The Lost Leonardo (2021) :
Un documentaire intéressant qui retrace toute l'affaire du Salvator Mundi, un tableau très abîmé attribué, après sa restauration, à Leonardo Da Vinci.
Un tableau presque sorti de nulle part, aux origines floues, jamais totalement authentifié par les experts, en très grande partie restauré (au point qu'il y ait désormais plus de restauration que d'œuvre originale), et qui a fait les choux gras du milieu de l'art, depuis ceux qui l'ont retrouvé, vendu de manière plus ou moins honnête, jusqu'au Prince d'Arabie Saoudite, son dernier acquéreur (officieux) en titre, en passant par toutes les galeries, tous les musées, et toutes les salles d'enchères, trop contentes de pouvoir faire leur promotion médiatique sur le dos d'un "De Vinci" inédit pour vraiment vouloir faire preuve de rigueur et de prudence dans leur évaluation de l'œuvre.
C'est ce qui ressort vraiment de ce métrage, qui se fait un malin plaisir à laisser tous ses intervenants face caméra, silencieux, souvent mal à l'aise ou avec un petit sourire satisfait sur les lèvres : le monde de l'art est un monde emplit de magouilles, de corruption, de blanchiment d'argent, etc... et tout le monde semble en être parfaitement satisfait.
On a donc fréquemment envie de baffer les intervenants, entre la restauratrice innocente, le critique d'art exubérant, les spécialistes jaloux qui se tirent dans les pattes, les businessmen qui arnaquent tout le monde et n'ont que l'argent en tête, les oligarques russes aux fonds douteux, les musées hypocrites, les politiciens cherchant à se racheter une virginité, et tout le reste. Tous pourris, en somme.
Cela dit, The Lost Leonardo reste un documentaire intéressant : c'est complet, bien rythmé, et mis en scène comme une enquête policière, donc c'est plutôt réussi, bien qu'occasionnellement un peu manipulateur dans sa forme.
4.5/6
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