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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour "good place"

Halloween Oktorrorfest 2021 - 10 - Army of the Dead (2021)

Publié le 8 Octobre 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Netflix, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Army of the Dead (2021) :

Ville murée depuis qu'une épidémie de zombies s'y est déclarée, Las Vegas va être détruite dans quelques jours par une frappe atomique. Juste avant, Bly Tanaka (Hiroyuki Sanada), propriétaire de casino, dépêche sur place une équipe de mercenaires menés par Scott Ward (Dave Bautista) pour y ouvrir le coffre-fort de son établissement, et repartir avec 200 millions de dollars en liquide. Accompagné de Martin (Garret Dillahunt), l'associé de Tanaka, Ward, Cruz (Ana de la Reguera), Vanderohe (Omari Hardwick), Peters (Tig Notaro), Dieter (Matthias Schweighöfer), Guzman (Raul Castillo), Chambers (Samantha Win) ainsi que Kate (Ella Purnell), la fille de Ward, et Lily (Nora Arnezeder), guide connaissant la ville comme sa poche, entrent alors dans la ville dévastée...

Premier projet de Zack Snyder depuis le fiasco Justice League (et son Director's Cut), AOTD voit le retour du réalisateur à une valeur sûre (le film de zombies), qu'il avait déjà abordée en 2004 avec son Dawn of the Dead (malencontreusement traduit chez nous par L'Armée des Morts) alors écrit par James Gunn.

Cette fois-ci, cependant, pas de James Gunn à l'écriture, mais Snyder, accompagné d'un scénariste de John Wick 3 et du scénariste du Roi Arthur - et malheureusement, ça se sent tout de suite. Pas tant parce que le scénario évoque immédiatement celui de Busan 2 : Peninsula, déjà chroniqué en ces pages, mais bien parce que cet Army of the Dead, pour lequel Snyder a eu carte blanche de Netflix, est un gros bordel mal rythmé, bourré de ralentis et de scènes d'émotion™ pataudes, avec des personnages sous-développés, et des idées inabouties.

Un film typique du Zack Snyder actuel, me répliquera-t-on, et il est vrai que le métrage en a de nombreux aspects : humour balourd, un peu de racolage, des choix esthétiques très discutables (la photographie semi-floue), une illustration musicale vraiment évidente, et une incapacité chronique a créer une véritable tension (cf. la scène des zombies en hibernation, qui aurait pu être un summum de tension, et qui en fait finit par dégénérer en une fusillade pseudo-badass)... 

Ajoutez à cela des infectés intelligents évoquant immédiatement le Ghosts of Mars de Carpenter (en même temps, Snyder a repris le même acteur que dans GoM pour incarner le leader des infectés), et dont les déplacements sauvages ne dévient guère de ce qui est désormais la norme du genre, un récit qui met 50 bonnes minutes à démarrer, et des effets spéciaux qui sont totalement à bout de souffle quand arrive la dernière ligne droite du métrage... et voilà, un film de zombies assez typique de Snyder, qui se regarde vaguement, mais qui peine à convaincre.

Et encore, je n'ai pas parlé des idées à la con inexpliquées (les zombies robots, les aliens, la boucle temporelle) qui permettent à Snyder de faire le buzz en interview en teasant des projets futurs (mais semblent simplement avoir été ajoutés au film sur un coup de tête, parce que ça amusait le réalisateur), des rebondissements tous prévisibles au possible (tout ce qui concerne Theo Rossi, par exemple) ou des passages qui évoquent fréquemment d'autres œuvres similaires, bien meilleures...

Un bon gros bof.

2.5/6 (pour une Ella Purnell qui se donne à fond, une Nora Arnezeder efficace et un Batista toujours sympathique)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2021 - Fais-moi peur ! La Malédiction des Ombres (2021)

Publié le 16 Octobre 2021 par Lurdo dans Canada, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Romance, Télévision, USA, Nickelodeon

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Fais-moi peur ! La Malédiction des Ombres (Are you Afraid of the Dark ? Curse of Shadows - 2021) :

Lorsque Connor (Parker Queenan), le leader de la Société de Minuit de Shadow Bay, disparaît subitement du jour au lendemain, ses amis Luke (Bryce Gheisar), passionné de cinéma d'horreur, Hanna (Beatrice Kitsos), Gabby (Malia Baker), et Jai (Arjun Athalie), s'inquiètent. Rapidement, avec l'aide de Sardo (Ryan Beil), le propriétaire du magasin de magie de la ville, ils découvrent que Connor enquêtait sur le Shadow Man, un croque-mitaine surnaturel qui hante supposément les bois entourant un vieux phare local désaffecté...

En 2019, Nickelodeon a tenté de relancer la série des Fais-moi peur !, par le biais d'une mini-série confiée au scénariste de La filature et de Happily : trois épisodes de 45 minutes qui avaient, pour parti pris, de transposer le surnaturel et la hantise des histoires anthologiques de Fais-moi peur au monde réel, en faisant de la Société de Minuit un groupe de jeunes adolescents confrontés à un phénomène inexplicable.

Un choix vraiment loin de convaincre, puisqu'il passait totalement à côté de la formule de la série originale, et donnait donc lieu à un récit frustrant, dont seule la mise en place (la constitution de la Société) fonctionnait réellement, la faute à des choix de réalisation et de production plutôt dommageables.

Pour cette seconde cuvée de six épisodes, on continue malheureusement dans une direction similaire, avec une nouvelle Société de Minuit (aucun des acteurs de 2019 ne rempile) confrontée, à nouveau, à une menace surnaturelle... une menace qui prend le titre original du programme très littéralement ("As-tu peur de l'obscurité ?"), puisque le Shadow Man est un être (au demeurant visuellement assez réussi) constitué d'ombres, et qui ne frappe qu'en l'absence de lumière.

En soi, pourquoi pas, toute cette histoire de malédiction est plutôt efficace, et comme souvent, les jeunes acteurs de la série sont très compétents dans l'ensemble. Au rayon des points positifs, on peut aussi citer le personnage de Sardo, hommage au Sardo original (qui fait d'ailleurs une apparition en flashback) qui sert de mentor réticent au groupe, et la mise en images globale, efficace et compétente : dans le registre du fantastique jeunesse, la série est tout à fait honorable, et créera probablement le frisson chez les plus jeunes.

Après... le problème de la saison précédente reste toujours présent : hormis la musique du générique et une ou deux mentions de la Société de Minuit et de leur tradition de raconter des histoires qui font peur, Curse of Shadows aurait très bien pu porter un tout autre nom, tant le programme n'a plus qu'un rapport très lointain avec l'anthologie dont elle s'inspire.

Ajoutez à cela un rythme un peu trop inégal (six épisodes de 45 minutes, pour un récit qui en méritait trois, au plus), et un gros reset final qui efface tous les événements tragiques du récit... et voilà : une nouvelle cuvée de Are you afraid of the dark ? qui se regarde, mais qui s'éloigne de plus en plus de ce qui faisait le charme du programme original.

À regarder en toute connaissance de cause.

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Les bilans de Lurdo - Christmas Yulefest 2021 - Lutins, saison 1 (2021)

Publié le 2 Janvier 2022 par Lurdo dans Aventure, Christmas, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Netflix, Noël, Review, Thriller, Yulefest, Danemark

Noël est derrière nous, 2022 est là, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...

Lutins, saison 1 (Nisser, season 1 - 2021) :

Pour Noël, une famille citadine composée de Josefine (Sonja Steen), de son frère Kasper (Milo Campanale), et ses parents Mads (Peder Thomas Pedersen) et Charlotte (Lila Nobel) part pour une île danoise reculée. Rapidement, cependant, ils découvrent qu'une clôture électrique sépare les habitants de l'île d'un peuple de lutins carnivores dangereux... et que Josefine, en recueillant un bébé lutin blessé et en l'emmenant en secret, vient de déclencher la colère des habitants de la forêt.

J'ai envie de dire : encore une série Netflix, et encore une production sous-développée, avec ce programme de six épisodes qui ressemble fortement à un script de long-métrage (tout compris, ces six épisodes n'atteignent même pas les 2 heures) découpé de manière inutile pour produire une série de Noël.

Et si à la limite le produit fini était maîtrisé et intéressant ! Mais non, pas de chance, Lutins est un creature feature qui parvient à être totalement frustrant et agaçant, par la faute de son écriture et de son interprétation. À commencer par le problème principal : tous les personnages sont antipathiques, et sont délibérément rendus stupides par le scénario, pour que ce dernier puisse avancer.

On pourrait lister tous les points problématiques, depuis les problèmes de logique basiques (la clôture électrifiée miteuse et clairement insuffisante qui protège les habitants de l'île des lutins, le fait que l'île accueille des touristes alors que les habitants n'en veulent clairement pas et que les lutins sont sanguinaires) jusqu'à la caractérisation balourde (Karen présentée comme la grande méchante de l'histoire, alors que c'est la seule qui a un semblant de jugeote et de cerveau ; les parents de Josefine et Kasper qui n'ont pas la moindre autorité et se laissent marcher sur les pieds), en passant par un récit reposant entièrement sur une jeune protagoniste insupportable et immature (elle n'en fait qu'à sa tête du début à la fin, boude lorsqu'on lui dit non, enlève un bébé lutin, décide d'en faire son animal domestique même après l'avoir vu dévorer un chat, est responsable de la mort de nombreuses personnes sur l'île, tue un lutin adulte... et n'apprend absolument rien de ses erreurs, puisque - spoilers - tout se finit bien pour elle, que sa famille s'en sort indemne, qu'elle est même félicitée par sa mère... et qu'elle repart avec le bébé lutin !), à l'interprétation très inégale (par moments, on frise l'autisme)....

Mais au final, ce qui ressort de ce Nisser, c'est que le tout est assez creux et inabouti, à l'image de la pseudo-romance de Kasper avec une jeune habitante de l'île (guère plus convaincante que Josefine dans son jeu inexpressif). En fait, c'est tellement simpliste qu'on en vient même à se demander si Nisser n'était pas un projet de film familial bricolé après son écriture pour rentrer dans un cadre Netflix plus adulte et sériel...

Bref, difficile de s'inquiéter du sort de personnages antipathiques et sous-développés, qui ne paient jamais leurs erreurs ou leurs choix (les scénaristes voient clairement la famille comme une unité attachante qui doit se ressouder dans l'adversité ; le spectateur, lui, voit plutôt une bande de têtes à claques qui arrivent sur une île, ignorent tous les avertissements et toutes les règles locales, et repartent indemnes après avoir ravagé l'équilibre millénaire qui existait sur place et tué indirectement tout une communauté) et tout aussi difficile de se ranger du côté des lutins qui (à l'image de l'ensemble du programme) sont survolés et rarement mis en valeur à l'écran.

M'enfin bon, au moins le petit lutin est mignon et visuellement réussi (on ne peut pas en dire autant des lutins adultes, joués par des personnes en costumes).

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Christmas Yulefest 2021 - 01 - Maman, j'ai raté l'avion ! Ça recommence (2021)

Publié le 29 Novembre 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Action, Jeunesse, USA, Noël, Christmas, Yulefest, Disney

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Maman, j'ai raté l'avion ! Ça recommence (Home Alone 6 : Home Sweet Home Alone - 2021) :

Alors que toute sa famille part passer Noël au Japon, Max (Archie Yates) se retrouve seul dans sa luxueuse demeure, et doit apprendre à se débrouiller lorsque deux cambrioleurs, Pam (Ellie Kemper) et Jeff (Rob Delaney), tentent de s'introduire chez lui pour récupérer un objet de valeur...

Énième déclinaison de l'indéboulonnable Home Alone de Chris Colombus et John Hughes, ici confiée à la réalisation de Dan Mazer (Dirty Papy, The Exchange) et de deux comiques du Saturday Night Live, ce reboot/remake du Maman, j'ai raté l'avion ! de 1990 prouve une fois de plus que l'alchimie de l'original est inimitable, après quatre autres suites de moins en moins probantes.

