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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour "good place"

Oktorrorfest 2012 Hangover - 02 : Eerie Indiana & Mockingbird Lane

Publié le 4 Novembre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Jeunesse, Comédie, Anthologie, NBC

Eerie Indiana :

Une série très sympathique du tout début des années 90, créée par Jose Rivera et Karl Schaefer, et supervisée par le mythique Joe Dante.

Deux garçons, Marshall Teller (Omri Katz) et Simon Holmes (Justin Shenkarow) explorent la ville étrange de Eerie, Indiana, une banlieue paisible qui cache néanmoins d'innombrables secrets bizarres et surnaturels.

Avec ses épisodes courts (24 minutes) et unitaires, la série rappelle très fortement les anthologies horrifiques comme Fais Moi Peur ou Chair de Poule, avec l'avantage certain, néanmoins, de protagonistes récurrents particulièrement attachants.

Bien sûr, les épisodes restent parfois assez inégaux, en fonction des histoires, et des acteurs invités (on reconnaîtra un jeune Tobey Maguire, Rene Auberjonois, Steven Root, Danielle Harris, Vincent Schiavelli, John Astin...), mais il se construit progressivement un univers très sympathique, aidé en cela par de nombreux clins d'oeil aux classiques du cinéma fantastique, et à un semblant d'intrigue récurrente, plus ou moins menée par Dash X (Jason Marsden), un jeune garçon étrange aux cheveux gris, venu d'un autre monde.

Bref, Eerie Indiana, avec ses 19 épisodes, s'avère une bonne série fantastique pour enfants et jeunes ados, un show qui reste par ailleurs tout à fait regardable par des adultes. On ne peut pas vraiment en dire autant de son spin-off canadien de 1998, Eerie Indiana : The Other Dimension, qui peine à retrouver le charme et l'efficacité de son aînée, et se voit trop influencée par les anthologies fantastiques pour enfants de la même période.

Mockingbird Lane :

Parfois, NBC a de bonnes idées.

Comme de confier à Bryan Fuller (génie trop méconnu du petit écran, responsable de Dead Like Me, Wonderfalls, et Pushing Daisies) et à Bryan Singer (X-men, Usual Suspects, Superman Returns) un budget de 10M de dollars pour réinventer The Munsters, sitcom culte des 60s et concurrente directe de la Famille Addams, sous la forme d'une dramédie de 45 minutes.

Mais malheureusement, NBC est dirigé par des incompétents. Comme le prouve la décision de ne pas donner suite au pilote de la série, jugé trop sombre et bizarre par la chaîne... un avis d'autant plus improbable que Fuller s'est précisément fait un nom avec des séries au ton décalé et bizarre.

Le pilote de Mockingbird Lane (alias Munsters 2.0) s'est donc vu catapulté à l'antenne quelques jours avant Halloween, déjà condamné à ne rester qu'un one-shot sans suite, à moins d'un carton absolu d'audience (carton qui n'a pas eu lieu, bien évidemment). Et pourtant, dirigé par Singer, le pilote a tout pour plaire : distribution intéressante (on pourra toujours débattre du choix de la glaciale Portia de Rossi dans le rôle de la vamp Lily Munster, ou d'autres choix surprenants, mais tout le monde incarne bien son personnage), effets spéciaux et production léchés, atmosphère réussie, et écriture à l'identique.

Certes, le rythme peut parfois sembler un peu inégal, probablement le résultat du remontage du pilote originel, pour coller au format "Halloween special de 40 minutes" imposé par la chaîne... mais en tant que pilote sensé poser un univers et donner envie d'en voir plus, c'est un succès indubitable.

Mockingbird Lane est donc une réussite, ce qui ne surprendra pas grand monde parmi les spectateurs avertis. Mais une telle réussite artistique a-t'elle sa place sur NBC ? Si des séries commes Grimm, Smash, ou encore Revolution peuvent y survivre malgré des audiences aléatoires (certaines médiocres, d'autres injustement élevées), oui, Mockingbird Lane aurait eu sa place sur la grille de programmation du network. La bêtise des exécutifs en aura décidé autrement...

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Halloween Novembrrrfest 2013 - 21 - Spécial Bestioles ! (Ghoulies, Munchies & Hobgoblins)

Publié le 7 Novembre 2013 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie

Halloween est arrivé, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant tout le mois d'Octobre, et la première quinzaine de Novembre...

- Ghoulies :

Un couple s'installe dans un vieux manoir, ancien lieu de rituels sataniques visant à invoquer les Ghoulies... et bientôt, l'influence de ces derniers commence à se faire ressentir.

Un film d'horreur assez basique et fauché, qui se prend beaucoup plus au sérieux que les films suivants de la franchise, et dans lequel les Ghoulies ne passent pas à l'action avant une petite heure interminable (sur 75m de film !). Amusant de voir passer Mariska Hargitay dans un petit rôle, cela dit... 0.75/6

- Ghoulies II :

Les Ghoulies ayant survécu au précédent volet élisent résidence dans un parc d'attractions, qu'ils aident involontairement à prospérer, mais lorsque quelqu'un tente de les exterminer, ils se révoltent et commencent à tuer...

Déjà nettement plus sympathique et axé comédie, avec des Ghoulies en mode "destructeurs malicieux et qui couinent", en lieu et place de la sorcellerie foireuse du premier opus. 2/6

- Ghoulies III :

Les Ghoulies à la Fac, avec bières, étudiantes en petite tenue, et comic-books !

La série a clairement abandonné toute velléité d'horreur, et donne dans la frat house comedy sans la moindre hésitation, avec tits, sex, booze & des Ghoulies qui parlent. L'épisode le plus léger et stupide, mais probablement le moins mauvais de la saga. 2.5/6

- Ghoulies IV :

Le héros du premier film, devenu flic, doit faire face à deux nouveaux Ghoulies, radicalement différents des anciens...

Ah, ça, pour être différent, ils le sont, puisqu'en lieu et place de marionnettes, on a le droit à deux nains en costumes tout droit sortis de Troll, et qui tapent la discute constamment. Autant dire que ce DTV tient plus de l'exploitation désespérée et clichée (comprendre : les 2/3 du temps, c'est un film policier vaguement surnaturel) d'une franchise déjà guère brillante, que d'une suite intéressante et pertinente. 1.25/6

Munchies :

Lorsqu'un archéologue et son fils découvrent un Munchy, un alien enfoui dans un temple sud-américain, ils ignorent que ce dernier représente une menace de taille : coupé en morceau par le sbire du frère jumeau de l'archéologue, un entrepreneur maléfique, le Munchy donne naissance à des multitudes de créatures similaires, toutes plus affamées les unes que les autres...

Une comédie de sf clairement pompée sur Gremlins, au point que les personnages le reconnaissent eux-mêmes, et font ici ou là des références à la pop-culture de l'époque. Ça se regarde, mais c'est très bas-de-plafond, orienté gamins, avec une musique "comique" omniprésente, des perruques et des bruitages à la con, et du surjeu dans tous les sens. 1/6  

Hobgoblins : 

Un veilleur de nuit est confronté à des créatures extraterrestres, les Hobgoblins, qui tuent des humains en leur donnant l'impression d'exaucer leur plus grand souhait.

Pas très sûr d'avoir compris pourquoi le film s'ouvre ainsi, mais bon, de toute façon, le film est globalement tellement amateur et fauché que bon, ça n'a pas grande importance. Rien que la première demi-heure, sans le moindre monstre, est particulièrement peu intéressante, et ensuite, c'est du sous-Gremlins avec des marionnettes inanimées...

0.75/6 

Hobgoblins 2 : 

La suite, 21 ans après... dans un asile psychiatrique où le vieux vigile du premier film est enfermé. On prend (presque) les mêmes, et on recommence, avec le script original de Hobgoblins 2 (jamais tourné à l'époque) dépoussiéré et tourné tel quel en 2009, et à peu près autant de budget et de talent (le son, notamment, est désastreux).

0.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 34 - Into The Dark - 1x10 - Culture Shock (2019)

Publié le 16 Octobre 2019 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, Hulu, Les bilans de Lurdo

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Into The Dark - 1x10 - Culture Shock (2019) :

Le 4 juillet, une jeune femme mexicaine enceinte (Martha Higareda) tente de passer illégalement aux USA. Elle perd cependant connaissance, et à son réveil, elle se retrouve dans un village américain irréel, où elle est entourée de personnes souriantes qui ne veulent que son bien (Shawn Ashmore, Barbara Crampton)...

Un épisode de Into The Dark qui aurait pu sortir tout droit de la Twilight Zone de Peele, et qui d'ailleurs ressemble fortement à l'un des épisodes de ce remake, tant dans ses thèmes que dans sa forme. Pour faire simple, cet Into The Dark, c'est Matrix à la sauce immigration clandestine et "le gouvernement américain, c'est tous des connards", avec toute la finesse qui caractérise la satire politique moderne, et un format à rallonge qui dessert le récit, comme toujours.

Autrement dit, il n'y a pas une once de subtilité dans ce métrage : ça commence par une bonne demi-heure totalement premier degré, retraçant le parcours des immigrés clandestins mexicains, entre passeurs, violeurs, argent, etc ; tout y est terne, sérieux, réaliste, dramatique... on sent que l'équipe derrière cet épisode veut éveiller les consciences des spectateurs, leur montrer la dure réalité des immigrants, blablabla. Et soudain, on bascule dans le fantastique à proprement parler, lorsque l'héroïne se réveille dans un village façon Stepford Wives, où tout le monde sourit de manière forcée, où tous les immigrants sont parfaitement intégrés, bref, le spectateur devine immédiatement dans quelle direction se dirige le récit (il faut dire que le générique de début mettait déjà la puce à l'oreille du spectateur attentif, et que la réalisation manque cruellement de subtilité dans ses effets, parfois grotesques).

Et donc, la dernière partie, il faut "s'échapper de la Matrice", avec des éclairages verdâtres moches, un moment rape and revenge à se facepalmer, une scène de bagarre superflue, etc, et une conclusion "émouvante" sur la condition des immigrés face à un gouvernement inhumain et hostile.

Sans surprise, un peu comme la Twilight Zone de Peele, avec une femme derrière la caméra, et avec son propos woke totalement d'actualité au moment de sa diffusion (la polémique du moment étant alors les "camps de concentration" mis en place par le gouvernement Trump pour détenir les migrants dans des conditions inhumaines), cet épisode a reçu un accueil critique totalement unanime et enthousiaste outre-atlantique.

Malheureusement, j'ai trouvé le tout affreusement pataud et lourd, sans la moindre subtilité dans le fond ou dans la forme, et de manière générale, comme la plupart des métrages de cette anthologie, ça se traine jusqu'à sa conclusion, alors que le spectateur a déjà vingt longueurs d'avance sur tout le monde. Bref, un récit jamais horrifique, jamais tendu, qui abat toutes ses cartes bien trop tôt, qui aurait nettement plus eu sa place dans Au-delà du Réel, et qui a le malheur de passer après Peele et ses épisodes balourds.

Et ne me lancez pas sur ce générique de fin balourd, parodie de Fox News et des tweets de Trump...

2.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 73 - Our House (2018) & Bad Samaritan (2018)

Publié le 5 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Canada, Allemagne, Drame, USA, Thriller, UK

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Our House (2018) :

Lorsque ses parents trouvent la mort dans un accident de voiture, alors même qu'il passait la nuit au laboratoire à travailler sur un projet révolutionnaire, Ethan (Thomas Mann) se sent responsable, et abandonne études et petite amie (Nicola Peltz), pour s'occuper désormais de sa petite soeur (Kate Moyer) et de son frère adolescent (Percy Hynes White). Mais rapidement, ses expériences - menées dans son garage - ont des conséquences surnaturelles sur la maisonnée, où une porte semble s'être ouverte vers l'au-delà...

Une co-production américaine, allemande et canadienne qui, sur la base d'un postulat assez basique (transcommunication, invention révolutionnaire aux conséquences inédites, esprits menteurs) parvient néanmoins à imposer une certaine patte, en traitant le tout sur un mode sérieux, sincère et tout en retenue.

