Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
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La Petite Nemo et le Monde des rêves (Slumberland - 2022) :
À la mort de son père (Kyle Chandler), la petite Nemo (Marlow Barkley) est confiée à son oncle distant, Philip (Chris O'Dowd), et se réfugie dans le monde des rêves pour échapper à une réalité déprimante. Là, elle rencontre Flip (Jason Momoa), l'ami imaginaire de son père, qui lui explique qu'à l'aide d'une carte magique de Slumberland, ils pourraient retrouver des perles magiques capables d'exauceer tous les vœux... notamment celui de Nemo, qui veut simplement revoir son père.
Théoriquement une "adaptation" Netflix des bandes dessinées de Winsor McCay, ce long-métrage réalisé par Francis Lawrence et écrit par les scénaristes d'Une nuit au musée 3 s'inspire seulement très librement de l'œuvre originale, et c'est probablement la raison pour laquelle il a été très fraîchement accueilli par une critique anglo-saxonne assez cynique et cassante : pas assez fidèle, pas assez onirique et excentrique, trop linéaire...
Pourtant, j'ai trouvé que ce Slumberland était un divertissement familial tout à fait respectable, conjuguant effets spéciaux réussis (Pig est adorable, les décors et paysages sont superbes), héroïne très attachante, Momoa qui cabotine en mode Johnny Depp, propos sur le deuil et la solitude, péripéties bigarrées et inventives, etc.
Ce n'est pas parfait, certains moments font presque Jean-Pierre Jeunet, visuellement parlant, mais ça mérite mieux, à mon avis, que l'hostilité et le mépris reçus des critiques.
4/6
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Godzilla x Kong - The New Empire (2024) :
Se sentant seul en Terre creuse, Kong finit par se découvrir des semblables : un peuple de singes géants réduits en esclavage par le maléfique Scar King, qui les exploite en contrôlant un Titan de glace, Shimo. Mais cette découverte amène aussi Godzilla, à la surface de la Terre, à se préparer au combat contre Shimo, et une équipe de Monarch (Rebecca Hall, Dan Stevens, Brian Tyree Henry...) à partir pour la Terre creuse, afin d'analyser un signal mystérieux...
Comme en atteste ma critique de l'épisode précédent (Godzilla vs Kong), publiée en ces pages, je n'avais vraiment pas accroché au Monsterverse version Adam Wingard : un Monsterverse aux éclairages néons, à la musique synth-wave, aux effets numériques très inégaux, aux créatures trop humanisées, aux grosses ficelles narratives, bref, un Monsterverse caricatural avec lequel j'avais eu beaucoup de mal.
Pour cette suite... c'est la même chose, en fait. Tous les défauts du film sont toujours présents (voire même parfois pires, avec Godzilla et Kong qui font littéralement du catch sur les grandes pyramides), ce que l'on a à l'écran a de moins en moins de poids, la mythologie est de plus en plus bordélique et embourbée, le personnage conspirationniste de Brian Tyree Henry est toujours à baffer, le côté Planète des Singes est un peu hors-sujet, Godzilla fait vraiment pièce rapportée durant la majeure partie du film... mais bizarrement, j'ai un peu plus apprécié que le précédent opus.
Peut-être parce que la sous-intrigue humaine est moins envahissante et sa distribution plus attachante (Dan Stevens is Ace Ventura), ce qui laisse plus de place aux animateurs pour donner vie à Kong et autres monstres, et donne au tout un côté film d'animation et d'aventures pas désagréable. Ou peut-être est-ce simplement que j'ai fait mon deuil de la franchise, qui peine toujours autant à articuler ses récits autour de ses monstres et de ses humains.
Après, il y a du mieux, mais ça reste en dessous de la moyenne.
2.5/6
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Suite de la nouvelle série d'animation du MCU, X-Men '97, qui se veut une suite directe à la série animée X-Men des années 90 : après cinq premiers épisodes de 25-28 minutes inégaux mais se terminant de manière tragique et spectaculaire, place aux cinq derniers épisodes, diffusés comme toujours sur Disney +.
X-Men '97, saison 1 : première partie (2024) :
- 1x06 - "Lifedeath, part 2 " : Charles Xavier tente de convaincre les Shi'ars de l'accepter comme époux de leur Impératrice, mais finit par devoir choisir entre la Terre et sa bien-aimée ; Storm continue de faire face à l'Adversaire, manifestation de ses peurs et de ses doutes...
Bof. Encore un épisode coupé en deux, même si cette fois, les deux sous-intrigues sont entrelacées et se répondent, plutôt que d'être collées bout à bout de manière artificielle. Mais bof tout de même, à nouveau parce que le format de la série ne permet pas à son récit d'avoir la résonance émotionnelle nécessaire pour que tout fonctionne... pas quand tout est découpé pour ne pas dépasser les dix minutes.
Xavier et Lilandra ? Pas forcément désagréable, avec un caméo de Ronan l'accusateur, et c'est très bigarré, mais ça reste un peu ampoulé, et il est difficile de s'attacher aux enjeux de cette relation amoureuse quand le script présuppose que le spectateur se souvient parfaitement de toutes les saisons de la série originale ; Storm et l'Adversaire ? Peut-être plus embêtant encore, puisque là, tout est centré sur le traumatisme de la perte des pouvoirs de Storm, qu'elle retrouve ici en un clin d'œil (au cours d'une jolie scène de transformation à deux doigts de la magical girl).
Bref, j'ai un peu de mal avec le format du show, qui rend tout précipité, et avec le fait que les scénaristes peinent un peu à s'y adapter.
- 1x07 - "Bright Eyes" : Alors que les mutants se remettent difficilement du massacre de Genosha, Rogue fait cavalier seul et tente de trouver les responsables.
Un épisode qui renoue avec l'intrigue de fond de la saison, et adopte un ton assez mélodramatique, avec une Rogue bouleversée, qui croise le chemin de Captain America, du General Ross, et finit par tuer Trask après que ce dernier ait parlé. De quoi révéler le big bad de la saison, Bastion, qui travaille avec Sinister pour mettre au point une nouvelle génération de sentinelles.
Intéressant, même si je ne suis pas ultra-familier du personnage de Bastion (son design est assez quelconque, pour l'instant), et que le côté Cylon/agent dormant des nouvelles sentinelles fait forcément un peu déjà vu aujourd'hui.
- 1x08 - "Tolerance is Extinction - Part 1" : Face à la menace des hybrides sentinelles, les X-men passent à l'action, et recherchent des informations sur Bastion. Mais l'évasion de Magneto donne le coup d'envoi à une guerre ouverte entre mutants et humains...
Un épisode assez chargé en exposition, histoire de bien expliciter le pourquoi du comment de Bastion, une brève référence aux sages de Kamar-Taj et aux points fixes du temps, et pas mal d'action plutôt dynamique, avec l'activation de tous les hybrides.
Pas désagréable, même si le problème de condenser tant d'intrigues et d'éléments en épisodes de 30 minutes enlève pas mal de l'impact du récit.
- 1x09 - "Tolerance is Extinction - Part 2" : De retour sur Terre, Xavier tente de restaurer la paix entre humains et mutants, mais doit pour cela se confronter à Magneto, sur son astéroïde.
À nouveau un épisode plein d'action qui, malheureusement, pâtit encore de la précipitation globale de la série, puisqu'à aucun moment les enjeux, le compte à rebours de 12 heures (très artificiel), les décisions de chacun, les deux équipes de X-men, etc, n'ont le poids qu'ils mériteraient d'avoir.
À l'image du cliffhanger de fin, durant lequel Magneto arrache l'adamantium du squelette de Logan : un moment iconique du comic-book, qui ici paraît presque forcé, et à deux doigts du fanservice gratuit (à l'image des costumes vintage et de la réplique sur les tenues en cuir noir).
- 1x10 - "Tolerance is Extinction - Part 3" : Le duel psychique de Xavier et Magneto touche à son terme, alors même que le Phénix assure la survie de Jean, et que l'affrontement final contre Bastion prend place...
Une conclusion de saison très spectaculaire, mais qui embraye directement sur les épisodes précédents, encore une fois sans laisser le temps de réagir ou de souffler aux personnages comme au spectateur.
Après, c'était assez réussi, notamment visuellement (même si je continue à trouver le design de Bastion assez laid... car très/trop 90s)... mais ça reste très frustrant.
