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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #action catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1464 : CYCLE SCI-FI - Chaos Walking (2021)

Publié le 18 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Jeunesse, Review, Romance, Science-Fiction, USA, Science Fiction, Western

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Chaos Walking (2021) :

En 2257, sur une planète lointaine, les femmes ont disparu et les hommes vivent seuls, atteints d'un mal étrange, le Bruit, qui matérialise autour d'eux leurs pensées intimes. Todd (Tom Holland) découvre un jour un vaisseau écrasé, dont émerge une jeune femme, Viola (Daisy Ridley) : à la fois paniqué et attiré par Viola, Todd va devoir tout faire pour éviter que celle-ci ne tombe aux mains des hommes du maire de la ville, David Prentiss (Mads Mikkelsen)...

Doug Liman aux commandes d'un film en chantier depuis 2011, lorsque la tendance des films dits "young adult" battait encore son plein : car oui, Chaos Walking est clairement une adaptation de roman young adult, et ne s'en cache jamais, enchaînant les clichés et les ressorts narratifs habituels de ce genre - univers quasi-post-apocalytique, jeune héros qui découvre que son monde est un mensonge, couple en fuite, romance balbutiante, pseudo-métaphores sur la toxicité masculine, sur le fanatisme religieux, sur la difficulté de maîtriser ses pensées et émotions lorsque l'on est un adolescent, blablabla...

Allergiques au genre s'abstenir, d'autant qu'il ne faut pas pour autant s'attendre à ce que la présence de Liman aux commandes élève le tout : le réalisateur semble en effet en pilotage automatique, et non seulement le film est assez plat et terne, visuellement et musicalement, mais son univers de néo-western empêche toute fantaisie visuelle ou toute originalité (idem pour la brève apparition d'un extraterrestre natif de la planète, équivalent des Indiens américains massacrés par les colons européens : le character design est générique au possible).

Bref, c'est un peu mollasson, pas très inspiré, et hormis un ou deux moments où le film joue avec le concept des projections mentales comme autant d'hologrammes trompeurs, c'est aussi vite oublié que vu.

2.5 - 0.5 pour la brutalité et la méchanceté envers les animaux, assez gratuites = 2/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1463 : CYCLE SCI-FI - Timecop 2 : La décision de Berlin (2003)

Publié le 17 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Policier, Review, Science-Fiction, Thriller, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Timecop 2 - La décision de Berlin (Timecop 2 - The Berlin Decision - 2003) :

Pour éviter tout débordement de la TEC, qui police les couloirs du temps, une agence parallèle, la Société pour l'Authenticité Historique, a été créée, mais Brandon Miller (Thomas Ian Griffith), l'un de ses agents, est passé à l'ennemi : désormais persuadé qu'en changeant l'Histoire, il serait possible d'éviter bien des souffrances à l'Humanité, il a décidé de remonter le temps, et d'éliminer tous les agents du TEC avant qu'ils ne deviennent policiers, pour avoir enfin le champ libre... et par la même occasion, se venger de Ryan Chan (Jason Scott Lee), un agent du TEC qui l'a empêché de tuer Hitler, et qu'il rend responsable de la mort de sa femme.

Une vraie bonne surprise, avec cette suite DTV du Timecop de JCVD qui s'avère bien meilleure que son modèle, et ce sur tous les plans : Jason Scott Lee est meilleur acteur que Van Damme, ses aptitudes martiales sont bien mieux mises en valeur (par Steve Boyum, un ancien cascadeur devenu réalisateur), le postulat de la police du temps est nettement mieux exploité (avec une course-poursuite entre les époques), le bad guy plus charismatique (en plus d'avoir des motivations plus nuancées - et justifiables), et les personnages secondaires existent un peu plus.

Et comme en prime le scénario joue avec la notion de modification du continuum espace-temps, en en présentant explicitement les dangers, les enjeux, et en présentant plusieurs variations du "présent" en fonction des actes de Miller, ça fonctionne clairement mieux, avec un rythme plus soutenu.

Après, ça reste du DTV, avec ce que ça entraîne de moyens limités, de seconds rôles peu mémorables et de fin un peu précipitée, mais en comparaison du premier volet de cette franchise, c'est un bon cran au-dessus, et c'est nettement plus agréable à regarder.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1462 : CYCLE SCI-FI - Looper (2012)

Publié le 16 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Romance, Science-Fiction, Thriller, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Looper (2012) :

En 2077, la pègre contrôle les voyages temporels, et a pris l'habitude d'envoyer les personnes dont elle veut se débarrasser 30 ans dans le passé, pour qu'elles y soient abattues dès leur arrivée par des Loopers, des tueurs à gages spécialement formés ; ces derniers, à la fin de leur carrière, sont eux-mêmes renvoyés dans le passé, pour y être tués par leur version plus jeune, et ainsi faire disparaître toute trace de leur existence. Cependant, l'un des Loopers, Joe Simmons (Bruce Willis), est bien décidé à ne pas se laisser abattre et à changer le cours du temps : lorsqu'il est renvoyé en 2047, il parvient à échapper à sa version plus jeune (Joseph Gordon-Levitt), qui le prend en chasse... 

Revisionnage de ce métrage signé Rian Johnson (Star Wars : The Last Jedi, Knives Out) et qui, avec ce thriller de science-fiction, offre probablement à Bruce Willis l'un de ses derniers rôles probants - ou du moins, pour lequel l'acteur s'implique un minimum.

Honnêtement, pendant près d'une heure, le métrage s'avère un bon thriller, inventif, nerveux et original, qui propose une version intéressante du voyage temporel, et une scène assez glaçante durant laquelle la version jeune d'un Looper est torturée tandis que son double futur voit ses membres et autres appendices lui être amputés un à un, alors qu'il tente de s'enfuir.

On pourrait grincer un peu des dents devant le maquillage de Gordon-Levitt, supposé le rapprocher physiquement de Willis mais un peu trop artificiel, ou devant les problèmes logiques de cette vision du voyage temporel (Rian Johnson ne s'embarrasse jamais trop de logique dans ses films, et c'est à nouveau le cas ici), mais techniquement, le film fonctionne et est agréable à regarder... jusqu'à un certain point.

Ce point, c'est à mi-chemin, lorsque les enjeux du film changent, et que Joseph Gordon-Levitt se retrouve dans une ferme paumée : soudain, le métrage devient une resucée de "It's a Good Life", avec un enfant aux pouvoirs télékinétiques tout-puissants et au caractère difficile (le petit acteur est d'ailleurs excellent), sa mère dépassée par les événements (Emily Blunt), et, histoire de rattacher le tout au reste du film, Bruce Willis qui tente de tuer l'enfant avant qu'il ne devienne un dictateur incontrôlable dans son futur.

Passons sur le fait que tout ce côté "télékinésie" semble vraiment provenir d'un autre script, et ce dès sa vague mention dans la première demi-heure de Looper... le problème, à vrai dire, c'est que le film freine subitement des quatre fers à l'arrivée dans la ferme, alors que Joe tombe amoureux, se rapproche de l'enfant, etc.

Le métrage bascule ainsi dans une toute autre direction à laquelle je n'ai pas accroché, d'autant qu'elle met encore plus en évidence les problèmes et paradoxes inhérents à la vision du voyage temporel de Rian Johnson (un Rian Johnson qui évacue toute tentative d'explication d'un revers goguenard de la main, sans surprise, par un Bruce Willis qui dit quasiment qu'il est préférable d'éteindre son cerveau plutôt que de tenter de comprendre les règles de ce voyage temporel).

Une première heure à 4/6, une deuxième heure à 2.5/6, pour un total frustrant, à

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1461 : CYCLE SCI-FI - Timecop (1994)

Publié le 15 Juin 2021 par Lurdo dans Science-Fiction, Action, Cinéma, Critiques éclair, Policier, Review, Romance, Thriller, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Timecop (1994) :

Recruté par la Time Enforcement Commission, qui régule les voyages temporels, Max Walker (Jean-Claude Van Damme) accepte ce poste après que son épouse (Mia Sara) ait été assassinée par de mystérieux agresseurs. Désormais flic temporel, il passe d'époque en époque, traquant les criminels qui tentent d'exploiter leur connaissance du futur pour influencer le passé et changer le cours de l'Histoire. Mais bien vite, Walker va réaliser que le Senateur Aaron McComb (Ron Silver), qui supervise le programme gouvernemental et décide de son financement, a des intentions sinistres...

On ne présente plus ce Timecop de Peter Hyams, adapté d'un comic-book Dark Horse, et qui a acquis, bizarrement, un statut de film culte au fil des ans, principalement sur la force de son postulat de départ, et sur une production assurée par Sam Raimi et Bob Tapert, à partir de designs du mythique Syd Mead (Blade Runner, Aliens, Tron, Johnny Mnemonic, Elysium, etc).

Pourtant, au revisionnage, force est de constater que ce Timecop prend l'eau de partout. Passons sur l'esthétique très 90s du tout (JCVD avec son bomber, les véhicules, le look des sbires des méchants), assez logique et attendue - le vrai problème se trouve ailleurs.

Notamment dans la réalisation particulièrement plate de Hyams, incapable de mettre en valeur les capacités martiales de Van Damme. Ah, ça, pour filmer une scène de sexe gratuite au possible moins de dix minutes après le début du film, il y a du monde, mais dès qu'il s'agit de laisser l'artiste martial faire son boulot sans couper et changer d'angle deux fois par seconde, il n'y a plus personne.

En même temps, à part lever la jambe, faire le grand écart sauté, et donner deux-trois coups, JCVD passe le plus clair du métrage à tirer lors de fusillades mollassonnes, et à jouer (très moyennement) les veufs éplorés.

Ajoutez à cela des voyages temporels aux règles pas très cohérentes (ils partent et reviennent en véhicule temporel, mais se retrouvent à pied à l'arrivée) et au postulat finalement sous-exploité, un rythme inégal, des rebondissements catapultés (la trahison de la fliquette qui survient 10 minutes à peine après sa présentation), des bruitages et une post-synchro au mixage approximatif, et un grand final frustrant, car intégralement filmé en pleine nuit, sous la pluie, et dans le noir... et voilà, un film d'action/S-F qui a très mal vieilli, jamais particulièrement convaincant dans son action, dans sa science-fiction ou dans son interprétation.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1460 : CYCLE SCI-FI - Elysium (2013)

Publié le 14 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Review, Science-Fiction, Thriller, USA, Afrique du sud, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Elysium (2013) :

En 2154, la Terre est divisée en deux classes sociales : les nantis, qui vivent sur Elysium, une station spatiale rutilante équipée des dernières technologies médicales capables de tout soigner, et les autres, qui vivent dans la pauvreté et la crasse sur une Terre polluée. Lorsque Max (Matt Damon), un ancien détenu tentant de se réinsérer, subit un accident ne lui laissant que 5 jours à vivre, il décide alors de tenter le tout pour le tout : prendre d'assaut le transport d'un habitant d'Elysium, et accéder à la station...

