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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Un film, un jour (ou presque) #1492 : Space Jam - Nouvelle Ère (2021)

Publié le 27 Juillet 2021 par Lurdo in Action, Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, Sport, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Space Jam - Nouvelle Ère (Space Jam : A New Legacy - 2021) :

Lorsque le basketteur LeBron James refuse une idée promotionnelle proposée par Al-G Rhythm (Don Cheadle), algorithme informatique définissant la stratégie commerciale des studios Warner, ce dernier s'emporte et décide de se venger. Il enlève le fils de LeBron, Dom (Cedric Joe), apprenti programmateur, et oblige LeBron à constituer une équipe de Looney Tunes pour se battre contre sa propre équipe, menée par son fils, afin de déterminer l'avenir du monde virtuel Warner, et de la famille James...

Mouais.

Difficile de critiquer ce Space Jam 2.0 sans tomber dans une liste de comparaisons avec l'original... D'autant que le schéma narratif global reste le même, alourdi d'une relation Lebron/Dom assez cousue de fil blanc.

Mais pour faire court, Space Jam 2021 est peu ou prou du même niveau que Space Jam 1996, une sorte de Ready Player One à la gloire de toutes les franchises Warner Bros, et qui utilise ces dernières n'importe comment, au point que l'on se demande à qui s'adresse le film : bourrer les arrières-plans de références à Casablanca, à Ça, au Magicien d'Oz, à Mad Max - Fury Road, à Matrix ou à Austin Powers, ça ne donne pas particulièrement l'impression que le film s'adresse vraiment aux enfants, mais plus à leur parents nostalgiques ayant grandi avec l'original (et encore, pas sûr que beaucoup de trentenaires ou quadras connaissent un film comme Les Diables de Ken Russell)...

D'ailleurs, se pose là un problème évident : Oui, LeBron est meilleur acteur que Jordan en son temps (il était déjà plutôt correct dans Trainwreck)... mais il n'en a pas le charisme et l'aura légendaire dans la conscience collective. Sans surprise, le moment où les Tunes annoncent qu'ils ont trouvé Jordan pour se joindre à l'équipe (ce qui débouche sur une feinte et un gag assez prévisibles, mais amusants), le film passe un autre palier... avant de retomber aussitôt.

Sans Jordan et son aura de légende, le côté humain du film peine à intéresser, avec la cellule familiale qui fait de la figuration. On peine aussi à croire au leadership de Lebron vis à vis des Tunes, et il est totalement éclipsé par Don Cheadle, qui s'éclate vraiment dans le rôle du grand méchant et vole la vedette aux autres humains du film.

Les Tunes, eux, s'en sortent un peu mieux que dans le film original : il faut dire qu'avec un film frôlant les deux heures, et un match de basket (enfin, pas vraiment, puisque c'est du basket 2.0, aux règles jamais énoncées clairement, et qui sabote donc sa propre tension et ses enjeux au profit d'un déluge d'effets spéciaux) occupant les dernières 45 minutes, les personnages animés ont plus le temps d'exister et de faire leur numéro.

Reste que scénaristiquement, on est dans un calque de l'original, un calque plus long, plus mou, plus chargé encore en placement produit Warner cynique et forcé, mais pas forcément plus honteux ou mauvais.

Ça se regarde, en somme, malgré quelques passages qui font grincer des dents (la parodie de 8 Mile avec Porkey), quelques fausses bonnes idées (la foule de caméos en arrière plan, pendant tout le match, n'a non seulement ni queue ni tête, mais en plus les figurants en font généralement trois tonnes dans des maquillages approximatifs, malheureusement trop visibles à l'écran ; la fausse mort de Bugs Bunny) et une vision assez dépassée du monde numérique.

3/6 pour les plus jeunes (2.5/6 pour les adultes)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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