En même temps, le film abat toutes ses cartes dans ses cinq premières minutes : le jeune "héros" est immédiatement insupportable, impertinent, irrespectueux, tête à claques, sa mère n'est guère mieux (elle est du genre à s'incruster dans une maison porte-ouvertes pour que son fils y fasse ses besoins), et les deux "cambrioleurs" de service sont un couple de parents ayant des problèmes d'argent, et cherchant à récupérer une antiquité de valeur que l'antipathique protagoniste gâté leur a apparemment volée.

Oui, cette version de Home Alone fait bien de ses criminels des victimes, et du garçonnet un petit con privilégié... mais le film ne semble jamais avoir conscience de ce côté guerre des classes et de cette inversion des valeurs, trop préoccupé qu'il est à suivre les grandes lignes de l'original, et a présenter le tout comme le combat héroïque d'un enfant contre des intrus incompétents (pendant 15 minutes, pas plus : tout le reste n'est que de la mise en place et du remplissage avant et après la tentative d'effraction).

Des intrus qui sont pourtant humanisés outre-mesure, tant dans leurs problèmes financiers que professionnels, voire même familiaux, puisqu'on a droit à des scènes totalement inutiles avec le frère de Jeff, sa compagne et leur enfant, puis dans la maison de retraite où ils participent à un concert caritatif, à l'Église, avec l'agent immobilier, etc, etc, etc. Ce qui crée un joli paradoxe lorsque vient le moment du slapstick sadique et des pièges dont ils sont victimes, puisque le métrage nous demande alors de nous ranger du côté d'un Max sous-développé et énervant, tandis qu'il brutalise ce couple un peu paumé.

Ajoutez à cela de l'humour assez plat, des caméos inutiles de nombreux collègues des scénaristes (souvent sous-exploités), des chutes téléphonées, des références anachroniques (la parodie de Scarface), et des clins d'œil balourds à la franchise originale (caméo éclair du frère de Kevin McAllister en officier de police du quartier, dialogues médiocres du genre "are you saying they left you.... home alone ?" et "pourquoi ils s'échinent à faire des remakes, c'est toujours moins bien que les films originaux !" accompagnés d'un coup de coude au spectateur), de l'émotion artificielle et forcée vers la fin, et voilà, probablement l'un des plus mauvais épisodes de la franchise.

Reste la musique de John Debney, qui recycle tant bien que mal les thèmes musicaux de John Williams, sans réussir à transcender la platitude absolue de cette production Fox récupérée par Disney.

1.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Les bilans de Lurdo : Peacemaker, saison 1 (2022)

Publié le 26 Juin 2022 par Lurdo dans Action, Comédie, DCEU, DC, Thriller, Télévision, Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, USA, HBO Max, Fantastique, Science-Fiction, Science Fiction

Première série télévisée de James Gunn, Peacemaker promettait quelque chose d'intéressant : réussir à prendre l'un des antagonistes de son Suicide Squad, interprété par le catcheur John Cena, pour en faire le quasi-héros de cette série improbable en 8 épisodes d'une petite heure...

Peacemaker, saison 1 (2022) :

À peine remis de ses blessures subies au Corto Maltese, Peacemaker (John Cena) est recruté par une équipe d'ARGUS (Danielle Brooks, Chukwudi Iwuji, Jennifer Holland, Steve Agee) pour prendre part au Projet Butterfly, qui a pour mission d'éliminer un certain nombre d'hommes et de femmes de pouvoir supposément possédés par des extraterrestres...

Première série télévisée chapeautée et écrite par James Gunn, un réalisateur/scénariste au style et aux gimmicks récurrents auxquels on accroche ou pas : brutalité assez frontale, sens de l'humour prononcé et souvent potache/graveleux, musique rétro utilisée façon juke-box, et sentimentalité assez prononcée - autant d'éléments que l'on retrouve ici, dans ce spin-off de son The Suicide Squad.

Un spin-off qui placera les fans de Gunn (et notamment de ses Gardiens de la Galaxie) en terrain familier, puisqu'on retrouve ici le même type de groupe disparate dysfonctionnel, les mêmes notions de famille recomposée, de traumatisme infantile, de daddy issues/rapport conflictuel à un père hostile et malfaisant, les mêmes archétypes au sein du groupe (un héros un peu bête, un sidekick ultraviolent comic-relief, un personnage féminin badass qui est la seule compétente du lot...), le même type d'illustration musicale (le personnage principal est fan d'un type de musique particulier, et passe son temps à en écouter) et d'ouverture (ici complètement chorégraphiée, et qui est instantanément devenue un meme en ligne), etc.

Un projet dans la droite continuité des œuvres précédentes de Gunn, donc, et qui bénéficie des mêmes qualités et des mêmes défauts : c'est amusant, rythmé, bourré d'idées décalées, ça donne sa chance à des interprètes inattendus (Freddie Stroma est plutôt drôle en fanboy/sidekick sociopathe, John Cena se donne totalement à son rôle), mais ça use et abuse aussi un peu trop du côté juke-box de la bande originale, au point que les morceaux rock paraissent un peu envahissants, pour ne pas dire forcés.

Ce qui a affaibli un peu pour moi certains passages se voulant plus émotionnels ou mémorables ; la toute fin de la saison, notamment, m'a un peu déçu, tout comme la tendance de Gunn à structurer son groupe de bras cassés incapables autour d'une "maman" badass qui gère tout le monde (ailleurs, c'était Gamora ou Waller, ici, c'est la compagne de Gunn). Et puis l'humour graveleux a aussi ses limites, honnêtement.

Reste que, malgré tous ces défauts inhérents à la carte blanche laissée à Gunn par la Warner/HBO Max, le tout fonctionne plutôt bien comme entreprise de réhabilitation d'un Peacemaker bourré de failles psychologiques. Adieu le Peacemaker vantard et radical de The Suicide Squad, place à un Peacemaker qui se remet en question, qui fait face aux démons de son passé (dont un visuellement très littéral), et qui est très attaché à son pygargue domestique, Eagly (une vraie réussite de la saison, que ce soit au niveau des gags ou de l'animation du volatile numérique).

Effets spéciaux convaincants, interprétation plutôt solide (quelques moments un peu en dessous, mais rien de bien méchant), un John Cena qui porte la série sur ses épaules, bref, ça se regarde plutôt sympathiquement, pour peu que l'on ne soit pas trop gêné par les tics habituels d'écriture de Gunn.

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : The Lost Symbol, saison 1 (2021)

Publié le 21 Septembre 2022 par Lurdo dans Aventure, Thriller, Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, NBC, Religion, Review, Romance, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, USA, Peacock

Une seule et unique saison au programme de cette adaptation de Dan Brown pour NBC/Peacock par les scénaristes de la série Matador (1 saison au compteur) et de la série Scream de MTV (à l'accueil critique et public très mitigé), qui a rapidement annulé la série après sa diffusion...

The Lost Symbol, saison 1 (2021) :

Lorsque son mentor, Peter Solomon (Eddie Izzard) est enlevé et torturé par un psychopathe mystique tatoué (Beau Knapp), Robert Langdon (Ashley Zukerman) est recruté par la CIA pour tenter de résoudre toute une série d'énigmes, afin de permettre la libération de Solomon en échange des coordonnées d'un portail mystérieux...

C'est bien simple : pour que la formule Dan Brown fonctionne à peu près, il faut habituellement éteindre son cerveau, et se laisser embarquer dans une course-poursuite entre des méchants et des gentils, pendant que Langdon passe d'énigme en énigme, les résolvant grâce à son savoir improbable et jamais très crédible.

Il faut donc quelque chose de rythmé, de captivant et de stylisé pour faire oublier les faiblesses du style Brown : le format littéraire y parvient grâce à ses chapitres courts et à ses nombreux cliffhangers, le format cinéma s'en sort à peu près grâce à sa durée limitée... et cette adaptation télévisée ne fonctionne pas du tout, se traînant mollement pendant 10 épisodes de 45 minutes, jusqu'à une conclusion en forme de pétard mouillé.

En même temps, ça commençait assez mal : recyclage de la figure d'un antagoniste physiquement étrange et impossible à arrêter (dans le Da Vinci Code c'était un moine albinos, ici un fanatique intégralement tatoué), caractérisation faiblarde (la phobie de Langdon, sa relation clichée avec son ex, le flic vétéran au grand cœur souffrant de PTSD, les motivations du méchant, etc), pseudo-science à tous les étages (on n'est plus dans la religion, mais dans les pouvoirs psychiques, l'immortalité, la vision à distance, etc, bref, on est dans les X-men) enrobée de pseudo-mysticisme de pacotille (Dan Brown tente clairement de donner ici de l'histoire, du mystère et du cachet à Washington, comme il le fait habituellement avec les vieilles villes européennes, mais difficile de prendre au sérieux toute cette fascination pour les francs-maçons et autres sociétés secrètes en carton)... sans même parler du casting.

Non pas que les interprètes soient mauvais, non. Ils semblent d'ailleurs très impliqués dans tout ce qui se passe à l'écran (parfois trop, d'ailleurs, Valorie Curry, la sœur de The Tick, étant constamment un bon niveau au dessus de tout le reste de la distribution dans l'émotion et les réactions), mais niveau charisme ou alchimie, ce n'est pas vraiment ça.

Zukerman est gentiment transparent, il n'a pas grande alchimie avec Curry, Eddie Izzard semble s'être trompé de projet, avec sa queue de cheval et son bras en bandoulière, les agents de la CIA sont oubliables au possible, et on peine donc à rester intéressé pendant 10 épisodes, d'autant que le récit s'en retrouve particulièrement ralenti et ramolli, avec énormément de remplissage et de moments d'exposition balourde.

En lieu et place d'une course-poursuite, on se retrouve donc avec des personnages et des antagonistes qui tournent en rond, un récit qui n'avance pas, dépourvu de toute énergie, et donc, un résultat final plat et mou.

Il ne fallait pas forcément en attendre grand chose, de toute façon (la source littéraire n'était déjà pas très fameuse, avec son mysticisme de pacotille, ses rebondissements capillotractés, ses pseudo-sciences à se facepalmer et ses décors parfois fauchés - le passage en bord de falaise), mais cette adaptation parvient tout de même à décevoir.

À oublier très vite, donc.

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Man vs. Bee, saison 1 (2022)

Publié le 11 Septembre 2022 par Lurdo dans Critiques éclair, Comédie, Télévision, Review, Les bilans de Lurdo, Netflix, UK, Sitcom

Neuf épisodes de 8 à 10 minutes à peine pour ce retour de Rowan Atkinson sur le petit écran, à l'occasion d'une série Netflix écrite par le scénariste des Johnny English : un investissement en temps assez limité pour le spectateur, donc, pour un programme dans la droite lignée des œuvres précédentes d'Atkinson... mais aussi avec certains de leurs défauts.

Man vs. Bee, saison 1 (2022) :

Devant un tribunal, Trevor (Rowan Atkinson), gardien de propriété pour un couple aisé, raconte comment il en est venu à détruire la maison et les biens de ses employeurs lors d'un combat à mort contre une abeille...

Très vite, en effet, on en vient à se demander si ce Man vs. Bee n'a pas été conçu, à l'origine, comme un tv special de 45 minutes qui aurait été artificiellement découpé et revendu à Netflix (ou comme un long-métrage, comme par exemple le film avorté The Bee, de John Hughes, qui dans les années 90 avait pressenti Rowan Atkinson pour interpréter le rôle d'un ouvrier confronté à une abeille envahissante, dans le manoir en cours de rénovation où il travaille... hmmm)  : la nature épisodique du récit, son format (c'est presque une pièce de la maison/un épisode) donnent l'impression d'un récit aux interruptions forcées, et renforcent un certain sentiment de répétitivité.

Plus gênant : la montée en puissance de la guerre entre Trevor et l'abeille s'en retrouve un peu affaiblie, et l'on se retrouve à se dire que la situation dégénère trop rapidement, notamment dans les derniers épisodes.

Après... c'est un peu le concept de l'œuvre globale de Rowan Atkinson : un protagoniste chaotique qui réagit de manière excessive à son environnement et s'embourbe dans des situations toujours plus improbables.

En cela, Man vs. Bee ne déroge pas à la règle, et l'on s'amuse clairement à voir Atkinson retrouver le slapstick absurde, quasi-muet, des grandes heures de Mr. Bean. C'est souvent drôle, ludique, et inventif, et toute la première moitié de la saison se regarde avec un certain plaisir (même si l'on se range instinctivement du côté de l'abeille, dès le début).