Second film de Neill Blomkamp après District 9, Elysium ne m'avait pas laissé grand souvenir à sa sortie, et ce revisionnage a rapidement souligné le pourquoi du comment : Elysium est un gros bordel sous-développé qui, passée sa première heure, perd vraiment en intérêt.

Le concept de base est intéressant, pourtant, et l'on retrouve les préoccupation sociales de Blomkamp, tendance déjà présente dans District 9 : lutte des classes, sécurité sociale privatisée, immigration clandestine... le réalisateur/scénariste a des choses à dire sur ces sujets, mais force est de constater qu'une heure cinquante, tout compris, c'est peut-être un peu juste pour y parvenir sans sacrifier quoi que ce soit.

Le résultat, c'est un film au message et aux thématiques particulièrement simplistes, avec des méchants très très méchants (je sais qu'il a ses fans, mais Sharlto Copley est insupportable, dans ce métrage, avec son accent sud-africain clairement repensé en post-synchro), de grosses facilités scénaristiques (les flashbacks sur l'enfance des personnages), et des personnages assez peu intéressants (Max, sa copine latina à la fillette malade, etc).

C'est frustrant, car les effets spéciaux et l'action sont plutôt réussis, comme toujours chez Blomkamp (léger bémol sur les androïdes en motion-capture, aux mimiques et micro-mouvements parfois bien trop humains), et la première heure de métrage fonctionne assez bien (même si Matt Damon et son physique bodybuildé façon deux heures par jour à la salle de sport s’accommodent assez mal du quotidien miteux et routinier du personnage dans son bidonville)... mais non, trop ambitieux pour sa durée et pour son écriture (ça ressemble plus à un premier jet de scénario qu'à une version définitive), Elysium perd progressivement en intérêt, trop manichéen et basique pour se terminer de manière convaincante, et succombant progressivement à de l'émotion facile et pataude.

D'un bon 4/6, le film redescend ainsi lentement en dessous de la moyenne, pour se terminer par un 2.5/6 agaçant et frustrant.

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Les bilans de Sygbab : CYCLE SCI-FI - Andromeda, saison 1 (2000)

Publié le 13 Juin 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Sygbab, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Science Fiction, Andromeda

À l'instar du reste du blog, pendant quelques semaines, Sygbab entame lui aussi un cycle science-fiction, avec les débuts d'une intégrale Andromeda...

Andromeda, saison 1 (2000) :

Dans la famille des séries posthumes de Gene Roddenberry, voici le second opus qui demande une sacrée suspension d'incrédulité. Et pour cause : après avoir été emprisonné pendant 300 ans au sein d'un trou noir, Dylan Hunt (Kevin Sorbo) revient à la vie lors d'une tentative de sauvetage de son vaisseau et se retrouve dans un univers où la plus grande civilisation dont il faisait partie – la Fédération le Commonwealth - a disparu. Il se fait donc un devoir de le remettre sur pieds à tout prix, en engageant ceux qui ont voulu le tuer...

L'idéalisme a parfois du bon, mais imaginer qu'il soit possible de reconstruire un système de valeurs en étant le seul à y croire avec un équipage de 5 individus confine à la folie. Au moins les scénaristes en sont-ils conscients puisque les tensions entre les membres du vaisseau sont apparentes dans les premiers épisodes. Hunt est sans cesse remis en question, que ce soit par Tyr (Keith Hamilton Cobb) ou Beka (Lisa Ryder), et ce questionnement permanent sur les chances de réussite de cette mission sont étonnamment fort à propos.

Le désavantage, c'est qu'il est compliqué de s'attacher à des personnages qui ne s'apprécient pas vraiment, et qui n'ont pas d'alchimie entre eux. Leurs interactions sont rapidement limitées car elles n'évoluent pas, chacun restant attaché à son mode de pensée, et chaque protagoniste est développé de manière assez sommaire.

Que sait-on d'eux au bout d'une saison ? Trance (Laura Bertram) possède visiblement un don de précognition jamais réellement exploité, Harper (Gordon Woolvett) est une sorte de Mac Gyver de l'espace sans la bonhomie qui va avec tant il est tête à claques, Beka est issue d'une famille d'escrocs, Rev (Brent Stait) est un repenti Magog - une race peu fréquentable - dont la ferveur religieuse dirige les actions, et Tyr est un Nietzschéen trahi par les siens. Un background loin d'être fouillé.

Cela rend d'autant plus ennuyeux les épisodes qui leur sont consacré, qui sont malheureusement légion et dont la médiocrité est presque une constante. Exceptés les premiers, plutôt bien construits, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Pire encore, le fil rouge de la série passe complètement au second plan car il n’est qu'évoqué, et pas aussi souvent qu’on pourrait le penser. Quelques races sont prêtes à signer un traité avec Dylan, mais leurs motivations ne sont jamais exprimées et ça tombe souvent comme un cheveu sur la soupe.

Les éléments constituant l'Histoire de cet univers sont également assez épars : la guerre contre le Commonwealth a coûté énormément aux Nietzchéens, les Magogs ont envahi la Terre, les Restoriens sont le produit d'un mouvement écoterroriste fondé par une intelligence artificielle, etc'est le chaos. Difficile d'établir clairement le contexte politique, ce qui ne favorise pas la série au regard de ses ambitions initiales.

La série souffre également d'un criant manque de budget. Il ne faut pas souffrir de claustrophobie, car les scènes ne se déroulent quasiment jamais en extérieur. Toute l'action est confinée dans des endroits clos, sauf quand il s'agit de batailles spatiales. Mais c'est assez rare et c'est tant mieux : les effets spéciaux sont très moches... Ce qui ne serait pas aussi rédhibitoire si le fond ne sonnait pas aussi creux.

Le jeu des acteurs n'aide pas non plus : malgré toute la sympathie dont bénéficie Kevin Sorbo, il n'est pas très crédible dans le rôle d'un capitaine. Quant à ses compères, ils sont rarement bons - pour ne pas dire mauvais la plupart du temps - et ne donnent pas l'impression d'y croire.

Heureusement, l'avatar d'Andromeda est présent... Non pas en raison des qualités intrinsèques de Lexa Doig, mais surtout grâce à son physique avantageux qui est bien évidemment mis en valeur pour appâter le chaland. Un procédé qui pourrait rappeler Seven of Nine dans Star Trek Voyager, à la grande différence que son traitement est inexistant. En terme de quête d'humanité, c'est assez pauvre, et ce n'est pas en la faisant tomber amoureuse de l'avatar du vaisseau Balance of Judgment que cela y change quelque chose.

Le final se charge de rappeler combien il serait facile d'envahir Andromeda (le vaisseau, pas son avatar), et à quel point il va être compliqué de maintenir un intérêt déjà fort amoindri sans user de subterfuges.

L'apparition d'une sorte d'entité supérieure dirigeant les Magogs semble déjà en être un, histoire de compliquer la tâche de Dylan. Il reste à espérer que cela ne va pas se transformer en une énième lutte entre le Mal et le Bien - on pourrait dire ici l'Ordre et le Chaos - alors qu'il y aurait des sujets plus intéressants à approfondir sur le thème de la constitution d'une nouvelle civilisation.

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Les bilans de Lurdo : CYCLE SCI-FI - Final Space, saison 1 (2018)

Publié le 12 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, TBS, Final Space

Série d'animation en deux saisons de 10 et 13 épisodes de 25 minutes (une troisième saison a entamé sa diffusion il y a quelques semaines, à la fin du mois de mars), Final Space est produite par Conan O'Brien (Andy Richter double d'ailleurs un personnage très énervé, vers la fin de cette première saison), et chapeautée par Olan Rogers, un comique et animateur qui se charge du plus gros de la production du programme : réalisation, scénarisation, doublage...

Final Space, saison 1 (2018) :

Astronaute incapable et vantard, Gary Goodspeed (Olan Rogers) termine sa peine d'emprisonnement à bord du vaisseau Galaxy One lorsqu'il croise le chemin d'un adorable extraterrestre, qu'il surnomme Mooncake et qui devient son animal de compagnie. Mais Mooncake est aussi une arme au potentiel destructeur incroyable, traquée par Lord Commander (David Tennant), un cruel despote interstellaire...

Olan Rogers donc, qui, d'un début de web-série, devenu pilote diffusé sur YouTube en 2016, a eu la chance de pouvoir produire son programme pour TBS, et de développer ainsi les bases présentée dans ce court-métrage : les aventures de Gary, un bon à rien qui doit sauver la galaxie.

Avec du recul, cette saison 1 de la série ressemble un peu à un programme se trouvant à mi-parcours entre Futurama (arrivé bien avant), Rick et Morty (idem) et Star Trek : Lower Decks (arrivé bien après) : une approche de l'aventure spatiale assez inégale, parfois décousue et brouillonne, parfois frénétique et gueularde, mais (heureusement) avec plus de fond et de sincérité que Lower Decks, par exemple.

C'est d'ailleurs l'un des points sur lesquels je reste partagé : cette volonté de produire une série comique où la moitié des personnages sont à baffer (honnêtement, je crois n'avoir pas souri une seule fois aux pitreries de KVN le robot déglingué, ou de Tribore l'alien aux six yeux) et où le protagoniste principal est un croisement de Starlord et de Gob Bluth, tout en conférant aux événements une charge émotionnelle appuyée, avec ralentis dramatiques, musique mélancolique, et traumatismes bouleversants.

Ponctuellement, ça fonctionne : l'introduction de chaque épisode, façon compte à rebours solitaire alors que Gary est sur le point de mourir, est plutôt réussie ; idem pour les liens entre lui et Mooncake. Et la fin de saison est très spectaculaire et explosive. À d'autres moments, ça tombe à plat - le trauma paternel du héros, le sort d'Avocato, l'illustration musicale, le destin de certains personnages dans le final, etc...

Et c'est cette ambivalence qui m'a laissé un peu dubitatif au terme de cette saison 1, même si la lente évolution du programme vers quelque chose de plus sérieux et épique (voire même de Lovecraftien, par certains aspects) peut donner quelque chose d'intéressant pour la suite.

Du moins, pour peu que l'écriture fasse preuve d'un peu plus de rigueur : trop fréquemment, au fil de la saison, j'ai eu l'impression d'un programme abrégé, en avance rapide, assez typique de l'ère YouTube, préférant passer au plus vite d'un rebondissement à un autre, d'un lieu à un autre, sans s'embarrasser de fioritures narratives, avant de freiner des quatre fers pour un moment émouvant pas totalement mérité ni bien amené par l'écriture.

Un problème qui ne dérangera pas forcément tous les spectateurs, mais qui m'a un peu frustré. On verra bien si la suite s'avèrera plus maîtrisée.

