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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #action catégorie

Critiques éclair - Star Trek Picard 2x10 + bilan (2022)

Publié le 28 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Amazon, CBS, USA, Picard

Allez, courage, plus qu'un épisode pour ce qui est une saison clairement ratée de Picard, brouillonne, sans direction et sans maîtrise...

Star Trek Picard, saison 2 (2022) :

- 2x10 : Alors que le lancement de la mission Europa est imminent, Picard et compagnie doivent tout faire pour s'assurer de son bon déroulement...

*soupir*

Une petite cinquantaine de minutes jamais cohésives, avec un compte à rebours artificiel, des drones qui ne servent qu'à donner quelque chose à faire à Rios et compagnie pendant quelques minutes, et toute une succession de scénettes assez détachées les unes des autres, n'ayant pour vocation que de boucler au plus vite toutes les sous-intrigues pour arriver à une conclusion Picardo-centrique extrêmement prévisible.

À ce titre, je n'ai pu m'empêcher d'éclater de rire en voyant débarquer Wesley Crusher, sorti de nulle part et promu de Voyageur à une sorte de Guetteur interdimensionnel ; de me facepalmer en voyant le dossier papier "Projet Khan" de Soong ; de pouffer en entendant la décision de Rios de rester sur Terre (et donc de se prendre de plein fouet la Seconde Guerre Civile et la Troisième Guerre Mondiale imminentes) ; ou encore de lever les yeux au ciel au moment de la mort de Tallinn...

Seul surnagent, dans tout cela, les adieux de Q à Picard. C'est touchant, c'est juste, c'est presque émouvant, et c'est bien la seule chose de réussie dans ce season finale.

- Bilan -

Ça avait plutôt bien commencé, en fait. Après une saison 1 de Picard à côté de la plaque, et une saison 4 de Discovery prenant un peu l'eau de partout, on se disait que cette saison 2 de Picard, à l'équipe créative modifiée, ne pourrait pas faire pire... et le season premiere semblait partir dans une direction intéressante.

Et puis finalement, non.

Trop préoccupée par l'idée de faire de Picard le centre du monde The Next Generation, et de trouver quelque chose à faire aux autres acteurs sous contrat, la saison 2 de Picard a rapidement viré à une sorte de best-of faisandé et dérivatif de la franchise Trek (Borgs, voyage temporel, réalité alternative dystopique, Q, etc) où rien n'est bien développé, introduit ou justifié, une compilation phagocytée par une "étude psychologique" du personnage de Picard, qui ressemblait surtout à un moyen pour un Patrick Stewart frêle et vieillissant d'exorciser certains de ses traumatismes psychologiques d'enfance bien réels.

Résultat, on s'ennuie, ça n'avance pas, ça multiplie les entorses à la continuité, à la logique, à la cohérence interne, et surtout ça promet la présence de Q qui, malheureusement, ne doit être en tout et pour tout que dans une demi-douzaine de scènes de la saison (ironiquement, les meilleures du lot).

Jamais surprenante, jamais intéressante, bourrée d'éléments superflus, approximatifs et mal utilisés, Picard saison 2 est un ratage. Mais à ce point de la résurrection de la franchise, fallait-il en attendre autre chose ?

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Un film, un jour (ou presque) #1653 : La Bulle (2022)

Publié le 26 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, USA, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Bulle (The Bubble - 2022) :

En pleine pandémie de Covid, l'équipe de Cliff Beasts 6, énième volet d'une série de blockbusters, se retrouve en quarantaine dans un luxueux hôtel, afin d'y tourner le métrage. Il y a là Carol (Karen Gillan), qui revient dans la franchise après un flop professionnel retentissant ; Krystal (Iris Apatow), une tiktokeuse engagée pour son nombre d'abonnés ; Dieter (Pedro Pascal), un acteur sérieux aux nombreux problèmes d'addiction ; Lauren (Leslie Mann), l'une des actrices vedettes de la série ; Dustin (David Duchovny), autre star de la série, persuadé de pouvoir réécrire le film pour lui donner un message ; Sean (Keegan-Michael Key), qui aime se présenter comme un guru du bien-être ; et bien d'autres encore, qui tous tentent de cohabiter et de tourner un film dont personne ne veut vraiment...

Une comédie Netflix made in Judd Apatow, supposément inspirée de la bulle anti-covid ayant entouré le tournage de Jurassic World 3... et qui ressemble énormément à un film de Kevin Smith : défilé de caméos amusants mais gratuits, métrage se moquant gentiment de l'industrie, rôles importants donnés à la femme et à la fille du réalisateur (cette dernière étant par ailleurs le seul personnage sympathique du film), gags graveleux, script longuet, complaisant et assez approximatif...

On dirait donc beaucoup un film de potes à la Smith en mode jemenfoutiste, et honnêtement, ça ne fonctionne pas franchement. Jamais particulièrement drôle ou inspirée, la satire hollywoodienne tourne très souvent à vide, l'humour est trop générique pour vraiment taper juste, et alors qu'il y aurait eu là, dans ce cadre d'hôtel de luxe où tout le monde habite, de quoi faire un vaudeville déconneur et super rythmé, le film se déroule mollement, manquant cruellement de rythme et d'énergie.

Et puis il y a ces scènes de Cliff Beasts 6, très loin du blockbuster à la Jurassic World, et beaucoup plus près d'un mockbuster cheapos façon Asylum.

Seule différence avec les films de Kevin Smith, cela dit, mais une différence notable : la sincérité et le côté sentimental des œuvres de Smith. Chez Apatow, pas de sincérité, uniquement du cynisme goguenard, qui donne un côté vraiment creux au produit final.

À la limite, au format 90-95 minutes, ça aurait pu passer. À plus de deux heures, ça coince.

2/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1652 : Ambulance (2022)

Publié le 25 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Ambulance (2022) :

Parce qu'il a besoin d'argent pour l'opération de son épouse, Sam (Yahya Abdul-Mateen II), ancien militaire, accepte d'aider son frère Danny (Jake Gyllenhaal) à réaliser le braquage d'une banque. Mais ce dernier tourne au désastre, et les deux frères se retrouvent à voler une ambulance avec à son bord Cam (Eiza González), une ambulancière volontaire, et un policier blessé abattu par Sam : une poursuite gigantesque s'engage alors avec toutes les forces de police de Los Angeles...

Après un 6 Underground bancal pour Netflix, Michael Bay remet le couvert avec un budget nettement plus limité (40 millions à peine), pour une adaptation d'un film danois, transformé en thriller d'action imparfait, mais nettement plus intéressant et pêchu que son œuvre précédente.

J'ai eu un peu peur pendant la première demi-heure, principalement de mise en place et de présentation, assez maladroite et mal structurée, avec un Michael Bay qui tente de donner de l'énergie et du style à son métrage avec des plans virevoltants en drone, des dialogues toujours en mouvement, un montage nerveux qui taille dans des dialogues et des scènes qui auraient pu rendre le braquage plus crédible et moins approximatif, etc : ça trébuche un peu, on a parfois la nausée, et la mayonnaise ne prend pas vraiment.

Et puis la poursuite en ambulance se déclenche, et là, immédiatement, ça démarre et ça s'emballe. Il y a bien quelques baisses de rythme, quelques rebondissements WTF (l'opération à rate ouverte, le van invisible peint en vert fluo), quelques digressions inabouties, quelques faiblesses narratives évidentes (le personnage du flic afro-américain revanchard est inutile et sous-développé, en plus de manquer de charisme) et plusieurs faux raccords flagrants dans le montage, mais bizarrement, les trois acteurs principaux très impliqués (notamment Gyllenhaal, À FOND DEDANS !!!) et le savoir-faire global de Bay suffisent à rendre ce thriller improbable assez agréable à suivre.

Alors ce n'est pas un chef d'œuvre, et dans les mains de quelqu'un d'autre, ce script aurait donné un DTV assez basique, mais ça se regarde plutôt bien.

3.75/6 (dont 0.25 pour le chien de Michael Bay, très sympathique)

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Un film, un jour (ou presque) #1650 : La Route d'Eldorado (2000)

Publié le 23 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Romance, USA, Histoire, Dreamworks

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Route d'Eldorado (The Road to El Dorado - 2000) :

En 1519, Miguel (Kenneth Branagh) et Tulio (Kevin Kline), deux arnaqueurs espagnols, obtiennent une carte au trésor menant à la cité perdue d'Eldorado. Sans le vouloir, les voilà embarqués pour le Nouveau Monde, où ils sont pris pour des dieux par les habitants d'El Dorado, ce qui les arrange bien : pendant que Miguel se prend au jeu, Tulio, lui, s'éprend de la séduisante Chel (Rosie Perez), une autochtone bien décidée à aider le duo à piller la ville en échange de son ticket de sortie. Mais Tzekel-Kan (Armand Assante), le sorcier local, voit tout cela d'un tout autre œil...

Mise en chantier en parallèle de Kuzco, par un Katzenberg fraîchement parti de Disney avec des bribes d'informations sur le projet d'alors, Kingdom of the sun, cette Route d'Eldorado m'avait totalement échappé au fil des ans... et quand je vois le résultat à l'écran, je comprends pourquoi.

Parce que malgré toute la supposée "réévaluation critique" connue par le film aujourd'hui (en réalité, cette "réévaluation critique" est une conséquence directe de l'arrivée à l'âge adulte, et en position d'écrire des chroniques web, des enfants ayant grandi avec le film, persuadés que tout ce qu'ils ont aimé durant leurs jeunes années mérite d'être revu à la hausse, et que si le film est devenu un meme, c'est bien qu'il est mémorable et donc de qualité), cet El Dorado n'est pas bon, loin de là.