Ensuite... disons que Trevor n'est pas Bean, et il n'en a pas le côté sympathique, le caractère immature, et il n'évolue pas dans un monde de sitcom surréaliste. La série a ainsi beau tenter d'humaniser Trevor, en lui donnant des scènes avec sa fille, tout ça, ça ne fonctionne pas vraiment, ses réactions paraissent démesurées, et l'on finit par se dire, au fil des épisodes, que la série (et son personnage principal) est franchement déséquilibrée, alors qu'elle enchaîne de la cruauté animale (le chien en prend plein la tête) et de la destruction d'une manière caricaturale, presque cartoonesque - bien trop, en tout cas, pour la façon dont cet univers est décrit à l'écran.

Ça aurait pu fonctionner, cette version outrée de La Pire semaine de ma vie, si les autres personnages, l'environnement, etc, avaient été écrits de manière plus excentrique, si l'univers avait été moins réaliste ou, à l'opposé, si Trevor avait été écrit de manière plus subtile (ou si sa folie avait été justifiée par une phobie des insectes, par un déséquilibre psychologique, ou que sais-je encore).

En l'état, la série se regarde gentiment, mais ne parvient pas à transformer l'essai, ou à évacuer cette impression d'un projet inabouti, tant au niveau du ton que de l'écriture (et ce ne sont pas les placements produits pas très adroits, ou le rebondissement rédemptif final, à la fois télégraphié bien à l'avance et gentiment bâclé, qui arrangent les choses).

Dommage.

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Un film, un jour (ou presque) #1716 : Being the Ricardos (2021)

Publié le 16 Août 2022 par Lurdo dans Amazon, Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Histoire, Review, Romance, Télévision, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Being the Ricardos (2021) :

Au fait de leur gloire, dans les années 50, Lucille Ball (Nicole Kidman) et Desi Arnaz (Javier Bardem) sont frappés par plusieurs scandales simultanés : d'un côté, la rumeur des infidélités de Desi fait les choux gras de la presse à scandale, et inquiète Lucille ; de l'autre, l'appartenance supposée de cette dernière au Parti communiste remet en question tout ce que le couple a pu accomplir au fil des ans ; et puis il y a la grossesse de Lucy, qui chamboule tous leurs plans...

Après le documentaire d'Amy Poehler sur le couple Ball/Arnaz, j'ai eu envie de m'intéresser à ce biopic signé Aaron Sorkin, sorti sur Amazon, et qui tente de retracer la carrière du duo de manière incisive et originale.

Parce que forcément, qui dit Aaron Sorkin dit aussi une écriture très particulière, très bavarde, intelligente, mais aussi parfois hors sujet ou évidente : les grandes plages d'exposition historique et de remise en contexte placées dans la bouche des protagonistes, certains termes très modernes, la déconstruction même du script (qui utilise les scandales comme élément de base pour revenir, en flashbacks, sur les événements les plus importants de la vie du couple et de leur carrière, le tout encadré par des interviews pseudo-mockumentaires des collègues de Lucille et Desi, de nos jours, face caméra), des approximations délibérées à des fins dramatiques (tout le rapport de Desi au communisme, la chronologie globale), les "visions" de Lucille qui s'imagine les scènes à venir de ses épisodes, en noir et blanc, le format "personne géniale confrontée à l'hostilité du monde qui l'entoure, mais qui finit par triompher envers et contre tout", il y a plein d'éléments qui trahissent un peu l'identité du scénariste et son style si particulier, à la fois ambitieux, nerveux et un peu prétentieux.

Et puis il y a le problème Nicole Kidman, rendu encore plus évident après avoir vu le documentaire récemment : Kidman est excellente, et parvient parfaitement à reproduire la voix si particulière de Lucille Ball... mais elle ne lui ressemble pas du tout physiquement, ni dans sa gestuelle. Pire : le visage botoxé et couvert de latex (pour tenter de la faire ressembler un peu plus à Ball), Kidman est constamment un pied dans l'Uncanny Valley, pas assez expressive pour singer Ball, et d'apparence trop lisse pour paraître humaine.

C'est embêtant, malgré tous les efforts de l'actrice pour transmettre les émotions et le tourment d'une Lucille Ball stressée et constamment sous pression. Bardem passe mieux, dans un rôle de latin lover assez ironiquement en retrait par rapport à Kidman, mais tout aussi investi - reste que plusieurs choix créatifs sont problématiques, comme ces scènes où les deux acteurs sont numériquement rajeunis pour raconter leur rencontre.

Heureusement, autour du couple principal, la distribution secondaire est là pour assurer : JK Simmons, mais aussi, Tony Hale, notamment, qui est excellent dans un rôle plus sérieux et dramatique que ceux dans lesquels on a l'habitude de le voir.

Pour un semi-biopic, le style Sorkin ne convainc cependant que partiellement, tour à tour pertinent, surprenant, mais parfois aussi maladroit, fourre-tout ou gênant. Et comme le bonhomme est aussi derrière la caméra, le résultat est visuellement assez quelconque, pas très mémorable ou stylisé.

Plus gênant, peut-être, il ne parvient pas vraiment à retranscrire à l'écran l'énergie comique de Lucille Ball, préférant décrire tous ses autres aspects (professionnelle, exigeante, intelligente, volontaire, autoritaire, amoureuse, etc) - outre son visage figé (alors que Ball était ultra-expressive), Kidman n'a pas les facilités de Ball pour la comédie physique et pour le slapstick, et est donc réduite à exprimer le talent comique de celle-ci au travers de dialogues typiquement sorkiniens, au répondant acéré, mais qu'elle partage avec les autres personnages du film.

Bref, un biopic honorable, mais qui ne m'a que partiellement convaincu, trop brouillon, maladroit dans ses thématiques, et avec un couple principal un peu frustrant. Cela dit, ça reste tout de même intéressant.

3.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 30 - La Maison (2022)

Publié le 21 Octobre 2022 par Lurdo dans Animation, Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Netflix, UK, Review, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

La Maison (The House - 2022) :

Anthologie britannique en animation image par image, The House a initialement été conçue comme une mini-série pour Netflix, avant d'être repensée au format anthologie, une anthologie en trois segments centrée sur les familles habitant une même demeure au fil des ans. Un projet vendu et présenté comme quelque chose de sinistre, à tendance fantastique mais qui, dans les faits, n'entre qu'à peine dans le cadre de l'Oktorrorfest 2022.

- I – And heard within, a lie is spun : Malheureuse et démunie, la famille de Raymond accepte un jour une offre miraculeuse, sortie de nulle part, lorsqu'un architecte excentrique leur propose de construire une Maison somptueuse, à la condition expresse qu'ils y emménagent au plus vite sans poser de question. Mais bien vite, Mabel (Mia Goth), la fille de Raymond, réalise que la maison est plus qu'étrange...

Un premier segment assez lugubre et inquiétant, avec une maison labyrinthique peuplée d'ouvriers zombifiés, un mystérieux architecte, des murs sinistres, et un sort funeste réservé aux parents de Mabel, consumés par le luxe et cette demeure sortie de nulle part.

Avec une distribution vocale très intéressante (outre Goth et Goode, il y a aussi Mark Heap et Miranda Richardson), une illustration musicale grinçante et une ambiance très réussie.

- II – Then lost is truth that can't be won : Un développeur immobilier désespéré (Jarvis Cocker) tente de rénover et de revendre la Maison, mais y découvre rapidement une infestation de coléoptères parasites. Il décide alors de les éradiquer, mais un étrange duo d'acheteurs potentiels parait particulièrement intéressé, au point de s'installer immédiatement sur place...

On prend la même maison, désormais à vendre en centre ville, dans un monde empli de rats anthropomorphiques, pour un récit moins sinistre et glauque, mais avec en prime un numéro musical façon Joe's Apartment. Pas désagréable, et toujours très abouti sur un plan technique.

- III – Listen again and seek the sun : Dans un monde post-apocalyptique ravagé par une inondation, Rosa (Susan Wokoma) tente de rendre à la Maison ses heures de gloire, en la rénovant et en louant ses pièces. Mais ses locataires actuels, Jen (Helena Bonham Carter) et Elias (Will Sharpe), ont une autre idée en tête, alors même que le niveau de l'eau monte...

Mouais. Pas vraiment de l'horreur, de l'angoisse ou du fantastique, si ce n'est le cadre post-apocalyptique, et un propos sur le symbolisme d'une maison en tant qu'évocation de souvenirs plus heureux. Toujours bien animé, mais pas ultra-passionnant, avec un humour hippie peu engageant.

- Bilan -

Dans l'ensemble, une anthologie techniquement très aboutie, avec une animation et une mise en scène efficaces... mais seule une grosse moitié du métrage ne correspond vraiment au genre horreur/fantastique, et les deux segments "animaliers" ne parviennent jamais vraiment à retrouver le même niveau que le premier segment, sombre et malsain. C'est bien écrit et doublé, mais l'intérêt varie vraiment trop de segment en segment pour que je lui mette plus de la moyenne.

Dommage.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 31 - Hellraiser (2022)

Publié le 24 Octobre 2022 par Lurdo dans Halloween, Horreur, Fantastique, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, USA, Review, Oktorrorfest

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Hellraiser (2022) :

Parce qu'elle a besoin d'argent, Riley (Odessa A'zion), ancienne toxicomane, accepte l'offre de son petit-ami Trevor (Drew Starkey), et s'introduit avec lui dans un entrepôt abandonné où un millionnaire excentrique (Goran Višnjić) conserve des biens de valeur. Là, ils mettent la main sur un étrange puzzle en forme de cube qui, une fois activé, invoque des entités surnaturelles assoiffées de sang et de souffrance...

Je ne m'en suis jamais caché, je suis un grand fan de Clive Barker et j'ai fréquemment chroniqué les films adaptés de ses œuvres dans ces pages, et j'ai notamment vu tous les Hellraiser, pour le meilleur (le premier) mais surtout pour le pire (toutes les suites produites par Dimension au fil des ans, pour garder les droits de la franchise).

Autant dire que j'attendais ce "reboot" avec une grande méfiance, mais aussi avec une certaine curiosité. Et au final, je dois dire que ce nouveau volet réalisé par David Bruckner (The Ritual, The Signal, The Night House, V/H/S) et écrit par les scénaristes de Stephanie, Siren, Super Dark Times, et The Night House est une excellente surprise, peut-être l'un des meilleurs Hellraiser de la franchise, que je placerais probablement au même niveau que le 2, voire un peu au-dessus (j'ai toujours eu quelques problèmes scénaristiques avec Hellraiser 2).

Alors certes, ce n'est pas parfait, et il y a plein d'éléments mineurs du film qui peuvent frustrer, notamment d'un point de vue mythologique : ici, Bruckner et compagnie mettent en place un système de paliers à franchir dans la résolution de la Boîte, des paliers qui doivent s'accompagner, à chaque étape, d'un sacrifice humain. Déjà un choix discutable, d'autant que celui qui ouvre la Boîte peut sacrifier n'importe qui d'autre, y compris un Cénobite de passage (!), ce qui n'a pour effet que de booster le bodycount du film.

En prime, tout cela s'accompagne d'une sorte de glissement de la Boîte et des Cénobites d'entités pandimensionnelles uniquement intéressées par les sensations extrêmes de la douleur et de la souffrance à génies de la lampe qui vénèrent Leviathan, l'entité qui exauce le souhait de celui qui résout la Boîte. Ça change la dynamique de tout le récit et de tout l'univers, ça enlève tout le côté sexuel et plaisir interdit de l'univers Hellraiser... mais bizarrement, ça fonctionne dans le présent contexte.

Ici, Bruckner, fait le choix d'un parallèle entre l'addiction de son héroïne (toujours efficace A'zion, qui décidément, fait un joli 2022 horrifique après The Inhabitant) et la tentation absolue offerte par la Boîte et ses plaisirs : ça fonctionne globalement, même si la thématique est un peu sous-exploitée. À l'identique, on pourra regretter que le récit vire un peu au slasher moyen, par moments, lorsque les Cénobites apparaissent pour tuer tel ou tel personnage secondaire marqué par la Boîte.

