etc.

Avec en prime, un prologue dans les années 60, des rituels étranges dans les bois, des entités maléfiques assez inégales, des parasites maléfiques, des sorcières, un rocher mystérieux, etc : en résumé, le tout est assez bordélique, mais ça se suit néanmoins sans trop de difficultés.

D'autant que c'est assez bien interprété au niveau de la famille (même si Brea Grant en mère d'ados de 17 ans, c'est limite), et que la réalisation et la photographie sont intéressantes (les extérieurs enneigés sont superbes). Mais dans l'ensemble, malgré une certaine ambition, c'est bien trop brouillon et décousu pour son propre bien.

2.75/6

(malgré mon envie de lui mettre un peu plus pour son ambiiton, ses visuels et son étrangeté, c'est trop confus pour mériter la moyenne)

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 47 - Hôtel Transylvanie 3 : Des Vacances Monstrueuses (2018)

Publié le 25 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Animation, Comédie, Jeunesse, Aventure

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Hôtel Transylvanie 3 - Des Vacances Monstrueuses (Hotel Transylvania 3 - Summer Vacation) :

Déprimé, Dracula (Adam Sandler) se sent seul maintenant que Mavis (Selena Gomez) et Johnny (Andy Samberg) sont mariés. Pour lui changer les idées, sa fille organise alors une grande croisière pour sa famille, et pour tous leurs amis : les monstres embarquent sur le Legacy, un immense paquebot à destination de l'Atlantide. Mais à peine monté à bord, Dracula tombe sous le charme du Capitaine du navire, Ericka (Kathryn Hahn)....

Après deux premiers films inégaux et une série dérivée préquelle gentillette mais anecdotique, revoilà la famille Dracula, pour un nouveau volet sorti en plein été, et toujours chapeauté par la même équipe créative ; cette fois-ci, pas de romance adolescente, pas de bébé et de grand-père, mais le cliché suivant sur la liste des comédies familiales : les vacances en famille.

Et pour être même encore plus cliché, on part en croisière sur un paquebot ! De quoi assurer un bon paquet de gags attendus, encore renforcés par un nombre de personnages en constance augmentation, qui permettent aux scénaristes de s'en donner à cœur joie... quitte à donner à leur film un aspect décousu et superficiel.

En effet, sur le fond de l'intrigue, c'est assez quelconque et balisé à tous les niveaux. La romance de Drac avec le capitaine du navire (au design assez quelconque) est prévisible, les différentes étapes de la croisière manquent cruellement d'intérêt ou de charme (mention spéciale à l'Atlantide façon casino de Vegas, laide et insipide), Van Helsing n'est pas un antagoniste très intéressant, et dans l'ensemble, le film sous-développe la plupart de ses personnages, finissant par se limiter à un enchaînement superficiel de gags prévisibles sur les monstres en croisière.

Cela dit, si le métrage troque son charme transylvanien pour un paquebot générique (perdant au passage beaucoup de l'intérêt graphique de la série), il n'est pas pour autant dépourvu d'intérêt : le film conserve un fond positif sur la tolérance, l'acceptation, et la reconstruction de soi après une tragédie ; il a ses moments assez réussis, notamment sur le front de l'animation (le temple atlante, le grand final plein d'action et de musique) ; et il a des idées amusantes (comme le doublage des poissons par Chris Parnell : ça fonctionne toujours).

Il faut simplement fermer les yeux sur des moments moins inspirés, comme cette chorégraphie sur du Bruno Mars, ou cette conclusion à base de Macarena...

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 46 - Vampire Cleanup Department (2017)

Publié le 25 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Comédie, Chine, Action, Romance

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Vampire Cleanup Department (Gao geung jing dou fu) :

Orphelin, Tim (Baby John Choi) est un étudiant hongkongais comme les autres, jusqu'à ce qu'il découvre que sa famille appartient au Vampire Cleanup Department, un service spécial des autorités gouvernementales, chargé de chasser les vampires en tous genres. Mais alors qu'il y fait ses premières armes, et qu'il commence à s'entraîner à la chasse aux vampires, il s'éprend de Summer (Lin Min Chen), une vampirette qu'il a réveillée par mégarde, et qui redevient progressivement humaine...

Une comédie vampirique hong-kongaise qui fonctionne un peu comme une sorte d'hommage aux films du genre des années 80-90, avec un peu de surnaturel, un peu de magie, un peu d'arts martiaux, un peu de romance, un peu de vampires sautillants, etc...

Le problème, en fait, c'est que le tout est très très anecdotique, à la fois léger et décomplexé, mais aussi assez maladroit et pataud au niveau de cette romance étrange entre le héros et la vampirette muette et figée, à mi-chemin entre une fillette à qui il faut tout apprendre, et un petit chien à qui on apprend des tours.

C'est parfois amusant, c'est suffisamment court pour ne pas traîner en longueur, et hormis quelques moments au montage un peu trop saccadé, ça se regarde très facilement... mais ça reste peu mémorable.