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Les bilans de Lurdo : The Nevers, saison 1 - première partie (2021)

Publié le 6 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Thriller, Télévision, USA, HBO

Nouvelle série HBO diffusée en 2 fournées de 6 épisodes, The Nevers était supposée être le grand retour télévisé de Joss Whedon, qui a créé le show, showrunné la première moitié de la saison, et réalisé quelques épisodes.

Sauf que #MeToo, Ray Fisher, Snyder Cult, Charisma Carpenter, la COVID et tout et tout : mis en face de ses actes (des actes qui ne surprendront personne de familier avec la carrière du bonhomme, tant il était de notoriété publique, chez les fans de Whedon, que le bonhomme avait parfois un caractère de control freak et de petit chef autoritaire et abrupt sur les plateaux de tournage) et de conditions de production intenables pour lui, le créateur a préféré rendre les armes, et a laissé cette série fantastique aux atours steampunk à d'autres personnes, considérées moins toxiques que lui.

The Nevers, saison 1 - première partie (1x01 à 1x06 - 2021) :

En 1899, après qu'un étrange aéronef ait survolé le ciel de Londres, de nombreuses personnes (en majorité des femmes) entrent en contact avec une force surnaturelle. Possédant désormais des dons uniques et incroyables, ces "Touchés" font l'objet du mépris de leurs semblables... mais Amalia True (Laura Donnelly), elle aussi touchée d'un don de précognition, s'est associée à Penance Adair (Ann Skelly), inventeuse géniale désormais capable de percevoir les flux électriques, pour ouvrir un orphelinat, où elle accueille les Touchées dans le besoin, pour les prendre sous leur aile. Face à elles, Maladie (Amy Manson), une criminelle folle, et de multiples complots qui se nouent et se dénouent, au grand dam des Touchées innocentes...

Reste que ces six premiers épisodes ont été produits sous la supervision de Whedon, et qu'on y retrouve partout ses empreintes... pour le meilleur et pour le pire.

Car honnêtement, dès le pilote (écrit et réalisé par Whedon) et pendant toute la demi-saison, on retrouve bon nombre de figures et de ficelles habituelles du bonhomme, au point que ça en devient un peu gênant : entre l'héroïne bagarreuse (Laura Donnelly est excellente dans le rôle, mais j'avoue avoir eu du mal à me défaire de l'impression que Whedon aurait bien voulu avoir Krysten Ritter, et s'est rabattu sur sa doublure lumière), entourée de tout un groupe de jeunes femmes aux pouvoirs improbables (la saison 7 de Buffy n'est pas loin, avec toutes les Potentielles réunies autour de Buffy, Willow et compagnie), le conseil d'hommes misogynes qui décide de l'avenir du monde et de la société (le conseil des observateurs), la bricoleuse rousse qui s'éprend d'un mec british un peu coincé (coucou Kaylee et Simon, coucou Wesley), le cliché du Kill your darlingss (avec une certaine mort surprise qui intervient dès l'épisode 3), la méchante pâle et totalement folle qui ressemble comme deux gouttes d'eau à cette chère Drusilla, et dont l'amante finit par rejoindre le camp des gentils comme Spike en son temps - et j'en passe et des meilleures - on est en terrain très familier.

Trop, probablement, pour qui est habitué au travail de Whedon et à ses multiples inspirations issues du monde du comic-book, et notamment des X-men (mais aussi de Rising Stars de J.M. Straczynski), en plus de l'habituelle métaphore "féministe" littérale du girl power que Joss ressort à chaque projet.

Ajoutez à cela de la nudité gratuite et racoleuse made in HBO (en même temps, pour le moment, le personnage de Swann, sorte de Littlefinger victorien, semble n'être là que pour ça) et une écriture assez inégale, et l'on comprend vite que ces six premiers épisodes ne m'ont pas vraiment convaincu. Ça ne partait pourtant pas trop mal, une fois abstraction faite de cette impression de déjà vu : The Nevers est plutôt bien produit, bien interprété, la direction artistique est convaincante et les effets spéciaux tout a fait honorables.

Mais dès le troisième épisode (le premier à n'avoir pas été écrit par Whedon ou par Jane Espenson, mais par un scénariste relativement débutant sous contrat avec HBO et ayant fait ses armes sur Lovecraft Country), l'ennui pointe le bout de son nez, avec un rythme qui s'étire (forcément, avec des épisodes qui dépassent l'heure de métrage), et des digressions pas très intéressantes.

Trop de sous-intrigues éparpillées, trop de personnages sous-développés, trop de factions nébuleuses, on devine rapidement que la production de la série, en pleine pandémie et effectuée avec une équipe de scénaristes sous-expérimentés (à part Espenson et Whedon, tous les scénaristes de la série sont débutants), a été compliquée. Comme le prouvent rapidement les grosses ficelles employées çà et là, culminant en un épisode 5 (filmé par Whedon) qui a failli être, pour moi, l'épisode de la rupture.

Ellipse temporelle d'un mois depuis l'épisode précédent, personnages, relations et termes sortis de nulle part sans avoir jamais été expliqués au spectateur, on en vient à se demander si cet épisode 5 est un gros ratage d'une écriture se voulant délibérément déconstruite et mystérieuse (mais confrontée aux impératifs d'un tournage en pleine pandémie), ou si c'est le résultat d'un épisode manquant, éliminé lors de la production pour une raison ou une autre (la pandémie, à nouveau ?). 

(et puis je ne parle même pas de son twist final façon Keyser Söze du pauvre, à la fois totalement prévisible - tant par la réalisation de Whedon au moment de l'exécution, toute en plans très larges et très louches, que par l'insertion au forceps dans le récit du personnage de cette journaliste suspecte, clairement délibérément sous-maquillée et affublée, de manière visible, d'une perruque - et manquant d'impact, car arrivant à cinq épisodes à peine du début du programme)

Et puis la demi-saison se termine en tirant toutes ses cartouches et en jouant son va-tout dans un ultime épisode de toutéliage signé Espenson, qui centre tout son récit sur Amalia, et en profite pour nous faire des révélations à son sujet. Des révélations qui lorgnent très fortement, une nouvelle fois, sur les X-men (Bishop n'est pas loin, Days of Future Past non plus) ou sur bien d'autres récits utilisant le même ressort narratif : "Amalia" (en fait, "Zephyr", interprétée par Claudia Black) est un soldat qui vient du futur pour sauver le passé (on pouvait s'en douter au vu de ses dialogues cryptiques dans les épisodes précédents), et elle a été transportée dans le corps de la véritable Amalia au moment du suicide de cette dernière...

Pas désagréable, en soi, et ça reste bien interprété, mais il est difficile, à nouveau, de ne pas être directement renvoyé aux influences évidentes du programme, des mutants de Marvel au futur dystopien de Dollhouse, en passant par Rising Stars ou les 4400, pour ce qui finit par être un gloubiboulga de voyage temporel, d'extraterrestres, super-pouvoirs, etc... et c'est bien ce qui finit par tuer cette première demi-saison de The Nevers.

Trop familier, trop décousu, pas assez développé, maîtrisé ou structuré (Est-ce la faute du départ de Whedon ? De la pandémie ?), le programme peine donc à emporter l'adhésion - nul doute qu'il se trouvera une fanbase dévouée, comme toutes les séries de genre (et d'autant plus les séries de Whedon), mais pour ma part, la recette est un peu trop réchauffée pour me plaire, et je ne suis pas certain de remettre le couvert pour la suite de la saison (qui, rappelons-le, se déroulera sous la direction de Philippa Goslett, la nouvelle showrunneuse).

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Les bilans de Lurdo : M.O.D.O.K. saison 1 (2021)

Publié le 5 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Marvel, MCU, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Science Fiction, Romance

Série d'animation Marvel initialement conçue pour faire part d'une flopée de shows d'animation diffusés sur Hulu et mis en chantier en 2016, M.O.D.O.K. est l'ultime survivant de ces programmes de Marvel TV, avant que ce studio ne soit fermé et que la production des programmes tv de la marque ne revienne à Kevin Feige.

Au programme, une comédie supervisée par le studio Stoopid Monkey (les créateurs de Robot Chicken), par l'acteur Patton Oswalt et par Jason Blum (American Dad!), qui s'intéresse à l'un des super-méchants improbables de l'univers Marvel.

M.O.D.O.K., saison 1 (2021) :

Super-méchant aux commandes d'AIM, MODOK (Patton Oswalt) tente tant bien que mal de conquérir le monde et de vaincre les Avengers, malgré ses disputes constantes avec Monica (Wendi McLendon-Covey), son bras droit de génie, et ses subordonnés incapables. D'autant qu'en parallèle, la famille de MODOK bat de l'aile : la carrière médiatique de Jodie (Aimee Garcia), son épouse auteur, décolle en flèche, le petit Lou (Ben Schwartz) veut devenir magicien, et Melissa (Melissa Fumero) est une adolescente qui se rebelle. Et lorsque AIM est partiellement racheté par GRUMBL, une multinationale dirigée par Austin (Beck Bennet), un vingtenaire insupportable, la vie professionnelle de MODOK s'écroule au moment même où sa vie privée se met à vaciller...

Une série animée en stop-motion qui repose donc sur un gag principal : et si MODOK, ennemi difforme et machiavélique des Avengers, était à la fois un patron d'entreprise incapable et un père de famille de sitcom, dépassé par ses enfants et par son épouse ?

Le tout porté par l'interprétation habitée de Patton Oswald en MODOK, et par un humour forcément très Robot Chicken ; de quoi séduire la critique américaine, ravie de trouver là une série mêlant humour absurde et sentimentalisme familial.

Mais c'est peut-être aussi là que la série a peiné un peu à me convaincre : MODOK est une série animée amusante, mais inégale. Et pour mieux comprendre les raisons de mon ambivalence vis à vis du programme, il faut bien comprendre ses quatre axes principaux : 1) les interactions de MODOK avec le reste de l'univers Marvel, 2) ses problèmes familiaux et ses relations difficiles avec sa femme et ses deux enfants, 3) une comédie de bureau classique avec MODOK en Michael Scott maléfique mais totalement incapable et balbutiant, et enfin 4), en filigrane, une double intrigue de fond, cumulant la menace du Comité de direction de GRUMBL, et celle d'un double temporel de MODOK voulant détruire son pathétique moi futur.

Et le souci, c'est que toutes ces directions ne sont pas traitées ne manière égale, et n'ont donc pas un intérêt égal.

Le showrunner de la série vient d'American Dad!, et ça se sent : l'accent est fortement mis sur les relations familiales de MODOK, plus ou moins réussies, et qui ont tendance à prendre le dessus sur tout le reste - divorce, garde des enfants, jalousies, réconciliation, etc, etc, etc.

Ensuite vient la comédie de bureau, gentillette, mais pas forcément ultra-originale (ce qui n'aide pas, c'est qu'on pense fortement aux Venture Bros à certains niveaux). Puis les sous-intrigues de fond, qui consistent, la plupart du temps, en des scénettes de fin dans lesquelles l'un ou l'autre des méchants teasent des actions menaçantes (pas très intéressant, tout ça).

