Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Le Roi Scorpion 4 - La Quête du Pouvoir (Scorpion King 4 : Quest For Power) :
Trahi par son bras droit Draze (Will Kemp), Mathayus (Victor Webster) est contraint de faire équipe avec Valina (Elle Hollman), une guerrière effrontée, et avec Sorrell (Barry Bostwick), inventeur excentrique et père de Valina, pour mettre la main sur une couronne mythique et magique avant que Draze ne s'en empare.
Un bon gros nanard d'heroic fantasy façon Xena du pauvre, tourné dans les pays de l'Est, avec trois tonnes de seconds couteaux qui cachetonnent souvent le temps d'une scène (Rutger Hauer, Lou Ferrigno, Michael Biehn, Antonio Silva, Royce Gracie, Don Wilson : autant de noms au générique, voire de visages sur l'affiche, qui n'ont que dix lignes de dialogue et trois minutes à l'écran).
Les péripéties sont classiques (une tribu de nains cannibales, un cage fight entre filles, un dragon, un temple de prêtresses virginales), voire hautement dérivatives (toute la fin du film est un repompage de Indiana Jones et la Dernière Croisade, entre les énigmes/pièges à résoudre à l'aide de notes, le père mourant à l'extérieur du temple, les méchants qui sont là sur les talons du héros, l'antiquité magique qui redonne la vie éternelle, etc)... mais étrangement, ça fonctionne plutôt sympathiquement.
Principalement parce que tout le monde y met une énergie et un enthousiasme communicatifs, avec pleins de sous-entendus graveleux qui auraient plu à The Rock, une musique électrico-symphonique d'un sbire/nègre de Hans Zimmer, des effets visuels honorables vu le budget, et un sens de l'humour et de la décontraction qui rend le tout attachant, comme un vieux film d'héroic fantasy fauché des années 80, avec son bad guy en surjeu cabotin total du début à la fin.
Et puis bon, difficile de détester un film qui repompe le duel Hulk vs Loki, et qui choisit Esmé Bianco (la prostituée rousse de Game of Thrones) dans le rôle de la prêtresse virginale qui est choquée par l'irruption dans son temple d'un Webster et d'un Bostwick déguisés en femmes...
3.5/6 (sur l'échelle des DTVs d'heroic fantasy fauchés)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Les Nouveaux Héros (Big Hero 6) :
Hiro Hamada (Ryan Potter) est un petit génie de la robotique, qui rêve de rejoindre l'établissement où son frère Tadahashi (Daniel Henney) et ses amis étudient. Mais la mort tragique de Tadahashi amène Hiro à se rapprocher de Baymax, le robot infirmier mis au point par son frère... et peu à peu, Hiro et la bande d'amis de Tadahashi vont entreprendre de venger celui-ci : un supervilain masqué, responsable de la mort de Tadahashi, utilise en effet une invention de Hiro pour commettre ses crimes...
Un film Disney qui aurait très bien pu être réalisé et sorti par Dreamworks, tant toutes les ficelles habituelles du genre y sont présentes : il y a de l'action virevoltante, une relation familiale brisée remplacée par le lien entre un garçon et son compagnon animalierdragon, des personnages secondaires décalés (mais pas trop développés), un maychant dont l'identité n'est un secret pour aucun spectateur, des péripéties classiques, une fausse mort du compagnon, un score peu inspiré de Henry Jackman (qui lorgne çà et là sur du John Powell), etc...
Mouais.
Pas grand chose de neuf sous le soleil, donc, si ce n'est une direction artistique intéressante, mélangeant Asie et San Francisco ; mais à part ça, le tout est vraiment cousu de fil blanc, dérivatif, et bien que cela reste agréable à suivre, ça ne décolle jamais vraiment totalement.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Brick Mansions :
En 2018, la ville de Detroit est divisée en deux par un mur, isolant les Brick Mansions, un quartier où règne l'anarchie et le chaos, du reste de la cité. Lino (David Belle) et Damien Collier (Paul Walker), un flic infiltré, doivent faire équipe pour s'y introduire, et empêcher le lancement d'un missile atomique par le dangereux Tremaine (RZA)...
Sans surprise, ce remake du (déjà peu fameux) Banlieue 13 s'avère un flop quasi-intégral : le tout est plat, forcé, monté avec les pieds à grands renforts de zooms, de ralentis et de cuts, et surtout, outre son scénario très peu inspiré et original, on sent très clairement la nature "coproduction EuropaCorp" du film, avec ses acteurs qui jouent mal ou sont mal doublés en post-synchro. Restent les cascades, potables, et Paul Walker, qui essaie de surnager un peu dans ce qui est son ultime film...
Les aventures d'un groupe éclectique d'individus, choisis par Flynn Carsen (Noah Wyle), le Bibliothécaire, pour l'aider dans sa quête d'objets légendaires et magiques, et empêcher le maléfique Dulaque (Matt Frewer) de conquérir le monde...
The Librarians 1x09-10 :
- Les Librarians enquêtent sur une ville étrange ornée de lampadaires créés par Tesla qui envoient les gens dans une dimension parallèle, et ne leur permettent que de s'incarner brièvement dans le corps des habitants actuels de la bourgade (gros clin d'oeil assumé aux Body Snatchers inside). Un épisode assez classique et prévisible, à la fin douce-amère, et qui aurait aussi bien pu être dans Warehouse 13 ou dans la série Poltergeist.
- Season finale dirigé par Jonathan Frakes, et qui toutélie toutes les aventures et objets magiques de la saison pour envoyer les Librarians et Noah Wyle de monde parallèle en monde parallèle, avec en prime un Jerry O'Connell dans un petit rôle. Sympathique, mais il manquait peut-être cinq/dix minutes pour vraiment donner un poids suffisant à cette fin de saison ; en tout cas, à en juger par la fin, la saison prochaine sera probablement structurée en deux groupes de Librarians alternant les épisodes, ce qui peut donner quelque chose d'intéressant, et éviter l'overdose de Noah Wyle. On verra bien.
Pas une grande série, que ce Librarians. Même pas une bonne série, en fait. Juste un produit gentillet et vaguement sympatoche, qui repose principalement sur le capital sympathie de sa distribution, et sur le fait que ce genre de programme fantastique sans prétention n'a plus vraiment droit de cité sur les grands networks. C'est toujours mieux que rien.
Les aventures d'un groupe éclectique d'individus, choisis par Flynn Carsen (Noah Wyle), le Bibliothécaire, pour l'aider dans sa quête d'objets légendaires et magiques, et empêcher le maléfique Dulaque (Matt Frewer) de conquérir le monde...
1x07-08 :
- Les Librarians confrontés à un concours scientifique scolaire parasité par des phénomènes magiques inexplicables, fomentés par Morgane La Fée (Alicia Witt). Un épisode plutôt sympatoche et bien mené, pour une fois, et l'occasion de confirmer l'identité de Laroquette (Galahad), et de fortement sous-entendre celle du bad guy récurrent (Lancelot, père de Galahad).
- Un loner sur les Librarians prisonniers d'un chalet forestier hanté aux murs mobiles et aux couloirs qui changent de configuration. Pas désagréable, mais un peu forcé, avec une "victime" un peu (beaucoup) en surjeu, et qui finit par être fatigante.
Les aventures d'un groupe éclectique d'individus, choisis par Flynn Carsen (Noah Wyle), le Bibliothécaire, pour l'aider dans sa quête d'objets légendaires et magiques, et empêcher le maléfique Dulaque (Matt Frewer) de conquérir le monde...
1x05-06 :
- Retour de Noah Wyle (toujours en mode Doctor Who sous cocaïne, ce qui redonne un punch certain au show, jusqu'à frôler le nawak hystérique), pour négocier un traîté de paix entre les différents clans de Dragons de l'Ouest et de l'Est (dont ceux menés par Cary-Hiroyuki Tagawa), et un vote capital pour l'avenir de la Bibliothèque. Bon, pas de révolution, ça reste fortement sous influences (Lindy Booth en petite tenue qui nous refait Sherlock Downey en train de se battre, par exemple), mais avec Wyle en surjeu, et avec un peu plus de développement de certains personnages, ça devient tout de suite moins soporifique.
- L'équipe des Librarians confrontée à des contes de fées qui prennent vie et envahissent le monde réel. Avec René Auberjonois en guest. Et les Librarians qui deviennent tous des personnages de contes de fées au fil de l'épisode (Lindy Booth en Prince Charmant, avec toutes les femmes qui lui font les yeux doux, huhuhu). Un épisode amusant et plutôt sympathique. D'ailleurs, je ne suis pas mécontent qu'ils donnent plus de choses à faire à John Laroquette, il est clairement le meilleur acteur du lot.
Les aventures d'un groupe éclectique d'individus, choisis par Flynn Carsen (Noah Wyle), le Bibliothécaire, pour l'aider dans sa quête d'objets légendaires et magiques, et empêcher le maléfique Dulaque (Matt Frewer) de conquérir le monde...