Un petit 3/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 45 - Devil's Gate (2017)

Publié le 25 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller, Science-Fiction

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Devil's Gate (AKA Abduction - 2017) :

Lorsqu'une femme (Bridget Regan) et son enfant sont soudain portés disparus, les autorités de Devil's Gate, dans le Dakota du Nord, se mobilisent. Colt (Shawn Ashmore), l'adjoint du shérif Sheriff Gruenwell (Jonathan Frakes), part ainsi pour la ferme Pritchard en compagnie de l'agent Francis (Amanda Schull), du FBI, pour y interroger Jackson (Milo Ventimiglia), le mari de la disparue. Mais sur place, ils découvrent un Jackson paranoïaque et hostile, replié dans une ferme transformée en forteresse piégée, et terrorisé par une menace venue du ciel...

Un long-métrage hybride assez étrange, qui commence comme une sorte de film d'horreur basique (façon slasher) pour évoluer en thriller policier à base de famille déchirée, de mari violent et religieux, d'enfant disparu... puis on bascule, à la barre de la demi-heure, dans ce qui est une sorte d'épisode des X-files parlant d'abduction, d'hybridation, de clonage, de remplacement, de téléportation, et prenant la forme d'un siège dans une ferme attaquée par des extra-terrestres.

Un "épisode" au budget effets spéciaux plutôt bien exploité, puisque, tant sur le plan numérique qu'au niveau des effets pratiques, le tout s'avère plutôt convaincant, et bien au-dessus de la norme des sorties vidéos habituelles. Idem pour l'interprétation, toujours au minimum solide, voire même très bonne (Ventimiglia fait décidément un psychopathe très crédible... c'est inquiétant ^^).

On regrettera cependant que la dernière demi-heure du film manque un peu de rythme, mais la petite touche sanglante est surprenante, les créatures mémorables, et dans l'ensemble, bien que ça ne bénéficie pas forcément de l'aura d'un réalisateur "prestigieux" (ici, ce n'est "que" le réalisateur de seconde équipe de L'Armée des Morts, de 300 et du remake de The Thing), et que ça n'en ait pas le budget, je n'ai pas trouvé ça pas particulièrement pire (ou meilleur) qu'un film du genre d'Annihilation.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 44 - The Nanny (2018)

Publié le 24 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Jeunesse

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The Nanny :

Lorsque leur mère (Schuyler Fisk) engage Leonor (Jaime Murray), une gouvernante anglaise stricte et étrange, pour s'occuper de ses enfants, Noa (Jadin Harris) et Michael (Christian Ganiere), elle ne se doute pas que cette dernière est une entité surnaturelle appartenant à un autre monde. Noa, elle, se méfie cependant, et décide rapidement de mener l'enquête...

Un petit film fantastique indépendant lorgnant fortement sur La Nurse, Troll, La Fissure et autres films fantastiques/d'horreur plus ou moins familiaux façon années 80 : petit budget, thématiques un peu décalées (ici, le monde de Faerie, les entités de la forêt, etc), effets spéciaux ayant un certain charme, ambiance très particulière (jolie atmosphère brumeuse, je dois dire), et réalisation assez moyenne, pour un tout finalement assez sympathique.

Dommage cependant que le métrage n'ait pas eu un budget à la hauteur de ses ambitions, cela aurait probablement évité ce dernier quart d'heure voulant ouvertement basculer dans la fantasy féérique, mais n'ayant pas les moyens de le faire, et étant contraint de se limiter à une conclusion un peu approximative et précipitée, à base de créatures intéressantes mais inabouties, de métamorphoses moyennement convaincantes, et de rebondissements un peu précipités.

Ce n'est donc pas vraiment du grand art, loin de là, mais dans le genre, c'est loin d'être désagréable, la distribution n'est pas mauvaise, le retournement de situation de dernière minute est amusant, et ça fait toujours plaisir de revoir Xander (Nicholas Brendon) de Buffy dans un rôle moins gentil que prévu.

4/6 - 1 point pour son manque de moyen et son côté un peu fauché = un 3/6 indulgent.

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 43 - Insidious 4 : La Dernière Clé (2018)

Publié le 24 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Drame, Thriller

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Insidious 4 : La Dernière Clé (Insidious - The Last Key) :

Hantée par des cauchemars et des souvenirs de son enfance, la parapsychologue Elise Rainier (Lin Shaye) est contactée par un client vivant dans la maison qui était autrefois celle de sa famille, au Nouveau-Mexique : réticente, et aidée de ses assistants Specs & Tucker (Leigh Whannell & Angus Sampson), elle accepte alors d'aider l'inconnu à se débarrasser des nombreux fantômes qui hantent sa demeure, mais, contre toute attente, elle retrouve là son frère (Bruce Davison) et ses filles (Spencer Locke & Caitlin Gerard), qu'elle n'a jamais connues...

Quatrième épisode de la saga Insidious, de moins en moins intéressante au fil des épisodes, à mesure que les acteurs de premier plan disparaissent, que la chronologie de la franchise se complique, et que les deux parapsychologues débiles et Lin Shaye prennent de l'importance (pas surprenant, puisque l'un des deux parapsychologues est le scénariste de tous les Insidious).

Ici, on a donc encore droit à ce trio, clairement positionné comme les stars de ce métrage... et ça ne fonctionne pas. Le réalisateur (derrière la caméra de l'intéressant The Taking of Deborah Logan, et au scénario de Paranormal Activity : The Ghost Dimension) échoue totalement à donner un semblant de rythme et de tension à ce script générique, décousu et sans grand intérêt, qui se perd constamment dans des flashbacks quelconques, avec en prime une Lin Shaye fébrile et toujours à la limite du surjeu (ce qui est un peu sa marque de fabrique).