Amateurs de jump-scares s'abstenir : ici, la production préfère s'attarder sur les personnages et sur le deuil de cette petite famille finalement assez sympathique et attachante, plutôt que sur la peur et le suspense.

Il faut ainsi attendre une bonne demi-heure pour qu'un embryon de surnaturel se manifeste ici, et une bonne heure pour que tout se concrétise vraiment. Dans un film d'horreur plus classique, comme Poltergeist ou White Noise (auxquels on pense forcément), cela aurait pu s'avérer problématique, mais ici, ça ne gêne pas trop, à vrai dire.

Le point fort du film étant sa distribution, crédible et juste (surtout les enfants), on apprécie de passer un moment en compagnie de cette famille endeuillée, et ce quand bien même Thomas Mann manquerait un peu de charisme.

Après, le souci, c'est que le tout est très, très balisé : on devine les rebondissements du récit bien à l'avance, on regarde le tout sans grande passion, ni sans angoisse, bref, au niveau de l'horreur et du fantastique, on reste sur sa faim malgré des créatures vaporeuses intéressantes.

Par conséquent, selon que le spectateur est réceptif ou non à la sincérité et à la mesure du film/de ses personnages, il appréciera plus ou moins ce métrage qui a tout d'un petit film indépendant : ce n'est pas exceptionnel, ça ne révolutionnera rien, mais c'est suffisamment bien filmé pour que l'on ne passe pas un moment désagréable.

3.5/6

Bad Samaritan (2018) :

Apprenti photographe et valet de parking profitant de sa position pour cambrioler les demeures de ses clients avec l'aide de son collègue (Carlito Olivero), Sean (Robert Sheehan) découvre un jour une jeune femme (Kate Hopgood) enchaînée dans le bureau de leur dernier "client", Cale Erendreich (David Tennant). Paniqué, il la laisse sur place, mais pris de remords, il tente alors de tout faire pour la libérer... quitte à attirer sur lui et ses proches la colère du sadique.

Un bon gros ratage signé Dean Devlin, qui filme ce thriller à tendance serial killer de manière plate et insipide, laisse David Tennant en roue libre, et qui demande à Joseph LoDuca de mettre le tout en musique comme s'il composait la bande originale d'un film d'action des années 90 (les sonorités triomphantes lorsque Sheehan démolit à coups de pelle un Tennant rampant à plat ventre, WTF), avec score musical poussé à fond sur le devant de la scène.

C'est donc assez mauvais, écrit avec les pieds, longtemps dépourvu de tension, bourré de grosses ficelles, ça finit par tourner en rond, et ça place un moment de nudité semi-gratuite dès les cinq premières minutes, histoire de dire.

À éviter.

1.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 3.4 : Avengers - Infinity War (2018) & Ant-Man & La Guêpe (2018)

Publié le 21 Avril 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Drame, Fantastique, MCU, Marvel, Review, Science-Fiction

Avengers : Endgame, l'aboutissement de 10 années de films Marvel, est à nos portes, et le moment est donc venu de reprendre notre intégrale MCU, en revoyant les dernières sorties du studio, et en VO, s'il-vous-plaît...

Il y a plus d'un an, nous avions conclu (temporairement) notre visionnage de la Phase 3 par un Thor Ragnarok délirant, et un Black Panther événementiel (mais inégal). Place aux choses sérieuses, avec la première partie du méga-crossover du MCU : Infinity War.

Avengers - Infinity War (2018) :

Afin de réunir les Pierres d'Infinité et d'imposer sa volonté au reste de l'univers, Thanos (Josh Brolin) et les légions de son Ordre Noir prennent la Terre d'assaut, amenant les Avengers à se réunir une dernière fois pour tenter de repousser ces envahisseurs sanguinaires...

Pas de surprise : en VO comme en VF, le film est un succès, épique et ambitieux comme rarement. Je ne vais pas répéter ce que j'ai déjà dit lors de la vision en salles et en VF (accessible ici), puisque mon avis n'a quasiment pas changé.

C'est toujours aussi mémorable, surprenant, dynamique et sombre, Thanos est toujours aussi réussi, et les quelques défauts que j'avais mentionnés restent valides : les effets numériques sont parfois inégaux, la bande originale délibérément anti-spectaculaire ou mémorable, les scènes des Gardiens manquent un peu de rythme...

À cela, je rajouterais peut-être certaines voix anglaises surprenantes, notamment celle d'Ebony Maw et de ses acolytes, voix assez différentes de la VF, mais aussi la voix/l'accent/la diction de Peter Dinklage, un peu forcée.

Reste que le film fonctionne toujours aussi bien, que la destinée de Thor et de Stark au terme du film est toujours aussi dramatique (l'un a tout perdu - royaume, alliés, frère, marteau - et rate sa mise à mort de Thanos, l'autre s'enfonce toujours plus dans sa dépression après avoir perdu son "fils" de remplacement, Peter Parker, qui jouait une fois de plus au héros, comme son modèle), et que j'attends Endgame avec toujours autant d'impatience.

4.75/6

Ant-Man & The Wasp (2018) :

Scott Lang (Paul Rudd), Hope (Evangeline Lilly) et Hank Pym (Michael Douglas) tentent de pénétrer dans la dimension quantique, afin de retrouver Janet (Michelle Pfeiffer), la mère de Hope ; mais le FBI (Randall Park), la pègre (Walton Goggins), et un mystérieux antagoniste capable de passer au travers des murs, le Fantôme (Hannah John-Kamen), leur mettent des bâtons dans les roues...

Les films Ant-Man sont vraiment à part, dans le MCU, en cela qu'ils sont, objectivement, assez moyens et anecdotiques, et pourtant, leur capital sympathie est tel que je n'en sors jamais avec un avis négatif.

Ici, c'est encore le cas : Ant-Man 2 est dans la droite continuité du premier, avec une Evangeline Lilly parfaite en Guêpe, un rythme un peu mieux maîtrisé, un acteur principal plus à l'aise, et des méchants plus développés que la moyenne.

Ce n'est clairement pas un film indispensable (bien qu'il mette très certainement en place des éléments qui reviendront dans Endgame), ce n'est clairement pas un chef d’œuvre, mais le casting est tellement efficace et attachant qu'on ressort du film avec le sourire et que la note s'en trouve un peu remontée.

Comme je le disais dans ma critique initiale, accessible ici, 3.5 + 0.5 pour le capital sympathie et la fourmi batteuse = un 4/6 indulgent.

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Un film, un jour (ou presque) #888 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Another Time (2018) & La Recette du Coup de Foudre (2018)

Publié le 13 Février 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Romance, Science-Fiction, Fantastique, Hallmark, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...

Another Time (2018) :

Séduisant, riche, sportif et intelligent, Eric (Justin Hartley) est un gestionnaire de compte à succès, qui rencontre un beau jour Julia (Crishell Stause) dans le cadre de son métier. Tombant aussitôt sous le charme de cette jeune femme à la philosophie de vie séduisante, Eric s'éprend d'elle... jusqu'à ce qu'il apprenne qu'elle est mariée et que toute relation avec lui est impossible. Prêt à tout pour la conquérir, Eric retrouve alors la piste d'un scientifique excentrique (Alan Pietruszewski) qui prétend avoir trouvé un moyen de remonter le temps...

Une comédie romantique indépendante qui tente de mêler romance et science-fiction, et n'y parvient tout simplement pas, tant l'écriture est médiocre et laborieuse.

Sur le front de la science-fiction, cela tient simplement du prétexte, avec du techno-blabla sans intérêt, des références estampillées geek assez creuses, et un protagoniste absolument pas attachant, qui se débat avec un postulat de départ improbable et mal développé ; et sur le front de la romance, c'est ainsi insipide et sans la moindre alchimie, un problème de taille puisque Hartley joue face à son épouse, et qu'en plus cette dernière n'est pas une actrice particulièrement convaincante (Arielle Kebbel, elle, ne fait presque que de la figuration, tant son personnage est lui aussi sous-développé).

On se retrouve donc avec un film particulièrement peu inspiré ou maîtrisé, où le summum de la romance, c'est de débiter des platitudes sur la vie, l'amour et le destin, pour forcer le héros à changer de vie, et où le voyage temporel est traité, à l'écran, comme une correspondance à une gare : c'est précipité, générique, banal, et inintéressant. On est bien avancés, avec ça.

1.5/6 (pour le caméo de Mark Valley)

La Recette du Coup de Foudre (Truly, Madly, Sweetly - 2018) :

Natalie (Nikki DeLoach), propriétaire d'un food truck sucré de San Francisco, découvre un jour qu'elle a hérité d'une partie d'une vieille pâtisserie, et des locaux qui l'entourent. L'autre propriétaire, Eric (Dylan Neal), gestionnaire de finance et père célibataire, est bien décidé à vendre les lieux, mais Natalie, elle, y voit là l'occasion d'ouvrir son propre établissement, d'autant que ce dernier s'avère un site historique de la ville. Malgré leurs différences, les deux co-propriétaires vont progressivement finir par se rapprocher sur tous les plans...

Dylan Neal (ici acteur principal, co-scénariste et producteur) semble avoir une affinité pour les produits sucrés, puisqu'il était déjà dans la série des Enquêtes Gourmandes pour Hallmark : ici, il continue dans la même direction, avec un personnage qui découvre les joies de la pâtisserie aux côtés d'une Nikki DeLoach sympathique et expressive (comme toujours).

Et honnêtement, le couple fonctionne plutôt bien, ce qui explique que ce téléfilm (pourtant assez basique de par son déroulement et son sujet) parvienne à rester relativement correct pour ce qu'il est.

Rien de vraiment exceptionnel au programme, cependant : le déroulement est classique, les personnages secondaires sont ethniques, les rebondissements sont un peu forcés, etc, etc... mais comme le tout ne s'attarde pas trop lourdement sur la romance, ni sur la rénovation ou sur les problèmes financiers des personnages, trouvant à la place un équilibre à peu près maintenu sur la longueur, le métrage s'avère agréable à suivre (sans plus).

3.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 76 - Better Off Zed (2018) & La Nonne (2018)

Publié le 6 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Drame

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Better Off Zed (2018) :

Les morts-vivants ont envahi le monde, mais cela ne semble pas préoccuper Guy (Graham Sibley), bien content d'être enfin débarrassé de ses factures, de ses dettes, et de tous les tracas du quotidien. Sa femme, Paige (Christine Woods), cependant, aimerait bien être secourue avant que leur demeure ne cède aux assauts mollassons des zombies... mais elle ignore que Guy fait tout son possible pour qu'on ne les retrouve pas !

Une comédie relationnelle horrifique qui n'est pas désagréable pendant sa première moitié, mais qui rapidement, finit par tourner en rond et par s'essouffler, à mesure que la vie se complique pour Guy et Paige, et que leur relation fait de même.

Le problème, en fait, c'est que les deux personnages ne sont jamais particulièrement attachants ou intéressants : l'artiste qui ne peint plus, son mari glandeur qui lui, au contraire, décide de se mettre à l'Art, et passe son temps à mentir à sa femme... mouais. On ne s'attache pas vraiment aux protagonistes, ce qui fait que, lorsque la situation se corse et que le film prend un tournant plus dramatique et criard, on reste plus ou moins de marbre devant le tout, en particulier devant la fin du métrage, très inspirée de La Nuit des Morts-Vivants.

Bof.

2.5/6

La Nonne (The Nun - 2018) :

Lorsqu'une jeune nonne se suicide dans un couvent reclus de Roumanie, un prêtre tourmenté (Demián Bichir) et une jeune novice (Taissa Farmiga) sont envoyés sur place par le Vatican afin de mener l'enquête, et de découvrir le sinistre secret de cette forteresse isolée...

Énième spin-off de l'univers Conjuring (après Conjuring 1 & 2 et Annabelle 1 & 2), ce métrage a été confié au réalisateur de l'intéressant Le Sanctuaire, et au scénariste des deux Annabelle et de Ça.