Passons sur les éléments les plus évidents : le script peu inspiré, lorgnant sur l'Homme qui voulut être Roi, avec ce que ça implique de colonialisme, de sauveur blanc, etc ; le personnage de Chel, cliché de la sauvage sensuelle, sexuelle et exotique ; la caractérisation minimaliste (pour ne pas dire absente) des deux protagonistes, particulièrement transparents les 3/4 du temps ; le fait que tout le monde parle anglais sans le moindre problème de compréhension...

Il y a aussi la musique, une combinaison d'un score inégal de Zimmer et Powell, et de chansons insipides d'Elton John, dont on se demande parfois s'il n'a pas refilé à la production des chutes de ses albums précédents, tant les morceaux paraissent fréquemment hors sujet (il y a bien It's Tough to be a God, qui est amusante et donne lieu à quelques moments animés rigolos, mais bon...) ; l'animation, assez typique des productions Dreamworks de l'époque, avec une utilisation du numérique assez voyante, que ce soit pour insérer des éléments 3d, pour créer des effets de profondeur, d'ombre ou des mouvements de caméra - ça a mal vieilli, tout ça, et la direction artistique inégale n'aide pas ; et puis l'impression constante d'un film un peu bâclé et superficiel, comme si un premier jet de scénario avait été mis en production en urgence pour concurrencer Kuzco... et tant pis si le film parait alors assez creux dans sa globalité (le personnage de Cortes, qui fait de la quasi-figuration).

Bref, pas mal de défauts, et je suis donc très loin d'être convaincu...

2.5/6

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Les bilans de Lurdo : Moon Knight, saison 1 (2022)

Publié le 22 Mai 2022 par Lurdo dans Critiques éclair, Histoire, Comédie, Action, Aventure, Romance, MCU, Marvel, Les bilans de Lurdo, Télévision, Review, USA, Égypte, Drame

Nouvelle série Marvel, Moon Knight était attendue au tournant par bon nombre de lecteurs de comics, le personnage ayant une place bien à part dans l'univers Marvel, à mi-chemin entre surnaturel assumé, drame psychologique et ersatz décalé de Batman ; place donc à l'adaptation télévisuelle du personnage, en six épisodes d'un peu moins d'une heure...

Moon Knight, saison 1 (2022) :

Après plusieurs événements étranges, Steven Grant (Oscar Isaac), vendeur anglais à la boutique de souvenirs d'un musée, découvre qu'il souffre d'un dédoublement de la personnalité et que Marc Spector (Oscar Isaac), son autre personnalité, est un mercenaire violent, aux ordres d'un dieu vengeur égyptien, Khonshu. Dans l'armure protectrice du Chevalier de la Lune, Spector utilise ainsi les pouvoirs conférés par Khonshu pour punir les criminels... jusqu'à ce qu'Arthur Harrow (Ethan Hawke), au service d'une déité rivale, tente de libérer cette dernière pour qu'elle applique son jugement meurtrier à toute l'humanité.

Plutôt réussie, cette adaptation de Moon Knight, une adaptation assez "sérieuse", à mi-chemin entre aventure archéologique, récit superhéroïque classique et thriller psychologique : une série qui, par de nombreux aspects, peut évoquer le Legion de FX mais en beaucoup plus accessible et en moins prétentieux (je l'ai déjà mentionné ici, mais Legion, j'ai décroché en cours de route), et totalement (à l'exception d'une brève mention de Madripoor) détachée du reste du MCU (pour le meilleur et pour le pire : je n'aurais pas été contre une réplique ou deux inscrivant le panthéon égyptien dans l'univers Marvel au sens large).

Et une grande partie de la réussite de Moon Knight tient clairement en l'interprétation d'Oscar Isaac, dans un double (voire triple) rôle central, relativement bien écrit et maîtrisé. Il ne faut pas pour autant négliger ce que l'équipe technique à l'origine du projet a apporté à ce dernier : réalisateur et compositeur égyptiens, illustration musicale locale, il se dégage de la série une vraie impression d'authenticité (nettement plus que dans Black Panther, par exemple), et le programme sait capitaliser sur celle-ci pour créer une dimension exotique et mythologique qui sied bien au personnage, éloignant Moon Knight de l'ombre de Batman, auquel il est très souvent comparé.

La série n'est cependant pas sans défaut : Ethan Hawke convainc moyennement en prêcheur jusqu’au-boutiste au postiche capillaire assez voyant, le scénario se retient clairement de trop partir dans des délires psychologiques à la Legion (il y en a déjà une bonne dose, et le script est saupoudré d'indices et de pistes inexplorées) ou de plonger dans des thématiques auxquelles 6 épisodes de 45 minutes ne rendraient pas justice (il y aurait quelque chose à dire sur le symbolisme d'un juif qui renie sa religion et devient l'esclave d'un dieu égyptien), et je dois avouer que le costume de Moon Knight (pas celui de Mr. Knight, impeccable) reste l'un des bémols du show, pour moi, à la fois trop épais et massif, trop détaillé, et pas assez organique.

Mais dans l'ensemble, j'ai plutôt apprécié le tout, en particulier les passages façon La Momie, dans le désert jordanien, dans les tombes, avec les dieux mi-humains, mi-animaux (l'affrontement façon Kaijus au pied de la Grande Pyramide, dans le final) : il y a de vrais passages réussis et impressionnants (aidés par la musique et les visuels), plutôt mémorables (le ciel étoilé qui remonte le temps), et la série parvient à donner envie d'en savoir plus au sujet de ce personnage mineur du MCU - ce qui n'était pas gagné d'avance (cf Echo, dont tout le monde se contrefout, mais que Marvel semble décidé à mettre en vedette malgré tout...)

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1649 : Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022)

Publié le 20 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Wandavision, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, MCU, Marvel, USA, Horreur

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022) :

Lorsque Docteur Strange (Benedict Cumberbatch) rencontre America Chavez (Xochitl Gomez), une adolescente traquée par une entité maléfique voulant lui dérober son pouvoir de voyage transdimensionnel, il la prend sous son aile, et tente de la protéger. Mais il réalise rapidement que c'est Wanda (Elizabeth Olsen) qui en a après la jeune fille, et qu'elle est prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire...

Sam Raimi revient derrière la caméra pour ce second métrage Doctor Strange, un véritable rollercoaster nerveux et énergique qui fait à la fois suite à Wandavision, à Spider-man : No Way Home, et à tout le multivers que Marvel construit depuis le début de la Phase 4, notamment au travers de la série What If.

Ici, après un démarrage sur les chapeaux de roues, le film ne ralentit jamais vraiment, pour une course-poursuite constante portée par la présence de Cumberbatch, l'interprétation habitée d'Elizabeth Olsen (vraiment impeccable), et la fraîcheur de la jeune Xochitl Gomez, assez attachante en America Chavez : on retrouve l'excentricité de Raimi derrière la caméra, avec plein de renvois à la filmographie du bonhomme, parfois évidents (Bruce Campbell qui se fait passer à tabac par sa main), parfois beaucoup plus subtils (angles de caméra, bruitages, etc), mais qui donnent à ce Doctor Strange 2, dans l'ensemble, une atmosphère plus horrifique, y compris dans les passages obligés du multivers (je pense notamment aux caméos des Illuminatis, qui se transforment en jeu de massacre pour un Raimi qui se lâche).

En somme, ce DS2 est inventif, rythmé, délibérément chaotique et excentrique, il ouvre autant de portes qu'il en ferme et s'amuse avec son sujet, assumant clairement à la fois son statut de film super-héroïque, de tragédie (pour Wanda) et sa folie visuelle, pour un résultat très agréable à suivre.

Après, ce n'est pas parfait : je regrette notamment la sous-utilisation, par Elfman, du thème et des orchestrations associées à Strange et utilisées par Giacchino dans les autres films du MCU, quelques effets sont un peu en dessous (le troisième œil frontal de Strange), et je ne suis pas méga fan de l'arrivée de Charlize Theron en Clea, mais bon, cela reste des défauts mineurs pour un film très enthousiasmant (probablement le meilleur de cette Phase 4).

4.75/6

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1647 : Iron Fists and Kung Fu Kicks (2019)

Publié le 18 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Review, USA, Australie, Histoire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Iron Fists and Kung Fu Kicks (2019) :

Documentaire américano-australien consacré au cinéma d'arts martiaux de Hong Kong, et à son influence omniprésente sur le cinéma hollywoodien et la pop culture dans son ensemble, cet Iron Fists and Kung Fu Kicks semble, au premier abord, faire un peu double emploi avec le Kung Fu Stuntmen récemment passé en revue dans ces pages.

En réalité, cependant, ce documentaire cinéphile choisit une approche plus historique et globale du genre, prenant du recul pour tenter de mettre en évidence les liens existant entre les disciplines de l'opéra de Pékin, le cinéma des Shaw Brothers, les évolutions sociétales des années 60 et 70, et l'impact des films d'arts martiaux sur la culture populaire, des balbutiements du genre jusqu'au succès international de Tigre et Dragon.

Il montre ainsi comment le genre est passé d'un tout très opératique à quelque chose de plus viril et masculin, reflétant les tourments de la société hong-kongaise, avant d'exploser à l'échelle internationale sous l'influence de Bruce Lee, de prendre un virage plus léger avec Sammo Hung et Jackie Chan (et leur style plus comique et casse-cou), de voir les Shaw Bros éclipsés par la Golden Harvest (qui n'a jamais hésité à se tourner vers l'étranger pour recruter), et de devenir un incontournable des vidéo-clubs, après avoir fait le pain quotidien des salles d'exploitation américaines, notamment à New-York et dans les quartiers pauvres.