Ça fait toujours plaisir de revoir Bruce Davison, mais bon, comme il est ici clairement sous-exploité, ça s'arrête là.

1.5/6 (un peu déçu par l'apparence générique du démon aux doigts-clés, et par la manière précipitée dont il est vaincu)

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 42 - Hostile (2017)

Publié le 24 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, France, Science-Fiction, Romance, Drame

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Hostile :

Dans un futur post-apocalyptique proche, Juliette (Brittany Ashworth) traverse les étendues désertiques au volant de son véhicule, à la recherche de provisions et de réserves, lorsqu'un accident la prend au piège sous son véhicule endommagé. Et tandis qu'elle tente de se dégager, et d'échapper aux créatures mutantes qui arpentent le désert la nuit, Juliette se souvient de sa vie d'avant, et de sa romance avec Jack (Grégori Fitoussi), un propriétaire de galerie d'art...

Un long-métrage post-apocalyptique et horrifique français, produit par Xavier Gens, réalisé par Mathieu Turi, et tourné en anglais, avec Brittany Ashworth (déjà aperçue dans The Crucifixion de Gens, et dans Accident Man) dans le rôle principal.

Et dans l'ensemble, c'est assez inégal, puisque articulé en deux récits parallèles, qui ne sont pas sans rappeler la structure des épisodes de Lost, et que ces deux récits sont assez déséquilibrés : le film passe ainsi énormément de temps sur ses flashbacks, pour établir la relation amoureuse de Jack & Juliette, et s'avère finalement assez léger en action et en tension.

Les moments survival sont présents, mais ils n'ont pas forcément l'impact nécessaire, puisqu'à chaque fois, on repart en flashbacks, et que c'est souvent assez basique de ce côté là.

Ajoutez à cela des créatures moins impressionnantes que sur l'affiche, et une fin "à twist" qui ne fonctionne pas vraiment, à la fois trop forcée, artificielle et prévisible pour être totalement sincère, et on se retrouve avec un film qui a de bonnes intentions, mais ne parvient pas à totalement les concrétiser, principalement à cause de son écriture.

Dommage.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 41- Neverknock (2017)

Publié le 23 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Fantastique, Horreur, Halloween, Télévision, Syfy, Canada

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Neverknock :

Depuis le meurtre brutal de plusieurs adolescents un soir d'Halloween de 1986, la porte du 59 Oakwood Lane est devenue le sujet d'une légende urbaine : si l'on y frappe le soir d'Halloween (et si du sang est versé), alors la personne responsable devient la nouvelle proie du NeverKnock, une créature se nourrissant de ses peurs. Grace (Dominique Provost-Chalkley), sa petite soeur Jenna (Lola Flanery), sa petite-amie Leah (Jodelle Ferland) et leurs amis (Eliana Jones, Kiana Madeira, Varun Saranga) décident alors de mettre cette légende à l'épreuve...

Un téléfilm Syfy écrit et réalisé par Sheldon Wilson (réalisateur et scénariste de bon nombre de téléfilms Syfy, depuis Carny, jusqu'à The Night Before Halloween, en passant par The Unspoken, The Hollow, Scarecrow, Mothman : rarement des chefs d’œuvre, mais toujours des créatures et des idées intéressantes, et un sens prononcé du casting qui fait plaisir), et qui ressemble beaucoup à Baba Yaga / Don't Knock Twice.

Ici, cependant, la créature est bien plus étrange (et assez réussie) : une entité goudronneuse à la forme sombre se contorsionnant à quatre ou cinq pattes telle une araignée humanoïde, et dont la mise en images ne fonctionne pas trop mal. 

Autre chose qui fonctionne : la distribution. Les personnages secondaires ne sont pas désagréables, la petite sœur est plutôt juste, et Jodelle Ferland tient l'un des rôles principaux, formant un couple gay avec Grace, l'héroïne... comme dans The Unspoken. Une récurrence amusante dans "l’œuvre" du réalisateur, et qui change un peu la dynamique du tout sans verser dans le démonstratif ou dans la représentativité forcée.

Après, il faut bien avouer qu'on reste dans le téléfilm Syfy basique, qui est assez dérivatif, en plus de ne pas être particulièrement bien rythmé : ça ronronne rapidement, ça piaille beaucoup, et ça tourne plus ou moins en rond.

Mais l'ambiance de petite ville américaine fêtant Halloween est néanmoins bien retranscrite (malgré une première demi-heure se déroulant en plein soleil), ce n'est pas trop mal filmé, et ma créature est donc, comme je le disais, assez réussie. Ce qui est mieux que rien.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 40 - The Crucifixion (2017)

Publié le 23 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Religion, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

The Crucifixion :

Lorsqu'un prêtre roumain (Catalin Babliuc) est accusé du meurtre d'une nonne, dans le cadre de l'exorcisme de celle-ci, une apprentie journaliste d'investigation (Sophie Cookson) part sur place pour enquêter, et mettre son athéisme à l'épreuve...

Xavier Gens à la réalisation, les scénaristes de La Maison de Cire, Les Châtiments, Whiteout & les Conjuring (que des chefs d’œuvre !) à l'écriture, pour un film d'exorcisme et de possession particulièrement générique et insipide, qui a pour seul point positif des paysages roumains assez bien filmés (et une Brittany Ashworth sympathique dans un second rôle).