L'objectif : raconter les origines de la Nonne, ici enveloppées dans une atmosphère gothique, au sein d'un couvent roumain coupé du monde. De quoi espérer le meilleur, d'autant que par moments, on peut même penser à La Forteresse Noire, pour son ambiance, son décor naturel, etc... mais ce n'est qu'une évocation fugace, à vrai dire, puisque La Nonne, malheureusement, s'avère un film particulièrement creux et insipide, qui cache, derrière une esthétique travaillée (mais très artificielle, notamment au niveau des éclairages), un vide des plus abyssaux.

Le problème, à vrai dire, commence très tôt, dès que l'on nous présente les personnages : l'enquêteur aguerri et tourmenté, la novice innocente, le Canadien charmeur, autant de personnages assez clichés (bien interprétés, là n'est pas la question), qui ne dépassent jamais leur postulat de base ; un peu à l'instar du film, d'ailleurs, qui se résume à "une nonne démoniaque hante les couloirs d'un couvent", et ne dévie jamais de ce concept, quitte à devenir bien vite répétitif et ennuyant.

D'autant que le tout est très basique et évident dans sa mise en place, ce qui donne constamment au spectateur une demi-heure d'avance sur le film (je pense notamment à tout ce est en rapport avec les visions de l'héroïne et avec la Vierge Marie) ; et quand le métrage se décide à expliquer les origines de "La Nonne", il le fait de manière précipitée et clichée, en voix off, sur des images un peu caricaturales à base de portail vers l'Enfer, de sang du Christ, et de sorcellerie de bas étage.

Résultat : il est difficile de prendre au sérieux ce qu'on nous présente ici (l'illustration musicale vraiment pataude n'aide pas), voire même, de s'y intéresser tout court, puisque le rythme est particulièrement anémique, et qu'au bout d'un moment, les décors bleutés et sombres lassent la rétine. À oublier très vite...

2/6 (et encore...)

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 74 - Pyewacket (2017) & Blood Fest (2018)

Publié le 5 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Canada, Comédie

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Pyewacket (2017) :

Gothique et fascinée par l'occulte depuis la mort de son père, Leah (Nicole Muñoz) a des rapports de plus en plus tendus avec sa mère (Laurie Holden), qui sombre dans l'alcool et la dépression. Un jour, alors que cette dernière l'emmène visiter leur nouvelle demeure, loin de la ville et des amis de Leah, c'est la dispute de trop : Leah part dans les bois et, grimoire en main, elle invoque Pyewacket, un démon, pour qu'il la débarrasse de sa mère. Mais rapidement l'adolescente finit par changer d'avis, alors que les phénomènes paranormaux se multiplient autour d'elle...

Malgré son accueil critique enthousiaste, je n'avais pas été très convaincu par Backcountry, le précédent film de ce réalisateur/scénariste canadien, un survival à base d'ours qui passait énormément de temps à faire de la mise en place, souvent de manière pataude, et peinait à vraiment faire monter la tension.

Et, sans savoir initialement que ce Pyewacket était le produit du même réalisateur, je me suis retrouvé à y déceler les mêmes défauts, et à être tout aussi déçu, malgré, là encore, un accueil critique relativement positif.

Le rythme est ainsi identique : une bonne demi-heure de présentation contemplative des personnages et de leur situation, encore 10-15 minutes pour que le démon apparaisse, et ensuite... retour à de la retenue, de la demi-mesure, des phénomènes en filigrane, jamais très inquiétants, malgré les violons grinçants qui dominent l'accompagnement musical.

L'angoisse n'est jamais vraiment très présente, même vers la toute fin, et l'on se retrouve progressivement à regretter la première apparition du démon (au demeurant très réussie, une silhouette floue et noire qui se déploie lentement dans la chambre de l'héroïne pendant son sommeil), seul vrai moment un peu tendu du métrage, qui ne parvient jamais à remonter à ce niveau.

Surtout pas durant ses dernières minutes, ultra-prévisibles et décevantes. Dommage, parce que le tout est globalement bien interprété, et plutôt bien filmé.

2.25/6

Blood Fest (2018) :

Organisé par Anthony Walsh (Owen Egerton), un réalisateur culte, le festival Blood Fest est un hommage à tous les classiques du cinéma d'horreur, un événement exclusif organisé dans un parc immense et clos où sont reconstitués les plus célèbres décors du genre. Dax (Robbie Kay), passionné d'horreur depuis la mort tragique de sa mère aux mains d'un psychopathe, est prêt à tout pour s'y rendre en compagnie de ses amis Sam (Seychelle Gabriel) et Krill (Jacob Batalon) ; mais sur place, le trio découvre rapidement que Walsh a décidé de tourner son dernier film avec, dans le rôle des victimes, les innombrables visiteurs de la Blood Fest...

Une comédie horrifique produite par Rooster Teeth (Lazer Team), et qui a pour problème principale de n'être ni particulièrement comique (c'est plat et pas très rythmé), ni particulièrement horrifique (c'est dérivatif, et les effets sont souvent approximatifs).

Le film se retrouve donc le postérieur entre deux chaises, et bien trop sous influence - on pense notamment à La Cabane dans les Bois, avec sa rencontre des sous-genres et de leurs créatures, ou encore à Scream, avec ses "règles" à suivre : malgré sa distribution sympathique (le trio de tête n'est pas désagréable, et Egerton, à la fois réalisateur, acteur et scénariste du film, s'en sort bien ; c'est plus inégal au niveau des seconds rôles), le métrage tourne assez rapidement à vide, se contentant d'enchaîner les petits coups de coude référentiels au spectateur et les dialogues ronflants façon pseudo-analyse du genre, avant de s'écrouler dans ses vingt dernières minutes, sous le poids d'un twist creux et d'une conclusion assez plate.

2.25/6 surtout pour la fin très faible.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Un film, un jour (ou presque) #847 : Les Indestructibles 2 (2018)

Publié le 28 Novembre 2018 par Lurdo dans Action, Animation, Critiques éclair, Cinéma, Review, Disney, Pixar, Aventure, Science-Fiction, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Les Indestructibles 2 (The Incredibles 2) :

Alors que les Parr viennent à peine de s'unir dans leur combat super-héroïque contre le crime, voilà qu'ils doivent revenir à la vie civile. Mais Helen (Holly Hunter) est contactée par Winston et Evelyn Deavor (Bob Odenkirk, Catherine Keener), génies des télécommunications, qui veulent utiliser Elastigirl pour redorer le blason des super-héros aux yeux du public. Plus facile à dire qu'à faire alors qu'un nouveau criminel, le Screenslaver, menace la ville, et que Bob (Craig T. Nelson) digère mal le fait de devoir laisser son épouse lui voler la vedette, pendant qu'il doit s'occuper des enfants et de la maison...

Arf. Déception. Difficile de passer après le premier Indestructibles, certes, mais de là à donner naissance à une suite aussi vide, thématiquement, et à ce point calquée sur son prédécesseur (avec inversion des genres), c'est vraiment décevant de la part de Pixar.

Pourtant, techniquement parlant, cet Indestructibles 2 est splendide, avec une maîtrise de la lumière toujours plus époustouflante (toute la séquence d'Elastigirl qui arpente les toits nocturnes de la ville, sur fond de monologue de Screenslaver, est superbe et atmosphérique), la bande originale est toujours dynamique, l'animation remarquable, bref : visuellement, c'est excellent.

Mais narrativement, difficile d'être satisfait. C'est longuet et redondant (encore une fois, c'est bien trop proche du premier film pour y trouver son compte) ; les scènes d'action (bien que réussies) manquent d'originalité et d'inspiration ; les thématiques de fond sont à la fois trop convenues et jamais suffisamment développées (tout comme les personnages secondaires, d'ailleurs), laissant trop de place à du slapstick basique centré sur Jack-Jack (la scène du raton-laveur/Scrat semble tout droit sortie d'un court-métrage qui aurait été greffé à l'arrache au film) ; l'intrigue de fond est cousue de fil blanc ; il n'y a pas grande émotion ; et surtout, plus embêtant, en prenant le parti-pris de placer ce récit dans les jours/semaines qui suivent le premier film, Pixar se tire une balle dans le pied.

Non seulement parce que le scénario de cet épisode 2 efface délibérément la conclusion du premier film et de Baby-sitting Jack-Jack (toutes les leçons apprises dans ces derniers sont oubliées, les pouvoirs de Jack-Jack redeviennent inconnus de tous, etc), mais en plus, les voix de certains personnages ont vraiment pris un coup de vieux en 14 ans - les parents Parr, mais aussi Violet - et cela crée un contraste étrange entre des personnages qui n'ont pas vieilli d'un pouce, et des voix trop âgées pour eux.

D'autant plus frustrant, tout ça, que le film se regarde sans trop de problèmes : ce n'est pas désagréable du tout à suivre, c'est dynamique, techniquement réussi (comme je l'ai mentionné plus haut)... mais c'est aussi anecdotique au possible et relativement creux.

Une suite inutile, en somme.

3.25 (la note du Voyage d'Arlo, qui a les mêmes problèmes et la même technique impeccable) + 0.5 (pour le capital sympathie de l'univers et la musique) = 3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #796 : MOIS FRANÇAIS - Le Petit Nicolas (2009) & Les Vacances du Petit Nicolas (2014)

Publié le 12 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Histoire, Jeunesse, Romance

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Le Petit Nicolas (2009) :

La vie du Petit Nicolas (Maxime Godart) est bien tranquille, jusqu'au jour où il croit comprendre que ses parents attendent un nouvel enfant. Bien décidé à rester fils unique, Nicolas se tourne vers sa bande de copains pour trouver une solution à ce dilemme...

Un film du scénariste et réalisateur d'Un Homme à la Hauteur et du dernier Astérix, ça avait de quoi faire redouter le pire, et puis, en fait, cette adaptation de l’œuvre de Sempé & Goscinny s'avère l'une des adaptations les plus réussies du genre.

C'est loin d'être parfait (je ne suis vraiment pas fan du personnage de mère psycho-rigide et hystérique de Valérie Lemercier, et le petit Godart est un peu fade), mais dans l'ensemble, on a nettement moins l'impression de se trouver devant une suite de vignettes collées les unes autre, sans véritable structure, comme c'est souvent le cas dans les adaptations d’œuvres dessinées.

Une homogénéité favorisée par le format de l'année scolaire, mais aussi par la distribution enfantine du film, très attachante. Mention spéciale à Damien Ferdel et à Victor Carles, respectivement premier de la classe et cancre, immédiatement sympathiques et amusants (et aussi à Vincent Claude, plus juste et naturel ici qu'en Ducobu).

C'est nostalgique, c'est frais, c'est agréable à regarder, et (malgré Lemercier), ce n'est pas parasité par le numéro d'un comique qui phagocyterait tout le métrage (comme Dubosc ou Seymoun sur d'autres adaptations). Une bonne surprise.

3.75/6

Les Vacances du Petit Nicolas (2014) :

Le petit Nicolas (Mathéo Boisselier) part en vacances d'été avec ses parents (Valérie Lemercier et Kad Mérad) et sa grand-mère (Dominique Lavanant). Sur place, il se fait de nouveaux amis, et rencontre la troublante Isabelle (Erja Malatier)...

Après la bonne surprise du premier épisode, je m'attendais au pire pour cette suite mise en chantier près de 5 ans après le premier film. En effet, tout dans cette suite laissait présager d'un métrage mis en chantier sur des bases bancales, et ayant dû faire des concessions pour parvenir à convaincre la distribution adulte de l'original de remettre le couvert.

Car au niveau des enfants, c'est (forcément) le coup de balai. Exit les copains de Nicolas, exit l'interprète original de Nicolas (ici remplacé par un Mathéo Boisselier plus expressif que Maxime Godart dans l'original), exit la Marie-Edwige du premier film (elle est remplacée et de toute façon éclipsée par l'excellente Isabelle/Erja Malatier). Et de manière générale, exit les enfants, puisque le film aurait très bien pu être appelé Les Vacances des Parents du Petit Nicolas : Kad Merad fait du nudisme.

Forcément, le métrage succombe à un problème récurrent dans ces adaptations françaises : le deuxième volet, souvent produit de manière précipitée, délaisse toute subtilité pour se transformer en grand numéro de l'un ou l'autre des membres de la distribution, généralement l'acteur le plus connu ou le plus médiatique. Dans Boule & Bill, c'était Dubosc, dans Ducobu, Seymoun, et ici, c'est le duo Lemercier/Merad, qui phagocyte tout ce second film, se taille la part du lion du scénario et des gags, a même droit à une chorégraphie dansée, bref, il n'y en a que pour eux, et ça soûle très rapidement.

