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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour "good place"

Halloween Oktorrorfest 2016 - 43 - Hôtel Transylvanie 2 (2015)

Publié le 7 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Fantastique, Animation, Jeunesse

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Hôtel Transylvania 2 :

Maintenant que Dracula (Adam Sandler) a ouvert les portes de l'Hôtel Transylvania aux humains, et que sa fille Mavis (Selena Gomez) est mariée à l'humain Jonathan (Andy Samberg), tout va pour le mieux au royaumes des monstres. Tout, ou presque, puisque Dennis, le fils de Mavis et de Johnny, tarde à montrer les crocs, et que Dracula est prêt à tout pour s'assurer qu'il est bien un vampire.. mais lorsque Vlad (Mel Brooks), le père traditionnaliste de Dracula, s'en mêle, les choses tournent vite à la catastrophe.

En 2012, lors de mon premier visionnage d'Hôtel Transylvania, je lui avais mis un 3/6 : le film regorgeait d'idées et de trouvailles visuelles, le bestiaire, l'univers et les personnages étaient particulièrement attachants, la direction artistique impeccable, mais le rythme était très inégal, et le récit finalement assez creux et convenu, même s'il avait bon fond.

En 2014, lors de mon revisionnage du film, celui-ci était un peu mieux passé, mais les défauts étant toujours les mêmes, je n'étais monté qu'à 3.25/6.

Et aujourd'hui, en 2016, j'ai bien envie de lui rajouter encore un quart de point, pour atteindre les 3.5/6 ; néanmoins, j'ai enfin fini par comprendre ce qui me posait vraiment problème dans ce premier opus : le personnage de Jonathan. Dès qu'il arrive dans le récit, mon intérêt pour ce métrage retombe. Il est terne, transparent, générique, son apparence est basique, et malgré toute mon affection pour Samberg, son doublage est peu mémorable.

Alors en voyant arriver cette suite, et sa promesse de placer le bébé de Mavis et Johnny au coeur de l'intrigue, j'ai eu très peur.

J'ai redouté toujours plus de Jonathan, mais heureusement, il n'en est rien. Mieux encore : le personnage de Johnny passe plus ou moins au second plan, puisque le film se structure en deux intrigues parallèles. D'un côté, Dracula et ses amis, qui partent à l'aventure avec le petit Dennis, pour tenter de réveiller son côté vampirique ; et de l'autre Mavis et Jonathan, qui vont en Californie chez les parents de Johnny.

La première intrigue est assez sympathique, les personnages sont bien exploités, les environnements pas désagréables, bien que l'on retrouve çà et là certains des rouages habituels des films familiaux de Sandler (ici passé à la co-écriture) ; l'autre intrigue, malgré la présence de Jonathan, s'avère tout aussi regardable, bénéficiant de personnages secondaires improbables (et bien doublés), et d'une Mavis qui devient le point focal de cette sous-intrigue. Jonathan s'efface ainsi, et avec lui, bon nombre de mes problèmes.

Le métrage est par ailleurs mieux rythmé, l'alternance des intrigues permettant une structure mieux articulée : malheureusement, tout ça a un peu tendance à vaciller lorsqu'arrive le dernier quart du film, en même temps que Papy Vlad et son armée de chauves-souris stéroïdées. Là, le film commence à patauger un peu, ces nouveaux personnages sont un peu baclés, ils sont survolés, n'ont pas grande substance, et le film opte alors pour une conclusion prenant la forme d'une grosse scène de combat mettant en scène tous les personnages, scène amusante et bien réalisée, certes, mais finalement assez creuse, et au dénouement très prévisible.

Reste que, malgré tout, j'ai trouvé ce second opus plus agréable et réussi que le premier (ce qui n'est pas une opinion partagée par beaucoup de monde, visiblement).

Par conséquent, zou, un 3.75/6, et je serai là pour l'épisode 3 (2018), voire même pour la série animée (2017).

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Christmas Yulefest 2020 - 50 - Les Chroniques de Noël : deuxième partie (2020)

Publié le 24 Décembre 2020 par Lurdo dans Aventure, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, Netflix, Yulefest

Noël est là : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Les Chroniques de Noël : deuxième partie (The Christmas Chronicles : Part 2 - 2020) :

À l'approche de Noël, Kate (Darby Camp) est frustrée : en vacances avec sa mère à Cancun, elle regrette la neige et le froid, et ne supporte pas Jack (Jahzir Bruno), le jeune fils de Bob (Tyrese Gibson), le nouveau compagnon de sa mère. Elle décide alors de s'enfuir, mais Jack et elle deviennent les proies des machinations de Belsnickel (Julian Dennison), un ancien lutin voulant se venger du Père Noël (Kurt Russell)...

Une suite malheureusement bigger, louder, noisier du premier Christmas Chronicles de Netflix, dont Chris Columbus, alors producteur, reprend les rênes à la réalisation et à l'écriture.

Au programme, on reprend (presque) les mêmes - tout comme Kimberly Williams-Paisley, Judah Lewis ne fait qu'un gros caméo tourné sur une plage, et la petite Darby Camp se retrouve dans le rôle de l'aînée, avec un petit frère à ses côtés - et on recommence, en doublant les doses d'une manière plutôt voyante.

Le budget a ainsi clairement été revu à la hausse, et avec lui, ce sont toutes les excentricités du premier film qui se trouvent décuplées : le numéro musical de Santa ? Il passe à la puissance mille, avec tout un aéroport qui danse (mais sur un morceau nettement moins efficace) ; Mrs. Claus ? Goldie Hawn rempile, nettement plus présente, mais se retrouve coincée dans une intrigue secondaire à base de renne à guérir ; les lutins ? Ils passent au premier plan, sont multipliés par cent, se prennent pour des Schtroumpfs noirs (ou des Gremlins, Columbus oblige), prennent d'assaut le Pôle, etc ; le traîneau, les rennes, les effets spéciaux ? En déplaçant l'action au Pôle, tout le budget sfx passe dans le village du Père Noël, dans les innombrables lutins, mais aussi dans des batailles de traîneaux, dans des hyènes numériques, dans un Félin polaire, dans des explosions, etc, etc, etc.

Et comme si tout ça ne suffisait pas, on rajoute une histoire de voyage temporel (aux tenants et aboutissants que le spectateur adulte voit venir bien à l'avance), un méchant néozélandais (Dennison, aperçu dans Hunt for the Wilderpeople et Deadpool 2) qui est un ancien lutin devenu humain, un nouveau beau-père (Tyrese Gibson des Fast and Furious, aussi expressif qu'un parpaing), une dose conséquente de mythologie et d'explications en tous genres, et on prolonge le film jusqu'à ce qu'il atteigne les deux heures, Netflix oblige.

Pfiou.

Le résultat, c'est un flm un peu boursouflé et brouillon, qui perd l'efficacité et la simplicité du premier opus dans un chaos global assez fatigant. Plus gênant : en décuplant le budget et les effets spéciaux... ces derniers déclinent forcément en qualité, et toutes les créatures numériques (rennes, Félin, lutins) paraissent régulièrement bien approximatives.

Rien de forcément rédhibitoire pour les plus jeunes, mais les adultes auront peut-être plus de mal avec la caractérisation creuse des personnages, les approximations visuelles, les regards caméra assumés (à la Deadpool, à nouveau) et le rythme assez frustrant du tout. Et puis ne parlons pas du placement produit Lego et Nerf, bien visible et honteux.

Nettement en dessous du premier film, en ce qui me concerne, même si Kurt Russell fait toujours le show.

3/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Critiques éclair - Star Wars : The Mandalorian - 2x04-05 : Chapitres 12 & 13 (2020)

Publié le 9 Janvier 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Disney, Drame, Science-Fiction, Star Wars, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision

Le troisième épisode de cette seconde saison du Mandalorien mettait enfin le pied à l'étrier, et promettait des avancées mythologiques et narratives importantes. Après un petit mois de pause pour cause de Christmas Yulefest 2020, reprenons donc le visionnage de la série Disney +...

Star Wars : The Mandalorian - 2x04 - Chapitre 12 (2020) - The Siege : En échange de réparations, le Mandalorien aide Greef Karga et Cara Dune à reprendre une base impériale cachée sur Nevarro - mais sur place, ils découvrent un sombre secret lié au Moff Gideon...

Un épisode en demi-teinte, pour moi, avec l'impression d'un retour en arrière, un retour sur Nevarro, qui laisse la vedette à Gina Carano (qui a l'air d'avoir encore pris de la masse, pour être poli) et à Carl Weathers (qui réalise par ailleurs l'épisode).

Ce n'est pas pour autant qu'il y a moins de Bébé Yoda, au contraire, et ses moments de présence à l'écran sont d'ailleurs assez mignons, mais bon : en tant que spectateur, je n'ai pas assez d'attachement envers Karga et Dune (et ce sans même prendre en compte les nombreuses dérives MAGA/alt-right/QAnon complotistes de Carano IRL) pour vraiment m'intéresser à leur sort quand le script et la réalisation les séparent de Mando pendant 10 bonnes minutes.

Après, si je n'étais pas forcément ultra passionné par le tout, ce n'est pas pour autant que j'ai détesté, et j'attends de voir où le reste de la saison nous emmène avec ce Gideon qui semble injecter du sang de personnes sensibles à la Force (et donc des midichloriens ?) à ses super-soldats... pour les booster ?

2x05 - Chapitre 13 - The Jedi : Le Mandalorien arrive sur la planète Corvus, polluée et ravagée, à la recherche d'Ahsoka Tano (Rosario Dawson), lorsqu'il est engagé par la Magistrate Elsbeth, qui règne sur le secteur d'une main de maître. Celle-ci lui confie alors pour mission de tuer Tano...

Un épisode écrit et réalisé par Dave Filoni, et ça se sent tout de suite, tant ces 45 minutes sont chargées en mythologie, en fanservice et en références au canon de Star Wars (ainsi qu'à des œuvres et jeux vidéo non-canons), en plus d'ajouter une atmosphère très pesante et très "film de samouraï" au tout.

À commencer, bien entendu, par Ahsoka Tano, l'ex-apprentie d'Anakin, ici très bien incarnée par Rosario Dawson.

Et avec la présence d'Ahsoka, la série s'ouvre aux Jedis : double sabre laser, utilisation de la Force, révélation du nom de Bébé Yoda (Gorgu) qui réagit de manière adorable à chaque fois qu'on l'appelle par celui-ci, et surtout, last but not least, un duel à l'épée, et le name-dropping d'un personnage capital de l'univers Star Wars : le Grand Amiral Thrawn.

De quoi ouvrir bien des pistes potentielles pour la suite de la série, et laisser espérer une apparition de Thrawn en personne, à un moment ou un autre - et puis il reste toujours la question de l'éventuel Jedi qui pourrait venir à la rencontre de Mando et Grogu, si tant est qu'ils ne soient pas capturés avant : va-t-on revoir un visage familier ? Un nouveau personnage ? Mystère...

Quoiqu'il en soit, un épisode très sympathique, à nouveau, même si, comme parfois avec Filoni, les rouages du récit grincent de manière un peu flagrante, et que le Mando est redirigé, à nouveau, dans une side-quest supplémentaire.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Un film, un jour (ou presque) #1350 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Si tu savais (2020)

Publié le 4 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Jeunesse, Review, Romance, St Valentin, Netflix

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Si tu savais (The Half of It - 2020) :

Ellie Chu (Leah Lewis), une jeune fille sino-américaine timide et introvertie, vit dans une petite ville rurale des USA, où elle subsiste en vendant son travail scolaire à ses comparses lycéens. Jusqu'au jour où Paul Munsky (Daniel Diemer), un sportif de l'école, lui demande d'écrire pour lui une lettre d'amour destinée à Aster (Alexxis Lemire), la fille la plus populaire de l'établissement. Seul problème : Ellie est secrètement amoureuse d'Aster. Elle accepte alors d'aider Paul, et de le coacher dans sa séduction de l'objet de ses affections...