- Bilan saisonnier -
Je ressors mitigé de cette saison, comme je l'ai mentionné fréquemment au gré des épisodes : pourtant, formellement, c'est tout ce que l'on pouvait attendre d'un tel revival, respectueux de son modèle, du matériau d'origine, plutôt bien produit, et assez ambitieux.
Mais voilà : je n'ai jamais eu grande nostalgie pour la série originale (au delà de son générique), et cela explique probablement pourquoi je ne partage pas l'enthousiasme débridé du Web envers cette série. À en croire l'interwebz, cette série serait la meilleure chose produite par Marvel depuis Infinity War ou Endgame, une réussite totale sans le moindre défaut, et si tu n'adores pas, c'est que tu n'es pas un vrai fan des X-men.
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Le Prince d'Égypte (1998) :
L'histoire de Moïse (Val Kilmer), fils d'esclave hébreu adopté par la famille du Pharaon (Patrick Stewart), et qui, à l'âge adulte, découvre ses véritables origines et se rebelle contre Ramses (Ralph Fiennes), son frère adoptif et le nouveau Pharaon d'Égypte...
L'un des meilleurs films d'animation de tous les temps, selon la critique américaine, et l'un des rares Dreamworks à m'avoir échappé jusqu'à présent, Le Prince d'Égypte est le bébé de Jeffrey Katzenberg, qui, après avoir proposé le projet pendant des années à Disney, à fini par le mettre en chantier lui-même lorsqu'il a créé Dreamworks avec Steven Spielberg et David Geffen.
Pas forcément surprenant, donc, de voir l'Exode mise ici en images de manière très premier degré et manichéenne, comme si la production voulait nous faire un Liste de Schindler-bis pour les enfants, à grand renfort d'esclaves juifs martyrisés par les Égyptiens, et de Peuple élu, etc.
Je ne vais pas mentir, j'ai eu du mal avec ce Prince of Egypt, chaque point positif étant, pour moi, contrebalancé par un point négatif.
L'animation est plutôt jolie et maîtrisée - mais le style graphique m'a fortement déplu ; le score de Zimmer (et de ses sbires de Media Ventures) n'est pas désagréable, mais j'ai trouvé presque toutes les chansons insipides et déconnectées (surtout au niveau des paroles), et fréquemment, on retombe dans les samples orchestraux synthétiques utilisés à l'époque par Zimmer & co, ce qui est on ne peut plus anachronique et désagréable ; le doublage est compétent, sauf quand certaines voix immédiatement identifiables s'invitent (Goldblum), ou que certaines chansons demandent que les acteurs s'improvisent chanteurs ; et puis il y a ce récit mythique à la main très lourde et au ton ultra-sérieux et dramatique, qui contraste violemment avec la bouffonnerie des prêtres égyptiens, très Disney.
Bref, je comprends que le film ait vraiment fonctionné, notamment outre-atlantique, et que, nostalgie aidant, le tout soit auréolé d'une réputation largement disproportionnée, mais globalement, je suis resté de marbre devant la proposition de ce long-métrage.
3 + 0.25 pour le travail d'animation et de mélange 2D/3D = 3.25/6
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Joy Ride (2023) :
Audrey (Ashley Park), une jeune avocate ambitieuse d'origine chinoise, adoptée par des parents caucasiens, est proche de sa meilleure amie Lolo (Sherry Cola), artiste glandeuse et provocatrice. Lorsqu'Audrey est envoyée en Chine par son cabinet pour y conclure un contrat, elle emmène Lolo en tant que traductrice, ainsi que Deadeye (Sabrina Wu), la cousine étrange de cette dernière, et sur place, les trois femmes retrouvent Kat (Stephanie Hsu), une actrice chinoise populaire, ancienne colocataire d'Audrey à la fac. Ensemble, les quatre amies vont renouer avec les traditions de leurs ancètres, et s'avouer leurs quatre vérités...
Une comédie féminine écrite et réalisée par des Asio-américaines (scénaristes sur des séries animées de Seth MacFarlane et sur la sitcom d'Awkwafina) et produite par Seth Rogen et Evan Goldberg, ça ne pouvait décemment pas faire dans la finesse et la légèreté.
On se retrouve donc ici avec un résultat qui lorgne fortement sur un croisement de Bridesmaids et de Crazy Rich Asians, soit un road trip bien trashouille et graveleux, agrémenté d'un propos sur la recherche de ses origines, sur le fait de renouer avec ses traditions, et sur le choc des cultures séparant les Chinois et Sinoaméricains.
Ça se regarde plutôt bien, c'est dynamique, les actrices sont sympathiques et s'amusent bien, mais c'est aussi particulièrement formaté (le schéma habituel des films de ce type est appliqué ici à la lettre, avec la dispute, la prise de conscience, la réconciliation, etc), et honnêtement, ça tape un peu trop souvent en dessous de la ceinture pour me plaire totalement.
3.5/6
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Self Reliance (2024) :
Tommy (Jake Johnson), quadragénaire paumé de LA, reçoit une invitation improbable à participer à un jeu unique : s'il parvient à survivre pendant 30 jours à des chasseurs qui n'ont pas le droit de s'en prendre à lui s'il n'est pas seul, il gagnera un million de dollars. Sans hésiter, Tommy accepte, et il doit désormais trouver un compagnon d'infortune pour parvenir au bout du jeu...
Une comédie absurde produite par Lonely Island, diffusée sur Hulu, et écrite/réalisée/interprétée par Jake Johnson, qui prend un postulat façon Squid Game ("vous êtes au fond du trou, vous n'avez plus rien à perdre, voulez-vous participer à un jeu potentiellement fatal mais qui pourrait vous rendre riche ?") et The Game (1997) pour en faire un semi-thriller/semi-comédie romantique pas désagréable du tout, à la distribution plutôt sympathique, notamment dans les seconds rôles (Biff Wiff est particulièrement attachant), et qui parle de solitude, de besoin de compagnie humaine, de développement personnel, de routine quotidienne insupportable, etc (on sent bien que le tout a été écrit pendant le confinement).
Rien d'exceptionnel au programme, mais pour un premier film, c'est suffisamment bien rythmé et tenu pour qu'on ne s'ennuie pas.
3.75/6
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Je le précisais dans ma critique de la saison 1 d'Invincible, cette adaptation Amazon du comic-book de Robert Kirkman : je n'ai pas grand chose à dire sur le programme, tant il est globalement assez fidèle à la version papier, dans ses qualités comme dans ses défauts.
Et donc, naturellement, après un épisode spécial consacré à Atom Eve, il en va de même avec cette saison 2, une nouvelle fois constituée de 8 épisodes d'une petite heure, diffusés en deux fournées, à cheval sur 2023 et 2024.
Invincible, saison 2 (2024) :
Après un premier affrontement contre Angstrom Levy (Sterling K. Brown), Marc (Steven Yeun) découvre que son père est désormais le régent d'une peuplade insectoïde, sur une autre planète, et qu'il a désormais un petit frère ; puis il doit affronter une invasion martienne, avant d'être propulsé dans le multivers par le retour de Levy...
Je dirais même plus : j'ai encore moins à dire sur cette saison que sur la précédente. La série continue en effet son bonhomme de chemin, Invincible continue son parcours de shonen-like (il se bat, se fait démolir, revient plus fort, etc, etc, etc), c'est toujours aussi bourrin et sanglant dans ses affrontements, ça suit toujours plus ou moins bien les arcs du comic-book (en changeant un peu la temporalité çà et là)... bref, ça reste une adaptation relativement fidèle et bien menée.
Ce qui peine à vraiment m'intéresser lorsque les épisodes s'étalent en long, en large et en travers sur les états d'âme des personnages. Ce qui passait assez bien sur le papier (un support que l'on peut lire à son propre rythme, et où la caractérisation développée de tous les personnages n'est généralement jamais trop lourde à gérer) s'avère ponctuellement laborieux à l'écran, quand on enchaîne les séquences consacrées à tel ou tel personnage secondaire (Donald, Rex, Maman Grayson, Eve, Immortal, Robot, etc) à l'intérêt variable.
Après, c'est probablement dû au fait que je connais déjà tout ça, que les changements apportés ne sont pas suffisants pour surprendre le spectateur avisé, et que les montages musicaux restent peu satisfaisants ou probants.
Il y a bien Seth Rogen, qui s'amuse vraiment beaucoup en Allen the Alien, et rend toutes ses scènes sympathiques, faisant par la même occasion avancer l'intrigue de fond de la guerre imminente contre les Saiyans Viltrumites... d'ailleurs, le doublage est globalement excellent.