D'autant que l'originalité n'est pas forcément au rendez-vous (Merad qui refait Louis de Funes avec sa belle-mère acariâtre qui ronfle), et que les autres adultes parasitent aussi le film (Demaison qui a droit à des scènes entières, totalement déconnectées du reste du métrage).

Bref, on s'ennuie fréquemment, et c'est dommage, parce qu'autant la nouvelle bande de copains de Nicolas est nettement moins marquante (et juste) que l'originale, autant sa relation avec Isabelle fonctionne bien, et les deux jeunes acteurs ont une bonne alchimie.

Mais tout cela doit céder sa place au couple des parents de Nicolas, malheureusement, ce qui tire vraiment le film vers le bas, et déçoit énormément.

2 + 0.5 pour la bande originale, plus enjouée et malicieuse = 2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #881 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Fugue Sentimentale (2018) & Alex & The List (2018)

Publié le 9 Février 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Romance, Religion, UpTV, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...

Fugue Sentimentale (Runaway Romance - 2018) :

Ann Stanway (Danielle C. Ryan), une star de tv réalité, décide d'échapper quelques temps à la bulle de Los Angeles, et se réfugie, incognito, à l'autre bout du pays, dans une auberge amish tenue par Sarah Miller (Galadriel Stineman), une jeune veuve solitaire et sans argent. Là, elle rencontre Hunter (Trevor Donovan), un séduisant architecte, dont elle se rapproche rapidement...

Une comédie romantique UpTV adaptée d'un roman, et produite par l'un de ces studios indépendants qui ont pour objectif le tournage de "téléfilms tous publics faisant la promotion de valeurs positives, familiales et bien-pensantes".

Ici, on a donc le droit à un métrage assez fauché qui réunit Danielle Chuchran et Trevor Donovan en pays amish... comme dans Trouver l'Amour à Charm, du même studio et de la même chaîne. Entre ces deux films, trois ans à peine, mais malheureusement, dans l'intervalle, Danielle Chuchran (que j'ai toujours appréciée, et à laquelle je prédisais une carrière prometteuse, comme l'atteste une simple recherche sur ce blog) a succombé aux sirènes de la chirurgie esthétique, et se promène désormais avec des bouées à la place des lèvres.

Quasi-méconnaissable au début du film, avec une mauvaise perruque brune, ça s'améliore un peu ensuite, et quelque part, ça colle à son personnage de starlette de tv réalité, mais il est tout de même regrettable qu'elle finisse par être éclipsée par Grace Wilson (dans le rôle de la meilleure copine), et Galadriel Stineman (en aubergiste amish résignée, qui devait d'ailleurs être l'héroïne de son propre film avant que ce dernier soit intégré et fusionné à ce métrage plus commercial).

À part ça, on évite une overdose de religion et de morale - ça reste assez inoffensif dans le genre -, l'amitié entre Stineman et Chuchran fonctionne bien, l'écriture est assez quelconque (pas mal de grosses ficelles maladroites), l'interprétation inégale (les patrons hollywoodiens de l'héroïne sont particulièrement médiocres) et c'est peu mémorable, malgré une visite assez originale dans des grottes souterraines.

2 + 0.5 pour le caméo furtif de Branscombe Richmond en garagiste = 2.5/6

Alex & The List (2018) :

Dresseur de chiens discret et bien sous tout rapport, Alex (Patrick Fugit) décide de demander sa compagne Katherine (Jennifer Morrison) en mariage, mais avant qu'il puisse le faire, celle-ci lui propose une liste de choses improbables qu'il devrait améliorer chez lui pour qu'il soit parfait à ses yeux. Pris de court, Alex se tourne vers ses amis, Dave (Eddie Kaye Thomas), Lily (Karen Gillan) et Michael (Aaron Staton) pour recevoir leurs conseils... mais lorsque le Dr. Antonio Rosenblatt (Gilles Marini) entre dans la vie de Katherine, Alex se jette à l'eau.

Une comédie romantique indépendante plutôt sympathique et décalée, bien interprétée, et à la distribution globalement très attachante (mention spéciale à Karen Gillan, franchement drôle, et au "je suis sûr qu'il n'est même pas Italien, il sonne Français" adressé au personnage de Gilles Marini), avec en prime, un berger australien adorable dans quelques scènes, et un bref  caméo de Julie Gonzalo.

En somme, une assez bonne surprise qui parvient à rendre une JenMo touchante malgré un personnage aux demandes extravagantes et égoïstes, et un film auquel j'aurais volontiers donné un bon 4/6, voire même un peu plus... s'il ne durait pas aussi longtemps.

Franchement, près de deux heures pour ça, c'est vraiment beaucoup trop, ça flingue tout le rythme, et ça se perd dans des sous-intrigues qui n'apportent tout simplement rien au film (comme le personnage de la Russe et celui de Eddie Kaye Thomas, qui ne servent à rien).

4 - 0.5 pour la durée excessive = 3.5/6 

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Christmas Yulefest 2015 - 110 - Or, Myrrhe, Encens, etc... (2)

Publié le 6 Janvier 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Review, Christmas, Noël, Comédie, Romance, Télévision, ION, Drame, Allemagne

Le 6 Janvier est là, et les Rois Mages sont enfin arrivés à destination. Il en va de même pour la Christmas Yulefest 2015, qui touche enfin à sa fin sur le blog des Téléphages Anonymes. Pour conclure en beauté, place à l'or, à la myrrhe et à l'encens : les ultimes "trésors" de Noël, critiqués en vrac, et sans ordre particulier...

Un Duo d'Enfer pour Noël (A Christmas Reunion - 2015) :

Amy (Denise Richards), une publicitaire new-yorkaise, apprend qu'elle vient de recevoir en héritage la moitié de la propriété d'une boulangerie-pâtisserie traditionnelle autrefois tenue par sa tante (Catherine Hicks), dans sa petite ville natale. Seul problème : c'est son ancien ami d'enfance - et ex-petit ami - Jack (Patrick Muldoon), qui en détient l'autre moitié. Les deux ex-compagnons en froid tentent alors de mettre leurs différences de côté pour gérer la boutique, à l'approche du concours annuel de pâtisserie de Noël...

On va faire simple et direct. Ceci est un cas d'école ION TV/Hybrid Prod., avec des acteurs plutôt has-beens qui font venir leurs potes pour cachetonner (ici, on a ainsi une mini-réunion de Starship Troopers), un budget minimaliste, des interprètes assez médiocres (Muldoon, comme toujours), et un intérêt proche du néant tant tout est à ce point mou et insipide.

On oublie très vite tout ça, donc, et on regrette que le même script n'ait pas fini sur la table d'Hallmark, qui en aurait peut-être fait quelque chose de sympa.

1/6 (un bon somnifère)

Christmas for a Dollar (2013) :

En pleine dépression américaine, la famille Klamp peine à joindre les deux bouts, encore secouée par le décès traumatisant de la mère de famille. William (Brian Krause) tente ainsi de maintenir un cap droit et vertueux pour toute son clan : Norman (Jacob Buster), le petit atteint de polio, et qui rêve de monter à cheval, Verna (Danielle Chuchran), qui veut devenir infirmière, Ruthie (Ruby Jones), Warren (James Gaisford), et Russell (Ethan Hunt). À l'approche de Noël, William réunit ainsi suffisamment de monnaie pour faire 1 dollar, et le distribue à ses enfants, avec pour consigne de faire chacun un cadeau à l'un des autres membres de la famille...

Le revers de la médaille Up Tv/Ion, avec ici un long-métrage indépendant bien produit, crédible, mais aussi particulièrement bien-pensant et à tendance religieuse, avec une mise en avant de la prière, des bonnes actions, et de toutes les valeurs chrétiennes habituelles.

Adapté d'un livre populaire parmi les bloggeurs et critiques appartenant à la droite américaine, et le fruit d'une collaboration entre des maisons de production catholiques et mormones, ce métrage est exactement ce à quoi on pouvait s'attendre en apprenant ces détails : ça n'a pas forcément un mauvais fond (les valeurs sont assez honorables), c'est compétent (l'interprétation des enfants est un peu inégale) mais ça ne fait pas forcément dans la subtilité, et tout ça manque un peu d'enjeux.

2.25/6

Bataille à la Crèche (Der Weihnachtskrieg - 2013) :

Désespérés à l'idée de décrocher un place à la crèche pour leur dernier enfant respectif, les Achenbach (Christoph Grunert, Suzan Anbeh et Conrad Risch) - une famille aisée et dépensière -  et les Wieland (Sonsee Neu, Janekt Rieke et Nathalie Lucia Hahnen) - plus modeste et peinant à joindre les deux bouts sous le regard méprisant de leurs voisins fortunés - décident de se plier en quatre pour séduire Johannes Herder (Oliver Pocher), le nouveau directeur de la crèche locale. Les deux familles vont alors se livrer une compétition improbable qui va bien vite dégénérer...

Téléfilm allemand de 2013 mettant en vedette Oliver Pocher, un animateur/comique populaire outre-Rhin, lequel s'avère ici assez peu attachant et intéressant. Ce qui plombe considérablement tout le film, qui finit par s'avérer mollasson, caricatural, et occasionnellement surjoué (pas aidé par un doublage français en demi-teinte).

Bref, on se lasse rapidement de ce script téléphoné et générique, qui manque d'interprètes charismatiques, et finit simplement par être instantanément oubliable.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 37 - Sans un Bruit (2018)

Publié le 22 Octobre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Fantastique, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Sans un Bruit (A Quiet Place) :

En 2020, alors que la Terre est envahie par des prédateurs implacables et aveugles, sensibles au moindre bruit, les Abbott (Emily Blunt, John Krasinski, Millicent Simmonds et Noah Jupe) tentent de survivre dans leur ferme de l'état de New York sans attirer l'attention de ces créatures. Mais les Abbott attendent un bébé, et l'accouchement est proche...

Film réalisé et co-écrit par John Krasinski (avec les scénaristes de Nightlight), et qui bénéficie, depuis sa sortie en début d'année, d'un buzz improbable parlant de "meilleur film d'horreur de ces cinq dernières années, un chef d'oeuvre du genre", etc.

Pas forcément surprenant en soi (chaque année, les médias américains s'emballent comme ça pour un film d'horreur ou un autre, censé renouveler totalement le genre, ou bénéficiant du capital sympathie de son réalisateur/scénariste - cf Get Out), mais une réputation forcément démesurée qui, au final, fait plus de mal que de bien à ce qui aurait pu être une agréable surprise horrifique.

En l'état, si tout le dispositif et le parti-pris de tourner un film en grande partie silencieux est intéressant, si la réalisation de Krasinski est compétente, et si tout le monde est juste, ça s'arrête plus ou moins là.

Déjà, parce que le film n'est guère différent, conceptuellement parlant, d'un screamer YouTube (ou de "la porte de chambre" de Paranormal Activity) : à force de faire régner un silence de plomb et de placer le spectateur en position d'attente et d'écoute, le moindre bruit devient source de sursaut et de réaction purement instinctive (souvent confondus par les spectateurs comme étant "de la peur").

Ce qui, certes, crée une certaine tension naturelle, mais n'est pas non plus forcément signe de talent ou d'une écriture exceptionnelle : on finit par n'avoir que des réactions physiques qui s'émoussent progressivement au fil du film, plutôt qu'une réelle crainte, un intérêt ou une compassion pour les personnages qu'on nous présente.

C'est vraiment sur le front de l'écriture que le bât blesse. Je n'ai jamais vraiment totalement réussi à adhérer au postulat de départ, et à l'univers présenté par les scénaristes : il y a en effet, dans ce qu'on nous présente à l'écran, trop de détails qui ne fonctionnent pas, qui semblent incongrus, illogiques, trop de points qui amènent le spectateur à se demander "Mais pourquoi est-ce qu'ils ont fait ça ? Pourquoi est-ce qu'ils se sont installés là ? Pourquoi ceci ? Pourquoi cela ? Comment est-ce que X ou Y est possible ?".