Et enfin, seulement, les interactions de MODOK avec l'univers Marvel. C'est d'ailleurs bien dommage que ces éléments soient à ce point limités, puisque le meilleur épisode de la saison (ou du moins, le plus drôle à mes yeux), était justement celui de la visite de MODOK à Asgard, et de sa participation à une guerre contre les Kobolds, aux commandes d'un char tiré par deux chèvres idiotes.

C'était déjanté, réussi, et il en va de même pour les scènes de MODOK et d'Iron Man (Jon Hamm), ou encore pour cet épisode centré sur les seconds-seconds-couteaux que MODOK recrute après avoir perdu le contrôle d'AIM.

Le reste de la saison, par contre, finit par être plus inégal, trop centré sur les émotions et le couple de MODOK pour vraiment être efficace. Certes, cela donne lieu à un caméo de Nathan Fillion en Wonder Man (un rôle qu'il "tenait" déjà chez James Gunn) en rival amoureux de MODOK, mais cela apporte aussi des longueurs et des platitudes au récit.

La fin de saison, notamment, après le passage chez Arcade, est assez quelconque, la série tentant de résoudre toutes ses sous-intrigues et de ramener un status-quo logique, mais pas très captivant.

Dans l'ensemble, le programme reste cependant divertissant, et techniquement maîtrisé, tout en étant bourré de fanservice à l'intention des fans de Marvel (sans toutefois atteindre les excès d'un Star Trek : Lower Decks pour la franchise Star Trek).

Et il faut bien reconnaître que certains des éléments plus sentimentaux et familiaux fonctionnent, comme ils peuvent aussi fonctionner ponctuellement dans une sitcom lambda.

De là à encenser la série comme bon nombre de médias outre-atlantique l'on fait... mouais. Le tout était malheureusement trop inégal pour vraiment me convaincre.

Mais peut-être qu'une saison 2, si elle a lieu (c'est loin d'être sûr au moment où j'écris ces lignes), parviendra à un meilleur équilibre entre les différentes facettes de son approche...

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Un film, un jour (ou presque) #1452 : Buddy Games (2020)

Publié le 2 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Buddy Games (2020) :

Plusieurs années après que l'un d'entre eux aient subi une blessure scrotale traumatisante lors des Buddy Games, une compétition amicale de défis physiques et mentaux stupides, un groupe de compères (Josh Duhamel, James Roday, Kevin Dillon, Dan Bakkedahl, Dax Shepard, Nick Swardson) se réunit et remet le couvert, avec 150 000 $ à la clef.

Une coproduction WWE Films et Saban, coécrite par Josh Duhamel, avec de multiples visages familiers à la distribution (Olivia Munn, James Roday, Kevin Dillon, Daw Shepard, Nick Swardson, Neal McDonough, Jensen Ackles, Sheamus, etc) et dont le ton est donné dès la première scène, avec des bros immatures de 45 balais qui se tirent dans les bollocks avec des billes de paintball, se frappent au visage avec leurs testicules moites et nous refont Jackass, au travers de concours de nourriture, de cascades approximatives, etc...

Voilà voilà... tout ça pour réaffirmer leur virilité, pour célébrer la masculinité fraternelle des mecs, les vrais, ceux qui s'électrocutent entre eux, qui se tirent dessus avec de véritables flèches, et qui se disent leurs quatre vérités en avalant des Pina coladas au sperme, car il n'y a que comme ça que l'on peut grandir intérieurement et avancer dans la vie.

Vu que c'est inspiré de la vie de Duhamel et de ses amis, on se dit que ce film de potes plaira bien à un certain public... en tant que tel, cela dit, et en ce qui me concerne, ça a un intérêt proche du néant.

1.25/6 (pour certains des acteurs que j'apprécie)

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Un film, un jour (ou presque) #1451 : Mortal (2020)

Publié le 1 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Review, Romance, Norvège

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Mortal (Torden - 2020) :

Alors qu'il tente de se cacher dans les étendues sauvages de Norvège, Eric (Nat Wolff), un Américain d'origine norvégienne, coûte malencontreusement la vie à un jeune un peu agressif : détenteur de pouvoirs incontrôlables et meurtriers, le voyageur est rapidement pris en charge par Christine (Iben Arkelie), une jeune psychologue qui va rapidement s'éprendre d'Eric, et tenter de résoudre le mystère de l'origine de ses pouvoirs...

Un énorme bof que ce nouveau métrage du réalisateur norvégien de The Troll Hunter, de The Jane Doe Identity et de Scary Stories, un réalisateur pourtant habitué aux métrages de genre et aux ambiances pesants, mais qui ici semble incapable de développer autre chose qu'une origin story super-héroïque locale, qui semble persuadée que la transposition des mythes nordiques à l'ère moderne est quelque chose d'original (The Almighty Johnsons, c'était en 2011, par exemple).

Le problème, c'est que pour qu'un tel récit fonctionne, il faut des effets spéciaux spectaculaires (c'est plus ou moins le cas, dans une poignée de scènes) et une distribution charismatique. Là, malheureusement, c'est l'échec, puisque Nat Wolff et Iben Arkelie sont assez insipides, que l'interprétation est toute en retenue et en intériorisation, et que le film, dans son ensemble est particulièrement frustrant.

Après, les paysages norvégiens sont, comme souvent, bien mis en valeur, et il y a une ébauche d'idée intéressante à 15-20 minutes de la fin, lorsque Eric devient une sorte de Messie nordique... mais comme la fin en question est délibérément en queue de poisson, cela rend ce Mortal encore plus frustrant et agaçant.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1450 : Dark Angel (1990)

Publié le 31 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Policier, Review, Science-Fiction, Thriller, USA, Science Fiction, Christmas, Noël

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dark Angel (I Come in Peace - 1990) :

Confronté à des morts inexplicables et sanglantes, l'inspecteur Jack Caine (Dolph Lundgren) et son nouveau coéquipier, l'agent fédéral Smith (Brian Benben) réalisent bien vite qu'un extraterrestre suréquipé (Matthias Hues) est responsable de ces crimes, et qu'il en profite pour prélever des substances rarissimes sur les cadavres qu'il laisse derrière lui. Pire : ce trafiquant de drogues venu de l'espace a sur ses traces un autre extraterrestre (Jay Bilas) qui tente de l'arrêter, et qui est prêt à tout pour y parvenir, quitte à réduire en poussière les rues de Houston...

Un film de Noël (si, si, ça se déroule en décembre, et ça s'ouvre sur un chant de Noël !) co-écrit par David Koepp, qui est très clairement inspiré de la franchise Predator sur bien des points (le film est sorti quelques mois avant Predator 2) et qui, dès ses premières images, fait gentiment cheap et dtv des 90s (rien que le générique de début, avec sa police approximative et télévisuelle, et son score de Jan Hammer, le compositeur de Deux flics à Miami, date bien les choses).

Et puis, progressivement, le sens de l'humour très particulier du film (tous les personnages secondaires sont déglingués au possible) et son côté buddy cop movie décomplexé finissent par gagner la sympathie du spectateur, quand bien même le ton du film ne serait pas vraiment à la gaudriole - la menace extraterrestre est premier degré, les meurtres sont brutaux, la direction artistique est assez sombre, etc.

Dans l'ensemble, le tout reste cependant assez gentillet : c'est suffisamment sérieux et explosif (surtout sur la fin) pour faire un actioner policier honorable, c'est suffisamment outré pour faire passer ses approximations et ses défauts, et ça se regarde facilement, sans forcément être nécessairement ultra-mémorable (encore que, avant le revisionnage, je m'en souvenais plutôt bien, sans l'avoir revu depuis les années 1990-2000).

3.5/6

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Les bilans de Lurdo : Jupiter's Legacy, saison 1 (2021)

Publié le 29 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Science-Fiction, Télévision, USA

Adaptation pour Netflix, en 8 épisodes de 30-60 minutes, du comic book de Mark Millar et Frank Quitely, Jupiter's Legacy a été confié aux bons soins de Steven S. DeKnight, un showrunner/scénariste capable du pire comme du meilleur, ayant officié sur Smallville, chez Whedon, sur Spartacus et Daredevil, et s'étant brièvement essayé au cinéma. De quoi laisser dubitatif, pour de multiples raisons...

Jupiter's Legacy, saison 1 (2021) :

En 1929, alors que la crise financière frappe de plein fouet l'Amérique, Sheldon Sampson (Josh Duhamel) reçoit une vision mystique qui les emmène, lui et un groupe de proches (Ben Daniels, Leslie Bibbs, Mike Wade, Matt Lanter...), dans une expédition jusqu'à une île mystérieuse. Là, ils reçoivent tous des super-pouvoirs incroyables et forment bientôt la première génération de super-héros, obéissant à un code strict : on ne tue pas. Mais aujourd'hui, la nouvelle génération de supers est lasse d'être confrontée à des adversaires toujours plus violents et meurtriers, et les deux enfants de Sheldon, désormais appelé l'Utopien, se rebellent contre leurs parents...

Soyons lucides : le vrai problème de Jupiter's Legacy, c'est qu'à la base, le comic book n'est pas très bon. Un peu comme Steven S. DeKnight, Mark Millar est un scénariste de bande dessinée capable du pire comme du meilleur, et depuis plusieurs années, il ne s'en cache plus : ses nouveaux projets, il les conçoit directement de manière à pouvoir les vendre à des fins d'adaptation.

Il se concentre donc sur des mini-séries courtes, facilement résumables et présentables à un public non-initié, et reposant souvent sur des postulats forts et provocants : Kickass ("les justiciers, mais dans la vraie vie"), Nemesis ("et si Batman était un super-méchant ?"), Wanted ("et si un jeune paumé découvrait qu'il était le fils caché d'un super-méchant ?"), Kingsman ("et si un jeune paumé découvrait qu'il était le neveu d'un super-espion ?"), Superior ("Shazam, mais avec le diable en lieu et place du vieux sorcier"), Huck ("et si Superman était un pompiste un peu simple mais bienveillant ?"), Chrononauts ("et si le voyage temporel avait été inventé par deux bros voulant simplement s'amuser en passant d'époque en époque ?"), Starlight ("et si Flash Gordon/Buck Rogers, maintenant à la retraite, était rappelé pour une ultime mission"), etc, etc, etc.

Des concepts simples, vendeurs, dont Jupiter's Legacy fait partie : "et si, après avoir vaincu tous les super-méchants, les super-héros se faisaient la guerre, opposant le camp des bienveillants utopiques au camp des pragmatiques réalistes voulant diriger le monde". Malheureusement, cet angle du superhéros dictateur et de la guerre civile entre supers pour des raisons idéologiques est tout sauf original. Idem pour les thématiques de l'héritage, des générations qui ont des visions différentes de leurs pouvoirs, de l'idéalisme perdu de l'âge d'or, de la déconstruction de la figure super-héroïque et de ses idéaux, etc.