1x03-04 :
- Premier épisode sans Noah Wyle, et c'est tout de suite un peu plus faiblard. Ici, on a droit à Tricia Helfer en maychante adoratrice d'un minotaure maléfique (particulièrement cheap), qu'elle héberge dans les sous-sols labyrinthiques de sa compagnie (nommée "Golden Axe"). Bon, même si ce n'est pas exceptionnel, ça reste suffisamment décontracté et second degré pour se regarder tranquillou. Mais j'ai un peu peur que sans Wyle, le show tourne à vide. On verra bien à l'usage.
- Bruce Campbell en Santa Claus déjanté en costume trois pièces, poursuivi par la Confrérie du Serpent, les Librarians qui doivent l'aider, etc... ça repose totalement sur le bagoût de Campbell, qui en fait trois tonnes et parle de lui-même à la troisième personne (d'ailleurs, Bruce a l'air en bien meilleure forme qu'il y a quelques années... il doit se préparer à reprendre son rôle de Ash), mais malheureusement, ça reste toujours aussi mal rythmé, cousu de fil blanc, et fauché, ce qui est particulièrement frustrant.
Les aventures d'un groupe éclectique d'individus, choisis par Flynn Carsen (Noah Wyle), le Bibliothécaire, pour l'aider dans sa quête d'objets légendaires et magiques, et empêcher le maléfique Dulaque (Matt Frewer) de conquérir le monde...
1x01-02 :
Du bon gros blockbuster tv, avec un Noah Wyle qui a bien regardé les runs de Tennant et de Matt Smith sur Doctor Who, et a décidé de faire de Flynn Carsen le même genre de personnage déjanté, surexcité et porteur de noeud-papillon ; une bande d'archétypes ambulants de sidekicks interprétés par des acteurs sympatoches (dont Lindy Booth qui voit mentalement des trucs à la Sherlock) ; une secte de maychants "ninjas" menés par une maychante sexy avec un katana ; une Library qui est clairement un Tardis géant (bigger in the inside, voyageant dans le temps et l'espace, et possédant même sa propre cloister bell) ; un accompagnement musical qui singe très clairement le travail de Murray Gold ; et Matt Frewer qui cabotine en bad guy à la Bellock.
C'est exactement ce à quoi je m'attendais, ça ne vole pas très haut, c'est un peu cheesy par moments et pas toujours crédible (m'enfin ce n'est pas forcément plus cheap qu'un Agents of Shield, malgré les différences de budget entre les deux networks), mais comme j'ai toujours aimé ce genre de shows d'aventures internationales, je continue sans hésiter.
(d'autant que dans le trailer de la saison, Bruce Campbell en Santa Claus. MUST SEE.)
Noël est passé, les Rois sont arrivés, mais avant de tirer sa révérence, la Christmas Yulefest 2014 joue les prolongations sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un Bonus Round d'une semaine afin de boucler dignement ce marathon de cinéma festif de fin d'année...
Aladdin et la Lampe Maléfique (Aladdin and the Death Lamp) :
Aladdin (Darren Shahlavi) et son ami Luca (Noam Jenkins) pillent une tombe ancienne, et y découvrent un livre mystérieux lié à leurs tatouages. Tentés de le vendre à Shahira (George Ghali), un criminel local, ils finissent par le montrer d'abord à leur père adoptif, le sage Kalil (Eugene Clarke). Malgré les avertissements de ce dernier, et guidé par le livre, Aladdin finit alors par découvrir une lampe magique, dont il libère par erreur un djinn maléfique. Et tandis que Shahira prend possession de la lampe et du génie, Aladdin, Luca, Shifa (Kandyse McClure) et leurs amis doivent s'efforcer de bannir le djinn avant qu'il ne détruise le monde.
Un nanard de compétition signé Syfy, qui est donc ultra-fauché, ultra-baclé, et ultra-moche.
D'ailleurs à vrai dire c'est tellement fauché que, hormis une poignée d'effets numériques, rien n'est visuellement crédible : tout le film est baigné dans une image désaturée et terne, il prend place dans trois lieux différents (une carrière abandonnée, un sous-bois canadien, des ruines contemporaines), le grimoire semble fraîchement imprimé, et les vêtements des protagonistes sont tout simplement hors-sujet, supposément "d'époque", mais en réalité des chemises, des écharpes et des vestes tout à fait modernes, légèrement usées et déchirées pour paraître anciennes (la scène du marché, au début du film, est à ce titre très parlante, avec tous ces figurants à qui l'on a clairement demandé de venir avec leurs propres vêtements).
Restent des acteurs plus typés et plus moyen-orientaux que la moyenne des productions de ce genre, ce qui est toujours appréciable, d'autant qu'ils croient clairement à ce qu'ils font... mais c'est peu.
1.5/6
Les Mille et Une Nuits (Le Meraviglie di Aladino - 1961) :
Aladdin (Donald O'Connor), un fainéant bon à rien, reçoit une lampe magique contenant un génie pouvant exaucer trois voeux. Ne rêvant que de richesse et de célébrité, et accompagné par son amie Djalma (Noëlle Adam), voilà Aladdin embarqué dans un complot fomenté par le maléfique Grand Vizir (Fausto Tozzi), et visant à prendre la place du Prince Moluk (Terence Hill) dans le coeur de la Princesse Zaina (Michèle Mercier) et sur le trône du Sultan (Aldo Fabrizi).
Une comédie d'aventures franco-italo-américaine, avec quelques têtes connues ici et là, beaucoup de slapstick, et un rendu visuel plutôt convaincant, puisque l'oeuvre de Mario Bava à la réalisation. Après, ça reste une relecture assez anecdotique des 1001 Nuits, au ton très léger, mais avec quelques problèmes de rythme évidents, et un lead un peu trop vieux, qui manque par ailleurs de présence.
3.5/6
Les Mille et Une Nuits (Senya Ichiya Monogatari) :
Aladdin, vendeur d'eau de Baghdad, tombe amoureux de la belle Miriam, une esclave vendue sur le marché. Profitant d'une tempête de sable, Aladdin et Miriam s'enfuient ensemble, et passent une nuit torride dans une demeure inconnue. Mais bientôt, des bandits les séparent, et Aladdin finit emprisonné, tandis que Miriam, elle, s'avère enceinte du vendeur. Le temps passe alors, et par un concours de circonstances (et grâce à un navire enchanté), Aladdin finit sur le trône du royaume...
Une adaptation psychédélique des 1001 nuits signée Osamu Tezuka, et qui se veut adulte et moderne (pour l'époque) : la musique est typique des 60s/70s, le style visuel change constamment, c'est dynamique, inventif, un peu sexy, Aladdin ressemble volontairement à Belmondo... mais c'est aussi assez moyennement rythmé, et parfois laborieux, avec des diversions inutiles qui rallongent la durée du métrage.
On ne peut que reconnaître le travail fourni, mais après, chacun appréciera plus ou moins le métrage en fonction de sa patience, de son affection pour le style anime, et pour le psychédélisme des 60s.
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Le Voleur de Tanger (The Prince Who Was a Thief) :
Prince héritier du trône du sultanat de Tanger, Hussein réchappe de peu dans son berceau à un assassinat commandité par le maléfique Mustapha (Donald Randolph). L'assassin, Yussef (Everett Sloane), finit en effet par adopter le petit Hussein, et par l'élever parmi les voleurs de la ville : désormais adulte et rebaptisé Julna (Tony Curtis), le voleur est bien décidé à mettre la main sur les trésors de Mustapha, ainsi que sur la belle princesse Yasmin (Peggis Castle). Mais il va bientôt croiser le chemin d'une voleuse rebelle et sauvageonne, l'acrobate et contorsionniste Tina (Piper Laurie)...
Un film de cape et d'épée de 1951, et qui s'avère, encore une fois, un divertissement tout à fait sympathique, entre un Tony Curtis dynamique et enthousiaste, une Piper Laurie à nouveau adorable et attachante, et un scénario dynamique et bien troussé.
Pas de quoi révolutionner le genre, ni même marquer particulièrement le spectateur, mais l'ensemble reste éminemment agréable et rafraîchissant, avec en prime des décors convaincants et un budget suffisant.
4/6
Le Fils d'Ali Baba (Son of Ali Baba) :
Jeune militaire et séducteur impénitent, Kashma Baba (Tony Curtis), fils d'Ali Baba, croise un soir le chemin d'une charmante esclave, Kiki (Piper Laurie), qui se réfugie sous son toit pour échapper au calife (Victor Jory). Sans attendre, Kashma la ramène alors au palais de son père... mais Kiki est en réalité une princesse que le Calife manipule pour parvenir à ses fins, et pour s'introduire dans le palais...
