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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #action catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1493 : The Tomorrow War (2021)

Publié le 28 Juillet 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Fantastique, Action, Thriller, Science-Fiction, USA, Amazon, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Tomorrow War (2021) :

En 2022, en pleine Coupe du monde, un groupe de soldats venus du futur se matérialise devant les caméras de tous les médias, pour annoncer une apocalypse imminente : en 2051, l'humanité perd la guerre contre une race extraterrestre qui a envahi la Terre, et le seul moyen d'empêcher l'extinction de notre race est d'envoyer dans le futur d'innombrables recrues venues du passé. Parmi celles-ci, Dan Forester (Chris Pratt) ancien militaire et père de famille aux nombreux talents... 

Bon, on va dire que pour vraiment apprécier ce Tomorrow War, il faut débrancher son cerveau, et surtout ne pas tenter de réfléchir aux tenants et aux aboutissants de cette histoire capillotractée, aux nombreuses coïncidences et grosses ficelles assez voyantes ; assez logique, somme toute, puisqu'à trop lorgner sur du Michael Bay (sans en avoir l'énergie ni le sens de la décomplexion WTF), ce Tomorrow War finit par être au même niveau de logique et d'intellect.

Ce n'est pas faute de tenter de brouiller les pistes, en rajoutant çà et là des personnages et des répliques tentant de poser les mêmes questions que celles que le spectateur attentif a en tête (notamment sur les règles arbitraires et le pourquoi du comment de ce voyage dans le temps) ; mais le lampshading ne fonctionne pas vraiment, dès lors qu'on lui répond "ta gueule, c'est magique c'est comme ça".

Le résultat, c'est que le spectateur finit par émettre tellement d'objections logiques à cette histoire d'enrôlement temporel qu'il peine à accrocher au récit, et ne s'implique pas vraiment. D'autant que ce qui intéresse le scénariste et le réalisateur, c'est le concept de père absent, traité sur plusieurs générations.

Ce qui aurait pu fonctionner, si le personnage de Chris Pratt n'était pas un tel super-héros en puissance : super-militaire, super-scientifique, super-papa, super-intelligent, capable de se battre à mains nues contre une reine alien, Dan est tellement parfait qu'il en devient insipide, malgré un Pratt qui fait son numéro habituel.

D'ailleurs les acteurs s'en sortent plutôt bien (Yvonne Strahovski se donne à fond dans des séquences émotion™ certes gentiment forcées par le script, mais qui restent efficaces grâce à elle), et s'il faut bien admettre quelque chose, c'est que les effets spéciaux des créatures et des affrontements sont très réussis (sauf les rafales piteuses des armes à feu).

Mais dans l'ensemble, la mayonnaise reste assez fade, pas aidée par une dernière partie (après le retour de Dan dans le présent) à rallonge, pas très bien structurée et avec un ton qui tranche par rapport au mélodrame apocalyptique de ce qui précédait.

Dans l'ensemble, donc, malgré un postulat de départ qui aurait pu être intéressant s'il avait été bien traité, le tout reste très moyen à tendance faiblard, évoquant constamment d'autres métrages similaires, sans rien apporter de vraiment probant au genre. Comme je le disais, ça se regarde, pour peu qu'on éteigne son cerveau...

3 - 0.25 pour la voix off finale clairement enregistrée à l'arrache et mixée avec les pieds = 2.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1492 : Space Jam - Nouvelle Ère (2021)

Publié le 27 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, Sport, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Space Jam - Nouvelle Ère (Space Jam : A New Legacy - 2021) :

Lorsque le basketteur LeBron James refuse une idée promotionnelle proposée par Al-G Rhythm (Don Cheadle), algorithme informatique définissant la stratégie commerciale des studios Warner, ce dernier s'emporte et décide de se venger. Il enlève le fils de LeBron, Dom (Cedric Joe), apprenti programmateur, et oblige LeBron à constituer une équipe de Looney Tunes pour se battre contre sa propre équipe, menée par son fils, afin de déterminer l'avenir du monde virtuel Warner, et de la famille James...

Mouais.

Difficile de critiquer ce Space Jam 2.0 sans tomber dans une liste de comparaisons avec l'original... D'autant que le schéma narratif global reste le même, alourdi d'une relation Lebron/Dom assez cousue de fil blanc.

Mais pour faire court, Space Jam 2021 est peu ou prou du même niveau que Space Jam 1996, une sorte de Ready Player One à la gloire de toutes les franchises Warner Bros, et qui utilise ces dernières n'importe comment, au point que l'on se demande à qui s'adresse le film : bourrer les arrières-plans de références à Casablanca, à Ça, au Magicien d'Oz, à Mad Max - Fury Road, à Matrix ou à Austin Powers, ça ne donne pas particulièrement l'impression que le film s'adresse vraiment aux enfants, mais plus à leur parents nostalgiques ayant grandi avec l'original (et encore, pas sûr que beaucoup de trentenaires ou quadras connaissent un film comme Les Diables de Ken Russell)...

D'ailleurs, se pose là un problème évident : Oui, LeBron est meilleur acteur que Jordan en son temps (il était déjà plutôt correct dans Trainwreck)... mais il n'en a pas le charisme et l'aura légendaire dans la conscience collective. Sans surprise, le moment où les Tunes annoncent qu'ils ont trouvé Jordan pour se joindre à l'équipe (ce qui débouche sur une feinte et un gag assez prévisibles, mais amusants), le film passe un autre palier... avant de retomber aussitôt.

Sans Jordan et son aura de légende, le côté humain du film peine à intéresser, avec la cellule familiale qui fait de la figuration. On peine aussi à croire au leadership de Lebron vis à vis des Tunes, et il est totalement éclipsé par Don Cheadle, qui s'éclate vraiment dans le rôle du grand méchant et vole la vedette aux autres humains du film.

Les Tunes, eux, s'en sortent un peu mieux que dans le film original : il faut dire qu'avec un film frôlant les deux heures, et un match de basket (enfin, pas vraiment, puisque c'est du basket 2.0, aux règles jamais énoncées clairement, et qui sabote donc sa propre tension et ses enjeux au profit d'un déluge d'effets spéciaux) occupant les dernières 45 minutes, les personnages animés ont plus le temps d'exister et de faire leur numéro.

Reste que scénaristiquement, on est dans un calque de l'original, un calque plus long, plus mou, plus chargé encore en placement produit Warner cynique et forcé, mais pas forcément plus honteux ou mauvais.

Ça se regarde, en somme, malgré quelques passages qui font grincer des dents (la parodie de 8 Mile avec Porkey), quelques fausses bonnes idées (la foule de caméos en arrière plan, pendant tout le match, n'a non seulement ni queue ni tête, mais en plus les figurants en font généralement trois tonnes dans des maquillages approximatifs, malheureusement trop visibles à l'écran ; la fausse mort de Bugs Bunny) et une vision assez dépassée du monde numérique.

3/6 pour les plus jeunes (2.5/6 pour les adultes)

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Un film, un jour (ou presque) #1491 : Space Jam (1996)

Publié le 26 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Animation, Review, Science-Fiction, Sport, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Space Jam (1996) :

Lorsque le monde des Looney Tunes est envahi par les Morons, sbires de Mr Swackhammer (Danny DeVito), ceux-ci s'en tirent de justesse en obligeant les aliens minuscules à les affronter dans un match de basketball. Mais les Morons vont sur Terre, et dérobent le talent des meilleurs joueurs de la NBA... ce qui ne laisse d'autres choix aux Tunes que de demander l'aider de Michael Jordan, fraîchement retraité.

Étrangement, à en croire les réactions du web lors de la diffusion de la bande-annonce de la suite, Space Jam serait devenu un film culte pour toute une génération - de quoi me laisser perplexe, puisque le film ne m'a jamais marqué, et que je n'en gardais, à ce jour, absolument aucun souvenir.

Par conséquent, avant de regarder la cuvée 2021, piqure de rappel, et revisionnage de l'original, histoire de vérifier que je ne serais pas passé à côté d'un classique du septième art...

... et la réponse est non. Tout au plus pourrait-on dire que Space Jam, premier du nom, est anecdotique, avec un mélange d'animation et d'images en prises de vue réelles plutôt réussi, et un Michael Jordan qui, s'il ne gagnera jamais d'Oscar pour sa performance, s'en tire plutôt bien face à des toons virtuels.

Après... malgré ses 90 minutes et quelques, Space Jam n'est pas particulièrement bien rythmé, pas particulièrement dynamique, pas particulièrement drôle, et pas particulièrement bien écrit, donc : difficile de s'enthousiasmer pour ce qui ressemble clairement à une opération commerciale assez cynique (en même temps, le film est né du succès de deux publicités Nike mêlant Bugs Bunny et Michael Jordan), surtout sans bénéficier la nostalgie que certains éprouvent apparemment pour ce métrage.

Comme je le disais, c'est regardable en tant que film pour enfants, mais c'est totalement anecdotique (et honnêtement, la bande originale r'n'b 90's a un peu vieilli).

Un petit 3/6 pour les plus jeunes, moins pour les adultes (2.5/6).

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Critiques éclair - Loki, saison 1 : épisode 5 et 6 + bilan (2021)

Publié le 24 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, MCU, Marvel, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, Disney, Loki

Après ses deux premiers épisodes, et les deux suivants, la série Loki continue de partir, bon gré mal gré, dans des directions intrigantes... reste à voir si le programme va réussir son atterrissage.

Loki, saison 1 :

- 1x05 : Exilé avec les autres Loki dans le Néant, un endroit au bout du temps et de l'espace, Loki doit faire face, à l'aide de ses variants (Richard Grant, Jack Veal, DeObia Oparei), à Alioth, un nuage dévorant le Vide et ses occupants... mais la nature même des Loki menace de tout faire capoter.

Un avant-dernier épisode saisonnier plutôt intéressant et bien rythmé, au risque de paraître décousu et un peu précipité (on sent que certains moments ont été coupé au montage, comme certaines explications et transitions), mais ces facilités ne gâchent pas vraiment un épisode riche en spectacle et en effets spéciaux, qui voit Richard E. Grant voler la vedette à tout le monde dans un grand final aux accents Wagnériens, Marvel multiplier les clins d'œil aux comics (Throg ! le Thanoscopter !), Loki et Sylvie se rapprocher de manière touchante, et le scénario ouvrir une porte difficile à refermer avec cette forteresse mystérieuse, qui abrite le véritable cerveau derrière la TVA.