Sur le papier, cette comédie romantique adolescente avait tout pour plaire aux critiques : une réalisatrice/scénariste, qui est issue d'une minorité ethnique, et qui en plus raconte une histoire LGBTQ semi-autobiographique...

Ajoutez à cela une variation LGBTQ sur Cyrano de Bergerac, et un accent très prononcé porté à l'intellect de son héroïne et à ses connaissances littéraires, et voilà, une véritable combo des cases à cocher pour séduire les critiques woke, toujours à la recherche de métrages les brossant dans le sens du poil.

Et techniquement, Si tu savais n'est pas forcément désagréable à suivre, principalement parce que Leah Lewis et Daniel Diemer forment un duo sympathique et attachant, elle en asiatique clichée (excellente en classe, timide, réservée, introvertie, ultra-intelligente, joue du piano, de la guitare, s'occupe de son père), lui en jock cliché (footballeur, pas très finaud, intellect limité, etc) mais qui a bon fond.

Le souci, en fait, c'est qu'avec un peu de recul, on s'aperçoit vite que l'écriture est assez problématique, car forcée. Les situations sont ainsi souvent forcées (la scène du spectacle scolaire, avec Ellie qui reçoit une ovation pour avoir grattouillé trois notes sur sa guitare ; la tentative de baiser qui déclenche tout le dernier acte ; la scène dans l'église), la présence de certains personnages est forcée (tout ce qui entoure le personnage de Trig, notamment son numéro musical, n'a absolument aucun intérêt), le côté épistolaire, avec échanges en voix off et à l'écran, et surtout, les dialogues, sont souvent forcés et artificiels, avec ces adolescents de 17 ans qui citent Jean-Paul Sartre, nous parlent d’existentialisme, d'art abstrait, et se comptent fleurette par texto en déclamant des platitudes pseudo-profondes supposément porteuses d'une sagesse unique.

C'est surtout là que ça a coincé, pour moi. Là, et aussi dans le personnage d'Aster, présentée comme la fille la plus populaire et la plus charismatique du lycée, mais un peu trop terne et effacée pour convaincre vraiment.

Entre ça et le côté surécrit des échanges, j'ai eu du mal à croire à ce triangle amoureux impossible, surtout lorsque la religion s'invite dans tout ça, et que le film prend brièvement des aspects de comédie pas forcément probante.

C'est vraiment dommage, encore une fois, car le film a le mérite d'exister, Leah Lewis est excellente, et que Daniel Diemer, de par son interprétation et son langage corporel, parvient vraiment à rendre touchant son personnage de sportif balourd et amoureux. Mais j'ai trouvé trop de défauts à l'écriture pour pouvoir mettre plus qu'un petit...

3/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo : Genndy Tartakovsky's Primal, saison 1 - deuxième partie (2020)

Publié le 21 Novembre 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Critiques éclair, USA, Télévision, Histoire, Comédie, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review

La première moitié de la saison 1 de Primal m'avait fait forte impression, lorsque je l'avais visionnée l'année dernière (critique ici) : sauvage, brutale, superbe mais pas pour autant dénuée d'émotion et de poésie, la série de Genndy Tartakovsky ne pouvait pas laisser indifférent, quasiment muette, et pourtant si expressive. Place à la suite de cette première saison, avec les 5 derniers épisodes du programme...

Primal, saison 1 - deuxième partie (Genndy Tartakovsky's Primal, season 1, part 2 - 2020) :

Le quotidien préhistorique de Spear, un homme des cavernes ayant perdu sa compagne et ses enfants, et de Fang, une femelle tyrannosaure dont les petits ont été tués, et qui finit par accompagner Spear dans ses aventures...

Une demi-saison qui reprend directement là où la précédente s'était arrêtée, à savoir sur les conséquences directes du combat de Spear et Fang contre les Hommes-Singes. Un véritable bain de sang qui laisse Fang inanimée et à l'agonie : de quoi ouvrir la porte à un épisode 06 plus sombre et dramatique, alors que Spear fait tout son possible pour protéger Fang des charognards qui veulent la dévorer - hyènes, vautours, insectes, Spear fait tout pour remettre Fang sur pied, et l'on perçoit clairement qu'il s'est véritablement attaché à la prédatrice, comme un homme moderne à son chien ou à son chat.

Petite pointe d'émotion, donc, qui culmine forcément dans un nouveau bain de sang (il faut bien justifier le titre de la série !) lorsque, seul, contre tous, Spear tente de survivre contre une horde de hyènes affamées. Une reprise simple, mais efficace.

Vient ensuite un épisode plus expérimental, qui confronte le duo à un sauropode contaminé par une rage nécrotique : de quoi permettre à la production de faire un "film de zombies" préhistorique, et de s'essayer à une scène de cauchemar plutôt réussie. Très travaillé, esthétiquement parlant, cet épisode 07 est à la fois glauque et pustulent : un joli moment d'horreur.

Avec l'épisode 08, on retombe dans de la fantasy façon Conan, puisque Fang et Spear croisent le chemin d'un couvent de sorcières vénérant une déité cornue : un épisode ayant pour thématique la paternité/maternité et le deuil, puisque l'une des sorcières, qui a perdu sa fille, explore les souvenirs de Fang et de Spear pour tenter de comprendre leur lien, avant de les sacrifier. Là aussi, ce qui pouvait ressembler à un clip-show débouche sur quelque chose de plus sincère et touchant.

Retour à l'horreur pour l'épisode 09, avec un prédateur invisible qui traque tout ce qui bouge. Un prédateur montré, à l'écran, en vue subjective, ce qui n'est pas sans évoquer directement Sam Raimi et le monstre invisible d'Evil Dead : une référence clairement assumée, pour un épisode qui se finit dans un duel dans le brouillard, où le prédateur devient la proie.

Et enfin, pour conclure, un épisode atypique, qui voit Fang et Spear aider une esclave venue d'un pays lointain : une manière d'ouvrir le monde de Fang et Spear en en faisant les habitants d'un continent primitif, alors même qu'une civilisation antique semble exister de l'autre côté de l'océan. Nul doute que le Scorpion, symbole de ce peuple mystérieux, ressurgira la saison prochaine, avec peut-être un fil conducteur à venir...

En tout cas, une chose est sûre, Primal continue d'impressionner. On ne peut qu'admirer tout ce que le programme parvient à accomplir sans le moindre dialogue, au travers de la simple animation de ce monde brutal et sanguinaire, à la patte graphique pourtant si affirmée.

Vivement la suite.

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Les bilans de Lurdo : Le Voisin, saison 1 (2019)

Publié le 23 Février 2020 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Romance, Science-Fiction, Télévision, Espagne

Série espagnole en 10 épisodes de 25-30 minutes, diffusés sur Netflix, El Vecino est un pastiche de série super-héroïque, adapté de la bande-dessinée espagnole du même nom. Au programme : un super-héros glandeur, des disputes amoureuses, et des personnages décalés...

Le Voisin, saison 1 (El Vecino, temporado 1 - 2019) :

Glandeur invétéré, Javier (Quim Gutiérrez) a une relation difficile avec sa petite amie, la journaliste Lola (Clara Lago). D'autant qu'un beau jour, un être agonisant venu d'ailleurs lui confie le rôle de Gardien de l'univers, et lui donne un costume et des pilules conférant une force et des pouvoirs extraordinaires. Une situation d'autant plus compliquée que José Ramon (Adrian Pino), un étudiant en droit, s'installe dans le même immeuble... et que Lola connaît un succès viral lorsqu'elle filme Javier, alias "Titan le super-héros", voler dans le ciel.

Une série espagnole sur laquelle, au final, il n'y a pas grand chose à dire : le budget est forcément limité (les effets spéciaux sont très inégaux, et ne remporteront pas de récompense), et la série se concentre donc sur les relations humaines de tous ces personnages amusants, plus que sur l'aspect super-héroïque du tout.

Ce qui ne veut pas dire qu'il l'ignore pour autant, puisque cette saison rejoue de manière légère et ludique la partition de Lois Lane et Clark Kent/Superman, avec ses différents passages incontournables. Une relecture sympathique (à défaut d'être d'une originalité folle) qui ressemble parfois à un récit plus long découpé de manière arbitraire pour obéir au format de la série.

Car qui dit 10 épisodes de 25 minutes dit aussi sous-intrigues nécessaires pour faire évoluer les autres personnages en parallèle du protagoniste. Et là, c'est plus inégal. Pas forcément à cause des acteurs, qui sont assez attachants, mais plus à cause du traitement superficiel de ces sous-intrigues : la revanche de Lola et Julia contre les méchantes entreprises de paris sportifs finit par tomber à plat et n'être qu'une digression qui s'étend sur toute la saison ; la Karma Police de Julia s'évapore en cours de route ; la petite-amie de José (interprétée par une Paula Malia amusante) débarque dans le dernier tiers de la saison, semble partie pour s'installer, et puis est évacuée du show...

Quelque part, c'est compréhensible : tout se doit d'être centré sur Javier, ses pouvoirs, et sa relation avec Lola, et le reste ne peut qu'occuper l'espace restant. Mais la fin de saison manque tout de même un peu de maîtrise, avec un récit qui freine soudain des quatre fers pour laisser place à un épisode de shipping mollasson se déroulant à l'occasion de la fête de voisinage, bientôt suivi par une conclusion très prévisible.

Dans l'ensemble, Le Voisin est une série sympathique, mais finalement assez anecdotique : ça parle beaucoup de sexe, de fumette, de drogues, et tout repose sur l'identité secrète de Javier, en jouant un peu avec les clichés du genre, mais je n'ai pas trouvé que ça décollait de manière convaincante sur la durée.

Cela dit, le format court et la distribution attachante (mention spéciale à Catalina Sopelana, plutôt fun) font que l'on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer : pour peu que l'on accroche à la sensibilité espagnole, et que l'on apprécie le genre, ça mérite un petit coup d'oeil... même si ça ne restera pas forcément dans les mémoires.

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Critiques éclair - Star Wars : The Mandalorian - Chapitre 7 et 8 + bilan (2019)

Publié le 18 Janvier 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Disney, Drame, Comédie, Science-Fiction, Star Wars, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision

Après trois premiers épisodes plutôt agréables à suivre, chroniqués en ces pages en novembre dernier, et les trois épisodes suivants, place à la suite et fin de cette première saison du Mandalorien, toujours chapeautée par Jon Favreau et Dave Filoni.

Star Wars : The Mandalorian - Chapitre 7 et 8 (2019) :

- Chapitre 7 - The Reckoning : lorsque Greef Karga (Carl Weathers) lui propose de passer l'éponge sur ses antécédents, et de le mener directement au client voulant l'Enfant, le Mandalorien décide d'assurer ses arrières en réunissant Kuiil l'Ugnaught (Nick Nolte) et Cara Dune (Gina Carano) pour l'accompagner...

Un épisode de préparation pour le grand final, et qui monte joliment en tension sur la fin, même si l'on peut déjà deviner ce qui va s'y dérouler (l'androïde, tout ça...).

C'est donc très sympathique à suivre, même s'il faut bien avouer que le rythme des épisodes continue d'être particulièrement bancal : on sent bien que Favreau n'a pas grande expérience dans l'écriture des séries tv, et niveau mise en images, Deborah Chow continue de peiner à dynamiser le tout, voire à rendre l'action compréhensible (il m'a fallu repasser la scène finale pour comprendre l'origine de la fusillade).

Bon, ce n'est pas dramatique, mais la série a intérêt à mettre la barre un peu plus haut pour le final (réalisé par Taika Waititi), pour ne pas rater sa conclusion.