Des Cénobites totalement repensés visuellement, avec plus ou moins de réussite (je les trouve un peu pâlichons, et pas assez poisseux), mais qui, miracle, sont accompagnés du célèbre thème de Christopher Young. Et là, c'est un vrai bonheur quand, après une heure et quelques de musique d'horreur générique, retentissent enfin les accords lancinants de Young, qui explosent lors de l'apothéose finale.

Alors voilà : un reboot imparfait, un peu long (2 heures), manquant du côté malsain de l'original, mais ambitieux, bourré d'idées et à l'approche intéressante (surtout si l'on prend le tout comme une version alternative de l'univers établi par Barker au cinéma - et massacré par son ghost writer dans Les évangiles écarlates).

À ce point de la franchise, on n'en attendait plus autant.

4/6

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Les bilans de Lurdo : Doctor Who, épisodes spéciaux (2022)

Publié le 3 Septembre 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Histoire, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, UK, Comédie

Après une saison 13 au format unitaire particulièrement brouillon et frustrant, place aux épisodes spéciaux diffusés en 2022, et censées préparer le départ de Jodie Whitaker, et l'arrivée de son futur remplaçant...

Doctor Who - Eve of the Daleks (2022) :

Le Docteur, Yaz et Dan se retrouvent piégés dans une boucle temporelle, à quelques minutes du Nouvel An 2022, dans les entrepôts d'une entreprise de stockage miteuse de Manchester, gérée par Sarah (Aislin Bae). Avec eux, Nick (Adjani Salmon), un client... et des Daleks meurtriers.

Enfin un épisode ouvertement festif pour cette incarnation du Docteur, et, malheureusement, l'énième retour des Daleks, dans un rôle ici totalement générique qui aurait aussi bien pu être confié à n'importe quel autre antagoniste du Doc, ou à un nouvel ennemi.

Après, c'est assez logique de ressortir encore une fois les Daleks, pour une histoire de boucle temporelle ouvertement inspirée d'un Jour Sans Fin (littéralement cité dans les dialogues) qui profite bien du côté familier de son intrigue : on est en terrain connu, et si ça a l'avantage de rythmer efficacement le tout (c'est probablement l'un des épisodes de Chibnall les plus efficaces et ludiques depuis longtemps), ça finit aussi par tourner un peu en rond et par perdre de son énergie.

D'autant que les défauts d'écriture de Chibnall restent présents : des personnages secondaires parfois poussés légèrement trop loin dans leur caractérisation, et presque antipathiques (le personnage d'Aislin Bae rappelle parfois Donna par son côté abrasif, en nettement moins attachante ou intéressante), la romance entre elle et Nick ne fonctionne que partiellement, les moments de conflit entre les protagonistes paraissent forcés, et certains passages tombent à plat, comme le grand speech de motivation du Doc.

Ajoutez à cela un quota LGBTQ pas très intéressant, avec Yaz qui est amoureuse du Doc, et voilà, un épisode pas désagréable à suivre, mais pas forcément ultra-mémorable pour autant.

Doctor Who - Legend of the Sea Devils (2022) :

Le Doc, Yaz et Dan arrivent en 1807, en Chine, où Madame Ching (Crystal Yu), pirate légendaire, libère un Diable des mers de sa prison de pierre en tentant de trouver un trésor légendaire...

Aïe. Le précédent épisode de Doctor Who à base de pirates n'était pas une franche réussite, mais là, c'est pire, avec un récit décousu, plat, mollasson, et bourré de raccourcis approximatifs, qui semblent découler directement de coupes franches dans le script (le Kaiju qui disparaît en cours de route), ou au tournage.

Le tout, dans des décors déserts, filmés en plans larges qui ne font que souligner cette impression involontaire de vide, et avec des créatures à l'apparence assez fauchée et caoutchouteuse, même pas sauvée par les effets numériques.

En fait, c'est bien simple, cet épisode ressemblait en tous points à un épisode bouche-trou d'une saison "classique" de Doctor Who, aussitôt vu, aussitôt oublié. Et ce ne sont pas les scènes de dialogue entre Yaz et le Docteur qui relèvent le niveau : Chibnall semble décidé à rendre cette romance impossible poignante et sincère, alors que son développement a été, au mieux, très partiel, et que Yaz (décrite ici comme l'égale de River Song, voire comme au-dessus de cette dernière... lol) et le Doc ont une alchimie inexistante.

En somme, pour l'un des derniers épisodes spéciaux de Jodie Whitaker, on est vraiment à un niveau très faiblard...

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Les bilans de Lurdo : Solar Opposites, saison 3 (2022)

Publié le 4 Septembre 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Télévision, Action, Animation, Science-Fiction, Science Fiction, Hulu, USA, Aventure, Les bilans de Lurdo

Troisième saison de la série animée de Mike McMahan et Justin Roiland, après deux années et un épisode spécial Noël déjantés, mais un peu inégaux : cette fois-ci, on passe des 8 épisodes saisonniers habituels à 11, et il reste à voir si cette décision saura porter ses fruits...

Solar Opposites, saison 3 (2022) :

La saison 2 de SO peinait un peu à équilibrer les mésaventures des Solar Opposites avec le quotidien du Mur, un Mur de plus en plus présent, et dont le développement ressemblait beaucoup à une réaction des scénaristes à la popularité de cette sous-intrigue. Puisque le Mur plaisait tant aux fans en saison 1, on en avait rajouté une dose en saison 2, quitte à en faire un peu trop, et à perdre ce qui faisait le sel de ce filigrane saisonnier.

En saison 3, on continue un peu à exploiter le filon, en se centrant sur les personnages de Cherie et de Halk, qui tentent de réorganiser le Mur en un monde démocratique, et sont contraints de partir à l'aventure, dans les bas-fonds du Mur, pour tenter de réparer l'électricité défaillante. Pas forcément désagréable, tout ça, avec un passage chez les cannibales,  beaucoup de morts sanglantes, et le retour du fermier Steven (désormais avec une armée de moustiques et un plan singeant celui de Thanos)... mais honnêtement, l'équilibre humour/drame est une nouvelle fois un peu incertain, et la conclusion de tout cela assez téléphonée.

D'autant plus que les scénaristes ne se fatiguent plus trop : lorsqu'ils veulent consacrer du temps au Mur, il envoient les Opposites en road trip, souvent hors-champ, et les font revenir à la fin de l'épisode. Une grosse ficelle narrative parfois assez frustrante, d'autant que les épisodes plus "normaux" restent assez divertissants.

Après un premier épisode dans lequel Korvo se met à fondre, voilà qu'il se trouve un hobby (le modélisme ferroviaire) qui dégénère rapidement en bataille de trains géants ; ensuite, on a droit à un bottle episode prenant intégralement place dans une file d'attente ; on revisite aussi le destin de tous les autres missions galactiques Shlorpiennes, avec une narration à la Princess Bride ; on refait Daylight avec Stallone, pendant que les jeunes entrent dans la psyché de leur proviseur (pas franchement le meilleur épisode, tout ça) ; on rejoue Molly's Game dans un lycée ; on part en vacances dans un village trop parfait ; et on doit faire face à la crise d'adolescence de Pupa, façon parodie de Fog.

C'est divertissant, donc, même si ça repose un peu trop à mon goût sur les parodies systématiques de films et autres références (toute la digression parodiant les Silverhawks et les Green Lanterns, mwébof). Et la conclusion de la saison, qui voit les Solar Opposites se ranger et adopter une vie humaine médiocre et insipide pour assurer le bon développement de leur "enfant" Pupa, sera sans nul doute rebootée dès l'épisode spécial annoncé pour Halloween.

Dans l'ensemble, cependant, la saison 3 de SO est plutôt agréable à suivre, malgré son format un peu plus long. Les scénaristes ont un peu trop tendance à écouter leurs fans, et à laisser libre court à leurs impulsions (un peu comme du côté de South Park, on sent que beaucoup d'idées d'épisodes leur viennent tardivement, sur un coup de tête, parce qu'ils viennent de regarder X ou Y, tout en ingérant une substance Z), mais le tout se regarde facilement.

(reste que l'impression de regarder des sous-intrigues inutilisées de Rick et Morty reste présente, çà et là)

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 43 - Hocus Pocus 2 (2022)

Publié le 31 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Disney, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Jeunesse, USA, Cinéma, Review, Critiques éclair

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Hocus Pocus 2 (2022) :

Apprentie wiccane vivant à Salem, Becca (Whitney Peak) allume, le jour de ses 16 ans, une bougie à flamme noire offerte par Gilbert (Sam Richardson), le propriétaire d'une boutique pour touristes située dans l'ancienne demeure des sœurs Sanderson. Aussitôt, les trois sorcières reviennent à la vie, bien décidées à se venger des habitants de Salem, et seules se dressent, devant elles, Becca et ses deux amies Izzy (Belissa Escobedo) et Cassie (Lilia Buckingham)...

Une suite près de trois décennies après la sortie du film original, avec la moitié de la distribution aux abonnés absents, une scénariste de sitcom et une réalisatrice de comédies romantiques et de films féminins à la barre, directement produite pour une plateforme de streaming ?

Je mentirais en disant que mes attentes envers Hocus Pocus 2 étaient très élevées, surtout après avoir revu l'original quelques jours plus tôt. Et puis, encouragé par quelques critiques américaines ultra-enthousiastes, j'ai repris un peu d'espoir. Un espoir bien vain, à vrai dire, puisque très rapidement, il s'est avéré que ce Hocus Pocus 2, franchement décevant, est un pur produit de son époque.

Autrement dit, on reprend directement les grandes lignes et la structure de l'original, on double la dose de certains éléments du premier film et on fait du fanservice (plus de Billy, deux chansons), on pousse le curseur de la diversité au maximum pour tenter de compenser un film original très caucasien, on place quelques commentaires sociaux sur la patriarchie et la sororité, on filme le tout de manière plus sobre, et on rajoute de la nuance et de la "profondeur" aux antagonistes au travers d'une origin story inutile.

Le problème, c'est qu'aucun de ces éléments ne s'avère probant, au final : le film est mal rythmé (gros coup de mou dans la dernière ligne droite, qui tente de faire dans l'émotion), les chansons sont hors-sujet (la première, dans les bois, ne rime à rien, et la deuxième n'a même pas la justification logique des sorcières qui viennent d'entendre la mélodie originale sur scène) et mal mixées, le fanservice tourne à vide (le chat inutile, Billy qui fait de la figuration, et mention spéciale aux deux jeunes qui regardent le film de 1993 à la télévision et aux deux autres jeunes déguisés comme les Marshall - une touche méta qui n'a aucun sens) ; le trio d'héroïnes n'a pas la moindre présence ou personnalité, mais peu importe, les quotas ethniques sont remplis (assez typique de certaines productions actuelles, qui semblent penser que l'ethnicité des personnages remplace leur développement) ; la réalisation est quelconque (ponctuellement, il y a des plans débullés aléatoires, on ne sait pas trop pourquoi) et la photographie très terne ; et puis il y a toute cette origin story, donc, et ce grand final en mode émotion, qui tombe totalement a plat et affadit considérablement les sœurs Sanderson, en en faisant des victimes de la société patriarcale, blablabla.

Mais pire que tout, je crois, pire que ces adolescentes génériques, transparentes et interchangeables façon reboot de Charmed ou de Dangereuse Alliance, et pire que ce récit plat au possible, c'est vraiment le manque de fun du métrage qui pose problème.

L'original était fun, kitsch et décomplexé, il avait conscience de son excentricité et ne se prenait pas au sérieux. Cette suite, comme Bette Midler, Sarah Jessica Parker et Kathy Najimy, tente de retrouver cette énergie d'antan, mais se contente de la copier de manière assez artificielle, en la lissant, en la formatant et en la rendant plus "actuelle".

Raté, cela ne fait que sembler particulièrement creux et calculé, un peu à l'image des trois drag queens sur scène pendant le concours de sosies : ça ressemble à une pâle copie caricaturale de l'original tout en brossant certaines communautés dans le sens du poil (historiquement, le kitsch de Hocus Pocus a toujours beaucoup plu à la communauté gay et à la scène drag), histoire de paraître plus moderne et à la page... mais ça ne fait pas illusion.