À ce stade de la série, il ne reste pas beaucoup de possibilités : tous les indices semés par le scénariste mènent logiquement à Kang le Conquérant, dans l'une ou l'autre de ses incarnations... mais on sait ce que ça donne de se laisser emporter par les spéculations.

Pour des raisons thématiques, Marvel pourrait aussi bien opter pour un variant Loki maléfique, ou pour une gigantesque manipulation de Sylvie (ou même de Miss Minutes, IA ayant décidé de suivre sa programmation à la lettre, par exemple).

On devrait rapidement être fixés dès la semaine prochaine, en tout cas.

- 1x06 : Les Loki entrent dans la forteresse se trouvant dans le Néant, et y confrontent le créateur de la TVA...

Fin de partie pour Loki, avec un épisode final chargé en exposition, et qui nous présente enfin le big bad de sa série... Kang le Conquérant.

Pas forcément une surprise pour l'amateur de comic-books avisé, mais une apparition qui fait plaisir, portée par un Jonathan Majors assez exubérant en "Celui qui demeure", une incarnation de Kang ayant choisi de faire régner la loi et l'ordre dans l'univers, pour éviter une guerre multidimensionnelle entre ses divers variants.

Une manière intéressante de réinterpréter le personnage de Kang et ses multiples versions, et qui laisse la porte ouverte à son retour, encore et encore, dans diverses incarnations à l'avenir (notamment dans le prochain Ant-man).

Après, je ne dirais pas non plus que j'ai été particulièrement surpris par la décision finale des deux Loki, et leur affrontement : cette histoire ne pouvait pas connaître de fin heureuse, et voir Loki expulsé sans hésitation par Sylvie dans une autre réalité est finalement assez logique (tout en évitant une séparation dans le sang et la douleur).

Reste que la porte est finalement grande ouverte pour une saison 2 qui, peut-être verra encore plus de mondes parallèles et de variants de Loki toujours plus déglingués...

- Bilan saisonnier -

Probablement, à mon goût, la série la plus réussie et homogène du MCU. Ou du moins, la mieux maîtrisée par ses scénaristes et sa production. Ce n'est pas parfait, et comme souvent, on sent que la COVID est passée par là, mais le tout m'a paru moins décousu que Falcon..., et mieux rythmé que Wandavision.

Et puis, bien entendu, il y a cette porte vers le Multivers, qui a été largement défoncée par la série, et qui devrait être explorée en long, en large et en travers dans les films à venir, et dans la saison 2 de Loki. Car oui, contrairement aux deux mini-séries précédentes, le récit de Loki se poursuivra dans une prochaine saison... ce qui est particulièrement intrigant, surtout compte tenu des événements de ce final, qui laissent beaucoup de choses en suspens.

Dans l'ensemble, donc, une série plutôt agréable et excentrique, qui a osé partir dans des directions intéressantes, et s'établir comme une charnière importante du MCU à venir (enfin, du Marvel Cinematic Multiverse, MCM, devrait-on dire désormais).

Reste à Marvel à mieux structurer ses saisons : actuellement, les séries sont écrites et produites comme des longs-métrages de 5 ou 6 heures, ensuite découpés au format hebdomadaire pour donner des épisodes plus ou moins longs. Ce qui coince parfois, et donne lieu à des passages mous ou de remplissage. Et sans surprise, c'est le scénariste habitué à la télévision qui s'en est sorti le mieux pour rythmer le tout, et donner envie de revenir de semaine en semaine.

Espérons que la tendance ira en se confirmant, pour que les productions télévisées du MCM soient de plus en plus homogènes dans leur production...

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Un film, un jour (ou presque) #1490 : The Misfits (2021)

Publié le 23 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Thriller, USA

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The Misfits (2021) :

Richard Pace (Pierce Brosnan), voleur international, parvient à échapper de justesse à une victime mécontente lorsqu'il tombe entre les mains d'un groupe de robins des bois modernes, les Misfits : Violet (Jamie Chung), spécialiste en arts martiaux ; le Prince (Rami Jaber), aux origines mystérieuses ; Wick (Mike Angelo), expert en explosifs ; et Ringo (Nick Cannon), leur leader excentrique. Ensemble, et avec l'aide de Hope (Hermione Corfield), la fille de Pace, le groupe va tenter des lingots d'une valeur de plusieurs millions de dollars, dissimulés dans une prison d'Abou Dabi par Warner Schultz (Tim Roth), pour le compte de dangereux terroristes...

Un film de casse écrit par Kurt Wimmer (Equilibrium) et réalisé par Renny Harlin (que l'on ne présente plus), qui associent leurs "forces" pour produire ce qui se voulait clairement être un thriller international léger et déconneur (comme Brett Rattner a pu en produire avec Brosnan, justement), mais qui n'en a ni l'énergie, ni le style, ni le rythme.

Ce n'est pas faute d'essayer, reconnaissons-le : dès le début, avec sa narration goguenarde en voix-off de Nick Cannon, ses ralentis, son montage déstructuré, etc, le film tente d'être cool et fun, mais le script ne suit pas, et la distribution non plus. Brosnan fait du Brosnan (et semble un bon niveau au dessus du lot, notamment dans les rapports de son personnage avec sa fille), Cannon fait le con, les autres sont rarement mémorables, et l'écriture de Wimmer, ultra-basique et frôlant parfois les clichés racistes/islamophobes, tire fréquemment le tout vers le bas.

Ne reste alors de ces 95-100 minutes de film qu'un gros spot publicitaire pour l'office du tourisme d'Abou Dabi, plutôt joliment filmé, mais mou, générique et prévisible au possible, et qui, au moins, aura permis aux acteurs d'arrondir leurs fins de mois.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1488 : La Naissance du Dragon (2016)

Publié le 21 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Histoire, Review, USA, WWE, Chine

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Naissance du Dragon (Birth of the Dragon - 2016) :

En 1964, alors qu'il enseigne à San Francisco, Bruce Lee (Philip Wan-Lung Ng) apprend que Wong Jack-man (Xia Yu), un artiste martial rival, est arrivé en ville. Persuadé qu'il est l'envoyé des grands maîtres chinois qui s'opposent à sa volonté d'enseigner le kung-fu aux occidentaux, Bruce défie alors Wong Jack-man en duel singulier, sous le regard désapprobateur de Steve McKee (Billy Magnussen), l'un de ses élèves. Car Steve est intéressé par la philosophie de Wong Jack-man, et commence à être déçu par celle, plus agressive, de Bruce Lee. Pire : l'élue de son cœur est aux mains de la pègre locale, et pour la sauver, il doit convaincre un Wong Jack-man réticent d'affronter Bruce....

J'en parlais hier après mon visionnage de Dragon : j'étais curieux de voir ce Birth of the Dragon de 2016, réalisé par George Nolfi (L'Agence, Spectral), et produit par Blumhouse et la WWE (aïe), afin de savoir s'il allait être plus fidèle à la réalité et plus abouti que le Dragon de Rob Cohen.

Pas de chance, c'est tout l'inverse.

Le problème, en fait, c'est que ce métrage, écrit par le scénariste de Nixon, de Ali et de Gemini Man, prétend faire de Bruce Lee son personnage principal, alors qu'en réalité, il en est l'antagoniste : ici, Bruce Lee est arrogant, vantard, jaloux et abrasif, un bully brutal et mesquin qui ne deviendra la légende et le philosophe pacifique que l'on connaît que grâce à l'influence de l'un de ses élèves, inventé pour l'occasion, un white saviour caucasien blond aux yeux bleus qui s'éprend d'une jeune immigrante retenue prisonnière de la pègre locale.

Une approche qui fait gentiment grincer des dents, et place ce personnage au carrefour de l'évolution de Bruce Lee, et de la rédemption de Wong Jack-man, le célèbre maître qui a affronté Lee en duel singulier, et que le film semble bien décidé à présenter sous le meilleur possible, faisant de lui un combattant supérieur à Bruce Lee, plus sage, plus doué, qui laisse Bruce gagner pour lui apprendre une leçon de vie (et ayant, in fine, contribué à faire voir la lumière à ce dernier).

En soi, pourquoi pas, un film évitant de déifier Bruce Lee aurait pu avoir du bon. Mais en faisant tout tourner autour de "Steve McKee" et de Wong Jack-man, le métrage se retrouve presque à mentir sur la marchandise. Oui, Bruce Lee fait partie du film, mais il n'en est qu'un personnage secondaire, limité à ses traits négatifs, et sa "naissance" est en fait une renaissance philosophique dont les deux autres personnages sont à l'origine.

On est donc loin d'un biopic, et ce qui n'aide pas les choses, c'est que les affrontements (notamment le grand duel Lee/Jack-man) sont filmés à l'aide de multiples gimmicks de réalisation : ralentis matrixiens, angles de caméra improbables, accélérés et floutages, effet "je prédis les coups à venir de mon adversaire en surimposition", sauts câblés à la pseudo-signification métaphorique, etc.

Ça gâche parfois gentiment le spectacle, ce qui est d'autant plus dommage que les acteurs sont plutôt bons, martialement parlant, et que les chorégraphies de Corey Yuen ne sont pas mauvaises.

Et puis je ne parle même pas de la structure globale "film de superhéros", qui voit les héros s'affronter aux 2/3 du film, parvenir à un status quo, et faire ensuite équipe pour aller botter le cul des méchants dans un dernier quart cheesy au possible, façon buddy movie, avec one-liners faiblards, et musique symphonico-électronico-rock (qui vire au métal hors-sujet dans le générique de fin).

Un film bancal ne semble donc pas savoir sur quel pied danser : buddy movie léger et humoristique, biopic sérieux et profond, film d'exploitation, etc.

2.5/6 (pour la chorégraphie des combats, principalement)

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Un film, un jour (ou presque) #1487 : Dragon - L'histoire de Bruce Lee (1993)

Publié le 20 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Histoire, Review, Fantastique, USA

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Dragon - L'histoire de Bruce Lee (Dragon : The Bruce Lee Story - 1993) :

La vie et la carrière de Bruce Lee (Jason Scott Lee), qui de ses débuts de garçon de cuisine à sa célébrité mondiale en tant qu'acteur, a sur bouleverser la perception occidentale des arts martiaux et de leurs pratiquants asiatiques...

Un vieux biopic de 1993 signé Rob Cohen (Cœur de Dragon, le premier Fast and Furious, xXx, La Momie 3) qui, passionné par ce projet et par la vie de Bruce Lee, a opté pour une approche délibérément très dramatisée et métaphorique de son sujet : séquences de visions fantastiques qui voient Bruce hanté par ses démons, combats volontairement mis en scène de manière cinématographique (avec bruitages et postures outrées, ainsi qu'une action ponctuellement accélérée), événements réinventés pour être plus mémorables... il est difficile de juger vraiment le film sur des bases d'authenticité biographique, tant les libertés prises avec le sujet sont conséquentes.

