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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2018 - 66 - Pandemonium (1982) & Wildling (2018)

Publié le 2 Novembre 2018 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Jeunesse, Comédie

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Pandemonium (1982) :

En 1982, 20 ans après la mort tragique de cinq pom-pom girls aux mains d'un psychopathe, le camp d'entraînement de cheerleaders d'It Had To Be, Indiana, rouvre ses portes, sous la supervision de Bambi (Candice Azzara), seule survivante du massacre. Elle supervise ainsi Candy (Carol Kane), aux pouvoirs surnaturels ; Mandy (Teri Landrum), une reine de beauté naïve ; Sandy (Debralee Scott), exigeante et aux standards très élevés ;  Andy et Randy (Miles Chapin & Marc McClure), qui n'ont que le sexe en tête ; et Glenn Dandy (Judge Reinhold), à la famille excentrique. Mais un tueur rôde toujours, et les cheerleaders ne peuvent compter que sur l'enquête de Cooper, un mountie (Tom Smothers), sur son cheval et sur son adjoint (Paul Reubens) pour espérer survivre...

Sortie la même année que National Lampoon's Class Reunion, et peu de temps après Full Moon High, cette comédie parodique lorgne à nouveau sur un humour absurde à la ZAZ, façon Y-a-t-il un pilote dans l'avion ?, arrivé en salle en 1980. Mais contrairement aux deux films chroniqués un peu plus tôt dans la journée, ici, ça fonctionne.

Principalement parce que le film est assez rythmé, et que ses personnages sont tous vraiment très excentriques : en poussant le curseur assez loin, les scénaristes (dont un scénariste de télévision) atteignent ce degré d'absurdité qui fait que même les gags les plus ratés (et il y en a beaucoup) parviennent tout de même à arracher un sourire au spectateur.

On regrettera que le tout soit néanmoins un peu trop décousu et brouillon, une impression encore renforcée par la sous-intrigue de Cooper et de Pee-Wee, qui ne fonctionne pas vraiment, et semble souvent rattachée à l'arrache au reste du métrage.

C'est dommage, parce qu'il y a dans ce slasher parodique un bon paquet de gags visuels et de répliques qui n'auraient pas été déplacées dans un ZAZ.

3/6

Wildling (2018) :

Lorsqu'elle est retrouvée par les autorités suite au suicide de son geôlier (Brad Dourif), Anna (Bel Powley) ne connaît rien à la vie, ayant été maintenue pendant toute son enfance dans une chambre isolée du reste du monde. Prise sous son aile par le shérif Cooper (Liv Tyler) et son frère (Collin Kelly-Sordelet), Anna réintègre alors la société moderne, mais rapidement, elle s'aperçoit que, privée des injections quotidiennes que lui faisait son "père", Anna commence à changer de manière inattendue...

Mouais. Encore un de ces films d'horreur (ce n'en est pas vraiment un, d'ailleurs, on est plus dans le fantastique adolescent frôlant par moment le genre young adult) auréolé d'une bonne réputation critique et festivalière, d'un buzz certain, et qui finissent malheureusement par vraiment décevoir.

Ici, sans être rédhibitoires, les problèmes sont multiples, et principalement au niveau de l'écriture : avec sa structure on ne peut plus basique, le film ne laisse aucune place au mystère ou au suspense. Il est clair dès le début qu'Anna est un garou, et on passe donc tout le film à attendre mollement que la métamorphose s'accomplisse ; si, à la limite, le scénariste/réalisateur faisait quelque chose d'intéressant avec ce postulat de départ, et son traitement, cette attente ne serait pas bien génante.

Mais non : les thématiques et la métaphore puberté/transformation garoue/perte de contrôle sur le corps ont déjà été bien traitées ailleurs, et Wildling ne leur apporte rien de bien probant ou d'original. Ce qui, ajouté à un déroulement prévisible au possible, donne un vrai sentiment de déjà vu et de film dérivatif.

On fermera aussi les yeux sur le dispositif improbable du récit, qui plonge cette pauvre Anna dans une vie normale et une existence lycéenne quelques jours/semaines après avoir été libérée de sa "cellule", sans le moindre soutien psychologique ou la moindre surveillance. Ou encore, on tentera de ne pas trop se braquer en voyant la direction que prend le récit dans son dernier tiers, quand Anna, en pleine mutation, s'enfuie dans les bois avec le frère du shérif, tombe enceinte de lui, et se venge de tous les chasseurs qui la traquent en les tuant un à un en mode ninja.

D'autant que, pour une raison ou une autre, le scénariste a eu les yeux plus gros que le ventre, sur la fin du film, avec des images de synthèse, un Dourif en mode Van Helsing, une Anna maquillée des pieds à la tête, etc : ça n'est pas forcément désastreux, mais ça ne fonctionne pas vraiment, et on passe plus de temps à lever les yeux au ciel qu'à prendre le tout au sérieux (l'ermite de la forêt, notamment, mérite un bon gros soupir).

Heureusement que le personnage d'Anna est interprété par une actrice attachante et expressive, Bel Powley (déjà vue dans Détour, entre autres), qui parvient à rendre son personnage sincère et crédible, même dans les moments les plus délicats (ou lorsqu'elle est couverte de maquillage et parle avec de fausses dents).

Dans l'ensemble, une petite déception, qui souffre vraiment d'être un premier film pas forcément maîtrisé, mais qui reste relativement bien filmé.

2.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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