Mais encore une fois, je peine à vraiment adhérer à ce portage quasiment 1:1 du comics. Je suis conscient d'être clairement dans la minorité, et que Invincible est considéré (sur papier comme à l'écran) comme le haut du panier du genre, mais je trouve toujours tout le propos et toutes les interrogations morales et philosophiques des personnages aujourd'hui un peu éventés.
Been there, read that, seen that. Multiple times.
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Ricky Stanicky (2024) :
Depuis leur plus tendre enfance, Dean (Zac Efron), JT (Andrew Santino) et Wes (Jermaine Fowler) font porter le chapeau de tous leurs mensonges et de toutes leurs bétises à Ricky Stanicky, un ami imaginaire. Jusqu'au jour où, adultes, il leur faut trouver un véritable Ricky Stanicky pour apaiser les suspicions de leurs proches : ils se rabattent sur Rock Hard Rod (John Cena), acteur au rabais et imitateur dans un club miteux, pour tenir ce rôle. Mais le faux Ricky Stanicky, à fond dans son personnage, devient bien vite gênant pour les trois amis...
Peter Farrelly aux commandes de ce film à la forme assez typique des œuvres de l'âge d'or du bonhomme (et de son frère) : de l'humour très graveleux, un peu de slapstick, mais avec un message et un fond positif (pour ne pas dire une leçon de vie) qui se révèle à la fin. On pourrait même imaginer ce Ricky Stanicky tourné dans les années 90, avec Jim Carrey dans le rôle tenu ici par John Cena (un John Cena excellent, qui se donne complètement à son personnage déglingué).
Malheureusement, ça ne suffit pas. Scénario écrit par six personnes, distribution quelconque (le film, supposé se tenir aux USA, a été tourné en Australie, et l'accent australien de certains acteurs ressurgit çà et là), interprètes sous-exploités (William H. Macy), rythme faiblard (le film dure près de deux heures), personnages assez antipathiques (sauf Cena, toujours sympathique), ton immature assez daté, métaphore religieuse jamais développée : Ricky Stanicky tombe quasi-systématiquement à plat, malgré les efforts des uns et des autres, et ne fonctionne donc jamais vraiment.
Peut-être si le film était sorti à une autre époque...
2/6
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La Légende des super-héros (The Hyperions - 2022) :
Au début des années 60, après avoir inventé le badge Titan conférant à son porteur un super-pouvoir unique, le Professeur Mandulbaum (Cary Elwes) a créé les Hyperions, une équipe de trois jeunes super-héros porteurs du badge. Près de 20 ans plus tard, l'équipe a été dissoute, remplacée par une génération plus jeune, et Ansel (Alphonso McAuley) et Vista (Penelope Mitchell), deux des Hyperions originaux, prennent en otage une poignée de visiteurs du Musée Hyperion, avec pour but de remettre la main sur leurs badges d'antan...
Un titre français naze au possible pour une comédie indépendante à petit budget, récupérée et distribuée outre-atlantique par The Daily Wire (un site conservateur américain), et qui est pourtant bourrée d'idées et d'originalité, depuis son cadre années 60 et 70 jusqu'à son rendu à l'écran (avec des séquences animées typiques de l'époque), en passant par l'interprétation décalée de Cary Elwes et la musique rétro.
Et je dois dire que, malgré les limites évidentes du projet, j'ai plutôt adhéré à cette proposition old school, qui prend le prétexte d'un film de super-héros pour proposer une histoire de famille décomposée qui apprend à se réconcilier.
Ça ne plaira clairement pas à tout le monde (il n'y a qu'à voir les critiques imdb des fans du Daily Wire qui ont détesté - pas assez d'action, pas assez d'humour, blablabla), mais pour peu qu'on sache à quoi s'attendre, ça fonctionne.
3.75/6
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Unfrosted - L'épopée de la Pop-Tart (2024) :
L'histoire pas tout à fait vraie de la création de la Pop-Tart, nouveau produit du petit déjeuner né de la rivalité, dans les années 60 entre Kellogg's et Post...
Une comédie satirique au format biopic, modelée sur la récente vague de films narrant les origines de produits cultes outre-atlantiques (Air, Flamin' Hot, The Beanie Bubble) mais qui, sous la direction et la plume de Jerry Seinfeld, se transforme en parodie de la course à l'espace, et se moque plus du produit typiquement américain qu'il présente et du consumérisme qu'il n'en ferait (à en croire un bon paquet de critiques) l'éloge.
Évacuons d'emblée ce point : oui, le film s'est fait démolir outre-atlantique, en partie par principe (disons que, comme pas mal de comiques des années 80/90, Seinfeld est vu comme rétrograde et dépassé par un certain nombre de journalistes actuels), mais aussi parce qu'il est très imparfait. Lorsque l'on a pour objectif une comédie parodico-satirique bourrée de caméos (tous les rôles sont occupés par des comiques et comédiens connus, il y a même une réunion des Mad Men), il vaut mieux s'assurer que le rythme suive, et que les vannes fassent toutes mouche.
Ici, ce n'est pas vraiment le cas, et le film donne parfois l'impression d'un sketch du SNL rallongé encore et encore et poussé dans ses derniers retranchements : à mi-parcours, on a saisi l'essence du truc, et ça commence un peu à lasser. Un temps, du moins, jusqu'à ce que cette compétition entre Kellogg's et Post ne devienne responsable de la crise des missiles de Cuba, et d'une insurrection des mascottes céréalières...
Mais ça reste formellement assez imparfait, et il y a bien 1/3 des vannes qui ne fonctionnent pas - ce qui est une moyenne assez honorable, néanmoins.
En soi, même si l'on adhère à la proposition de Seinfeld et Netflix, Unfrosted reste très perfectible : je ne me suis pas ennuyé, certes, et cette comédie absurde est amusante, mais elle reste aussi globalement superficielle, voire creuse et anecdotique. Ce qui, finalement, colle plutôt bien à son sujet, un produit industriel sans valeur nutritionnelle, mais à la forme et aux couleurs attirantes pour le public visé.
De là à parler du film comme de la pire comédie de ces dix dernières années... mwébof.
3.75/6
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Grève des scénaristes oblige, une suite et fin assez catapultée pour cette saison 2 de Quantum Leap, requelle de la série des années 90, sous la forme de cinq épisodes diffusés à partir de fin janvier dernier, rapidement pénalisés par des audiences plus que faibles, et par une annulation de la série.
Code Quantum, saison 2 - première partie (2x09-13 - 2024) :
Toujours épris d'Hannah (Eliza Taylor), Ben (Raymond Lee) continue ses sauts d'époque en époque, alors même que le malfaisant Gideon Rydge (James Frain) tente de prendre le contrôle du projet Quantum Leap.
Mouais. L'un des problèmes principaux de la première partie de cette saison 2, outre son écriture parfois maladroite en matière de problèmes sociaux (un souci récurrent du reboot), c'était son orientation toujours plus relationnelle et sentimentale, avec une Addison qui trouve quelqu'un d'autre, et un Ben qui s'éprend d'Hannah, une jeune femme qu'il croise encore et encore tout au long de ses sauts.
Et si Ben et Hannah ont effectivement nettement plus d'alchimie que Ben et Addison, la relation a été rapidement surexposée par les scénaristes, insérée dans près de la moitié des épisodes de la demi-saison : c'est là tout le problème des séries modernes aux saisons raccourcies. Dans un programme de 22 épisodes, avec des épisodes stand-alone, les scénaristes auraient pu répartie cette sous-intrigue pour ne pas l'épuiser trop vite, et s'autoriser des épisodes plus légers et décomplexés.
Ici, dans une saison de 13 épisodes, ils finissent par revenir systématiquement sur cette romance impossible, et cela finit par phagocyter le reste du programme, tout en le rendant souvent trop dramatique pour son propre bien.
C'est d'autant plus perceptible dans cette seconde moitié de saison que tout ne tourne plus qu'autour de ça : Ben saute dans le corps d'un chasseur de prime... dont la proie est le beau-frère d'Hannah ; Ben sauve Hannah et son fils d'un immeuble en feu ; Ben tente de sauver un pilote de course avec l'aide du fils d'Hannah qui habite tout près... et le reste du temps, même quand Hannah n'apparaît pas dans un épisode (comme l'épisode 10, un épisode de chasse au trésor balourd écrit par la même scénariste/activiste transgenre que l'épisode équivalent en saison 1, et tout aussi didactique et maladroit ; ou le 11, avec Ben en cameraman qui aide une journaliste à exposer une histoire de pesticide cancérigène), c'est le côté sentimental de la série qui reste sur le devant de la scène.