Cela dit, on peut aborder ce Dragon sous d'autres angles, et là, ça fonctionne plus ou moins bien. Jason Scott Lee est plutôt bon dans le rôle, crédible physiquement, même si son interprétation frôle ponctuellement l'imitation et la copie un peu trop appuyées ; le rythme du film est suffisamment soutenu pour qu'on ne s'ennuie pas ; le film souligne l'importance de la relation de Bruce avec sa femme, la manière dont Lee a été confronté à un racisme systématique aux USA, l'impact de son succès sur sa vie de famille...

Il y a donc du bon, mais aussi du mauvais : la bande originale de Randy Edelman est gentiment cheapouille et basique, il y a des scènes totalement gratuites et/ou cheesy (dont les scènes de sexe entre Bruce et sa femme), les scènes d'action auraient parfois mérité un peu plus de maîtrise dans la réalisation, et de manière globale, le tout aurait nécessité un peu plus subtilité dans son écriture et dans sa mise en images.

Cela dit, pour peu que l'on adhère aux partis-pris du film, notamment du point de vue biographique, ce Dragon se regarde tranquillement. C'est loin d'être un chef d'œuvre, ça a un peu vieilli (surtout si, comme moi, on ne l'a pas revu depuis 25 ans), certaines périodes de la vie de Bruce sont trop survolées (toute sa carrière cinématographique, notamment, ce qui a tendance à affaiblir la progression de la dégradation de son état mental/physique) et c'est formellement parfois plus proche d'un biopic télévisé que d'un film de cinéma, mais ça se regarde.

(maintenant, je suis curieux de voir ce que vaut le film Birth of the Dragon, de 2016)

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1486 : Black Widow (2021)

Publié le 19 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, MCU, Marvel, Review, Science-Fiction, Thriller, USA

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Black Widow (2021) :

En 2016, peu de temps après la guerre civile ayant divisé les Avengers et leurs alliés, Natasha Romanoff (Scarlett Johansson) part en urgence pour Budapest après être entrée en possession d'un antidote au lavage de cerveau subi par les espionnes de la Chambre Rouge dans leur jeunesse. Là, traquée par le mystérieux Taskmaster, elle retrouve Yelena Belova (Florence Pugh), sa sœur d'adoption, qui lui a fait parvenir l'antidote, et qui lui explique que la Chambre Rouge est toujours active, sous le contrôle du sinistre Dreykov (Ray Winstone)...

Après des années d'attente, le voilà enfin ce film solo consacré à Black Widow, un film ma foi assez sympathique, à défaut d'être parfait, et qui penche nettement plus vers le côté actioner sérieux du MCU que vers ses métrages plus légers.

Cela le rendra certainement moins accessible que d'autres films du MCU, puisque ce Black Widow s'oriente fréquemment dans une direction très Bondienne, avec un méchant mégalomaniaque qui vit dans une base volante, entouré d'une armée de femmes espionnes lobotomisées... on accroche ou pas à ce délire, et à la bande originale assez terne de Lorne Balfe (sans surprise).

Pour les moins portés sur l'action décomplexé, spectaculaire et (parfois trop) numérique, heureusement, le script se permet des écart façon famille dysfonctionnelle, entre David Harbour (excellent en homologue russe bedonnant du Capitaine America), Rachel Weisz, Scarlett et Florence Pugh, qui compose un personnage de petite sœur dure à cuire et sarcastique assez amusant.

L'équilibre entre l'action, les dialogues sérieux et l'humour n'est donc pas parfait, comme je le disais, mais dans l'ensemble, on ne s'ennuie pas, le scénario comble bon nombre des trous laissés par le mystère planant sur la vie de Natasha, et au final, le tout se rattache assez bien à la fin de Falcon et le Soldat de l'Hiver, ainsi qu'avec la série Hawkeye à venir.

Quelle note donner à ce métrage ? Sa nature de flashback en fait quelque chose qui n'est pas indispensable, mais il reste globalement efficace ; il y a plein de petits détails techniques un peu agaçants (certains effets moins bien finalisés, un recours un peu trop insistant au numérique, une ellipse frustrante quand arrive le Général Ross) mais dans l'ensemble, ça reste bien mené, l'action est assez sèche (plus que dans d'autres Marvel), c'est bien interprété, donc...

3.75 - 0.25 pour la reprise de Nirvana pseudo-dark qui m'a agacé = 3.5/6

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Critiques éclair - Loki, saison 1 : épisode 3 et 4 (2021)

Publié le 17 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, MCU, Marvel, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, USA, Disney, Loki

Avec ses deux premiers épisodes, la série Loki a réussi a se créer une place bien à elle dans cette phase 4 du MCU : une sorte de bulle temporelle étrange, au sens de l'humour bien particulier, et qui remet en question tout ce que le spectateur pense savoir du fonctionnement de l'univers Marvel...

Loki, saison 1 :

- 1x03 : Bien décidé à ne pas se laisser reprendre par la TVA, Loki (Tom Hiddleston) suit son variant, Sylvie (Sophia Di Martino), au travers d'un portail, et se retrouve coincé avec elle sur Lamentis 1, une planète sur le point d'être détruite...

Un épisode de transition assez bref (moins de 40 minutes, tout compris) qui consiste essentiellement en un tête à tête entre Loki et Sylvie, deux incarnations d'un même personnage aux parcours bien différents. De quoi comparer leurs vies, leurs familles, leurs expériences, et apprendre à dépasser le stade de simples ennemis - même s'il semble évident qu'ils se trahiront à la moindre occasion.

Les deux acteurs principaux s'amusent clairement beaucoup, et l'épisode est plutôt réussi sur ce front, bien qu'un peu bavard pour les plus impatients : on sent que cet épisode a été remanié en post-production au niveau du rythme, de manière assez inégale, d'autant que le tout débouche sur une grosse scène d'action spectaculaire assez gratuite (façon "on filme tout en une prise avec la caméra portée qui navigue autour des acteurs").

Un peu frustrante, d'ailleurs, cette scène finale, puisqu'elle manque non seulement de raison d'être (les gardes qui retrouvent les Lokis au milieu de l'apocalypse, mwébof), mais aussi un peu de punch et de nervosité dans sa chorégraphie et sa mise en images.

Cela dit, au détour de ses dialogues, l'épisode se permet de semer quelques indices sur la véritable nature de la TVA, composé de variants issus de diverses lignes temporelles, et pas créés ex-nihilo par les Gardiens du Temps ; autrement dit, ces derniers ont clairement reformaté l'esprit de leurs employés... si tant est qu'ils existent réellement.

- 1x04 : Retrouvés in extremis par la TVA alors qu'ils étaient sur le point d'être détruits, Loki et Sylvie redeviennent les captifs de l'organisation. Mais les mensonges de cette dernière commencent à refaire surface, suscitant le doute chez certains des employés de l'agence...

Un épisode charnière dans la saison, qui confirme un certain nombre de suspicions du spectateur, tout en développant un peu plus le personnage de Loki, sa relation avec Sylvie, et sa place dans l'univers Marvel.

Et c'est plutôt sympathique, à vrai dire : toujours un peu bavard (mais c'est le personnage qui veut ça), l'épisode entérine le côté Magicien d'Oz des Gardiens du Temps (des animatroniques créés par... ?), confirme que Loki ne peut tomber amoureux que de lui-même (dans une version féminine, certes), que l'on devrait avoir des réponses très rapidement, et que, plutôt que d'être désintégrés, les variants Loki sont en fait expédié sur un plan d'existence ressemblant étrangement à un New York en ruines, peuplé de leurs semblables (en l'occurrence, le vieux Loki dans son costume en spandex jaune et vert, Kid Loki, un Loki noir maniant un marteau asgardien, et Lokicodile, adorable avec sa petite couronne).

Ajoutez à cela un caméo amusant de Sif, et voilà, un épisode plutôt agréable, que j'ai clairement préféré au précédent, et qui annonce une fin de saison spectaculaire (tous les Lokis contre la TVA ?).

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Un film, un jour (ou presque) #1482 : SEMAINE COMÉDIE FRANÇAISE - 30 Jours Max (2020)

Publié le 13 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review, Romance, Policier

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

30 Jours Max (2020) :

Flic trouillard et maladroit, Rayane (Tarek Boudali) fait rater une opération cruciale des autorités contre le trafiquant Le Rat (José Garcia), et apprend peu de temps après qu'il n'a plus que 30 jours à vivre. Soudain décidé à vivre pleinement les heures qui lui restent, il prend alors tous les risques pour arrêter Le Rat et avouer ses sentiments à sa collègue Stéphanie (Vanessa Guide)...

Nouveau film de la Bande à Fifi, et deuxième long-métrage de Tarek Boudali après le très médiocre et dérivatif Épouse-moi mon pote, cette comédie policière est regardable, mais n'est guère plus mémorable, entre son interprétation comme toujours très inégale (ça récite son texte, ça surjoue, ça adopte un ton über-sérieux qui ne fonctionne pas lorsque le récit est premier degré), son humour très téléphoné (on peut deviner à l'avance 2/3 des gags), et ses sous-intrigues totalement nazes, uniquement là pour donner quelque chose à faire à Marie-Anne Chazel et Reem Kherici.

C'est lourd, le postulat est rapidement et délibérément éventé, les caméos n'apportent pas grand chose, et il y a quelque chose de Taxi dans ce film, entre la caractérisation du personnage principal, l'interprétation criarde du Commissaire, la tentative de faire évoluer le tout en une comédie d'action plus sérieuse, etc. Taxi, sans l'énergie, le savoir-faire ou le budget.

Un bon gros bof. Mais José Garcia est efficace en méchant, comme d'habitude, et il y a un hérisson, donc + 0.25 = 2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1481 : SEMAINE COMÉDIE FRANÇAISE - Brutus vs César (2020)

Publié le 12 Juillet 2021 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Histoire, Review, Amazon, Romance, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Brutus vs César (2020) :

Envoyé en Gaule, parmi les légionnaires, pour avoir tenté d'assassiner son père César (Ramzy Bédia), Brutus (Kheiron), jeune marionnettiste pacifiste, échappe à ses compères légionnaires et rencontre les Gaulois locaux (Pierre Richard, Rheem Kherici, etc), chez lesquels il retrouve Albana (Lina El Arabi), une ex-esclave éprise de lui. Contre toute attente, il va alors rejoindre les rangs de la rebellion, pour s'élever contre les Romains...