Autant de zones d'ombre et de problèmes de cohérence interne qui font qu'il est préférable d'éteindre son cerveau au début du film si l'on ne veut pas passer son temps à se poser ces questions de logique et de vraisemblance du film.

D'autant qu'une fois le postulat de l'histoire bien posé, des péripéties assez discutables (et parfois assez forcées) se succèdent, avec des enfants qui n'en font qu'à leur tête malgré la menace, un accouchement qui arrive forcément au pire moment possible, un clou franchement de trop, des créatures assez quelconques qui m'ont évoqué Stranger Things, et bien sûr, cette solution technologique au problème des monstres, une solution particulièrement téléphonée par l'écriture, et qui m'a aussitôt renvoyé aux verres d'eau de Signes de Shyamalan (ce qui n'est pas vraiment une bonne chose).

Ce n'est pas mauvais, loin de là, et si l'on se laisse porter, ces 90 minutes sont assez agréables, mais trop de facilités, trop de grosses ficelles (le grand final dramatique à base de sacrifice sur fond de musique triste *soupir*), trop de problèmes de logique interne, font qu'au final, je suis tout de même resté sur ma faim.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 124 - Casper (1995), Casper, l'Apprenti Fantôme (1997) & Casper et Wendy (1998)

Publié le 3 Novembre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Fantastique, Halloween, Review, Jeunesse, Télévision

Halloween, c'est terminé, et jusqu'à la fin de la semaine, on achève l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme la fin de ce marathon de cinéma fantastique et d'horreur qui a duré un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Casper :

Casper (Malachi Pearson) est le fantôme pacifique d'un petit garçon, qui hante un manoir abandonné dans le Maine. Mais lorsque James Harvey (Bill Pullman), un spécialiste en paranormal, s'installe dans le manoir pour tenter d'entrer en contact avec les esprits l'habitant, un lien inattendu se tisse entre sa fille Kat (Christina Ricci) et Casper. Une relation improbable, rendue encore plus compliquée par les oncles fantômatiques de Casper, et par les employeurs de Harvey, manipulateurs et malhonnêtes.

J'aime beaucoup Silberling (le réalisateur) & Christina Ricci, et il y a plein de bonnes choses dans le film (le traitement du deuil, les clins d'oeil, le cast, les effets spéciaux, la direction artistique, voire même la musique de Horner, qui est adéquate - et ce quand bien même il aurait, depuis, plus ou moins recyclé le thème de Casper pour Les Chroniques de Spiderwick), mais j'ai toujours eu l'impression qu'il manquait un petit quelque chose pour vraiment me convaincre, même à l'époque, lorsque j'étais plus jeune.

Peut-être est-ce le rythme parfois étrange, la fin un peu forcée, ou le fait que, finalement, c'est un film familial Amblin des années 80, arrivé 10 ans trop tard...

4/6

Casper, l'apprenti fantôme (Casper : A Spirited Beginning) :

Alors que Casper (Jeremy Foley) fait ses premiers pas de fantôme, il finit par s'installer dans le Manoir Applegate, où il rencontre trois esprits qui deviennent ses oncles d'adoption. Mais le Manoir est sur le point d'être détruit par les employés de Tim (Steve Guttenberg), un développeur immobilier, au grand dam de Chris (Brendan Ryan Barrett), son fils passionné de surnaturel, et de Sheila Fistergraff (Lori Loughlin), l'institutrice du garçon...

Le téléfilm/DTV qui est arrivé peu de temps après l'opus cinéma, et qui lui sert de préquelle/d'origin story. La distribution est sympathique (Guttenberg et Lori Loughlin, entre autres), mais à part ça, c'est vraiment quelconque, avec du placement produit Saban Entertainment à tous les étages, et un Au-Delà en images de synthèses miteuses et fluorescentes des plus rebutantes (d'autant qu'en plus, cet Au-delà contredit gentiment le premier film).

Cette orientation, clairement plus enfantine que celle du film original, et un budget assez limité font que ce Casper, l'apprenti fantôme est finalement beaucoup plus simpliste, basique, et nettement moins intéressant.

2/6

Casper et Wendy (Casper Meets Wendy) :

Poursuivies par Desmond, un sorcier maléfique (George Hamilton), Wendy la petite sorcière (Hilary Duff) et ses trois tantes Gerty (Cathy Moriarty), Fanny (Teri Garr) et Gabby (Shelley Duvall) tentent de lui échapper en prenant des vacances imprévues. Sur place, Wendy rencontre Casper (Jeremy Foley), lui-même accompagné de ses trois oncles : malgré l'opposition de leurs familles respectives, les deux nouveaux amis vont alors s'associer pour vaincre Desmond...

Second (et dernier) téléfilm de la franchise Casper, ce métrage vaut principalement pour sa distribution : George Hamilton cabotine en super sorcier machiavélique, qui a comme sbires Richard Moll et Vincent Schiavelli ; Shelley Duvall et Cathy Moriarty (du premier Casper) s'amusent en soeurcières ; Mini-Duff est tout simplement adorable ; et le tout, s'il est encore plus orienté enfants que le précédent, reste regardable, ne serait-ce que pour son cast, et pour l'ampleur de ses enjeux (qui ont le mérite d'exister, eux, contrairement à l'opus précédent).

2.25/6

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Christmas Yulefest 2016 - 02 - Karen Kingsbury's The Bridge : La Passerelle pt. 1 & 2 (2015/2016)

Publié le 1 Décembre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Noël, Christmas, Hallmark, Review, Télévision, Comédie, Romance

Noël approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...

Karen Kingsbury's The Bridge - La Passerelle (pt. 1 & 2) :

Lorsqu'ils se rencontrent durant leur première journée à la fac, Molly (Katie Findlay), héritière du président d'une grande compagnie, et Ryan (Wyatt Nash), apprenti musicien et enseignant, s'entendent aussitôt très bien, et, à force de fréquenter The Bridge - un book/coffee shop communautaire tenu par Charlie (Ted McGinley) et Donna (Faith Ford) -, ils se rapprochent progressivement, malgré leurs chemins radicalement différents. Sept ans plus tard, lorsqu'ils se retrouvent à l'annonce de la fermeture imminente du Bridge, Molly et Ryan sont contraints de faire le point sur leurs vies et sur leur relation laissée en suspens...

Adaptation en deux parties d'un roman de Karen Kingsbury, dont la première partie a été diffusée à Noël 2015 et la seconde partie, sous la pression des spectateurs, en mars 2016 en lieu et place de Noël 2016 - parce qu'apparemment, le "cliffhanger" de la fin de la première partie était tellement "tendu" que les spectateurs ne pouvaient pas attendre un an... ça, ou bien la plupart des spectateurs actuels sont tellement habitués à tout avoir, tout de suite, qu'ils sont prêts à faire des caprices d'enfants gâtés s'ils ne sont pas immédiatement satisfaits.

Bref. De toute façon, pour être franc, la première chose qui saute aux yeux en regardant ces deux téléfilms, c'est l'inutilité totale de cette coupure en deux parties, tant elle n'apporte rien au récit : The Bridge, c'est un script de rom-com basique Hallmark, délayé au possible en multipliant les sous-intrigues insipides, les problèmes de communication capillotractés, et les personnages/rebondissements caricaturaux, le tout avec une écriture assez médiocre (toute la mise en place, la présentation du Bridge, le meet-cute, les manipulations du père, etc, sont assez forcés).

On se retrouve donc avec une première partie regardable, bien qu'ultra-balisée, et se finissant en queue de poisson, de manière totalement artificielle ; la seconde partie, elle, vire au mélodrame larmoyant et improbable (le couple qui tient le Bridge a des problèmes financiers, peine à entretenir l'établissement endommagé par une inondation, a un accident de voiture, sombre dans le coma, etc), nous rajoute une dose de religion, un peu de country, et finit par n'être qu'un ersatz de plus du cliché "la communauté se réunit à l'initiative du protagoniste pour sauver un établissement qui a des problèmes financiers".

Autre chose qui saute aux yeux : une diffusion à Noël, à Pâques ou en plein été n'aurait fait aucune différence, tant les fêtes de fin d'année n'ont aucune incidence sur le récit, et ne sont qu'une vague toile de fond à celui-ci, sans rien lui apporter de particulier.

En somme, un double téléfilm très générique, de près de trois heures, qui aurait très bien pu être condensé en 90 minutes, et qui n'a d'intérêt que pour le couple principal, qui a une bonne alchimie (Wyatt Nash reste un peu terne, çà et là, mais Katie Findlay se donne à fond à son personnage, et continue d'être très attachante et naturelle)

2/6 (dont 0.75 pour Findlay, qui porte le tout sur ses épaules)

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Catch Review : WWE United Kingdom Championship Tournament - Round 1 (14/01/2017)

Publié le 5 Février 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Catch, WWE

Suite au succès du tournoi Cruiserweight Classic, chroniqué sur ce blog (et qui a donné naissance à la Cruiserweight Division et au show WWE 205 Live consacré à celle-ci), la WWE tente de renouveler l'exploit en marchant à nouveau sur ce qui était autrefois les plates-bandes de la TNA : après la X-Division, place à la Grande-Bretagne, qui était terre conquise pour la compagnie de Dixie Carter, jusqu'à ce qu'ils se plantent en beauté.

La WWE tente donc de voler sa place à la compétition, en organisant un nouveau tournoi, dédié cette fois-ci aux catcheurs anglais, avec à terme, une intégration de certains des compétiteurs dans le roster de la compagnie...

WWE United Kingdom Championship Tournament 2017 - Round 1 :

- Trent Seven vs H.C. Dyer 

Un barbu qui devrait passer un poil plus de temps à la salle de sport (ou changer de tenue de lutte) contre un pseudo-boxeur au coup de poing fatal. Match assez quelconque et mollasson.

- Jordan Devlin vs Danny Burch

Le protégé de Finn Balor (c'est un peu son clone, mais en plus petit) contre un chauve intense et brutal autrefois membre de la NXT. Un peu pareil que le premier combat, avec en prime un finish botché par l'arbitre, et un Burch qui s'ouvre le crâne en tombant sur le sol.

- Sam Gradwell vs Saxon Huxley

Un grand chauve qui ressemble un peu au fils caché de Steven Regal, contre Jesus Christ superstar du catch. Le public passe tout le match à chanter "Jesus" d'une manière ou d'une autre, et l'affrontement est dans la droite lignée des deux précédents : pas très marquant, et avec un finish décevant.

- Pete Dunne vs Roy Johnson

Un bagarreur trapu et agressif, contre une sorte de D-Lo Brown anglais misant tout sur la force (supposément un ex-haltérophile, malgré son physique assez basique pour un catcheur indépendant). Un peu meilleur, mais pas de beaucoup : Dunne torture son adverse avec plein de prises tordues, ce qui est très sympathique à regarder, mais Roy Johnson se contente de faire acte de présence.

- Wolfgang vs Tyson T-Bone

Un biker rondouillard écossais contre un gitan irlandais couvert de tatouages, et à l'accent médiocre. Clairement conçu pour mettre Wolfgang en valeur, ce match est assez simple et bourrin, mais Wolfgang s'avère plutôt rapide, agile et acrobatique pour un poids-lourd.

- Joseph Conners vs James Drake

Deux poids-moyens qui se ressemblent beaucoup trop pour leur propre bien, tant dans le ring que physiquement. Résultat, un match assez quelconque et basique, probablement l'un des moins intéressants de la soirée. 

- Mark Andrews vs Dan Moloney

Pas besoin de présenter Mandrews, honteusement sous-exploité lors de son passage à la TNA ; face à lui, Moloney, une brute supposée venue de la rue, mais en fait jamais totalement crédible en mec dangereux. Un match plutôt honorable, qui ne fait cependant pas forcément d'étincelles : Moloney est ici trop limité, et Mandrews est un high-flyer compétent, mais pas forcément ultra-original, donc les deux hommes ont un affrontement assez fluide, sans plus.