Le métrage s'intéresse en effet (quitte à paraître un peu trop américano-centré) sur les liens entre le genre des films d'arts martiaux et la culture afro-américaine, depuis la blaxploitation jusqu'au hip-hop et au breakdance. Des liens ainsi tissés entre les films d'action des années 70/80 et des pans entiers de l'expérience afro-américaine, et qui sont présentés comme une évidence, quitte à proposer des analyses et des raccourcis un peu forcés (le parallèle avec Rocky ne tient pas vraiment la route).

Et paradoxalement, si le film s'efforce de couvrir tous les pans de ce genre cinématographique, ainsi que ses héritiers (de Matrix au cinéma amateur), on finit par se dire que les choix effectués dans le dernier tiers du film paraissent bien subjectifs et curieux : le documentaire consacre ainsi un bon moment au cinéma d'action ougandais, ou encore à des YouTubeurs et à leurs fanfilms, mais mentionne à peine le cinéma thaïlandais et indonésien (Onk Bak, etc), ou encore des figures pourtant incontournables dans la popularisation du genre aux USA - Tarantino, Van Damme, Jet Li, autant de personnalités qui n'ont (au mieux) droit qu'à une brève mention dans tout le documentaire.

Curieux, donc, et un peu décevant, vu que le métrage s'efforce d'être exhaustif sur tant d'autres points. Après, ce n'est pas rédhibitoire pour autant, et Iron Fists and Kung Fu Kicks s'avère tout de même un bon complément à d'autres documentaires consacrés au cinéma d'action, dont le Kung-Fu Stuntmen que je mentionnais plus tôt.

4/6

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Les bilans de Lurdo : La légende de Vox Machina, saison 1 (2022)

Publié le 15 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Animation, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, USA, Amazon

Douze épisodes d'une vingtaine de minutes produit pour Amazon par le studio à l'origine de Star Trek Lower Decks (entre autres) et adaptés de la première campagne Donjons et Dragons de la guilde Critical Role, dont les 115 épisodes de la websérie ont pris place entre 2015 et 2017 sous la direction de Matt Mercer, maître du jeu de la troupe (et depuis grand gourou du JDR en ligne)...

La légende de Vox Machina, saison 1 (The Legend of Vox Machina, season 1 - 2022) :

Les aventures plus ou moins héroïques de la guilde d'aventuriers Vox Machina, composée de Vex (Laura Bailey) et Vax (Liam O'Brien) jumeaux demi-elfes, de Pike (Ashley Johnson), prêtresse gnome, de Percival (Taliesin Jaffe), humain maniant les armes à feu, de Keyleth (Marisha Ray), demi-elfe druide, de Grog (Travis Willingham), barbare goliath, et de Scanlan (Sam Riegel), barde gnome...

Pour être totalement franc, je n'ai jamais vraiment accroché à la troupe de Critical Role et à ses campagnes de Donjons et Dragons - pourtant, je n'ai aucun mal à adhérer à une bande de potes qui jouent ensemble à des jeux de rôles sans se prendre au sérieux (j'aime ainsi beaucoup la guilde des Oxventuriers et leur GM Johnny Chiodini), mais Critical Role m'a toujours laissé de marbre, et ce depuis leur toute première aventure.

Peut-être est-ce le fait de voir des acteurs professionnels en mode représentation parfois un peu forcée, la caractérisation de certains personnages (le passé tragique assez cliché de certains, notamment), la tendance au mélodrame du tout ou le style de GM de Matt Mercer qui me rebutent, je ne sais pas trop...

Quoiqu'il en soit, je n'ai aucun souvenir de ce que j'ai déjà regardé de la troupe, et notamment de leur première campagne, ici adaptée sous forme animée. Une première campagne qui arrive, dans la série, après un premier double épisode pas particulièrement convaincant, car à la fois trop brouillon (rien n'est expliqué pour qui n'est pas familier de D&D, les présentations se font dans l'action de manière approximative, le rythme est inégal et les moments sérieux artificiels), très basique et aux ruptures de ton pas forcément maîtrisées (une scène avec de la gaudriole, de la nudité ou des vannes graveleuses, une autre ultra-mélodramatique et sérieuse).

Ensuite, ça s'améliore un peu, même si l'on sent que les traits et la caractérisation, déjà simplistes, ont été forcés lors du passage à l'animation ; les personnages sont ainsi plus caricaturaux (Gilmore, flamboyant au possible), les intrigues simplifiées, et le tout peine à se détacher des origines rôlistes du tout, avec ce que cela comporte de clichés et d'événements télégraphiés.

Il y a ainsi énormément de combats (ça remplit du temps d'antenne, c'est pratique), des zombies (forcément), des personnages sommaires et dérivatifs (lui, c'est Drax ; lui, c'est un personnage d'anime aux origines tragiques qui a conclu un pacte avec un démon pour se venger ; elle, c'est une elfe à l'ours domestique et au passé tragique ; lui, c'est le barde queutard qui ne parle que de cul ; elle, c'est l'elfe balbutiante et maladroite, etc ; elle, c'est la prêtresse en pleine crise de Foi), des rebondissements téléphonés (le Pike ex machina contre les hordes de créatures des ténèbres, la sœur de Percival sous influence, le cliffhanger creux sur l'elfette des bois entre la vie et la mort)...

Bref, ce n'est pas au niveau de l'écriture qu'il faut vraiment chercher l'intérêt de la série, tant tout m'a semblé assez générique et peu inventif. Le déséquilibre de ton, avec un calibrage aux alentours de 20 % d'humour et 80 % de serious business ultra-mélodramatique (pas aidé par le fait que cette première campagne est centrée autour d'un personnage affreusement cliché, avec son démon qui s'exprime par des "Nous" façon symbiote) passe notamment assez moyennement, surtout compte tenu de la manière dont les intrigues et la campagne sont condensées et compressées pour tenir en dix épisodes (+ 2 d'introduction).

Après, même si je n'ai pas été vraiment convaincu par l'écriture et le déroulement de cette première saison/campagne, je reconnais que visuellement, c'est plutôt efficace et dynamique (sauf les effets 3d, très inégaux). Et paradoxalement, si son contraste avec l'émotion™ et les grands sentiments™ est fréquemment assez rude, j'ai fini par apprécier ce personnage de barde déglingué qui apporte de la légèreté à quelque chose qui se prend bien trop au sérieux.

Quoiqu'il en soit, il ne fait nul doute à mes yeux, cependant, que les fans de Critical Role y trouveront leur compte, ravis de retrouver leurs personnages préférés à l'écran et parfaitement satisfaits du déroulé assez classique de l'aventure. Personnellement, cependant, j'ai trouvé ça... moyen, avec quelques moments plus efficaces que d'autres, mais jamais suffisamment pour que cela dépasse le stade des intentions, et fonctionne pleinement en temps que récit de fiction à part entière (le rythme est finalement assez en dents de scie, avec probablement un peu trop de combats).

En attendant de voir si la seconde campagne sera plus inspirée...

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Critiques éclair - Star Trek Picard 2x07-09 (2022)

Publié le 14 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Amazon, CBS, USA, Picard

Il n'aura pas fallu longtemps pour que la saison 2 de Picard parte en piqué (qualitativement parlant), et se plante de manière spectaculaire, en s'embourbant dans des digressions et des épisodes sans intérêt. Mais allez, courage, il reste 4 épisodes, et il est toujours possible de remonter la pente... non ?

Star Trek Picard, saison 2 (2022) :

- 2x07 : Tallinn plonge dans le cerveau de Picard pour tenter de l'aider à affronter ses peurs, qui le maintiennent dans le coma...

Un gloubiboulga indigeste. Voilà à quoi ressemble cet épisode.

Entre Patrick Stewart qui utilise la série pour expier les démons de sa vie réelle (il est à ce jour toujours en thérapie pour avoir assisté aux violences conjugales de son père sur sa mère, durant son enfance), la retcon de l'histoire familiale de Picard, fils d'une mère bipolaire non soignée et d'un père... menaçant ? (pas vraiment, en fait, et interprété par James Callis), le remplissage pas possible de Seven et Raffi qui cherchent Jurati, celui, tout aussi honteux, de Rios qui amène sa copine et son fils à bord de son vaisseau ("I work in outer space", haha, clin d'œil, coup de coude au fan qui connaît ses classiques, qu'est-ce qu'on rigole), sans oublier le simple fait que Picard sort de son coma à mi-épisode et part aussitôt voir Guinan pour invoquer Q comme un génie sortant d'une bouteille... sauf que ça ne fonctionne pas, et que tout ce petit monde est arrêté par le FBI.

Difficile de trouver quelque chose de positif à dire, ici : c'est de la psychologie de comptoir assez mal articulée, qui se mêle à un récit jamais maîtrisé, qui s'éparpille et est bourré de moments WTF (la reine Borg qui casse une vitre dans un bar pour déclencher une dose d'endorphines...).

- 2x08 : Arrêtés par l'agent Wells du FBI, Guinan et Picard sont interrogés par ce dernier, persuadés qu'ils viennent d'une autre planète...

