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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Les bilans de Lurdo : Fais-Moi Peur, saisons 6 et 7

Publié le 15 Janvier 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Fantastique, Horreur, Anthologie, Canada, Nickelodeon, Jeunesse, Afraid

Saison 6 :

3 ans après l'annulation du show (et pour surfer sur la popularité de la série Chair De Poule, diffusée dans l'intervalle), une nouvelle saison est mise en chantier, avec de nouveaux scénaristes, de nouveaux producteurs, et un nouveau cast pour la Midnight Society, le seul restant étant le petit frère du fondateur, qui a grandi, mais qui reste toujours aussi moyen. À part lui, on a une Vanessa Lengies de 14 ans en garçon manqué, une Elisha Cuthbert de 17 ans en bimbo blonde riche, un black tough guy racaille, et un petit gros transparent. Rien de vraiment passionnant, en tout cas.

Restait l'espoir de briser la malédiction des saisons paires de la série... mais non, pas de bol, alors que les bonnes saisons de FMP jouaient sur les phobies et les insécurités de l'enfance et adolescence, le nouveau mot d'ordre semble être "la réalité virtuelle et les jeux en tous genres, c'est le mâââââl, et les mondes étranges où les ados sont déportés et retenus captifs par des entités maléfiques, ça fait peur". Sauf que pas du tout, en fait. Et c'est limite assez gonflant au bout du sixième épisode sur le même thème. En l'occurence :

01 - Un ado bourrin (récemment revu dans Little Mosque) se balade en forêt avec un pote et sa soeur (from Being Erica et Happy Town), et trouve un arbre dans lequel est emprisonné un gamin fantôme, qui lui propose une partie d'un jeu de plateau dont les deux autres enfants sont les pions IRL. S'engage alors un duel entre l'ado et le fantôme pour gagner le droit d'échapper à l'arbre. En gros, c'est Jumanji dans les bois, sans réels effets spéciaux à part le masque en caoutchouc d'un monstre, bref, c'est assez peu passionnant à regarder ou original, bien que bien interprété, et pas trop mal écrit.

02 - Un jeu de dés étrange dont les perdants sont capturés et miniaturisés, pour être ensuite envoyés à l'autre bout du monde et vendus par le proprio maléfique du jeu. Avec Jay Baruchel, again. Un bon gros bof, jusqu'aux dernières minutes, un peu meilleures.

03 - Une crosse de hockey maléfique qui rend son proprio talentueux, mais le rend caractériel, et le transforme petit à petit en serpent... un serpent alors capturé par le proprio originel de la crosse, qui les stocke dans le sol du lycée sans raison particulière. Ça se traîne mollement, ça n'explique rien, et ça reste toujours affreusement convenu et déjà vu. Ah, et le serpent en CGI foireux n'aide pas non plus (l'effet de la capuche du maychant était assez réussi, par contre).

04 - Eeeeeet encore une histoire de jeu maléfique, avec des tamagochis/sims qui sont en fait des créatures d'une autre dimension qui veulent conquérir la nôtre... en prenant la place de nos enfants, qui se retrouvent capturés et enfermés à leur tour dans l'univers virtuel des tamagosims. Les DAAAAAANGERS du cyberworld, écrit par quelqu'un qui n'a aucune idée du moindre terme technique crédible, et qui se contente de recourir aux clichés du genre "les jeux vidéos, ça transforme tous nos enfants en zombies décérébrés et exsangues, accrocs à leurs machines, et ne vivant plus uniquement que dans leur monde virtuel". Ça date de 1999, et pourtant on a l'impression que ça a été écrit en 1989. Erf.

05 - Un ado travaillant au restau chinois de ses parents ouvre un fortune cookie, et fait le voeu d'avoir une carrière florissante d'artiste de comic books au lieu d'une famille envahissante. Un what if assez peu convaincant, qui se conclut par un "l'argent et les comics, ça ne fait pas le bonheur, mais le dur labeur en famille, c'est mieux" assez convenu et bof. D'ailleurs moyennement bien joué (les jeunes sont bons, mais la mère en fait trois tonnes).