- Tyler Bate vs Tucker

Tyler Bate, mon moustachu préféré dans ce tournoi, qui m'avait impressionné il y a un peu plus d'un an (lors de la Chikara King of Trios 2015), alors qu'il n'avait que 18 ans à peine : un véritable mini-Cesaro mémorable et charismatique, qui convainc instantanément. Face à lui, Tucker, un Irlandais, entraîné par Finn Balor, et qui lui ressemble beaucoup physiquement (décidément, Finn a vraiment un certain type pour ses... hum... élèves). Un match plus long très équilibré, qui oppose à Tyler Bate un Irlandais tout dans l'impact et l'agilité.

- En post-show, les adversaires du prochain round sont mis face à face, et Dunne attaque Gradwell.

 

Un premier round de tournoi plutôt moyen, dans l'ensemble, comme souvent lors des premiers rounds de tels événements : Nigel McGuinness et Cole sont excellents aux commentaires, le public est motivé, mais hormis Tyler Bate et Pete Dunne, personne ne se démarque vraiment du lot. 

(suite et fin la semaine prochaine)

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Un film, un jour (ou presque) #680 : Pitch Perfect 3 (2017)

Publié le 29 Mars 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Romance, Musique, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

The Hit Girls 3 (Pitch Perfect 3) :

Trois ans après leur retour fracassant, les Bellas originales se réunissent pour une tournée de spectacles aux armées, aux quatre coins de la planète. Rapidement, une compétition s'instaure alors avec les autres groupes présents lors de cette tournée, tous en lice pour une place en première partie de DJ Khaled. Mais lorsque Fergus (John Lithgow), le père criminel d'Amy (Rebel Wilson), ressurgit dans la vie de sa fille, les choses se compliquent...

Troisième et dernier volet de cette trilogie musicale, ce Pitch Perfect 3 s'avère assez involontairement ironique, compte tenu de sa gestation difficile, et des problèmes rencontrés par la production pour réunir sa distribution : on sent en effet clairement que tout le monde, ici, voulait tourner la page depuis longtemps, et que seule une combinaison de salaires confortables, de voyage autour du monde, de récit plus centré sur les quelques stars de la franchise (adieu tous les personnages secondaires des deux premiers films), et de conclusion définitive à cette "saga" a su convaincre les actrices de remettre le couvert.

Après tout, le film passe de longues scènes à expliquer que le moment est venu de passer à autre chose, et il se finit sur les Bellas qui chantent "Freedom" : les actrices sont enfin libres, tant mieux pour elles.

Suite à un Pitch Perfect 2 surproduit et raté, plus intéressé par le parcours de Hailey Seinfeld et par les pitreries de Wilson que par ses autres personnages établis, il semble clair qu'une mise au point a eu lieu avant le tournage de cette conclusion. Kendrick, reléguée à un rôle secondaire dans le deuxième épisode, repasse au premier plan, et est la "star" du groupe : alors qu'elle était totalement éteinte et indifférente dans PP2, ici, elle semble un peu remotivée.

Idem pour Anna Camp, qui a une sous-intrigue plus développée. Mais malheureusement, si Seinfeld repasse en arrière-plan, avec les autres Bellas qui n'ont que deux-trois répliques dans le film, c'est pour laisser d'autant plus de place à Rebel Wilson.

Une Rebel Wilson désormais en mode action star, puisque le film profite de son passage en Europe pour virer au film d'action, avec slapstick, kidnapping, explosions, un Lithgow sous-exploité, et une Wilson qui fait du kung-fu. Absolument aucun intérêt, pour être franc, d'autant que tout ça est réalisé platement et sans inspiration, à l'instar de tous les numéros musicaux (et que la "grosse qui fait du kung-fu et démolit des méchants", ça a déjà été fait par Melissa McCarthy).

La bonne nouvelle, c'est que ce qu'on perd en artifices et en mise en scène clinquante des chansons, on le gagne en production musicale plus satisfaisante, avec des prestations nettement mieux mixées (d'un autre côté, ça aide que les personnages se produisent désormais avec des micros).

La mauvaise nouvelle, c'est qu'entre chansons quelconques (Toxic de Britney Spears, je ne supporte plus), romances insipides, compétition jamais intéressante (un groupe de pop-punk féminin générique façon Josie et les Pussycats) et digressions inutiles, le film finit par tourner à vide, voulant trop refaire de Kendrick la superstar de cet univers pour vraiment convaincre, et paraissant paradoxalement bâclé, avec son heure et demi de métrage, tout compris.

À nouveau, il est difficile de ne pas se dire que, pour ce Pitch Perfect 3, tout le monde voulait se payer des vacances en Europe, conclure pour de bon cette série de films, et que personne ne s'est particulièrement démené sur ce projet...

2.5/6 (mieux que le 2, en dessous du 1)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Christmas Yulefest 2017 - 74 - La Petite Boutique de Noël (2017)

Publié le 30 Décembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Christmas, Noël, Yulefest, Comédie, Romance, Hallmark

Noël est passé, mais chez les Téléphages Anonymesc'est toujours l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

La Petite Boutique de Noël (Sharing Christmas, aka The Christmas Shop) :

Peu de temps avant le mois de décembre, Stephanie (Ellen Hollman) hérite avec bonheur de la boutique de Noël de ses parents, établis au coeur de New York depuis 40 ans. Mais elle apprend soudain que l'entreprise de développement immobilier d'Helen (Cinthya Gibb) a racheté tout le building, et met donc un terme aux contrats de location de tous les commerçants. Michael (Bobby Campo), responsable du projet, tombe cependant sous le charme de Stephanie, qui va alors tout faire pour convaincre ce dernier de renoncer à ses plans...

Pffff.

Difficile de ne pas soupirer en découvrant ce téléfilm Hallmark totalement générique et insipide, et, pire encore, absolument dérivatif. Et pour cause : à l'origine intitulé The Christmas Shop, Sharing Christmas avait été présenté par la chaîne comme étant l'histoire d'une cadre en développement immobilier (Hollman) professionnelle et distante, contrainte de fermer toutes les boutiques d'un centre commercial urbain, parmi lesquelles la boutique familiale de Noël tenue par son séduisant propriétaire (Campo). Avec, forcément, à la clef, une romance impossible, des conflits, et une fin heureuse...

Soit quasiment le postulat de départ de Wrapped Up in Christmas, diffusé plus tôt dans la saison sur Lifetime. Des ressemblances d'autant plus frappantes que les deux téléfilms sont des productions Hybrid... qu'elles partagent le même réalisateur... et le même scénariste !

Pas besoin de chercher plus loin, donc : Hybrid a clairement proposé le même pitch à Lifetime et Hallmark, et une fois ces deux projets lancés en parallèle, ils ont vaguement inversé le sexe des protagonistes de cette version Hallmark, histoire de camoufler les similarités.

Résultat : Hollman et Campo ne semblent jamais à leur place dans leurs rôles respectifs, puisque l'enthousiasme de Hollman (très terne et transparente) semble souvent forcé, alors que Campo, lui, est bien trop chaleureux et souriant pour son rôle de cadre. Et s'il n'y avait que ça !

Hybrid oblige, le postulat de départ est un peu bancal, visuellement et conceptuellement : la boutique de Noël (dans la version Lifetime, un magasin de jouets déjà plus plausible) semble anémique - deux employés, des décorations génériques - et n'est jamais vraiment crédible en tant que boutique consacrée aux fêtes, et supposée être rentable toute l'année, tout en payant un loyer astronomique au cœur de New York ; les parents de l'héroïne semblent étrangement peu concernés par la faillite imminente de leur héritage ; le couple principal n'a qu'une alchimie toute relative ; et pour couronner le tout, on se paye, au beau milieu du métrage, un intermède "placement produit" pour un album de jazz, avec playback de l'artiste, et mention "vous écoutez tel morceau, de tel artiste" qui apparaît en gros au milieu de l'écran...

Bref, une rom-com Hallmark très très faible, pour une saison qui s'est étrangement essoufflée dès le début du mois de Décembre.

1.75/6

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Comme toujours, retrouvez la liste complète (et mise à jour avec les titres français) des films de Noël déjà passés en revue sur ce blog les années précédentes, en consultant notre Index Christmas Yulefest disponible ici...

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Les bilans de Lurdo : La Fête à la Maison - 20 ans après, saison 3 - première partie (2017)

Publié le 27 Mai 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Sitcom, Netflix

Soyons réalistes : lors de son relaunch sur Netflix, l'équipe à l'origine de La Fête à la Maison - 20 ans après n'avait jamais prévu que la série soit si populaire, et qu'elle obtienne autant de saisons supplémentaires.

Ce qui était donc initialement une mini-saison de réunion, 20 ans après, s'est transformé, un peu à l'improviste, en nouvelle sitcom à part entière, et après trois saisons de ce projet... on sent que les scénaristes ont besoin d'une pause pour faire le point. Non pas que le show soit particulièrement exigeant sur le front de l'écriture, mais tout de même : la saison 3 est passée de 13 à 18 épisodes, et tout le monde semble s'essouffler.

Du moins, c'est l'impression que donne la première moitié de la saison 3, diffusée à la rentrée 2017, avec neuf premiers épisodes se terminant sur un pseudo cliffhanger, alors que toute la famille est dans un avion pour assister au mariage de Steve & CJ au Japon.

La Fête à la Maison - 20 ans après - 3x01-09 :

Ce mariage, donc, et la relation compliquée de Steve et de DJ sont, comme lors de la saison précédente, l'une des sous-intrigues principales de cette demi-saison ; et naturellement, ce n'est pas plus intéressant qu’auparavant, sauf si l'on est du genre à se passionner pour la vie amoureuse des personnages de sitcom, et à se déclarer appartenir à une #TeamSteve ou #TeamMatt.

Alors oui, je sais que les shippers sont nombreux (d'autant plus lorsque l'on parle de séries des années 80/90, pour lesquelles le facteur nostalgie joue d'autant plus), mais personnellement, cela me laisse totalement de marbre, et les hésitations de DJ entre ses deux hommes n'ont aucun intérêt à mes yeux.

Comme l'année dernière, à nouveau, les enfants tiennent eux-aussi une place importante dans la série, et hormis le tout petit, qui a des réactions de plus en plus naturelles et amusantes, les trois autres font globalement du surplace (y compris le plus jeune, qui flamboie toujours autant, et a désormais en guise de doudou une licorne en peluche rose avec des arcs-en-ciel... décidément !). Idem pour les trois Gibbler adultes, toujours en surjeu total, et écrit comme des caricatures (en même temps, ce sont les personnages qui veulent ça).

Et à nouveau, comme dans la saison 2, Stephanie est largement mise en retrait, immobilisée pendant le plus clair de la demi-saison par une jambe cassée ; vers l'épisode 08, cependant, les scénaristes semblent enfin se réveiller, et vouloir lui confier une sous-intrigue un minimum conséquente : une histoire de grossesse avec mère porteuse.

Pourquoi pas : bien traité, ce pourrait être touchant, mais... reste à voir comment tout cela va se dérouler. J'ai notamment vraiment peur que tout cela s'inspire un peu trop de Friends, et fasse de Kimmy la mère porteuse de l'enfant de son frère, comme Phoebe en son temps. J'en frémis d'avance.

Le vrai problème de cette demi-saison, c'est que les scénaristes semblent vraiment peiner à gérer de manière correcte tous les personnages de leur série. Ils ont beau limiter les caméos de l'ancienne génération à une apparition occasionnelle par épisode, ça ne suffit pas forcément à laisser tout le monde respirer, d'autant qu'ils rajoutent encore de nouvelles têtes (Rocki la rebelle cynique, tous les amis de Jackson) et en font revenir d'autres qui n'étaient pas nécessaires (tous les enfants de Danny, insupportables).

Bref, le petit monde de Fuller House commence à être un peu trop peuplé, et certains personnages disparaissent pendant plusieurs épisodes, ou bien n'ont qu'une ligne de dialogue ou deux.

Ajoutez à cela un show qui lutte pour équilibrer ses sous-intrigues (Candace Cameron-Bure phagocyte pas mal de temps d'antenne), et qui abuse un peu de placement produit maladroit (Arby's, un roman Harlequin insipide, Netflix) et on se retrouve avec un Fuller House essoufflé, qui semble se chercher un peu.