2/6

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Les bilans de Lurdo : Saturday Morning All Star Hits! - saison 1 (2021)

Publié le 21 Mai 2022 par Lurdo dans Animation, Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Netflix, USA

Huit épisodes d'une vingtaine de minutes au programme de cette série conçue par Kyle Mooney, produite par Lorne Michaels, et qui évoque énormément les sketches décalés et parfois malaisants de Mooney pour le Saturnay Night Live de Lorne... des concepts un peu bizarres, souvent dépressifs, et qui ici sont développés sur plus de quatre heures, pour le meilleur et pour le pire...

Saturday Morning All Star Hits! - saison 1 (2021) :

Le destin de Skip (Kyle Mooney) et Treybor (Kyle Mooney), frères jumeaux animateurs d'une émission de cartoons pour enfants, le Saturday Morning All Star Hits !, alors même qu'ils sont confrontés au succès, à la jalousie... et à un meurtre.

C'est probablement ce qui saute tout de suite aux yeux : avec ses perruques approximatives et l'omniprésence de Mooney à l'écran, SMASH! donne vraiment l'impression d'être une suite d'idées de sketches proposées par Mooney au SNL, et refusées pour des raisons diverses et variées.

Une suite de sketches qui n'est pas sans évoquer l'étrangeté d'autres courts-métrages, ceux diffusés sur Adult Swim : en mêlant les formats et les supports (dessin animé, émission tv, flash info, publicités, bande-annonces, etc), le côté nostalgique des années 80-90, et en apportant une noirceur notable à ses visuels ultra-flashys, SMASH semble parfois lorgner sur Too Many Cooks et autres productions de ce genre.

La forme et le fond se mêlent ainsi et évoluent au gré de la saison, commençant par une émission jeunesse assez typique de la télévision américaine de l'époque : les jumeaux présentent des cartoons, ces cartoons sont très dérivatifs (une parodie de Denver le dernier dinosaure, une autre des Bisounours, une des Cosmocats), et dès le pilote, on réalise qu'un ton très particulier s'installe dans SMASH : la popularité d'un des jumeaux pèse à son frère, Randy le dinosaure est dépressif et a des problèmes de couple, les Create-A-Crittles sont un quatuor d'oursons artistes pédants fonctionnant à la drogue, les Strongimals sont des guerriers ultra-violents qui prêchent la paix... puis arrivent les ProBros, frères cadets de superstars du sport qui jalousent leurs aînés, Lil' Bruce, un dessin animé racontant l'enfance problématique d'un comique de stand-up raté (personnage issu du SNL, d'ailleurs), etc.

Bref, le show évolue rapidement sur le fond, à mesure que Skip devient une superstar, que son personnage phagocyte totalement le cartoon Strongimals, qu'il tourne un long-métrage avec Johnny Rash (l'équivalent de Johnny Depp), et que son frère devient de plus en plus amer.

En parallèle, au travers de bulletins d'information, on apprend la disparition d'un duo de jeunes acteurs (Geraldine Viswanathan, Dylan Sprouse) liés de près à Rash, et le tout dégénère bien vite, jusqu'à une conclusion absurde et improbable.

Le seul problème, en fait, c'est le format. Avec ses épisodes de plus de 25 minutes, SMASH prend largement son temps (surtout dans la première moitié de la saison), présentant des épisodes entiers de Strongimals, des Crittles et de Randy (doublés par des noms connus - Paul Rudd, Emma Stone)... ce qui, au bout d'un moment, a tendance à lasser. Le programme prend son temps, parfois trop, et la parodie n'est pas toujours suffisamment percutante ou pertinente pour mériter de s'étendre aussi longtemps sur ces cartoons, d'autant que la chute n'est pas toujours à la hauteur de la mise en place.

Probablement qu'avec des épisodes de 20 minutes, tout au plus, j'aurais mieux apprécié le programme et ses ambitions. En l'état, SMASH! m'a globalement diverti, sans jamais vraiment me passionner : il manque à mes yeux un petit quelque chose pour que le tout se défasse vraiment de son image de sketch du SNL en version longue.

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Un film, un jour (ou presque) #HS : Spécial Saint Valentin (1/2)

Publié le 14 Février 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Hallmark, Comédie, Romance, St Valentin

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus... mais ce dimanche, à l'occasion de la Saint Valentin, Un film, un jour (ou presque) revient exceptionnellement pour deux hors-séries placés sous le signe de la romance !

Un Coach pour la Saint-Valentin (All Things Valentine - 2016) :

Journaliste bloggeuse pour un journal de Portland, Avery (Sarah Rafferty) est assez désabusée, et ne croit plus en l'amour. À l'approche de la St Valentin, cependant, la voilà contrainte de rédiger une rubrique romantique sous un pseudonyme, ce qui lui attire rapidement les critiques d'un internaute anonyme. Cet internaute, c'est Brendan (Sam Page), un vétérinaire récemment plaqué par sa compagne (Kimberly Sustad) après que cette dernière ait reçu de mauvais conseils de la part d'Avery. Mais lorsqu'Avery et Brendan se rencontrent sans connaître leurs pseudonymes respectifs, c'est le coup de foudre, et ils commencent à se fréquenter... tout en échangeant sans le savoir d'acerbes critiques sur le web.

Une rom-com de St Valentin made in Hallmark, diffusée fin Janvier, et qui ne convainc que moyennement.

Ce n'est pas forcément la faute du couple principal (Sam Page est toujours sympathique, et Rafferty, si elle fait un peu "Amy Adams fatiguée", reste compétente ; leur alchimie, cependant, n'est que moyenne), qui est ici développé de manière plus approfondie et sérieuse que dans bon nombre d'autres téléfilms Hallmark, mais plutôt de l'ensemble, jamais vraiment intéressant, original, rythmé ou enlevé.

Et comme en plus le métrage a clairement été tourné en automne, on se retrouve avec un produit fini assez mollasson et quelconque, qui manque de fantaisie, et dans lequel on s'intéresse plus au chiot adorable, et aux problèmes de coeur du meilleur ami du protagoniste principal, plutôt qu'à ce dernier. Ce qui est assez problématique.

2/6 + 0.25 pour le toutou = 2.25/6

Comment rencontrer l'âme soeur en 10 leçons (Dater's Handbook - 2016) :

Lorsqu'elle réalise qu'elle continue de choisir des hommes qui ne lui conviennent pas, Cassandra Barber (Meghan Markle), une publicitaire douée, cède aux conseils de sa soeur et se tourne vers le Dater's Handbook du Dr. Susie (Teryl Rothery), un livre de conseils qui préconise de cesser de chercher l'homme parfait, et de se contenter d'un homme stable et fiable. L'homme parfait et charmeur, c'est Robert (Kristoffer Polaha), qui est drôle, sympathique, et partage de nombreux points communs avec Cassandra ; l'homme stable et fiable, c'est George (Jonathan Scarfe), l'un des clients de Cassandra, avec qui elle n'a pas grand chose en commun. Entre eux deux, le coeur de Cassandra balance... et sa famille ne fait rien pour faciliter son choix.

Romance Hallmark de la Saint Valentin 2016, ce téléfilm semble bénéficier d'un budget un peu plus important que la moyenne : outre la présence de REO Speedwagon dans le script et à la béo, la réalisation est un peu plus travaillée qu'à l'habitude (effets de transition, etc), et le script semble un peu plus abouti (les deux hommes ont même des défauts !).

Non pas que cela soit un gage d'une écriture très subtile ou originale, mais le ton léger et sympathique rend le tout très regardable, aidé par un couple principal assez attachant (Markle, notamment, pétille dans ce rôle).

Bon, après, la protagoniste principale passe tout de même la moitié du film à sortir avec deux hommes en même temps (ce qui est moyen niveau éthique), elle ne se remet pas forcément en question, et Scarfe (le sosie de Spud de Angel of Christmas) hérite d'un rôle un peu ingrat, mais il ne faut pas trop en demander non plus à du Hallmark...

3/6

La Guerre des Pères (Our Family Wedding - 2010) :

De retour de la fac, Lucia (America Ferrera) et Marcus (Lance Gross) annoncent soudain leurs fiançailles à leurs parents respectifs, qui ne se sont jamais rencontrés, et qui ne pourraient pas être plus différents : fils d'un célèbre DJ radio afroaméricain (Forest Whitaker) célibataire et dragueur, Marcus n'est pas très bien accepté par l'énorme famille hispanique de Lucia, dont le père garagiste (Carlos Mencia) ne provient pas des mêmes couches sociales que la famille de Marcus. Et alors que le mariage approche, les tensions montent entre les deux clans...

Une comédie romantique et familiale générique au possible, sur laquelle il n'y a absolument rien à dire tant elle cumule les clichés éculés, notamment sur le mariage mixte, et gaspille le capital sympathie et le potentiel de sa distribution avec un script prévisible et mollasson.

2/6

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE ANIMATION - Star Trek : Lower Decks, saison 3 - première partie (2022)

Publié le 12 Novembre 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Après une saison 2 ayant fait preuve d'une évolution du programme dans une bonne direction, moins hystérique et creuse, Star Trek Lower Decks revient pour une troisième saison à la diffusion entamée en août dernier, et composée, comme toujours, de 10 épisodes...

Star Trek : Lower Decks, saison 3 - première partie (2022) :

- 3x01 : Mariner et ses amis font tout leur possible pour prouver aux yeux de la loi que le Capitaine Freeman n'est pas responsable de la destruction récente de la planète Pakled...

Un épisode de reprise assez sérialisé et (relativement) sérieux, sans rien d'exceptionnel (hormis peut-être Mariner qui exprime brièvement son affection pour sa mère), qui trouve tout de même le temps de placer un gros clin d'œil à Star Trek First Contact (avec James Cromwell qui reprend son rôle, et une réutilisation de toute la musique de Goldsmith et de Magic Carpet Ride), toujours à mi-chemin entre l'hommage et le fanservice creux. Pas désagréable, sans plus.

- 3x02 : Alors que Boimler décide de dire "oui" à toutes les nouvelles opportunités se présentant à lui, ce qui fait de lui la proie d'un chasseur sanguinaire, Mariner accompagne Ransom en mission, en orbite d'une planète hédoniste...

Sans plus, à nouveau. Amusant d'entendre JG Hertzler reprendre son rôle de Martok pour une session de simili-Atmosfear, mais à part ça, la sous-intrigue de Boimler est assez prévisible, et celle de Mariner et compagnie, qui finit en mode Joe contre le volcan, fait sourire... mais ça s'arrête là.

- 3x03 : Le Cerritos et un équipage rival se partagent le nettoyage d'une colonie spatiale jonchée de rochers capables de générer des visions oniriques ou cauchemardesques...

Des personnages tous en mode ultra-jaloux et compétitif, ça peut s'avérer lassant, même si le côté "visions fantasmées" est plutôt amusant (j'avais totalement oublié que Mariner était LGBTQ), bien que sans grande imagination, et que le toutéliage global de l'intrigue fonctionne assez bien. Pour l'instant, cela dit, la saison reste relativement anecdotique.

- 3x04 : Alors que l'équipe des ingénieurs du Cerritos accompagne le Capitaine dans un spa intergalactique pour y purger son stress et sa fatigue, Mariner et compagnie traversent les bas-fonds du vaisseau pour tenter de prendre de vitesse la Delta Shift, qui a prévu de tricher à la loterie de bord, avec pour prix de nouveaux quartiers luxueux...

Encore un épisode assez basique, à vrai dire : ce n'est pas mauvais, mais ça ne cherche jamais à surprendre ou à dépasser son postulat de départ, et la résolution des deux sous-intrigues est vraiment cousue de fil blanc.

- 3x05 : Suite à un dysfonctionnement de son implant, Rutherford est victime d'un dédoublement de personnalité, avec sa moitié rebelle et hostile qui prend le contrôle de son corps...

Un peu de développement de Rutherford, pas désagréable, mais pas exécuté de manière très originale, en mode double maléfique qui se conclut par une course de navettes dans l'esprit de l'ingénieur (course d'ailleurs formellement étrangement molle). La sous-intrigue parallèle de Mariner et Boimler qui représentent Starfleet lors d'un salon de l'emploi et se disputent avec les autres stands, mouais bof.

