Noël approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...
Krampus :
Alors que leurs proches envahissants s'invitent chez eux pour fêter le 24 décembre, la famille Engel (Adam Scott, Toni Collette, Stephania Owen, Emjay Anthony) perd rapidement l'esprit de Noël : il n'en faut pas plus pour que Krampus, le Père Fouettard de la tradition germanique, s'abatte sur leur quartier, et commence à massacrer tout ce qui bouge. Les Engel n'ont alors d'autre choix que de se cloîtrer chez eux, et de tenter de résister aux assauts du démon et de ses sbires...
Michael Dougherty, le réalisateur et scénariste de l'excellent Trick'r'Treat (best Halloween movie ever) remet le couvert en s'attaquant à Noël et au Krampus (et en lançant d'ailleurs involontairement la mode actuelle de ce personnage, à en juger par les nombreux projets capitalisant sur le personnage depuis l'annonce de ce Krampus), en appliquant la formule Trick'r'Treat à cette autre fête : de l'humour noir, un mélange d'horreur et de comédie, un ton hybride, une musique excellente de Douglas Pipes, un rendu visuel impeccable, une photographie somptueuse, des références nombreuses mais bien digérées, des effets très réussis, et une distribution éprouvée - tout le monde est ici sympathique, de Tony Collette à Adam Scott, en passant par David Koechner, Stephania Owen (et sa soeur), etc...
La seule différence, ici, est vraiment le format global. Trick'r'Treat était au format anthologique, ici, c'est plus direct et "simple" : ça commence comme un hommage évident au Sapin a les Boules (les cousins sont presque un décalque de la famille du Cousin Eddie !), puis le métrage prend un virage plus sinistre, et on se retrouve bien vite dans une comédie fantastique/horrifique qui se trouve un peu au croisement de Very Bad Santa (le film avec Goldberg en Père Noël satanique qui massacre tout le monde et qui, comme ici, avait un passage en pseudo-stop motion pour raconter les origines du méchant) et de Gremlins.
Une comédie horrifique qui n'est pas parfaite (il y a un petit coup de mou, à un moment), mais qui emporte tout de même l'adhésion de par sa facture globale, de par son bestiaire, et de par sa fin volontairement ambiguë.
4.5/6
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