Il m'est de plus en plus difficile de s'accrocher à cette saison totalement statique et insipide, aux dialogues semblant écrits par un thérapeute (ou un étudiant en psychologie) - ce qui est d'ailleurs un peu un problème récurrent du Trek actuel, cf Discovery.

C'est bien simple, entre Seven et Raffi qui tournent en rond, Rios qui drague, Picard et Guinan qui nous refont les X-files du pauvre avec un sous-Mulder à la biographie cousue de fil blanc, et le mélodrame familial des Soong rattaché à l'arrache au reste de la saison... il n'y a bien que le bref passage de John DeLancie, toujours impeccable et particulièrement juste et efficace, qui mérite d'être sauvé ici.

- 2x09 : Picard et compagnie tentent d'empêcher Jurati et les Borgs de prendre le contrôle de La Sirena, en se réfugiant dans la demeure familiale des Picard...

Elle est marrante, cette série : on croit toujours que ça ne pourra pas être pire, et puis les scénaristes se plient en quatre pour y parvenir.

Ici, dans l'avant-dernier épisode de la saison, pas de Q, pas de Guinan, mais un Soong qui fait toujours pièce rapportée, à la tête de commandos borgifiés qui assiègent le "Château Picard". De l'action ultra-creuse, pas particulièrement bien filmée (et pas aidée par d'affreux plans-travellings numériques qui survolent la demeure familiale et les vignes alentours) et qui permet à tout ce petit monde de faire du remplissage... et de la thérapie.

Car oui, Star Trek Thérapie continue, avec toujours des dialogues aux envolées lyriques et aux platitudes pseudo-profondes improbables, auxquelles les acteurs tentent de donner du poids et de la résonance. Ici, notamment, on a droit à un Picard qui se souvient du suicide de sa mère, raison apparente de son caractère émotionnellement distant tout au long de sa vie (ce qui nous vaut, au passage, un petit coup de rétrocontinuité maladroite tentant d'expliquer pourquoi Jean-Luc prenait le thé avec sa mère âgée dans un épisode de TNG) ; on a aussi Seven of Nine qui nous explique que Starfleet n'a jamais voulu d'elle car elle était Borg - une réplique clairement supposée en dire long sur la discrimination des humains envers d'autres espèces... mais aussitôt désamorcée par une Seven qui flingue du Borg à tour de bras en criant "ils sont Borgs, pas humains !" ; ah, et j'ai failli oublier Elnor qui revient en tant qu'"hologramme de combat", ce qui, apparemment, pour les scénaristes, équivaut à un être holographique possédant tous les souvenirs et les sentiments du vrai Elnor... Mouais.

Reste Alison Pill, toujours excellente, et qui, sans surprise, refera une apparition probable en reine borg quand la série revisitera l'auto-destruction du premier épisode de la saison (on sent bien venir un Jean-Luc Picard qui, ayant appris à se débarrasser de ses traumatismes du passé, annulera l'auto-destruction, et découvrira que les Borgs de Jurati sont pacifiques et que leurs intentions sont pures et sincères - ce sera probablement ça, la nouvelle leçon de Q à Picard).

(à suivre)

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Un film, un jour (ou presque) #1637 - SEMAINE FANTASY RÉTRO : Princess Bride (1987)

Publié le 6 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Romance, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Princess Bride (The Princess Bride - 1987) :

Pour occuper son petit-fils malade (Fred Savage), un grand-père (Peter Falk) lui raconte un conte de fées décalé : les aventures de Westley (Cary Elwes), un jeune fermier devenu pirate, qui tente de tirer l'élue de son cœur, Buttercup (Robin Wright), des griffes de son fiancé, le maléfique Prince Humperdinck (Chris Sarandon) et de son sbire le Comte Rugen (Christopher Guest)...

Film culte du genre, s'il en est, The Princess Bride est une adaptation de 1987, par Rob Reiner et Williams Goldman, du roman original de Goldman, et cette comédie romantico-fantastique a visiblement marqué des générations de jeunes spectateurs, qui aujourd'hui encore vénèrent ce métrage emblématique.

Personnellement... j'ai probablement dû voir le film durant mon enfance, mais je n'en gardais pas le moindre souvenir. C'est donc avec une certaine curiosité que j'ai revu ce métrage, un métrage loin d'être désagréable, mais qui n'est pas non plus dénué de défauts depuis éclipsés par la nostalgie entourant le film.

Déjà, sa structure un peu bancale, entre l'introduction et la conclusion abruptes, les retours occasionnels à la réalité qui cassent l'immersion, ou encore un rythme en dents de scie, qui se partage entre moments mémorables, scènes plates, et numéros d'acteurs cabotins qui durent un peu trop longtemps (le passage chez Billy Crystal ressemble à du Mel Brooks).

Ensuite, la bande originale de Mark Knopfler, qui ne pas m'a laissé le moindre souvenir. Et puis aussi, une certaine qualité artificielle qui m'a toujours dérangé dans ce film : les décors, les costumes, les postiches, les intérieurs, la mise en images, l'éclairage, tout fait... un peu toc, faute d'un autre terme.

Après, il faut bien avouer que l'écriture des dialogues est assez efficace, avec d'innombrables répliques mémorables, et que la distribution est de qualité, tout le monde ayant l'occasion de briller (surtout Elwes et Mandy Patinkin ; Robin Wright, un peu falote, nettement moins). Malgré ses défauts, le film reste donc amusant, à mi-chemin entre un conte de fées premier degré et une parodie goguenarde... de là à en faire le classique qu'il est devenu aujourd'hui ? Je ne sais pas.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1636 - SEMAINE FANTASY RÉTRO : Legend - Director's Cut (1985)

Publié le 5 Mai 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Fantastique, Romance, Action, USA, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Legend - Director's Cut (1985) :

Pour empêcher Darkness (Tim Curry), incarnation du Mal et de la noirceur, de tuer la dernière licorne et de faire sien la Princesse Lili (Mia Sara), Jack (Tom Cruise), un jeune homme vivant dans la forêt, doit partir à l'aventure avec l'aide de créatures magiques, et s'enfoncer au cœur des ténèbres...

Version Director's Cut de ce film de fantasy très mal reçu à sa sortie en salles (en version courte et simplifiée, avec musique de Tangerine Dream aux USA - les Américains continuent, à ce jour, d'affirmer que leur version du film et de la musique est la meilleure), une version revue à la hausse par bon nombre de critiques et de spectateurs, comme souvent avec les films de Ridley Scott (du moins, ceux de l'époque).

Un conte de fées dans le plus pure sens du terme, sincère, premier degré et naïf, dans des décors stylisés, somptueux et féériques, mis en valeur de bien belle manière par Scott et son équipe technique (notamment au niveau des effets spéciaux et des maquillages).

Certes, par certains aspects, le film est un peu daté techniquement (post-synchronisation approximative, distorsion d'image, certains bruitages), mais il y a quelque chose de fascinant et d'enchanteur dans cette vision onirique et éthérée d'un monde fantastique pas si manichéen qu'on ne le pense généralement (jardin d'Eden, corruption de l'innocence, tout ça), et qui, dans cette version, ne se conclut pas vraiment par un "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants".

Personnellement, j'apprécie toujours autant.

5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1633 - SEMAINE FANTASY RÉTRO : Le Dragon du Lac de feu (1981)

Publié le 2 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Romance, USA, Disney, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le Dragon du Lac de feu (Dragonslayer - 1981) :

Parce qu'un dragon sanguinaire dévaste le royaume d'Urland, obligeant le Roi Casiodorus (Peter Eyre) à lui sacrifier régulièrement une vierge pour apaiser sa colère, Galen (Peter MacNicol), apprenti de feu Ulrich (Ralph Richardson), ultime sorcier du Royaume, est contraint de partir à l'aventure en compagnie de "Valerian" (Caitlin Clarke), venu lui demander son aide...

Une co-production Disney/Paramount de 1981 que j'ai peut-être vue dans mon enfance, mais dont je ne gardais absolument aucun souvenir, ce Dragon du Lac de feu a su me séduire par son ton mi-sérieux mi-amusé : c'est sombre, c'est poussiéreux, c'est héroïque, mais ça conserve constamment un certain second degré, un recul sur les événements, à commencer par son vieux sorcier décati et son apprenti pas très doué.

Ce n'est pas pour autant la grande rigolade ni une avalanche de blagues et de bons mots, mais le ton sympathique du tout (la manière dont la religion et le Roi capitalisent sur la victoire de Galen sur le dragon, à la fin, est très amusante) permet de faire habilement passer les quelques longueurs du métrage, et de faire oublier le côté un peu Star Wars du tout, dans la relation apprenti/maître qui meurt et revient pour le guider, etc.

Dans l'ensemble, donc, un film plutôt réussi (j'ai quelques réserves sur la bande originale d'Alex North, pourtant nommé aux Oscars pour ce film, et recyclant pour l'occasion des morceaux de sa bande originale composée pour 2001 et rejetée par Kubrick), qui bénéficie d'un superbe dragon et d'effets spéciaux made in ILM et Phil Tippett.

4/6

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Les bilans de Lurdo : Le Cuphead Show ! - saison 1 (2022)

Publié le 30 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Télévision, USA

Sensation du monde vidéoludique à sa sortie en 2017, Cuphead avait su mêler le genre du shoot'em up avec une esthétique reproduisant très fidèlement l'animation des dessins animés classiques des années 30, comme les Silly Symphonies et autres métrages des Studios Fleisher, le tout sur une bande-originale tonitruante à base de jazz, de ragtime et de big band. Le tout pour un résultat délicieusement rétro et attachant, en plus de présenter une difficulté conséquente...