Moore est déjà passé par là, notamment avec Watchmen. Invincible est passé par là. La Civil War de Marvel est passée par là (et était déjà signée Millar). The Authority est passé par là (à nouveau, Millar a écrit pour ce titre). Kingdom Come. Wanted. Star Wars.

Etc, etc, etc : Jupiter's Legacy, dans sa version papier, est particulièrement dérivatif, un gros mélange d'éléments repris à droite et à gauche, qui culmine dans des affrontements ultra-violents, et qui ne parvient jamais à justifier son existence (ça n'aide pas que le trait de Quitely soit à ce point polarisant : on adhère ou pas), autrement que comme une suite à sa préquelle (!), Jupiter's Circle, nettement plus aboutie et intéressante, puisque retraçant le parcours, au fil des décennies, du clan Sampson, au fil des transformations et des bouleversements de la société.

Restait à espérer que la série télévisée allait (au minimum) piocher dans les deux mini-séries, et pas se limiter aux dix numéros originels de Jupiter's Legacy. Pas de chance : DeKnight (et Millar) a fait un choix créatif radicalement différent, et cette première saison s'avère en réalité une double préquelle - préquelle à la fois aux événements de Jupiter's Legacy, et préquelle à ceux de Jupiter's Circle.

Employant une structure alternée passé/présent (façon Lost du pauvre), la série Jupiter's Legacy ne raconte donc rien. Pire : elle transforme les choses de manière discutable. Le comics JL établissait en quelques pages à peine le postulat du voyage vers l'île, et de ce groupe soudé autour d'un Sampson charismatique et idéaliste, dont la vision utopique pour son pays inspirait ses compagnons de voyage ; ici, ces quelques pages sont étalées sur toute la saison, délayées, occupant l'intégralité des scènes dans le passé, et Sampson devient un homme brisé par le suicide de son père, hanté par le fantôme moqueur et sanglant de celui-ci, et dont les proches passent leur temps à vouloir rebrousser chemin, ayant presque pitié d'un Sampson en pleine dépression et parlant dans le vide.

Dans le comics, Brandon, le fils d'Utopien, était (comme sa sœur) un fêtard déglingué dont un sauvetage sous l'emprise de l'alcool tournait mal ; ici, interprété par Andrew Horton, il devient un fils sage et obéissant, mais frustré par les standards imposés par son père, et qui finit par tuer un méchant pour sauver ce dernier.

Il y a aussi toute cette sous-intrigue sur le clone de Blackstar (cousue de fil blanc, tant l'écriture manque de subtilité et téléphone bien à l'avance le responsable), et plein d'autres petits changements inutiles (Raikou, sacrifiée, et qui a droit à une introduction façon "hey, refaisons l'intro de Ronin dans Avengers Endgame, mais en plus sanglant et en plus moche"), qui ont tendance à simplifier le récit, à le rendre plus manichéen et plus facilement abordable par le spectateur lambda, à grands renforts de personnages énonçant clairement les thèmes du programme et leurs positions respectives.

Une écriture particulièrement maladroite, par moments bancale (doit-on voir là la conséquence du départ de DeKnight, en cours de production, remplacé par Sang Kyu Kim, après que le showrunner ait écrit le pilote, le final, et réalisé les deux premiers épisodes ?), qui impose au programme un rythme mécanique, bourre le récit de digressions inutiles, de concessions creuses (la diversité un peu artificielle, qui semble n'être là que pour remplir un quota, et peine à trouver quelque chose à dire et à faire aux acteurs concernés) et finit par produire quelque chose de plus faible et de plus creux encore que la version papier.

Parce qu'en plus, pour ne rien arranger, le niveau global de la production est très faible, digne d'une mauvaise série CW (voire pire sur certains points) : postiches et maquillages particulièrement voyants et fauchés, costumes peu convaincants, effets spéciaux approximatifs, réalisation et photographies plates, ternes et artificielles, action générique, tout ça ne fonctionne jamais vraiment, et alors qu'une production de qualité aurait pu tirer vers le haut l'écriture assez insipide, ici, c'est le contraire qui se produit : le programme ne parvient donc jamais à remonter la tête hors de l'eau.

Ce n'est pourtant pas la faute de la distribution (Duhamel en tête - mais ça fait tout autant plaisir de voir certains visages familiers parmi les seconds rôles, comme Anna Akana ou Gracie Dzienny), qui se donne complètement à la série et remplit sa part du contrat. Mais entre les choix créatifs improbables, le rythme mollasson, l'écriture didactique, les thèmes éventés et le rendu visuel vraiment faiblard et sans style (il ne suffit pas de changer de format d'image entre le passé et le présent pour que cela donne du caractère à l'image), ce Jupiter's Legacy est un ratage.

Un ratage qui parvient à prendre les idées, les personnages et les thématiques du comic-book, pour les entraîner dans une direction encore moins intéressante que celle adoptée par l'œuvre originelle, déjà pas exceptionnelle : c'est en soi, un bel exploit, qui, plutôt que de réellement mettre en place des éléments essentiels au conflit à venir, finit par quasiment délaisser la nouvelle génération de supers, de toute façon écrits de manière particulièrement antipathique.

Le plus inquiétant, dans tout ça, étant que Millar était très impliqué dans cette adaptation, et a donné son aval au produit fini...

(cela dit, comme toutes les séries Netflix et toutes les séries de genre, cette production trouvera certainement un public, prêt à jurer aux grands dieux que c'est la meilleure série du monde et qu'elle a été totalement mécomprise...)

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Un film, un jour (ou presque) #1449 : New York Taxi (2004)

Publié le 28 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Policier, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

New York Taxi (Taxi - 2004) :

Livreuse à vélo dans les rues de New-York, Belle (Queen Latifah) n'a qu'un rêve : participer à des courses automobiles, et vivre de sa passion pour la mécanique automobile. Andy Washburn (Jimmy Fallon), lui, est un flic maladroit et pas très doué qui, après avoir fait capoter une enquête, se retrouve sur le banc de touche. Mais lorsqu'un gang de criminelles en BMW commettent des cambriolages en ville, Washburn les prend en chasse dans le taxi flambant neuf (et tuné) de Belle...

Aujourd'hui, expérience scientifique : je suis certain d'avoir déjà vu ce fameux (pas pour les bonnes raisons) remake du Taxi français par Tim Story, qui réinvente le film original en le transposant à New York, en en faisant une comédie aux sensibilités afro-américaines, et en remplaçant Frédéric Diefentahl par Jimmy Fallon... mais je n'en garde absolument aucun souvenir.

Je vais donc tenter le revisionnage, pour voir si le même effet se produit au terme de ce dernier : vais-je, comme une victime des Men in Black, tout oublier du film à peine celui-ci terminé ?

La réponse, sans surprise, est un bon gros oui retentissant, et ce dès le générique d'ouverture, qui remplace un Sami Naceri en scooter dans les rues de Marseille, sur fond de Mirsilou, par Queen Latifah en cycliste acrobate qui fait des cascades à NYC sur fond de Beyoncé mollasson.

Et il en va de même pour tous les éléments du Taxi original : même sans porter particulièrement la franchise originale dans mon cœur, ici, tout est remplacé par du mou, de l'insipide, de l'approximatif et du jamais crédible.

Musique cool façon pub Nespresso (à nouveau), Fallon qui en fait trois tonnes, voiture quelconque à la transformation tout-numérique assez cheap, poursuites plates, scènes d'intérieur avec rétroprojection mal détourée des passagers sur fond vert, remplacement du chef de la police gueulard par Jennifer Esposito en ex-petite amie du personnage de Fallon, remplacement du personnage de Marion Cotillard par Henry Simmons (d'Agents of SHIELD), himbo insipide et inexpressif...

C'est bien simple, rien de fonctionne dans ce remake, et pourtant, ce n'est pas comme si l'original partait de très haut. Mais non, c'est l'encéphalogramme plat du début à la fin.

D'un autre côté, je ne peux pas dire que je sois surpris...

1/6

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Un film, un jour (ou presque) #1448 : The Paper Tigers (2021)

Publié le 27 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Paper Tigers (2021) :

À Seattle, trois anciens prodiges du kung-fu, Danny (Alain Uy), Hing (Ron Yuan) et Jim (Mykel Shannon Jenkins), ont fini par délaisser les enseignements de leur maître (Roger Yuan), et par devenir des adultes à la dérive : le premier est père divorcé, le second a pris beaucoup de poids, et le troisième a tout oublié de la tradition asiatique, pour passer aux MMA. Mais lorsque leur maître décède mystérieusement, le trio se reforme et tente de découvrir l'identité du responsable (Ken Quitugua) - le seul autre disciple de leur maître décédé.

Un film indépendant partiellement financé de manière participative, et qui s'avère une très bonne surprise, une action comedy qui n'est pas sans rappeler les films de Stephen Chow (en moins cartoony néanmoins), et surtout, qui sait très bien doser la comédie, l'action, et le mysticisme/la philosophie du kung-fu : les artistes martiaux sont bien mis en valeur, les affrontements plutôt bien chorégraphiés, tout le monde joue juste, Matthew Page est excellent en ancien rival amer et bodybuildé, et dans l'ensemble le métrage fonctionne plutôt bien, du début à la fin.

Tout au plus, et même si l'on ne s'ennuie pas, je reprocherais au film sa durée un peu inutile (on pourrait enlever facilement 5-10 minutes sans rien perdre), et une toute fin un peu abrupte (ah, et Jenkins est un bon niveau en dessous des deux autres compères, même si c'est le personnage qui veut un peu ça).

Mais rien de bien méchant pour ce qui est, à nouveau, une très bonne surprise, probablement plus aboutie que bon nombre de comédies d'action qui ont droit à des sorties en salles, et qui mettent en vedette des acteurs plus connus.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1445 : Geostorm (2017)

Publié le 24 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Geostorm (2017) :

Conçu pour protéger la Terre d'un désastre climatique, le réseau de satellites Dutch Boy, piloté depuis la Station spatiale internationale, a été créé par Jake Lawson (Gerard Butler), un scientifique rebelle et tête brûlée. Désormais écarté du projet, Jake est recruté par son frère Max (Jim Sturgess), un bureaucrate de Washington, pour retourner dans l'espace et enquêter sur une mort mystérieuse, ainsi que sur des incidents climatiques internationaux difficilement explicables : les prémices d'une catastrophe planétaire imminente, et la preuve d'une conspiration incroyable...

La semaine dernière, sur un coup de tête, j'avais regardé Greenland, un film catastrophe avec Gerard Butler, qui singeait très fortement les films catastrophes de Roland Emmerich, pour un résultat très peu convaincant. Donc très logiquement, parce que je suis un peu masochiste, cette semaine, je regarde Geostorm, un film catastrophe avec Gerard Butler, qui singe très fortement les films catastrophes de Roland Emmerich - et pour cause, il est écrit et réalisé (c'est son premier film) par Dean Devlin, l'autre moitié du duo Devlin/Emmerich (Stargate, Independance Day, Universal Soldier). Et c'est un bon gros navet.

