The Hit Girls 3 (Pitch Perfect 3) :
Trois ans après leur retour fracassant, les Bellas originales se réunissent pour une tournée de spectacles aux armées, aux quatre coins de la planète. Rapidement, une compétition s'instaure alors avec les autres groupes présents lors de cette tournée, tous en lice pour une place en première partie de DJ Khaled. Mais lorsque Fergus (John Lithgow), le père criminel d'Amy (Rebel Wilson), ressurgit dans la vie de sa fille, les choses se compliquent...
Troisième et dernier volet de cette trilogie musicale, ce Pitch Perfect 3 s'avère assez involontairement ironique, compte tenu de sa gestation difficile, et des problèmes rencontrés par la production pour réunir sa distribution : on sent en effet clairement que tout le monde, ici, voulait tourner la page depuis longtemps, et que seule une combinaison de salaires confortables, de voyage autour du monde, de récit plus centré sur les quelques stars de la franchise (adieu tous les personnages secondaires des deux premiers films), et de conclusion définitive à cette "saga" a su convaincre les actrices de remettre le couvert.
Après tout, le film passe de longues scènes à expliquer que le moment est venu de passer à autre chose, et il se finit sur les Bellas qui chantent "Freedom" : les actrices sont enfin libres, tant mieux pour elles.
Suite à un Pitch Perfect 2 surproduit et raté, plus intéressé par le parcours de Hailey Seinfeld et par les pitreries de Wilson que par ses autres personnages établis, il semble clair qu'une mise au point a eu lieu avant le tournage de cette conclusion. Kendrick, reléguée à un rôle secondaire dans le deuxième épisode, repasse au premier plan, et est la "star" du groupe : alors qu'elle était totalement éteinte et indifférente dans PP2, ici, elle semble un peu remotivée.
Idem pour Anna Camp, qui a une sous-intrigue plus développée. Mais malheureusement, si Seinfeld repasse en arrière-plan, avec les autres Bellas qui n'ont que deux-trois répliques dans le film, c'est pour laisser d'autant plus de place à Rebel Wilson.
Une Rebel Wilson désormais en mode action star, puisque le film profite de son passage en Europe pour virer au film d'action, avec slapstick, kidnapping, explosions, un Lithgow sous-exploité, et une Wilson qui fait du kung-fu. Absolument aucun intérêt, pour être franc, d'autant que tout ça est réalisé platement et sans inspiration, à l'instar de tous les numéros musicaux (et que la "grosse qui fait du kung-fu et démolit des méchants", ça a déjà été fait par Melissa McCarthy).
La bonne nouvelle, c'est que ce qu'on perd en artifices et en mise en scène clinquante des chansons, on le gagne en production musicale plus satisfaisante, avec des prestations nettement mieux mixées (d'un autre côté, ça aide que les personnages se produisent désormais avec des micros).
La mauvaise nouvelle, c'est qu'entre chansons quelconques (Toxic de Britney Spears, je ne supporte plus), romances insipides, compétition jamais intéressante (un groupe de pop-punk féminin générique façon Josie et les Pussycats) et digressions inutiles, le film finit par tourner à vide, voulant trop refaire de Kendrick la superstar de cet univers pour vraiment convaincre, et paraissant paradoxalement bâclé, avec son heure et demi de métrage, tout compris.
À nouveau, il est difficile de ne pas se dire que, pour ce Pitch Perfect 3, tout le monde voulait se payer des vacances en Europe, conclure pour de bon cette série de films, et que personne ne s'est particulièrement démené sur ce projet...
2.5/6 (mieux que le 2, en dessous du 1)
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