Tout le reste est générique au possible, cliché, tant thématiquement (athéisme vs religion, platitudes religieuses et pseudo-philosophiques à gogo) que narrativement (l'héroïne et son traumatisme familial, l'enquête, les manifestations paranormales, la narration en flashbacks, etc), formellement (beaucoup de plans face caméra pour les dialogues) ou dans son déroulement (jump scare... remplissage... jump scare... remplissage... etc), et comme en prime Sophie Cookson fait une héroïne peu sympathique, on finit par se lasser très rapidement de ce que Gens nous présente ici.

1.5 - 0.5 pour la conclusion abrupte et bâclée = 1/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 39 - Darkness Rising (2017)

Publié le 23 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Drame

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Darkness Rising :

Hantée par un passé tragique, Madison (Tara Holt) décide de revisiter sa demeure natale, la veille de sa démolition, en compagnie de son petit ami (Bryce Johnson) et de sa cousine Izzy (Katrina Law). Mais rapidement, les fantômes du passé resurgissent, et le trio se trouve pris au piège des quatre murs de cette bâtisse...

Un film d'horreur indépendant apparemment sorti en salles (alors qu'il avait vraiment tout du DTV ou du téléfilm SyFy) et dont on pourrait dire qu'il a des idées (parfois même assez intéressantes), mais qu'il échoue à les mettre en œuvre de manière pertinente à l'écran.

Écrit par le scénariste de The Dyatlov Pass Incident (de Renny Harlin), et réalisé par un ancien de la série Death Valley, le film tente ainsi de jouer la carte de la subtilité au niveau de ses effets fantômatiques, et de développer un semblant de mythologie pas forcément désagréable... mais ça s'arrête là, puisque dans l'ensemble, le métrage se contente de virer à l'hystérie à mesure que son intrigue progresse.

Une hystérie d'autant plus problématique qu'elle repose sur Tara Holt, qui manque cruellement de charisme, surtout en comparaison de Katrina Law, qui se donne totalement à son personnage. Ajoutez à cela des idées sous-exploitées ou sous-développées, voire même mal mises en image (le champ de force), une introduction hors-sujet avec Ted Raimi, une écriture assez pataude (incroyable, le nombre de dialogues d'exposition placés dans la bouche de Holt et de Law), et on finit avec un film de maison hanté manquant de rigueur, de moyens, et qui finit par être très brouillon.

2.25/6 (dont 0.25 pour quelques effets sanglants assez réussis)

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 38 - Le Secret des Marrowbone (2017)

Publié le 22 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Jeunesse, Espagne, Drame, Thriller

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Le Secret des Marrowbone (Marrowbone) :

Traqués par leur père, les quatre enfants Marrowbone (George MacKay, Charlie Heaton, Mia Goth & Matthew Stagg) se sont réfugiés avec leur mère Rose (Nicola Harrison) dans la demeure natale de celle-ci, dans un coin reculé des USA. Après la mort de Rose, cependant, les choses se compliquent : un notaire (Kyle Soller) tente de faire chanter la famille, et une entité maléfique semble vivre dans les miroirs et dans les murs de la demeure, plongeant tous les Marrowbone - et notamment Jack, l'aîné - dans un état second...

Film espagnol écrit et réalisé en anglais par le scénariste de l'Orphelinat (vu, mais dont je ne garde pas le moindre souvenir), Marrowbone ne m'a pas du tout convaincu.

Probablement parce qu'il se présente comme un film fantastique/d'horreur espagnol (un sous-genre à part entière) alors qu'en réalité, il n'en est absolument rien.

(attention spoilers)

Le vrai problème du film, en fait, c'est son script. L'intrigue est en effet très simple : la famille se réfugie en Amérique pour échapper au père de famille brutal, celui-ci les retrouve, tue les trois plus jeunes enfants dans le grenier, et finit par être emmuré vivant dans ce même grenier par Jack. Jack, lui, sombre alors dans une dépression nerveuse, et souffre d'un trouble de la personnalité, qui le fait imaginer ses frères et sœurs, bien vivants, ainsi qu'une présence "fantômatique" au grenier.

Un gros mélange (assez dérivatif) de drame familial, de Les Autres, et de tous ces métrages à base de personnalités multiples (Split, etc) ou de tueur-vivant-dans-les-murs (Within, etc...) ; un mélange qui tente de fonctionner simultanément à tous ces niveaux - en y rajoutant en plus une couche de romance (avec le personnage interprété par Anya Taylor-Joy) et de quotidien de cette famille soudée et un peu étrange - et qui, pour y parvenir, joue la carte de la narration déstructurée, avec une grosse ellipse forcée, qui impose artificiellement une grosse zone d'ombre sur la période de "l'incident".