- Chapitre 8 - Redemption : Secourus in extremis par IG-11, reprogrammé pour protéger l'enfant à tout prix, Mando, Cara et Greef tentent d'échapper aux troupes du Moff Gideon (Giancarlo Esposito), qui les ont encerclés...

Une fin de saison spectaculaire signée de la caméra de Taika Waititi (et si l'on en doutait encore, la première scène, avec les deux scout troopers incapables  - Adam Pally et Jason Sudeikis - est un moment d'humour typiquement Waititien), et qui s'avère tout à fait satisfaisante, à défaut d'être particulièrement surprenante ou originale.

Waititi, d'ailleurs, se réserve un joli moment dramatique, avec le sacrifice d'IG-11, dont il fait la voix, et les pistes ouvertes pour une saison 2 peuvent être très intéressantes (chercher un Jedi pour lui remettre l'enfant... oui, mais quel Jedi ?).

Seule réserve : tout le décorum mandalorien, mais j'y reviens tout de suite dans le bilan saisonnier...

-- BILAN SAISONNIER --

Le Mandalorien, donc. Une première saison inégale, mais cohérente, attachante et agréable à suivre, bien plus en tout cas que les productions cinématographiques récentes de la franchise : en jouant habilement de la nostalgie inhérente à la Trilogie originale, tout en n'y étant pas assujettie par ses choix scénaristiques et ses personnages, le Mandolarien parvient à se créer une niche à part, plutôt convaincante, et clairement aidée par la présence de l'adorable Bébé Yoda.

Ce n'est pas pour autant que la série est un chef d’œuvre parfait. Je l'ai mentionné çà et là, mais on sent que personne à la production ne maîtrise totalement le format télévisuel de 35-40 minutes. Pas forcément surprenant quand on sait qui fait quoi, et ce n'est pas non plus trop problématique au final, mais les problèmes de rythme sont là, tout comme certaines faiblesses de réalisation de l'action.

Plus embêtant, pour moi, tout ce qui touche au mythe mandalorien - les fans hardcore de la franchise, dont fait partie Dave Filoni, sont passionnés par Boba Fett, par les Mandaloriens, et on sent clairement une tentative d'en faire quelque chose de fascinant, peut-être l'équivalent du développement que le peuple Klingon a connu dans la franchise Star Trek. Malheureusement, toute cette mystique, tout ce côté rituel étrange ne fonctionne pas du tout sur moi, et me paraît systématiquement forcé et creux, comme le produit des obsessions d'un scénariste qui aurait le contrôle sur sa production, et qui serait bien décidé à imposer celles-ci à son univers de fiction (un peu ce qu'aurait probablement donné une postlogie écrite par Lucas, et centrée sur les midichloriens).

Reste que pour un coup d'essai au format série Disney +, ce Mandalorien est efficace. J'attends donc avec impatience la suite, la série Kenobi, et bien entendu, tout le contenu Marvel.

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Un film, un jour (ou presque) #1137 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Coup de foudre au Festival d'Automne (2019)

Publié le 14 Février 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Romance, St Valentin, Télévision

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Coup de foudre au Festival d'Automne (Love, Fall & Order - 2019) :

À l'occasion du festival de l'Automne de sa petite ville du Vermont, Claire (Erin Cahill), avocate new-yorkaise, retourne dans la ferme familiale pour y retrouver son père (Gregory Harrison), embarqué dans une dispute avec sa voisine (Jan Broberg) au sujet des limites exactes de son terrain. Là, elle tombe nez à nez avec Patrick (Trevor Donovan), son ancien rival de lycée, lui aussi avocat, et qui défend justement sa tante, la voisine de Claire. Rapidement, les tensions croissent alors dans la communauté...

Difficile de ne pas sourire en découvrant le titre de ce téléfilm Hallmark, nouvelle victime du cahier des charges pesant de la chaîne ; d'un jeu de mots sympathique et léger (Love & Order), à l'image du film, on se retrouve avec un titre pataud, mais qui obéit à la nomenclature rigide des métrages Hallmark : si c'est un film de Noël, il faut Christmas ou Holiday dans le titre ; un film hivernal, Winter ou Snow ; un film printanier, Flowers ou Spring ; la Saint Valentin, Valentine ou Love ; Juin, le mot Wedding ; l'été, Summer ou Sun ; et l'automne, Fall ou Autumn.

On se retrouve donc avec ce titre bancal, qui dessert plus qu'autre chose un métrage parvenant pourtant à injecter à la formule Hallmark un peu de peps et d'énergie.

Pourtant, ce n'était pas forcément gagné, notamment avec, dans le rôle masculin principal, un Trevor Donovan étrangement maquillé (l'acteur est tellement blond/pâle qu'ils semblent se sentir obligés de lui mettre du gloss légèrement coloré sur les lèvres, ce qui donne l'impression, à l'écran, qu'il manque constamment d'oxygène), et un Drew Fuller maigrichon et relooké nerd en ex-petit ami.

Un personnage d'ailleurs totalement inutile dans ce métrage, et que l'on devine, là encore, imposé par le cahier des charges Hallmark : Fuller et l'héroïne se séparent en de bons termes au tout début du film, et sa contribution au scénario, ensuite, finit par être sans importance.

Et pourtant, malgré cela, le tout parvient à rester intéressant, ne serait-ce que par la manière dont les clichés habituels sont gérés par le script : oui, l'héroïne revient au pays, mais elle ne choisit pas de plaquer sa carrière pour s'y installer (c'est une décision laissée en suspens à la fin du film, comme une concession aux impératifs du formatage Hallmark) ; oui, l'ex-petit ami revient dans le récit en cours de route, mais ce n'est pas pour compliquer la vie de l'héroïne, bien au contraire ; oui, le couple principal finit ensemble, mais c'est après tout un film passé à entretenir leur petite rivalité, notamment au travers d'une course sur piste d'athlétisme (!)...

Ajoutez à cela un ton globalement plus léger et décomplexé (il y a plein de petites scènes amusantes, avec des personnages secondaires décalés, comme cette grand-mère photocopieuse), des enjeux plus réalistes et crédibles (on voit fréquemment de telles disputes de voisinage), et un couple qui, malgré les efforts du département maquillage pour rendre le cast masculin le plus insipide et inoffensif possible, a une alchimie sympathique, et voilà : un téléfilm qui, sous des apparences classiques, altère suffisamment la formule Hallmark (ou du moins, la prend sous un angle suffisamment enthousiaste) pour que le tout reste intéressant et distrayant. Et puis j'avoue que le paysage automnal, les citrouilles, les arbres aux feuilles cuivrées, tout ça, ça fonctionne toujours sur moi.

4/6 - 0.25 pour le look des hommes = 3.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 35 - La Baby-sitter 2 : Killer Queen (2020)

Publié le 20 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA, Netflix

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

The Babysitter - Killer Queen (2020) :

Toujours hanté par le massacre qu'il a traversé deux ans plus tôt, Cole (Judah Lewis) se laisse convaincre par Melanie (Emily Alyn Lind), sa meilleure amie, d'accompagner le groupe d'amis de cette dernière pour faire la fête au bord d'un lac. Mais sur place, un nouveau groupe de cultistes se manifeste, et lorsque Allison (Bella Thorne), Max (Robbie Amell), Sonya (Hana Mae Lee) et John (Andrew Bachelor) ressurgissent à leur tour, Cole est replongé dans son cauchemar. Cette fois-ci, cependant, il peut compter sur l'aide de Phoebe (Jenna Ortega), nouvelle arrivante dans sa classe...

Le premier The Babysitter, signé McG, ne m'avait pas forcément convaincu : ressemblant souvent à un film de Joseph Kahn bourré d'effets de style et de coolitude un peu forcée, il m'avait semblé, dans l'ensemble, un peu trop creux pour son propre bien, avec une caractérisation aux traits un peu trop gros. C'était néanmoins regardable, notamment grâce à l'énergie du tout, à la distribution enthousiaste et au charisme de Samara Weaving.

Pour cette suite, on prend les mêmes (ou presque) et on recommence deux ans après. Tout le monde a grandi et vieilli, mais l'approche reste identique : même ton décomplexé plus que de mesure, même gags récurrents ("Pussy !", la piqûre), mêmes gimmicks de réalisation (l'arrière-plan au ralenti pendant une scène, les exclamations type WTF qui s'affichent à l'écran), même structure globale, mêmes morts sanglantes (voire même encore plus sanglantes que dans l'original, avec des seaux entiers d'hémoglobine jetés au visage des personnages), même tentative de rebondissement (supposément) imprévisible (SPOILER_________ ici, c'est Melanie qui est à la tête du groupe de cultistes), même romance...

C'est bien simple, si l'on excepte l'environnement global (le film troque le huis-clos de la maison de banlieue de Cole pour la nature lacustre, filmée de nuit - bof), on a presque l'impression de revoir le premier film, une impression encore amplifiée par l'absence quasi-totale de caractérisation des nouveaux cultistes, éclipsés par le retour des anciens.

Plus embêtant, en se passant du scénariste du premier film (remplacé par McG et trois sbires), le métrage écope d'un rythme anémique (les trente premières minutes sont molles, mais molles !) et devient clairement un film de quadras nostalgiques, étrangement daté, que ce soit par les références cinématographiques que les personnages utilisent, par l'illustration musicale du tout, par certains délires totalement aléatoires (le combat à la Street Fighter, la scène 80s dansante pour illustrer le baiser)...

Et puis l'absence de Samara Weaving fait beaucoup de mal au métrage : seule cultiste à ne pas être morte dans le premier film, elle n'apparaît ici que lors de micro-flashbacks insérés à la truelle, avec une ligne de dialogue, pour montrer comment les personnages de son groupe ont été recrutés. Ça ne sert à rien, ce n'est pas particulièrement drôle, et surtout, ça n'est clairement qu'un moyen, pour McG et compagnie, de garder Weaving à l'esprit des spectateurs, avant son grand retour dans les dernières minutes du métrage.

Un grand retour un peu forcé et artificiel, et surtout ultra-prévisible, comme toute la fin du film.

Cette Baby-sitter 2 est donc un métrage qui semble sans idées : un bigger louder dumber qui n'apporte rien à l'histoire du premier film et se contente de la singer, en pilotage automatique. Alors déjà que le premier opus était très moyen, là, on est un bon cran en dessous.

2/6 (dont 0.25 pour Jenna Ortega, sympathique et efficace)

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Un film, un jour (ou presque) #1306 : The Dark Knight Rises (2012)

Publié le 24 Septembre 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, DC, Drame, Fantastique, Review, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

The Dark Knight Rises (2012) :

Brisé par son combat contre le Joker, huit ans plus tôt, Bruce Wayne (Christian Bale) vit comme un reclus dans son manoir. Jusqu'à ce que Bane (Tom Hardy), un dangereux terroriste fanatique, arrive à Gotham et menace de détruire la ville avec une arme atomique. Confronté à cette menace inédite, Batman est contraint de reprendre du service, mais bien vite, il va réaliser que Bane est bien plus fort et dangereux qu'il ne le pensait...

Une conclusion de trilogie qui arrive tardivement, et qui donne constamment l'impression que personne au sein de la production n'avait la moindre motivation (autre que contractuelle et financière) à créer ce troisième opus.

Il faut dire que tenter de résumer plusieurs arcs narratifs entiers de l'univers Batman (Knightfall, No Man's Land, Dark Knight Returns) en 2h30, et ce sans mettre Batman plus de 30-45 minutes à l'écran, c'est compliqué, et c'est un défi qui demanderait quelqu'un d'autre que le duo Goyer/Nolan à l'écriture.