06 - Un épisode über caricatural, avec du surjeu grandguignolesque dans tous les sens, des costumes ridicules, de la musique de cartoon, une réal bancale, des dialogues forcés, et une histoire hypraconvenue de voisins étranges (des cannibales), et de gamins qui enquêtent. Insupportable.

07 - La Maxima de Smallville et la frangine de Laura Bertram dans une histoire de fille de chasseur transformée en loup par un ancien esprit indien, et chassée par sa famille. Parce que la chasse, c'est mââââââââl. Pas mauvais en soi, même si l'épisode consiste principalement en des allers-retours entre le lit de l'héroine terrifiée et sa fenêtre, et des leçons de morale sur la chasse (dans la première moitié) et dans la seconde, c'est un pauvre chien-loup apeuré qui est filmé en train de courir dans les bois. Bof, quoi. Et la chasse, c'est mââââââââââââââl.

08 - En parlant de chasse, un épisode un peu plus sympathique, sur un ado goth (l'interprête du fantôme du premier épisode de la saison) qui se prend pour un chasseur de vampires, et qui lorsqu'il emménage dans une nouvelle ville, est lui même pris pour un vampire. Et les choses se compliquent encore quand un vrai vampire se manifeste. Amusant, bien interprété, mais juste un peu prévisible.

09 - Et revoilà la bonne vieille obsession des mondes virtuels et des jeux vidéos ! Deux ados, un riche et un pauvre (revu dans Warehouse 13), sont dans un magasin de jeux vidéos, où ils sympathisent. Le riche en vole un à l'insu de son plein gré (il part furieux avec un jeu sous le bras sans s'en apercevoir), et les deux gamins s'inscrivent à un tournoi... où ils sont capturés, emmenés dans un univers virtuel, et doivent passer en jugement pour le vol du jeu. Une sorte de procès absurde à la Alice (manquait plus que le "coupez leur la tête"), avec des décors minimalistes, des acteurs à fond dedans, un budget étriqué, et encore une fois un jeu vidéo qui mène les enfants à leur perte. C'est le mââââââââââââââl !

10 - Encore une nouvelle fois Jay Baruchel au cast, pour une histoire banale de théâtre hanté par les fantômes des acteurs. Pas grand intérêt, même si Baruchel est plutôt bon.

11 - Le retour de la boutique de Sardo (c'est bien), qui vend un matériel de dessin et une gomme magique, qui envoie ce qu'elle gomme dans une dimension parallèle (c'est pas bien), le Néant. Au héros de s'effacer lui même pour aller sauver sa soeur de l'univers parallèle dans lequel il l'a envoyée. Amusant, et pas trop mal joué, malgré l'overdose absolue du gimmick des univers parallèles néfastes, qui devient absolument redondant.

12 - Une ado coincée et timide reçoit des messages d'amour de la part d'un inconnu... en fait le fantôme meurtrier d'un des anciens prétendants de sa mère. Assez banal dans sa forme (portes qui grincent, reflets dans le miroir, apparitions-qui-font-peur), cheap, surjoué par l'héroïne, et finalement plutôt oubliable.

13 - Après avoir été hantée par l'image de celle-ci, une ado fan de sports extrêmes part à la recherche de son amie disparue dans les bois (le snowboard hors piste, c'est mâââââââââl), et capturée/retenue dans un chalet de montagne par un fantôme allergique à la lumière, qui se nourrit de son énergie vitale. Avec un Hayden Christensen qui joue mieux que dans SW. Mais ça reste très moyen.

Bref, une saison franchement mauvaise en comparaison du reste, ce qui me donne peu d'espoir pour l'ultime saison encore en stock (et je ne peux m'empêcher de me demander si cette baisse qualitative - d'aucuns diraient cette tendance à recourir à de grosses ficelles moralisatrices - a à voir avec Chair de Poule, dont la réputation aurait pu orienter et définir cette nouvelle ligne directrice... )

Saison 7 :

Ultime saison de la série, qui a le bon goût de délaisser un peu le gimmick de "l'univers parallèle dans lequels les héros sont capturés" qui pourrissait la saison précédente. Et bizarrement, si le niveau général est toujours très moyen, on peut dire que cette saison redonne un peu de force à la malédiction des saisons paires qui touche la série, tant elle écrase la saison précédente niveau originalité et intérêt. Rien que le triple épisode d'ouverture de la saison est plus intéressant que les 3/4 de la s6. Ce qui ne veut pas pour autant dire qu'il est vraiment bon...