Le Cuphead Show ! - saison 1 (2022) :

Les aventures improbables de Cuphead, impulsif et aventurier, et de Mugman, son frère plus prudent et anxieux...

Adaptation animée en douze épisodes de onze minutes environ pour Netflix, ce Cuphead Show pose d'emblée un problème conceptuel : en adaptant en série animée un jeu vidéo qui était déjà un hommage à tout un pan du monde de l'animation, ne risquait-on pas de diluer un peu plus encore l'intérêt du projet ? Un projet dont l'intérêt initial reposait, d'ailleurs, entièrement sur sa fidélité à un style désuet mais frappant...

Alors forcément, lorsque l'on regarde ces épisodes du Cuphead Show (des épisodes globalement indépendants les uns des autres si ce n'est un mince fil directeur entre une poignée d'épisodes), difficile de ne pas être un peu déçu : si le tout conserve en effet les codes et l'esthétique rétro du jeu original, l'animation est, elle, très moderne, avec des mouvements ultra-fluides et des expressions plus forcées, qui évoquent un style d'animation 90s, comme Ren et Stimpy ou Bob l'Éponge plutôt que les cartoons des années 30.

À l'identique, les choix créatifs effectués au niveau du doublage (tous les personnages et l'univers sont très connotés New Jersey, avec les accents et les références qui y correspondent) donnent parfois un son et un ton très Terrence et Phillip au duo principal, surtout lors des épisodes les plus frénétiques.

Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que l'histoire du jeu (Cupman et Mughead vivent chez l'Elder Kettle lorsqu'ils visitent le casino du Diable, et perdent leur âme aux dés ; pour les racheter, ils acceptent de devenir collecteurs d'âmes pour Satan, et doivent alors affronter les autres habitants d'Inkwell Isle pour récupérer les âmes promises à ce dernier) est à peine effleurée dans la série : on y retrouve quelques grandes lignes, les différents boss du jeu font de brèves apparitions dans de petits rôles, mais ici, Cuphead perd son âme en jouant à un jeu de Skeeball truqué, la récupère rapidement, et continue d'échapper au Diable, dans trois ou quatre épisodes de la saison.

Le reste du temps, le duo vaque à ses occupations, gardant un bébé, traversant un cimetière hanté, montant à bord d'un bateau à roues à aubes, repoussant des légumes trop envahissants, ou passant même au second plan pour laisser la vedette, le temps d'un épisode, à Elder Kettle : autant d'épisodes souvent réussis visuellement, mais brefs, anecdotiques et assez superficiels, et parfois rythmés de chansons très inégales (à l'image du générique de la série, pas terrible).

Au fur et à mesure que l'on regarde la série, une évidence s'impose donc au spectateur : Le Cuphead Show n'est pas tant conçu pour les fans du jeu (ou de l'animation des années 30) que pour leurs enfants, et cela permet à la série de toucher toutes les bases. Assez générique sur le fond, elle est suffisamment simple et énergique pour plaire aux plus jeunes, et son enrobage rétro (ainsi que son animation très 90s) assurera que les adultes la regarderont d'un œil bienveillant.

À voir, donc, ne serait-ce que pour le travail graphique... même si je mentirais en disant que je n'ai pas été frustré par certains aspects un peu creux du programme.

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Un film, un jour (ou presque) #1630 : Copshop (2021)

Publié le 27 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Review, Thriller, USA

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Copshop (2021) :

Traqué par Bob Viddick (Gerard Butler), un tueur à gages, Teddy Murretto (Frank Grillo), un arnaqueur, tente de lui échapper en se faisant arrêter par la police locale d'une bourgade désertique. Mais lorsque Viddick se fait lui aussi arrêter par la police, les deux hommes finissent en cellule, et le commissariat devient le champ de bataille de leur affrontement, auquel se joignent Anthony Lamb (Toby Huss), un autre psychopathe qui en a après Murretto, et Valerie Young (Alexis Louder), jeune officier de police coincée sur place...

Un polar/thriller signé Joe Carnahan, dont aucune des réalisations récentes n'a vraiment su me convaincre (notamment Boss Level) et qui ici s'essaie à l'exercice de style rétro 70s pour lorgner un peu sur le Assaut de John Carpenter.

Pas de siège du commissariat, cependant, mais plutôt un huis-clos manquant un peu de punch et de tension durant sa majeure partie, pour se réveiller dans la dernière ligne droite, lorsque les fusillades se déclenchent vraiment.

Pas désagréable, dans l'ensemble, notamment pour la prestation des trois rôles principaux, mais un peu prévisible, par exemple sur la fin, avec ces personnages qui sont morts mais pas vraiment, blablabla.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1629 : DC Showcase - Constantine : La maison du mystère (2022)

Publié le 26 Avril 2022 par Lurdo dans Animation, Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, DC, Fantastique, Horreur, Review, USA

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DC Showcase - Constantine : La maison du mystère (Constantine : House of Mystery - 2022) :

Peu de temps après avoir provoqué un nouveau Flashpoint, Constantine (Matt Ryan) se réveille dans la Maison du mystère, une demeure surnaturelle où il est confronté, en boucle, à ses pires cauchemars...

Un court-métrage DC Showcase (ici accompagné de trois autres courts déjà sortis et franchement pas très mémorables - Kamandi dans sa jungle, les Losers dans le Pacifique, et Blue Beetle et La Question qui font équipe pour un court très rétro) qui s'inspire de la House of Mystery de DC pour concocter un récit assez classique s'inscrivant dans la continuité du Justice League Dark - Apokolips War de 2020, avec narration de Matt Ryan, et un style graphique assez inégal...

Pas inintéressant à suivre, mais pas ultra-mémorable non-plus, malgré une résolution amusante : la conclusion est un peu prévisible, et c'est finalement assez limité dans ses ambitions, uniquement là pour servir de transition vers un prochain métrage...

3.75/6

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Critiques éclair - Star Trek Picard 2x04-06 (2022)

Publié le 23 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Amazon, CBS, USA, Picard

Après un tout début de saison qui laissait espérer une amélioration dans la direction de la série, Picard est retombé dans ses pires travers, se contentant de répéter maladroitement des figures imposées de la saga Trek (voyage temporel, univers miroir, borgs, etc), comme autant de cache-misères peinant à dissimuler un tournage que l'on devine sans budget et limité par la pandémie. Ce qui n'excuse pas pour autant la paresse scénaristique du programme, qui fait déjà du surplace au bout de trois épisodes...

Star Trek Picard, saison 2 (2022) :

- 2x04 : Seven et Raffi tentent de retrouver Rios, emprisonné par l'immigration. Picard, lui, rencontre une Guinan (Ito Aghayere) bien différente de celle qu'il connaît...

*soupir*... Passons sur les apparents problèmes de continuité, qui voient Guinan changer de visage, changer de psychologie, et ne pas reconnaître Picard - entre l'option univers parallèle, monde inventé de toutes pièces par Q et les explications bancales des scénaristes en interview, on comprend vite qu'il vaut mieux ne pas tenter de trouver la moindre logique dans tout ça, ni essayer de rattacher le tout à la continuité d'origine (même si l'épisode s'y efforce vraiment avec le retour du punk de Star Trek IV, clairement là pour renvoyer directement à Kirk & co).

Passons sur le propos bancal et désabusé critiquant l'humanité d'aujourd'hui, ou plutôt l'Amérique d'aujourd'hui (car le tout est clairement centré sur les USA et leurs problèmes) : environnement, immigration, pauvreté, racisme, on a droit à toute la panoplie maladroite du scénariste qui dénonce, et c'est amené avec de gros sabots.

Passons sur les grosses ficelles narratives du type Seven qui sait parfaitement conduire une voiture de police à transmission manuelle, Raffi qui pirate instantanément l'immigration américaine "parce que tout est connecté"...

Non, le vrai problème, c'est qu'il ne se passe rien du tout durant l'épisode, à l'image de cette pseudo-poursuite en voiture, durant laquelle personne ne semble poursuivre Seven et Raffi jusqu'à la toute fin.

Bon, il y a bien la conclusion, avec Q sans pouvoirs, et une référence aux Superviseurs de l'épisode Mission : Terre de TOS, mais dans l'ensemble, c'est l'encéphalogramme plat.

- 2x05 : Jean-Luc Picard tente de comprendre ce qu'il fait là, et qui est Tallinn, la Guetteuse...

Je crois que c'est de plus en plus évident : les scénaristes de Picard n'ont aucune idée de ce qu'ils font ou de comment structurer leur saison.

On était avec Guinan 2.0 et la Guetteuse/Superviseuse, mais non, il faut désormais combiner en moins de 40 minutes tout cela, l'évasion de Rios (bâclée), les manigances de la Reine Borg (qui devient ici un ersatz de Scorpius dans Farscape), en y rajoutant, histoire de dire, Renée Picard, l'ancêtre cosmonaute dépressive de Jean-Luc (à trois jours de son départ pour la Mission Europa, elle fait des crises d'anxiété - m'est avis qu'elle aurait été remplacée depuis longtemps IRL), manipulée par Q, ainsi que le Dr. Soong et sa fille (histoire de ramener Brent Spiner et Isa Briones de manière bien artificielle), eux aussi manipulés par Q (d'une manière qui rappelle fortement l'ouverture de ST Into Darkness), et de finir sur un pseudo-Ocean's Eleven/Mission Impossible du pauvre durant lequel Picard et compagnie doivent infiltrer une soirée mondaine.