Malheureusement, plutôt que de renforcer la narration et les personnages, ces artifices structurels ont vraiment tendance à les affaiblir, en donnant largement le temps au spectateur de remarquer les défauts du métrage : on se doute très tôt qu'il n'y a pas de fantôme à proprement parler (d'autant que le film nous montre clairement qu'il y a vraiment quelqu'un au grenier aux alentours de l'heure de métrage), on commence à soupçonner quelque chose lorsque l'on s'aperçoit que le film est fréquemment rythmé par les pertes de conscience et les réveils de Jack, le rythme est vraiment mollasson (avec beaucoup de digressions en tous genres), la tension est globalement inexistante, les personnages secondaires sont assez sous-développés, et l'interprétation est parfois inégale (je ne suis pas vraiment fan du jeu de Mia Goth, et de celui de Soller lorsqu'il reçoit le coup de téléphone de son patron).

En résumé, même si les intentions du réalisateur/scénariste sont louables, et que ce n'est pas un film forcément raté (la réalisation et l'interprétation des acteurs principaux sont compétents), je n'ai vraiment pas apprécié la forme donnée à cette histoire, et je suis vraiment resté de marbre devant les mésaventures de ces jeunes Marrowbone.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 37 - Sans un Bruit (2018)

Publié le 22 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Thriller

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Sans un Bruit (A Quiet Place) :

En 2020, alors que la Terre est envahie par des prédateurs implacables et aveugles, sensibles au moindre bruit, les Abbott (Emily Blunt, John Krasinski, Millicent Simmonds et Noah Jupe) tentent de survivre dans leur ferme de l'état de New York sans attirer l'attention de ces créatures. Mais les Abbott attendent un bébé, et l'accouchement est proche...

Film réalisé et co-écrit par John Krasinski (avec les scénaristes de Nightlight), et qui bénéficie, depuis sa sortie en début d'année, d'un buzz improbable parlant de "meilleur film d'horreur de ces cinq dernières années, un chef d'oeuvre du genre", etc.

Pas forcément surprenant en soi (chaque année, les médias américains s'emballent comme ça pour un film d'horreur ou un autre, censé renouveler totalement le genre, ou bénéficiant du capital sympathie de son réalisateur/scénariste - cf Get Out), mais une réputation forcément démesurée qui, au final, fait plus de mal que de bien à ce qui aurait pu être une agréable surprise horrifique.

En l'état, si tout le dispositif et le parti-pris de tourner un film en grande partie silencieux est intéressant, si la réalisation de Krasinski est compétente, et si tout le monde est juste, ça s'arrête plus ou moins là.

Déjà, parce que le film n'est guère différent, conceptuellement parlant, d'un screamer YouTube (ou de "la porte de chambre" de Paranormal Activity) : à force de faire régner un silence de plomb et de placer le spectateur en position d'attente et d'écoute, le moindre bruit devient source de sursaut et de réaction purement instinctive (souvent confondus par les spectateurs comme étant "de la peur").

Ce qui, certes, crée une certaine tension naturelle, mais n'est pas non plus forcément signe de talent ou d'une écriture exceptionnelle : on finit par n'avoir que des réactions physiques qui s'émoussent progressivement au fil du film, plutôt qu'une réelle crainte, un intérêt ou une compassion pour les personnages qu'on nous présente.

C'est vraiment sur le front de l'écriture que le bât blesse. Je n'ai jamais vraiment totalement réussi à adhérer au postulat de départ, et à l'univers présenté par les scénaristes : il y a en effet, dans ce qu'on nous présente à l'écran, trop de détails qui ne fonctionnent pas, qui semblent incongrus, illogiques, trop de points qui amènent le spectateur à se demander "Mais pourquoi est-ce qu'ils ont fait ça ? Pourquoi est-ce qu'ils se sont installés là ? Pourquoi ceci ? Pourquoi cela ? Comment est-ce que X ou Y est possible ?".

Autant de zones d'ombre et de problèmes de cohérence interne qui font qu'il est préférable d'éteindre son cerveau au début du film si l'on ne veut pas passer son temps à se poser ces questions de logique et de vraisemblance du film.

D'autant qu'une fois le postulat de l'histoire bien posé, des péripéties assez discutables (et parfois assez forcées) se succèdent, avec des enfants qui n'en font qu'à leur tête malgré la menace, un accouchement qui arrive forcément au pire moment possible, un clou franchement de trop, des créatures assez quelconques qui m'ont évoqué Stranger Things, et bien sûr, cette solution technologique au problème des monstres, une solution particulièrement téléphonée par l'écriture, et qui m'a aussitôt renvoyé aux verres d'eau de Signes de Shyamalan (ce qui n'est pas vraiment une bonne chose).

Ce n'est pas mauvais, loin de là, et si l'on se laisse porter, ces 90 minutes sont assez agréables, mais trop de facilités, trop de grosses ficelles (le grand final dramatique à base de sacrifice sur fond de musique triste *soupir*), trop de problèmes de logique interne, font qu'au final, je suis tout de même resté sur ma faim.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 36 - 10x10 (2018)

Publié le 22 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Thriller, UK

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

10x10 :

D'apparence ordinaire, Lewis (Luke Evans) est obsédé par l'idée de se venger de Cathy (Kelly Reilly) : il la kidnappe ainsi sur un parking, et la ramène chez lui, où il l'enferme dans une cellule isolée, et tente de lui faire avouer un secret qu'elle est la seule à connaître...

Un thriller anglais écrit par Noel Clarke (Mickey de Doctor Who, décidément un scénariste assez médiocre, cf The Anomaly et Storage 24), se déroulant quasi-intégralement entre les quatre murs d'une maison, voire entre ceux d'une cellule, et qui repose intégralement sur l'interprétation très solide de Luke Evans et de Kelly Reilly...