Au point que les sauts temporels de Ben ne sont réellement plus qu'une préoccupation secondaire de la série : Addison aide à peine Ben, la temporalité et le lieu ne sont que des informations données après coup, et les enjeux des sauts sont souvent limités, bouclés à l'arrache en fin d'épisode.
Parce que voilà, le vrai souci de ce reboot de Quantum Leap, il est là : multiplier les personnages secondaires de l'équipe implique de leur donner quelque chose à faire. Et entre ça, l'intrigue du grand méchant menaçant (un James Frain qui cabotine en super-méchant de cartoon à l'origin story prévisible et peu satisfaisante) et le carré (?) amoureux existant entre Addison, Ben, Hannah et Tom... ça ne laisse plus beaucoup de place pour des missions hebdomadaires développées et satisfaisantes.
Et donc, quand arrive la fin de saison, et que les scénaristes décident de redoubler d'efforts pour concrétiser la relation Addison/Ben (qui désormais leapent ensemble), on ne peut que lever les yeux au ciel.
En tant que saison, cette fournée de 13 épisodes était déséquilibrée et souvent frustrante ; en tant que revival de Code Quantum, le show a toujours peiné à trouver un équilibre entre exigences de la tv moderne, format épisodique du programme, refus de la nostalgie et shipping envahissant qui n'a jamais séduit les fans.
Dans l'absolu, la tentative était honorable, mais pour être totalement franc, le résultat n'a jamais été totalement convaincant, et l'annulation de la série au terme de cette seconde année est relativement peu surprenante (d'autant que le budget semblait avoir rétréci, au vu des cascades cheaps, et du nombre croissant de scènes tournées à Universal Studios)...
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Justice League - Crisis on Infinite Earths, part 2 (2024) :
Alors que la crise des vagues d'antimatière continue de menacer des dimensions entières, le Monitor et tous les héros qu'il a rassemblés tentent de préserver les tours sophistiquées qui permettent aux différentes Terres de survivre. Mais la menace se fait de plus en plus prononcée, et finit par prendre l'apparence de l'Antimonitor, une entité vivante qui manipule différents héros et vilains, et qui envoie des vagues de créatures des ombres à l'assaut des protecteurs des tours...
Le précédent volet de Justice League : Crisis on..., adaptation (très libre) de la Crisis de Wolfman et Pérez, était peu convaincant, bordélique et décousu, mais était tout de même centré autour de Flash, ce qui lui donnait un semblant de direction et de dynamique.
Pour cette seconde partie (sur trois, au secours !), c'est tout aussi bordélique et décousu, passant d'un univers à un autre, d'un personnage à un autre, montrant le combat de chacun contre les vagues d'antimatière qui dévastent les différentes dimensions, puis contre les ombres de l'Antimonitor, etc... mais sans le fil conducteur de Flash, remplacé ici par deux sous-intrigues, celle de Kara, recueillie par le Monitor après la destruction de Krypton et dont la relation est compliquée, et celle du Psycho-Pirate (un personnage de méchant bien ridicule visuellement) qui raconte sa vie de jeune nazillon en flashbacks à un Docteur Fate capturé, avant d'être forcé de rejoindre le camp des gentils pour sauver l'univers... ou pas.
Ça palabre, ça se manipule (le Monitor est particulièrement naïf et stupide), ça se dispute (Batman et la Batfamily d'une autre Terre, Wonder Woman et les Amazones radicales d'une autre Terre), ça se bat, mais ça n'est malheureusement jamais passionnant, à cause de problèmes de rythme, de structure et de personnages secondaires assez peu intéressants. Un deuxième volet très patchwork, qui devient assez répétitif dans sa deuxième moitié, avec des combats incessants contre les ombres.
2.25/6
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Relax, je viens du futur (Relax, I'm from the Future - 2023) :
Lorsque Casper (Rhys Darby), venu du futur, débarque dans la vie de Holly (Gabrielle Graham), punkette noire LGBTQ, cette dernière ne croit pas vraiment à ses divagations... jusqu'à ce que sa connaissance des résultats sportifs à venir les rendent riches. Holly devient alors son assistante, tandis que Casper entreprend de convaincre un artiste suicidaire, Percy (Julian Richings) de faire le grand saut et de devenir ainsi un grand artiste... mais Doris (Janine Theriault), elle aussi venue du futur pour intercepter tous les voyageurs temporels, commence à traquer Casper.
Une comédie de science-fiction canadienne un peu brouillonne et absurde, adaptée d'un court-métrage (et ça se sent), avec des acteurs sympathiques et un humour un peu rebelle et décalé.
Ce n'est pas parfait, loin de là, mais ça se regarde tranquillement, porté par sa distribution et par une certaine excentricité assez agréable.
3.5/6
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Nicky Larson (City Hunter - 2024) :
Parce que son partenaire Makimura (Masanobu Andô), ancien flic, est tué au cours d'une enquête visant à retrouver Milk (Asuka Hanamura), une cosplayeuse disparue, Ryo Saeba (Ryohei Suzuki), détective privé tireur d'élite et obsédé sexuel, se retrouve à devoir prendre sous son aile Kaori (Misato Morita), la sœur de Makimura, bien décidée à venger son frère. Mais bien vite, la situation se complique lorsque Milk s'avère être la cible d'un cartel pratiquant des expériences sur l'Angel Dust, une drogue fatale donnant brièvement des capacités surhumaines à ses utilisateurs, et dont la jeune femme est la seule survivante...
Une adaptation inattendue de City Hunter pour Netflix, en cela que j'ignorais tout de son existence jusqu'à ce que je lance le métrage pour le visionner. Après le Nicky Larson de Lacheau, voici donc une adaptation made in Japan qui s'avère très fidèle au matériau d'origine, modernisé sans être déformé, et qui propose un mélange bien dosé d'action martiale sérieuse, de mélodrame sincère et de comédie absurde et légèrement graveleuse.
Je dois avouer que je ne m'y attendais pas, mais entre l'environnement bigarré de Shinjuku, les ruptures de ton qui fonctionnent bien, l'interprétation convaincante (Ryohei Suzuki a bien saisi l'essence du personnage, sans jamais trop en faire, crédible en obsédé sexuel et en privé badass) et les scènes d'action très efficaces, j'ai trouvé que le tout était une bonne adaptation du manga et de l'anime d'origine, et je ne serais pas contre une ou plusieurs suites.
Seul vrai reproche : la photographie assez générique et un certain manque de panache visuel, malgré quelques plans nocturnes plutôt jolis sur la ville. Mais bon, ça reste une production Netflix, donc ce n'est pas forcément une surprise.
4.25/6
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Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...
Creepshow, saison 4 (2023) :
Retour de l'anthologie Creepshow de Shudder, après une saison 1 faiblarde, un Halloween Special animé inégal, un Christmas Special bordélique, une saison 2 toujours aussi frustrante, et une saison 3 qui continuait de souligner à quel point cette anthologie est décidément définie par son absence de budget et par son écriture souvent assez faible, manquant d'originalité ou de maîtrise.
Mais bon, visiblement, c'est suffisant pour plaire aux amateurs de genre, qui applaudissent le programme à chaque nouvelle fournée d'épisodes, justifiant ainsi son renouvellement. Dont acte, à Halloween dernier, avec six nouveaux épisodes diffusés sur Shudder.
# 4x01 :
- Twenty Minutes with Cassandra :en début de soirée, Lorna (Samantha Sloyan) ouvre sa porte à une jeune femme paniquée, Cassandra (Ruth Codd), qui affirme être poursuivie par un monstre. Rapidement, cependant, il apparaît que c'est Lorna qui est la véritable cible de la créature sanguinaire, et qu'il ne lui reste qu'une vingtaine de minutes à vivre...
Deux actrices habituées des œuvres de Mike Flanagan au programme de ce segment écrit par le frère de Mike, Jamie, un segment plutôt surprenant, en forme de grosse métaphore sur les monstres psychologiques que l'on se crée et auxquels on tente d'échapper - solitude, regret, chagrin, etc. Très réussi, notamment la chute finale... mais forcément, ça n'a pas vraiment plu au public de la série, qui préfère son horreur sanguinolente, goguenarde et cheapouille.
- Smile :James Harris (Matthew James Downden),un photographe primé et sa compagne (Lucie Guest) reviennent d'une cérémonie de récompenses lorsqu'ils trouvent un polaroïd visiblement pris quelques minutes dans le futur...