On va faire simple, cet épisode est un gros bordel décousu, bourré de facilités (la moitié du cast qui ne sert à rien, tout le concept de l'équipe venue du futur et dotée de moyens techniques et surnaturels surpuissants qui galèrent à infiltrer une soirée mondaine), d'approximations (tout ce qui a trait à la France) et de grosses ficelles faiblardes et agaçantes (la retcon de la personnalité de Jurati, présentée désormais comme une nerd solitaire et abandonnée de tous, ce qu'elle n'était pas du tout en saison 1 ; cette tendance à toujours tout ramener à une poignée de personnages plus importants que tout pour la destinée de l'univers...).

Reste DeLancie, excellent et les scènes Reine Borg/Jurati, qui fonctionnent, mais ça s'arrête là.

- 2x06 : Picard et son équipe tentent de convaincre Renée de ne pas abandonner sa mission spatiale...

Salle des scénaristes de Picard, 22h45 :

"- Dites, les copains scénaristes, puisque cette saison est la saison du recyclage best-of de Next Gen et qu'on a Jonathan Frakes à la réalisation, ça ne vous dirait pas de faire un passage Dixon Hill dans l'holodeck, comme dans First Contact ?

- Pas possible, les personnages sont en 2024, et n'ont pas d'holodeck sous la main...

- On n'a qu'à remplacer ça par une soirée de gala, et on trouvera bien un moyen de faire chanter quelqu'un, en mode vamp sexy... "

Les clichés continuent et s'accumulent, entre la structure de l'épisode in media res, avec déroulement de l'épisode en temps quasi-réel (l'épisode n'atteint même pas les 40 minutes) et flashbacks récurrents x minutes plus tôt (c'était déjà une astuce de scénario faisandée à l'époque de 24 heures Chrono ou d'Alias, alors en 2022...), le passage chanté totalement gratuit, les superpouvoirs de Jurati coincée dans cette sous-intrigue façon Farscape (je le vois venir gros comme un camion, l'inévitable futur rebondissement sur l'identité de la Reine borg masquée du premier épisode de la saison), les secrets évidents de Soong et de sa fille, ou encore la promesse d'un prochain épisode "dans la tête de Picard", passage obligé de toutes les séries fantastiques des années 90, qui va certainement déclencher bien des facepalms picardiens en nous révélant le traumatisme d'enfance de Jean-Luc.

*soupir*

Vivement la fin de cette saison, que tout soit rebooté par Q (d'ailleurs totalement absent de l'épisode).

(à suivre)

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Un film, un jour (ou presque) #1626 : Le Secret de la cité perdue (2022)

Publié le 21 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, USA

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Le Secret de la cité perdue (The Lost City - 2022) :

Auteure de romances très populaires, Loretta Sage (Sandra Bullock) est lasse de sa carrière, et déprimée depuis la mort de son époux historien et archéologue. Son dernier roman, inspiré des recherches de feu son mari, attire alors l'attention d'un riche héritier (Daniel Radcliffe) à la recherche d'un trésor perdu : il se persuade ainsi que Loretta détient les clefs de l'emplacement d'une cité disparue, et enlève l'auteure... bien vite rejointe par Alan (Channing Tatum), le mannequin vedette incapable ornant toutes les couvertures des livres de Loretta, décidé à aider la romancière.

Une comédie romantique d'aventures qui lorgne très fortement sur À la poursuite du diamant vert et toute la vague de métrages inspirés par ce dernier, et qui combine plein d'éléments sympathiques - un méchant amusant (Daniel Radcliffe), un Channing Tatum en roue libre (en mode himbo pleutre), un couple vedette intéressant, une guest star mémorable, et de l'aventure - pour, malheureusement, n'en faire pas grand chose de probant.

The Lost City manque en effet cruellement de charme et de rythme. Ce n'est pas la faute des acteurs, qui font tout leur possible pour générer de l'énergie et de l'alchimie, mais le film semble trop souvent être en pilotage automatique, sans jamais savoir comment insuffler du mouvement au récit, donner de la substance à la romance principale, ou rendre les échanges Tatum/Bullock particulièrement mémorables et pétillants.

Le film navigue ainsi entre rares moments efficaces et drôles, rebondissements prévisibles, sous-intrigue insipide sur l'agent de Loretta et son assistante, moments d'action balbutiants, et romance un peu forcée, pour nous proposer un tout qui ne paraît jamais vraiment maîtrisé ou abouti, pas aidé par une jungle et des décors jamais vraiment mis en valeur ou palpables.

Alors ça se regarde, oui, et le film bénéficie d'un certain capital sympathie inhérent à un genre trop peu exploité au cinéma de nos jours (encore que... Jungle Cruise est nettement au-dessus, dans cette catégorie), mais ça reste vraiment quelconque et mollasson, ce qui, pour un film d'aventures, est assez rédhibitoire.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1625 : Home Team (2022)

Publié le 20 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review, USA, Netflix, Sport

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Home Team (2022) :

Suspendu de la NFL pour des pratiques douteuses, Sean Payton (Kevin James) revient dans sa ville natale, où son ex-femme (Jackie Sandler) et son fils (Tait Blum) sont installés. Là, il reprend alors le coaching de la désastreuse équipe de football de son fils, pour tenter de la sauver de l'humiliation...

Une comédie familiale produite par Adam Sandler et Happy Madison, inspirée d'une histoire vraie, et qui ressemble ni plus ni moins à une grosse entreprise de réhabilitation de son personnage principal, un coach de la NFL qui s'est fait suspendre pour avoir versé des primes à ses joueurs s'ils parvenaient à blesser définitivement certains des joueurs vedettes de l'équipe adverse.

Il y a donc quelque chose d'assez bizarre dans cette comédie sportive particulièrement basique et quelconque, en mode "équipe de seconde zone reprise en main par un coach peu orthodoxe" comme il y en a eu de nombreuses, avec des enfants, des adultes, des prisonniers, des femmes, etc, etc, etc, qui élude totalement les accusations touchant son personnage principal, pour en faire un père de famille absent mais au grand cœur, passionné par son sport et tentant de se racheter de son absence auprès de son ex-femme et de son fils. Une sorte de victime mécomprise qui a droit à son caméo déguisé vers la fin (à l'occasion de laquelle Payton se lance à lui-même un "sans vous, coach, on était vraiment mauvais" plein d'autocongratulation) et qui est constamment mis en scène de manière triomphante et respectueuse.

Mais même en faisant abstraction de ce décalage assez étrange et douteux (dont les scénaristes auraient totalement pu se passer), il n'y a rien, ici, méritant que l'on s'attarde particulièrement sur cette production. Ce n'est pas vraiment drôle, pas vraiment rythmé, pas du tout original, et de manière générale, du casting aux personnages secondaires (avec caméos habituels des films de la bande - la famille Sandler, la famille James, Rob Schneider, Allen Covert), du déroulement du récit aux gags, tout paraît simplement fainéant, en pilotage automatique.

Un énorme bof, donc, aussi vite oublié que visionné.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1623 : SPÉCIAL PÂQUES - Max et Emmy : Mission Pâques (2022)

Publié le 18 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Allemagne

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Max et Emmy : Mission Pâques (Die Häschenschule 2 - Der große Eierklau - 2022) :

Alors que Max revient à l'École des lapins pour tenter de devenir un Maître Lapin, une manigance des renards et d'un gang de lapins menace de mettre un terme à la fête de Pâques, et de priver l'Oeuf doré de tous ses pouvoirs...

Suite de l'École des lapins, un métrage finalement assez anecdotique et manichéen, ce Max et Emmy (qui à vrai dire devrait plutôt s'intituler Max et Ferdinand, tant Emmy tient un rôle particulièrement anémique) m'a agréablement surpris, en cela qu'il délaisse le côté gentils très gentils et méchants très méchants simpliste et quasi-spéciste du premier film, pour apporter de la nuance des deux côtés de la barrière.

Ici, c'est en ajoutant un lapin rebelle et pseudo-punk qui prend en héros en grippe et veut ruiner Pâques pour faire des vues sur le web, et en faisant de l'un des renards (Ferdinand, donc), un apprenti "renard de Pâques", qui doit faire ses preuves auprès de la communauté des lapins, et se faire pardonner de sa famille qu'il "trahit".

Tout de suite, c'est plus sympathique, plus équilibré et plus dynamique. Après, ce n'est pas parfait, avec notamment des passages chantés toujours peu probants, notamment doublés, et un style graphique qui m'a paru un peu différent, moins cell shadé et plus anonyme, façon animation 3d classique.

Reste que le tout a bon fond, que l'écriture semble plus maîtrisée, et que j'ai plus apprécié le tout.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1622 : SPÉCIAL PÂQUES - Black Easter (2021)

Publié le 17 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Religion, Review, Science Fiction, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Black Easter (2021) :

Recruté par Ahmed Amir (Gerardo Davila), un millionnaire, pour travailler sur un projet top-secret, Ram (Morgan Roberts), un jeune scientifique de génie, se joint à une équipe ambitieuse, pour tenter de percer les mystères de la téléportation. Mais contre toute attente, ils inventent alors le voyage dans le temps... Malheureusement, les intentions de leur mécène sont particulièrement sinistres, ce qui se concrétise lorsqu'il envoie un commando mené par Brandt (Donny Boaz) pour tuer Jésus Christ avant qu'il n'ait le temps de créer sa religion.

C'est Pâques, donc faute d'un film sur les lapins, les œufs et les cloches, on se rabat sur ce Black Easter, dont les multiples critiques m'ont intriguées.

