Une saison vue très tardivement, et en deux blocs d'épisodes, après la déception de la saison 6.
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Et si c'est mieux que la saison précédente, ce n'est pas pour autant vraiment bon.
À vrai dire, les seuls choses qui surnagent un peu, ce sont la relation Dexter/Debra et son évolution (typique du continuity porn cher à Manny Coto, qui dans chaque épisode ou presque s'amuse à faire des rappels aux premières saisons, et à faire poser des questions correspondantes par Debra), et le potentiel de Gay Isaak (enfin, je suppose qu'il est gay, vu que Titus Pullo le joue très maniéré, qu'il pleure sur la photo d'Enver Gjokaj prise au bord de la Méditerranée - à Mykonos ? -, et que, quand il voit Dexter pour la première fois, il lui dit "Hello Handsome"), qui semble être un dur (même si j'espère qu'ils ne vont pas le laisser croupir en prison).
Après, les personnages secondaires sont soit inexistants (Batista, Masuka, les gamins de Dex, la frangine de Batista - l'actrice doit coucher avec un producteur, ce n'est pas possible autrement : elle ne sert à rien depuis ses débuts), soit morts (bien joué, la production : zou, on se débarrasse de deux personnages secondaires de la manière la plus honteuse possible... en même temps, vu qu'ils avaient avoué l'année dernière qu'ils n'avaient aucune idée de quoi en faire, c'est cohérent), soit particulièrement inintéressants (Quinn et sa strip-teaseuse, au secours ; les histoires de magouilles russes, idem ; le tueur "minotaure" et son labyrinthe tout pourri ; et Laguerta, qui ne va probablement pas finir la saison en vie à ce rythme : reste à voir si c'est Debra, Dexter, ou un incident malencontreux qui lui coûtera la vie).
Je passe sur les grosses ficelles habituelles des scénaristes (je suis habitué, maintenant), pour m'attarder brièvement sur Hannah... qui est particulièrement peu inspirante. Surtout au point où j'en suis, avec le "je vais te tuer selon mon rituel, Hannah, et puis en fait non... est-ce que tu ba*ses !" qui m'a bien fait soupirer.
Par contre, je tiens quand même à saluer l'interprétation globale de Jennifer Carpenter, qui se déchire dans toutes ses scènes, y compris lorsque les scénaristes jouent les sadiques (j'ai grincé des dents pour Carpenter lorsque Debra apprend que Dexter lui a menti au sujet de Lumen, qu'ils couchaient ensemble au domicile de Dexter, et qu'une dispute éclate entre le frère et la soeur... tu remplaces le nom des personnages par celui des acteurs dans les dialogues, et c'est exactement la situation IRL de Carpenter/Hall/Stiles... Voici©®™)
Bref, pour résumer, ça se regarde toujours sans problème, mais je n'ai pas vraiment l'espoir que la fin de saison améliore beaucoup le niveau de cette première moitié.
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Moui moui moui. Bon alors déjà, vu que je n'ai jamais cru une seule seconde à la relation de Dexter et Hannah, à leur grande histoire d'amour, tout ça, j'ai eu énormément de mal avec ce côté là de cette mi-saison, qui s'axe beaucoup sur cette relation. Et puis les quelques idées intéressantes qu'elle aurait pu amener sont passées à la trappe tout aussi rapidement, ce qui est assez agaçant (la prise de conscience et l'auto-analyse de Dexter sur son Dark Passenger ; l'empoisonnement de Debra : là où une Debra choisissant de simuler un empoisonnement pour décider son frère à agir, et faire tomber Hannah, aurait pu amener tout un propos intéressant sur la lente corruption des valeurs morales de Deb au contact de son frère meurtrier, etc, on se retrouve avec le degré zéro de l'écriture, à savoir "Hannah est très bête, et c'est elle qui a empoisonné Debra").
À part ça, et à part les relations Deb/Dex qui restent le point fort de la saison (moment "mais je suis amoureuuuuuse de toi, Dexter, c'est mon psy qui l'a dit" mis à part), ça ronronnait quand même particulièrement.
Adieu Gay Isaak, d'une manière toute piteuse ; adieu le journaliste-auteur inutile au possible ; adieu Astor et Cody, qui reviennent uniquement pour faire un clin d'oeil à la continuité, un peu comme Doakes, d'ailleurs ; adieu Laguerta, de la main de Deb, forcément (en même temps, son enquête et son destin était tellement cousus de fil blanc, cette saison, notamment via la discussion avec Batista sur "oui, il m'arrive de penser au futur, à ce que je vais faire après cette enquête, blablabla" qu'elle ne pouvait qu'être condamnée) ; adieu le père d'Hannah (roh ce personnage en carton pâte, très très très méchant et pourri) ; adieu les russes inutiles, et la strip-teaseuse de Quinn ; bonjour les psychopathes en carton (le pyromane), les coups de coude au spectateur & la quasi-rétrocontinuité made in Coto©®™ (sur Doakes), les faux questionnements sur le Code et "faut-il tuer un innocent ?" (alors que bon, la situation s'est déjà présentée à plusieurs reprises de par le passé, et les scénaristes font semblant de l'oublier), les ficelles énormes, et les enlèvements toujours plus improbables (la scène du parc, impressionnante de nawak, et celle du stand de tir, de toute beauté ^^)...
C'était en effet meilleur que la saison précédente, mais bon... ce n'était pas bien difficile, je dois dire. Et ça ne va pas plus loin.
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