Déjà, parce que les choix créatifs sont peu probants : la voix de Bane est plus ou moins risible dès sa première apparition, le personnage de Miranda Tate arrive comme un cheveu sur la soupe (et répète le twist éventé du premier film sur l'identité de "Ducard"), le personnage de Wayne/Batman finit par paraître bien peu héroïque (pour un chevalier en croisade contre le crime, ce Bruce Wayne n'aura finalement endossé le masque qu'un an ou deux, et aura jeté l'éponge bien vite avant de partir en retraite), et la décision de faire disparaître Alfred du film à mi-parcours (Michael Caine était trop cher ?) après avoir passé un savon à Bruce n'est guère plus convaincante.

Et puis il y a l'orientation globale du métrage : en l'absence de Bruce Wayne/Batman, il faut bien meubler, et ce remplissage passe par une place accrue laissée à Gordon et à "Blake", un jeune policier idéaliste (dont on apprend, à la fin du film, que son prénom est Robin... parce que visiblement, les scénaristes pensaient qu'ils avaient trop bien brouillé les pistes en changeant son nom, et qu'un jeune héros idéaliste qui découvre la batcave et l'héritage de Batman une fois celui-ci disparu, ce n'était pas assez clair).

Le film prend donc fréquemment des airs de Gotham Central approximatif, plus intéressé par le quotidien d'un Gotham sous occupation que par le héros principal de la série. Un héros cassé de partout, grabataire, mais qui se remet comme par enchantement après six mois de musculation magique et spirituelle au fond d'un trou (on sent que Nolan/Goyer voulaient utiliser les Lazarus Pits de Ras Al Ghul, mais qu'ils étaient coincés par leur pseudo-réalisme... ce qui, paradoxalement, a rendu leur solution encore moins convaincante).

De manière assez intéressante, cela dit, le personnage de Catwoman est plutôt réussi et convaincant (un spin-off sur son duo formé avec Juno Temple aurait été le bienvenu, à l'époque) et il y a quelques moments plutôt réussis et spectaculaires, çà et là.

Le problème, à nouveau, reste cependant l'écriture. Une écriture pataude au niveau de ses métaphores (le puits, la psychologie de Bruce), de ses thématiques (la révolte du peuple contre les élites, transcender la souffrance et le traumatisme pour en ressortir plus fort, etc), de ses dialogues, qui fait de Batman, plus que jamais, un super-CRS, allant même jusqu'à lui faire prendre part à la charge de la Police contre les troupes de Bane (constituées de tous les criminels de la ville).

Une conclusion de trilogie qui continue de souligner les soucis de l'approche Nolan, qui n'a jamais vraiment réussi à gérer son personnage principal, à le mettre en valeur autrement que comme un vecteur de thématiques pseudo-profondes sur l'héroïsme, et tout et tout, et à atteindre un dynamisme visuel que Batman, plus grand artiste martial de la planète et détective hors-pair, aurait mérité.

Le plus faible épisode de la trilogie, un film faiblard, un Batman sans Batman, bourré d'approximations et de choix créatifs vraiment discutables.

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 04 - Scooby-Doo et la Malédiction du 13e Fantôme (2019)

Publié le 29 Septembre 2020 par Lurdo dans Animation, Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, Télévision, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Scooby-Doo et la Malédiction du 13e fantôme (Scooby-Doo! and the Cruse of the 13th Ghost - 2019) :

Peu de temps après qu'une de leurs enquêtes ait mal tourné, le Scooby Gang - à la retraite forcée - reçoit un message de Vincent Van Ghoul, qui demande l'aide de Scooby, Shaggy et Daphne pour capturer le 13e Fantôme du Coffre aux Démons. Accompagnés de Fred et Velma, qui découvrent effarés tout ce que leurs trois amis leur avaient caché, Daphne, Shaggy et Sammy partent à l'aventure, direction l'Himalaya...

Comme en témoigne ce blog, je n'ai jamais été très convaincu par Les 13 Fantômes de Scooby-Doo, première tentative de sérialisation de la franchise Scooby : dépourvue de conclusion, la série de 13 épisodes peinait à établir son concept (13 fantômes... échappés du Coffre aux Démons... mais qui ne sont ni des fantômes ni des démons !), tiré vers le bas par l'absence de Fred et Velma, par une direction artistique bancale, et par des Flim-Flam et Scrappy-Doo agaçants et redondants, mes souvenirs nostalgiques des années 80 n'avaient pas survécu à un nouveau visionnage, il y a quelques années.

J'ai donc abordé ce métrage avec un certain scepticisme : 34 ans après, proposer une conclusion à une série déjà guère reluisante avait de quoi laisser perplexe. Mais bizarrement, pendant une grosse demi-heure, j'ai totalement adhéré à la proposition de ce dessin animé : une remise en questions assez méta de la série de 1985, en réutilisant de manière astucieuse et intéressante de multiples éléments, et en permettant à Daphne (en mode bikeuse sexy et indépendante) de briller un peu en prenant la place de Fred à la tête de l'équipe, et en menant la charge dans diverses scènes d'action (un girl power facile mais efficace).

Et puis progressivement, j'ai déchanté. À trop vouloir se moquer gentiment de la série originale, le scénario en vient en effet à être agaçant, avec un Van Ghoul impotent et ringard qui enchaîne les jeux de mots pourris, un Fred insupportable et abêti qui passe tout le métrage à être bouleversé d'avoir perdu le leadership de l'équipe, et à se chercher un rôle de substitution (il finit par être le cheerleader du Gang, avec des pompons), une Velma trop sceptique (alors qu'elle en a vu d'autres), un Flim Flam inutile, un Scrappy aux abonnés absents (son nom est mentionné dans une réplique, et c'est tout - cela dit, c'est toujours mieux que le sort réservé aux deux fantômes de la série, probablement trop compliqués à intégrer à cette suite de manière probante), et une explication finale de Velma qui résume cette histoire de 13 fantômes à une grosse hallucination collective.

Le tout, avec un rythme particulièrement mollasson - le film a un vrai gros ventre mou entre deux aventures de Daphne l'héroïne - et une conclusion télégraphiée au possible, qui n'apporte même pas réellement de fin satisfaisante à la série de 1985.

Bref, un Scooby-Doo assez frustrant, et qui ne m'a clairement pas réconcilié avec ces 13 Fantômes...

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1287 : Far Cry (2008)

Publié le 28 Août 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Romance, Science-Fiction, USA, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Far Cry (2008) :

Ex-agent des forces spéciales allemandes, Jack Carver (Til Schweiger) s'est désormais reconverti dans la navigation de plaisance. Jusqu'au jour où il est recruté par une séduisante journaliste, Valérie Cardinal (Emmanuelle Vaugier), qui voudrait être déposée sur une île toute proche, où son oncle Max (Ralf Moeller) a disparu. Mais le Dr. Krieger (Udo Kier), qui a installé son laboratoire de recherche sur l'île, y développe des super-soldats bestiaux et génétiquement modifiés, que Carver va devoir affronter s'il veut s'en sortir vivant...

Venant tout juste de refaire l'intégralité du premier jeu Far Cry, je me suis dit : "soyons fous, et tentons de revoir l'adaptation d'Uwe Boll, l'un des rares films du bonhomme dont je ne garde aucun souvenir".

J'aurais mieux fait de m'abstenir.

Et pourtant, bizarrement, cette adaptation du premier Far Cry est presque fidèle au premier jeu de la série. Car pour être totalement franc, Far Cry, le jeu original de Crytek, était un first person shooter au scénario simpliste et à l'écriture faiblarde, au doublage médiocre, au déroulement linéaire et basique, mais au rendu technique mémorable, immergeant le joueur dans un monde tropical ensoleillé, un archipel à l'océan d'un bleu azur, et aux jungles hostiles emplies de mercenaires hostiles et de mutants difformes.

Et les grandes lignes de Far Cry sont respectées par ce film : Carver, Val, le bateau, l'explosion, l'île, le Dr. Krieger, le développement de mutants, les mercenaires... tous les éléments sont là (y compris la médiocrité technique ambiante). Enfin, presque... puisque Boll, pour économiser de l'argent, a tourné le tout au Canada/à Vancouver... de nuit. Là, forcément, ça coince, puisqu'on perd totalement ce qui faisait la force du jeu : ses environnements et sa beauté. Autre élément manquant faute d'argent : les monstres. En lieu et place des créatures difformes du jeu, on a droit à une poignée de pauvres cascadeurs peints en blanc... ça coince aussi.

Pour compenser, Boll et ses scénaristes rajoutent de l'humour. Beaucoup d'humour. De l'humour façon buddy movie, quand ils associent Schweiger à un petit gros insupportable, et de l'humour plus romantique, puisque toute la relation Val/Carver est ici nettement plus légère, nettement plus décontractée, menant à des moments non-sensiques comme une nuit de passion entre les deux tourtereaux, alors qu'ils viennent juste d'échouer sur l'île de Krieger.

Et puis il y a ces personnages secondaires tous sous-développés - Ralf Moeller, l'autre chef des mercenaires, la Russe qui sert d'acolyte à Krieger, etc...

Bref, entre les apports et les personnages inutiles, l'absence d'exotisme et de monstres, la romance forcée, l'action illisible (on se demande si Schweiger n'a pas accepté le rôle deux jours avant le tournage tant sa nonchalance ressemble parfois à du je-m’en-foutisme), la bande originale hors-sujet, et la fin bâclée, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent dans ce Far Cry, qui a tous les défauts du jeu original, sans en avoir les qualités.

Ce n'est pas forcément le désastre technique auquel Boll nous avait habitué, et le couple principal fonctionne assez bien, mais dans l'ensemble, c'est sans intérêt, tout simplement.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 63 - Sacrées Sorcières (2020)

Publié le 31 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, USA, HBO Max

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Sacrées Sorcières (The Witches - 2020) :

En 1968, dans l'Alabama, un jeune garçon (Jahzir Kadeem Bruno) accompagne sa grand-mère (Octavia Spencer) pour un séjour dans un grand hôtel de luxe, où il découvre un couvent de sorcières dirigées par la Grande Sorcière (Anne Hathaway). Leur objectif : distribuer une potion à l'échelle mondiale, et transformer tous les enfants en rongeurs...

Robert Zemeckis. Guillermo Del Toro. Alfonso Cuaron. Kenya Barris : quatre créateurs de talent, dans leurs genres respectifs, auxquels s'ajoute Alan Silvestri à la musique. Roald Dahl et Sacrées sorcières : un roman pour enfants mondialement connu et apprécié et dont la première adaptation (Les Sorcières, 1990), nostalgie aidant, est devenue un semi-classique, globalement salué pour ses effets spéciaux et pour son ton macabre.

Avec tant de talents derrière la caméra, et tant de potentiel, comment expliquer alors que ce remake cette nouvelle adaptation du récit soit à ce point plate et insipide ?

Parce que j'ai beau ne pas forcément être le plus grand fan de la version de 1990, mais je reconnais sans peine que les maquillages et effets signés Jim Henson étaient mémorables (de quoi donner des cauchemars aux plus jeunes), qu'Anjelica Huston faisait une sorcière glaçante et menaçante, et que le tout avait un charme typiquement british plutôt sympathique (et Mr Bean !).

Mais là, rien ne fonctionne vraiment. Déjà, évacuons tout de suite la contribution de Kenya Barris (Black-ish) : je vais peut-être m'avancer, mais je dirais que sa contribution a largement été évacuée au fil des révisions, et qu'il ne reste plus de son apport que le cadre du film (l'Alabama des années 60) et l'ethnicité du héros et de sa grand-mère. Deux facteurs qui auraient pu donner lieu à un propos sur le racisme de l'époque, etc... mais qui n'est pas exploité un seul instant, si ce n'est peut-être en filigrane, pendant quelques secondes, dans les regards du personnel de l'établissement, étonné de voir une afro-américaine avec de l'argent.