- Bilan de mi-saison -

Pour l'instant, une saison 3 peu marquante et mémorable, et c'est bien dommage : la série se contente un peu de faire du surplace narratif, et de rester dans ses clichés habituels, avec peut-être une porte ouverte sur un développement ultérieur plus intéressant de Rutherford.

Mais jusqu'à présent, il y a un vrai manque d'enjeux, et les quelques pistes laissées çà et là (Mariner et sa constante rébellion, l'expérience subie par Rutherford, l'archéologue qui laisse ses coordonnées à Mariner, la Station 80... ) sont encore trop faibles pour vraiment convaincre.

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Mythic Quest, saison 3 (2022)

Publié le 28 Janvier 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Sitcom, Télévision, USA, Apple

Une saison 1 amusante, mais très classique (à part un épisode bien précis et mémorable) ; deux épisodes spéciaux produits pendant la pandémie et plutôt agréables ; une saison 2 qui ne m'a pas vraiment convaincu dans ses choix créatifs et artistiques (mais qui a semblé convaincre le reste des spectateurs) : je suis assez curieux de voir ce que cette saison 3 de Mythic Quest nous réserve, une saison 3 en 10 épisodes diffusés depuis novembre dernier sur Apple Tv....

Mythic Quest, saison 3 (2022) :

Alors que Poppy et Ian tentent de lancer leur nouvelle entreprise, David, lui, a pris les commandes de Mythic Quest, qui ronronne doucement mais sûrement. Mais une nouvelle initiative de diversité va tout chambouler...

Après la saison 2, sur laquelle j'étais clairement à contre-courant du reste des critiques, voilà que je me retrouve assez dans les avis mitigés de la presse sur cette saison 3 : ce n'est pas désagréable, un peu inégal, et la conclusion de la saison est nettement meilleure que ses débuts.

Le problème, c'est que les sous-intrigues saisonnières sont elles-mêmes assez inégales dans leur ensemble, pas toutes aussi amusantes ou intéressantes qu'elles le devraient.

On a ici Poppy et Ian qui galèrent à trouver un thème, une vision pour leur nouveau jeu, Hera, et qui s'appuient, en parallèle, sur Dana la testeuse, qui a rejoint leur équipe et prend ses aises ; une intrigue qui a ses hauts et ses bas, qui a droit à un épisode flashback sur l'enfance des deux personnages principaux (le fameux épisode spécial présent dans chaque saison, tout à fait réussi, mais peut-être moins percutant que les épisodes similaires précédents), qui aboutit à une déclaration, et à un retour au bercail.

Là, c'est David, qui galère à gérer Mythic Quest, à faire preuve de la moindre inventivité, et à produire le long-métrage Mythic Quest mettant en vedette Joe Manganiello - une sous-intrigue Hollywoodienne un peu trop sous-exploitée, je dois dire, et laissée en plan.

Ailleurs, c'est Brad, sorti de prison, et réembauché en tant qu'homme à tout faire, mais qui manigance dans l'ombre, influençant Carole, responsable de la diversité (une sous-intrigue qui semble vraiment amuser les scénaristes, mais qui m'a laissé un peu de marbre), et Rachel la testeuse, qui finit par abandonner tout scrupule. Ou encore Jo, toujours aussi sociopathe, mais qui tente de se faire des amies.

Tout ça fonctionne plus ou moins, selon les épisodes, avec un début de saison un peu laborieux (notamment la kelleyrisation de F. Murray Abraham dans le season premiere), un épisode de Noël amusant, un huitième épisode anecdotique au possible (avec une chasse à la souris quelconque), et un final plus punchy que le reste, en miroir de l'épisode d'ouverture de la saison.

Alors certes, le message de la saison, sur le changement et l'évolution, est clair et perceptible (même si finalement, cette saison ne semble être qu'une saison de transition ramenant pas mal de personnages à un status quo), et dans l'ensemble, ça reste une série attachante et agréable, principalement grâce à sa distribution.

Mais cette saison 3 manque peut-être un peu de structure et de liant, préférant isoler ses personnages en petits groupes (ici Ian et Poppy, là la team MQ, ici une testeuse avec Brad, là une autre avec Ian/Poppy) pour tenter de développer de nouvelles relations et de nouvelles interactions, plutôt que de réellement exploiter les relations en place.

C'est un choix, certes, qui fonctionne plus ou moins selon les cas, mais reste l'impression d'une série qui, à l'instar de ses personnages, se cherche un peu, et, à trop se chercher, oublie d'être particulièrement drôle lorsqu'elle le devrait.

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Blog Update ! - Septembre 2022

Publié le 23 Septembre 2022 par Lurdo dans Update, Cinéma, Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo

Un mois de septembre placé sous le signe de la télévision, avec une grosse quinzaine consacrée à divers bilans séries, et les quelques jours restants au cinéma. Le tout en préparant toujours, en arrière-plan, l'Halloween Oktorrorfest 2022, qui débute dès demain dans les pages des Téléphages Anonymes.

#1730 : Ron débloque (2021) - 3.5/6

#1731 : Senior Year (2022) - 3/6

#1732 : Comme chiens et chats 3 - Paws Unite (2020) - 1.5/6

#1733 : White Hot - The Rise & Fall of Abercrombie & Fitch (2022) - 4/6

#1734 : Me Time - Enfin Seul ? (2022) - 2.25/6

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# Bilan :

Pas beaucoup de films passés en revue ce mois-ci, donc pas grand chose à en dire et pas vraiment de Top ou de Flop : les deux comédies de 2022 visionnées se sont avérées médiocres, mais comme je n'en attendais rien, ce n'est guère surprenant ; le troisième et dernier volet de la franchise Comme chiens et chats, un DTV uniquement tourné pour exploiter les droits, est insipide au possible... là aussi, sans surprise ; White Hot, un documentaire, est plutôt agréable à suivre sans rien révolutionner ; et Ron débloque, un film d'animation, est regardable, sans plus.

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# Petit écran :

Comme je le disais plus haut, ce mois de septembre était le mois de la télévision, avec de très nombreux bilans de séries me permettant de rattraper (un peu) le retard accumulé sur mon planning tv.

À commencer par les épisodes spéciaux 2022 de Doctor Who, aux résultats comme toujours très mitigés tant que Chibnall restera à l'écriture ; et puis la saison 3 de Solar Opposites, toujours agréable, mais aussi toujours un peu déséquilibrée.

Durant la quinzaine séries, j'ai aussi passé en revue :

- la saison 2 de Rutherford Falls, toujours très anecdotique et probablement la dernière de la série.

- la première et unique saison de Pretty Smart, une sitcom basique de Netflix.

- celle de Man vs. Bee, qui signe le grand retour de Rowan Atkinson à la télévision, pour un résultat inégal.

- la toute dernière saison de Jurassic World : Camp Cretaceous, qui termine la série de manière assez mitigée.

- la saison 4 de la toujours aussi frustrante Mme Maisel, avec son personnage principal de plus en plus agaçant.

- la première saison de Squid Game, intéressante sans être pour autant ce classique instantané que le web en a fait.

- la seule et unique saison de Y - The Last Man, adaptation bancale du comic-book du même nom.

- la (très brève) première saison de Je s'appelle Groot, amusante et ludique.

- la première saison de Minx, une série rétro tant dans son sujet (les années 70) que dans son format (très 2000).

- Dexter : New Blood, encore une conclusion frustrante à une série qui aura décidément connu bien des hauts et des bas.

- Joe vs. Carole, une dramatisation inutile et redondante des évènements de Tiger King.

- la seule et unique saison de The Lost Symbol, adaptation assez agaçante de Dan Brown et des aventures d'un jeune Robert Langdon.

- et enfin la saison 1 de God's Favorite Idiot, ou quand Melissa McCarthy et son époux décident de faire une comédie apocalyptico-théologique qui peine franchement à convaincre.

Bref, beaucoup de variété, en ce mois de septembre, et quelques séries intéressantes, mais aussi beaucoup de programmes m'ayant laissé déçu ou mitigé, preuve que quantité ne rime clairement pas avec qualité en matière de séries tv dont l'existence a été décuplée avec l'avènement du streaming.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

Dès demain, l'Halloween Oktorrorfest 2022 débute dans les pages des Téléphages Anonymes, avec chaque jour, jusque début novembre, au moins une critique de film ou de série fantastique ou d'horreur, afin de célébrer l'arrivée de l'Automne, du froid et du mois de la Citrouille !

 

Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Blog Update ! - Janvier 2023

Publié le 29 Janvier 2023 par Lurdo dans Cinéma, Update, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision

Un mois de janvier plus tranquille sur le blog des Téléphages Anonymes, après un marathon de films de Noël somme toute assez épuisant : une petite poignée de films, et beaucoup de séries, pour un début d'année plus décontracté...

#1750 : Magnum Dopus - The Making of Jay and Silent Bob Reboot (2020) - 3/6

#1751 : Troll (2022) - 2.75/6

#1752 : Il était une fois 2 (2022) - 2.5/6

#1753 : Avalonia, l'étrange voyage (2022) - 3.75/6

#1754 : Secret Headquarters (2022) - 2.25/6

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# Bilan :

Cinq films, dont quatre nouveautés de 2022, et honnêtement pas grand chose à en dire, au point de faire l'impasse sur le Top/Flop habituel : le making-of de Jay and Silent Bob Reboot est assez générique et typique de Kevin Smith ; Troll, de Netflix, est un kaiju movie à la sauce norvégienne, là aussi particulièrement basique et dérivatif ; Il était une fois 2 est une suite inutile qui ne parvient jamais à arriver à la cheville de l'original ; Avalonia est visuellement réussi, mais scénaristiquement assez convenu ; et Secret Headquarters est un film de superhéros enfantin, façon Spy Kids, qui tourne rapidement à vide et est clairement un film pour plateforme de streaming.

Rien de vraiment folichon sur le plan cinématographique, donc.

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# Petit écran :

Un peu de tout durant la quinzaine séries qui a occupé le plus gros du mois de janvier. 

De l'animation, avec Dragon Age Absolution, mini-série dynamique et pêchue à défaut d'être un summum d'originalité ; et la saison 3 d'Harley Quinn, beaucoup trop centrée sur la relation de Harley et de Poison Ivy, au détriment de tout de le reste.

De la comédie, avec la saison 2 d'Avenue 5, qui acquiert un peu de structure, mais reste bien moins drôle que les scénaristes ne pensent l'être ; la saison 3 de Mythic Quest, qui isole un peu trop ses personnages pour leur propre bien, mais reste sympathique ; et la saison 1 de Reboot, une sitcom médiocre sur le revival d'une sitcom familiale ringarde.

De la science-fiction, avec Doctor Who : Le Pouvoir du Docteur, le dernier épisode de Chris Chibnall et de Jodie Whitaker, toujours au même niveau qualitatif que les précédentes saisons du showrunner (très faible, donc) ; la première moitié de la saison 1 du reboot de Code Quantum, pas inintéressant ; et la première moitié de la saison 1 d'Andor, encensée par les critiques et le Web, mais qui m'a laissé dubitatif.

De la fantasy, enfin, avec The Witcher - L'héritage du sang, une saison bricolée à l'arrache en post-production, bancale, maladroite et jamais vraiment convaincante. 

 

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# À venir :

Février oblige, pendant une grosse quinzaine de jours (près de trois semaines, en fait), place à la romance et aux sentiments sirupeux, avec la Quinzaine Saint Valentin, suivie d'un retour à la normale avec quelques séries (Cuphead, Andor...) et des films en tous genres...

 

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Les bilans de Lurdo : The Afterparty, saison 1 (2022)

Publié le 10 Juillet 2022 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Review, Télévision, Romance, USA, Thriller, Les bilans de Lurdo, Animation, Anthologie, Policier, AppleTV

Initialement conçue comme un long-métrage par Christopher Miller (du duo Lord et Miller - les 21 Jump Street, le film Lego, Spider-man : New Generation), The Afterparty est une série comico-policière en 8 épisodes d'une trentaine de minutes (diffusés sur Apple TV), qui surfe sur la vague des murder-mysteries, pour en proposer une version rigolarde très inspirée du format de Rashomon, et à deux doigts de l'anthologie...

