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Boy Kills World (2024) :
Sourd et muet, un garçon (Bill Skarsgard) transformé en machine de guerre par l'entraînement du Shaman (Yayan Ruhian) se fraie un chemin parmi les troupes de la famille Van Der Koy, dont Hilda (Famke Janssen), la matriarche, est responsable de la mort des parents du garçon et de son handicap.
Un actioner bourrin, sanglant et décomplexé né d'un court-métrage proof-of-concept, produit par Sam Raimi, et qui est l'exemple même de la forme qui prime sur le fond.
Le film ne manque en effet pas de style, que ce soit formellement (les caméras tournoient et virevoltent pendant les déplacements et les combats, les personnages ont des identités visuelles bien définies et très jeux vidéo/comic books) ou conceptuellement (plein d'idées absurdes, çà et là, dont notamment la voix de H. Jon Benjamin, aka Archer, qui narre toutes les pensées et les réactions internes du héros, la présence de la petite sœur imaginaire du garçon, ou encore les dialogues mécompris de Benny) mais le tout finit par être too much, surtout que le scénario est ultra-basique et téléphoné (pas beaucoup de surprises au programme pour le spectateur aguerri), et que l'univers est un peu dérivatif (Hunger Games, The Purge, etc).
BKW est donc assez amusant à suivre, mais un peu brouillon, et avec une durée de près de 2 heures, il est aussi un peu usant à la longue et répétitif, surtout quand il tente de faire dans l'émotion un peu balourde - qui tranche franchement avec la rigolade improbable et gore du reste du métrage.
3.25/6 (cela dit, les acteurs se donnent tous à fond, Skarsgard en tête malgré un rôle relativement ingrat)
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