Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Eli (2019) :
Enfant-bulle allergique au monde qui l'entoure, Eli (Charlie Shotwell) arrive avec ses parents (Kelly Reilly, Max Martini) au manoir du Docteur Horn (Lili Taylor), spécialiste en maladies auto-immunes. Là, dans cet immense bâtiment isolé du monde extérieur, Eli va subir un traitement génétique expérimental particulièrement douloureux, mais rapidement, le jeune garçon va commencer à être hanté par les fantômes des précédents cobayes du Docteur...
Aïe. Un film d'horreur produit par la Paramount et qui, comme pour The Cloverfield Paradox, a préféré refiler le bébé à Netflix, qui a diffusé le film en toute discrétion en octobre 2019 : sans surprise, à vrai dire, tant le résultat final est un bordel pas possible, à l'écriture décousue, et qui tente de manger à tous les râteliers.
(attention, spoilers)
En effet, non seulement le film possède un postulat de départ particulièrement capillotracté (toute la mise en place est longuette, jamais vraiment plausible scientifiquement, etc), mais en plus, le film prend alors un virage "maison hantée" totalement générique et sans inspiration.
Pendant facilement 60/75 minutes, Eli est particulièrement quelconque, incapable d'échapper à tous les clichés des films de fantômes qui apparaissent dans les reflets, etc, et bien trop fasciné par sa "thérapie génique" improbable pour rester crédible (le garçon subit un traitement éprouvant, on lui perce un trou dans le crâne, on lui injecte des produits dangereux, etc... mais il se promène quand même dans les couloirs du manoir sans supervision, et sans paraître le moins du monde atteint par ce qu'il subit).
Et puis, pour ses dernières 20 minutes, le scénario pète un câble. Sans être pour autant totalement inattendue (le nom du médecin interprété par Lili Taylor est un gros indice, tout comme l'est l'affiche), la vérité est révélée au sujet d'Eli, et le film bascule dans une sorte de sous-La Malédiction grand-guignolesque, assez criard, et sombrant dans le n'importe quoi.
Ah, et j'ai failli oublier Sadie Sink, qui tient ici un petit rôle... et le joue exactement comme son personnage de Stranger Things.
Un projet vraiment bancal, qui n'a pas la subtilité d'écriture nécessaire pour vendre vraiment ce retournement de dernière minute, et qui succombe à tous les clichés du genre qu'il utilise. Reste une distribution assez efficace... mais c'est peu.
2/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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