Qui dit 14 juillet dit cinéma français, comme tous les ans, même si, cette année, je réduis l'habituelle semaine française à une seule journée, faute de motivation et (aussi) de production cinématographique adéquate.

On commence donc par ce film de et avec l'humoriste Kheiron, sorti directement sur Amazon pour cause de pandémie, et qui semble vouloir lorgner fortement sur Jean Yanne et Alain Chabat pour nous livrer un péplum parodique... péplum parodique qui, malheureusement, tombe nettement à plat, incapable de se doser correctement entre comédie et premier degré imperturbable.

On se retrouve donc devant un pastiche du genre aux Gaulois très typés (sauf Pierre Richard), où Vercingétorix est interprété par Youssef Hadji, où Ramzy-César fait exécuter tout ce qui bouge, où tous les potes et collègues de Kheiron viennent dire bonjour (Artus, Bérengère Krief, Issa Doumbia, Jérémy Ferrari, Laura Laune, et beaucoup d'autres), où Thierry Lhermitte et Gérard Darmon cachetonnent, et où le ton dérive progressivement, passant de la comédie pas très inspirée et à l'interprétation très inégale, à un mélange de romance plate et de combats guerriers ultra-sérieux bourrés de ralentis.

La mayonnaise ne prend pas vraiment, ça s'éparpille, et si ça se regarde vaguement, ça n'arrive pas à la cheville de ses modèles, faute d'énergie et d'inspiration.

2.25/6

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Critiques éclair - Loki, saison 1 : épisode 1 et 2 (2021)

Publié le 10 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, MCU, Marvel, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Disney, Loki, Science Fiction

Troisième série faisant officiellement partie de la Phase 4 du Marvel Cinematic Universe, Loki se veut une suite directe à Avengers : Endgame, qui voyait un Loki issu d'un univers parallèle entrer en possession du Tesseract, et l'utiliser pour s'enfuir et éviter les conséquences de la Bataille de New-York.

Au programme, six épisodes d'une série décalée envoyant Tom Hiddleston aux quatre coins de l'espace, du temps et du multivers, série chapeautée par Michael Waldron, protégé de Dan Harmon et scénariste sur Rick et Morty.

Loki, saison 1 :

- 1x01 : Alors qu'il échappe tout juste aux mains des Avengers à l'aide du Tesseract, Loki (Tom Hiddleston) se retrouve prisonnier de Mobius (Owen Wilson) et de la Time Variance Authority, une organisation bureaucratique qui surveille et protège le continuum espace-temps. Là, en tant que variant temporel n'étant pas supposé exister, un choix lui est proposé : soit il est effacé de la réalité, soit il aide la TVA à traquer et à arrêter une menace plus importante... lui-même.

Un premier épisode très naturellement chargé en exposition, puisqu'il faut présenter la TVA, expliquer son fonctionnement, son rôle, amener la possibilité d'un multivers, expliquer pourquoi, jusqu'à présent, ce dernier ne s'est jamais vraiment manifesté, et surtout, profiter du tout pour se livrer à un examen de conscience de Loki, une sorte de séance de thérapie d'un Dieu du mensonge encore empli de colère et de haine...

Mais dans l'ensemble, ce premier épisode de Loki fonctionne plutôt bien, avec son esthétique rétro-60s/70s d'une TVA figée dans le temps (difficile de ne pas penser à Doctor Who, notamment en entendant certaines notes de la bande originale), ces escapades improbables de Loki dans le temps, et ce duo amusant avec Owen Wilson. On pense à Gilliam, à Kubrick, à Rick et Morty, à plein de choses, et ces influences se marient plutôt bien dans un tout ludique et pertinent.

Ça se regarde d'une traite, on ne voit pas le temps passer, c'est cohérent avec tout ce qui est venu avant (et viendra après), et même si l'on devine très clairement que ce n'est pas Loki, mais Lady Loki ou Old Loki qui se cache sous la capuche du Variant traqué, on attend la suite avec impatience.

- 1x02 : Loki et Mobius continuent de traquer le Variant meurtrier de Loki, et ils finissent par comprendre que leur proie se cache dans les grandes catastrophes de l'Histoire...

Un épisode en deux parties, qui commence de manière assez procédurale, façon Loki le profiler qui mène l'enquête, tout en tentant d'arnaquer Mobius et la TVA (qui ne sont pas dupes), et la traque à proprement parler, qui débouche sur la révélation de l'identité du variant : Lady Loki (ou du moins, un personnage qui semble l'être au premier abord - une surprise ultérieure n'est pas impossible).

Le résultat, c'est que la première moitié de l'épisode est assez bavarde : ce n'est pas forcément un mal, puisque cela permet aux scénaristes d'insister sur les thématiques de la série (rédemption, libre-arbitre, tout ça), et, il faut bien l'avouer, de laisser fortement sous-entendre que tout n'est pas rose au pays des Gardiens du Temps et de leur Ligne Temporelle Sacrée (en même temps, on s'en doutait, vues les tenues de stormtroopers des agents de la TVA, leurs méthodes de brutes, les règles arbitraires et intraitables de l'organisation et le flou artistique qui entoure les Gardiens, Ravenna, etc).

Je n'irai pas jusqu'à théoriser un possible toutéliage avec Kang le Conquérant (même si, honnêtement, ce serait une jolie pirouette de faire de lui le seul et unique "Gardien du Temps", qui aurait créé la TVA de toutes pièces et l'exploiterait dans l'ombre pour s'assurer que son empire futur ne soit pas mis en danger par des univers parallèles ou par des variants quelconques), mais la TVA est clairement louche, et plus la série avance, plus la balance penche du côté des Lokis et de leurs plans.

Des plans qui, avec l'explosion de la ligne temporelle, pourraient bien nous avoir donné là la création du Multiverse of Madness de Docteur Strange 2, du Spider-verse, et ouvrir officiellement la voie à l'univers partagé de la Phase 4... Wait and see...

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Un film, un jour (ou presque) #1480 : Unlucky Stars (2016)

Publié le 9 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, USA

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Unlucky Stars (2016) :

Lorsque Sam (Sam Hargrave), le fils d'un mafieux, tente de récupérer l'argent que lui doit Tomas De La Cruz (Jose Montesinos), une star de films d'action péruviens sur le retour, il fait appel à Ken (Ken Quitugua) et à son nouveau collègue Josh (Dennis Ruel). Mais rapidement, la situation dégénère alors que Sameer (Sari Sabella), un fanboy de De La Cruz, et David Palatkinov (Vlad Rimburg), un cascadeur bedonnant, s'en mêlent...

Une comédie d'action brouillonne, écrite, réalisée et interprétée par Dennis Ruel (pas le mec le plus charismatique au monde, soyons francs), et qui met en scène pléthore d'acteurs/cascadeurs en tous genres, de Ken Quitugua (plus récemment aperçu en méchant dans The Paper Tigers) à Sam Hargrave (le charismatique coordinateur des cascades des films du MCU) en passant par Vlad Rimburg (coordinateur des cascades et réalisateur des scènes d'action pour la télévision, notamment) et par plein d'autres seconds couteaux plus ou moins familiers aux amateurs de genre.

Le problème étant que tous ces visages donnent lieu à une intrigue brouillonne (comme mentionné plus haut), avec beaucoup trop de personnages et de sous-intrigues inutiles, des digressions superflues, un certain manque de charisme chez une grosse partie des personnages principaux, et une interprétation parfois bancale.

Ajoutez à cela une réalisation peu inspirée de Ruel (les plans débullés sur les scènes de dialogues, c'est rapidement fatigant) et une illustration musicale insipide au possible, et voilà un long-métrage un peu oubliable dans l'ensemble.

Dommage, car pour le coup, le côté hommage aux films de kung-fu hongkongais est plutôt sympathique, et les scènes d'action sont très efficaces (notamment le grand final sur trois fronts, qui s'entremêlent de façon très réussie grâce au montage).

Un minuscule 3/6 pour la qualité de l'action et pour la passion, mais dans l'ensemble, trop approximatif pour convaincre.

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Un film, un jour (ou presque) #1476 : Spectral (2016)

Publié le 5 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Netflix, Review, Science-Fiction, Thriller, USA, Guerre, Science Fiction

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Spectral (2016) :

Alors que la Moldavie est plongée dans une guerre civile sanglante, les forces spéciales américaines y sont confrontées à un nouvel ennemi dont elles ignorent tout : invisible, invulnérable, mortel et capable de traverser les murs, ces Spectres éliminent un à un les soldats américains, jusqu'à ce qu'un scientifique de la DARPA, Mark Clyne (James Badge Dale) arrive sur place pour tenter d'élucider le mystère...

Production Legendary initialement conçue pour une sortie cinéma par Universal, et refourguée à Netflix peu de temps après le flop de Warcraft, Spectral a pourtant, à la base, presque tout du projet DTV : un pitch très dérivatif, un script pas très inspiré (sur lequel George Nolfi, réalisateur et scénariste de L'Agence, est intervenu en tant que script doctor), une distribution sans grand charisme, une photographie terne et boueuse, un réalisateur dont c'est le premier long...

On peut donc se demander ce qui avait motivé Universal a envisager, dans un premier temps, une sortie en salles pour un métrage qui n'aurait sans nul doute pas rameuté les foules, et aurait fait un flop : au visionnage, Spectral a en effet tout d'un film pour plateforme de streaming. Ce qui n'est pas forcément un mal, en soi, il faut simplement savoir à quoi s'attendre.

En l'occurrence, un métrage un peu approximatif à plein de niveaux, un mélange de La Chute du Faucon noir et d'Aliens qui se contente de recopier ses influences, un film guerrier à mi-chemin entre la s-f, le fantastique et l'horreur, qui joue la carte du techno-blabla pour cacher le fait que son postulat n'est pas vraisemblable pour un sou (et est bourré de grosses ficelles - la machine qju'il faut débrancher pour mettre fin à la menace ^^) et qui utilise des effets de clippeur (ralentis abusifs) pour donner un peu de style visuel à un film qui en manque grandement.