Bof. C'est plat, c'est court, c'est prévisible, ça fait très tv, et c'est particulièrement quelconque.
# 4x02 :
- The Hat : Lorsqu'il "emprunte" et porte le chapeau ayant appartenu à Stephen Bachman (David Beairsto), auteur de légende, Jay (Ryan Beil), romancier d'horreur en panne d'inspiration, devient l'auteur de multiples best-sellers et trouve une inspiration inespérée. Mais le chapeau exerce sur lui une emprise...
Un épisode prévisible (le postulat de départ est vraiment classique, déjà vu ailleurs avec une machine à écrire, par exemple), mais pas désagréable, notamment par son ton plus léger (c'est parfois un peu trop caricatural, cela dit, et la réalisation penchée est de trop) et par sa fin amusante. Avec Sarah Canning en petite amie frustrée.
- Grieving Process : Après avoir été agressée par un inconnu, April (Rachel Drance) cesse de s'alimenter et commence à changer de caractère, au grand dam de son compagnon Richard (Sachin Sahel), chef étoilé, et de la sœur d'April, Jean (MaeMae Renfrow)...
Une histoire de vampire assez cousue de fil blanc, avec de grosses facilités vers la fin et une interprétation assez moyenne, mais il y a là suffisamment d'hémoglobine et de moments efficaces pour être indulgent. Ça reste très moyen, cela dit, même si honorable compte tenu des moyens limités.
# 4x03 :
- The Parent Deathtrap :Constamment critiqué par son père et sa mère, les riches VelJohnson (Shaughnessy Redden, Loretta Walsh), Lyle (Dylan Sloane) finit par craquer et par les tuer. Hanté par les esprits de ses parents, il parvient néanmoins à tomber amoureux de Violet Meyers (Chloe Babcock), la fille d'une famille rivale, et le couple organise son mariage...
Un épisode comico-horrifique avec des fantômes en mode The Frighteners, pas désagréable, et qui globalement lorgne sur les Contes de la crypte au niveau du ton. Divertissant, sans plus, principalement parce que ça aurait pu être plus rythmé et dynamique, et un peu moins prévisible.
- To Grandmother's House We Go :Après la mort de son époux, Marcia (Keegan Connor Tracy), une croqueuse de diamants, se retrouve coupée de son héritage conséquent par Belinda (Marion Eisman), exécutrice testamentaire. Jusqu'à ce que celle-ci, malade, l'invite dans sa propriété pour revoir une dernière fois Ruby (Emma Oliver), sa petite-fille. Mais le trajet va se montrer plus dangereux que prévu...
Une relecture amusante du Petit Chaperon Rouge avec une Keegan Connor Tracy à la répartie cassante, pour un tout plutôt amusant et avec une créature assez réussie. Dommage que tout s'effondre à la fin, une fin à la fois baclée, sortie de nulle part et prévisible au possible.
# 4x04 :
- Meet The Belaskos : Dans un Canada où les vampires sont des membres plus ou moins intégrés de la société, les Belaskos s'installent à Mapleton, dans l'Ontario, et rapidement, Anna (Karis Cameron), la fille de la famille de vampires, s'éprend d'Alex (Matthew Nelson-Mahood), le fils du voisin (Donavon Stinson). Mais ce dernier est raciste, et voit d'un mauvais œil cette relation naissante...
Un épisode d'anthologie pour ados, avec un Roméo et Juliette entre une vampirette et un humain... pas désagréable, à nouveau, avec du worldbuilding potentiellement intriguant (bien que peu original), mais une nouvelle fois, la dernière ligne droite est précipitée et donne une impression de baclage.
- Cheat Code :Ancien gamer, Jeff (Lochlyn Munro) tente de se rapprocher de son fils Dave (Connor Wong) après la mort de la mère de ce dernier, et pour cela, il ressort du placard une vieille console 8-bits et un jeu réputé impossible à finir. Mais lorsque Dave et ses amis utilisent un cheat code pour avancer dans le jeu, les choses se compliquent...
Idem : un épisode de Chair de Poule ou de Fais-moi peur, ni plus ni moins, jamais particulièrement crédible sur le front du jeu vidéo (ce n'est clairement pas un jeu 8-bits, la console est une vieille Atari, le jeu a un écran et demi, le rendu à l'écran sur une tv HD immense est risible), à l'interprétation très inégale, et qui ne convainc pas vraiment, au delà du message père-fils appréciable.
# 4x05 :
- Something Burrowed, Something Blue :Lorsque Frank (Tom Atkins), son père malade, la recontacte après des années d'éloignement, Allison (Kristy Dawn Dinsmore) et son fiancé Ryan (Curtis Lum) lui rendent visite. Là, Frank propose un marché à Ryan, en échange de l'intégralité de sa fortune : tous les 15 ans, Ryan devra sacrifier un être humain à un monstre tentaculaire vivant sous le manoir familial, sous peine de déclencher un cataclysme meurtrier...
Un postulat de départ sympa, mais qui aurait clairement mieux fonctionné dans le passé, au 18e ou 19e siècle, et pas de nos jours, tant il ouvre énormément de portes qu'il ne peut pas se permettre d'explorer. Ajoutez à cela un interlude animé qui cache la misère, un rebondissement prévisible (et assez similaire à celui de The Parent Deathtrap) et une interprétation très inégale lors du final, et l'on se retrouve avec un épisode qui laisse plutôt mitigé, encore une fois.
- Doodles :Caricaturiste rêvant de travailler pour le magazine Timeless, Angela (Anja Savcic) découvre que les gribouillages qu'elle réalise sur des photos deviennent réalité et qu'elle peut ainsi se débarrasser de ceux qui se dressent sur le chemin de sa réussite...
Encore un épisode particulièrement frustrant en cela qu'il semble à nouveau être à court de temps, avec un dernier acte passé en avance rapide, forçant des interactions et des dialogues improbables pour arriver de manière artificielle à sa conclusion. La chute fonctionne bien, cela dit.
# 4x06 :
- George Romero in 3-D! :Après avoir découvert une boîte renfermant de vieux comic books de zombies en 3D publiés par George Romero, Martin (Graham Verchere) réalise que leur lecture avec des lunettes 3D permet aux zombies de sortir de la page et de s'attaquer au monde réel...
Encore un hommage à Romero signé Nicotero, grand fanboy devant l'éternel, qui va là jusqu'à conjurer l'esprit de Romero en personne (interprété par un acteur) pour mettre en scène cette histoire de lunettes 3D amusante et sanglante, qui malheureusement, une fois de plus, s'écroule totalement dans sa conclusion : non seulement la résolution est catapultée, mais en plus le protagoniste ignore soudainement totalement sa mère, tout juste zombifiée, et la laisse derrière lui, sans supervision, alors qu'il a passé tout l'épisode à éviter que les zombies ne s'échappent. Mais non, c'est plus cool de placer une punchline à la con... *soupir*
- Baby Teeth :Mère poule surprotectrice et superstitieuse, Miranda (Rochelle Greenwood) peine à gérer sa fille adolescente rebelle, Shelby (Alison Thornton), qui sort tout juste de chez le dentiste. Mais Miranda a ses raisons : leur famille est visée par les fées, qui en veulent à Shelby...
Un épisode qui propose une relecture du monde des fées et des changelins, mais qui peine un peu à convaincre, en cela que les adolescentes sont insupportables, que la fée ressemble au Crypt Keeper en version Mini-Me, et que si le tout est effectivement bourré d'effets gore gratuits, la fin arrive de manière précipitée, faisant l'impasse sur la cohérence et les explications pour privilégier une conclusion rapide, dans le cadre des 20-22 minutes du récit.
- Bilan saisonnier -
Le bilan va être simple et rapide : bof. Encore une fois, Creepshow souffre des mêmes problèmes que d'habitude, tant au niveau du budget que des idées : c'est cheap, souvent dérivatif, fréquemment inabouti compte tenu du format du show, et ça vise principalement les fanboys du genre, qui veulent voir des monstres en latex (assez réussis, je l'admets), de la fausse hémoglobine, des chutes un peu mordantes, et se montrent très (trop) indulgents vis-à-vis du reste.
Cela dit, le premier récit de la saison, celui du frère de Mike Flanagan, reste à ce jour le plus intéressant du lot (même si une grosse partie du public, outre-Atlantique, l'a détesté), et la relecture du Petit Chaperon Rouge était amusante. C'est toujours ça de pris.