Mais c'est tout : peut-être que le premier jet du scénario était plus engagé socialement, et que ça s'est perdu en cours de route... car sinon, il n'y a absolument aucun intérêt dans la transposition du récit dans le sud des USA, dans les 60s. Pire : cela enlève tout le charme british et le flegme du récit original, qui se retrouve bien plat et générique.

Toute la mise en place du récit, avant l'arrivée dans l'hôtel, est ainsi laborieuse et mécanique ; pour ne rien arranger, le film a droit à une narration ponctuelle assez joviale de Chris Rock, totalement en décalage avec le ton du film, et qui ressemble plus à son travail sur Tout le monde déteste Chris qu'à autre chose (là aussi, un reste de l'influence de Kenya Barris ?).

Et puis, une fois dans l'hôtel, le film devient le show d'Anne Hathaway. Que l'on ne s'y méprenne pas : Hathaway est l'un des points forts du film, avec Octavia Spencer. Les deux actrices dominent le film dans des genres très différents, l'une en cabotinant, l'autre en mode grand-mère tendre et attachante.

Mais, un peu comme dans la version de 1990, les mésaventures des enfants-souris à l'hôtel ne sont pas des plus intéressantes, pas aidées par des effets spéciaux assez médiocres : depuis le chat d'Hathaway jusqu'aux souris, en passant par les transformations en rongeurs et par le maquillage des sorcières (au sourire carnassier façon Vampire, vous avez dit vampire ou monstre asiatique), tout est numérique et très approximatif, avec un rendu bien trop caricatural et forcé pour convaincre.

Dépourvu de ses effets, de son atmosphère et de son humour, Sacrées sorcières est affreusement anonyme, et n'a donc d'intérêt que pour la prestation d'Hathaway, qui s'amuse, ainsi que pour la présence de Spencer. On pourra aussi citer la fin douce-amère, qui était absente de la version 1990... pas de panique, cependant : si elle est bien présente ici, elle est aussi désamorcée par une scène finale sur les souris en train de danser sur We are family de Sister Sledge.

Ouaip. À se demander si le studio n'a pas passé son temps à fourrer son nez dans le projet original, jusqu'à le vider de sa moelle.

2/6

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Les bilans de Lurdo : Black Monday, saison 2 (2020)

Publié le 6 Mars 2021 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Drame, Histoire, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Sitcom, Showtime

Loin d'être désagréable, la saison 1 de Black Monday était cependant assez étrange, sorte de mélange entre le style Rogen/Goldberg (à la production), les délires absurdes de l'équipe habituelle de Paul Scheer, et quelque chose de plus sincère et de plus dramatique, supervisé par l'un des scénaristes de Happy Endings : à mi-chemin entre la parodie et les séries dramatiques courtes habituelles de Showtime, le résultat pouvait décontenancer et paraître un peu brouillon, le postérieur entre deux chaises.

Et pourtant, le programme (qui ressemblait pourtant fortement à une mini-série) a été renouvelé pour une seconde saison... un peu à la surprise générale, y compris celle de l'équipe créative.

Black Monday, season 2 (2020) :

Un an après le fameux Lundi noir, Blair (Andrew Rannells) et Tiff (Casey Wilson) tentent d'influencer les sphères politiques de Washington en favorisant Roger Harris (Tuc Watkins), membre du Congrès avec qui Blair a une aventure ; Dawn (Regina Hall), elle, tente de faire fonctionner la firme, qu'elle dirige désormais, mais le retour de Mo (Don Cheadle) dans sa vie complique nettement les choses. D'autant que Keith (Paul Scheer), lui, est bien décidé à tout faire pour éviter de couler...

La saison 2 de Black Monday continue donc à naviguer entre ces deux eaux de la parodie et du mélodrame sincère... avec plus ou moins de succès. Car si la série continue de regorger d'idées farfelues (Snoop Dogg en Mo dans la reconstitution tv, le double rôle de Ken Marino, les enfants Trump, la fête costumée) et de jouer avec la structure et et la chronologie de son récit, un problème de taille commence à transparaître, petit à petit.

Et c'est un problème qui peut se montrer assez rédhibitoire : tous les personnages de la série sont de véritables connards, qui passent leur temps à tenter de se manipuler les uns et les autres pour gagner de l'argent... ce qui, au bout d'un moment, est susceptible de fatiguer un peu le spectateur.

D'autant que le script, qui tente d'injecter de l'émotion dans les rapports Mo/Dawn, Blair/Roger, Keith/Lehman, semble être parfaitement content de les saboter presque immédiatement, au travers de moments absurdes, de réactions caricaturales, ou d'engueulades bruyantes.

Résultat : l'émotion ne prend pas, et comme paradoxalement, elle prend plus de place que jamais, j'ai fini par me désintéresser progressivement de ces vils personnages. Des personnages qui, pour ne rien arranger, évoluent la majeure partie du temps dans leurs bulles respectives : Blair, Tiff, Roger et June Diane Raphael, qui incarne la femme de Roger, passent le plus gros de la saison dans une sous-intrigue totalement détachée du reste, sur fond de conservatisme évangélique, de thérapie de conversion, et d'arnaques en tous genres. Mo et Dawn, eux, tentent de se rendre mutuellement jaloux, avec caméo de Dulé Hill à la clef ; Ken Marino s'amuse à jouer le double rôle des frères Lehman, mais reste isolé dans un bureau pendant un bon moment...

Tout ce petit monde finit par se retrouver lorsque les sous-intrigues se réunissent, vers la fin de saison, mais dans l'ensemble, il règne tout de même une impression un peu brouillonne (à l'image du season finale bordélique, qui tente de tout boucler en 25 minutes), comme si les scénaristes, ne s'attendant pas à une saison 2, avaient dû plus ou moins improviser celle-ci à partir d'idées semi-développées. et de personnages dont ils ne savaient plus nécessairement quoi faire (Casey Wilson/Tiff, en roue libre cette saison).

Cela dit, il n'y a rien de vraiment catastrophique au programme, et le show continue d'être fréquemment amusant, mais je dois bien avouer que la mayonnaise a nettement moins pris sur moi cette année, et que le tout a fini par me lasser un peu.

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Un film, un jour (ou presque) #580 : Kung Fu Yoga (2017)

Publié le 15 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Histoire, Chine, Inde, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Kung Fu Yoga :

Jack (Jackie Chan), l'un des meilleurs archéologues de Chine, croise le chemin de la superbe Ashmita (Disha Patani), une spécialiste indienne, en possession d'une carte menant au fameux trésor perdu de Magadha. Avec l'aide de leurs assistants Kyra (Amyra Dastur), Xiaoguang (Zhang Yixing) et Noumin (Miya Muqi), ainsi qu'avec celle du pilleur de tombes Jones Lee (Aarif Rahman), Jack parcourt alors le globe, du Tibet à l'Inde en passant par Dubai, pour tenter de retrouver avant le maléfique Randall (Sonu Sood) les pièces manquantes permettant d'accéder à des richesses inestimables...

Pseudo-suite à The Myth, que je n'ai pas vu, Kung Fu Yoga est un métrage d'aventure et d'archéologie bourré de problèmes, parmi lesquels : 

- c'est une co-production chinoise et indienne, avec des fonds saoudiens, et par conséquent, le film passe de l'un à l'autre pays, en mettant en valeur les paysages (effectivement jolis) et en soulignant constamment la grandeur de ces pays, de leur philosophie, etc (le titre Kung Fu Yoga n'est ainsi qu'un prétexte pour quelques platitudes spirituelles balancées à la va-vite entre deux dialogues, pour meubler un peu).

- comme un bon paquet de films de Jackie Chan (voir Railroad Tigers, Skiptrace ou CZ12), maintenant que le bonhomme est sexagénaire, le métrage fonctionne sur une dynamique de groupe, qui permet à Jackie de s'entourer de plein de petits jeunes qui assurent la diversion, que ce soit niveau action, intrigue ou comédie.

- qui plus est, pour camoufler l'âge de Jackie, l'inexpérience de certains acteurs, etc, l'action y est ultra-câblée et numériquement retouchée, voire même accélérée en post-production.

- à l'identique, l'interprétation en langue anglaise y est, au mieux, inégale, avec une post-synchronisation parfois assez bancale.

- sans oublier les effets spéciaux, souvent médiocres, au service d'idées spectaculaires pas toujours judicieuses, et, la plupart du temps, un script assez inabouti, parfois incohérent et massacré au montage.

Bref, ce Kung Fu Yoga est un film qui coche toutes les cases mentionnées ci-dessus, ce qui fait un peu mal au cœur, d'autant qu'il est réalisé par Stanley Tong, avec qui Jackie avait déjà travaillé à de multiples reprises.

Mais non, il faut bien se rendre à l'évidence : Kung Fu Yoga est un film qui pèche largement par excès, de son introduction tout-numérique façon Dynasty Warriors, sur fond de narration brouillonne en voix-off, jusqu'à ses hyènes numériques, sa poursuite automobile à Dubai avec lion numérique en guise de co-pilote, ses loups numériques, son tournage partout dans le monde, ses gadgets technologiques improbables, ses placements produits locaux, ses personnages secondaires inutiles, et son numéro final de danse indienne forcément gratuit et qui remplace l'habituel bêtisier de Chan.

Et pourtant, je n'ai pas forcément détesté.

Peut-être parce que Jackie se donne un peu plus, au niveau combat, que dans certains de ses films récents, et semble s'amuser.

Peut-être parce qu'étrangement, la poursuite à Dubai fonctionne, malgré ses défaillances numériques.

Peut-être parce que Disha Patani est superbe, et que je suis faible.

Peut-être parce que Aarif Rahman a un charisme indéniable.

Ou peut-être aussi parce que Tong, Chan et compagnie assument totalement le fait de reprendre des moments et des séquences entières des films Indiana Jones, allant jusqu'à appeler un personnage Jones, et à citer directement l'archéologue dans un dialogue.

Bref, ça ne vole pas très, c'est bourré de défauts, c'est mal rythmé, câblé à tous les niveaux, et parfois assez laid visuellement, mais ça se regarde, et ça dépasse à peine les 95 minutes (puisqu'on peut faire l'impasse sur le générique de fin).

En fait, avec un peu plus de mesure et de maîtrise à tous les niveaux, ça aurait fait un film tout à fait honorable, et un digne successeur à Opération Condor.

3/6 (mais en réalité, ça ne vaut pas forcément la moyenne)

(critique mise à jour en juillet 2020)

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Un film, un jour (ou presque) #1259 : The Old Guard (2020)

Publié le 22 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Thriller, USA, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Old Guard (2020) :

Lorsqu'elle meurt en mission en Afghanistan, Nile (KiKi Layne) revient à la vie, et découvre qu'elle est immortelle. Bien vite, elle est recrutée par un groupe de guerriers immortels menés par Andy (Charlize Theron), qui tentent de faire le bien depuis l'aube des temps. Mais Steven Merrick (Harry Melling), PDG d'un grand laboratoire pharmaceutique, à des vues sur l'immortalité de ces guerriers...

Grosse sortie Netflix de cet été, The Old Guard a été immédiatement accueilli à grands renforts de louanges par la critique US, trop contente d'avoir là un métrage d'action cochant toutes les cases de la wokeness en vigueur : une réalisatrice afro-américaine, des personnages principaux féminins forts et existant à la fois dans l'action et dans la réflexion, des personnages masculins allant à contre-courant des protagonistes mâles-blancs-hétéros habituels (outre le couple d'immortels gays, les seuls autres personnages masculins de premier plan, dans le film, sont le méchant, Chiwetel Ejiofor qui commence méchant et finit veuf éploré au service des gentils, et un traître), et une sensibilité différente de la norme des films d'action.