Un an plus tard, on reprend le duo du Voleur de Tanger, mais cette fois-ci, rien ne fonctionne vraiment : Piper Laurie est toujours mimi tout plein, mais son personnage n'est jamais vraiment convaincant, et passe au second plan des magouilles et combats en tous genres ; Tony Curtis a l'air nettement moins à l'aise ici, notamment avec ses dialogues ; et le film manque cruellement d'énergie et de rythme, sans même parler de légèreté (vaguement confiée aux personnages des deux courtisanes/commentatrices, malheureusement trop en retrait pour vraiment fonctionner). Dommage.
Noël est passé, les Rois sont arrivés, mais avant de tirer sa révérence, la Christmas Yulefest2014 joue les prolongations sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un Bonus Round d'une semaine afin de boucler dignement ce marathon de cinéma festif de fin d'année...
Piège de Cristal (Die Hard) :
Flic new-yorkais nonchalant, John McClane (Bruce Willis) arrive à Los Angeles la veille de Noël pour rendre visite à sa femme (Bonnie Bedelia) et à ses deux filles. Mais après avoir rejoint son épouse sur son lieu de travail, dans l'immense tour Nakatomi, McClane est confronté à une situation critique : de dangereux terroristes allemands prennent le contrôle de la tour, et gardent tous les employés en otage. Seul, et armé de son unique revolver, McClane va devoir tous les sauver...
Un film d'action épique, un classique à la fois drôle et prenant, jamais fatigant malgré sa durée conséquente, bref, un film de Noël atypique, mais qui a totalement sa place en cette période de l'année.
Et puis à l'époque Bruce Willis faisait encore l'effort de jouer, et McClane restait un mec normal plutôt qu'un tank invulnérable.
5/6
58 Minutes Pour Vivre (Die Hard 2 : Die Harder) :
Un an après les événements de Nakatomi Plaza, John McClane (Bruce Willis) vient chercher sa femme à l'aéroport de Washington, alors même qu'un baron de la drogue sud-américain y est transféré par la police américaine. Un ancien militaire psychotique (William Sadler) décide alors de prendre l'aéroport, ses avions et ses utilisateurs en otage, jusqu'à ce que le criminel étranger soit libéré. À nouveau, c'est à McClane de reprendre le contrôle de la situation...
Une version clairement bigger louder dumber du film original, et ce sur tous les plans.
La réalisation de Renny Harlin est plus voyante et datée, le ton général est moins subtil et maîtrisé, c'est nettemment plus bourrin et décérébré (la première fusillade se produit après dix minutes de film seulement), les acteurs sont en roue libre (ce qui donne un métrage fatigant et criard, pour peu d'efficacité), et la post-synchro est assez médiocre.
Pourtant, le tout se regarde plutôt bien, malgré tous les défauts apparents du métrage...
Nettement en dessous du premier film, mais néanmoins sympatoche.
Noël est passé, les Rois sont arrivés, mais avant de tirer sa révérence, la Christmas Yulefest 2014 joue les prolongations sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un Bonus Round d'une semaine afin de boucler dignement ce marathon de cinéma festif de fin d'année...
Prince of Persia : Les Sables du Temps (PoP : The Sands of Time) :
Dans la ville lointaine d'Alamut sont dissimulés les Sables du Temps, qui donnent à leur détenteur le pouvoir de remonter le temps. Dastan (Jake Gyllenhaal), le fils adoptif du Roi de Perse, obtient la dague magique des Sables du Temps lors de la mise à sac de la ville... mais lorsque ses proches complotent pour le rendre responsable de la mort de son père, Dastan doit s'enfuir en compagnie de Tamina (Gemma Arterton), l'impertinente princesse d'Alamut, pour espérer éviter que les Sables ne tombent entre les mains du maléfique Nizam (Ben Kingsley).
À la sortie, j'avais écrit cela :
Long (enfin pas vraiment, mais c'est l'impression que ça donne), mou, convenu de bout en bout, des acteurs guère motivés, des effets spéciaux médiocres, et une musique qui passe son temps à rappeler que des aventures exotiques dans le désert, ça a déjà été fait ailleurs, en beaucoup mieux. Et puis le parallèle tout miteux entre la seconde guerre du Golfe, et les évènements de ce Prince of Persia ("Une éminence grise/conseiller politique qui prétexte l'existence d'armes illégales dans un pays ennemi du moyen orient pour amener le chef d'état qu'il conseille (fils d'un autre chef d'état qu'il conseillait déjà juste avant) à déclencher une guerre contre celui-ci, alors qu'en fait tout ce qu'il cherche, c'est à s'emparer des richesses cachées du pays en question."), c'est bien ridicule. 1.5/6
Aujourd'hui, après revoyure en dvd... et bien c'est exactement ça.
Tout le film repose sur une distribution totalement à côté de la plaque - tous les acteurs principaux sont caucasiens, parlent avec un faux accent anglais ; les maychants n'ont aucun charisme - et sur un couple Gyllenhaal/Arterton qui n'a aucune alchimie. Si Jake fait de son mieux, Gemma (et son sérieux déficit naturel en charisme et en expressivité) peine à faire la moindre impression, et à rendre son impertinence et ses interactions avec Gyllenhaal un tant soit peu naturelles.
Résultat, ça ne fonctionne pas, Mike Newell échoue à instaurer le moindre rythme à son film, ça se traine, ça passe d'une péripétie à une autre sans énergie, bref, c'est constamment plat et insipide. Un beau ratage très frustrant.
1.5/6
La Légende de l'Épée Magique (The Golden Blade) :
Arrivé à Bagdad pour venger la mort de son père, Harum (Rock Hudson) croise le chemin d'une jolie princesse rebelle, Krairuzan (Piper Laurie). Mais bientôt, un sinistre complot ourdi par des proches du père de celle-ci, le Calife, coûte la vie à ce dernier. Armé d'une lame magique qui le rend invulnérable, Harum se bat pour la justice et la liberté mais, trompé par une drogue étrange, il perd l'épée, qui finit encastrée dans la pierre, aux mains des traîtres : à celui qui l'en sortira de devenir le nouveau Calife...
Un petit film ma foi très sympathique, qui mêle 1001 nuits et mythe d'Excalibur, dans un tout enjoué et jamais trop sérieux.
D'ailleurs, c'est assez amusant de constater que sur un postulat initial similaire ("avec l'aide d'un mentor assez drôle, le héros met la main sur une lame magique aux pouvoirs incroyables, et doit accompagner un temps une princesse impertinente et rebelle, alors qu'un complot tente de renverser l'ordre établi, et que le héros est accusé de trahison"), cette Golden Blade réussit presque tout ce que Prince of Persia échoue : Piper Laurie est instantanément attachante, adorable et crédible (malgré le fait qu'elle soit rousse et absolument pas moyen-orientale), sa relation avec Harum fonctionne bien, la musique est sympathique et dépaysante, le rythme est maintenu, les personnages secondaires sont convaincants...
Reste Rock Hudson, un peu insipide dans ce rôle, même si son personnage de grand dadais pas très finaud s'accomode très bien de ce manque de personnalité.
Noël est passé, la Nouvelle Année est arrivée, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...
Le Cinquième Voyage de Sinbad (Sinbad : the Fifth Voyage) :
Lorsque la princesse Parisa (Danielle Duvale), sa promise, est enlevée par un sorcier maléfique, Sinbad (Shahin Sean Solimon) doit traverser les étendues d'eau et de sable du Moyen-Orient pour la libérer...
Un métrage indépendant au budget clairement minimaliste, et à la distribution ethnique louable, mais qui souffre du syndrôme "Acteur-Réalisateur-Scénariste" qui touche souvent ce type de films, et les affaiblit systématiquement.
Les intentions du métrage étaient louables, pourtant : recréer l'atmosphère des films de Ray Harryhausen, avec leurs monstres animés image-par-image et leurs visuels gentiment datés. Le problème étant qu'ici, rien n'est à la hauteur de ces films d'antant. Les effets spéciaux ? Un mélange de stop-motion et de numérique sur fond vert qui souligne les pires défauts des deux techniques. L'interprétation ? Particulièrement inégale, avec des accents prononcés contre lesquels les acteurs luttent parfois, et du cabotinage regrettable. L'histoire ? Un best-of de Harryhausen et des 1001 nuits, vu et revu, sans rythme ni poids narratif quelconque. L'audio ? Étouffé, inégal, et avec une ambiance musicale à côté de la plaque.
Bref, à la vision de ce quasi-moyen-métrage (une fois les génériques enlevés, on est en dessous des 65-70 minutes), on devine très clairement que le plus gros du budget a dû être dépensé dans l'un ou l'autre des décors naturels (le bateau, qui sert le temps d'une scène et demi), dans les effets spéciaux, ainsi que dans le générique d'ouverture animé.