Cela dit, lorsque les effets spéciaux (signés WETA) entrent en jeu, et que le film bascule dans l'action, ça fonctionne plutôt bien. Qui dit sortie ciné dit budget "important" (70 millions de dollars, pas gigantesque, mais plus élevé que de nombreuses productions Netflix de l'époque) consacré aux effets spéciaux et à la direction artistique du matériel militaire, très réussis : au point que ça en devient presque paradoxalement risible lorsque, après tout un métrage assez "réaliste" militairement parlant, les personnages trouvent une solution à leur problème et bricolent en une nuit une technologie improbable (au cours d'un montage façon Agence Tous risques), pour débarquer sur le champ de bataille en combinaisons intégrales futuristes, armés de canons à plasma et accompagnés de plusieurs robots-drones géants et armés qu'on dirait tout droit sortis des ateliers de Boston Dynamics.

Bref : pas très convaincant sur le fond, pas vraiment plus sur la forme, Spectral n'a rien de vraiment mémorable... mais il a cet avantage que l'on ne s'ennuie pas (le film fait moins de 110 minutes, tout compris), et que ses scènes d'action sont quasiment du niveau blockbuster. Ce qui aurait probablement été un bide en salles devient ainsi un visionnage tout à fait agréable en VOD : ça n'en fait pas un bon film, mais nul doute que la plupart des spectateurs auront tendance à se montrer plus indulgents que s'ils avaient payé leur place.

Un petit 3/6 pour le travail de WETA.

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Un film, un jour (ou presque) #1474 : CYCLE SCI-FI - Time Out (2011)

Publié le 2 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Review, Romance, Science-Fiction, Thriller, USA, Science Fiction

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Time Out (In Time - 2011) :

En 2169, dans un monde où chacun cesse de vieillir à l'âge de 25 ans, et reçoit alors 365 jours d'existence, la minute de vie supplémentaire est désormais la monnaie en vigueur : d'un côté, les millionnaires quasi-immortels ayant accumulé des centaines d'années de vie additionnelle, de l'autre, les démunis, qui subsistent de jour en jour et de minute en minute. Will (Justin Timberlake), un ouvrier de 28 ans, reçoit un beau jour une centaine d'années de vie de la part d'un millionnaire suicidaire, traqué par des criminels. Désormais dans le collimateur du Timekeeper Leon (Cillian Murphy), chargé de maintenir l'équilibre économique du marché du temps, Will décide de renverser le système, avec l'aide de Sylvia (Amanda Seyfried), une riche héritière...

Un long-métrage d'anticipation clairement conçu à partir de l'adage "Le temps, c'est de l'argent", et qui parvient à établir un univers crédible et intéressant, à la réalité improbable qui sert clairement de métaphore à une lutte des classes moderne, prolétariat vs capitalisme, etc, etc, etc. D'ailleurs, le tout est bourré de métaphores et de symbolisme plus ou moins subtils, et il ne faut pas avoir fait de grandes études pour percevoir le propos intrinsèque du film.

De plus, sous la caméra d'Andrew Niccol (clairement pas un débutant dans le genre), tout ça fonctionne plutôt bien, même si dans l'absolu, ce n'est pas forcément d'une originalité folle (les amateurs de SF littéraire ou de courts-métrages de genre retrouveront ici certaines idées familières), et que le métrage prend, à mi-parcours, un virage Bonnie & Clyde/Robin des Bois nettement moins intéressant et probant.

Au final, on se retrouve donc avec une grosse moitié de film réussie, et une seconde partie plus mitigée, pour un résultat tout à fait regardable... sans plus.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1471 : CYCLE SCI-FI - John Carter (2012)

Publié le 29 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Review, Romance, Science-Fiction, USA, Science Fiction

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John Carter (2012) :

Soldat durant la Guerre de Sécession, John Carter (Taylor Kitsch) se retrouve transporté sur Barsoom, alias la planète Mars, où il tombe aux mains des Tharks, extra-terrestres indigènes à quatre bras. Rapidement, il découvre que les autres habitants de la planète, à l'apparence humaine, se livrent une guerre sans merci, et lorsque la ville pacifique de Helium est menacée par celle de Zodanga, John se trouve embarqué dans ce conflit dont il ne comprend qu'une chose : l'attirance qu'il éprouve pour la belle Dejah Thoris, princesse de la ville d'Helium, sur laquelle le maléfique Sab Than de Zodanga a des vues...

Aïe. Flop critique et commercial de Disney, pourtant confié à Andrew Stanton (un oscarisé de chez Pixar), John Carter tente clairement de renouer avec l'esprit épique du soap opera d'antan, de ressusciter le pulp d'aventure à l'ancienne, de redonner ses lettres de noblesse à un genre trop oublié... mais dès ses premières scènes, on comprend que quelque chose ne fonctionne pas dans tout ça.

Pour une raison inexpliquée, Stanton et Michael Chabon, son scénariste (qui depuis a écrit Picard, ce qui explique beaucoup de choses), font en effet le choix d'ouvrir le film en multipliant les techniques narratives : voix off, flashback sur la conquête de Mars par le méchant, puis retour au "présent" pour une mise en place façon Titanic, avec l'ensemble du film prenant place dans un gros flashback raconté à Edgar Rice Burroughs.

Tout de suite, on sent les rouages de la mécanique narrative grincer à tous les niveaux, et l'on devine que la gestation du métrage a été compliquée. Et puis le récit démarre enfin, avec la vie de John Carter sur Terre (insipide et mollassonne) et son arrivée sur Mars...

C'est là qu'on commence à percevoir les autres problèmes du film : Taylor Kitsch n'a pas grand charisme, la direction artistique est assez terne (Mars ressemble à l'Utah peint en jaune, les Martiens à des acteurs couverts d'auto-bronzant, de henné et de costumes sortis des Maîtres de l'univers), le ton est bien trop sérieux, le rythme bien trop plat, et au niveau effets spéciaux, si les Tharks sont réussis, on remarque fréquemment des incrustations sur fond vert assez visibles et approximatives.

Alors oui, en théorie, j'aurais dû être ravi de retrouver un film de space op/de science-fiction épique dans ce style, mais dans les faits, la mayonnaise ne prend que trop ponctuellement, à l'occasion d'une scène d'action ou d'une poursuite portées par la bande originale épique de Michael Giacchino.

C'est dommage, parce qu'il y a de bons éléments, çà et là (Lynn Collins est d'ailleurs très bien en princesse/inventeuse/scientifique/aventurière), et qu'on sent bien la passion qui anime le projet derrière la caméra, mais le tout est trop souvent inerte, manquant de second degré (guère surprenant de constater que James Purefoy, avec sa décontraction habituelle, est probablement le seul personnage secondaire mémorable de tout le film) et d'un héros au charisme suffisant pour transcender les faiblesses du script, emporter l'adhésion, et vendre son personnage de héros malgré lui.

(de manière assez amusante, si Thor n'était pas sorti en 2011, Chris Hemsworth aurait pu faire un bien meilleur John Carter que Kitsch)

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1470 : CYCLE SCI-FI - Snowpiercer, le Transperceneige (2013)

Publié le 28 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Review, Science-Fiction, Thriller, Corée, Science Fiction

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Snowpiercer, le Transperceneige (2013) :

Sur une Terre couverte de glace, ravagée par une catastrophe climatique, les derniers survivants humains sont entassés dans un train immense, le Transperceneige, où les classes supérieures, dirigées par la Ministre Mason (Tilda Swinton) oppriment les classes défavorisées, à l'arrière du train. Jusqu'à ce que Gilliam (Sir John Hurt), Curtis Everett (Chris Evans), et Edgar (Jamie Bell) fomentent une nouvelle rébellion ; leur plan : libérer Namgoong Minsoo (Song Kang-ho), ingénieur ayant conçu toutes les portes du train, et remonter ce dernier jusqu'aux wagons de tête, pour y reprendre le pouvoir...

Long-métrage d'anticipation signé Bong Joon-ho et librement adapté d'une bande dessinée française, Snowpiercer utilise un postulat dystopique et post-apocalyptique fort pour mettre en images des thèmes de lutte sociale, d'exploitation du petit peuple, et bien d'autres métaphores inhérentes au cadre du train, une machine implacable et glaciale qui broie tout sur son chemin, que l'on peut voir au choix comme incarnant le capitalisme, la société, la vie, etc, etc, etc...

Bref, un long-métrage assez ambitieux et typique de son réalisateur, pour le meilleur et pour le pire : Bong Joon-ho a en effet souvent recours à des ruptures de ton brutales et à des mélanges de genre à l'humour assez typiquement coréen, que l'on retrouve ici dans la manière dont les classes favorisées sont représentées (les costumes extravagants de Hunger Games ne sont pas loin), incarnées à l'écran par une Tilda Swinton totalement grotesque et cabotine, qui semble provenir d'un autre film plus parodique.

On adhère ou pas, il faut être franc : personnellement, je n'ai pas vraiment accroché à cet aspect caricatural du métrage, qui commence à se faire plus prononcé à mi-parcours, lorsque la rébellion des classes défavorisées se déclenche.

Heureusement, l'ensemble du film tient suffisamment bien la route pour éclipser ses éléments les moins convaincants : parmi ces derniers, on pourrait aussi citer un léger abus de shaky-cam et de ralentis durant les scènes d'action, un face à face final bourré d'exposition, façon Néo rencontre l'Architecte, quelques effets numériques inaboutis, ou encore la fille de Namgoong Minsoo et ses pouvoirs de précognition, sortis de nulle part, et qui y retournent rapidement, oubliés en cours de route).

Mais finalement, ces éléments potentiellement perturbateurs ne sont jamais vraiment suffisants pour faire décrocher le spectateur, et Snowpiercer s'avère un métrage solide, dynamique, sombre et assez percutant. Ce n'est pas parfait, le sens de l'humour du métrage est assez polarisant, mais dans l'ensemble, on ne s'ennuie pas.

(maintenant, je suis curieux de voir si la série parvient à être aussi surprenante et efficace)

4.25/6

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Les bilans de Sygbab : CYCLE SCI-FI - Andromeda, saison 3 (2002)

Publié le 27 Juin 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Les bilans de Sygbab, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, USA, Andromeda

À l'instar du reste du blog, pendant quelques semaines, Sygbab est lui aussi en plein cycle science-fiction, avec la suite de son intégrale Andromeda...

Andromeda, saison 3 (2002) :

Nouvelle saison, nouveau générique : Kevin Sorbo reprend du service pour assurer la voix-off, et le discours change nettement. Plutôt que de réunir les galaxies pour reconstruire la civilisation perdue du Commonwealth, il est désormais question d’assurer la sécurité de ce futur. Mais c’est surtout la dernière partie qui donne une bonne idée de ce à quoi s’attendre : « I am Dylan Hunt, Captain of the Andromeda Ascendant, and these are our adventures ».