Et dans l'absolu, même si tout cela fait un peu liste d'éléments à placer pour avoir l'assentiment des faiseurs d'opinion des réseaux sociaux, pourquoi pas. Si le tout était bien mené, original et dynamique, pourquoi pas.

Le problème, en fait, c'est que The Old Guard, adaptation d'un comic-book de Greg Rucka, est affreusement générique et dérivatif. Toutes les idées du script proviennent d'ailleurs, et l'on a constamment l'impression d'assister à un spin-off bourrin de la franchise Highlander, depuis la sensation étrange que les immortels partagent lorsque "naît" un nouvel immortel, jusqu'aux atermoiements génériques sur les travers de l'immortalité, blablabla, who wants to live forever et compagnie.

Pire : non content d'évoquer constamment un ersatz d'Highlander, les duels à l'épée en moins, The Old Guard ressemble surtout à un pilote de série, en cela qu'il pose énormément d'éléments en vue d'une suite hypothétique (dont la scène de post-générique, télégraphiée au possible), et que sa distribution est atrocement falote. C'est bien simple, Theron exceptée, personne n'a grand charisme dans le casting, et le métrage finit par ressembler à un DTV, avec son méchant surjoué au possible et ses personnages quelconques (un peu le même problème que Michael Bay avait rencontré avec son Six Underground, déjà pour Netflix : un lead charismatique, et autour de lui, le néant).

Bref, c'est ultra-dérivatif (les téléphages penseront aussi à certains aspects de Buffy et d'Angel), prévisible et maladroit, l'illustration musicale est fréquemment hors-sujet (est-ce dû à la sensibilité différente de la réalisatrice ?), et hormis les scènes d'action, effectivement bien menées mais limitées à des fusillades ou à quelques passes d'armes/de combat rapproché, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent.

C'est quand même désespérant de réaliser que sur un sujet comme l'immortalité, tout ce que Rucka (aussi au scénario du film) trouve à faire, c'est un super-commando militaire gentiment bourrin.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #998 : Godzilla II - Roi des Monstres (2019)

Publié le 2 Juillet 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Godzilla II : Roi des Monstres (Godzilla : King of the Monsters - 2019) :

Des années après le réveil de Godzilla, l'organisation Monarch continue d'étudier les nombreux Titans endormis aux quatre coins de la planète. Mais lorsqu'un groupe écoterroriste décide de kidnapper Emma Russell et sa fille Madison (Vera Farmiga, Millie Bobby Brown), pour obtenir d'Emma le contrôle d'une technologie permettant d'interagir avec les Titans, la situation se complique, avec le réveil de Ghidorah, un immense dragon destructeur à trois têtes. Et tandis que tous les Titans se réveillent, un à un, pour prêter allégeance à Ghidorah et exterminer l'humanité, les êtres humains ne peuvent plus compter que sur Godzilla pour vaincre le dragon et restaurer la paix...

Le premier Godzilla, signé Gareth Edwards, m'avait vraiment laissé de marbre : trop de personnages humains insipides, pas assez de Godzilla, des antagonistes monstrueux quelconques, un rythme insuffisant, bref, je ne suis pas fan, même avec du recul.

Kong : Skull Island, le second film de cet univers partagé, m'avait un peu plus satisfait, tout en souffrant toujours des mêmes problèmes : incapable de rendre ses personnages humains intéressants (malgré une distribution de qualité), Jordan Vogt-Roberts se rabattait sur une forme plus décontractée, évoquant Apocalypse Now, mais victime tout de même d'effets spéciaux inégaux (notamment un Kong aux proportions assez variables).

Ici, avec Michael Dougherty (Krampus, Trick'r'Treat) aux commandes du script et de la réalisation, on pouvait s'attendre à des images mémorables, mais pas forcément à un script beaucoup plus détaillé.

Et sans surprise, c'est le cas, puisque si je voulais résumer ce Godzilla KOTM à une simple phrase de notation, ce serait 5/6 pour les monstres, leurs affrontements, leur capital sympathie, leur caractérisation... et 1/6 pour l'écriture et les personnages humains trop souvent sous-développés, aux interprètes sympathiques, mais aux motivations absconses, et à la présence agaçante (toute la dernière partie du film frustre, à constamment revenir sur ces personnages-fonctions indestructibles, qui tentent de survivre au milieu d'un combat de titans).

Et c'est vraiment le problème du film : il est beau, il est lisible, tout ce concerne les Titans et le world-building (tout le générique de fin développe notamment joliment les liens entre Kong, les Titans, et le monde transformé qui est désormais celui des humains de cet univers partagé) est intéressant... mais tout ce qui concerne les humains est globalement insipide, voire même énervant, en particulier à partir d'un certain retournement de situation, en Antarctique, et de son explication, façon Thanos du pauvre. Sans oublier Charles Dance, en méchant cliché uniquement là pour (à en croire le générique de fin) mettre en place une suite.

Heureusement que ponctuellement, Dougherty parvient à créer des moments de grâce avec ses monstres, que ce soit Ghidorah au sommet du volcan, Ghidorah et son électricité, tout ce qui tourne autour de Mothra, ou encore Godzilla et Ghidorah qui s'envolent... autant de moments visuellement mémorables malheureusement entrecoupés de passages laborieux sur ces protagonistes humains (trop souvent) insignifiants.

Bref, je comprends sans problème la flopée de critiques négatives que ce film a reçu ces dernières semaines... mais je les trouve néanmoins complètement disproportionnées. Pris dans son ensemble, le film est bancal, certes, mais j'ai envie de dire que tout dépend vraiment des attentes du spectateur : j'ai abordé le métrage en voulant voir de belles images de monstres s'affrontant dans des combats épiques et destructeurs, et en me moquant complètement de l'élément humain du film. J'ai donc été satisfait sur ce front, malgré la présence humaine (en grande partie) insipide.

Et donc, comme je le disais plus haut, niveau notation, (5/6 + 1/6)/2 = 3/6 + 0.5 pour le score musical de Bear McCreary = 3.5/6 (soit la même note que Skull Island).

(par contre, je ne sais pas trop comment Kong va pouvoir rivaliser avec Godzilla dans le prochain film, ne serait-ce qu'au niveau de sa taille...)

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Un film, un jour (ou presque) #1236 : DC Showcase 2020 (2020)

Publié le 25 Juin 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Review, Science-Fiction, USA, DC, Anthologie

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DC Showcase 2020 (2020) :

Retour de l'anthologie made in DC Animation, qui avait déjà donné lieu à Superman/Shazam, et qui se consacre, sous la forme de courts-métrages de 15 minutes environ, aux personnages plus obscurs de l'univers DC Comics. À commencer par...

- DC Showcase - Adam Strange : Sur une colonie minière lointaine, les habitants sont attaqués par une race insectoïde sortie de terre. Seul Adam Strange (Charlie Weber) peut les en empêcher, malgré le drame qui l'a plongé dans l'alcoolisme et le désespoir...

Ambiance pure SF pour un récit en flashbacks assez convenu, qui a le problème de ne pas en expliquer assez sur Adam Strange (Qu'est-ce que les rayons zéta ? Pourquoi est-ce que Strange leur est assujetti comme Sam Beckett aux sauts quantiques, ou les Sliders à leur minuteur ? Et pourquoi les Thanagariens sont-ils responsables de la tragédie ayant touché sa famille ?), et de miser principalement sur un protagoniste réticent et noyant ses problèmes dans l'alcool.

Pas forcément rédhibitoire, mais pas non plus totalement probant : ça parlera clairement plus aux fans du personnage, déjà familiers avec son coin de l'univers DC.

- DC Showcase - The Phantom Stranger : Le Phantom Stranger (Peter Serafinovicz) suit le destin d'une jeune femme qui, dans les années 60, rejoint un groupe de hippies pour une fête avec Seth (Michael Rosenbaum), un homme aux pouvoirs étranges vivant dans une demeure en ruines...

Bruce Timm aux commandes de ce court-métrage à l'esthétique Batman : TAS/Superman : TAS, ce qui fait vraiment plaisir : les traits sont épurés, c'est coloré, c'est mémorable, et le tout se marie justement très bien à cette période 60s, frôlant parfois une esthétique Scooby-Doo de l'époque (le montage psychédélique ^^)... en beaucoup plus sombre.

Vraiment beaucoup aimé ce segment avec son introduction façon Rod Serling, et son style très prononcé.

- DC Showcase - Sgt. Rock : Le Sgt. Rock (Karl Urban) est placé à la tête d'un commando de créatures surnaturelles pour une mission au fin fond de l'Allemagne, dans un vieux château où les Nazis tentent de lever une armée de cadavres...

Alors là, malgré Bruce Timm à la réalisation, j'ai trouvé ça vraiment plat et générique. Visuellement, ça aurait mérité d'être plus nerveux et dynamique, notamment lors des scènes de guerre, et d'avoir un style, tout simplement : là, on a l'impression que ce Sgt. Rock a été fait avec des bouts de ficelle, avec les restes du budget des trois autres courts, ce qui se traduit par une animation assez médiocre, un Sgt. Rock ultra-générique, et des monstres à la direction artistique assez quelconque.

Pas très convaincant, donc.

- DC Showcase - Death : Vincent (Leonardo Nam), un artiste tourmenté, croise le chemin d'une jeune femme mystérieuse (Jamie Chung), qui l'aide à faire la paix avec ses démons intérieurs...

Court-métrage chapeauté par Sam Liu, et qui adopte donc le style anime/New 52 des longs-métrages du DCAMU, ce qui, je l'avoue, m'a un peu rebuté. C'est dommage, parce que ce récit à l'ambiance très mélancolique et pluvieuse est plutôt réussi, avec une illustration musicale qui joue pour beaucoup dans l'atmosphère générale.

Après, ça reste très prévisible, et le tableau final aurait mieux fait de rester invisible à l'écran, car pour le coup, ce portrait de la Mort signé Jae Lee est assez quelconque, voire moche.

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Un film, un jour (ou presque) #1275 : Expendables 3 (2014)

Publié le 12 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, USA, Thriller, Review, Critiques éclair

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Expendables 3 (The Expendables 3 - 2014) :

Lorsqu'une mission tourne mal, et que Hale Caesar (Terry Crews) est envoyé à l'hôpital, Barney Ross (Sylvester Stallone) décide de mettre fin aux aventures des Expendables, qui viennent pourtant de retrouver Doctor Death (Wesley Snipes), l'un de leurs anciens membres. Barney, lui, n'a qu'une idée en tête : venger Caesar en recrutant une bande de jeunes mercenaires n'ayant rien à perdre (Ronda Rousey, Kellan Lutz, Glen Powell, Victor Ortiz, Antonio Banderas), et aller tuer le responsable de l'échec de la mission, Conrad Stonebanks (Mel Gibson), un ancien Expendable...

Après un premier volet très moyen, mais amusant, et un second volet plus lisible et efficace, voilà le troisième volet de la franchise Expendables... et là, ça coince nettement plus.

Déjà, parce que le film est rallongé de 20-25 bonnes minutes, pour dépasser les deux heures, et qu'il est affublé d'un classement PG-13 atténuant grandement la violence et le quota de bourrinage du film ; ensuite, parce qu'il est confié à un réalisateur débutant (ensuite passé sur le tout à fait oublié Hitman et Bodyguard), qui use et abuse du numérique pour illustrer les ambitions démesurées du film (le grand final, s'il est explosif, est aussi alourdi d'hélicoptères numériques immondes, de cascades bricolées, d'explosions mal intégrées, etc) ; et surtout, parce que le script se paie la très mauvaise idée de mettre les Expendables de côté pendant une bonne demi-heure, pour se consacrer aux Expendables 2.0, une nouvelle équipe de petits jeunes insipides que Stallone met sur pied pour aller se venger de Mel Gibson.