Ah, et bien sûr, dans le salaire de Patrick Stewart, qui narre une partie du film en voix-off ; ce qui n'a aucun sens, puisqu'il a son accent anglais, et est pourtant censé être Sinbad, qui parle avec un accent arabe prononcé pendant tout le métrage... m'enfin bon, on n'en est plus à ça près... ^^
1.75/6 pour l'effort
Le Voyage Fantastique de Sinbad (The Golden Voyage of Sinbad) :
Sinbad (John Phillip Law) et son équipage interceptent une créature ailée en possession d'une tablette dorée : Koura (Tom Baker), sorcier maléfique ayant donné vie à la créature, tente de récupérer la tablette, en fait une carte énigmatique dont le Vizir (Douglas Wilmer) possède une autre partie. En compagnie de Margiana (Caroline Munro), une esclave au tatouage mystérieux, Sinbad part à l'aventure, pour tenter de résoudre le mystère de la carte d'or, et déjouer les plans de Koura.
Second film de Sinbad avec Ray Harryhausen aux effets spéciaux, et Miklos Rozsa à la musique, ce métrage bénéficie comme toujours d'un budget conséquent et bien exploité, de visuels convaincants, d'effets et d'animations spectaculaires, d'une interprétation solide, d'une Caroline Munro splendide et d'idées originales, comme le "masque de fer" du Vizir, à l'apparence mémorable.
Malheureusement, le film souffre aussi et surtout d'un rythme déplorable, qui enchaîne les longs tunnels monotones entre deux scènes à effets spéciaux. Ce qui est presque totalement rhédibitoire. Presque.
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Sinbad et le Minotaure (Sinbad and the Minotaur) :
Sinbad (Manu Bennett), son bras-droit Karim (Pacharo Mzembe), son équipage, et Tara, l'ex-esclave en fuite (Holly Brisley), partent à l'aventure en Crète, à la recherche du trésor du Roi Minos, enfoui au coeur du Labyrinthe. Sur leurs traces, les troupes du maléfique sorcier Al Jibbar, menées par Seif (Jared Robinsen), un cannibale meurtrier visiblement immortel...
Une production Syfy tournée en Australie, et qui mélange allègrement mythologie grecque (le Colosse de Rhodes, Minos, le Minotaure...) avec Sinbad, les 1001 nuits, etc, le tout avec un budget forcément ultra-limité.
Donc, sans surprise, l'interprétation est très limite (Manu Bennett - et son look moderne - est loin d'être convaincant ou charismatique ; Steven Grives est en mode cabotinage absolu, comme il l'était déjà dans Roar ou Beastmaster ; les filles ne sont guère meilleures ; et pour faire simple, tout le monde joue très approximativement), les effets spéciaux sont médiocres au possible, et ça n'a aucun souffle épique puisque c'est un gros gloubiboulga de mythes et légendes diverses (les possédés cornus = facepalm instantané), d'accents internationaux incohérents, de costumes et maquillages tendant vers le cosplay, de musique synthétique fauchée, de dialogues bancals... et d'une réalisation peu inspirée, qui peine à mettre en scène le moindre combat de manière crédible, et place même çà et là un micro-zoom numérique ridicule.
À vrai dire, ce téléfilm est qualitativement du niveau (voire en-dessous) d'un épisode d'Hercule, mais sans l'humour, sans la décontraction, et sans le charme d'une distribution ne se prenant jamais au sérieux, ni n'ayant aucune prétention.
Ici, tout est mortellement sérieux, surjoué, fauché, et comme en prime, en lieu et place du minotaure du titre, on a droit à un taureau maléfique géant en images de synthèse moches, qui est vaincu, sans grandes difficultés et à plusieurs reprises, par Sinbad... il y a vraiment de quoi pousser un profond soupir de lassitude et de désespoir.
1/6
Le Fils de Sinbad (Son of Sinbad) :
Le califat de Baghdad est en danger, menacé par Tamerlane, un dangereux envahisseur étranger : pour reprendre l'avantage, le calife se tourne vers un inventeur qui prétend connaître le secret du Feu Grec, gardé en mémoire sous hypnose par sa fille Kristina (Mari Blanchard). Mais bien vite, l'inventeur est assassiné, et sa fille enlevée. Alors qu'ils viennent d'être capturés par le calife pour avoir pénétré dans le harem de ce dernier, Sinbad (Dale Robertson) et son meilleur ami Omar (Vincent Price) sont alors libérés, et, avec l'aide des 40 voleuses, ils doivent sauver Kristina et son secret, avant qu'ils ne tombent en de mauvaises mains...
Un pastiche amusant des 1001 Nuits made in RKO, avec un Sinbad dragueur impénitent qui séduit tout ce qui bouge, un Vincent Price sarcastique et moqueur en sidekick, et des filles. Plein de filles. Partout. En tenues minimalistes.
Guère surprenant, à vrai dire, puisque apparemment, le métrage était un peu un gigantesque who's who des conquêtes passées, présentes et futures de Howard Hughes, par ailleurs producteur du film.
On se retrouve donc avec de jolies filles dans les quatre coins de l'écran, des morceaux de danse un peu envahissants (même s'il est amusant de découvrir la première scène de Pole Dance de l'histoire du cinéma), et un script qui fait la part belle aux escapades amoureuses du héros.
Le tout reste néanmoins amusant à suivre, puisque pas du tout sérieux, et la grande bataille finale entre Sinbad, les 40 voleuses (forcément !) et les troupes de Tamerlane est assez réussie.
Noël est passé, la Nouvelle Année est arrivée, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...
Noël au Royaume des Mille et une Nuits (Weihnachten im Morgenland) :
Sylviculteur solitaire depuis la mort de sa femme, Florian Droste (Walter Sittler) fait pousser des sapins en Allemagne, jusqu'au jour où, agacé par tous ses proches et leur caractère envahissant, il a un accident de voiture alors qu'il est au téléphone. Convaincue qu'il est dépressif et suicidaire, sa famille décide d'emménager avec lui mais préférant plutôt les fuir, Florian choisit plutôt d'accepter un contrat improbable : partir pour Dubai en compagnie de Milena (Anica Dobra), la séduisante assistante d'un Sheick local, qui a pour souhait de planter une forêt de sapins dans le désert. Mais ses proches décident de le suivre à l'autre bout du monde...
Un téléfilm allemand diffusé sur la ZDF, et qui parvient à emporter globalement l'adhésion par sa bonne humeur et sa légèreté sympathiques.
Bon, ça n'évite pas quelques maladresses relatives à la religion musulmane, et ça ressemble parfois à une vidéo de l'office du tourisme de Dubaï, mais ce ne sont que quelques moments insignifiants, qui n'éclipsent pas forcément le reste du métrage, et l'interprétation flegmatique de l'acteur principal.
Bref : après tout une saison de fêtes menée au rythme des clichés américains du genre, ça change un peu, ce qui n'est pas désagréable.
3.5/6
Sinbad (Sinbad of the Seven Seas) :
Afin de sauver la belle princesse Alina (Alessandra Martines), tombée aux mains du maléfique sorcier Jaffar (John Steiner ), Sinbad (Lou Ferrigno) et son équipage doivent s'aventurer aux quatre coins du globe à la recherche de cinq pierres magiques, indispensables pour reconquérir le royaume...
Que dire... que dire ? Un nanard improbable, une mini-série italienne avortée made in Cannon, retransformée à l'arrache en film-patchwork totalement décousu et bordélique, à peine tenu debout par le rajout d'une narration en voix off d'une mère à sa fille dans les temps modernes.
Presque tout y est raté et cheapissime : la musique synthétique, les effets spéciaux immondes, le brushing de Lou, l'interprétation de tous les acteurs (en roue libre), la post-synchonisation baclée, le rythme, les aventures, la logique, les combats au ralenti, la steady-cam qui tremble, etc...
Le pire, c'est qu'après quelques instants de doute (l'ouverture qui prétend que ce film est adapté d'Edgar Allan Poe, alors que pas du tout), les premières scènes au Moyen Orient sont assez convaincantes, visuellement : il y a des figurants, les décors sont réussis, les costumes potables, l'ambiance est là...
Mais en quelques minutes ça s'effondre, et ensuite, ce ne sont que 93 minutes de souffrance et de rires nerveux devant cet étron filmique qui finit par prendre des allures de comédie involontaire.
Halloween s'en est allé, et l'heure est venue, pour le blog des Téléphages Anonymes, de conclure l'Oktorrorfest2014, un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Gallows Hill/The Damned :
David Reynolds (Peter Facinelli), jeune veuf américain, part pour Bogota en compagnie de sa fiancée (Sophia Myles) pour y retrouver sa fille biologique, Jill (Nathalia Ramos). Mais après une panne de voiture sur le chemin du retour, ils sont contraints de se réfugier dans une auberge isolée, où ils découvrent bien vite que le propriétaire des lieux garde une jeune fille enfermée dans la cave. N'écoutant que leur conscience, ils décident de libérer celle-ci...
Un film de possession que j'ai tout simplement détesté de bout en bout : ça se veut atmosphérique, original, avec un antagoniste démoniaque qui passe de corps en corps à chaque décès de son porteur... mais en fait, c'est plat, soporifique, cliché, et sans la moindre atmosphère ou le moindre suspense.
