Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....
OuiJa (Witchboard - 1986) :
Rivaux depuis leur plus jeune âge, Brandon (Stephen Nichols), riche héritier, et Jim (Todd Allen), ouvrier, sont contraints de mettre leurs différends de côté lorsqu'une séance de OuiJa attire sur Linda (Tawny Kitaen), compagne de Jim, les attentions d'un esprit maléfique, qui commence à semer mort et désolation autour du couple...
Pseudo film d'horreur devenu étrangement culte auprès d'un certain public, ce métrage réalisé et écrit par Kevin Tenney (par ailleurs responsable de La Nuit des Démons) est assez typique des films du bonhomme : c'est assez mauvais, jamais effrayant, globalement assez mal joué et mal écrit, ça n'a pas la moindre ambiance ou atmosphère, bref, c'est du mauvais cinéma d'horreur des années 80.
Ici, c'est d'autant plus le cas que les personnages sont assez agaçants, qu'il y a une enquête policière sans intérêt qui se greffe sur le tout, et que les 3/4 du film se déroulent en plein jour, au soleil, ce qui empêche le moindre semblant de tension de s'installer.
Très mauvais, donc, mais paradoxalement amusant à regarder pour sa vibe 80s très prononcée (mention spéciale à Kathleen Wilhoite en jeune médium déglinguée), et pour s'amuser de l'incompétence globale du film.
1.5/6
Witchboard 2 : La Planche aux Maléfices (Witchboard 2 : The Devil's Doorway - 1993) :
Lorsque Paige (Ami Dolenz), une artiste, emménage dans son nouvel appartement pour échapper à Mitch (Timothy Gibbs), son ex, un policier un peu caractériel, elle y découvre une planche OuiJa et, rapidement, elle entre en contact avec l'esprit de Susan Sydney (Julie Michaels), la précédente occupante des lieux. Persuadée que cette dernière est morte assassinée, Paige mène alors l'enquête, aidée de Russel (John Gatins), son voisin photographe...
Pas de surprise : on prend les mêmes, et on recommence. Même réalisateur/scénariste, même thématiques récurrentes des tensions dans le couple, du mari qui remarque que sa chère et tendre à changé "car elle commence à jurer", même genre d'expert occultiste excentrique, mêmes ressorts narratifs, même protagoniste incapable de résister à la tentation du OuiJa et qui n'en fait qu'à sa tête, même cruel manque de tension, même métrage se déroulant à 95% en pleine journée et en plein soleil, même recours à une spirit cam en vue subjective, façon Evil Dead (ici accompagnée de soupirs alanguis des plus risibles), même interprétation globalement très inégale, même rivalité masculine....
Bref, on est en terrain très balisé, et ce n'est pas franchement meilleur que le premier opus, d'autant que la réalisation et la direction d'acteurs sont à nouveau très variables en qualité, et que le tout se conclue par un affrontement final gentiment kitschouille et approximatif.
Reste, à la toute fin, un caméo de Jim (Todd Allen), du premier film, reconverti en éboueur et enfin papa, et bien sûr la présence de la poumonée et radieuse Ami Dolenz dans le rôle principal, une actrice qui fait toujours plaisir à voir (même si elle n'est pas toujours bien dirigée ou juste, ici), et que je retrouve décidément dans pas mal de films de cette période...
1.5/6
(je fais l'impasse sur le troisième opus, sorti directement en vidéo en 1995, uniquement co-écrit par Kevin Tenney, et tourné au Canada)
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Commenter cet article