Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....
Pyewacket (2017) :
Gothique et fascinée par l'occulte depuis la mort de son père, Leah (Nicole Muñoz) a des rapports de plus en plus tendus avec sa mère (Laurie Holden), qui sombre dans l'alcool et la dépression. Un jour, alors que cette dernière l'emmène visiter leur nouvelle demeure, loin de la ville et des amis de Leah, c'est la dispute de trop : Leah part dans les bois et, grimoire en main, elle invoque Pyewacket, un démon, pour qu'il la débarrasse de sa mère. Mais rapidement l'adolescente finit par changer d'avis, alors que les phénomènes paranormaux se multiplient autour d'elle...
Malgré son accueil critique enthousiaste, je n'avais pas été très convaincu par Backcountry, le précédent film de ce réalisateur/scénariste canadien, un survival à base d'ours qui passait énormément de temps à faire de la mise en place, souvent de manière pataude, et peinait à vraiment faire monter la tension.
Et, sans savoir initialement que ce Pyewacket était le produit du même réalisateur, je me suis retrouvé à y déceler les mêmes défauts, et à être tout aussi déçu, malgré, là encore, un accueil critique relativement positif.
Le rythme est ainsi identique : une bonne demi-heure de présentation contemplative des personnages et de leur situation, encore 10-15 minutes pour que le démon apparaisse, et ensuite... retour à de la retenue, de la demi-mesure, des phénomènes en filigrane, jamais très inquiétants, malgré les violons grinçants qui dominent l'accompagnement musical.
L'angoisse n'est jamais vraiment très présente, même vers la toute fin, et l'on se retrouve progressivement à regretter la première apparition du démon (au demeurant très réussie, une silhouette floue et noire qui se déploie lentement dans la chambre de l'héroïne pendant son sommeil), seul vrai moment un peu tendu du métrage, qui ne parvient jamais à remonter à ce niveau.
Surtout pas durant ses dernières minutes, ultra-prévisibles et décevantes. Dommage, parce que le tout est globalement bien interprété, et plutôt bien filmé.
2.25/6
Blood Fest (2018) :
Organisé par Anthony Walsh (Owen Egerton), un réalisateur culte, le festival Blood Fest est un hommage à tous les classiques du cinéma d'horreur, un événement exclusif organisé dans un parc immense et clos où sont reconstitués les plus célèbres décors du genre. Dax (Robbie Kay), passionné d'horreur depuis la mort tragique de sa mère aux mains d'un psychopathe, est prêt à tout pour s'y rendre en compagnie de ses amis Sam (Seychelle Gabriel) et Krill (Jacob Batalon) ; mais sur place, le trio découvre rapidement que Walsh a décidé de tourner son dernier film avec, dans le rôle des victimes, les innombrables visiteurs de la Blood Fest...
Une comédie horrifique produite par Rooster Teeth (Lazer Team), et qui a pour problème principale de n'être ni particulièrement comique (c'est plat et pas très rythmé), ni particulièrement horrifique (c'est dérivatif, et les effets sont souvent approximatifs).
Le film se retrouve donc le postérieur entre deux chaises, et bien trop sous influence - on pense notamment à La Cabane dans les Bois, avec sa rencontre des sous-genres et de leurs créatures, ou encore à Scream, avec ses "règles" à suivre : malgré sa distribution sympathique (le trio de tête n'est pas désagréable, et Egerton, à la fois réalisateur, acteur et scénariste du film, s'en sort bien ; c'est plus inégal au niveau des seconds rôles), le métrage tourne assez rapidement à vide, se contentant d'enchaîner les petits coups de coude référentiels au spectateur et les dialogues ronflants façon pseudo-analyse du genre, avant de s'écrouler dans ses vingt dernières minutes, sous le poids d'un twist creux et d'une conclusion assez plate.
2.25/6 surtout pour la fin très faible.
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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