Pire : les personnages sont tous à baffer, soit totalement transparents, soit stupides et irritants, avec en prime une post-synchro bancale dans la première demi-heure.
Bref, on oublie vite fait, et on lui met la note de 1/6 pour le rendu visuel, tout de même assez travaillé.
Evil Feed :
Pour retrouver un proche, un groupe de jeunes artistes martiaux infiltre un tournoi clandestin, où le perdant de chaque combat est découpé en morceaux, et servi dans les assiettes d'un restaurant chinois très spécial...
Une action-comédie horrifique indépendante canadienne, qui a pour principal atout d'être dynamique, généreuse sur le gore, et surtout de ne pas se prendre au sérieux.
Ça fait des vannes volontairement pourries, ça donne dans les clins d'oeil débiles, les scènes improbables, les personnages nawaks et la nudité gratuite, le tout au milieu de combats plutôt bien foutus pour le budget limité du film.
Bref, c'est caricatural, très stylisé, et pas très fin, mais c'est plutôt fun. Quel dommage alors que le métrage souffre d'un rendu visuel si sombre que ça ne peut qu'être un moyen de cacher la misère... et ça marche, mais au prix de certaines scènes tellement obscures qu'on n'y voit plus grand chose.
3.5/6
Delivery - The Beast Within :
Après des mois d'essais infructueux, Kyle (Danny Barclay) & Rachel (Laurel Vail) apprennent qu'ils attendent enfin un enfant, et ce devant les caméras de télévision de l'émission de tv-réalité qui les suit au quotidien ; mais après un semblant de fausse couche, il s'avère bien vite que l'enfant à naître n'est pas tout à fait humain...
Mwé. Un film d'horreur qui a été bien accueilli outre-Atlantique, mais qui me pose bien des problèmes. À la base, c'est Rosemary's Baby, ni plus, ni moins. Pas trop mal rythmé, avec des acteurs convaincants, et qui se regarde sans problème.... mais Rosemary's Baby néanmoins.
Sur ce canevas basique et franchement convenu se rajoute ensuite une couche de reality tv américaine, avec son générique, ses codes, son montage, etc. Et pour conclure, là-dessus se rajoute en plus une couche de documenteur dans le format found-footage, avec commentaires face caméra, angles de caméras infra-rouges/de surveillance, et compagnie.
Bref, c'est un véritable château de cartes que ce Delivery... un château de cartes qui finit par s'écrouler pour une simple raison : l'absence totale de peur ou de tension. On se contente de regarder le tout ultra-passivement tant tout est prévisible, on se dit que, peut-être, la fin du film va apporter quelque chose de frappant ou de spectaculaire, et lorsqu'arrive la fin en question, minimaliste, catapultée, et un peu gratuite, on se demande si tout cela en valait bien la peine.
Pas vraiment, en fait.
2.25/6
Maximum Overdrive :
Alors que la Terre passe pendant huit jours dans la queue d'une comète mystérieuse, toutes les machines, des plus petites aux plus grandes, prennent vie tout autour du globe, bien décidés à exterminer l'humanité ; un groupe de survivants doit ainsi réussir à échapper à une horde de 38 tonnes meurtriers qui les encercle...
Un nanard de compétition écrit, réalisé et brièvement interprété par Stephen King lui-même, qui adapte ainsi une de ses brèves nouvelles au cinéma... malheureusement, plutôt que d'opter pour le suspense ou l'horreur, il choisit la pantalonnade lourdingue, inconsistante (il n'y a aucune logique dans ce qui est "possédé" ou non), et assez plate, avec pas mal d'humour noir (ou plutôt grisâtre, tant ça reste inoffensif), des personnages transparents et/ou insupportablement surjoués (Yeardley Smith est à baffer), et une musique d'AC/DC qui détonne gentiment.
Ce film n'est jamais autre chose que fatigant et stupide (zéro ambiance, zéro suspense, zéro frisson, zéro rire) : j'ai envie de dire que c'est un flop joliment retentissant, d'autant que les camions meurtriers et autres véhicules possédés, on en a fait le tour en mieux, ailleurs, y compris à la télévision, puisque Trucks : les Camions de l'Enfer réadapte en 1997 la même nouvelle de King (en déjà un peu plus sérieux)...
Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Blood Night - The Legend of Mary Hatchet :
Vingt ans après la mort de Mary Hatchet, une tueuse en série psychopathe, la nuit de son ultime massacre est devenu une nuit de fête et de chaos, durant laquelle les jeunes de la ville sèment le désordre et l'anarchie dans les rues... mais lorsqu'un petit groupe organise une séance de spiritisme sur la tombe de Mary, l'esprit de cette dernière revient se venger...
Un slasher ultra-basique et bavard, qui prend beaucoup trop son temps avant de s'énerver enfin et de virer à l'horreur (plus de 3/4 d'heure !), et qui racole gentiment dans l'intervalle, histoire de meubler. Avec Danielle Harris (décidément !) dans un rôle secondaire, dont l'importance réelle est assez téléphonée (d'ailleurs, c'est tout le métrage qui est ultra-prévisible).
0.75/6 (parce que l'intention de faire un slasher à l'ancienne, avec légende urbaine, boobs et gore, n'était pas mauvaise dans l'absolu)
The Devil's Tomb :
Sous la direction du vétéran Mack (Cuba Gooding Jr), un commando d'élite accompagne une spécialiste de la CIA (Valerie Cruz) jusqu'à un chantier de fouilles archéologiques, pour en évacuer le père de cette dernière (Ron Perlman). Mais sur place, ils découvrent que les archéologues ont déterré une forme de vie étrange et très ancienne, aux desseins maléfiques...
Un film d'horreur signé Jason Connery, et qui bénéficie d'un casting assez sympathique de seconds couteaux venus joyeusement cachetonner.
Quel dommage alors que le métrage ne soit qu'une pauvre resucée de La Chose/Prince des Ténèbres/Doom et compagnie, le budget en moins, et le non-jeu de Gooding en plus.
Bref, ça se regarde très vaguement, d'un oeil peu attentif tant tout est balisé, en attendant que, dans le dernier quart du film, ça s'énerve un peu.
Ce n'est même pas particulièrement mauvais, en fait, mais simplement très oubliable.
1.75/6
The Car :
Dans une petite ville perdue dans le désert californien, des accidents suspects mettent la puce à l'oreille des autorités : une voiture noire, bruyante et sans conducteur apparent, semble avoir décidé de semer la mort et le chaos dans les environs, sans que rien ne semble pouvoir l'arrêter...
Un petit film d'horreur qui lorgne très clairement sur Duel et Les Dents de la Mer, mais dans un environnement terrestre poussiéreux et hostile, aux paysages frappants.
Et étrangement, ça fonctionne plutôt bien (quelques moments en accéléré exceptés) : la voiture diabolique est réellement impressionnante, visuellement parlant ; son klaxon de 38 tonnes lui donne une "voix" mémorable ; et avec cette musique qui, comme dans The Shining, reprend Berlioz, le tout parvient à imposer une atmosphère pesante et inquiétante, tout en se permettant de brosser le portrait de cette communauté, et des problèmes de chacun, de manière plus légère et sympathique.
J'ai bien conscience que les histoires de James Brolin, de ses filles et de sa maîtresse n'intéresseront pas forcément tous les spectateurs venus voir une voiture possédée faire un massacre, mais moi, j'ai trouvé ça rafraîchissant, puisque ça donne de l'épaisseur au protagoniste principal, et ça rend son parcours (et les pertes qui le touchent) plus efficaces.
(par ailleurs, j'ai apprécié de voir une présence prononcée de natifs-américains dans la population locale, et dans des rôles plus importants, c'est suffisamment rare pour être souligné.)
4/6
The Resurrected (aka Shatterbrain) :
Lorsque le chimiste Charles Dexter Ward (Chris Sarandon) passe de plus en plus de temps enfermé dans un chalet reculé appartenant à sa famille pour y conduire des expériences étranges, son épouse Claire (Jane Sibbett) engage un détective privé pour mener l'enquête, et en savoir plus...
Une adaptation moderne de "L'Affaire Charles Dexter Ward" de Lovecraft par Dan O'Bannon, adaptation qui souffre de quelques problèmes évidents : interprétation et post-synchro pas toujours très justes, budget clairement limité avec des décors et un éclairage parfois fauchés, et un rythme trop inégal pour vraiment convaincre.
Cela dit, si le tout manque un peu de punch, reste que le récit s'avère assez fidèle à l'atmosphère et au déroulement de la nouvelle originale, ce qui en fait une adaptation assez réussie, au dénouement final plutôt prenant, grâce à ses créatures et autres effets spéciaux.
Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Ghost of Goodnight Lane :
Dans un petit studio de cinéma fraîchement rénové, un monteur est retrouvé mort ; bientôt, les évènements surnaturels se multiplient, autour du tournage d'un clip musical dirigé par Alan (Billy Zane)...