Je ne suis donc pas très optimiste pour la seconde moitié de saison, qui promet visiblement toujours plus de Steve/DJ, et une intrigue récurrente centrée sur Stephanie et sa mère porteuse (pitié, pas Kimmy)...

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Un film, un jour (ou presque) - INTÉGRALE MARVEL CINEMATIC UNIVERSE - Phase 2.1 : Iron Man 3 (2013) & Thor : Le Monde des Ténèbres (2013)

Publié le 27 Janvier 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Fantastique, Science-Fiction, Marvel, MCU

Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...

La Phase 1 du MCU s'est conclue avec l'explosif Avengers : place à la Phase 2, l'ère des suites un peu creuses, du chamboulement, et des nouveaux héros...

Iron Man 3 (2013) :

Traumatisé par l'invasion de New York, Tony Stark (Robert Downey Jr.) est devenu dépendant de ses armures, et commence à perdre pied. Mais lorsque le Mandarin (Ben Kingsley), meneur d'une organisation terroriste, décide de s'en prendre à Stark, et détruit tout ce qui lui appartient, ce dernier, présumé mort, ne peut plus compter que sur son ingéniosité, son instinct et sur l'aide du jeune Harley (Ty Simpkins) pour se tirer d'affaire...

Mouais. Probablement l'Iron Man que j'aime le moins, et que je n'avais jamais eu envie de revoir depuis sa sortie. Le problème, en fait, c'est que Shane Black est aux commandes, et qu'il fait un peu ce qu'il veut, à savoir : il ne fait pas un Iron Man 3, il fait Tony Stark 3, un film plus intéressé par Tony sans armure, indestructible et qui survit en débardeur à des scènes d'action pétaradantes, en faisant des vannes constantes, et accompagné d'un faire-valoir enfantin ou d'un partenaire black (lui aussi sans armure), le tout dans un environnement enneigé, à Noël...

En résumé, Shane Black fait du Shane Black, et ça ne passe pas vraiment, tant au point de vue du rythme que de la structure décousue, des raccourcis du récit, de la voix off narrative, des placements produits, et de nombreux choix créatifs aberrants (le pilotage d'armures à distance, qui enlève tout intérêt et tout danger, puisque Tony peut désormais tout faire depuis son canapé ; Guy Pearce en nerd à lunettes boiteux ; la mise en avant forcée et maladroite de Super Pepper Potts ; et bien sûr toute la conclusion façon "retour à la normale/nouveau départ" à nouveau en voix off, et bâclée).

C'est dommage, parce qu'il y a du bon : le stress post-traumatique de Tony, le côté "les extraterrestres existent, tout le monde le sait désormais", certaines idées de mise en scène des affrontements, la relation de Tony et de Harley (qui préfigure celle de Tony avec Peter Parker), ou encore la feinte du Mandarin. Et dans l'ensemble, ça reste divertissant et spectaculaire, mais... le film semble tout de même trop bordélique et inabouti, voire même un peu creux, pour vraiment fonctionner.

2.5 + 0.5 pour l'excellent thème de Brian Tyler, malheureusement sous-exploité puisque Iron Man est absent de la moitié du film = un très petit 3/6

Thor 2 - The Dark World (2013) :

Lorsqu'elle découvre l'Aether, une arme destructrice conçue par Malekith (Christopher Eccleston), le meneur des Elfes Noirs, Jane Foster (Natalie Portman) devient la cible de ce dernier. Elle ne peut désormais compter que sur l'assistance de Thor (Chris Hemsworth) et de ses alliés pour survivre, et empêcher la fin de l'univers.

Après un premier Thor très sérieux, Marvel tente de décomplexer un peu son Asgardien, en faisant notamment appel aux talents de script-doctor de Joss Whedon, pour bricoler un scénario pas tout à fait abouti. Le résultat est très inégal, hésitant entre la comédie, l'action faiblarde et la romance, et surtout, il perd énormément en intérêt et en énergie une fois sa première heure écoulée.

À nouveau, le métrage souffre d'un méchant assez quelconque, de décors extra-terrestres bien trop ternes et insipides, de scènes d'action plates, brouillonnes et sommaires, et pour couronner le tout, d'une Natalie Portman qui finit en pilotage automatique, malgré sa présence au cœur du récit.

Bref, un métrage très peu mémorable, qui a des bonnes idées, ici ou là, mais ne décolle jamais vraiment, et s'essouffle progressivement jusqu'à finir sur les rotules.

2.5 + 0.5 pour la bande originale de Brian Tyler = un minuscule 3/6

(critique plus détaillée publiée sur ce blog en 2017, à lire ici)

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Un film, un jour (ou presque) #876 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Deux Jours pour une Demande en Mariage (2018) & Mon Babysitter (2009)

Publié le 7 Février 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Romance, Comédie, Hallmark, Télévision, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...

Deux Jours pour une Demande en Mariage (Home By Spring - 2018) :

Organisatrice d'événements, Loretta (Poppy Drayton) a quitté sa petite ville de Louisiane - et Wayne (Steven R. McQueen) - pour s'installer à Los Angeles, où sa carrière est florissante. Mais lorsqu'un client lui demande de l'accompagner dans sa bourgade natale, et de l'aider à convaincre son futur beau-père qu'il est un véritable baroudeur, Loretta se retrouve confrontée à son passé, ce qui la trouble plus que de mesure...

Rom-com Hallmark très country (pas surprenant, puisqu'un musicien country a développé le téléfilm pour la chaîne, et apparaît dans l'un des rôles secondaires), qui a pour elle une distribution principale pas désagréable du tout : Steven R. McQueen (des Vampire Diaries) apporte suffisamment d'attitude à son personnage pour éviter qu'il ne soit transparent, et Poppy Drayton (des Chroniques de Shannara) tranche agréablement avec les héroïnes Hallmark habituelles (c'est une petite brunette menue, discrète, quasiment pas maquillée, et à l'interprétation toute en retenue et en timidité).

Ce couple principal (et le "rival" amoureux, interprété par un Michael Welch un peu décalé et excentrique en acteur à la manque) fonctionne ainsi plutôt bien ; on ne peut pas forcément en dire autant du scénario, dans son ensemble : un peu trop capillotracté pour être vraiment crédible (les couches successives de supercheries sont un peu inutiles), il tente de concilier quiproquos professionnels et autres interruptions manquant un peu de folie, et romance un peu trop balisée, pour un résultat qui manque gentiment de punch.

Et puis bon, je dois bien l'avouer : autant l'environnement louisianais est assez agréable et rustique, autant tout le côté country, avec guitare folk, ou encore avec ce musicien-producteur-scénariste-acteur qui pousse la chansonnette au coin du feu et donne des conseils sages et avisés, bof.

3 - 0.25 pour le placement produit involontairement hilarant pour des capsules d'huile de poisson oméga 3 = 2.75/6

Mon Babysitter (The Rebound - 2009) :

Lorsqu'elle découvre que son mari la trompe, Sandy (Catherine Zeta-Jones) quitte sa vie de quadragénaire mère au foyer de banlieue pour s'installer à New York avec ses enfants. Là, elle rencontre Aram (Justin Bartha), un vingtenaire paumé, récemment divorcé, qui accepte de devenir le babysitter des enfants de Sandy. Et malgré la différence d'âge, les deux adultes finissent par se rapprocher, et par tomber amoureux l'un de l'autre...

Une pseudo-comédie romantique sur la différence d'âge, réalisée et écrite par le mari de Julianne Moore, ce qui explique probablement comment ce métrage a été financé.

Parce que pour être franc, ce n'est clairement pas sur la qualité de son script et de son écriture qu'il s'est vendu.

Tout ici est en effet à la fois profondément basique, prévisible, et étrangement vulgaire et aberrant : l'humour est rare et bas de plafond, avec des saillies pipi-caca-bite-couille particulièrement infantiles (John Schneider en chiropracteur pervers, obsédé et crade, par exemple) ; le récit est brouillon et s'éparpille ; CZJ & Bartha n'ont qu'une alchimie limitée (pas aidée par des dialogues et des situations improbables) ; les enfants (vulgaires et qui parlent de cul, donc) deviennent rapidement insupportables ; le rythme est anémique...

Pour résumer, ce n'est pas très drôle, pas très romantique, le tout semble constamment forcé et décousu (entre humour con, drame sérieux, romance bancale, message profond, tranche de vie, etc), et finit par tomber totalement à plat, ce qui ne donne qu'une envie : arrêter avant la fin, d'autant que le récit ne relève jamais vraiment la tête, et continue de lentement sombrer jusqu'à cette fin clichée au possible (à base de flashforward/montage de plus de cinq ans).

1/6

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Halloween Oktorrorfest 2015 - 34 - Backcountry (2014)

Publié le 3 Octobre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Thriller

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Backcountry :

Alex (Jeff Roop) et sa compagne Jenn (Missy Peregrym) arrivent dans les grandes étendues forestières du Canadien pour y camper quelques jours. Alex est confiant, et prétend avoir campé là à de multiples reprises ; Jenn, elle est une citadine détestant la nature, et dubitative des affirmations d'Alex. Rapidement, cependant, le couple va avoir d'autres chats à fouetter, puisqu'ils se retrouvent sur le terrain de chasse d'un ours noir affamé, et particulièrement mécontent.

Particulièrement décevant, compte tenu de la note élevée obtenue par le film sur Rotten Tomatoes, de ses récompenses obtenues, et de certaines critiques parlant d'un film réussissant à faire pour les forêts et les ours ce que Les Dents de la Mer avaient accompli pour les océans et les requins.

Alors qu'en fait, pas du tout.

Ça n'en a ni le talent, ni l'ambition, et c'est immédiatement évident, dès que l'on commence ce film : sur les 90 minutes du métrage, 60 sont consacrés à de la mise en place. Pas à la montée en puissance de la tension, non, à de la mise en place.

Présentation du couple-vedette (elle, citadine et raleuse ; lui, idiot et agaçant, du genre à jeter sa seule carte dans la rivière sur un coup de colère... si l'on était dans Blair Witch) ; vieux garde forestier qui les met en garde (mais est bien entendu joyeusement ignoré) ; visite de la forêt ("tiens, regarde chérie, ça, ce sont des baies machintruc, elles sont comestibles et particulièrement nourrissantes, tu pourras les manger dans une heure de métrage, lorsque je serai mort, et que tu devras survivre seule dans la forêt sans provisions") et actions stupides(les chaussettes pleines de sang ^^) ; campeur irlandais menaçant (le film tente de nous la jouer slasher, à ce moment là, mais personne n'y croit ; d'autant que cinq secondes avant, le scénariste téléphonait toujours des éléments de scénario de manière maladroite : "- Si tu es du coin, tu dois probablement connaître la cascade de machintruc. De quel côté doit-on la descendre ? - Par la droite. - Effectivement, il n'y a que les touristes pour la descendre par la gauche, c'est trop dangereux. - Tu t'en souviendras, chérie, dans une demi-heure de film, lorsque je serai mort, et que tu devras descendre la cascade pour échapper à l'ours ?") ; et finalement, arrivée de Nounours.

Enfin, je devrais dire "quelques images de l'ours arrivent" puisque aussitôt, le film se transforme en survival féminin basique, débordant de shaky cam médiocre et d'effets de style clairement là pour camoufler le fait qu'un ours, c'est compliqué à utiliser au cinéma lorsque l'on n'a pas de budget CGI.

Bref, après une heure d'un script ultra-cliché et téléphoné, voilà qu'on se retrouve devant Missy Peregrym (qui n'a pas à rougir de sa prestation, cela dit) qui court/boîte/se traîne dans la forêt, avec gros plans sur les branches et les arbres (parce que c'est stylé), pour échapper à un ours qui, finalement, ne réapparaîtra pas pour un ultime face à face, laissant se film se dégonfler de la pire des manières : sans intérêt.

Bref, c'est monotone, prévisible, décevant, et c'est particulièrement balisé, sans jamais parvenir à instaurer la moindre tension ou peur. Pfff.