Pour ce Geostorm, Devlin reprend donc tous les clichés possibles et imaginables des films catastrophe de son compère (le chien à sauver, la fillette, la relation familiale compliquée, les traîtres, les catastrophes naturelles improbables, la science très approximative, le compte à rebours, les effets spéciaux très inégaux, blablablabla) et les tire vers le bas avec une écriture des plus laborieuses, combinée à un montage et à une réalisation assez médiocres.

C'est bien simple : on n'y croit jamais. Déjà, parce le rythme (et le montage, donc) des scènes leur donne un côté affreusement artificiel, avec des dialogues qui sonnent faux (tous les dialogues de la fillette semblent surécrits, mais aussi les moments d'exposition et de techno-blabla, durant lesquels on perçoit le vide abyssal dans le regard d'un Butler qui n'y comprend rien) et des réactions excessives (Jim Sturgess interprète son personnage constamment au bord des larmes, comme s'il était dans un film à Oscar ; à l'opposé, Abbie Cornish sous-joue toutes ses scènes), mais aussi et surtout parce que le tout est un grand n'importe quoi même pas fun, qui échoue à concilier son postulat de film catastrophe spectaculaire avec son intrigue de conspiration politique cousue de fil blanc (spoiler : le traître gouvernemental est exactement celui auquel tout le monde s'attend, à savoir l'acteur spécialisé dans les rôles de méchants).

Geostorm, c'est con, c'est creux, c'est bancal, ça prend l'eau de partout, et comble des combles, ce n'est jamais vraiment divertissant tant tout y est approximatif.

1.25/6 (dont 0.25 pour Zazie Beetz, qui est la seule à avoir l'air de s'amuser un peu)

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Un film, un jour (ou presque) #1443 : Les Mitchell contre les machines (2021)

Publié le 20 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Netflix, Review, Science-Fiction, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Mitchell contre les machines (The Mitchells vs the Machines - 2021) :

Lorsque l'intelligence artificielle d'une grande marque de téléphone décide de se rebeller et de dominer la planète, seule une famille parvient à échapper à ses hordes robotiques : les Mitchell. Katie (Abbi Jacobson), passionnée de films et de réalisation, doit désormais apprendre à composer avec son père Rick (Danny McBride), qui ne la comprend pas, sous le regard de Linda (Maya Rudolph), sa mère optimiste, d'Aaron (Mike Rianda), son petit-frère passionné de dinosaures, et de Monchi, leur pug idiot... tout ceci, s'ils veulent parvenir à sauver l'humanité avant qu'il ne soit trop tard.

Je suis assez mitigé sur ce film d'animation Netflix produit par Lord et Miller (Spider-man : New Generation), un métrage qui, sur la base de ces producteurs et de la réputation qui les entoure, a été particulièrement bien accueilli par la critique américaine.

D'un côté, je comprends cet enthousiasme : le film est ludique, inventif (visuellement, on a de l'animation 2D crayonnée qui se superpose à la 3D pour lui rajouter des gags méta), part dans des directions inattendues dans son dernier tiers, il tente vraiment de parler à une génération ayant grandi avec YouTube, et il y a une vraie énergie qui, si elle ne parvient pas à durer tout le film, permet au tout d'être très divertissant en s'approchant de sa conclusion.

Et de l'autre... le fond est quand même hyper classique. Les 25 minutes de mise en place, la relation père/fille, la structure globale du récit, les tenants et aboutissants émotionnels et thématiques de l'intrigue, etc, c'est du vu et revu, qui s'ajoute à un doublage américain un peu inégal (beaucoup - trop - de membres du SNL) au mixage parfois bizarre, et, occasionnellement, à des moments inutilement frénétiques et surchargés visuellement (un peu comme dans le Into the Spider-verse de Lord et Miller, tiens).

Dans l'ensemble, je mentirais en disant que je me suis ennuyé, ou que le film ne m'a pas plu : c'est clairement le haut du panier de ce que Netflix peut proposer dans le genre (sans surprise, puisque The Michells vs... était initialement prévu au cinéma avant la COVID, et que Netflix s'est contenté d'en récupérer les droits), et c'est très bien produit... mais ça ne m'a pas non plus particulièrement emporté.

Mitigé positif, donc.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1442 : Greenland - Le dernier refuge (2020)

Publié le 19 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Thriller, Science-Fiction, Cinéma, Review, Amazon, Critiques éclair, USA, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Greenland - Le dernier refuge (2020) :

Lorsqu'une comète et ses débris menacent de s'écraser sur Terre, John Garrity (Gerard Butler) fait tout son possible pour mettre son fils diabétique (Roger Dale Floyd) et son épouse (Morena Baccarin) à l'abri tandis que la civilisation vire au chaos...

J'avoue que j'ai du mal à comprendre l'engouement critique et public ayant entouré, à sa sortie, ce film catastrophe tout ce qu'il y a de plus banal.

Peut-être est-ce l'effet pandémie, qui a trouvé un écho dans la conclusion pleine d'espoir du film (SPOILER - une fin forcément heureuse, qui voit les survivants de l'humanité sortir, dépenaillés et fatigués, après 9 mois de confinement dans un bunker, et qui retrouvent alors la liberté dans un monde ravagé, mais dans lequel la nature a su trouver un chemin)... mais honnêtement, ce Greenland n'est qu'un énième film à la Roland Emmerich, une sorte de version économique de 2012 saupoudrée du point de vue familial/à hauteur d'homme de la Guerre des Mondes de Spielberg.

Alors comme d'habitude, on a un couple dans la tourmente qui se ressoude dans un crise, un enfant malade dont les médicaments deviennent un problème, des citoyens lambda qui deviennent méchants, égocentriques et paniquent dès le début de la crise, des militaires implacables mais pas trop, et une catastrophe qui donne l'impression de toucher principalement l'Amérique (même si quelques scènes mentionnent d'autres pays), avec une comète qui se fracture en tellement de morceaux qu'on a l'impression qu'elle est de la taille de la Lune.

De toute façon, d'un point de vue scientifique, le film ne tient que vaguement la route (à nouveau, comme dans les films d'Emmerich), et le récit, s'il se regarde, traîne aussi en longueur (comme les films d'Emmerich), avec près de deux heures au compteur.

Bref, j'ai vraiment du mal à comprendre l'accueil positif qui a entouré ce métrage (3/4 de critiques positives sur Rottentomatoes, tout de même) : ce n'est pas mauvais en soi, c'est simplement extrêmement générique et basique.

2.75 ou 3/6, en étant indulgent.

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Un film, un jour (ou presque) #1440 : Max Cloud (2020)

Publié le 17 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Max Cloud (2020) :

Passionnés de jeux vidéos, Sarah (Isabelle Allen) et Cowboy (Franz Drameh) sont deux adolescents typiques du début des années 90, qui passent leur temps à jouer à Max Cloud, un beat'em all à la mode. Jusqu'à ce que Sarah soit aspirée dans le jeu, et se retrouve dans le corps de Jake (Elliot James Langridge), le cuisinier de bord du vaisseau de Max Cloud (Scott Adkins), actuellement écrasé sur une planète-prison. Bien vite, avec l'aide de Cowboy (aux manettes du jeu), Sarah/Jake va devoir aider l'équipage à survivre aux assauts des troupes de Revengor (John Hannah), non sans prendre conscience des nombreux défauts de Cloud, héros vantard, bourrin et superficiel...

Un film atypique dans la carrière de Scott Adkins, puisque tenant plus de la comédie parodique que du film d'action classique (même si Adkins se bat un peu dans une poignée de scènes) : ici, on est dans un simili-Jumanji à thématique années 80-90 (avec ce que ça comporte d'éclairages au néon, de musique synthétique, de chanson de Stan Bush, etc), vu au travers d'un prisme anglais, et donc ça ne se prend pas du tout au sérieux.

Cloud est une parodie d'action heroes mâtiné de Kirk, sa collègue Rexy (Sally Collett) est une jeune femme sarcastique qui ne le supporte pas, le maléfique Revengor s'appelle en fait Jeremy et passe son temps à faire du jazzercise pour s'occuper, la violence est débridée et très cartoony, et de manière globale, le film tout entier est à prendre au second degré, un second degré exacerbé par un certain côté fauché des intérieurs et des costumes, et par un cabotinage volontaire de tout le monde.

Max Cloud s'avère donc un moment agréable à passer, avec des running gags qui finissent par fonctionner à l'usure (le nom de la planète), et un propos intéressant en filigrane sur les clichés inhérents au monde très masculin du jeu vidéo.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1436 : Cranston Academy - Monster School (2020)

Publié le 11 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, Mexique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Cranston Academy - Monster School (aka Scary Show - 2020) :

Jeune adolescent et inventeur génial, Danny (Jamie Bell) est un jour recruté par la Cranston Academy, une école pour petits génies. Mais sur place, Danny réalise qu'il est l'un des moins doués de l'établissement ; désobéissant aux instructions de l'un des responsables de l'école, le garçon active alors involontairement un portail dimensionnel, qui ouvre la porte à une armée de monstres. Avec l'aide de Liz (Ruby Rose), l'une de ses camarades de classe, et d'un professeur transformé en homme-mite, Danny doit tout faire pour sauver le monde...

Un long-métrage d'animation mexicain du studio Anima Estudios et de Leopoldo Aguilar, tous deux déjà à l'origine du très faiblard L'Île aux Monstres : pas de surprise, on se retrouve à nouveau devant un film assez quelconque, que j'avais initialement prévu pour l'Oktorrorfest 2020, mais qui finalement, n'a pas grand chose d'Halloween ou de lugubre, tant tout est bigarré, lumineux et léger.

En effet, le postulat initial de ce métrage de 85 minutes environ est une relecture high-tech et assez transparente d'Harry Potter (et des autres récits scolaires du même genre), avec le protagoniste choisi pour rejoindre une école spéciale, où il devient le souffre-douleur d'un professeur strict et hostile, blablabla. Mais un Harry Potter où le héros serait arrogant et gentiment tête-à-claques, ce qui, convenons-en, n'aide pas vraiment à s'attacher au bonhomme.

Après, ce Cranston Academy est ce qu'il est : le tout n'a pas grande identité visuelle (on dirait du sous-Pixar, voire du sous-Illumination), les doublages et les accents sont souvent approximatifs (Ruby Rose est très inégale... pour être gentil), le tout est assez bavard et très souvent dérivatif, et le rythme est plutôt faiblard.

Autrement dit, pas grand intérêt pour les plus de 10 ans, et ce quand bien même le niveau de la production de ces métrages mexicains s'améliore progressivement.

