Synchronicity :
Expert en physique, Jim Beale (Chad McKnight) travaille avec deux collègues (Scott Poythress et AJ Bowen) sur un moyen d'ouvrir un trou de ver permettant de voyager dans le temps. Pour cela, il s'est associé à un industriel, Klaus Meisner (Michael Ironside), qui le fournit en matériaux radioactifs essentiels à ses expériences. Mais bientôt, alors que les expériences de Beale touchent à leur but, et que des événements étranges se multiplient, Meisner annonce qu'il veut faire main basse sur la technologie développée par Beale, à des fins commerciales. Au pied du mur, et embarqué dans une romance improbable avec la mystérieuse Abby (Brianne Davis), Beale n'a plus le choix, et devient le propre cobaye de son expérience...
Un film indépendant de science-fiction, écrit par l'un des réalisateurs de The Signal, et qui s'attaque, comme beaucoup d'autres, au thème du voyage temporel, avec une structure fragmentée qui ne prend sens qu'à mesure que le film avance, et que le spectateur comprend la mécanique du métrage.
Malheureusement, je vais être franc : j'avais déjà perdu tout espoir après 13 minutes de film.
Pas à cause de l'ambiance pseudo-hommage à Blade Runner (filtres bleus et obscurs omniprésents, musique synthétique façon Vangelis), pourtant rapidement fatigante ; pas à cause de la distribution particulièrement quelconque ; pas à cause de la romance générique et peu intéressante ; mais, plus simplement à cause d'un échange entre le méchant industriel et le héros, accompagné de sa belle, qui se lance alors dans une tirade sur Nikola Tesla, recyclant tous les poncifs et les légendes urbaines autour du bonhomme comme autant de faits historiques.
Et, je l'ai déjà mentionné en ces pages, il n'y a précisément rien qui m'agace autant que ces scénaristes qui ont fait deux heures de recherche sur le monde de la physique, sont tombés sur une page sur Tesla, et recyclent ce qu'ils y ont lu sans rien vérifier, en conférant au bonhomme une aura de génie maudit et persécuté qui fait plus de mal que de bien au monde de la science.
Tesla est devenu tellement à la mode grâce au web qu'on le trouve désormais dans beaucoup trop d'oeuvres de fiction (un peu comme la sempiternelle explication du trou de ver pour les nuls, avec un crayon et une feuille de papier), et j'ai largement eu ma dose du mythe Tesla, c'est bon, je n'en peux plus.
Mais refermons cette parenthèse... le film en lui-même, passé cette faute de goût, et tous les problèmes mentionnés plus haut, est assez classique, en soi.
Si l'on a déjà vu/lu de la science-fiction jouant avec les concepts de boucles temporelles, de lignes temporelles parallèles, de paradoxes, etc, on n'aura aucune peine à avoir de l'avance sur le(s) personnage(s)... ce qui est loin d'être une bonne chose, puisque ces derniers sont trop transparents et inintéressants pour compenser, par leur présence/charisme, les faiblesses du scénario.
Autant dire que j'ai eu beaucoup de mal avec ce métrage, et que, même si je n'ai pas vraiment envie d'être méchant avec le film, c'est tout de même très très très faible.
2/6
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