L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
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15 années après la dernière saison de la série, et 12 ans après le long-métrage adapté de celle-ci, Steve Pemberton, Royce Shearsmith, Mark Gatiss (et leur collègue de l'ombre, Jeremy Dyson) retournent dans la petite bourgade de Royston Vasey, pour célébrer les 20 ans d'existence de ces personnages, qui ont fait leurs débuts à la radio en 1997.
The League of Gentlemen - Anniversary Specials (2017) :
Après une première saison centrée sur la menace de la construction d'une départementale au beau milieu de Royston Vasey, une seconde saison s'intéressant au mystère des saignements de nez touchant les habitants de la bourgade, et un épisode spécial Noël durant lequel la Vicaire retombait aux mains de Papa Lazarou, la troisième saison du Club des Gentlemen s'était montrée plus sombre, plus complexe et plus ambitieuse, pour le meilleur et pour le pire.
Quinze ans plus tard, retour à Royston Vasey, pour y retrouver cette galerie de personnages tous plus grotesques les uns que les autres...
01 - Return to Royston Vasey :
De retour à Royston Vasey à l'occasion des funérailles de son oncle, Benjamin (Shearsmith) découvre que la ville est en ruines : la bourgade est en effet sur le point d'être éliminée de la carte régionale, et intégrée à une plus grande agglomération. Mais au cours de son enquête à ce sujet, la journaliste Ellie Johnson (Lyndsey Marshall) tombe nez à nez avec un vieux couple : Tubbs (Pemberton) et Edward (Shearsmith)...
Une reprise aussi glauque et étrange que ce à quoi l'on pouvait s'attendre, et qui nous replonge immédiatement dans le bain de cette communauté bizarre et improbable, en faisant une sorte de bilan de la situation de ses habitants.
Et quand bien même on n'aurait pas vu les anciens épisodes depuis dix ans, on reconnaît immédiatement les incontournables de Royston Vasey, on apprécie de nouveau les petits détails absurdes et les gags visuels qui se cachent ici ou là, et on est intrigué par ce mystérieux photomaton qui enlève les gens (Lazarou ?).
Ah, et bien sûr, le clin d’œil final à Inside N°9 fait toujours plaisir...
02 - Save Royston Vasey :
Les autorités et la mairie s'intéressent aux otages pris par Edward et Tubbs, pendant que Benjamin est retenu prisonnier par sa tante et ses cousines pour leur servir de victime au cours d'une séance de magie noire, que Geoff tente d’assassiner la femme de Mike, et que Grandpop, le père d'Al, s'installe au sein de la famille de ce dernier, au grand dam de son épouse et de ses filles...
De plus en plus étrange et glauque, avec des sous-intrigues qui partent dans tous les sens (et c'est tant mieux), et des conclusions très appropriées pour certains des personnages. Cela dit, je regrette quand même de ne pas avoir revu les saisons précédentes juste avant, car régulièrement, je me retrouve à me demander qui est qui, ou encore si tel ou tel personnage est inédit à Royston Vasey.
Malgré cela, cependant, les épisodes fonctionnent sans problème, ce qui est bien la preuve du talent d'écriture et d'interprétation de la petite bande (par exemple, dans celui-ci, mention spéciale au vieil homme de la salle de bingo, interprété par Gatiss, et à son histoire de tourisme sexuel comique, triste et glauque à la fois).
03 - Royston Vasey Mon Amour :
Grâce à l'intervention d'un négociateur (David Morrissey), Edward et Tubbs deviennent brièvement des célébrités nationales ; Les McQueen renoue avec le succès ; Grandpop traque son autre fils, pour des retrouvailles des plus sanglantes...
Un conclusion appropriée à cette mini-saison, avec du sang, du surnaturel, de l'improbable, et le retour de Lazarou, pour une seule punchline, qui fait son effet. Sans oublier toutes les références cachées çà et là, qui donnent envie de se refaire l'intégrale de la série depuis le début.
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- Bilan -
Une saison anniversaire assez satisfaisante, dans l'ensemble, avec une utilisation pertinente d'une majorité de personnages de la série, et toujours cet humour noir et glauque qui fait la force du programme.
C'est absurde, c'est malsain, c'est anglais, bref, c'est bien, même si je déconseille le visionnage de cette saison sans avoir, au préalable, revu les saisons d'origine, ainsi que le Christmas Special de 2000.
(le long-métrage est, quant à lui, un bonus sympathique, mais il est loin d'être indispensable, puisqu'il ne s'inscrit pas vraiment dans la continuité de la série)
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de toutes les séries passées en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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