2.5/6 (dont 0.25 pour le combat de lucha libre et pour le hamster)

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Un film, un jour (ou presque) #1435 : La méthode Menkoff (2016)

Publié le 10 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, Thriller, Australie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La méthode Menkoff (The Menkoff Method - 2016) :

Passionné de manga, David Cork (Lachlan Woods) travaille à un poste administratif d'une entreprise de traitement de données où il ne rêve que d'une chose : devenir dessinateur de mangas. Jusqu'au jour où Max Menkoff (Noah Taylor), un pseudo-expert russe en ressources humaines, arrive avec son équipe pour y restructurer l'entreprise. Une restructuration aux méthodes soviétiques, qui transforme tous les employés en êtres drogués et serviles, mais qui cache en réalité le passé criminel de Menkoff, et les véritables raisons de sa présence. Avec l'aide de la belle Ruby Jackson (Jessica Clarke), David va alors tenter de lutter contre ce manipulateur venu du froid...

Une comédie australienne réalisée et interprétée par Noah Taylor, et qui, sur le papier, ouvrait la porte à quelque chose d'excentrique, de décalé et d'amusant.

Dans les faits, cependant, tout est trop forcé et outré pour vraiment emporter l'adhésion : rien que le personnage principal, véritable otaku névrosé et tremblotant que l'on imagine facilement avoir le nez qui saigne dès qu'une fille le regarde, a tendance à agacer, dépourvu du moindre charisme ou de la moindre caractéristique attachante (son "talent", notamment, est très limité, malgré ce qu'en disent tous les autres personnages).

Et puis il y a tous ces employés drogués, qui jouent leur rôle comme des figurants dans un film de zombies ; les Russes ultra-caricaturaux ; les innombrables plans à la caméra débullée ; les moments de thriller ou d'action qui n'ont pas de tension ou d'énergie ; etc, etc, etc...

On le comprend très vite, je n'ai pas du tout accroché à ce métrage au sens de l'humour très particulier (très australien ?) et à la facture technique semi-approximative. Un énorme bof, en somme.

2/6

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Les bilans de Sygbab : VR.5, saison 1 (1995)

Publié le 9 Mai 2021 par Sygbab dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Sygbab, Review, Science-Fiction, Thriller, USA, Fox

Sygbab continue dans les séries de genre diffusées sur la Fox, avec un programme obscur du milieu des années 90, une période où le futur de l'informatique et de la réalité virtuelle menait à bien des interprétations improbables...

VR.5, saison 1 (1995) :

Lorsque Sydney Bloom (Lori Singer) découvre, au cours d'un visite de VR.5, une région obscure du cyberespace, qu'elle est capable d'y attirer d'autres utilisateurs et d'influencer alors leur esprit et leurs actions dans le monde réel, elle attire sur elle l'attention du Comité, une organisation mystérieuse. Bien vite, avec l'aide de son meilleur ami Duncan (Michael Easton) et sous la supervision d'Oliver Sampson (Anthony Stewart Head), du Comité, Sydney va alors découvrir que VR.5 est lié à un événement tragique qui a touché ses parents (Louise Fletcher, David McCallum)...

Diffusée sur la FOX en 1995 le vendredi soir en tant que série de mi-saison et en compagnie du poids lourd X-Files, la série avait déjà un handicap à cause de sa case horaire, réputée fatale sur cette chaîne.

Peinant à trouver son public alors que le coût des effets spéciaux était onéreux (le procédé utilisé pour le rendu des scènes se déroulant dans le monde virtuel n'était pas des plus simples, les couleurs étant ajoutées manuellement après avoir tourné en noir et blanc), l’annulation semblait donc assez logique, au point que 3 épisodes sur les 13 tournés n’ont même jamais été diffusés. Pourtant, construire son projet autour de la réalité virtuelle était audacieux, mais peut-être aussi suicidaire : le cyberpunk est un sous-genre de la science-fiction que l'on pourrait qualifier d'underground, qui nécessite d'être un tant soit peu initié.

Néanmoins, l'idée d'introduire une échelle pour mesurer le niveau d'implication sensorielle selon l'expérience virtuelle vécue est intéressante, le cinquième niveau n'étant accessible que par Sydney Bloom, principale protagoniste de la série. Travaillant dans une compagnie de télécommunications et passionnée par l’informatique, cette jeune femme (hantée par un terrible traumatisme après la mort de son père et de sa sœur Samantha dans un accident de voiture auquel elle a survécu) va découvrir qu'elle peut pénétrer le subconscient de personnes avec qui elle est en conversation téléphonique (à noter qu'il vaut mieux ne pas se poser de questions techniques sur la réalisation d'une telle prouesse avec l'utilisation d'un modem).

Bien évidemment, cette plongée dans la psyché humaine offre de multiples possibilités, puisque chaque individu fonctionne selon un code qui lui est propre. Les scénaristes jouent d'ailleurs là-dessus puisque Sydney doit souvent répéter ses incursions afin de comprendre les mécanismes de la personne dont elle partage l'esprit.

C'est en quelque sorte une enquête, au cours de laquelle elle doit rassembler des indices afin de trouver la vérité, réelle cette fois. Pour systématiser ce schéma narratif et justifier l’utilisation du VR.5, elle est embarquée dès le pilote dans une drôle d'histoire puisqu'elle doit travailler pour une mystérieuse organisation appelée le Comité, dont les desseins apparaîtront moins flous au fur et à mesure.

Son contact lui propose régulièrement le nom d'une personne qui les intéresse pour une raison ou pour une autre et elle est chargée de livrer les informations qu'elle peut recueillir. Si, sur le fond, la plupart des épisodes ne se révèlent pas passionnants (voire totalement inintéressants), d'autres sont plus surprenants car le "sujet" sur lequel on se focalise bénéficie d'une histoire puissante, comme dans le 1.08 Simon's Choice où un condamné à mort a trahi sa patrie par amour pour son fils.

Sur la forme, c'est bien plus catastrophique : l'intention de rendre les scènes virtuelles oniriques peut se comprendre dans l'optique de confronter Sydney à un monde qu'elle ne comprend pas, mais visuellement c'est une horreur.

Il est ainsi assez difficile de prendre cela au sérieux quand l'impression d'assister à un délire psychédélique se fait ressentir. Le fait d'assimiler la réalité virtuelle à un rêve, tout du moins dans sa représentation, permet n'importe quelle digression, et ça ne rend pas service, au contraire : un univers se doit d'avoir des règles pour mieux en jouer.

Ce défaut flagrant n'est pourtant pas le plus gênant car les acteurs sont insipides. De Lori Singer à Michael Easton (bien meilleur dans Total Recall 2070) en passant par Will Patton, c'est le festival du casting raté tant leurs performances sont difficilement crédibles.

C'est aussi dû à des personnages mal écrits, notamment concernant les deux derniers : entre Duncan - le colocataire et ami d'enfance de Sydney - qui passe sans cesse pour un abruti congénital et le Docteur Frank Morgan qui ne donne pas du tout l'impression de travailler pour une organisation secrète tant il paraît naïf (si c'est pour cette raison qu'il apparaît tel quel dans l'épisode Parallel Lives, il faut féliciter les scénaristes pour cette preuve d'auto-dérision), il n'y a pas grand-chose d'intéressant à se mettre sous la dent.

La bonne idée, cependant, est de se débarrasser assez rapidement du scientifique pour introduire Oliver Sampson, interprété par Anthony Stewart Head. Ce dernier crédibilise complètement le rôle de sbire affilié au Comité tant il éclabousse la série par sa classe et son charisme, jouant parfaitement de l'ambivalence de son personnage et de ses tendances violentes du fait de son statut.

Il bénéficie d'un traitement de faveur puisque son développement permet de révéler son passé, souvent par le biais du VR.5, car il n'hésite pas à utiliser les capacités de Sydney pour satisfaire ses propres desseins. Il apporte en tout cas une nouvelle dynamique et tire tout le monde vers le haut, ce qui n'est pas négligeable (mais surtout pas vraiment difficile).

Quant à Sydney, elle va petit à petit se rendre compte que ses souvenirs ont été trafiqués, et il faut bien reconnaître que c'est amené de manière habile. Avant le final qui lui fait découvrir la vérité au sujet de sa famille, la scène de l'accident est vue et revue selon des angles différents mais avec chaque fois un élément qui diffère et qui remet en perspective ce qui était tenu pour acquis.

Cette intrigue se mêle à des révélations progressive sur les objectifs du Comité, qui semble vouloir contrôler les esprits des gens en passant par la réalité virtuelle, et dont son père faisait partie. Les derniers épisodes se centrent d'ailleurs sur ce fil rouge et n'abusent pas de la représentation onirique évoquée précédemment, se rapprochant de quelque chose de plus terre-à-terre (bizarrement, c'est en corrélation avec un regain d'intérêt).

Malheureusement, cela intervient au bout d'une dizaine d'épisodes, et c'est bien trop tardif pour convaincre qu'il ne s'agit pas d'un sursaut d'orgueil en voyant la fin s'approcher. Ça ne gomme pas non plus les gros défauts de la série, malgré des idées qui - bien exploitées - auraient pu aboutir à quelque chose de bien plus passionnant.

Quoique... Surfer sur la vague conspirationniste la même soirée que le mastodonte de Chris Carter, c'était de toute façon voué à l'échec.

Certaines séries de science-fiction ou baignant dans le fantastique n'ont jamais eu le succès qu'elles auraient mérité et se sont arrêtées trop tôt, dans le cas de celle-ci c'est l'inverse : il est facile de comprendre pourquoi elle est restée inaperçue.

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Les bilans de Lurdo : Invincible, saison 1 (2021)

Publié le 8 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Science-Fiction, Télévision, USA, Amazon

Adaptation en 8 épisodes de 45 minutes des comics de Robert Kirkman (créateur de The Walking Dead), Invincible est chapeautée par Seth Rogen et Evan Goldberg, déjà à la production d'autres séries du genre comme Preacher, Future Man et The Boys. Au programme : un portage animé fidèle au comics, dans ce qu'il avait de bon et de moins bon...

Invincible, saison 1 (2021) :

Nolan Grayson (J.K. Simmons) a une double identité : marié à Debbie (Sandra Oh), il est le père du jeune Mark (Steven Yeun), mais en parallèle, il est aussi Omni-man super-héros tout-puissant qui protège la Terre. Lorsque Mark développe ses propres pouvoirs, cependant, la donne change, et la vie des Grayson en est à jamais bouleversée...

Avec ses 144 numéros au compteur, Invincible est la deuxième grande réussite de la carrière de Robert Kirkman, aux côtés de The Walking Dead. À la fois parodie, satire et hommage au média du comic-book super-héroïque, Invincible est considérée, par beaucoup, comme une œuvre d'une grande qualité, aidée par un certain savoir-faire de l'auteur en matière de rebondissements brutaux déconstruisant les codes de ce genre, et un recours implacable au gore et à la violence totalement gratuits ("pour retranscrire la puissance qu'auraient de tels personnages IRL").