Parce que oui, le film passe son temps à faire le yo-yo entre la déconne habituelle des Expendables, avec clins d'œil, caméos et répliques vachardes, et un ton ultra-sérieux et dramatique, façon "Stallone tente d'expier ses démons, quels qu'ils soient", qui se marie mal avec l'atmosphère habituellement décomplexée de la franchise, mais aussi avec sa violence PG-13.

Mais pour revenir aux Expendables 2.0, il n'y a, à la limite, que Ronda Rousey qui parvient à faire la moindre impression. Et pas pour ses talents d'actrice. À côté, tous les autres nouveaux sont transparents, et heureusement qu'Antonio Banderas est là pour faire le clown, tant il apporte une bouffée d'air frais au tout.

Bref, trop de personnages du côté des gentils, entre les Expendables habituels, même en nombre réduit, les Expendables 2.0, les nouveaux personnages (Wesley Snipes, très amusant, Harrison Ford, qui semble plus impliqué là-dedans que dans n'importe quel Star Wars de la postlogie, Kelsey Grammer en agent de mercenaires), les anciens qui reviennent (Jet Li, Arnold)... et en face, personne, à part Mel Gibson.

Un Mel Gibson charismatique, qui se donne à fond et rappelle qu'il est un excellent acteur, mais qui n'est là que pour se battre mano à mano avec Stallone... ce qui laisse les autres sans réelle occasion de briller à l'écran. Ajoutez à cela une dose de placement produit assez maladroite, et vous vous retrouvez avec un Expendables un peu anémique et au souffle court, trop long, trop ambitieux, trop boursouflé et trop brouillon pour vraiment convaincre.

Au point que je le classerais probablement comme le moins bon des trois.

2.5/6

(cela dit, tout ça se joue dans un mouchoir de poche)

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Un film, un jour (ou presque) #1284 : Chinese Zodiac (2012)

Publié le 25 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Cinéma, Review, Chine, Hong Kong, Drame

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Chinese Zodiac (CZ12 - 2012) :

Jackie reçoit pour mission de retrouver les douze têtes de bronze du zodiaque chinois qui ornaient le Palais d'Été, et qui ont été dérobées lors de sa mise à sac par les Européens : avec son équipe (Kwon Sang-woo, Liao Fan, Zhang Lanxin), et aidé d'une spécialiste (Helen Yao), Jackie traverse alors le globe à la recherche des têtes manquantes, et de l'épave du navire de l'ancêtre d'une noble française, Catherine (Laura Weissbecker)...

Troisième volet de la saga Armour of God, mettant en avant un Jackie Chan aventurier/mercenaire, ce Chinese Zodiac est une sérieuse déconvenue. Après un Mister Dynamite qui a relativement mal vieilli, et un Opération Condor qui, au contraire, a toujours autant de punch, ce Chinese Zodiac est malheureusement un film dans lequel Jackie Chan accuse bien son âge et ne parvient pas à compenser ses limites actuelles.

Réalisateur, acteur, éclairagiste, chanteur, scénariste, cascadeur, chorégraphe, monteur, etc : Jackie est à tous les postes de ce métrage, comme pour compenser une présence diminuée devant la caméra, et cela se traduit par un film visuellement assez laid (couleurs saturées, etc), qui s'éparpille un peu, qui multiplie les lieux, les pays, les langues, et qui finit par être brouillon (un peu à l'image du personnage de Jackie, ici mercenaire un peu obsédé par son pays natal, ponctuellement froid et distant... à moins que ce soit l'interprétation de Chan qui provoque cela, un Chan qui, très souvent, a tellement à faire sur ce projet qu'il en est réduit à lire ses dialogues anglais - toujours un problème pour lui - sur des cartons tenus hors-champ).

L'équipe de Jackie ? Tous manquant de charisme, et affublés de problèmes personnels sans grand intérêt. La Française et la scientifique chinoise ? Sous-développées et peu mémorables. Jackie lui-même ? Dès l'introduction du film, avec cette évasion de Jackie d'une base militaire russe, ça ne fonctionne pas : entre les doublures, le câblage évident, les effets numériques approximatifs, les cascades impossibles, on est plus près d'un James Bond au rabais que d'un Opération Condor, on perd ce sens du "réalisme" (toutes proportions gardées) dans les exploits de Jackie, et on regarde ça sans être particulièrement impressionné.

C'est probablement ce qui coince le plus : avant, on était impressionné par Jackie et ses performances, même lorsqu'il était ponctuellement câblé. Maintenant, avec les béquilles dont il dispose (câblage omniprésent et voyant, effets spéciaux numériques, fonds verts, doublures, acolytes qui se battent à sa place, contrôle total sur le montage, sur la réalisation et sur les cascades, etc), on n'est que rarement impressionné par ce qui apparaît à l'écran. D'autant que Jackie profite de cette débauche de moyens pour inventer des cascades plus exubérantes les unes que les autres : par exemple, ce combat en chute libre au-dessus d'un volcan.

Sur le papier, pourquoi pas, c'est du pur James Bond. Dans les faits, tout a été tourné devant des fonds bleus, au-dessus d'une soufflerie verticale - une prouesse en soi, qui aurait été impressionnante telle qu'elle (on peut imaginer ce même combat, plus crédible, au-dessus d'une ou de plusieurs souffleries verticales dans l'entrepôt), mais qui perd paradoxalement en plausibilité et en intérêt une fois transposée en chute libre interminable à la verticale d'un volcan.

À trop vouloir en faire, le film en devient ainsi contre-productif : une mission à Chantilly ? Le moindre saut de Jackie est câblé, et sa poursuite avec des dobermans dans un labyrinthe est sapé par des incrustations numériques ratées. Une aventure sur une île lointaine, dans une épave échouée dans la jungle ? Des moments amusants, des pirates déglingués, mais aussi une jungle de studio jamais vraiment crédible. Un affrontement dans un entrepôt ? Malheureusement tiré vers le bas par un câblage très approximatif (notamment durant le combat des femmes), et par une explosion numérique très moche.

Et puis il y a cette toute fin jouant à fond la carte du mélo, où Jackie devient un héros international en se sacrifiant devant les caméras de toute la planète. Mouais. Surtout que le montage best-of de la carrière de Jackie, pendant le générique de fin, ne fait que souligner à quel point "c'était mieux avant".

Décevant, même en prenant en compte le fait que Jackie est désormais un sexagénaire, et qu'il ne peut donc plus être au même niveau qu'à la grande époque.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1230 : The Knight of Shadows - Between Yin and Yang (2019)

Publié le 17 Juin 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Histoire, Review, Romance, Chine

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The Knight of Shadows - Between Yin and Yang (Shéntàn Pú Sōnglíng Zhī Lánruò Xiānzōng - 2019) :

Chasseur de démons excentrique, Pu Songling (Jackie Chan) traque les monstres à l'aide d'une équipe de démons étranges et repentis, et de son pinceau magique, lui permettant d'emprisonner et de plier à sa volonté les forces du mal. Lorsque plusieurs jeunes femmes d'un village sont enlevées par la démone Nie Xiaogian (Zhong Chuxi), Songling fait alors équipe, un peu malgré lui, avec Fei (Austin Lin), un officier de police pas très doué : le duo rencontre ainsi Chixia (Ethan Juan), un autre chasseur de démons... épris de Xiaoqian, et bien décidé à sauver son âme. 

Film en costumes de fantasy chinoise adapté des Contes étranges du studio du bavard de Pu Songling, débordant de visuels improbables, de monstres grotesques et de personnages excentriques, ce Knight of Shadows s'est avéré une assez bonne surprise, tout compte fait. Il faut dire que je n'en attendais absolument rien, et que j'ai abordé le tout en espérant quelque chose de vaguement regardable (et de suffisamment éloigné des Monster Hunt pour ne pas ressembler à une vulgaire copie).

Et effectivement, c'est regardable. Voire même, c'est assez divertissant.

Knight of Shadows n'est toutefois pas dénué de problèmes : découpé en deux parties distinctes, il peine un peu à maintenir son rythme et son intérêt de manière homogène.

La première partie, centrée sur Jackie Chan et sur l'enquête de ce dernier, est plutôt amusante et décomplexée, portée par un Chan et un Austin Lin qui semblent prendre un certain plaisir à jouer le tout de manière caricaturale et malicieuse. Oui, les gentils démons sont clairement à destination des enfants (le démon qui pète, notamment), et oui, les câblages sont parfois voyants, mais le monde dans lequel ces personnages évoluent est immense, visuellement convaincant (les effets numériques sont plutôt bons, dans l'ensemble), et la comédie est à peu près ce à quoi l'on pouvait s'attendre de la part du cinéma asiatique.

On a même droit à une scène d'arts martiaux made in Jackie Chan, à l'ancienne, avec une chaise : c'est bref, mais ça fait plaisir.

Le dernier tiers du film, cependant, bascule dans une toute autre direction, lorsque tous les personnages passent dans la dimension où les démons sont emprisonnés : là, la comédie et l'excentricité du début du film font place à un déluge d'effets spéciaux, dans un monde tout-numérique, avec des affrontements de super-pouvoirs dignes d'un anime (voire de DBZ).

On y perd grandement en capital-sympathie, les personnages passent un peu à la trappe, mais cela dit, le tout donne alors lieu à des images spectaculaires et vraiment travaillées, qui font que l'on ne s'ennuie pas jusqu'à la fin de ces 1h49 (en réalité, le film est plus près des 90 minutes que des deux heures).

En somme, comme je le disais plus haut, une relative bonne surprise. Je ne classerai pas ce film dans mon top 10 de l'année, mais la bonne humeur générale, l'imagination et l'inventivité de la direction artistique, les effets spéciaux, la bande originale et l'enthousiasme de Jackie Chan permettent au tout de rester agréable à suivre, du début à la fin.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1211 : Once Upon a Time... in Hollywood (2019)

Publié le 21 Mai 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Drame, Histoire, Review, USA

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Once Upon a Time... in Hollywood (Once Upon a Time in Hollywood - 2019) :

En 1969, le quotidien de Rick Dalton (Leonardo DiCaprio), acteur à la dérive dans un Hollywood en pleine mutation, et de Cliff Booth (Brad Pitt), son meilleur ami cascadeur, installés dans la maison voisine du couple Roman Polanski (Rafał Zawierucha)/Sharon Tate (Margot Robbie)...

Hmm. Pour être franc, je ne peux pas dire que j'ai aimé ce OUATIH. Je n'ai pas détesté non plus, je suis simplement resté globalement de marbre devant la proposition de Quentin Tarantino. Il faut dire que cette proposition est très particulière et polarisante, à la fois une reconstitution ouvertement idéalisée et fantasmée d'une période très précise de l'industrie du cinéma américaine, crime story détournée, réécriture décontextualisée de l'histoire, portrait d'un acteur, tranche de vie...

Forcément, ça peut laisser de marbre. Et ça a été mon cas : dépourvu de trame narrative autre que l'évolution de la carrière de Dalton, et le sort funeste de Polanski et Tate, le film n'a pas su me captiver, malgré de nombreuses qualités formelles et visuelles.

Impossible de dire que l'art de la reconstitution historique échappe à Tarantino : devant sa caméra, Hollywood et la Californie sont dépeints de manière idyllique, une atmosphère constamment baignée de radio et de musique, un paradis perdu au sein duquel évolue une Sharon Tate vaporeuse, délibérément sous-caractérisée, comme un symbole d'une époque et d'un lieu dont le destin constitue le filigrane du métrage.

Sauf que, Tarantino oblige, ce destin ne peut être celui que l'on connaît, et un peu comme dans Inglourious Bastards, le réalisateur réécrit l'histoire dans un bain de sang décomplexé et excentrique : amusant, mais cela ne compense pas pour autant les errances du métrage.

