ackcountry :
Alex (Jeff Roop) et sa compagne Jenn (Missy Peregrym) arrivent dans les grandes étendues forestières du Canadien pour y camper quelques jours. Alex est confiant, et prétend avoir campé là à de multiples reprises ; Jenn, elle est une citadine détestant la nature, et dubitative des affirmations d'Alex. Rapidement, cependant, le couple va avoir d'autres chats à fouetter, puisqu'ils se retrouvent sur le terrain de chasse d'un ours noir affamé, et particulièrement mécontent.
Particulièrement décevant, compte tenu de la note élevée obtenue par le film sur Rotten Tomatoes, de ses récompenses obtenues, et de certaines critiques parlant d'un film réussissant à faire pour les forêts et les ours ce que Les Dents de la Mer avaient accompli pour les océans et les requins.
Alors qu'en fait, pas du tout.
Ça n'en a ni le talent, ni l'ambition, et c'est immédiatement évident, dès que l'on commence ce film : sur les 90 minutes du métrage, 60 sont consacrés à de la mise en place. Pas à la montée en puissance de la tension, non, à de la mise en place.
Présentation du couple-vedette (elle, citadine et raleuse ; lui, idiot et agaçant, du genre à jeter sa seule carte dans la rivière sur un coup de colère... si l'on était dans Blair Witch) ; vieux garde forestier qui les met en garde (mais est bien entendu joyeusement ignoré) ; visite de la forêt ("tiens, regarde chérie, ça, ce sont des baies machintruc, elles sont comestibles et particulièrement nourrissantes, tu pourras les manger dans une heure de métrage, lorsque je serai mort, et que tu devras survivre seule dans la forêt sans provisions") et actions stupides(les chaussettes pleines de sang ^^) ; campeur irlandais menaçant (le film tente de nous la jouer slasher, à ce moment là, mais personne n'y croit ; d'autant que cinq secondes avant, le scénariste téléphonait toujours des éléments de scénario de manière maladroite : "- Si tu es du coin, tu dois probablement connaître la cascade de machintruc. De quel côté doit-on la descendre ? - Par la droite. - Effectivement, il n'y a que les touristes pour la descendre par la gauche, c'est trop dangereux. - Tu t'en souviendras, chérie, dans une demi-heure de film, lorsque je serai mort, et que tu devras descendre la cascade pour échapper à l'ours ?") ; et finalement, arrivée de Nounours.
Enfin, je devrais dire "quelques images de l'ours arrivent" puisque aussitôt, le film se transforme en survival féminin basique, débordant de shaky cam médiocre et d'effets de style clairement là pour camoufler le fait qu'un ours, c'est compliqué à utiliser au cinéma lorsque l'on n'a pas de budget CGI.
Bref, après une heure d'un script ultra-cliché et téléphoné, voilà qu'on se retrouve devant Missy Peregrym (qui n'a pas à rougir de sa prestation, cela dit) qui court/boîte/se traîne dans la forêt, avec gros plans sur les branches et les arbres (parce que c'est stylé), pour échapper à un ours qui, finalement, ne réapparaîtra pas pour un ultime face à face, laissant se film se dégonfler de la pire des manières : sans intérêt.
Bref, c'est monotone, prévisible, décevant, et c'est particulièrement balisé, sans jamais parvenir à instaurer la moindre tension ou peur. Pfff.
1.5/6
(si par contre les promenades dans les bois vous font peur, alors les 45 premières minutes, c'est du 6/6 cash)
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