Il faut dire qu’en deux saisons, les scénaristes n’ont jamais réussi à donner l’impression qu’il y avait un réel engouement autour de la quête de Dylan, et qu’ils se sont contentés de faire bonne figure en l’évoquant de temps en temps par le biais de quelques sommets diplomatiques disséminés ici et là. Ils en sont donc arrivés à la conclusion qu’il fallait arrêter les frais, et ont décidé suite au final de la saison précédente que cette folle entreprise est réussie : le Commonwealth est de nouveau sur pied.

Passer d’un univers plongé dans le chaos à une alliance de planètes qui possède déjà une structure avec une chaîne de commandement et qui est capable de lancer un nouveau vaisseau flambant neuf (un évènement qu’évoque Dylan au détour d’un dialogue) en l’espace de trois ans a de quoi faire sourire, et constitue un aveu d’échec assez monumental.

Malgré toute la bonne volonté du monde, cela demande une suspension d’incrédulité beaucoup trop importante pour y croire un seul instant. Ce parti-pris n’est même pas totalement assumé : l’équipage accueille parfois des recrues qui disparaissent aussi vite qu’elles sont venues (sans savoir d’où, d’ailleurs).

Ce flou (qui n’a rien d’artistique) a pour conséquence de jeter le doute sur le rôle de l’équipage d’Andromeda, d’autant que ces derniers passent le plus clair de leur temps à s’embarquer dans ces fameuses aventures annoncées dans le générique, sans qu’on sache pourquoi ni comment.

Bien entendu, il n’est jamais question de découvrir d’autres cultures, ce qui serait bien trop compliqué à mettre en place étant donné qu’on n’en sait déjà pas beaucoup plus sur les principaux peuples dont on entend parler depuis le début. Il s’agit plutôt de proposer des épisodes creux et linéaires, qui n’offrent aucune surprise et qui sont juste bons pour avoir un peu de castagne.

Ce n’est qu’une façon de diluer l’intrigue principale, pour laquelle on a l’impression que les idées ne se bousculent pas tant la continuité est difficilement établie. Il y a cependant quelques soubresauts, à commencer par le triptyque des épisodes 3.10, 3.11 et 3.12 qui proposent des variations sur le concept d’espace-temps, avec notamment une réécriture des origines des évènements qui se sont produits il y a 300 ans, suggérant que Rhade (Steve Bacic) aurait initialement tué Dylan et vu le futur et serait ensuite retourné dans le passé pour se substituer à son alter ego afin de se sacrifier et de laisser son capitaine œuvrer pour restaurer l’ordre.

Ce n’est pas totalement inintéressant mais ça paraît un peu vain et forcé, et ça ne fait que souligner que la série a du mal à aller de l’avant.

Depuis la première saison, il n’est pas rare de voir Dylan confronté à son passé d’une manière ou d’une autre, jusqu’à croiser son ancien mentor dans le 3.20, ce dernier ayant eu sa conscience transférée au sein de plusieurs hôtes successifs pendant les trois siècles écoulés depuis leur dernière rencontre. Le thème est récurrent dans la science-fiction, mais il est traité sans finesse : Constantine Stark (Michael Ironside) s’est radicalisé et n’a plus une once de bon sens, car il ne pouvait que devenir fou en assistant à la chute du Commonwealth. Cela manque cruellement de nuances, mais il n’y a là rien d’étonnant.

En effet, c’est dans la droite lignée du fil rouge, destiné à être une lutte entre le Bien et le Mal, ce qui était à craindre. Pour autant, le menace ne se fait pas réellement sentir : pas de traces des Magogs ou de The Abyss, dont on n’entend parler qu’au détour de certains dialogues histoire de ne pas les oublier. Ceci dit, ils sont bien dans l’esprit de Trance, puisque qu’elle tente par tous les moyens possibles de manipuler le temps afin de choisir le meilleur futur possible dans le 3.12 The Dark Backward où elle la joue façon Groundhod Day.

Ou plutôt d’éviter le pire, celui où l’intégralité de l’équipage meurt. Au moins, c’est raccord avec ce le don de précognition qu’on lui connaît, et avec son statut d’être supérieur. Les motivations des membres de son espèce semblent paraissent un peu plus claires, dans le sens où leur volonté est que l’Univers survive aux Magogs.

Même si d’autres questions se posent, il y a au moins une tentative de faire évoluer Trance, ce qui n’est pas le cas pour la plupart des personnages, puisque même la quête d’humanité de l’avatar androïde d’Andromeda est mise de côté. L’attention est plus poussée sur Tyr et tout ce qui tourne autour de la réincarnation de Drago Museveni, et, contre toute attente, Rev Bem a droit à un épisode qui lui est consacré pour expliquer ce qu’il est devenu.

Réapparition de courte durée puisqu’il quitte ses amis venus le sauver, avec au passage une transformation physique et spirituelle comme récompense pour sa foi. Peut-être aura-t-il encore son mot à dire par la suite ?

C’est donc une fois de plus, dans l'ensemble, une saison chaotique et plate, qui ne décolle quasiment jamais. La seule chose à en tirer, c’est que bizarrement le niveau de la série reste constant dans la médiocrité. Il n’y a jamais de coups de génie rendant un épisode plus exceptionnel que les autres, mais pour l’instant ça ne tombe pas non plus dans la nullité absolue. Ceci dit, il y a plus de chances que ça aille dans ce sens plutôt que d’espérer constater une réelle amélioration…

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Les bilans de Lurdo : CYCLE SCI-FI - Final Space, saison 3 (2021)

Publié le 26 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, USA, Adult Swim, Final Space

Comme le prouvent les deux bilans publiés jusqu'à présent dans ces pages, Final Space n'a pas su totalement me convaincre, jusqu'à présent : produite par Conan O'Brien et chapeautée par Olan Rogers, la série est trop souvent tiraillée entre les désidératas de la chaîne Adult Swim (qui ont largement influencé la saison 2 du programme pour la rendre plus "commerciale"), un trop plein de personnages, les impulsions youtubesques et immatures de Rogers (qui est un pur produit du web), et des variations de ton assez prononcées, marque de fabrique de la série...

Mais comme je l'ai déjà précisé dans ces mêmes bilans, malgré ses errances, Final Space possède un petit quelque chose qui fait qu'on y revient : visuellement très réussie, la série conserve un fond émotionnel intrigant, qui sous-tend systématiquement les enjeux de taille du programme.

Place donc aux 13 épisodes de la saison 3 du programme, à la diffusion fraîchement terminée aux États-Unis, en espérant quelque chose de plus libéré des impératifs d'Adult Swim...

Final Space, saison 3 (2021) :

Pris au piège dans le Final Space, Gary, Bolo et leur équipe tentent de survivre, traqués par les forces maléfiques d'Invictus. Leur seul espoir : s'allier avec un mystérieux survivant humain, emprisonné comme eux dans l'espace fini...

Et pour le coup, difficile de faire plus différent que les épisodes écrits sous mandat des exécutifs, avec leurs sous-intrigues débiles à l'humour absurde et puéril : ici, pour sa saison 3, Olan Rogers semble avoir le champ libre, et il vire totalement de bord, pour retrouver ce ton si particulier du programme, très premier degré et mélodramatique.

Au point peut-être de surcompenser et d'abuser un peu trop de la formule : à partir de la mi-saison, le récit n'est plus qu'un tout ponctué, à chaque fin d'épisode ou presque, d'un moment tragique et larmoyant, où tel ou tel personnage trouve un sort dramatique après un peu d'introspection.

Les ficelles se voient un peu trop, et la série, par moments, finit par ressemble à une suite d'action spatiale épique, de mélodrame très appuyé, et de scènes supposément plus légères avec Tribore et son fils, Quatro (qui ne fonctionnent toujours pas sur moi, désolé).

Après, il faut bien avouer, que l'action et l'épique, la série sait faire : c'est toujours très réussi visuellement, on a droit à un générique d'ouverture assez spectaculaire, l'essaim de Gary-zombies commandée par Invictus évoque la vague d'Annihilation de Marvel (entre autres), et les concepts utilisés sont, globalement, assez ambitieux (portail interdimensionnel, transformation en titan, combats de déités, terres multiples, etc).

Mais parfois, Olan Rogers a les yeux plus gros que le ventre, et cela se ressent directement dans l'écriture du programme : trop de personnages secondaires finissent par éclipser un peu Gary, qui n'existe plus vraiment que dans sa relation avec Quinn ; les révélations sur Avocato et son fils semblent parfois n'être que survolées ; Ash (qui reste une sous-Raven) bascule vers le côté obscur (et devient le bras droit d'Invictus) de manière trop abrupte et jamais vraiment convaincante ; l'inventeur des KVN est largement sous-exploité, alors que son stagiaire (encore un chat !) est trop envahissant ; les Titans sont passés au troisième plan, et très souvent oubliés ; la maladie qui touche tout le monde n'a pas vraiment de conséquences...

Peut-être conscient que ses personnages deviennent trop nombreux, Rogers commence à en éliminer ici et là, comme autant de jouets qui ne l'intéressent plus : Fox devient l'élément moteur de la transformation d'Ash, Bolo tombe sans vraiment impressionner, Clarence revient brièvement pour passer l'arme à gauche en même temps que la moitié des antagonistes tirés des deux premières saisons...

Le tout, à chaque fois, dans des scènes souvent larmoyantes et solennelles, mais finalement assez peu efficaces. Parce qu'encore une fois, Rogers téléphone un peu ses effets : il multiplie les faux happy ends qui se terminent en tragédie, il force l'émotion et le drame, il revient sur Tribore et compagnie pour mettre en place des deus ex, et surtout, quelque part, à force d'enchaîner les moments touchy feely, on finit par se demander si le showrunner ne profiterait pas de la série pour faire une sorte de thérapie - la relation de Gary avec ses parents (de manière globale, les thèmes de paternité/maternité sont récurrents), avec Mooncake (Olan a perdu son chat en 2019 et lui était très attaché), son anxiété, ses crises existentielles, etc...

Bref. La saison 3, dans son ensemble, devrait plaire aux fans de la série, et convaincre un peu plus que la précédente : plus homogène dans son ton et dans son énergie, elle est plus sombre, plus dramatique, plus sincère et plus spectaculaire, tout en apportant un peu de toutéliage agréable avec la saison 1, notamment.