Et ça s'arrête plus ou moins là, puisque dans l'absolu, le tout manque cruellement de subtilité et de vraisemblance, comme par exemple dans la manière dont cette prisonnière d'1m65, les mains ligotées, parvient à plusieurs reprises à prendre physiquement le dessus sur son ravisseur d'1m85, et est régulièrement sur le point de s'échapper ou de le tuer, avant d'être reprise in extremis...

Une fois, ça passe ; deux fois, à la limite ; mais quand ça se répète à de multiples reprises jusqu'à la fin, ça coince.

La crédibilité n'est donc pas forcément le point fort du film, d'autant que l'on devine très rapidement les tenants et les aboutissants de l'intrigue, et de ses rebondissements tous très prévisibles (la porte du garage, un fusil de Tchekhov vraiment trop surligné)...

La grande explication des raisons de cet enlèvement, notamment, semble clairement conçue pour faire basculer le film, et faire changer le spectateur de camp ; elle arrive cependant bien trop tard, et la caractérisation pataude des personnages fait que le film a beau s'énerver à l'écran, avec du sang et des cris, ça laisse globalement de marbre.

Pas grand chose à retenir, donc, si ce n'est l'interprétation des deux acteurs principaux.

2/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2018 - Bobcat Goldthwait's Misfits & Monsters, saison 1 (2018)

Publié le 21 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Comédie, Halloween, Horreur, Fantastique, Science-Fiction, Anthologie, Les bilans de Lurdo, TruTv, Animation

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Bobcat Goldthwait's Misfits & Monsters , saison 1 (2018) :

Anthologique comico-fantastico-horrifique créée, écrite et réalisée par Bobcat Goldthwait, et diffusée en 8 épisodes de 25 minutes (techniquement, 20 minutes d'épisode, et 4-5 de making-of en guise de générique de fin) sur TruTv, chaîne du câble américain.

- 1x01 - Bubba the Bear : Nobel Bartell (Seth Green), le doubleur d'un ours de dessin animé, commence à être harcelé au quotidien par son personnage, furieux qu'on le présente comme un péquenot attardé...

Un épisode sympathique, à défaut d'être particulièrement original ou surprenant (bien que la toute fin, avec son virage gentiment gore, parvienne à être inattendue). On pense un peu aux Contes de la Crypte, le mélange prises de vue réelles/animation 2d est réussi, c'est bien produit, et Seth Green semble s'amuser... mais un peu plus de sobriété et de modération auraient été les bienvenus (ça surjoue pas mal, et l'ours est inutilement vulgaire).

- 1x02 - Face in the Car Lot : Alors qu'un vendeur de voitures d'occasion (David Koechner) riche, populiste, nationaliste, vulgaire, anti-intellectuels et scandaleux devient le candidat le plus populaire aux élections présidentielles américaines, une journaliste (Tara Lynne Barr) tente de révéler au public qu'il est un loup-garou responsable de la mort d'un enfant...

Avec Dave Foley dans le rôle de l'éminence grise de Koechner. Un épisode techniquement plutôt réussi, puisque bénéficiant d'une reconstitution années 70 assez crédible, et globalement bien interprété. Et ça fait plaisir de revoir Tara Lynn Barr, déjà dans God Bless America de Goldthwait.

Malheureusement, l'épisode est une charge anti-Trump tellement transparente et pataude qu'elle est plus agaçante qu'autre chose, d'autant que la conclusion cynique n'apporte pas grand chose au spectateur (la transformation en garou est sympathique, cela dit).

- 1x03 - Devil in the Blue Jeans : Un documentaire musical signé Trent Richards (Bryce Johnson), qui tente de découvrir ce qui est arrivé au jeune chanteur Caleb Faustini (Ross Bryant), disparu au faîte de sa gloire...

Un épisode façon mockumentaire/found footage à la Behind the Music/Que sont-ils devenus ? pas désagréable à suivre (le format est plutôt bien maîtrisé), mais qui tourne un peu à vide sur la longueur, puisque le tout vire rapidement à la séance de thérapie collective entre Caleb, sa mère, et Satan (Michael Ian Black).

L'épisode devient alors une satire du monde de la musique, avec le manager/Satan qui convainc la mère de Caleb de lui vendre son âme, et qui finit par se lasser de lui. Un Satan amusant, qui déprime "car le monde est trop pourri, qu'il n'y a plus d'âmes pures, et que cela rend ma tâche très difficile", et un tacle mis au passage à Mark Burnett, célèbre producteur de tv-réalité responsable de The Apprentice, avec Trump.

- 1x04 - Goatman Cometh : À l'initiative de sa mère (Melissa Joan Hart), Ethan (Geordie Bryn Francombe) doit, pour se sociabiliser, passer une soirée avec trois autres enfants (Andrew Farmer, Parker Chapin, Dylan Gage) dans le jardin, sous une tente. Mais lorsqu'ils découvrent la légende urbaine du Goatman, la soirée prend un tour inattendu et sanglant...

Un épisode qui lorgne un peu sur les années 80, ou sur une anthologie pour enfants façon Chair de Poule/Fais-moi peur, avec quatre enfants confrontés à une légende urbaine qui devient réelle. Assez prévisible, une interprétation inégale des enfants, et une chute finale assez attendue : rien de bien mémorable, mais j'avoue que ça se regarde tranquillement.