Présenté par beaucoup comme une comédie de voyage temporel, saupoudrée d'une petite dose de religion, Black Easter est en fait toute autre chose : une "version longue" d'un court-métrage prosélytiste comme les Américains savent tant en faire, un métrage qui, sous ses atours de film de science-fiction au postulat improbable (et à la cohérence très limitée) dissimule en réalité un récit à l'écriture naïve et aux archétypes bien clichés, tout à la gloire de Jésus et de sa religion.

Entre le soldat qui a perdu la foi après la mort de sa famille dans un accident, le scientifique juif athée et sarcastique, la potiche croyante à forte poitrine, le grand méchant qui est (forcément) un extrémiste/terroriste musulman, l'Afro-Américain à dreads, fainéant, comique et rebelle, le pseudo-Sheldon Cooper, etc, tous les personnages sont simplistes et caricaturaux, et ont une évolution évidente : les incroyants sont punis, ou ils retrouvent la Foi (il faut voir ce moment où le soldat et l'un des musulmans se retrouvent crucifiés avec Jésus, pour un ultime moment de rédemption) et sont sauvés dans la lumière de Christ.

Le tout dans un gloubiboulga de voyage temporel approximatif, de leçons de morale (il faut toujours pardonner... sauf aux méchants terroristes et aux soldats, qui sont tous criblés de balles par le héros sans la moindre hésitation), et d'idées à la con qui échappent totalement au réalisateur et scénariste (toute la fin part en vrille).

Ajoutez à cela une certaine arrogance énervante (non seulement le film s'ouvre sur une musique tonitruante alors qu'il affiche à l'écran, l'un après l'autre, tous les prix reçus en festival, mais en plus, le personnage principal narre tout le film d'une voix off goguenarde et suffisante), une interprétation très inégale, des notions assez ignorantes de la religion ("la Bible a été écrite par Jésus", "elle est historiquement infaillible"), et un placement produit bien honteux pour l'application iDisciple, à la toute fin du film, et voilà, un ratage assez piteux que j'aurais mieux fait d'éviter (et qui n'a absolument rien d'une comédie, sauf si l'objectif est de se moquer du métrage).

0.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1620 : 355 (2022)

Publié le 15 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, USA, Chine

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

355 (The 355 - 2022) :

Un groupe d'espionnes internationales - Mason Brown (Jessica Chastain), de la CIA ; Khadijah (Lupita Nyong'o) ancienne du MI6 ; Marie Schmidt (Diane Kruger), du BND ; Lin Mi Sheng (Fan Bingbing), du MSS ; et la psychologue colombienne Graciela (Penelope Cruz) - unissent leurs forces pour tenter d'empêcher qu'un dangereux dispositif technologique ne tombe entre les mains d'une organisation criminelle terroriste...

Une critique qui va être très rapide pour ce thriller d'espionnage sino-américain écrit et réalisé par Simon Kinberg : c'est insipide au possible, clairement pensé d'abord comme "et si on faisait un film d'espionnage, mais avec des femmes", ce qui se traduit, dans les faits, par du girl power pseudo-féministe de pacotille (à la date de péremption clairement dépassée), des péripéties génériques, des rebondissements télégraphiés, et un casting United colors of Benetton qui, paradoxalement, manque de charisme malgré les actrices regroupées ici (Chastain, notamment).

Énorme bof, en somme, avec de l'action très moyenne, de la musique quelconque, une écriture basique et évidente, et une impression constante que l'on regarde un DTV (ou une production Netflix) un peu friqué, mais sous-développé, sans la moindre personnalité et immédiatement oubliable.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1617 : Sonic 2, le film (2022)

Publié le 12 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Romance, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Sonic 2, le film (Sonic The Hedgehog 2 - 2022) :

Après avoir conclu une alliance avec Knuckles (Idris Elba), Robotnik (Jim Carrey) revient sur Terre, pour se venger de Sonic et des humains qui l'ont aidé, en mettant la main sur l'Émeraude-mère...

Sorti au tout début de la pandémie, le premier Sonic avait bénéficié d'une indulgence critique et publique assez inexplicable (encore une fois, je pense qu'on peut blâmer l'effet doudou fonctionnant à pleine puissance pour la génération ayant grandi avec les jeux Sonic, et d'autant plus fort en cette période anxiogène). Le résultat, cependant, était assez faiblard (cf notre chronique en ces pages) et ne laissait pas grand espoir pour cette suite...

À ma grande surprise, cependant, ce Sonic 2 m'a paru un peu meilleur que le premier opus. Ce n'est toujours pas bon, en tant que tel, et cela reste dans la droite lignée du premier en bigger louder (Jim Carrey, notamment, en fait trois fois plus que dans le premier volet), mais en se débarrassant de la structure du premier film, et en séparant les humains des personnages de Sonic dans deux intrigues parallèles, Sonic 2 parvient à ressembler à quelque chose de plus dynamique et intéressant.

Bon, il reste toujours pas mal de scories : tout ce qui tourne autour des humains et du mariage, justement, est affreusement insipide et surjoué, il y a une dance battle pitoyable, les vannes tombent à plat une fois sur deux, le film dure deux heures (!), Tails ne sert qu'à débiter de l'exposition, Super Sonic est toujours ultra dérivatif, et à moins de se passionner pour le lore de Sonic, difficile de s'intéresser à ces histoires de races ennemies et de gemmes de l'infini d'émeraudes du chaos cousues de fil blanc.

Mais quelque part, le côté course au trésor et tentative par Sonic de s'établir en tant que héros à part entière finit par donner quelque chose de mieux structuré, de plus maîtrisé, d'autant qu'on sent tout de même que ce second volet a été fait avec une certaine affection pour le matériau et les personnages d'origine.

J'ai préféré au premier film, donc, même si ça aurait toujours pu être meilleur.

3/6 en étant gentil

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Les bilans de Lurdo : The Boys presents - Diabolical, saison 1 (2022)

Publié le 10 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, Amazon, Boys

Anthologie animée en 8 épisodes de 11 minutes, The Boys presents : Diabolical se propose de raconter de petites histoires prenant place dans l'univers des Boys, la série d'Amazon... ou presque, puisqu'on est plus là dans une série de courts-métrages inspirés de l'univers de The Boys, sans forcément appartenir à la même continuité.

The Boys presents - Diabolical, saison 1 (2022) :

- 1x01 - "Laser Baby's Day Out" : un employé de Vought tente de sauver un bébé doté de pouvoirs incontrôlables...

Plutôt sympathique, ce court muet écrit par Evan Goldberg et Seth Rogen, et animé dans le style des vieux cartoons façon Warner et compagnie. C'est ultra-gore et violent, mais le contraste fonctionne bien avec le style innocent, et le slapstick inhérent au genre.

- 1x02 - "An Animated Short Where Pissed-Off Supes Kill Their Parents" : un groupe de supers aux pouvoirs lamentables décide de se venger de Vought et de leurs parents en tuant ces derniers...

Parodie de Red Band Society par Justin Roiland, on retrouve ici le style et le ton des œuvres de ce dernier, comme Rick et Morty, ainsi qu'un paquet de noms familiers au doublage (Roiland, Kevin Smith, Kenan Thompson, Gary Anthony Williams, Christian Slater, Ben Schwartz, etc), pour un résultat amusant et bourrin, sans plus.

- 1x03 - "I'm Your Pusher" : Butcher s'introduit chez OD, dealer de drogues des plus grands superhéros...

Un épisode dans le style et la continuité des comic-books d'origine, écrit par Garth Ennis himself, avec là encore un casting vocal mémorable (Kieran Culkin, Dominique McElligott, Kevin Michael Richardson, Michael Cera, Jason Isaacs, Simon Pegg, Antony Starr), pour un résultat efficace dans la droite lignée de la bande dessinée.

- 1x04 - "Boyd in 3D" : un homme timide essaie un produit expérimental Vought qui lui confère un physique d'Apollon, ce qui lui permet de séduire sa voisine...

Chris Diamantopoulos, Kumail Nanjiani et Nasim Pedrad (entre autres), au casting vocal de cet épisode écrit par la scénariste de la série Broad City, au style visuel supposément européen, et qui adopte globalement un ton comique pour une satire des réseaux sociaux et du culte de l'apparence. Pas désagréable, même si anecdotique, et manquant un peu de mordant (sauf sur la toute fin).

- 1x05 - "BFFS" : une jeune femme consomme du Compound V, et découvre qu'elle peut parler à ses déjections...

Aïe. Un style anime, et Awkwafina au scénario et au doublage (ainsi que Seth Rogen et Chace Crawford), pour un épisode à l'humour de stoner pipi-caca qui ne m'a pas du convaincu.

- 1x06 - "Nubian vs Nubian" : une fillette tente d'empêcher le divorce de ses parents superhéros avec l'aide de leur adversaire de toujours.

Amusant, ce segment écrit par Aisha Tyler, qui double l'un des personnages principaux aux côtés de Don Cheadle. Sans plus.

- 1x07 - "John and Sun-Hee" : un homme de ménage de Vought dérobe du Compound V pour soigner sa femme, atteinte d'un cancer... mais ce dernier prend vie et devient incontrôlable.

Andy Samberg surprend à l'écriture d'un segment d'inspiration asiatique à la fois poétique, grotesque et violent. Plutôt réussi.

- 1x08 - "One Plus One Equals Two" : la première mission de Homelander vire au désastre...

Un épisode in-continuity, doublé par les acteurs de la série, et qui s'avère plutôt efficace, à défaut de surprendre.

