Noël approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...
Karen Kingsbury's The Bridge - La Passerelle (pt. 1 & 2) :
Lorsqu'ils se rencontrent durant leur première journée à la fac, Molly (Katie Findlay), héritière du président d'une grande compagnie, et Ryan (Wyatt Nash), apprenti musicien et enseignant, s'entendent aussitôt très bien, et, à force de fréquenter The Bridge - un book/coffee shop communautaire tenu par Charlie (Ted McGinley) et Donna (Faith Ford) -, ils se rapprochent progressivement, malgré leurs chemins radicalement différents. Sept ans plus tard, lorsqu'ils se retrouvent à l'annonce de la fermeture imminente du Bridge, Molly et Ryan sont contraints de faire le point sur leurs vies et sur leur relation laissée en suspens...
Adaptation en deux parties d'un roman de Karen Kingsbury, dont la première partie a été diffusée à Noël 2015 et la seconde partie, sous la pression des spectateurs, en mars 2016 en lieu et place de Noël 2016 - parce qu'apparemment, le "cliffhanger" de la fin de la première partie était tellement "tendu" que les spectateurs ne pouvaient pas attendre un an... ça, ou bien la plupart des spectateurs actuels sont tellement habitués à tout avoir, tout de suite, qu'ils sont prêts à faire des caprices d'enfants gâtés s'ils ne sont pas immédiatement satisfaits.
Bref. De toute façon, pour être franc, la première chose qui saute aux yeux en regardant ces deux téléfilms, c'est l'inutilité totale de cette coupure en deux parties, tant elle n'apporte rien au récit : The Bridge, c'est un script de rom-com basique Hallmark, délayé au possible en multipliant les sous-intrigues insipides, les problèmes de communication capillotractés, et les personnages/rebondissements caricaturaux, le tout avec une écriture assez médiocre (toute la mise en place, la présentation du Bridge, le meet-cute, les manipulations du père, etc, sont assez forcés).
On se retrouve donc avec une première partie regardable, bien qu'ultra-balisée, et se finissant en queue de poisson, de manière totalement artificielle ; la seconde partie, elle, vire au mélodrame larmoyant et improbable (le couple qui tient le Bridge a des problèmes financiers, peine à entretenir l'établissement endommagé par une inondation, a un accident de voiture, sombre dans le coma, etc), nous rajoute une dose de religion, un peu de country, et finit par n'être qu'un ersatz de plus du cliché "la communauté se réunit à l'initiative du protagoniste pour sauver un établissement qui a des problèmes financiers".
Autre chose qui saute aux yeux : une diffusion à Noël, à Pâques ou en plein été n'aurait fait aucune différence, tant les fêtes de fin d'année n'ont aucune incidence sur le récit, et ne sont qu'une vague toile de fond à celui-ci, sans rien lui apporter de particulier.
En somme, un double téléfilm très générique, de près de trois heures, qui aurait très bien pu être condensé en 90 minutes, et qui n'a d'intérêt que pour le couple principal, qui a une bonne alchimie (Wyatt Nash reste un peu terne, çà et là, mais Katie Findlay se donne à fond à son personnage, et continue d'être très attachante et naturelle)
2/6 (dont 0.75 pour Findlay, qui porte le tout sur ses épaules)
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