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Shining Vale, saison 2 (2023) :
Tout juste sortie de l'asile, Patricia (Courteney Cox) réintègre le domicile familial, où elle tente de se réintégrer, et de ramener les Phelps à une vie normale. Plus facile à dire qu'à faire, d'autant que son roman a été publié sans son accord et pousse ses lectrices au meurtre, et que Pat est toujours sur le point de retomber dans la folie... ou du moins, dans un monde des plus surnaturels.
La saison 1 de Shining Vale était un hybride étrange entre série d'horreur et comédie sarcastique, une variation décomplexée sur The Shining dont le format court apportait ici un rythme et une décontraction agréables... jusqu'à ce que les scénaristes perdent le contrôle de ce rythme, de la structure et de la cohérence du tout à mesure que la fin de saison approchait.
Sans surprise, il en va exactement de même de cette saison 2, l'ultime de la série (annulée depuis), mais qui louche de manière beaucoup plus appuyée sur Rosemary's Baby et autres engences sataniques. Finies (ou presque), les manifestations fantômatiques de Rosemary (Mira Sorvino), ici remplacées par la présence envahissante de Ruth, la voisine (à nouveau interprétée par Sorvino) adepte des herbes et autres concotions étranges.
Et Courteney Cox de sombrer à nouveau dans la folie, à peine sortie de l'asile (car son assurance ne la prenait plus en charge). C'est là tout son parcours, cette saison : elle revient chez elle, tente de renouer avec sa famille et de se faire pardonner pour ses actes, elle tombe enceinte, et se persuade qu'elle a couché avec le diable. Terry, lui, est amnésique et réapprend à vivre, jusqu'à ce que, soudain, il reprenne du poil de la bête, mette sa femme enceinte, se booste à la testostérone, et décide de devenir le nouveau maire de la ville. Il y a aussi Gaynor, qui se rebelle et couche avec un séduisant prêtre italien potentiellement imaginaire ; et enfin Jake, qui découvre des passages secrets dans les murs et devient stoner dans cette cachette.
Autant de sous-intrigues entremêlées qui, il faut bien l'avouer, aboutissent à un tout à peine cohérent. Surtout à partir de la mi-saison, quand les événements s'accélèrent tellement qu'à nouveau, on a l'impression qu'il manque une partie du scénario, pas aidé par une production qui s'amuse à place ici ou là des rêves, des hallucinations, des avances rapides de plusieurs mois, des montages, etc.
Encore une fois, donc, la série, si elle est dynamique et amusante à suivre (et à tourner, visiblement, vu que tout le monde y met une véritable énergie), paraît aussi tout sauf maîtrisée, trop éparpillée et brouillonne pour convaincre totalement, et laissant délibérément de nombreuses zones d'ombre, certainement pour les expliquer (ou pas) lors d'une suite qui n'aura pas lieu.
Au final, donc, un programme assez frustrant, plein d'éléments agréables et drôles, mais manquant vraiment trop de rigueur pour n'être autre chose qu'une curiosité télévisuelle un peu bordélique.
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The Piper (2023) :
Flutiste tentant de proposer ses compositions à son chef d'orchestre autoritaire, Gustafson (Julian Sands), Mel (Charlotte Hope) reçoit pour tâche de finir un Concerto pour enfants que Katharine (Louise Gold), qui lui a tout appris, n'a jamais terminé de son vivant. Mais rapidement, alors qu'elle travaille sur les partitions, elle réalise que la mélodie qui y figure a des pouvoirs étranges, et qu'un être malveillant a été réveillé par ce concerto...
Une assez bonne surprise qui revisite le conte du Joueur de Flute de Hamelin en mode horreur : c'est assez bien interprété (même si Julian Sands, dont c'est le dernier film, est un peu sous-exploité en chef d'orchestre autoritaire - il aurait fait un bon Joueur de flute dans des flashbacks, par exemple), pas trop mal filmé (malgré des choix d'éclairage au néon ultra-contrasté çà et là - c'est à la mode) et surtout, ça bénéficie d'une bande originale excellente de Christopher Young, qui signe ici une nouvelle composition mémorable dans le genre de l'horreur.
Et c'est cette composition qui porte le film sur ses épaules, et fait pardonner au spectateur certains des points faibles du métrage : le rythme pas toujours formidable (ça s'essouffle un peu dès lors que le Joueur de flute commence à traquer les enfants), le bad guy vraiment quelconque (et le passage gore, vers la fin, assez inutile - mais réussi), les rats sous-exploités, sans oublier une mise en scène qui ne parvient pas vraiment à camoufler les faiblesses musicales de certains acteurs... mais il y a suffisamment de bonnes idées et de qualités dans tout ça pour que le film reste intéressant.
3.75/6
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Sang plomb (Blood Car - 2007) :
Dans un futur proche, alors que le prix de l'essence a explosé et que seules les personnes les plus riches peuvent désormais conduire, Archie (Mike Brune), un enseignant végan, découvre que le moteur "vert" qu'il tente de mettre au point fonctionne en réalité au sang humain. Reste à trouver de quoi alimenter fréquemment le moteur, car le nouveau statut social du jeune homme attire sur lui les convoitises de toutes les femmes du secteur, notamment Denise (Katie Rowlett) et Lorraine (Anna Chlumsky)... tout en suscitant l'intérêt du gouvernement.
Une comédie noire horrifique qui... tourne à vide, se voulant une satire de tout ce qui tourne autour de l'automobile, du statut qu'elle confère, de la consommation de carburant, du véganisme, de la protection de l'environnement (ou plutôt de son absence), de l'hypocrisie de chacun, etc, etc, etc, et enveloppant le tout dans un côté potache et gratuitement racoleur qui n'apporte pas grand chose.
On est dans de l'exploitation à très petit budget qui prétend avoir un message social, Troma n'est pas loin, mais ça reste un ensemble bien bancal, avec un protagoniste so 2000s assez peu attachant, une réalisation parfois approximative (comme l'interprétation, d'ailleurs), de l'humour qui tombe à plat, et une Anna Chlumsky dont on se demande ce qu'elle fabrique là-dedans.
Sous forme de segment court d'une anthologie horrifique comme un V/H/S, ça aurait pu marcher, mais en l'état, ça ressemble fortement à un postulat de court métrage artificiellement rallongé pour tenir 75 minutes.
1.5/6
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Freeze (2022) :
En mission pour retrouver le Capitaine Streiner (Tim Cartwright) et son équipage, partis explorer le Pôle Nord, le Capitaine Mortimer (Rory Wilton) et l'équipage de l'Innsmouth (Johnny Vivash, Jake Watkins, David Lenik, Ricardo Freitas, Beatrice Barrilà) se retrouvent rapidement pris par les glaces, et assaillis par d'étranges créatures amphibiennes. Les survivants se réfugient alors dans des grottes voisines, où ils découvrent les origines antédiluviennes de ces Profonds, ainsi que le sort de Streiner...
Un petit budget lovecraftien qui lorgne gentiment sur The Terror et se veut très inspiré de At the Mountains of Madness... sans avoir les moyens financiers et techniques de livrer un métrage convaincant.
Déjà, parce que le film montre immédiatement ses créatures à l'écran, dès les premières secondes, et précipite son récit, incapable de créer le suspense ou la menace : en moins de 20 minutes, tout l'équipage (4 personnes et demi) a déjà été attaqué, chassé du bateau, arpente des étendues enneigées (dont les plans aériens plutôt jolis révèlent les traces de passage de nombreux véhicules et autres skieurs), et est déjà dans des grottes sombres où il va passer tout le reste du film.
À partir de là, tout est tiré vers le bas par les limites budgétaires et scénaristiques du film : les Profonds sont des mecs en combinaison de caoutchouc qui marchent à quatre pattes et dont les attaques se limitent à câliner leurs victimes, quelqu'un est venu passer un coup de balai dans les grottes avant le tournage, ça tourne en rond, la photographie est basique, et la structure globale du film ne fonctionne pas vraiment, notamment dans le grand final avec sa préparation à la Aliens.
C'est dommage, car il y a là un vrai potentiel, un embryon de film réussi enfoui dans tout ça, notamment parce que la distribution est plutôt solide (mention spéciale à Cartwright en grand méchant machiavélique) et que l'atmosphère fonctionne ponctuellement, mais ce n'est pas encore à niveau.