- Bilan -

Dans l'ensemble, une anthologie intéressante à suivre, principalement parce qu'elle propose des styles visuels et narratifs totalement différents, mais qui s'intègrent bien dans l'univers de The Boys. Une bonne surprise, donc, même si le tout reste forcément un peu inégal, reposant fréquemment sur un gore et une violence immatures pour choquer le spectateur, sans forcément aller beaucoup plus loin que cela.

Mais bon, c'est un peu devenu la marque de fabrique de tout ce que produisent Goldberg et Rogen (et donc de la série The Boys, déjà assez grâtinée sur ce plan dans sa forme papier) donc on ne peut décemment pas être surpris quand ces caractéristiques (ainsi que l'humour en dessous de la ceinture) se trouvent un peu amplifiées par le format animé.

Et puis honnêtement, même pas 90 minutes au total, ça passe comme une lettre à la poste.

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Les bilans de Lurdo : Heels, saison 1 (2021)

Publié le 9 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Catch, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, USA, Sport

Parce qu'il est passionné de catch américain, et qu'il a participé à plusieurs shows avec ses amis lutteurs, notamment pour l'AEW, Stephen Amell a eu l’envie de créer une série dramatique ayant ce thème pour sujet, avec aux commandes Michael Waldron, showrunner de Loki.

Au programme, donc, huit épisodes d'une heure, diffusés aux USA sur la chaîne câblée Starz...

Heels, saison 1 (2021) :

Le combat quotidien de Jack Spade (Stephen Amell), promoteur de la fédération indépendante de catch DLW, qui tente de faire survivre la structure familiale sur un marché compétitif, tout en gérant le caractère instable de son frère cadet, Ace (Alexander Ludwig), star de son programme...

Et bizarrement, je dois avouer avoir été déçu par ce Heels, alors que pourtant, c'était en théorie exactement ce que j'aime, que ce soit au niveau du sujet, du format, des interprètes, du showrunner, etc.

Le souci, en fait, c'est que sans m'attendre forcément à quelque chose pouvant remplir le vide laissé par GLOW dans mon cœur (je savais pertinemment que ce Heels était une série plus dramatique), je n'ai pas du tout accroché aux choix artistiques effectués dans ce programme.

Un programme qui lorgne en effet très fortement sur une ruralité sportive typiquement américaine façon Friday Night Lights (avec illustration musicale pop-folk indépendante, générique nostalgique, etc) et un mélodrame familial plus ou moins probant : religion, mère au foyer qui s'ennuie, emplois mal payés, problèmes d'argent, problèmes de couple, rivalités familiales et amoureuses, secrets de famille, jalousies, deuil, sexe...

Heels s'appuie ainsi très fortement sur des ressorts narratifs bien éprouvés, où l'on parle souvent des valeurs de l'Amérique profonde, où l'on vit dans des caravanes, où l'on défend l'honneur de sa famille avant tout, et où l'on érige le pardon judéo-chrétien comme valeur primordiale (au point d'en paraître parfois absurde, comme lorsqu'un catcheur casse volontairement la jambe de son adversaire sur le ring, mais est quasi-immédiatement pardonné par tout le monde).

D'autant que l'histoire de ces deux frères qui peinent à vivre dans l'ombre de feu leur père superstar du catch ne peut qu'évoquer l'histoire des frères Rhodes, amis de Stephen Amell et originaires, comme les personnages de la série, de la Géorgie profonde. À l'identique, le côté psychorigide de Jack reflète, sous certains aspects, celui de certains promoteurs réels réputés pour être des control freaks (Mike Quackenbush, notamment, lui aussi décidé à contrôler tout l'aspect créatif de sa fédération, et à garder un produit totalement familial). Bref, entre ça et la participation de catcheurs établis (CM Punk, Mick Foley), il y avait là de quoi trouver du matériel qui aurait sonné juste et véridique.

Hélas, l'écriture de la série a tendance a être bien trop caricaturale et maladroite pour son propre bien. Déjà parce qu'elle est souvent trop artificielle et "sur-écrite" pour ses personnages issus du Sud profond, présentés comme des good old boys pas très instruits... qui pourtant se lancent tous à un moment ou un autre dans des monologues très réfléchis sur le pardon, sur la vie, au vocabulaire parfois quasi-universitaire.

Mais aussi et surtout parce qu'en contraste, les scénaristes usent et abusent de grosses ficelles narratives souvent trop prévisibles, ici pour créer des rebondissements supposément surprenants, là pour délivrer de l'exposition façon "le catch pour les nuls" à destination du téléspectateur, ou encore pour arriver à des fins thématiques bancales : autant la série effleure à peine la notion de racisme dans le monde du catch au travers du personnage de Rooster (Allen Maldonado), dont l'arc narratif n'est jamais vraiment conclu, autant elle développe longuement et délibérément, avec le personnage de Crystal (Kelli Berglund), une thématique sur la place de la femme et le sexisme dans le catch, qui culmine, de manière ultra-téléphonée, par un match de championnat totalement surréaliste, façon girl power triomphant très premier degré.

C'est peut-être là que le bât blesse le plus pour moi.

Passe encore que la série semble parfois une collection improbable de rednecks catcheurs à la caractérisation simpliste (l'épouse de Jack est à ce titre particulièrement lassante, avec son "tu consacres trop de temps et d'argent à t'occuper de ton catch, pas assez à notre famille et à mes aspirations musicales et d'ailleurs, j'aimerais bien partir en vacances en Amérique du Sud") et aux relations émotionnelles souvent contreproductives (les scénaristes ont beau souligner le côté "soap adolescent" de tout ce que l'on voit à l'écran au travers d'une réplique du "méchant" de la série, reste que plus d'une fois, j'ai été franchement tenté de zapper les têtes à têtes larmoyants interminables et redondants des personnages), mais pour un programme se voulant une représentation assez "réaliste" des coulisses du monde du catch indépendant et local, Heels nage parfois dans la fantaisie la plus totale, presque plus que ne le ferait un programme "kayfabe".

Que ce soit au niveau des platitudes pseudo-profondes que s'échangent les personnages, des coulisses du catch, ou tout simplement de l'émotion, Heels a donc fini par sonner un peu faux à mes oreilles, quand bien même tous les acteurs se donnent corps et âme à leurs personnages.

Cela dit, la série a été unanimement appréciée des critiques outre-atlantiques : si vous aimez les mélodrames familiaux à l'américaine, un peu forcés, où les personnages n'hésitent pas à se lancer dans de longues tirades pleines d'émotion durant lesquelles ils s'épanchent sur leurs problèmes et leurs aspirations, le tout dans un univers sportif et "catchesque" vaguement vraisemblable, Heels vous plaira probablement, surtout si vous avez de la sympathie pour la distribution.

En ce qui me concerne, je suis resté sur ma faim.

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Un film, un jour (ou presque) #1613 : Morbius (2022)

Publié le 6 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Horreur, Marvel, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Sony

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Morbius (2022) :

Atteint d'une maladie sanguine incurable, le Dr. Michael Morbius (Jared Leto) décide de tout tenter pour se sauver, et expérimente avec des cellules prélevées sur des chauve-souris vampires sud-américaines, qu'il s'injecte. Soudain, voilà Morbius en pleine santé, doué de pouvoirs surnaturels, et souffrant d'une soif de sang humain qu'il peine à contrôler. D'autant que son meilleur ami d'enfance, Milo (Matt Smith), lui aussi atteint de la même maladie, change radicalement lorsqu'il s'injecte, en secret, le même remède, et devient un être malfaisant et cruel, qui en a après Martine (Adria Arjona), la collègue de Morbius...

Un film que personne n'avait demandé, sur un personnage Marvel dont tout le monde se contrefout royalement, mais voilà : Sony est bien décidé à exploiter jusqu'à la moelle la franchise Spider-man avec ou sans le MCU, et après le succès assez improbable de Venom, place à un film consacré à Morbius, le vampire vivant.

Et c'est amusant, parce que pendant la première demi-heure du film, je me suis dit que finalement, ce n'était pas désagréable, et pas aussi mauvais que les critiques voulaient bien l'entendre : la distribution est efficace (même si Arjana est assez transparente), le script se met assez bien en place, les effets sont plutôt honorables, bref, ça se regarde, même si bizarrement, visuellement et musicalement, on perçoit des relents de la trilogie Batman de Nolan, çà et là.

Et puis, quelque part à mi-parcours, ça déraille : lorsque les deux inspecteurs joués par Tyrese Gibson et Al Madrigal débarquent, tels des Sam et Twitch du pauvre, lorsque Matt Smith devient un vampire hors-champ et cabotine ensuite comme un grand méchant de cartoon, lorsque Morbius et Milo commencent à s'affronter, tout de suite, ça part en vrille, les effets spéciaux deviennent très inégaux, on a fréquemment l'impression que des pans entiers du script ont été coupés au montage, que tout est condensé, compressé, bâclé.

Pas forcément surprenant, compte tenu de la genèse compliquée du film, mais assez agaçant, et progressivement, le film perd globalement de son intérêt et de son énergie, pour finir à bout de souffle, avec une double scène post-credits complètement à l'ouest, qui tente de ressusciter l'univers partagé des Amazing Spider-man (de manière forcée et sans que personne n'y croie réellement).

Pas forcément le désastre que l'on pouvait redouter, mais un récit trop décousu et se prenant trop au sérieux pour fonctionner et être mémorable (là où, au moins, Venom avait un Tom Hardy en roue libre qui amusait la galerie)

2.25/6

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