The Afterparty, saison 1 (2022) :

Lors de l'after d'une réunion des 15 ans d'une classe de San Francisco, Xavier (Dave Franco), superstar de la musique, est retrouvé mort dans des circonstances mystérieuses. L'inspecteur Danner (Tiffany Haddish) mène l'enquête, et interroge ainsi toutes les personnes présentes à la fête...

Au programme, donc, 8 épisodes pour de nombreux témoins, l'inspectrice et la victime, avec pour postulat des épisodes narrés du point de vue de chacune des personnes présentes, et faisant référence à un genre cinématographique ou télévisuel différent.

On a ainsi un épisode d'introduction qui présente le concept de deux façons différentes, d'abord au travers du personnage Indigo (Genevieve Angelson), hipster racontant la soirée façon film d'auteur en noir et blanc, puis d'Aniq (Sam Richardson), concepteur d'escape room et suspect principal, à l'approche comédie romantique de sa vie et de ses rapports avec Zoë (Zoë Chao).

Une mise en place assez chargée en références méta pas forcément indispensables (un peu comme si le spectateur était trop bête pour comprendre qu'on parodiait une rom-com, et qu'il fallait lui souligner tout en détail), mais qui se regarde tranquillement.

S'ensuivent un épisode façon film d'action, où Brett (Ike Barinholtz), l'ex de Zoë, à mi chemin entre un Mark Whalberg du pauvre et un Vin Diesel obsédé par "la famille", propose un récit plus graveleux et égocentrique (la poursuite en voiture finale, avec la fillette, était amusante) ; une comédie musicale centrée sur Yasper (Ben Schwartz), dans un épisode surprenant car très réussi ; un thriller psychologique à deux doigts du slasher, consacré à Chelsea (Ilana Glazer), ex-maîtresse de Brett et désireuse de se venger de Xavier pour une humiliation passée ; un teen movie narré en flashback par Walt (Jamie Demetriou), le lycéen transparent et invisible dont personne ne se souvient jamais, mais qui explique tous les tenants et aboutissants des relations des autres suspects.

Puis un épisode entièrement animé par lequel Zoë explique les différentes facettes de sa personnalité, et comment elle tente constamment de les équilibrer ; une série policière, lorsque Danner explique comment elle est devenue inspectrice de police ; et enfin une émission pour enfants (avec marionnettes, bruitages et cabotinage outrancier) lorsque Danner interroge la fille de Brett et de Zoe, avant de parvenir à sa conclusion...

Tout un éventail de genres et d'approches, donc, plus ou moins réussis et intéressants (la série policière m'a laissé de marbre - déjà que le numéro habituel de Tiffany Haddish a tendance à me lasser, mais là, en prime, en mode The Rookie très premier degré et sérieux, mwébof ; l'épisode film d'action ne m'a pas particulièrement séduit ; la comédie musicale, par contre, m'a très agréablement surpris), pour un programme qui n'aurait jamais pu passer tel quel sur une chaîne normale, et est donc idéal pour les plateformes de VOD.

Amusant et bien conçu, ça mérite le coup d'œil si l'on aime les whodunnit ou la distribution, mais ça ne restera pas forcément dans les annales pour autant, car le tout est probablement un peu trop inégal au niveau structure et intérêt de tous les épisodes pour vraiment transformer l'essai.

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 4x05-06 (2021)

Publié le 26 Février 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, CBS, Discovery

Après deux premiers épisodes qui retrouvaient (pour le meilleur et pour le pire) la formule habituelle de la série, et deux épisodes suivants particulièrement soporifiques et faisant du surplace, Star Trek Discovery semble bien mal partie pour redresser la barre... mais on n'est jamais à l'abri d'une surprise.

Star Trek Discovery, saison 4 (2021) :

- 4x05 - The Examples : Alors que le Discovery et la Fédération doivent évacuer une colonie menacée par l'anomalie, Burnham et Booker découvrent qu'une poignées de détenus sont encore enfermés dans leur prison. En parallèle, un célèbre scientifique risan (Shawn Doyle) arrive à bord pour tenter de percer les secrets de l'anomalie...

Ah, il y a du mieux, probablement parce que l'épisode est formellement plus Trekkien, dans le sens traditionnel du terme, avec son génie scientifique arrogant d'un côté, et son dilemme moral de l'autre (assez convenu, mais joliment interprété par Michael Greyeyes).

Bon, cela dit, ça n'empêche pas le tout de paraître assez forcé : le raisonnement logique amenant à la découverte des origines artificielles de l'anomalie sort un peu de nulle part et paraît catapulté (quand bien même, Discovery oblige, on s'en doutait), surtout après quatre épisodes durant lesquels on ne savait absolument rien du phénomène : là, soudain, en un claquement de doigts, on en connaît tout le fonctionnement, et on devine qu'elle est fabriquée par quelqu'un ; le délai ultra-serré de l'évacuation paraît bien artificiel, histoire d'imposer un rythme et du suspense à l'épisode ; les scènes de pseudo-action opposant Burnham/Booker aux systèmes de sécurité de la prison ne sont là que pour étoffer un peu l'épisode...

Bref, il y a du mieux, comme je le disais, mais il reste plein de scories, comme ce passage éclair de Tig Notaro, dont la production s'est soudainement souvenue de l'existence, ou encore le fait qu'une fois de plus, c'est Burnham qui sauve tout le monde, pendant que le reste de l'équipage reste à bord du vaisseau...

- 4x06 - Stormy Weather : Le Discovery s'engage dans la faille subspatiale créée par l'anomalie, pour tenter d'en découvrir l'origine. Mais l'espace qui s'y trouve est corrosif, et le vaisseau est rapidement en danger...

Au. Secours.

Pourtant, au début, j'étais enthousiaste : un épisode d'exploration de l'espace occupé par l'anomalie, réalisé par Jonathan Frakes, et qui semblait partie pour adopter une structure assez classique, très SF (le postulat évoque ainsi de multiples épisodes préalables de Star Trek, ce qui n'est pas forcément un mal, en théorie : l'originalité, c'est bien, mais il est toujours possible de parvenir à aborder un sujet familier sous un angle original).

Et puis non, l'épisode retombe rapidement dans le tout-thérapie habituel de la série, avec ces personnages qui se confient en long, en large et en travers sur leurs sentiments et leurs traumatismes émotionnels et psychologiques.

Ici, c'est Zora, l'ordinateur du vaisseau, qui nous fait une crise d'anxiété (!), résolue grâce aux conseils de Gray (il faut bien que le personnage serve à quelque chose) et de Burnham (forcément). Une Zora qui s'épanche sur ses états d'âme, et qui finit même par chanter une petite chanson à Michael lors d'un moment de grande tension (qui est, à l'écran, assez ridicule, honnêtement).

À côté, Booker a aussi des états d'âme dont il débat avec une vision de son père défunt, dans une sous-intrigue qui fait très clairement pièce rapportée... et comme le plus gros de l'épisode est occupé par tous ces dialogues pleins de pathos et d'émotion, ça ne laisse que peu de place à la cohérence et à la logique.

On se retrouve ainsi avec un équipage aux décisions impulsives et discutables, avec énormément de technoblabla encore plus approximatif que d'habitude, avec de grosses ficelles narratives assez bancales, et avec des scènes qui font grincer des dents, comme cette marche au ralenti de Burnham sur fond de musique dramatique et de gerbes d'étincelles, ou encore la chanson de Zora - parce que oui, plus que jamais, seule Burnham est capable de sauver tout l'équipage, en restant seule aux commandes du vaisseau alors que tout le monde se met à l'abri.

C'est assez lassant, et l'hypothèse d'une menace venue d'outre-galaxie me laisse en plus assez dubitatif.

 

(à suivre)

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Lower Decks, saison 2 - deuxième partie : 2x04-06 (2021)

Publié le 25 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Avec son début de saison 2, Lower Decks semble s'être un peu calmée, du moins en ce qui concerne son rythme frénétique : les épisodes respirent un peu plus, les acteurs ne débitent plus leurs dialogues à 200 à l'heure, et le show devient ainsi plus supportable. Heureusement, d'ailleurs, parce que sinon, la formule ultraréférentielle de la série reste la même, toujours centrée sur Mariner - on adhère ou pas.

Lower Decks, saison 2 - deuxième partie (2021) :

- 2x04 - Le Cerritos est dépêché sur une planète où un Mugato sauvage a été repéré, et Mariner découvre aussitôt que des Ferengis sont responsables de cette présence ; Boimler et Rutherford se persuadent que Mariner travaille pour les services secrets de Starfleet ; Tendi reçoit pour mission de traquer, à bord du Cerritos, les officiers refusant de passer leur visite médicale ; un extraterrestre tente d'arnaquer le Capitaine Freeman...

Un épisode frustrant, car il y a du bon (l'intrigue et la résolution des Ferengis/Mugatos, la recherche de confiance en soi de Tendi), malheureusement parasité par le fanservice facile habituel à la série (j'espère qu'un jour, les scénaristes comprendront qu'énumérer littéralement, dans des dialogues, les clichés de la franchise, voire même citer les titres des épisodes auxquels on fait référence, c'est le degré zéro de l'écriture), par son humour facile (les Mugatos qui couchent ensemble pendant qu'un troisième se masturbe, la CMO qui se comporte comme un chat) et prévisible (le spécialiste en Mugatos qui ne fait pas long feu), et par des sous-intrigues multiples uniquement là pour donner quelque chose à faire à tout le monde et remplir un peu le tout (Freeman/l'alien).

Après, le tout se cristallisait plutôt bien vers la fin, donc ça allait encore.

- 2x05 - Le Cerritos accueille à son bord un ambassadeur (Richard Kind) dont la moindre émotion forte provoque la division en deux clones, tandis que Tendi et Rutherford fabriquent un modèle réduit du vaisseau, et que Boimler et Mariner partent assister à une méga-fête donnée à l'occasion d'une conférence entre vaisseaux de Starfleet...

Un épisode qui a bon fond (Boimler et Mariner qui crèvent l'abcès de leur ressentiment, l'équipage du Cerritos qui fraternise dans le bar), mais dont la forme laisse assez à désirer, entre une intrigue dupliquant celle de The Trouble with Tribbles (mais avec un ambassadeur en lieu et place des tribules, et en mode Rick et Morty), une poursuite en voiture totalement inutile et longuette, et une sous-intrigue Tendi/Rutherford qui ne sert à rien...

Pas forcément désagréable à regarder, mais très anecdotique et oubliable.

- 2x06 - Le Cerritos tente de négocier un traité de paix avec les Pakleds, pendant que Tendi, Rutherford et Mariner sont chargés de récolter tous les artefacts dangereux présents à bord, à mettre au rebut ; Boimler, lui, attire l'attention d'un groupe d'enseignes ambitieux et dynamiques, qui le relookent...

Un peu le même problème que le précédent : ce n'était pas mauvais, mais ce n'était pas bon non plus. Et je n'ai pas grand chose à en dire : très quelconque, en somme, entre le relooking de Boimler, le slapstick des trois autres avec leurs objets bizarres, et l'intrigue des Pakleds, assez générique et répétitive.

Les scénaristes semblent trouver ces derniers totalement hilarants, alors qu'en fait, ça se limite trop souvent à un gag récurrent ("les Pakleds sont bêtes") qui tourne rapidement à vide... et ça s'arrête là. Alors oui, pour passer 25 minutes dans le monde de Star Trek, ça va encore, mais globalement, encore un épisode assez peu mémorable.

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 1x02 & The Orville 1x03

Publié le 1 Octobre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Star Trek, Comédie, Drame, Action, Aventure, CBS, Netflix, Fox, Orville, Discovery

​Après le pilote de Star Trek Discovery, diffusé sur CBS aux USA, la série continue... exclusivement sur la plate-forme de VOD de la chaîne... pour la seconde moitié du pilote... une seconde moitié qui fait à peine 35 minutes une fois dépouillée de ses génériques.

​Star Trek Discovery 1x02 :

Confronté à toute une flotte composée des 24 Maisons de l'Empire Klingon, le Shenzhou et son équipage sont dans une situation périlleuse... aggravée par la trahison de Michael Burnham.