2/6
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Destroy All Neighbors (2024) :
Ingénieur son et musicien névrosé, William (Jonah Ray Rodrigues) voit d'un mauvais œil un nouveau voisin s'installer dans son immeuble : ce dernier, Vlad, est bruyant, agressif et repoussant, et William commence rapidement à ne plus le supporter. Jusqu'à ce que l'irréparable se produise, et que le musicien se retrouve pris dans une spirale infernale le rendant coupable d'une série de meurtres sanguinaires...
Une comédie horrifique Shudder qui ne fonctionne jamais vraiment comme elle le devrait, même lorsqu'elle vire au gore décomplexé, au bout d'une demi-heure.
Le problème, en fait, outre son protagoniste névrosé et antipathique, c'est que tout le reste ressemble en fait un peu trop au prog rock que William tente de composer et qui fascine le film : c'est plein de concepts plus ou moins probants, qui sont mis bout à bout de façon un peu aléatoire, avec des transitions improbables, de fausses bonnes idées (Alex Winter, enfoui sous trois tonnes de latex, qui adopte un accent à mi-chemin entre Irlande, pays de l'Est et Inde), des moments psychédéliques (le grand final à deux doigts d'une scène de Tenacious D), des ruptures de rythme... et ça donne l'impression de tourner en rond et de durer trop longtemps, surtout si l'on n'entre pas immédiatement dans le délire.
Les effets spéciaux à l'ancienne sont efficaces, cela dit, avec du latex et plein d'hémoglobine, mais ça s'arrête là, et la mayonnaise n'a pas du tout pris, en ce qui me concerne.
2/6
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Ma belle-mère est une sorcière (Wicked Stepmother - 1989) :
De retour de vacances, Jenny (Colleen Camp) et Steve (David Rasche) découvrent que Sam (Lionel Stander), le père de Jenny, est désormais marié avec Miranda (Bette Davis), une vieille femme que Jenny soupçonne aussitôt d'être un sorcière. En effet, les phénomènes surnaturels se multiplient rapidement, et lorsque Priscilla (Barbara Carrera), la "fille" de Miranda, rejoint la maisonnée et séduit Steve, Jenny n'a d'autre choix que de trouver un moyen de se débarrasser des intruses...
Une comédie fantastique américaine assez fauchée signée Larry Cohen (capable de bien mieux), jamais vraiment convaincante sur le front de la comédie (ça cabotine affreusement, mais le film n'a jamais le rythme ou l'énergie qui va de pair avec ce cabotinage) ou du fantastique (les effets spéciaux sont très cheaps, notamment dans le grand final pétaradant), et qui semble avoir été mise en chantier peu après le succès des Sorcières d'Eastwick, sorti deux ans plus tôt.
C'est globalement très laborieux, Bette Davis fait peur à voir (en plus d'avoir ici un jeu discutable), et heureusement, le reste de la distribution (bourrée de visages familiers : Richard Moll, Lionel Stander, Tom Bosley...) ne se prend jamais au sérieux, ça permet de faire passer un peu mieux la pilule.
Mais honnêtement, ça aurait mérité plus de budget, plus de folie, plus de maîtrise, voire les trois à la fois.
1.5/6
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Comme prévu, nouveau format "allégé" sur le blog des Téléphages Anonymes durant ce mois d'avril, avec une publicationtous les deux jours environ, soit quatre ou cinq critiques hebdomadaires mêlant cinéma et télévision. Ce qui, forcément, tranche radicalement avec la trentaine de publications mensuelles des mois précédents...
Euh.... faute de mieux, Indiana Jones et le Cadran de la destinée, malgré ses nombreux défauts, notamment au niveau du rythme et de l'âge de son protagoniste ; un film dont la note, je dois bien l'avouer, risque de redescendre un peu le jour où je le reverrai... mais en l'état, il n'y a pas eu mieux ce mois-ci.
# Flop(s) du mois :
Là, aucune hésitation, ça se joue entre The Beekeeper, un actioner bas de plafond et générique avec Statham dans le rôle principal, et les deux volets de Rebel Moon, du Snyder aux défauts typiques du bonhomme, et sans aucune des qualités de certains de ses films précédents. Rebel Moon l'emporte, ne serait-ce que pour son budget et sa prétention...
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# Petit écran :
L'un des avantages du nouveau format est que le blog se recentre ainsi un peu sur sa vocation première : les séries télévisées.
Ce mois-ci, nous avons donc passé en revue la première saison de l'Avatar - The Last Airbender de Netflix, somme toute honorable même si elle pourrait être améliorée ; les saisons 3 et 4 de Tacoma FD, fidèles à elles-mêmes - amusantes, mais pas indispensables ; Les Maîtres de l'Univers : Révolution, la suite de la réinvention des Maîtres de l'Univers par Kevin Smith pour Netflix - une suite plus intéressante et maîtrisée que le premier volet, Révélation.
Durant la semaine Aventure, ce sont les deux premières saisons de Blood & Treasure qui ont été visionnées, une série d'aventures et d'action à la distribution sympathique, mais à la nature de série de syndication se mariant assez mal aux impératifs d'une diffusion plus normale sur un grand network ; et la seule et unique saison de l'adaptation Disney+ de National Treasure, sans Nicolas Cage, avec des ados et avec des scénaristes pas très doués, pour un résultat qui ne plaira qu'au public visé.
La saison 1 de l'adaptationDisney+ de Percy Jackson s'est avérée une assez bonne surprise, surtout en comparaison des films ; la première partie de l'adaptation animée du jeu vidéo Ark, diffusée à l'arrache et sans avertissement, était elle aussi plutôt agréable à suivre ; la première moitié du revival de X-Men '97, plutôt intéressante, reste néanmoins inégale, avec des problèmes de rythme évidents.
Et puis il y a la saison 2 de Halo, bien mieux reçue que la saison 1 par les fans et la critique, mais pourtant tout aussi bancale et bourrée de défauts et de choix créatifs discutables, parfois imposés par le budget, parfois... par une certaine incompétence.
Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.
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# À venir :
Dès demain, une semaine consacrée à l'horreur et au fantastique, à l'occasion de Walpurgis (dans six mois, Halloween !), puis retour à un programme plus normal, avec films et séries jusque fin mai...
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Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Halo est une franchise vidéoludique où le joueur incarne, en vue subjective, le Master Chief, un supersoldat gigantesque et impassible, perpétuellement engoncé dans une armure futuriste, et dont le seul objectif est de se battre contre de méchants envahisseurs extraterrestres fanatiques.
Ce qui, dans l'esprit des showrunners de la saison 1 de cette adaptation Paramount+, se traduisait apparemment par un Master Chief humain, hanté par des visions de son enfance, vulnérable et brisé, compétent mais pas trop, luttant constamment contre l'influence de sa "mère", le maléfique Docteur Halsey, et contre son attirance pour une humaine travaillant pour les aliens ; le tout dans un programme qui, incapable de proposer une action digne des jeux, préférait en limiter le nombre de scènes et multiplier à la place les sous-intrigues avec des personnages secondaires insipides...
Mais pour cette saison 2, en théorie, tout change : nouveau showrunner, nouvelle direction, cette nouvelle fournée de 8 épisodes était présentée comme un soft reboot plus proche des attentes du public. Sauf que dans les faits...
Halo, saison 2 (2024) :
Six mois après les événements de Raas Kkhotskha, Master Chief (Pablo Schreiber) découvre son nouveau supérieur, Ackerson (Joseph Morgan), désormais responsable du projet Spartan après la disparition de Halsey (Natascha McElhone). Mais suite à une mission de sauvetage sur Sanctuary, Chief se persuade que le Covenant était déjà sur place, et que la menace extraterrestre est bien plus importante que sa hiérarchie ne semble le penser...
Parce que soyons francs "trois scènes d'action et demi, noyées dans huit épisodes de sous-intrigues insipides supposément toutéliées, mais en réalité évoluant chacune dans leur coin, pendant que Master Chief est en retrait", c'est exactement ce que propose cette saison 2. C'est un peu mieux que la saison 1... mais ce n'est pas encore ça.
Dès le début de la saison, on comprend que ça ne part pas forcément du meilleur pied, puisque certains des éléments de la saison précédente sont passés à l'as (Cortana retirée de Master Chief), et que bien vite, Master Chief est suspendu. Et passe donc les 2/3 de la saison hors de son armure.