1.5/6

(si par contre les promenades dans les bois vous font peur, alors les 45 premières minutes, c'est du 6/6 cash)

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE AVENTURE - Genndy Tartakovsky's Primal, saison 1 - première partie (2019)

Publié le 1 Août 2020 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Télévision, Fantastique, Action, Aventure, Les bilans de Lurdo, USA, Animation, Histoire

Pendant une semaine, place à l'héroïsme, à la fantasy, aux mythes et à l'aventure sur le blog des Téléphages Anonymes... ​​

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Nouvelle série d'animation en 10 x 22 minutes, signée Genndy Tartakovsky, créateur à l'origine de Star Wars - Clone Wars (la mini-série d'origine) et de Samurai Jack, ce Primal est diffusé depuis le mois d'octobre 2019 sur Adult Swim, et a reçu de nombreuses éloges critiques qui, comme on va le voir, sont plus que méritées...

Primal, saison 1 - première partie (Genndy Tartakovsky's Primal, season 1 - 2019) :

Le quotidien préhistorique de Spear, un homme des cavernes ayant perdu sa compagne et ses enfants, et de Fang, une femelle tyrannosaure dont les petits ont été tués, et qui finit par accompagner Spear dans ses aventures...

On ne présente plus le style Genndy Tartakovsky, et son savoir-faire en matière tant d'animation que de caractérisation et d'action : ici, ce savoir-faire est d'autant plus mis en évidence que la série est dépourvue de dialogues (au mieux, il y a quelques grognements, çà et là), et que tout se doit de passer par l'animation et l'expressivité des personnages, par leurs interactions, et par leurs postures.

Et c'est un véritable succès, sur ce plan. Un succès brutal, sanglant, et sans concessions (dès l'épisode pilote, il y a des morts d'enfants, et le dernier épisode de la mi-saison, Rage of the Ape-Men, est un festival de gore et de tripes), mais dont il se dégage aussi une véritable mélancolie, une poésie brutale qui nous renvoie directement à un passé lointain, et à une étrange harmonie entre l'homme et la nature.

La relation entre Spear et Fang, qui se crée dans le pilote et se développe dès le second épisode, River of Snakes, est ainsi un mélange de respect, de peur et de coopération dans un monde où la survie est plus que difficile.

Rapidement, cependant, cette relation devient celle d'un homme et de son compagnon animal (et la caractérisation de Fang, peu ou prou celle d'un gros chat sauvage, rend la créature immédiatement attachante et compréhensible du public moderne), une relation interdépendante qui trouve son apogée dans l'épisode Terror Under the Blood Moon, un épisode qui aurait été tout à fait à sa place dans un Conan : la population d'hommes-singes émaciés terrorisés par les énormes chauves-souris qui sortent la nuit, et emmènent leurs victimes dans leur montagne, où vit une araignée géante ; Spear, capturé par les bêtes et sauvé par Fang, etc...

Primal flirte ainsi occasionnellement avec la fantasy barbare, comme dans ce dernier épisode de la demi-saison, lorsque les deux compères sont faits prisonniers par une tribu simiesque qui les offre en pâture à leur champion, un champion transformé en un monstre difforme et sanguinaire par une potion étrange : un épisode un peu trop gratuitement violent à mon goût (c'est bien le seul de la saison à voir autant de tripes, de crânes dépecés, et de massacres en gros plan et au ralenti), mais qui se finit sur un cliffhanger efficace.

Cela dit, l'épisode le plus marquant de cette saison reste néanmoins, pour moi, le troisième, A Cold Death, qui confronte Spear et Fang à l'hiver, à la neige, et à un troupeau de mammouths. Un épisode qui parvient à se montrer à la fois touchant et implacable (le pauvre mammouth vieillissant et malade, délaissé par les siens), limpide et poétique (les mammouths qui rendent hommage à leur disparu), le tout en étant superbe visuellement.

Bref, Primal est une véritable réussite, tant dans sa simplicité que dans sa maîtrise, et j'attends donc avec une véritable impatience la seconde moitié de la saison, prévue pour l'automne.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2020 - Les Héritiers de la Nuit, saison 1 (2019)

Publié le 24 Octobre 2020 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Télévision, Fantastique, Horreur, Drame, Romance, Halloween, Oktorrorfest, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Aventure, Amazon, Norvège, Pays-Bas

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Cette année, en lieu et place de The Worst Witch (qui a apparemment décidé de changer son interprète principale par un tour de passe-passe scénaristique - ce qui m'offre une jolie porte de sortie pour quitter le programme), je me tourne vers une autre série fantastique jeunesse disponible sur les plateformes de VOD : les Héritiers de la Nuit, une coproduction néerlando-norvégienne adaptée d'un roman jeunesse, et dont la première saison compte 13 épisodes de 25 minutes.

Les Héritiers de la Nuit, saison 1 (Nattens Arvinger - 2019) :

Des 13 clans vampiriques ayant vaincu Dracula (Julian Bleach) et s'étant ensuite affrontés pour se partager ses pouvoirs, seule une poignée subsiste à ce jour. Menacés par les Masques Rouges, des chasseurs de vampires humains dont Calvina (Christina Chang) est la plus farouche combattante, les chefs de clan survivants décident de réunir leurs héritiers pour les initier aux secrets de leur race. Parmi ceux-ci, la jeune Alisa (Anastasia Martin), issue d'un clan inférieur, est secrètement en possession de l'Étincelle, une force qu'elle ne contrôle pas, et qui la lie directement à l'esprit de Dracula... un Dracula qui vient de se réveiller de son sommeil et crie vengeance.

Une série jeunesse dont je ne savais absolument rien avant de la commencer, et qui finalement, s'est avérée une bonne surprise, dans le genre.

Alors oui, d'office, évacuons les quelques points qui fâchent, à commencer par le plus visible : tout ça est fortement sous influence. Les principales étant clairement les Avengers (avec le grand méchant et les héros qui tentent de trouver au plus vite des pierres magiques conférant chacune un pouvoir différent à son porteur), mais aussi et surtout Harry Potter : l'héroïne qui possède le pouvoir "de l'amour" qui la rend unique, qui est porteuse d'un Horcrux de l'Étincelle - un morceau d'âme de Voldemort Dracula qui les lie par des visions partagées - et que personne ne croit lorsqu'elle tente d'avertir les adultes en charge de l'école surnaturelle où elle vit, avec sa meilleure amie rousse, son rival blond et nordique, etc...

Il faut être très clair : l'influence Potter est indubitable, et l'on sent que la production s'est bien inspirée de la franchise de JK Rowling pour concevoir ce projet... mais pourtant, cette influence ne gêne jamais, car rapidement, les codes de Potter sont cassés, et l'identité propre de la série parvient à s'établir.

Si le léger triangle amoureux entre Alisa, Lars (Ulrik William Græsli) et Nicu (Lance West), le fils de la chasseuse de vampires de service, n'est jamais totalement convaincant, ce n'est pas la faute des jeunes interprètes : Anastasia Martin est attachante, tout le monde joue plutôt juste (malgré les différentes nationalités et les lentilles de contact vampiriques peu confortables) et ce n'est que ponctuellement que l'on remarque un choix d'interprétation mal avisé ou forcé (la jeune Aisling Sharkey, notamment, est parfois trop enthousiaste).

Visuellement, à l'identique, le tout est plutôt efficace, que ce soit au niveau de la réalisation, de la direction artistique ou des effets spéciaux (la chauve-souris numérique est notamment impeccable, et son interprète humaine, Sallie Harmsen, parvient à donner à son personnage quelque chose de malsain et de bestial, très à propos) ; la série avance à un bon rythme, ne perd pas de temps à mettre en place ses éléments (ça aide d'avoir un roman sur lequel se baser), et dans l'ensemble, le tout fonctionne bien, avec des visions étranges, des rebondissements dynamiques, un contexte historique qui apporte une atmosphère particulière, et un Dracula plutôt menaçant (bien que la version Gary Oldman ne soit pas loin, par moments).

Plus intéressant, on sent que les scénaristes connaissent leurs classiques, et sont fans du genre vampirique. Ce qui permet au programme d'avoir un certain capital sympathie, et en retour, au spectateur de se montrer indulgent envers certaines facilités scénaristiques, çà et là, des facilités nécessaires pour faire avancer un tel récit pour adolescents dans le cadre des 13 épisodes impartis.

En somme, une série teen qui, sans être exceptionnelle et parfaite sous tous rapports, s'avère plutôt solide et intéressante, rappelant par certains aspects le Young Dracula de la BBC, en nettement moins léger, mais en tout aussi pertinent pour l'approche des thématiques liant l'adolescence au vampirisme.

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Critiques éclair - Star Wars : The Mandalorian - 2x06-07 : Chapitres 14 et 15 (2020)

Publié le 16 Janvier 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Disney, Drame, Science-Fiction, Star Wars, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision

Je continue de rattraper la fin de saison de la seconde année de The Mandalorian, une seconde année qui, jusqu'à présent, tient toutes ses promesses...

Star Wars : The Mandalorian - 2x06 - Chapitre 14 - The Tragedy (2020) : Alors qu'il dépose Grogu dans un ancien temple Jedi, le Mandalorien est pris entre deux feux - d'un côté, l'Empire, et de l'autre, un certain Boba Fett...

Je vais être franc : je reste un peu ambivalent au sujet de cet épisode. Je ne m'en suis jamais caché au fil des épisodes précédents, je n'ai jamais particulièrement compris ni accroché à cette aura intouchable qui entoure Boba Fett (et par extension les Mandaloriens) auprès des vieux fans de la saga, dont fait partie Dave Filoni.

Par conséquent, cet épisode, qui se centre quasi-intégralement sur Boba Fett, sur son retour sous les traits d'un Temuera Morrison balafré au possible (et gentiment bedonnant), sur sa badassitude (mise en images par Robert Rodriguez... forcément), et sur sa rencontre avec Mando, aurait dû m'agacer profondément, une grosse demi-heure de fanservice principalement là pour réhabiliter de manière transparente le mythe Boba Fett, et lui donner enfin des faits d'armes à la hauteur de sa réputation et de son aura.

Et pourtant, honnêtement, ça fonctionne. Pour une fois, je me suis dit que Boba Fett était un personnage charismatique méritant l'adulation des fans. Et ce quand bien même l'on pourrait regretter les décors (californiens ?) un peu pauvres de cet épisode, ou son déroulement somme toute assez prévisible, un épisode de semi-transition visant à mettre en place une grosse opération de sauvetage pour la fin de saison (et une apparition probable d'un Jedi en guise de cliffhanger final ?).

Mais... dans l'ensemble, ça marche. Et c'est bien là la force de la série : fonctionner envers et contre toute probabilité et réussir à plaire, y compris aux spectateurs qui ont plus ou moins décroché de l'univers Star Wars entre la prélogie et la postlogie.

(et puis le clin d'œil à Dark Forces, avec les Dark Troopers de Gideon, je dis oui).

2x07 - Chapitre 15 - The Believer (2020) : Afin de trouver les coordonnées du vaisseau de Gideon, Mando et ses compères font un détour par une planète prison, pour en tirer Mayfeld (Bill Burr), seul capable de leur permettre d'accéder aux ordinateurs de l'Empire. Mais pour cela, il faut infiltrer une base minière reculée...

Un épisode qui revisite Le Salaire de la Peur, avec cette cargaison explosive qu'il faut défendre envers et contre tout, et un récit qui se permet d'approfondir dans l'action à la fois le rapport de Mando face à son crédo (on voit probablement plus Pedro Pascal ici, sans son masque, que dans la saison et demi précédente, prise dans sa globalité), et celle de Mayfeld face aux exactions de l'Empire.

Intéressant, bien mené, et avec de l'action plutôt réussie, notamment lorsque Mando défend sa cargaison à mains nues, sur le toit de son transporteur. Et puis honnêtement, moi qui ne suit pas très porté fanservice, je dois dire que j'ai apprécié la référence aux comics et à Battlefront 2 (l'Opération Cinder), et la réutilisation des charges sismiques du Slave I, autrefois utilisées de manière mémorable dans l'Épisode II.

Maintenant, toutes les pièces sont en place pour un grand final spectaculaire. Je croise les doigts bien fort pour une fin de saison à la hauteur.

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