Sans surprise, on a donc là affaire à une seconde moitié de pilote, une moitié tellement courte qu'on ne peut qu'en déduire que CBS a arbitrairement découpé le pilote original pour en optimiser la rentabilité, et inciter les fans à s'abonner à leur service de VOD...

Et sans surprise, toujours, les défauts et qualités du pilote sont toujours présentes : c'est spectaculaire, mais c'est inutilement bavard ; les caméras sont toujours penchées sans raison ; les ficelles narratives sont toujours un peu trop grosses pour leur propre bien (Georgiou qui part seule avec Michael - pourtant suspendue et indigne de confiance - se téléporter sur le vaisseau ennemi pour tenter de placer un Klingon en état d'arrestation.... mouais), les Klingons sont toujours problématiques et caoutchouteux (et, plus ennuyeux, ils sont dépourvus du moindre sens de l'honneur), et Michael Burnham ne me convainc toujours pas, trop émotive, trop tête brûlée, et ne correspondant pas vraiment à l'image qu'en donnent les dialogues et les flashbacks.

(ah, et j'ai un peu de mal avec cette version de Sarek, qui manque un peu du charisme et de la présence de Mark Lenard)

Pour couronner le tout, ce pilote semble ne servir que de gros prologue au reste de la série, une introduction détachée du reste, qui devrait voir Burnham sortie de prison et assignée au Discovery, comme un certain Tom Paris en son temps. Pourquoi pas... mais l'on peut se poser la question de la pertinence d'une telle technique pour vendre la série : on propose au spectateur un pilote coupé en deux, présentant des personnages, un vaisseau et une situation qui ne sont pas vraiment représentatifs de ce que sera la série ensuite, et on espère que cela suffira à convaincre le fan de payer pour voir la suite..

Mouais. Pour l'instant, Star Trek Discovery n'est pas un désastre, mais j'espère tout de même que ça proposera à l'avenir quelque chose de plus.substantiel que des Klingons qui débattent entre eux, et une héroïne qui pourrait en remontrer à Janeway au rayon décisions improbables...

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The Orville, elle, continue son bonhomme de chemin, après deux premiers épisodes particulièrement laborieux et mitigés, peinant à conjuguer humour bas de plafond et pastiche de Star Trek : The Next Generation...

The Orville 1x03 - About a Girl :

Bortus et son époux viennent d'avoir une fille, ce qui va à l'encontre des traditions de leur peuple, et ils décident de l'opérer pour qu'elle devienne un mâle ; l'équipage de l'Orville s'oppose à eux.

Troisième épisode de The Orville, un épisode qui a fait dire à de nombreux critiques et spectateurs que la série était soudain devenue une digne héritière de la franchise Star Trek, et un programme à ne pas rater...

Pourtant, MacFarlane ne fait que continuer à y reprendre à la lettre la formule Next Generation, en la pastichant fidèlement, avec cette semaine, le classique débat philosophique et sociétal qui se finit devant un tribunal, façon La Mesure d'un Homme. Et si l'intention est louable (et que le tout est clairement un pas dans la bonne direction), il faut reconnaître que l'exécution est vraiment trop simpliste pour être à ce point applaudie.

Non seulement les arguments apportés par l'équipage de l'Orville sont particulièrement faibles, mais tout le déroulement de l'intrigue manque de profondeur et de pertinence : en somme, ça ne fait pas vraiment avancer le débat, ça n'est pas particulièrement intelligent ou original, et ça fleure franchement de déjà vu, notamment du côté de chez Trek ou de Babylon 5.

Et comme en plus, il y a toujours cette couche d'humour pas très fin qui enrobe le tout (le blob qui tente de séduire le Docteur en lui montrant l'un de ses gros pseudopodes), et que Halston Sage bénéficie toujours d'un temps de présence indu par rapport à son utilité et à son intérêt (m'enfin bon, ça paie de sortir avec MacFarlane... demandez donc à Palicki), l'ensemble paraît toujours assez moyen, et surtout bien trop simpliste et basique.

Même si, encore une fois, ça avance - très lentement - dans la bonne direction.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2021 - Wellington Paranormal, saison 3 (2021)

Publié le 3 Octobre 2021 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Halloween, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, Wellington

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Wellington Paranormal, saison 3 (2021) :

La suite des enquêtes de Minogue (Mike Minogue) et O'Leary (Karen O'Leary), officiers de police pas très doués de la ville de Wellington, en Nouvelle-Zélande, accompagnés du Sergent Maaka (Maaka Pohatu), et qui sont chaque jour confrontés au surnaturel...

Mais avant de commencer la saison, place à toute une série de mini-vidéos informatives tournées pour le compte de la police néo-zélandaise, dans la droite lignée du spot publicitaire de recrutement de 2018, et de ces quatre vidéos de prévention estivale. Ici, le sujet est la COVID, avec (très logiquement) 19 petits messages de prévention de deux-trois minutes environ, tous visibles sur YouTube : de quoi se remettre dans le bain, avant d'enchaîner sur les six nouveaux épisodes de cette saison 3.

Une saison tout aussi dense que les précédentes (cf la saison 2), mais qui n'en est pas moins amusante : dès le premier épisode, avec son entité invisible arrêtée par Minogue et O'Leary et ramenée au commissariat, le ton est donné. Un début de saison simple mais efficace et absurde, aux effets spéciaux efficaces. Le show continue ensuite avec une chasse au sasquatch local dans la forêt, l'occasion pour Jemaine Clement (à l'écriture et à la réalisation) de ramener Rhys Darby et de lui faire reprendre son rôle de loup-garou de Vampires en toute intimité.

On passe ensuite à un épisode plus chargé en effets spéciaux, puisque la police est confrontée à ses peurs les plus primordiales, lorsque le gérant d'une maison hantée de Wellington s'avère être un Ça, à savoir une entité protéiforme se nourrissant de la peur d'autrui. Un peu plus sérieux, un peu plus d'effets spéciaux et (malheureusement) un peu plus de Parker, le collègue (encore plus) incapable de Minogue et O'Leary - une tendance qui se confirme au gré de ces six épisodes.

Petite baisse de régime pour l'épisode sur des supporters fantômes bourrés, habillés comme Charlie, et qui se cherchent des partenaires de beuverie en ville : à nouveau, trop de Parker, et un épisode reposant principalement sur le gag de "Où est Charlie ?", qui finit par tourner à vide.

Heureusement, ça repart de plus belle ensuite, avec une météorite qui s'écrase sur Wellington et donne des pouvoirs nazes aux membres d'un groupe de surveillance du voisinage, qui s'improvisent justiciers : plutôt rigolo et gentiment débile, avec un Parker qui devient un aimant vivant ; enfin, pour conclure, une masse de graisse sentiente qui sort des égouts et dévore les habitants du quartier - une fin de saison plus spectaculaire et sérieuse, mais toute aussi déjantée.

Dans l'ensemble, en cette saison 3, la série reste égale à elle-même : amusante, absurde et décalée. Tout au plus regretterai-je la présence accrue de Parker (Thomas Sainsbury), le collègue idiot de l'équipe, et qui a quasiment droit à des sous-intrigues dédiées, souvent en compagnie du sergent Maaka : pas forcément très probant pour moi, ça rappelle un peu trop les sous-intrigues équivalentes autour de Colin, dans What We do in the Shadows - mais sans le côté sociopathe).

Après, ça reste un bémol mineur compte tenu du reste du programme, toujours aussi agréable à suivre et abouti, malgré la crise de la COVID.

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Les bilans de Lurdo : Miss Marvel, saison 1 (2022)

Publié le 24 Juillet 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Jeunesse, Review, MCU, Marvel, USA, Critiques éclair, Télévision, Disney, Les bilans de Lurdo, Romance, Drame, Histoire, Inde

Après l'efficace Moon Knight, voici une nouvelle série Marvel prenant place dans la continuité du MCU, une série qui adapte ainsi les comic-books Ms. Marvel, l'un de ces titres issus de cette période durant laquelle Marvel frôlait un peu trop le woke-washing en mettant en avant de manière maladroite des personnages issus de minorités, ou en remplaçant des personnages établis par des versions rajeunies et plus dans l'air du temps.

Les comics Ms. Marvel, cependant, sont parvenus à établir une nouvelle héroïne, assez attachante et adorée des critiques, mais dont les aventures avaient une certaine tendance à tourner un peu à vide par moments, privilégiant le quotidien de Kamala, sa famille, ses origines, etc, à l'exploitation de son potentiel superhéroïque...

Miss Marvel, saison 1 (2022) :

Lorsqu'elle enfile un bracelet offert par sa grand-mère, Kamala Khan (Iman Vellani), jeune lycéenne musulmane du New Jersey, découvre qu'elle possède des pouvoirs incroyables, et qu'elle n'est pas tout à fait humaine. Mais les Djinns, un groupe de réfugiés d'une autre dimension, veulent ces pouvoirs pour retourner chez eux... et le gouvernement voit d'un mauvais œil le chaos causé par l'apparition soudaine d'une nouvelle super-héroïne immature et incontrôlable.

Sans surprise, il en va un peu de même dans cette adaptation télévisuelle assez libre des comics, avec un récit mettant délibérément en avant le côté brown muslim girl from Jersey, plutôt que les exploits de Ms. Marvel. Sauf qu'ici, contrairement au récit papier qui pouvait se montrer inégal dans son rythme et sa gestion du tout, c'est assez judicieux : portée par une distribution très attachante, Ms. Marvel s'intéresse aux notions de famille, d'immigration, de destin, d'héritage, de communauté, enrobant cette origin story dans une esthétique et une musique parfois très bollywoodienne... et c'est plutôt rafraîchissant.

Ça ne se prend pas trop au sérieux, c'est visuellement dynamique et inventif (surtout au début de la saison, un peu moins ensuite), les personnages sont sympathiques, et il se dégage une atmosphère très Spider-man des aventures de cette adolescente "normale", vivant dans un quartier solidaire, et admirative des exploits d'autres super-héros.

Certes, le tout est un peu plus girly que les aventures de Peter Parker, et la Partition indienne teinte toute la saison, comme un traumatisme inscrit dans les gênes de toute un peuple, mais on y retrouve un même sens de la communauté, une même mise en avant du serrage de coudes, et un même ton ludique et sincère qui rendent ces six épisodes très agréables à suivre.

Les origines de Kamala, d'ailleurs, sont réinventées d'une manière assez cohérente avec le reste du MCU : sur papier une Inhumaine (sorte de mutants-bis que Marvel a un temps essayé de faire passer au premier plan pour des questions de droits), Kamala est ici présentée comme la descendante de "Djinns", un surnom donné à des êtres venus d'une autre réalité (et tentant de provoquer une incursion fusion des deux univers). Une manière intéressante de lier le personnage au multivers actuellement développé par le MCU... mais aussi, grâce à un rebondissement de dernière minute dans le final, de faire de Kamala la première mutante, au sens strict du terme (avec thème musical de la série animée X-men en prime).

Une réécriture intrigante et inattendue, mais qui fonctionne, tout comme cette réinvention des pouvoirs de Kamala, qui passent de simili-Mr Fantastic à simili-Green Lantern, sans perdre pour autant leurs fondamentaux.

Malheureusement, tout cela se marie aussi aux antagonistes de la saison, les Clandestins/Djinns, probablement l'un des aspects les moins convaincants de cette première année : motivations basiques, pouvoirs mal définis, affrontement final un peu bâclé et résolution approximative, la sous-intrigue des Clandestins est un vrai point faible de cette saison, un peu comme si la production ne s'y intéressait pas plus que ça au delà de leur résonance thématique de "réfugiés loin de leur terre d'origine", privilégiant le reste de la vie de Kamala, et notamment tout son environnement ethnique, historique et religieux.

Autrement dit, le côté superhéroïque de la série est donc un peu faiblard en comparaison du reste... Soit l'un des problèmes qu'avait déjà le comic-book, comme je le disais au début, et qui se retrouve ici dans ce portage télévisuel.

Pas assez pour vraiment tirer vers le bas cette première saison agréable, mais tout de même à améliorer pour la suite. Car oui, il y aura forcément une suite, qu'elle soit sur le petit écran, ou sur le grand (comme l'entend la scène de post-générique).

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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