- 1x05 - Mermaid : Lorsqu'il amène son compère Ravi (Karan Soni) aux Weeki Wachee Springs, pour lui présenter la danseuse aquatique dont il est épris, Allan (Samm Levine) se laisse convaincre de parler à la jeune femme Amatheia (Bridget Everett). Rapidement, il découvre qu'Amatheia est une véritable sirène, et lorsque le couple commence à se fréquenter, il doit faire face au racisme de leurs deux espèces...

Une romance inoffensive au montage façon Dream On, avec extraits de vieux films pour ponctuer les réactions de Samm Levine, deux ou trois moments grotesques (dans le bon sens du terme), et quelques références évidentes, comme Quand Harry rencontre Sally.

Après, ça reste un récit aux intentions honorables, mais peu subtil, sur la discrimination de tout type (sur la race, le poids, le handicap), un récit qui se paie un numéro musical pas indispensable, et dont la chute est vraiment évidente. Mais c'est plutôt bien produit.

- 1x06 - Patsy : Incapable et maladroit, Herbert Smalls (Josh Fadem) attire l'attention de ses supérieurs lorsqu'il tire malencontreusement une balle dans le postérieur de son capitaine ; rapidement, le voilà recruté par les services secrets, qui le recrutent pour l'envoyer dans le passé, afin d'abattre Lee Harvey Oswald, de changer le cours de l'histoire (et d'éviter que The Apprentice ne soit diffusé à la télévision)...

Un épisode peu agréable à regarder, malgré son postulat de départ rigolo, et ses amusantes parodies "nazies" de La Fête à la Maison et de 1, Rue Sésame. La faute à son interprète principal, qui surjoue affreusement, à mi-chemin entre Mr Bean et Pee-Wee Herman : ajoutez à cela un script totalement transparent, depuis son titre jusqu'à son déroulement, et voilà, un épisode gentiment plat et décevant.

- 1x07 - Better World : Déprimé par l'état du monde et de la planète, Calvin (Danny Pudi), un informaticien, décide de mettre en réseau les deux intelligences artificielles de son entreprise, pour leur demander de régler les problèmes de l'humanité. Mais rapidement, la situation dégénère...

Une satire simpliste et attendue de la technologie moderne, des réseaux sociaux, de la dépendance de l'homme aux machines connectées, etc... en somme, une sorte d'épisode de Black Mirror en plus creux mais déconneur (l'attaque du Rumba ^^), avec beaucoup de slapstick, une réalisation plus caricaturale et décomplexée, un final nihiliste et luddite assez typique de Goldthwait, et une conclusion télégraphiée. Mouais.

- 1x08 - The Buzzkill : Deux musiciens indépendants (Jake Hurwitz & Amir Blumenfeld), prêts à se démarquer à tout prix de la masse et persuadés d'être uniques, se retrouvent transformés en abeilles et découvrent que la vie, dans la ruche, n'est pas de tout repos.

Un épisode en grande partie animé (c'est d'ailleurs joliment produit et très compétent) mais pas drôle du tout, entre ses deux musiciens hipsters agaçants, du n'importe quoi aléatoire (la tortue barbue qui parle), ses jeux de mots de niveau école primaire, sa scène de sexe entre abeilles, et autant de moments tout droit sortis d'un Bee Movie trashouille, avec encore une fois, en prime, une énorme dose d'anti-Trumpisme sans la moindre subtilité.

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Bilan saisonnier : dans l'ensemble, une anthologie satirique lorgnant sur l'horreur et le fantastique, mais bien trop phagocytée par la personnalité de son réalisateur-scénariste et par son engagement politique anti-Trump pour être autre chose qu'un programme un peu pataud, et surtout très anecdotique.

Ça manque de finesse, ça manque de fraîcheur, ça manque d'originalité, mais par chance, avec son format court et sa saison limitée, Misfits & Monsters parvient à ne jamais être trop ennuyeux ou lassant.

À conseiller aux amateurs de séries anthologiques de ce style, qui ne seraient pas trop regardants. Pour les autres, autant se revoir les Contes de la Crypte ou la Quatrième Dimension...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2018 - Wellington Paranormal, saison 1 (2018)

Publié le 20 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Nouvelle Zélande, Wellington

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Wellington Paranormal, saison 1 (2018) :

À Wellington, en Nouvelle-Zélande, les enquêtes pas très normales des officiers de police Kyle Minogue (Mike Minogue), et O'Leary (Karen O'Leary), deux policiers pas très doués recrutés par le Sergent Maaka (Maaka Pohatu) pour intervenir sur des affaires inexplicables et surnaturelles...

Suite au succès critique et public de Vampires en toute intimité, leur excellent mockumentaire retraçant le quotidien de vampires néozélandais vivant en colocation, Taika Waititi et Jemaine Clement se sont lancés dans l'aventure de cette série dérivée, une série reprenant les deux personnages de policiers apparaissant dans leur film, pour en faire les protagonistes de ces 6 épisodes de 22 minutes façon Cops.

Alors forcément, qui dit épisodes courts, mockumentaire, comédie, brigade de police, et surnaturel, dit forcément Death Valley ; et effectivement, sous bien des aspects, Wellington Paranormal ressemble énormément à la série de MTV.

