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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Oktorrorfest 2016 - 105 - Baskin (2015)

Publié le 27 Octobre 2016 par Lurdo in Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Turquie

Halloween approche à grands pas, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Baskin :

En Turquie, cinq officiers de police sont appelés en renfort sur les lieux d'un incident, qui s'avère être un ancien commissariat abandonné, à la réputation étrange. Rapidement cependant, il s'avère que le bâtiment est tombé entre les mains d'une secte satanique, qui fait prisonniers les agents, et commence à les torturer...

Un film turc tourné avec un budget minimaliste (moins de 300000€), qui affiche très fièrement ses influences (Barker, Fulci, Deodateo, Argento, etc...) - au point parfois d'en souffrir un peu - mais qui est plus qu'honorable en regard des sommes et de l'expérience des personnes impliquées. C'est professionnel, c'est carré, c'est visuellement très compétent, voire même impressionnant de maîtrise par moments... mais c'est aussi, à la base, un scénario de court-métrage recyclé et rallongé pour tenir 95 minutes.

Ce qui, forcément, ne se fait pas sans heurts, et impose un rythme très très étiré, avec un récit délayé, qui tente de brouiller les pistes avec une forme un peu destructurée, et une ambiance cauchemardesque et onirique, mais qui ne parvient pas totalement à conserver l'intérêt du spectateur, la faute à des enjeux un peu trop vaporeux, et à des personnages peu attachants.

Puis, dans sa dernière demi-heure, le film passe aux choses sérieuses, en se transformant en huis-clos qui place les personnages en position de victimes, ligotées et torturées par des membres de la secte. Niveau atmosphère et rendu visuel, ça fonctionne, pas de problème, notamment parce que le leader de la secte a une tête pas croyable, et une présence mémorable... mais étrangement, j'ai été déçu par toute cette partie du métrage.

Probablement parce que les avis élogieux du web (ainsi que les attachés de presse, je suppose) parlaient de Fulci sous lsd, ultra-gore, ultra-violent, etc. Je m'attendais donc à quelque chose de particulièrement complaisant dans sa violence, et de très explicite... et puis finalement, pas tant que ça. Le film est finalement assez peu frontal dans son approche du gore, avec des effets régulièrement camouflés par des effets de flous, de mise au point, d'ombres, etc. C'est sanglant, certes, mais c'est loin d'être insoutenable... et aussi, c'est loin d'être captivant, d'autant que cette section "torture" (et le film dans son ensemble) se termine en queue de poisson, de manière particulièrement frustrante (et prévisible).

En résumé, on se retrouve ici devant un film qui sert de jolie carte de visite technique, mais qui, en soi, est plutôt décevant en regard de sa réputation, et finit par manquer de substance. Pas forcément surprenant, et plutôt prometteur pour la suite de la carrière de son réalisateur, mais finalement assez moyen.

3/6

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