C'est bien pratique pour l'affaiblir, permettre aux autres personnages de lui sauver la peau (lors de l'assaut du Covenant sur Reach, à mi-saison), et préparer un retour triomphant dans l'armure pour le dernier épisode de la saison (où, spoiler, Master Chief a droit à une scène d'action d'une minute, et à un duel numérique à peine plus long contre l'Arbiter). Mais dans l'intervalle, on a Pablo Schreiber en civil pendant l'essentiel de la saison.
Soit. C'est dommage (encore que, les scénes d'action brouillonnes à base de doublures numériques au rendu et aux mouvements inégaux, ce n'est pas non plus la panacée), mais c'est assez symptomatique de ce qu'est le programme : une série qui a pris les grandes lignes de la mythologie (bordélique) du jeu, qui en a pris les noms des personnages et les designs, et qui fait son truc dans son coin.
Et ce Halo-in-name-only, qui n'a pas le budget pour proposer huit épisodes d'action et d'effets spéciaux, de choisir ainsi de s'éparpiller dans d'innombrables directions, de multiplier les digressions, et de proposer beaucoup de sous-intrigues centrées sur des personnages secondaires incompétents, antipathiques ou dont tout le monde se fout (rayez la mention inutile).
Ici, les manigances de l'Amirale Parangosky (Shabana Azmi) et du nouveau méchant Ackerson (Joseph Morgan), tellement caricaturaux et manipulateurs qu'ils en deviennent risibles (Ackerson s'en sort mieux, notamment parce qu'il est brièvement humanisé) ; là, Soren (Bokeem Woodbine) l'ex-Spartan et sa femme (Fiona O'Shaughnessy), qui cherchent leur fils pendant la moitié de la saison ; ailleurs, Kwan (Yerin Ha) qui a des visions mystiques ; et puis Halsey, emprisonnée, puis évadée et qui retrouve sa fille (Olive Gray) ; Makee (Charlie Murphy), toujours vivante, prise dans les jeux de pouvoirs du Covenant, et qui récupère Cortana (qui a une nouvelle apparence plus réussie, cette saison) ; l'amiral Keyes (Danny Sapani), au sacrifice dramatique ; Riz (Natasha Culzac), spartanne qui aimerait retrouver une vie normale ; Kai (Kate Kennedy), qui se fait manipuler par Ackerson et tente de former de nouvelles recrues ; Perez (Cristina Rodlo), une survivante du massacre de Reach, qui décide de rejoindre les rangs des Spartans....
Et j'en passe. Avec toujours comme constante (très "streaming américain des années 2020"), une série qui semble étrangement gênée d'avoir un mâle caucasien comme héros, et qui donc semble fréquemment se plier en douze pour l'affaiblir, pour présenter des femmes et des minorités dans tous les autres rôles, et pour bien montrer qu'elles sont aussi compétentes et héroïques que les hommes (à grands renforts de sacrifices, de grands discours pour remotiver Master Chief, etc).
Ce qui ne poserait pas trop de problèmes si, au moins, le tout était bien écrit et rythmé. Mais le souci avec toutes ces sous-intrigues et toutes ces pièces à déplacer simultanément, c'est que cette approche impose de passer constamment d'un personnage à un autre, pour faire progresser tout le monde en parallèle. Surtout quand l'objectif, c'est de toutélier tout ça à un moment ou à un autre.
Résultat : la série semble constamment hachée, s'éparpillant dans tous les sens, passant d'un moment un peu héroïque ou intéressant à dix minutes consacrées à la recherche d'un enfant sur une planète miteuse, et ainsi de suite. C'est notamment très perceptible vers la fin de la saison, quand arrive la grande bataille spatiale finale... mais qu'en parallèle, la série semble plus intéressée par la mise en place du prochain bad guy, le Flood (qui fait basculer la série en mode Dead Space dans une scène sur deux, suite à une incompétence totale des scientifiques de l'UNSC) et par la survie de Soren et compagnie, plutôt que par les aventures de Master Chief.
Ce qui fait qu'au final, si la série fonctionne très ponctuellement, elle tombe aussi souvent à plat, comme à chacune de ces morts héroïques qui touchent des personnages sous-développés, ou dont on se contrefiche royalement.
Et puis il y a aussi un problème de gestion du Covenant - je ne parle pas de son rendu à l'écran, assez inégal, mais de sa nature assez floue, aux motivations et aux raisonnements vagues, presque éclipsés par les innombrables manigances humaines et le côté "l'humanité est son pire ennemi" assez éventé.
Après, pour le coup, la fin de saison met en place quelque chose qui ressemble plus à du Halo, et pourrait donner une saison 3 intéressante... le conditionnel étant clairement de rigueur, compte tenu de l'évolution de la série jusqu'à présent.
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The Beekeeper (2024) :
Parce que sa propriétaire s'est suicidée après avoir été victime de phishing, Adam Clay (Jason Statham), apiculteur et ancien super-agent à la retraite, reprend du service pour la venger : craint de tous, y compris du gouvernement, Clay remonte alors progressivement les échelons de la société et du pouvoir, jusqu'à atteindre Derek Danforth (Josh Hutcherson), le responsable de ce suicide... et le fils de la Présidente des États-Unis.
Un long-métrage d'action écrit par Kurt Wimmer et réalisé par David Ayer, sorti en salles en début d'année, et... honnêtement, on se demande comment.
Parce que le produit fini ressemble fortement à un DTV écrit à l'arrache par un Wimmer victime de phishing après avoir lu un livre sur les abeilles : c'est un revenge movie d'une connerie abyssale, approximatif d'un bout à l'autre, avec un Statham monolithique qui démolit tout ce qui bouge comme un Terminator, une violence totalement gratuite, graphique et sadique, des références constantes et forcées aux abeilles et aux ruches (comme pour justifier le titre du film), des seconds rôles tous sous-exploités, des dialogues simplistes, et surtout, du début à la fin du métrage, ça donne l'impression que tout est passé en avance rapide, pour aller le plus vite possible d'une scène d'action à une autre.
Et tant pis si le scénario paraît débile au possible et bâclé.
Bref, c'est franchement idiot, tout le monde cachetonne, la fin est catapultée, et il n'y a vraiment que Josh Hutcherson qui s'en sort en tech bro détestable.
2/6
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Rebel Moon - Partie 2 : L'Entailleuse (Rebel Moon - Part 2 : The Scargiver - 2024) :
De retour sur Veldt, Kora et les survivants de son équipe ont cinq jours pour préparer les paysans au retour de l'Imperium, dirigé par un Atticus Noble (Ed Skrein) revenu à la vie et plus furieux que jamais...
Comme je le mentionnais à la fin de ma critique de la première partie de Rebel Moon, publiée ici il y a deux jours, cette suite de deux heures m'a fait revoir L'enfant du feu (un peu) à la hausse.
Pas tant parce que la première partie est vraiment meilleure que cette seconde moitié, mais plus parce que L'Entailleuse ne fait vraiment que souligner tous les défauts inhérents au travail de Snyder, sans avoir la moindre dynamique narrative qui était au moins présente dans le premier volet.
Ici, c'est bien simple, sur deux heures de film, on a une première heure particulièrement insipide et vide, durant laquelle les guerriers reviennent au village, font la fête, labourent les champs au ralenti pendant plusieurs minutes, se racontent leur passé traumatique en flashbacks (au ralenti), et commencent à apprendre aux villageois à se battre (au ralenti). Le tout entrecoupé de moments centrés sur les maychants impériaux qui aboient des ordres car très cruels, et avec une chanson ou deux (une chanson très folk pour illustrer le montage agricole, et une chanson africaine de Djimon Hounsou) et sans le moindre sentiment d'urgence (ce qui est paradoxal, puisque le compte à rebours de cinq jours est posé dès le début).
Et puis l'Empire arrive sur Veldt, et le film se transforme en une petite heure d'action semi-bourrine (au ralenti), jamais vraiment intéressante, partagée entre le champ de bataille et l'infiltration du vaisseau des méchants. Il n'y a pas de stratégie, pas de suspense, la majeure partie des personnages est anonyme ou souffre d'un vrai déficit en charisme, le ralenti souligne la mollesse de certaines chorégraphies, ça se veut épique et spectaculaire et tragique mais c'est étrangement vide, plat et artificiel, c'est dérivatif et prévisible (tout l'arc narratif du robot)...
Bref, un bon gros néant scénaristique qui ressemble vaguement à un assemblage de concept arts qui auraient tapé dans l'œil de Snyder, lequel aurait brodé une vague histoire et un univers pas ultra-cohérent autour pour vendre le projet à Netflix.
Non merci pour la suite si c'est du même acabit.
1.5/6
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