Un Death Valley en plus déconneur, et avec des protagonistes nettement plus stupides... peut-être même trop, en fait. En effet, si ces six épisodes sont agréables à regarder, et partagent avec Vampires... un même sens de l'absurde, les protagonistes sont vraiment très bêtes, et l'on remarque vite que certains épisodes tournent à vide, manquant de liant et d'homogénéité.

Généralement, en effet, les épisodes de la série sont centrés autour d'un thème distinct, traité avec plus ou moins de bonheur et d'inspiration : une possession démoniaque avec une entité qui passe de corps en corps ; des fantômes issus des 70s ; des extraterrestres agissants dans une ferme ; un couple de loups-garous en pleine dispute ; une épidémie de zombies ; un trafic de sang volé dans un hôpital...

Mais parfois, comme dans ce dernier exemple, on a l'impression que les scénaristes utilisent le format pour faire un peu de remplissage : l'épisode sur le trafic de sang se paie ainsi une énorme parenthèse sur des clowns et sur leur voiture, parenthèse totalement détachée du reste, et qui n'apporte pas grand chose (probablement car l'épisode décrit en réalité "une nuit normale de la patrouille", avec tout ce que ça implique... dont un sac en plastique possédé).

Régulièrement, malgré la durée limitée de chaque épisode, on se surprend ainsi à se dire que le tout est un peu superficiel et anecdotique, et que Waititi et Clement (showrunners et réalisateurs) auraient pu donner un peu plus de corps à leur série.

D'autant qu'à part ça, c'est plutôt sympathique : c'est amusant, les acteurs sont impeccables (notamment le chef de la police), les running gags (le clavier de la salle d'archives, les briefings quotidiens de la brigade) sont réussis, et ça fait plaisir de retrouver çà et là des clins d'oeil directs à Vampires...

Mais il manque un petit je-ne-sais-quoi pour vraiment faire de cette quasi-parodie kiwi de X-files quelque chose de vraiment incontournable : en l'état, c'est simplement un tout petit peu trop anecdotique pour être indispensable.

(mais c'est court, donc pourquoi se priver ?)

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 35 - Another Wolfcop (2017)

Publié le 19 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Fantastique, Comédie, Action, Policier, Canada

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Another Wolfcop :

Lorsqu'un entrepreneur médiatique, Sydney Swallows (Yannick Bisson), arrive en ville puis propose de rouvrir la brasserie de Woodhaven et de financer l'équipe locale de hockey, Lou Garou (Leo Fafard) est méfiant. Car Swallows a prévu d'utiliser son breuvage pour contaminer les habitants de la ville, et les asservir à la cause des reptiliens venus de l'espace...

Suite du premier Wolfcop, on prend donc les mêmes et on recommence, en recyclant un bon paquet de concepts et de gags (encore une wolfcock, Willie qui revient, la scène de sexe), en leur ajoutant d'autres idées plus ou moins inspirées (la chatte-garou, les parasites à la Bad Milo, les robots), avec en prime un Yannick Bisson qui semble s'amuser en grand méchant, et Kevin Smith qui en fait trois tonnes dans un rôle vraiment pas indispensable.

Le vrai problème étant, malheureusement, que le rythme est encore moins présent que dans le premier opus, et que le film apparaît d'autant plus bordélique, décousu et mollasson... ce qui enlève une grosse partie de son côté divertissant.

Résultat : si la série est déjà à ce point à cours d'idées, la perspective d'une deuxième suite est loin de donner envie.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 34 - Wolfcop (2014)

Publié le 19 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Policier, Canada

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Wolfcop :

Lou Garou (Leo Fafard), flic alcoolique et glandeur, se réveille un matin orné d'un pentagramme gravé dans sa chair : il a été choisi par de mystérieux cultistes pour devenir un loup-garou, et être sacrifié à l'occasion d'un rituel étrange. Mais Lou, lui, décide alors de profiter de ses nouveaux pouvoirs pour faire régner la loi et l'ordre dans sa bourgade canadienne de Woodhaven...

Une petite comédie d'horreur canadienne indépendante, financée via indiegogo, et qui ne s'embarrasse pas de faux semblants pour narrer son histoire improbable et décalée : c'est direct (moins de 80 minutes), c'est tout sauf subtil (entre l'alcoolisme du héros, sa première transformation aux toilettes, le comportement du Wolfcop, le gore, la scène de sexe façon années 80 avec body double pour Sarah Lind, les motivations improbables des méchants, et leur apparence finale ringarde), et il ne faut pas se montrer trop regardant, mais c'est aussi joyeusement décomplexé et amusant, pour peu qu'on soit de bonne humeur.

Après, ça reste un film indépendant aux nombreux composants plus ou moins amateurs - interprétation inégale, script approximatif, montage cache-misère lors des scènes d'action, voitures accélérées en post-production - et au budget minimaliste, que l'on devine entièrement passé dans le costume du Wolfcop (au demeurant assez réussi, malgré un côté rouge-à-lèvres regrettable), au détriment de la fin du film, avec ses reptiliens ridicules, et ultra-fauchés.

Pas forcément désagréable, dans l'ensemble, mais ça aurait mérité d'aller encore plus loin dans son délire et dans son n'importe quoi.

Un minuscule 3/6

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