Cela n'est pas sans débordements grandiloquents, certes, comme je l'ai mentionné, et il reste toujours des défauts récurrents découlant d'un dosage approximatif des éléments de la série, et de choix créatifs auxquels l'on adhère ou pas (j'aime bien le psychogun de Gary, très Cobra - même si l'inspiration est probablement plutôt à chercher du côté de Megaman ; je n'aime toujours vraiment pas Tribore, ou encore le doublage d'Invictus) et de personnages sous-développés... mais ça passe relativement bien, et il serait dommage que le programme se conclue avec cette saison 3 et son cliffhanger assez menaçant...

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Un film, un jour (ou presque) #1469 : CYCLE SCI-FI - L'Agence (2011)

Publié le 25 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Review, Romance, Science-Fiction, USA, Science Fiction, Religion

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

L'Agence (The Adjustment Bureau - 2011) :

Sur le point de gagner un siège au Sénat américain, et de se lancer dans une carrière spectaculaire menant vers la Présidence des États-Unis, David Norris (Matt Damon) tombe amoureux d'une danseuse, Elise Sellas (Emily Blunt). Mais bien vite, il s'avère que cette relation est rendue impossible par l'intervention incessante d'hommes mystérieux, des agents du Destin qui semblent avoir décidé que ce couple ne devait pas être. Contre toute attente, et avec l'aide de l'un de ces agents (Anthony Mackie), Norris décide de se battre contre ces forces impossibles...

Une adaptation très libre d'une nouvelle de Philip K. Dick, ici transformée en quelque chose de plus romantique et sentimental, aux multiples rebondissements plutôt agréables à suivre.

Je crois que c'est ça le fin mot de ce film : ce n'est pas forcément une excellente adaptation, cela souffre ponctuellement de trous de logique et de maladresses d'écriture (le monologue de Terence Stamp), la bande originale de Thomas Newman est assez générique, le message et la métaphore sont assez évidents, mais ça se suit plutôt tranquillement, principalement parce que Damon et Blunt ont une bonne alchimie, et que le métrage reste dynamique.

Dans l'ensemble, donc, un film de quasi-science-fiction (on est plus dans de la théologie et de la philosophie, à vrai dire) romantique pas désagréable du tout, à défaut d'être un chef-d'œuvre du Septième Art.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1468 : CYCLE SCI-FI - After Earth (2013)

Publié le 24 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Jeunesse, Review, Science-Fiction, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

After Earth (2013) :

Dans un futur lointain où la Terre polluée a été abandonnée, Cypher Raige (Will Smith), ranger spatial réputé pour ne pas connaître la peur, embarque avec son fils Kitai (Jaden Smith) pour sa dernière mission. Mais un accident les fait s'écraser sur Terre : blessé et perdant lentement son sang, Raige ne peut que guider à distance son fils sur cette planète désormais sauvage et hostile, pour l'amener jusqu'à une balise potentiellement capable d'appeler les secours...

On pourrait en dire, des choses, sur cet After Earth, un vanity project de la famille Smith, bien décidée à imposer ses deux enfants comme des stars en devenir, et de Shyamalan, qui a vu là l'occasion de se relever du piètre Le dernier maître de l'air.

On pourrait critiquer la simplicité du script, un bête survival qui suit, pendant près de 100 minutes, le fiston Smith qui court dans la nature avec une même expression paniquée sur le visage. On pourrait critiquer la sous-exploitation de Will Smith, dont le personnage à l'agonie passe tout le film assis et/ou en voix off, avec une grimace constipée sur les traits. On pourrait reprocher au métrage ses effets numériques tour à tour génériques et approximatifs ; ses discours bourrés de platitudes pseudo-profondes et philosophes, façon "speech motivationnel de développement personnel" ; son trauma basique et peu inspiré ; ou encore son score peu mémorable de James Newton Howard.

Mais en fait, le film n'est pas si mauvais que ça : se limitant ici au poste de réalisateur (et à la co-écriture), Shyamalan rend une copie propre et bien finalisée, à défaut d'être particulièrement intéressante. C'est mollasson, c'est générique, c'est cousu de fil blanc, mais ça se regarde.

Mollement. Mais au moins ça ne m'a pas frustré ou énervé comme d'autres ratages de ce cycle Sci-Fi.

3/6 (j'ai failli enlever un demi-point pour le nom risible du personnage principal)

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Un film, un jour (ou presque) #1467 : CYCLE SCI-FI - La Stratégie Ender (2013)

Publié le 23 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Jeunesse, Review, Science-Fiction, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Stratégie Ender (Ender's Game - 2013) :

Dans un futur proche, la race des Formics a attaqué la Terre, mais a été repoussée par le sacrifice improbable du pilote Mazer Rackham (Ben Kingsley). Pour préparer l'humanité à une nouvelle guerre, le Colonel Graff (Harrison Ford) et l'armée recrutent désormais d'innombrables jeunes soldats, pour les former à un conflit imminent. Parmi eux, Ender Wiggin (Asa Butterfield), un jeune garçon très intelligent, souffre-douleur de sa famille et des autres recrues. Mais au fil du temps, l'esprit stratégique et calculateur d'Ender va finir par faire de lui l'unique espoir de l'humanité...

Un film qui m'avait laissé très mitigé à mon premier visionnage, et qui ne s'est pas amélioré entretemps. Le souci, en fait (et c'est un souci aussi inhérent au roman original), c'est que cette version d'Ender's Game donne l'impression de regarder un Starship Troopers (même schéma global, même ton militariste, même thématiques du leadership, du sacrifice, mêmes ennemis, même indoctrination, etc) dépourvu de son recul et de sa satire, et passé au filtre du cinéma young adult formaté par Harry Potter et tous les autres récits mettant en scène un Élu.

Résultat, on passe les 3/4 du métrage à suivre le parcours d'un jeune sociopathe froid et manipulateur (mais pas trop, parce qu'il doit rester un héros auquel le jeune spectateur peut s'identifier), qui se fait hurler dessus par des militaires, qui prend part à des batailles rangées en zéro G, et à des simulations virtuelles de batailles spatiales...

Ce qui, honnêtement, est assez peu palpitant, et imprégné d'une froideur et d'une distance un peu hypocrites (façon "la guerre ce n'est pas bien, ça déshumanise, mais regardez, des vaisseaux qui se tirent dessus et explosent, c'est badass !") renforcées par le score musical générique au possible de Jablonsky ; difficile alors de rester passionné par le métrage jusqu'à la fin, même lorsque Ben Kingsley débarque en Maori tatoué (mouarf), que le script tente des rebondissements éventés depuis longtemps, ou quand Ender développe soudain une conscience, de manière vraiment peu naturelle.

À trop hésiter entre les clichés habituels des récits YA, et la dureté militaire du roman original, le film se retrouve le postérieur entre deux chaises, jamais convaincant d'un côté comme de l'autre, à la fois trop dérivatif et trop rigide (surtout si, comme moi, on a beaucoup de mal avec le côté Full Metal Jacket du métrage), et jamais suffisamment spectaculaire ou impressionnant, visuellement parlant, pour justifier tout ça.

Bof.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1465 : CYCLE SCI-FI - Oblivion (2013)

Publié le 21 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, Science-Fiction, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Oblivion (2013) :

En 2077, la Terre a été victime d'une attaque extraterrestre, et les Humains l'ont évacuée pour se réfugier sur Titan. Resté sur Terre, Jack Harper (Tom Cruise) gère l'entretien d'une station de surveillance, aux côté de Vica (Andrea Riseborough), sa compagne, et de multiples drones automatisés. Mais bien vite, entre deux réparations et deux attaques de "Skavs", Jack va réaliser qu'il n'est pas ce qu'il pense être, et que sa réalité tient plutôt d'un véritable cauchemar...

Un film de science-fiction réalisé par Joseph Kosinski (Tron Legacy), qui parvient à exploiter au maximum son budget de 120 millions de dollars pour produire un métrage à la direction artistique et au visuel spectaculaires. Malheureusement, c'est aussi un film avec Tom Cruise, qui joue son personnage habituel, de manière habituelle (compétente, mais très calculée), et peine à injecter une véritable émotion ou de la chaleur dans ce récit.

Ce qui, en temps normal, ne poserait pas forcément de problème... mais ici, compte tenu du côté stérile de l'environnement où évaluent les personnages (les extérieurs islandais, c'est beau, mais ce n'est pas très joyeux), et de la distance et de la solitude que le récit impose à ceux-ci, cela ne fait que s'ajouter à une espèce de froideur globale (pas aidée par la bande originale très électronique de Trapanese et M83), qui empêche le métrage de véritablement fonctionner (surtout qu'une grosse partie du récit est centrée sur la relation Jack/Julia).

Ajoutez à cela un récit qui évoque forcément d'autres œuvres dans ses rebondissements (Moon de Duncan Jones n'est pas loin), des personnages secondaires globalement sous-développés, et voilà : un résultat assez mitigé, malgré des qualités formelles certaines (les effets numériques sont notamment impeccables).

3.25/6

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Les bilans de Sygbab : CYCLE SCI-FI - Andromeda, saison 2 (2001)

Publié le 20 Juin 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Les bilans de Sygbab, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, USA, Andromeda

À l'instar du reste du blog, pendant quelques semaines, Sygbab est lui aussi en plein cycle science-fiction, avec la suite de son intégrale Andromeda...

Andromeda, saison 2 (2001) :

Si l’Histoire est un éternel recommencement, c’est également le cas des fins de saison : la conclusion de cette seconde année applique ainsi le même schéma que celle de la première avec une invasion du vaisseau de guerre. Pour donner le change, cela se déroule alors que Dylan et son équipage reçoivent d’éminents représentants des 50 mondes qui ont déjà signé un traité pour rejoindre le Commonwealth. Apparemment, cette nouvelle civilisation ne plaît pas à tout le monde, mais est-ce réellement étonnant ?

Cela veut-il dire que la série s’est enfin recentrée sur ce dont elle est censée parler ? Le générique remanié semble aller en ce sens (bien que le changement de voix-off, qui n’est plus assurée par Kevin Sorbo, donne un aspect trop formel), mais le statut héroïque du capitaine Hunt y est également mis en avant. Et malheureusement, c’est surtout cet aspect qui est retenu, au grand dam des téléspectateurs espérant assister à la reconstruction d’un Univers plongé dans le chaos.

Il y a bien quelques missions qui ont pour but de nouer des relations avec certains mondes, mais la diplomatie fait bien trop souvent la place à l’ingérence de Dylan, avec des méthodes peu subtiles. Ce ne sont malheureusement pas ses subordonnés qui peuvent le tempérer, quand on connaît leur passif.