Mais 144 numéros (et de multiples séries et mini-séries dérivées), soit l'équivalent de 12 années de publication, ça a forcement ses hauts et ses bas, avec des schémas répétitifs (Invincible et ses alliés se font démolir, dans un bain de sang de plusieurs numéros, par un ennemi surpuissant, se remettent pendant plusieurs autres numéros, et reviennent plus forts et plus décidés que jamais - ce que j'appelle le syndrome shonen/DBZ), ses résolutions faiblardes (Kirkman ayant une fâcheuse tendance, au fil du temps, à se désintéresser de telle ou telle intrigue, au profit d'un personnage secondaire qui l'amuse, ou d'un idée qui le titille), ses coups de buzz pas toujours très pertinents ou probants (avortement, viol, mort surprise rapidement désamorcée, etc), ses personnages féminins au développement discutable (Atom Eve, notamment), ses digressions inutiles, ses crossovers et tie-ins un peu creux avec tout le catalogue Image, bref, il y a du bon et du mauvais au fil de ces nombreux numéros d'Invincible, et ce quand bien même les fans de comics auraient tendance à refuser de voir les défauts du titre.

Cela dit, j'ai beau ne pas être aussi enthousiaste que beaucoup de lecteurs de la bande dessinée, je dois bien admettre sa longévité. Et s'il y a bien une chose que je ne peux retirer à cette adaptation animée, c'est sa fidélité aux grandes lignes de l'œuvre originale.

Et c'est probablement pour cela que je n'ai pas grand chose à dire sur le programme dans son ensemble : il adapte assez fidèlement les premiers arcs de la série, en changeant quelques détails çà et là, en modifiant la temporalité et l'ordre de certains événements, et en faisant des choix créatifs finalement assez vains : on pourrait discuter de la manière dont la série affaiblit considérablement le twist fondateur de la version papier (la nature réelle de Nolan) dès son pilote, voire même dès son affiche promotionnelle originale, en en faisant une sous-intrigue saisonnière (les autres personnages vont-ils découvrir à temps que c'est un maychant ?) et en impliquant Damien Darkblood, un pseudo-Hellboy ; tout comme l'on pourrait se demander si c'était bien utile d'avoir fait une sorte de tri dans les sous-intrigues des deux ou trois premières années de la bd, d'avoir tout condensé en huit épisodes, tout ça pour retomber au même point qu'à la fin du premier gros arc du comic-book (à savoir les douze premiers numéros) - ça donne un peu l'impression que Kirkman (qui a écrit deux épisodes de la saison, et pas forcément les meilleurs), voulait simplement profiter de l'occasion pour faire son George Lucas ou son Zack Snyder, et revenir sur son œuvre passée pour "l'améliorer".

Mais bon, tout cela est clairement un choix assumé, et le spectateur lambda, qui n'a pas lu la bd originale, ne verra pas la différence.

À l'identique, il ne percevra pas forcément les efforts de la série pour être plus "de son temps", avec l'ajout d'une dose perceptible et gratuite (mais pas gênante) d'inclusivité et de diversité ethnique et sexuelle : Amber devient afro-américaine, Mark et sa mère sont asiatiques, Rex a la peau mate, le meilleur ami de Mark est ouvertement gay (et flamboyant), Black Sampson est nettement plus présent, certains personnages secondaires ont été genderswapped pour accroître le nombre de personnages féminins, les motivations des uns et des autres ont été modifiées pour leur donner plus à faire (ici, tout le monde se doute très tôt du caractère malfaisant de Nolan)...

Par contre, s'il y a bien un point qui ne change pas, c'est le côté gore décomplexé du récit, encore amplifié par le média de l'animation (et parfois tout aussi lassant que sur le papier), et un certain trait un peu simplifié (qui n'est pas sans rappeler l'animation DC comme Young Justice).

C'est peut-être d'ailleurs au niveau technique que j'aurais le plus à redire : l'animation, fluide et dynamique durant les combats, est beaucoup plus statique et plate le reste du temps ; le doublage, plutôt compétent (beaucoup d'acteurs connus, peut-être même trop tant bon nombre d'entre eux n'ont guère plus de trois ou quatre lignes de dialogue), m'a parfois semblé hors-sujet (j'aime beaucoup JK Simmons, mais quelque chose ne colle pas entre sa voix et le physique de Nolan ; idem pour Walton Goggins en Cecil) ; et l'illustration musicale (principalement les chansons choisies) n'ont pas du tout fonctionné sur moi.

Mais à part ça ? C'est un mélange de sang, d'hommages aux récits de super-héros d'antan, de combats, de soap adolescent, de digressions pas toujours utiles, et ça a un rythme très inégal... comme le comic-book.

Adaptation plutôt réussie, donc, et si l'on est fan de la bande dessinée, l'on devrait être fan de cette version.

Après... on peut se demander si cette déconstruction ultra-violente de la figure super-héroïque est toujours très pertinente aujourd’hui, vu qu'elle est dorénavant devenue plus ou moins la norme du genre sur le câble et en salles (The Boys est déjà passé par là pour montrer un simili-Superman ultra-violent, Snyder idem, Millar aussi, et d'ailleurs Jupiter's Legacy arrive bientôt). Mais les fans semblent en redemander, donc au point où nous en sommes, c'est plutôt une question d'offre et de demande que de réelle pertinence.

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Un film, un jour (ou presque) #1434 : Justice Society - World War II (2021)

Publié le 7 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, DC, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Justice Society - World War II (2021) :

Alors qu'il tente d'aider Superman (Darren Criss) à vaincre Brainiac (Darin De Paul), Flash se retrouve projeté durant la Seconde Guerre Mondiale, où il rencontre Wonder Woman (Stana Katic), à la tête de la Justice Society. À leurs côtés, Barry Allen (Matt Bomer) va affronter les Nazis puis les Atlantes d'Aquaman (Liam McIntyre), contrôlés par un mystérieux antagoniste...

Un long-métrage d'animation DC assez décousu, et pour cause : une partie des idées de ce scénario provient d'une série d'animation Wonder Woman avortée, ce qui explique que l'on a fréquemment l'impression d'un récit épisodique aux chapitres collés bout à bout : une introduction sur Wonder Woman à la recherche d'artefacts nazis (qui ne seront plus mentionnés de tout le film), puis le présent (avec Barry et Iris, Superman, tout ça), puis retour en arrière pour l'intégration de Barry au sein de la Society, puis un passage en sous-marin à la recherche d'un signal étrange, puis l'Atlantide contrôlée par un méchant, puis une invasion terrestre par les Atlantes et leurs Kaijus, puis retour au présent pour la fin de Superman/Brainiac, etc, etc...

Alors certes, dans l'absolu, tous ces éléments restent liés avec plus ou moins de bonheur dans un tout qui se regarde facilement ; mais cela n'empêche pas une vrai impression de patchwork, comme si l'on avait assemblé plusieurs intrigues de films, un peu à l'arrache, en mettant fortement l'accent sur Wonder Woman, Aquaman et Flash, sur la simple base de leur popularité actuelle au box-office et à la télévision.

À l'identique, on s'aperçoit rapidement que certains choix créatifs découlent directement d'un format sériel, où les personnages auraient été naturellement plus développés, notamment au niveau de la Society : ainsi, le film insiste sur la romance Hawkman/Black Canary... avant de tuer Hawkman en cours de route, sans que le tout n'ait vraiment d'impact émotionnel. Plus embêtant, il fait ensuite à nouveau de même avec Steve Trevor/Diana, pour un rebondissement tragique affaibli par les événements préalables.

Il y a aussi cette affaire de Clark Kent, reporter de guerre individualiste qui cache ses pouvoirs et refuse de s'impliquer dans la guerre contre les Nazis... sauf à la toute fin du film, dans un Deus Ex Superman particulièrement télégraphié (qui n'est pas sans rappeler à la Justice League de Snyder/Whedon) : ça aurait pu fonctionner avec plus de développement, plus de place pour respirer (honnêtement, toute la sous-intrigue sur Aquaman est vraiment de trop, il aurait été aussi simple d'avoir un méchant Nazi qui réussit à réveiller un Kaiju ou quelque chose du genre, plutôt que ce que l'on a là) ou moins de personnages secondaires.

Ce qui est frustrant, en fait, c'est que malgré tous ces défauts structurels et narratifs, j'ai plutôt apprécié cette proposition : en fait de Justice Society, c'est plutôt une version alternative de la JLA, et le contexte historique donne lieu à un trait presque cell-shadé, à un générique délibérément rétro, et à un univers intrigant, pas loin de celui de DC Bombshells.

Mais toute cette histoire de "Barry retourne dans le passé qui n'est pas le passé mais un univers parallèle et y découvre qu'ensemble, on est plus fort que tout seul, juste à temps pour retourner fonder la JLA dans son univers d'origine" fait honnêtement pièce rapportée, un dispositif narratif alourdissant malheureusement un film qui aurait pu être quelque chose de similaire à Justice League : The New Frontier, à une époque différente.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1432 : Archenemy (2020)

Publié le 5 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Archenemy (2020) :

Super-héros en provenance de la planète Chromium, Max Fist (Joe Manganiello) a été expulsé de sa dimension natale lors d'un combat avec son ennemie jurée (Amy Seimetz), et il a atterri sur Terre, privé de ses pouvoirs. Du moins, c'est ce que Max, un clochard drogué et alcoolique, raconte à qui veut l'entendre, et notamment à Hamster (Skylan Brooks), un adolescent qui se rêve journaliste, dont la sœur (Zolee Griggs) est impliquée dans un trafic de drogues...

Un long-métrage indépendant pseudo-super-héroïque, qui utilise la question maintenant assez classique "est-il un vrai super-héros, ou simplement un clochard délirant et dépressif ?" (Defendor et autres films du même genre ne sont pas loin) pour donner naissance à ce qui ressemble fortement à un récit très "inspiré" par le comic-book The Maxx, mais sans budget.

Pour pallier ce manque, le réalisateur/scénariste insère fréquemment des passages animés (plus proches du motion comic que de l'animation pure et dure) souvent abstraits et psychédéliques, qui lui permettent de narrer, par le biais de la voix off de Manganiello, les aventures théoriques de son héros sur la planète Chromium.

Soit. Le problème, c'est que je n'ai pas du tout accroché à ce métrage à la réalité urbaine et crasseuse, aux deux personnages principaux peu sympathiques (la dealeuse de drogue et son frangin apprenti journaliste de rue), à son Manganiello grommelant, à Paul Scheer en mode dealer déglingué, à cette bande originale agressive et bruyante, ou encore à cette narration et à ce récit assez brouillons et décousus.

Et puis difficile de vraiment s'intéresser au tout lorsqu'un rebondissement de toute dernière minute (l'irruption de la nemesis du héros) relance trop tardivement la machine, avec une conclusion prévisible qui donne l'impression d'un pilote de série plus que d'autre chose.

Mwébof.

2/6

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