Bon, je ne sais pas trop quoi dire au sujet de ce film, si ce n'est que... euh... je ne l'ai terminé qu'en utilisant ponctuellement de la touche "avance rapide". Ouép. C'est ultra-low-budget, c'est particulièrement étriqué et sans ampleur (forcément, tout se déroule entre les quatre murs du studio), ce n'est ni une comédie réussie, ni un film d'horreur convaincant, bref, c'est mauvais.
Reste Billy Zane, qui comme toujours cabotine et n'en fait qu'à sa tête, ainsi que Danielle Harris et Lacey Chabert dans des rôles secondaires, mais c'est peu.
0.5/6
April Apocalypse :
Éperdument amoureux d'April (Rebekah Brandes) depuis des années, Artie (Reece Thompson) a le coeur brisé le jour où son amie déménage. Trois ans plus tard, il entreprend un road trip pour la retrouver et lui déclarer sa flamme, mais un accident en chemin le plonge en pleine apocalypse zombie...
Une zom-rom-com qui marche clairement dans les traces de Zombieland (voix off, effets visuels de ralenti, d'arrêt sur image, etc), mais avec un enrobage nettement plus indie/hipster (musique alternative toutes les deux minutes jusqu'à l'écoeurement, détachement ironique et dialogues pontifiants/creux, métaphores éculées, cartons titres "dessinés à la main", chemises à carreau en plaid, chapeaux) qui tue totalement le potentiel du film, et agace plus qu'autre chose.
Pire : non seulement le film n'est ni romantique, ni effrayant, ni vraiment gore, ni drôle, mais en plus on se retrouve avec un film affreusement plat et quelconque, qui devient rapidement fatiguant à cause de la bande son.
Bref, malgré les seconds rôles sympatoches (George Lopez, Sarah Hyland, Matt Shively...), ce n'est qu'une addition de plus, pas du tout mémorable, à un genre qui commence sérieusement à sentir le rance et la putréfaction (ce qui est assez ironique)...
1.75/6
Find Me :
Emily (Kathryn Lyn) & Tim (Cameron Bender) emménagent dans une nouvelle maison, dans la ville natale d'Emily. Rapidement, le couple est hanté par des manifestations surnaturelles, et par un esprit vengeur qui semble jouer à cache-cache avec eux...
Un film de hantise relativement bien interprété, mais qui, malheureusement pour les acteurs, est assez médiocre sur tous les autres plans : l'histoire est ainsi cousue de fil blanc, les rebondissements téléphonés (et assez mal amenés), il n'y a que peu de tension (la faute, en partie, à un rendu très "vidéo" de l'image), et hormis quelques échanges métadiscursifs amusants sur les films de fantômes, le tout reste affreusement balisé, convenu, et pas très bien construit.
1.75/6
Death Factory :
Les passagers d'un autobus se trouvent pris au piège d'un musée des horreurs lorsqu'une incantation maléfique est lue, et que les statues des tueurs en série exposées dans le musée s'animent pour s'en prendre aux visiteurs.
Prenez Waxwork (1988), enlevez l'humour et la dérision, changez un peu les détails ça et là, écrivez des personnages tous caricaturaux, stupides et à baffer, rajoutez une bonne dose de nudité, de sang, et meublez généreusement avec cinq minutes de génériques (sur une durée totale de 70 minutes à peine), et vous obtenez ce nanar qui, plutôt que de jouer avec les clichés, et de faire de son script quelque chose d'amusant, se contente d'exploiter pataudement (et au premier degré) de grosses ficelles sans intérêt.
Et comme en plus l'interprétation de ces caricatures honteuses est très inégale, que le rythme est atroce, et que le film culmine sur un combat d'arts martiaux dans une rue... disons qu'il vaut mieux oublier le tout assez rapidement.
Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Full Eclipse :
Flic sans peur et sans reproches, Max Dire (Mario Van Peebles) voit sa vie s'effondrer au terme d'une mission catastrophique, qui coûte la vie à son partenaire, et voit son épouse le quitter ; lorsque son partenaire revient mystérieusement à la vie, avant de suicider pour de bon, Max est recruté par Adam Garou (Bruce Payne), pour rejoindre un groupe de vigilantes opérant en dehors des paramètres légaux, et s'injectant avec un sérum faisant d'eux des mi-hommes mi-bêtes...
Un thriller typiquement direct-to-video des 80s/90s, réalisé par Anthony Hicock, et qui cumule pas mal de tares assez rédhibitoires : c'est assez fauché, régulièrement mal joué, mal post-synchronisé, le rythme est plat et monotone, et la créature est d'un ridicule achevé, filmée en ultra-gros plans, histoire de cacher la misère du boss final.
Je ne retiens que Bruce Payne (qui cabotine), dont le personnage de maychant a pourtant des motivations intéressantes (c'est uniquement un flic fatigué de l'inefficacité de la police, et désireux de faire respecter la loi et l'ordre).
1/6
Extraterrestrial :
Une bande de jeunes en week-end dans un chalet forestier est confrontée à des aliens agressifs...
Un bon gros navet qui recycle tous (mais alors TOUS) les clichés hollywoodiens existant sur les extraterrestres (qu'ils proviennent de la tv ou du cinéma), et les applique à un groupe de jeunes particulièrement stupides, tout droit sortis d'un slasher lambda. Alors certes, visuellement, ça a une certaine prestance (surtout comparé aux Grave Encounters 1 & 2 des mêmes Vicious Brothers), mais malheureusement c'est tellement creux et balisé (sans même parler de l'écriture pataude à base d'intervenants extérieurs qui viennent expliquer le pourquoi du comment toutes les vingt minutes) qu'on finit par regarder le tout d'un oeil particulièrement distrait.
Et puis paradoxalement, en lieu et place d'une progression et d'une montée en puissance dans l'horreur et le suspense, la montée en puissance se fait dans le grotesque (mention spéciale à la scène supposément ultra-dramatique de la survivante en train de rappeler les aliens avec un feu d'artifice...), et culmine avec une sonde anale sanglante, une déclaration d'amour larmoyante au milieu de nulle part, et cette fausse happy end télégraphiée au possible, qui font rire plus qu'autre chose (déjà que l'illustration musicale pataude, et la Zimmer Horn of Doom à chaque manifestation alienne, ça donne envie de se facepalmer...)
1.25/6 pour la photographie et le rendu visuel.
Don't Blink :
Un groupe de dix amis arrive dans une station de ski déserte et, en panne d'essence, ils décident d'y passer la nuit... jusqu'à ce qu'ils commencent à disparaître un par un.
Un film fantastique au postulat initial qui rappelle Phantoms de Dean Koontz, et qui aligne une distribution de seconds couteaux sympathiques (Mena Suvari, Brian Austin Green, Joanne Kelly, Zack Ward, Robert Picardo, Fiona Gubelmann)... mais qui s'écroule rapidement sous le poids de son scénario insuffisant et de son interprétation inégale.
Le suspens est en effet quasiment absent, le mystère reste inexpliqué, les personnages basculent trop rapidement dans la surexcitation et la violence, bref, ça devient vite fatiguant.
Et l'on se surprend à se dire qu'un pitch pareil aurait très bien fonctionné à la télévision, en 30-45 minutes, alors que là... ça perd rapidement son intérêt.
2/6
Wolves :
Cayden Richards (Lucas till), un lycéen orphelin, a de plus en plus de mal à contrôler ses pulsions bestiales : loup-garou, il finit par agresser sa petite-amie, et tuer ses parents adoptifs. En fuite, et sur les conseils de Wild Joe (John Pyper-Ferguson), il se met en route pour la ville de Lupine Ridge, dirigée d'une main de fer par le menaçant Connor (Jason Momoa)... son père.
Un supernatural teen movie particulièrement basique, qui ressemble à un pilote de série tv plus qu'à autre chose, et qui est le fruit du travail du co-scénariste de X-men, X2, Watchmen et du Roi Scorpion.
Visuellement parlant, c'est assez quelconque, et avec beaucoup de gros plans tv ; les garous, eux, sont très proches de Beast, des X-men, ce qui fonctionne parfois (lors des affrontements mano à mano par exemple, même s'ils virent souvent au match de catch) mais à d'autres moments, est assez ridicule, et donne plus l'impression de voir des hommes-chats ou des hommes-ours que des hommes-loups.
Le scénario, lui, est cousu de fil blanc, plombé par une narration un peu inutile, et donne vraiment l'impression de regarder des épisodes de True Blood ou de Teen Wolf consacrés à la meute, etc...
Bref, c'est assez bavard, pas toujours très bien joué, Momoa est une erreur de casting improbable (trop jeune, trop typé) malgré sa présence indéniable à l'écran, et pour un premier essai derrière la caméra, celui-ci est loin d'être transformé.
Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Rosemary's Baby (2014) :
Après une fausse couche, un couple américain s'installe à Paris, dans le luxueux appartement d'un couple de nouveaux amis fortunés ; mais bien vite, en découvrant qu'elle est à nouveau enceinte, Rosemary (Zoe Saldana) s'aperçoit que quelque chose ne tourne pas rond...