Des errances de rythme, déjà : dans son désir de recréer une époque, une atmosphère à l'apparence insouciante et éthérée, Quentin succombe à la nostalgie, et multiplie les nombreux plans langoureux sur des personnes qui conduisent, sur des paysages, sur sa reconstitution historique des 60s/70s. C'est joli, mais ça rallonge un film n'ayant déjà pas de véritable structure narrative ou de tension dramatique à laquelle se raccrocher.

Des errances créatives, aussi, avec certains passages qui n'apportent rien (je ne suis vraiment pas fan de la voix off qui s'invite ponctuellement, notamment à la barre des 45 dernières minutes), certaines scènes qui semblent uniquement là pour placer un pote du réalisateur ou l'un de ses clins d'œil de cinéphile, d'autres pour s'amuser (les nombreux extraits reconstitués de films et de séries, la scène de Bruce Lee...), d'autres encore pour assouvir le fétichisme des pieds de Tarantino (le nombre de plans avec pieds nus féminins bien en vue ^^)...

En soi, rien de rédhibitoire si l'on adhère à la proposition globale de Tarantino, et d'ailleurs, tant Brad Pitt (qui semble avoir rajeuni de 20 ans) que DiCaprio (forcément très bon en acteur en pleine midlife crisis) sont excellents. Mais dans l'ensemble, cette version fantasmée et improbable, nostalgique et décalée - mais aussi gentiment complaisante et un peu vaine (Tarantino se fait largement plaisir, et se regarde souvent filmer) n'a pas vraiment su m'enchanter.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1199 : JOURNÉE STAR WARS - L'Aventure des Ewoks : la Bataille d'Endor (1985)

Publié le 5 Mai 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Star Wars, ABC

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

L'Aventure des Ewoks - la Bataille d'Endor (Ewoks : Battle for Endor - 1985) :

Alors qu'ils sont sur le point de quitter enfin Endor, leurs réparations achevées, la famille Towani et ses amis Ewoks sont attaqués par des mercenaires menés par Terak (Carel Struycken), un maraudeur voulant mettre la main sur les réserves énergétiques du vaisseau des humains. Désormais orpheline, et seule aux côtés de Wicket, Cindel trouve alors refuge auprès de Noa (Wilford Brimley), un vieil ermite, qui n'a pas vraiment l'air décidé à les aider à libérer tous les autres Ewoks, emprisonnés par Terak...

La Journée Star Wars du 4 mai déborde un peu aujourd'hui, avec ce second téléfilm diffusé sur ABC en 1985 : la Bataille d'Endor.

Suite directe de La Caravane du Courage (l'action se déroule six mois après, il me semble), cette Bataille d'Endor s'inspire à nouveau d'une intrigue de George Lucas pour partir dans une direction moins convaincante, en commençant, à la manière d'un Conan, par la mise à sac du village des Ewoks, et par la mort de toute la famille de l'héroïne.

Ce qui, tout de suite, pose un certain ton assez particulier, et globalement polarisant. On reste ainsi dans de la fantasy assez classique, avec ces pillards maléfiques (chevauchant de gros monstres bipèdes récemment revus dans Le Mandalorien) aidés d'une sorcière (Siân Phillips) capable de se transformer en corbeau , ce vieil ermite ronchon qui prend une petite orpheline sous son aile, le passage "il faut libérer la princesse enfermée dans le donjon", la grande bataille finale, etc.

La continuité est assurée avec le téléfilm précédent, donc, mais quelque chose fait que cette Bataille d'Endor fonctionne moins bien que le précédent métrage : plus statique, cet opus ne se met à véritablement fonctionner que dans son dernier tiers, lorsque le rythme décolle un peu.

La grande bataille finale, notamment, est plutôt efficace, une version à plus petit budget de celle du Retour du Jedi, où les Ewoks tiennent une place plus importante et dynamique. Il faut aussi dire que les Ewoks se sont techniquement améliorés entre les deux métrages : ici, ils possèdent une bouche bien plus mobile, et ça fait une grande différence au niveau du rendu final des personnages (leurs yeux restent malheureusement fixes, ce qui est regrettable).

À l'identique, Teek, le compère de Noa Briqualon, bénéficie d'expressions convaincantes et amusantes, qui complètent sa tête un peu ahurie, et qui se marient bien avec le côté plus slapstick de l'action.

Reste que dans l'ensemble, le film m'a bien moins intéressé que le précédent - cela dit, j'aurais bien aimé avoir d'autres téléfilms centrés sur les Ewoks : par exemple, je ne dirais pas non à une suite se déroulant à l'époque de l'Épisode IX, et qui verrait une Cindel adulte revenir sur la lune d'Endor pour y retrouver Wicket, et tenir la promesse qu'elle lui a faite à la fin de ce téléfilm. Si jamais Disney+ lit ces lignes... ^^

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Un film, un jour (ou presque) #1183 : The Show Must Go On - The Queen + Adam Lambert Story (2019)

Publié le 13 Avril 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Musique, Review, Télévision, UK, USA, ABC

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Show Must Go On - The Queen + Adam Lambert Story (2019) :

Documentaire co-produit pour la télévision anglaise et américaine (à l'image du groupe Queen, désormais composé de ses musiciens anglais, et de son chanteur américain) consacré à la renaissance du groupe, et à ses années creuses après la mort de Freddie Mercury.

Un documentaire qui a la bonne idée de mettre en parallèle, à base de montage alterné, le parcours de Queen sans Freddie, et celui d'Adam Lambert, le tout illustré de nombreux extraits des concerts de Queen + AL, et d'intervention de musiciens et de célébrités (Foo Fighters, Def Leppard, Rami Malek, Simon Cowell...).

On y redécouvre rapidement la carrière de Queen, le concert-hommage de Wembley en 1992, puis la séparation du groupe, leurs embryons de carrières solo, la comédie musicale We Will Rock You (que Roger Taylor déteste cordialement), le concert de Capetown, en 2003, pour Nelson Mandela (qui leur a redonné le goût de tourner), le projet Queen + Paul Rodgers (pas forcément fructueux, de l'avis de tout le monde), etc, tout ça jusqu'à la découverte, lors d'un épisode d'American Idol, d'Adam Lambert, un musical theater kid ouvertement gay, à la voix tonitruante.

Un Adam Lambert qui, mal conseillé à la sortie d'American Idol (qu'il n'a pas gagné, car entouré d'un pseudo-scandale sur sa sexualité, qu'il aurait supposément caché aux médias), connaît une période de doute après avoir ultra-sexualisé son image... jusqu'à ce qu'une remise en question l'amène à accepter l'offre de Queen, avec le résultat que l'on connaît : une seconde jeunesse pour le groupe, qui visite désormais des pays autrefois inconnus à la formation, pour la plus grande joie de ses membres.

D'ailleurs, il est assez amusant d'entendre les explications de Roger Taylor au sujet du recrutement de Lambert : comment lui et May ne voulaient absolument pas d'un clone de Freddie, d'un imitateur se teignant les cheveux ou se plaquant une fausse moustache, ni d'un clone vocal parfait sans la moindre personnalité - le message est clair, et arrive en réponse aux complaintes sempiternelles des fans, qui critiquent toujours le groupe pour ne pas avoir sélectionné un ou deux chanteurs bien particuliers pour remplacer Mercury "parce qu'ils ressemblent à/chantent exactement comme Freddie et ils méritent donc plus sa place".

Mais May et Taylor sont clairs : ils ne veulent pas de quelqu'un qui transforme le groupe en tribute band cherchant à singer au plus proche le Queen de la grande époque; ils veulent s'amuser, et Lambert, aussi flamboyant que Freddie, mais doté d'une personnalité résolument moderne et dynamique, est parfait, à leurs yeux, pour emmener Queen + AL dans le 21è siècle.

Un documentaire intéressant, parfois touchant (le Who Wants to Live Forever de cette version de Queen+ me met toujours la larme à l’œil), et voir les répétitions et les harmonies vocales du groupe en coulisses, avant un morceau, est un joli moment pour le fan que je suis.

4.5 - 0.25 pour les coupures pub = 4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1182 : Ad Astra (2019)

Publié le 10 Avril 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Review, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Ad Astra (2019) :

Lorsque la Terre est victime d'impulsions électro-magnétiques récurrentes issues de l'espace, Roy McBride (Brad Pitt), un astronaute stoïque et impassible, est recruté pour partir à l'autre bout du système solaire, afin d'y retrouver son père Clifford (Tommy Lee Jones), porté disparu lors d'une mission vers Neptune à la recherche de l'existence d'une forme de vie extraterrestre ; un Clifford qui pourrait bien être responsable de ces impulsions destructrices, et que Roy n'a pas revu depuis son adolescence...

Après The Lost City of Z, je crois que c'est désormais très clair : je n'accroche pas au style James Gray, réalisateur et co-scénariste de ce métrage. Un métrage qui, sous prétexte de raconter une grande aventure spatiale dans la lignée de Solaris, Interstellar, Gravity, 2001, et tutti quanti, narre en fait le parcours d'un homme seul, froid et distant, qui a consacré sa vie à son travail, et qui est alors confronté à son père, aux choix similaires et à la réputation écrasante. Une quête de sens contemplative, un face à face avec la solitude, une redécouverte des émotions masculines, une confrontation des thématiques de l'abandon, de la vulnérabilité, etc, etc, etc : on peut voir plein de choses dans Ad Astra.

Le problème, en fait, c'est que toutes ces choses sont a) amenées avec la subtilité d'un tractopelle (la voix off constante de Brad Pitt, ses examens psychiatriques, les platitudes lénifiantes que le script lui fait dire, les références symboliques...) et b) qu'elles ont toutes été abordées ailleurs, parfois sous d'autres angles, et en mieux.

C'est bien simple, Ad Astra m'a constamment renvoyé aux références citées plus haut (ainsi qu'à Apocalypse Now), mais à aucun moment je me suis dit "tiens, c'est une approche intéressante de telle ou telle thématique". Paradoxalement, ce sont dans les à côtés que le film m'a le plus intéressé : sa séquence sur la Lune, avec les pirates, m'a un peu rappelé les bandes dessinées de Picsou et compagnie à la recherche de roches précieuses, un petit côté pulp pas désagréable du tout, mais bien trop bref ; sa représentation du voyage spatial comme une industrie ultra-commerciale, avec de grandes enseignes, etc, m'a intrigué.

Malheureusement, tout tourne autour de McBride, de sa dépression et de son traumatisme œdipien, et en retour, tout le reste en pâtit : l'aspect scientifique du film est une vaste pantalonnade à géométrie variable (un peu comme la fidélité historique de City of Z), les personnages secondaires sont tous sous-développés (Donald Sutherland, Ruth Negga, Liv Tyler) ou délibérément abêtis (l'équipage de la fusée martienne), le rythme est (au mieux) nonchalant, avec une ou deux séquences d'action un peu forcées et placées çà et là pour réveiller le spectateur (la Lune, donc, mais aussi le singe), et Gray semble totalement adhérer à une philosophie opposée au "show, don't tell" que l'on recommande aux réalisateurs, puisqu'il passe son temps à expliquer verbatim les sentiments, les gestes et la psychologie de son héros, plutôt que de laisser le spectateur tirer ses propres conclusions des images.

En résumé, autant je n'ai absolument rien à reprocher au film sur son aspect visuel (c'est beau, c'est maîtrisé, c'est spectaculaire - nettement moins sur petit écran, cela dit) mais tout le reste m'a laissé de marbre, et pas parce que "je n'ai rien compris". J'ai compris le fond du film, mais je l'ai trouvé le tout vraiment générique - et honnêtement, je commence à en avoir un peu assez de ce type de métrages, façon "un homme paumé part à l'autre bout du monde/de l'univers pour faire sa psychanalyse et trouver, au final, une sorte de paix intérieure".

2.5/6

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