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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : The Lost Symbol, saison 1 (2021)

Publié le 21 Septembre 2022 par Lurdo in Aventure, Thriller, Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, NBC, Religion, Review, Romance, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, USA, Peacock

Une seule et unique saison au programme de cette adaptation de Dan Brown pour NBC/Peacock par les scénaristes de la série Matador (1 saison au compteur) et de la série Scream de MTV (à l'accueil critique et public très mitigé), qui a rapidement annulé la série après sa diffusion...

The Lost Symbol, saison 1 (2021) :

Lorsque son mentor, Peter Solomon (Eddie Izzard) est enlevé et torturé par un psychopathe mystique tatoué (Beau Knapp), Robert Langdon (Ashley Zukerman) est recruté par la CIA pour tenter de résoudre toute une série d'énigmes, afin de permettre la libération de Solomon en échange des coordonnées d'un portail mystérieux...

C'est bien simple : pour que la formule Dan Brown fonctionne à peu près, il faut habituellement éteindre son cerveau, et se laisser embarquer dans une course-poursuite entre des méchants et des gentils, pendant que Langdon passe d'énigme en énigme, les résolvant grâce à son savoir improbable et jamais très crédible.

Il faut donc quelque chose de rythmé, de captivant et de stylisé pour faire oublier les faiblesses du style Brown : le format littéraire y parvient grâce à ses chapitres courts et à ses nombreux cliffhangers, le format cinéma s'en sort à peu près grâce à sa durée limitée... et cette adaptation télévisée ne fonctionne pas du tout, se traînant mollement pendant 10 épisodes de 45 minutes, jusqu'à une conclusion en forme de pétard mouillé.

En même temps, ça commençait assez mal : recyclage de la figure d'un antagoniste physiquement étrange et impossible à arrêter (dans le Da Vinci Code c'était un moine albinos, ici un fanatique intégralement tatoué), caractérisation faiblarde (la phobie de Langdon, sa relation clichée avec son ex, le flic vétéran au grand cœur souffrant de PTSD, les motivations du méchant, etc), pseudo-science à tous les étages (on n'est plus dans la religion, mais dans les pouvoirs psychiques, l'immortalité, la vision à distance, etc, bref, on est dans les X-men) enrobée de pseudo-mysticisme de pacotille (Dan Brown tente clairement de donner ici de l'histoire, du mystère et du cachet à Washington, comme il le fait habituellement avec les vieilles villes européennes, mais difficile de prendre au sérieux toute cette fascination pour les francs-maçons et autres sociétés secrètes en carton)... sans même parler du casting.

Non pas que les interprètes soient mauvais, non. Ils semblent d'ailleurs très impliqués dans tout ce qui se passe à l'écran (parfois trop, d'ailleurs, Valorie Curry, la sœur de The Tick, étant constamment un bon niveau au dessus de tout le reste de la distribution dans l'émotion et les réactions), mais niveau charisme ou alchimie, ce n'est pas vraiment ça.

Zukerman est gentiment transparent, il n'a pas grande alchimie avec Curry, Eddie Izzard semble s'être trompé de projet, avec sa queue de cheval et son bras en bandoulière, les agents de la CIA sont oubliables au possible, et on peine donc à rester intéressé pendant 10 épisodes, d'autant que le récit s'en retrouve particulièrement ralenti et ramolli, avec énormément de remplissage et de moments d'exposition balourde.

En lieu et place d'une course-poursuite, on se retrouve donc avec des personnages et des antagonistes qui tournent en rond, un récit qui n'avance pas, dépourvu de toute énergie, et donc, un résultat final plat et mou.

Il ne fallait pas forcément en attendre grand chose, de toute façon (la source littéraire n'était déjà pas très fameuse, avec son mysticisme de pacotille, ses rebondissements capillotractés, ses pseudo-sciences à se facepalmer et ses décors parfois fauchés - le passage en bord de falaise), mais cette adaptation parvient tout de même à décevoir.

À oublier très vite, donc.

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