Une mini-série NBC qui remake le film de Roman Polanski, en deux fois 90 minutes. Problème : si transposer le tout à Paris permet aux Américains de se sentir dépaysés, Zoe Saldana n'a tout simplement pas le charisme nécessaire pour porter trois heures de métrage sur ses épaules.
Et pour ne rien arranger, dans leur désir d'en montrer plus, les scénaristes rendent Rosemary paradoxalement beaucoup trop perspicace, volontaire et indépendante, ce qui enlève beaucoup de l'efficacité du métrage : car si elle ne comprend pas dès le début qu'elle est confrontée à quelque chose de satanique, elle paraît stupide, et dans le cas inverse, si elle comprend trop tôt, cela enlève tout suspense.
Donc c'est mou, c'est plat, c'est parfois assez risible dans sa mise en image (la scène de sexe floutée avec le diable et les spectateurs en t-shirt noir, laule), ce n'est pas subtil pour un sou (la fin est piteuse), c'est parfois gratuitement gore, bref : c'est un remake inutile et assez raté, malgré les efforts de tout le monde. Ah, et du Carla Bruni en illustration musicale ? Non merci.
1.5/6
Open Grave :
À son réveil dans un charnier empli de cadavres, un homme (Sharlto Copley) découvre qu'il est amnésique ; bientôt, il rejoint un groupe de survivants dans le même état que lui, réunis dans une demeure toute proche, et ensemble, ils tentent de résoudre cette situation inexplicable...
Un film d'horreur mis en images par le réalisateur du déjà très médiocre Apollo 18 (1.5/6), et qui ne fera rien pour remonter la côte du bonhomme. En effet, sous le couvert d'un film plein de mystère et d'amnésies, on se retrouve très vite avec un film d'infectés assez banal et quelconque, qui demande absolument à ce que l'on ferme les yeux sur la logique et le bon sens supposés de son postulat de départ.
Malheureusement, la musique et les bruitages exagérés n'aident pas vraiment à s'immerger dans le tout et à faire abstraction de l'écriture médiocre : en somme, les problèmes de logique finissent par devenir handicapants, et le rythme mollasson achève de désintéresser le spectateur. Bref, un postulat initial très intéressant, particulièrement desservi et plombé par son portage à l'écran.
1/6
Rabid Love :
Dans les années 80, Heather Ross (Hayley Derryberry) et ses amis s'installent dans un chalet dans les bois, pour passer d'ultimes vacances ensemble. Mais bientôt, des disparitions se produisent, et tout le monde cherche le coupable : l'ours qui rôde dans les parages ? L'un des chasseurs d'ours qui le traquent ? Ou bien le chercheur dérangé qui fait des expériences dans le voisinage ?
Un film pour lequel le mot d'ordre était clairement "nostalgie". La nostalgie des années 80, en particulier, puisque toute la forme va dans ce sens : image, musique, son, grain, maquillages et costumes ; la production comptait clairement sur l'effet 80s pour apporter une toile de fond particulièrement mémorable à son film.
Problème : ce qu'il y a sur cette toile n'est franchement pas fameux ; c'est très très lent, voire même soporifique, c'est assez moyen dans son interprétation, et parfois le métrage franchit allègrement la limite de la nostalgie pour sombrer dans le fauché et le cache-misère, ce qui n'aide guère.
Dommage, car les intentions étaient louables.
1.5/6
See No Evil 2 :
Dans la morgue où Jacob Goodnight (Kane) est amené après les évènements du premier métrage, une bande d'amis décide d'organiser une fête surprise pour l'une d'entre eux, assistante légiste. Mais Goodnight revient bientôt à la vie, et décide de tous les tuer...
Uber Kane vs Danielle Harris, Chelan Simmons et Katharine Elizabeth, ça fait toujours plaisir, même si je n'ai absolument aucun souvenir du film précédent. Ce coup-ci, c'est réalisé par les soeurs Soska (American Mary) et c'est hautement dérivatif, tout en ne se prenant pas trop au sérieux (le personnage totalement caricatural de Katharine Isabelle est assez fun).
D'ailleurs, en vérité, tant que ça reste dans cette veine plus légère, le film est plutôt sympathique, avec sa distribution pas désagréable, son Kane monolithique, et ses dialogues amusants.
Dans le dernier tiers, par contre, quand ça retombe dans le schéma balisé du slasher basique, c'est tout de suite nettement plus oubliable et anecdotique.
Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Detention of the Dead :
Alors qu'un groupe de lycéens commence ses heures de colle au sein de l'établissement scolaire, une épidémie de zombification frappe les alentours...
Un Breakfast Club à la sauce invasion de zombies, adapté d'une pièce de théâtre. Pas grand chose à dire de plus, en fait, puisque c'est assez gentillet, pas toujours très bien joué (notamment parmi les zombies), parfois un peu inégal et fauché, mais qu'occasionnellement, c'est tout de même amusant. Ça se regarde, en somme.
3/6
The Wicked :
Peu avant Halloween, deux couples de jeunes fêtards partent à l'aventure dans les bois, à la recherche d'une maison abandonnée supposément hantée par une sorcière de légende. Suivis, à leur insu, par un duo un peu plus jeune, ils sont alors confrontés à cet esprit malfaisant...
Un film étrange, au carrefour de la série B fauchée façon slasher basique (avec clichés ambulants, jeunes fêtards qui couchent ensemble et se font tuer, meurtres gentiment sanglants, etc), et du film fantastique familial digne d'une diffusion sur Disney Channel ou Nickelodeon.
En particulier, la relation entre le jeune héros magicien et la fille garçon manquée, le développement de leurs sentiments, la manière dont ils sont écrits, etc, ça semble tout droit sorti d'un teen movie d'Halloween standard et inoffensif dans lesquels ils seraient confrontés à une maison hantée ; et en parallèle, tout le groupe des ados plus agés semblent sortis d'un mauvais film d'horreur un peu stupide.
Je ne serais donc pas surpris que ce film soit né de la fusion de deux scripts, ou au moins du bricolage d'un script pour teens afin de le rendre plus "gore & sexe".
Mais quoiqu'il en soit, le résultat final n'est pas effrayant pour un sou (le moment où la sorcière - ratée - apparaît vraiment à l'écran est aussi le moment où tout potentiel d'épouvante se fait la malle pour de bon), ça se traîne gentiment, le ton hésite entre comédie et épouvante légère, et le récit est par conséquent très déséquilibré entre les deux intrigues principales, même quand elles finissent par se rejoindre. Bizarre.
2.25/6
The Purge 2 - Anarchy :
Alors que la Purge débute, plusieurs civils se retrouvent bloqués dans les rues de la ville, où ils se réunissent sous la protection d'un officier de police en quête de vengeance.
Le premier Purge était une jolie baudruche pseudo-profonde et philosophique, au succès incompréhensible, qui n'exploitait jamais son pitch prometteur, et se contentait d'en faire un home invasion movie creux et banal (2/6).
Ici, cette suite prend le contre-pied de la famille WASP du film original, pour un métrage qui pourrait s'appeler "The Purge : Ethnic Edition", tant tous les personnages sont issus d'une minorité ou d'une autre, tant parmi les gentils que parmi les méchants (mais attention, les méchants ethniques sont au service de blancs aisés et cruels, ouhlàlà ça dénonce).
Ce qui aurait pu apporter un éclairage sympathique au phénomène de la Purge, mais en fait, le tout reste tout aussi maladroit, simpliste et prétentieux que l'opus précédent, et ne dépasse jamais un postulat de thriller/actioner basique où tout le monde s'engueule, se fait la morale, et tente d'échapper à des maychants très maychants.
Mwé. Ça se regarde, cela dit, et c'est peut-être un peu moins médiocre que l'original.
3/6
John Carpenter's Prince of Darkness :
Dans une église de Los Angeles, un sarcophage transparent contient un mystérieux liquide vert : une entité pluri-millénaire et maléfique venue des étoiles, autrefois surnommée Satan. À sa découverte par le Père Loomis (Donald Pleasance), une équipe de scientifiques et d'étudiants en physique investit les lieux pour mieux observer le phénomène... mais l'entité commence à user de ses pouvoirs sur ses visiteurs, et un à un, ils tombent sous sa coupe, avec à la clef l'ouverture d'un portail interdimensionnel visant à libérer une entité encore plus puissante de sa prison éternelle...
Et je conclus mon micro-cycle Carpenter avec un brillant mélange de science, de religion, et d'horreur indicible à la Lovecraft, comme l'aime tant Carpenter : c'est pesant, étrange, fascinant, et surtout glauque au possible ; alors certes, le métrage connaît un petit ventre mou une fois que les scientifiques sont possédés, et que le film vire au film de siège à proprement parler, mais tout le reste est excellent, notamment la musique oppressante, et les constants changements d'axes verticaux, horizontaux, diagonaux, qui permettent un usage judicieux et inventif des plans et montages inversés (liquide qui goutte vers le plafond, mouvements et actions rembobinées, etc).