D’un personnage principal qui devrait faire preuve de sagesse et de finesse, c’est finalement un homme qui agit avant de réfléchir qui nous est proposé. Le fait que Kevin Sorbo fasse partie des producteurs exécutifs n’y est certainement pas étranger, notamment à cause des scènes d’action bourrées de cascades câblées qui ne sont pas sans rappeler Hercules

Cette direction prise est aussi la conséquence d’une incapacité chronique à donner corps à cet univers. Au bout de deux saisons, la seule chose que l’on connaît de la plupart des peuples qui le constituent, c’est leur nom. Le contexte géopolitique est inexistant et il n’y a quasiment aucun effort pour développer les différentes cultures, à l’exception des Nietzchéens. Leur fonctionnement par castes en fait un peuple désuni, chacune d’entre elles pouvant représenter soit un ennemi dont il faut se méfier, soit un allié dont il faut se méfier. Mieux vaut ne pas leur faire confiance, donc !

Les Magogs, quant à eux, sont tout simplement présentés comme les ennemis jurés à combattre depuis la résolution du final de la saison précédente et l’apparition de l’entité nommée The Abyss, qui n’est autre que leur Dieu. Un manichéisme bien commode pour faire peser une menace importante, et en faire la principale raison de ralliement derrière la bannière du Commonwealth. Fainéantise, quand tu nous tiens…

Le constat n’est pas plus reluisant du côté des personnages. Par exemple, dans une tentative désespérée de mettre Harper en avant, l’idée de génie des scénaristes consiste à ce qu’il soit infecté par des larves de Magogs qui peuvent éclore à tout moment. Peine perdue : il est tellement insupportable qu’il n’y aucune empathie pour sa condition.

Le fait de l’en débarrasser devient pourtant l’enjeu principal du 2.12 Ouroboros, dans lequel on apprend le départ inattendu de Rev dont la foi a été ébranlée en découvrant avec horreur que son Dieu est une entité malfaisante. Dommage, les contrepoints philosophiques qu’il apportait étaient pourtant appréciables, et constituaient autant de moments qui avaient un tant soit peu d’intérêt…

Cet épisode tente de relier plusieurs fils de l’intrigue avec un concept de distorsions temporelles qui ne tient pas vraiment debout et dont l’unique but est de justifier un changement radical concernant Trance. En effet, une version future de cette dernière fait son apparition avec une apparence complètement différente, et doit faire face au choix suivant : rétablir le cours normal des choses en laissant Harper mourir, ou le sauver et ainsi effacer l’autre version d’elle-même. Elle privilégie son ami à un enjeu plus important, ce qui ne manque pas d’étonner dans la mesure où de nombreux indices ont été disséminés pour laisser entendre qu’elle est un être mystique, que l’on aurait pensé faire preuve de plus de discernement.

En mission pour empêcher le futur dont elle provient, elle ne pouvait pas mieux s’y prendre en révélant dans le final que les évènements qui s’y déroulent en font justement partie. Bien entendu, aucune explication n’est donnée quant au fait qu’elle n’en ait pas parlé avant, car il vaut mieux instaurer un suspense factice plutôt que de s’assurer que ce qui nous est narré tient debout. Difficile de voir où tout ça va mener, mais à partir du moment où de telles méthodes sont utilisées, c’est qu’il y avait au préalable un problème de caractérisation.

La fameuse quête d’humanité chère à Roddenberry avec Data ou Seven of Nine comme représentants emblématiques dans Star Trek est également présente car la version androïde d’Andromeda se questionne régulièrement sur les sentiments qui l’habitent, mais ce n’est pas prépondérant et le thème n’est pas forcément abordé de la meilleure des manières en se focalisant sur l’attachement qu’elle a envers Dylan. C’est trop classique, mais il y a peu de chances de voir quelque chose qui sort des sentiers battus.

En revanche, même si le jeu de Keith Hamilton Cobb est souvent douteux, c’est finalement Tyr qui s’en sort le mieux car ses constantes contradictions ainsi que ses agissements qui vont toujours dans le sens de sa survie le rendent plus intéressant à suivre.

Le fait qu’il apprenne l’existence d’un fils qui semble être la réincarnation de Drago Museveni - soit le Messie de son peuple - est une situation qui offre du potentiel, mais la gestion des intrigues jusqu’à présent ne permet pas de s’enthousiasmer à ce sujet.

Tout ça sonne assez creux, et il n’y a pas beaucoup d’éléments qui permettent d’envisager que les ambitions soient revues à la hausse - d’autant que le budget semble rachitique. Plutôt que de prendre la trajectoire de The Next Generation ou Deep Space Nine dont les deux premières saisons étaient une lente montée en puissance avant de se bonifier de la meilleure des manières, il semble qu’on soit ici plus proche d’Earth Final Conflict, qui n’a cessé de s’enfoncer au fur et à mesure.

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Les bilans de Lurdo : CYCLE SCI-FI - Final Space, saison 2 (2019)

Publié le 19 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Science Fiction, Adult Swim, Final Space

Chroniqués en ces pages la semaine dernière, les 10 épisodes de la première saison de Final Space, série comique d'aventures spatiales produite par Conan O'Brien, m'avaient laissé mitigé, partagé entre, d'un côté, une appréciation pour le rendu visuel du programme et son ambition, et de l'autre, un doute certain devant le rythme frénétique typiquement "Youtubesque" de la série, et sa tendance à vouloir concilier un humour parfois absurde et puéril à de l'émotion très appuyée.

La série a cependant été renouvelée pour deux autres saisons, dont cette seconde année de 13 épisodes...

Final Space, saison 2 (2019) :

Gary et ses compères reçoivent une mission capitale de Bolo, le Titan enfermé dans une autre dimension : ils doivent trouver les cinq cristaux temporels qui, avec l'aide de Mooncake, pourront libérer Bolo de sa prison, pour lui permettre d'affronter ses congénères maléfiques. Mais sur leur chemin se dresse Sheryl, la mère de Gary...

Et là, première déconvenue : de l'aveu même d'Olan Rogers (fervent utilisateur de Reddit et du web, ainsi que d'un verbiage 2.0 qui ressurgit çà et là dans les épisodes de cette saison), cette saison 2 est le produit de l'influence prononcée d'Adult Swim (nouvelle chaîne de diffusion de la série) et des cadres de la maison-mère, la Warner, qui ont apparemment demandé à Rogers d'orienter la série vers quelque chose de différent de la s1.

À priori, en voyant cette saison 2, on devine que ce "quelque chose" avait pour titre "un simili-Gardiens de la Galaxie", tant dans le ton que dans l'ampleur : la saison lorgne ainsi fortement vers le pan spatial de l'univers Marvel, avec l'équipage de Gary qui doit retrouver cinq pierres mystiques éparpillées dans la galaxie, et plein d'autres moments qui renvoient directement à la franchise du MCU (je pense notamment à un certain sacrifice nécessaire pour obtenir la dernière pierre, ou à un certain épisode de voyage temporel, etc).

À l'identique, autre impératif du studio, les épisodes se voient désormais dotés d'un pré-générique souvent absurde et hystérique, qui montre par exemple l'équipage s'uriner dessus afin de marquer leur territoire à bord de leur nouveau vaisseau, faire une chorégraphie sur Footloose ou encore fouetter à tour de rôle l'un des leurs pour lui faire retrouver la mémoire. L'humour général du programme continue donc de plus en plus dans cette direction immature, parfois très Rick et Morty (Adult Swim, on vous dit), amplifiée par l'ajout de plusieurs membres d'équipages sortis de nulle part, dont Clarence, doublé par Conan O'Brien.

Clarence, accompagné de ses "enfants" Ash (qui lorgne fortement sur une pseudo Raven de Teen Titans) et Fox, prennent ainsi beaucoup de place dans la saison, tout en étant paradoxalement sommairement développés - pas forcément surprenant, puisque la chaîne a exigé du programme un format moins sérialisé.

Le fil conducteur des cristaux temporels à récupérer devient ainsi prétexte à une suite d'épisodes semi-indépendants vaguement reliés par des sous-intrigues de remplissage, ce qui n'aide pas le programme à éviter l'impression de précipitation qui dominait déjà en saison 1.

Pendant une bonne moitié de cette saison 2, Final Space peine ainsi à convaincre, s'éparpillant dans de nombreuses directions, délaissant ce qui faisait le succès de la saison 1 (la relation Gary/Mooncake, notamment), donnant l'impression que Rogers ne sait pas vraiment où il va (le sort d'Avocato en est un bon exemple - il est mort, on le ramène à la vie, on le re-tue, on le ramène à nouveau), et préfère se rabattre sur de la science-fiction déglinguée et décomplexée plutôt que de développer plus avant le ton et l'atmosphère si particuliers de la première fournée d'épisodes.

Ça reste ponctuellement amusant, mais il faut bien avouer que le tout est aussi assez frustrant, les quelques moments réussis étant fréquemment éclipsés par des sous-intrigues inutiles, uniquement là pour donner quelque chose à faire aux personnages secondaires délaissés (honnêtement, je ne supporte plus Tribore et sa flamboyance efféminée ultra-forcée).

Et puis la série tente aussi de rejouer la partition des daddy issues de Gary, mais avec sa mère (Claudia Black) : pas certain que cela fonctionne vraiment, même si le personnage devient une part importante de la fin de saison.

Une fin de saison (enfin, une seconde moitié) qui reprend un peu de poil de la bête, en se concentrant de nouveau sur sa mythologie, et sur ses enjeux.

Bon, il reste toujours des épisodes filler (Clarence et la reine poulpe, une sous-intrigue clairement imposée par les exécutifs de la chaîne), qui n'apportent rien à l'intrigue générale, et certaines pistes sont totalement bâclées (Oreskis, le rival de Bolo, qui affirme à Sheryl que Bolo est maléfique) mais le tout prend progressivement de l'ampleur, tant visuellement que thématiquement, pour se terminer sur un cliffhanger efficace et intrigant.

Reste que voilà : la série est encore plus inégale qu'en saison 1, tiraillée entre sa mythologie épique, ses sentiments sincères, et son côté déconne immature et random lolmdr.

Le plus frustrant reste tout de même le fait que cette série a, en son cœur, quelque chose d'unique et d'attachant. Malheureusement, c'est trop souvent éclipsé par un manque de maîtrise ou, dans le cas de cette saison 2, par l'influence directe du network.

Espérons que la saison 3 en sera libérée, et que Olan Rogers pourra produire quelque chose de plus conforme à sa vision...

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