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Les Tortues Ninjas (Teenage Mutant Ninja Turtles) :
Sous la direction de Splinter, un rat mutant, et avec l'aide de la journaliste April O'Neil (Megan Fox), quatre tortues ninjas mutantes affrontent le maléfique Shredder et sa horde de sbires, surnommés le Clan des Foot...
Au vu du producteur (Bay), du réalisateur (Liebesman, incapable d'un film qui ne soit pas médiocre), de la distribution improbable (Megan Fox en April, euh... non, définitivement non ; et il va probablement en aller de même dans Ninja Turtles 2, avec Stephen Amell en Casey Jones) et des torrents de haine suscités par le film sur le web, je m'attendais à un désastre. Et puis en fait, si le film est très mal écrit, très mal monté, et souffre d'un rythme bâtard clairement résultant de remontages/réécritures arbitraires, j'ai été agréablement surpris.
Principalement parce qu'ILM a fait ici un travail admirable, voire même oscarisable, et que les Tortues sont - toute considération esthétique mise à part - formidablement réussies. Elles sont réalistes, expressives, vivantes, caractérisées, identifiables, et se marient parfaitement bien au visuel sombre qu'a voulu imposer le réalisateur.
Résultat : on oublie rapidement que ce sont des créatures numériques, et on retrouve ici ou là ce qui fait le charme de la franchise, à savoir un humour et un esprit de groupe au sein de la troupe des Tortues.
Résultat : malgré le script (qui a la profondeur d'un scénario du dessin animé, ni plus, ni moins), malgré la distribution (qui fait malgré tout de son mieux), malgré la réalisation qui abuse de dutch angles et autres grues tourbillonnantes et inutiles, le métrage fonctionne tout de même assez régulièrement, bénéficiant de ces effets numériques excellents, d'une musique satisfaisante, d'un fanservice qui n'est pas envahissant, et de Tortues finalement très attachantes.
Au final, on se retrouve avec un film plus amusant que prévu, et dont les défauts très clairs n'éclipsent pas forcément les qualités. C'est toujours ça de pris.
3.5/6
Critique revue et corrigée en 04/2016
Et sur ce, la rubrique "Un film, un jour (ou presque)" prend ses quartiers d'hiver, pour laisser la place, dès lundi prochain, à l'Oktorrorfest 2014, puis, à partir de mi-Novembre, à la Yulefest 2014. Retour prévu de "Un film, un jour..." début 2015...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un Héros (The Amazing Spider-Man 2) :
Après avoir vaincu le Lézard, Spider-Man (Andrew Garfield) est désormais la coqueluche de New York, et tente de concilier vie privée et vie de superhéros avec la belle Gwen Stacy (Emma Stone). Une tâche d'autant plus compliquée que le voilà désormais confronté à Electro (Jamie Foxx), que son ami d'enfance Harry Osborn (Dane DeHaan) revient en ville, malade, et que le passé de son père le hante toujours autant...
Ce film est assez problématique... d'un côté, ça fonctionne, Spidey est fidèle à son incarnation papier, vanneur mais pas trop, les acteurs sont à l'aise, et la réal moins appliquée (dans le mauvais sens du terme) que dans le 1... et de l'autre, c'est un vrai bordel.
On oscille constamment entre Spider-Man 3 (trop de maychants, trop d'affrontements en CGI de personnages en CGI dans des environnements en CGI, le tout made in Sony et donc peu convaincant, émo-Parker plus préoccupé par ses sentiments et ses parents que par les maychants), les Batman de Joel Schumacher (Jamie Foxx ; le Docteur Kafka, énorme WTF ambulant ; Rhino malgré son temps de présence ultra-limité), et un blockbuster lambda : mal rythmé, à l'écriture pataude et transparente (le discours de promo de Gwen, qui téléphone littéralement la fin du film), au toutéliage absolument forcé et inutile (qui effectivement fait de Parker le seul être destiné à être un héros), à l'illustration musicale nettement plus agaçante à l'écran que sur cd (le thème de Spidey répété en boucle, ça va cinq minutes ; les murmures nu-metal d'Electro qui surviennent avant même qu'il ne pête un plomb, ou que Spidey ne le trahisse ; la baston finale qui se transforme en concert de musique électro-dubstep quand chaque éclair envoyé par Electro devient un accord musical de la béo), aux CGI inégaux (nan mais le Rhino, à la fin, laule) et aux personnages à la caractérisation improbable (on passera sur Parker, qui préfère voir son ami d'enfance mourir plutôt que de prendre le risque infime qu'il mute mais reste en vie ; Gwen est gentiment agaçante par moments ; les bad guys sont caricaturaux au possible).
Bref, c'est un beau bordel.
2.5/6
Mise à jour du 15/08/2016 :
Presque deux ans après cette première critique, j'ai redonné une chance au métrage, histoire de voir si le souvenir médiocre que j'en avais était vraiment justifié. Et finalement, je pense que je vais remonter un peu sa note.
Attention, ça ne change pas les innombrables défauts du métrage, déjà cités ci-dessus de manière à peu près aussi brouillonne que le film n'a été écrit. AS2 reste en effet un métrage qui tente d'accomplir et de condenser en 2h20 l'équivalent d'au moins trois long-métrages distincts, si ce n'est plus : la genèse du Goblin et des Sinister 7, le drame d'Electro, les mystères du père de Parker, le fantôme du père de Gwen qui hante l'esprit de Peter, la relation de Peter et de Gwen qui passe par tous les stades - amour, dispute, rupture, réconciliation, amour, deuil - en l'espace d'un film, etc.
Les thématiques intrinsèques sont là, mais comme souvent chez Kurtzman & Orci, elles sont noyées dans le chaos d'un scénario à la structure incontrôlée. Ce qui, en retour, fait que chaque moment fort, chaque point important (que ce soit la vie de couple de Parker, la transformation des méchants, la mort de Gwen, la décision de Peter de ne pas aider Harry, l'exil volontaire final de Parker, etc), est assez baclé et précipité, sans la moindre subtilité, et perd tout son poids.
D'autant plus dommage que Stone et Garfield ont, forcément, une excellente alchimie, et que ce Peter Parker/Spidey, s'il apparaît encore régulièrement comme un peu trop arrogant et sarcastique dans ses vannes, est finalement assez convaincant.
Idem pour les effets visuels : ce costume de Spidey est globalement assez réussi, et parfaitement maîtrisé par les équipes d'effets spéciaux.
Ce qui donne au personnage de Spider-man une texture et un réalisme constant, même lorsqu'il est remplacé par une doublure numérique... et aide à maintenir l'intérêt du spectateur dans un tout numérique inégal qui finit presque par remplacer à un dessin animé.
En somme, cet AS2 est trop long, baclé, brouillon, et déborde jusqu'à la gueule de notions et de scènes inutiles... et pourtant, ponctuellement, pendant dix minutes çà ou là, ça fonctionne, et on a l'impression de regarder un vrai Spider-man. Dommage qu'il faille cependant éliminer énormément de "gras" autour pour arriver à quelque chose de bon...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
22 Jump Street :
Après le succès improbable du programme Jump Street, Schmidt (Jonah Hill) et Jenko (Channing Tatum) remettent le couvert, mais cette fois-ci, ils doivent infiltrer une université à la recherche d'un trafiquant de drogues...
Au premier abord, on pouvait légitimement se demander quel était l'intérêt de cette suite, qui s'affichait ouvertement comme un clone du premier opus, dans un cadre à peine différent. Et puis en fait, le film assume tellement ce statut, blindant son scénario de références méta, et autres vannes totalement décomplexées sur le statut de suite du métrage, que le tout en devient éminemment sympathique.
Et comme en plus le récit s'amuse à jouer la carte de l'inversion des rapports de force entre ses deux protagonistes, et enfonce le clou sur la nature codépendante et quasi-amoureuse de leur relation, le tout se regarde avec un grand plaisir, et amène de franches rigolades à peine entachées par l'absence du thème principal de la série.
Pas de quoi révolutionner le monde de la comédie, mais bon...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Les Gardiens de la Galaxy (Guardians of the Galaxy) :
Après avoir mis la main sur une sphère étrange à l'importance insoupçonnée, l'aventurier Peter Quill se trouve contraint de faire équipe avec la tueuse Gamora, Drax le Destructeur, Rocket le raton-laveur inventeur, et Groot l'arbre bipède, pour affronter les forces du maléfique Ronan l'accusateur...
Un space opera déjanté et décalé, tour à tour prenant, spectaculaire et drôle, et pour lequel les scénaristes refusent de prendre les spectateurs par la main en leur expliquant tout dans les moindres détails : le public est immergé dans cet univers baroque et multicolore, auquel donne vie une distribution inspirée, d'excellents sfx, ainsi qu'une 3D convaincante, pour un tout qui fonctionne très bien, malgré quelques faiblesses de rythme çà et là.