01/02/03 - Une tentative bizarre de three-parter (sans nul doute inspirée des nombreux two-parters de Chair de Poule) , qui mêle la Midnight Society à une aventure surnaturelle voyant le retour de Gary, le leader de la Midnight Society dans les premières saisons (et qui a pris un bon coup de vieux), et les aventures de la Midnight Society actuelle, qui tentent chacun de retrouver un membre de la MS de 1937 afin d'empêcher un esprit maléfique de conquérir le monde.

Bizarre, car le mélange n'est jamais probant (malgré le twist de fin cherchant à désamorcer tout ça), et parce que trois épisodes, c'est un peu redondant (la répétition de certaines scènes d'un épisode à l'autre n'aidant clairement pas) ; de plus, ça aurait été clairement plus intéressant en guise de season finale, d'autant que le reste de la saison est assez moyen.
À noter, dans le registre ridicule, le fight de l'ado contre les armures hantées, sur fond de remixe pop rock/dance du thème principal du show ; la tea party façon Alice du 02 est juste volontairement surjouée au possible ; Et le ralenti enfumé de la Midnight Society marchant dans une ruelle sur fond de guitare électrique shreddant le générique, laule ; le finish de cette trilogie est réussi, par contre.

04 - Un couple d'ado se sépare, le mec disparaît subitement, changé en pierre après avoir bu l'eau d'une fontaine, bordée par une statue récemment séparée de son équivalent masculin. La fille mène l'enquête. Ce n'est pas mauvais, notamment parce que la lead est plutôt bonne actrice, mais le tout est affreusement téléphoné, et le personnage du cinglé écolo/comique est justement assez peu drôle ou intéressant. Bof.

05 - Une muscle car d'occasion qui emmène ses nouveaux proprios dans un drive-in hanté au milieu de nulle part, à partir duquel ils sont poursuivis par un trucker fantôme. Une sorte de Duel au rabais, pas trop mal filmé, mais absolument pas captivant, et moyennement bien joué. Bof.

06 - Tara Lipinski en maychante alien arrivant dans un lycée, et draguant un des jumeaux Ashmore, pour l'amener à lui donner une bague trouvée dans la nature (en fait une pièce d'équipement sensée permettre l'éclosion de pleins de bébés aliens). Ashmore est amusant, comme d'hab, mais la lead est assez moyenne, la girlfriend jalouse agaçante, et le semi-twist mollement tenté par l'épisode quand l'alienne explique ses motivations ne convainc pas franchement. Bof.

07 - Jay Baruchel (encore, encore et encore lui, au secours !) achète une boîte à génie chez Sardo, et fait des voeux qui se retournent forcément contre lui. Rajouté à cela, un prologue cartoony assez naze, et on a un épisode (théoriquement) comique pas trop mal interprété, mais qui n'a pas grand chose à voir avec le concept de "Fais-moi peur" (rien d'effrayant, juste une génie impertinente qui en fait trois tonnes, et des voeux anecdotiques). Bof.

08 - Reanimator à la sauce Fais-moi peur, avec une actrice recyclée de la saison précédente. Pas mal, mais très convenu, et finalement gentillet, avec ce zombie cabotin allergique à la chaleur.

09 - Une histoire pas franchement passionnante de tableau hanté par l'esprit d'un photographe qui prend les gens qui regardent le tableau en photo... pour les capturer dans le tableau. Ça faisait longtemps, tiens.

10 - Laura Vandervoort (qui kicks ass au tae kwon do) et sa soeur "jumelle" (la Kate de Testees), en compétition constante, finissent dans un jeu de laser tag... un jeu qui s'avère être un centre de recrutement pour guerriers aliens. Ça rappelle fortement un (mauvais) double épisode de Sarah Jane Chronicles récent, c'est globalement surjoué, et malheureusement dans la lignée des épisodes "captifs dans un univers parallèle" de la saison précédente. Sans compter que ça part vraiment en vrille sur la fin... Bof.

11 - Remake inavoué du Fantôme de l'Opéra, avec Jennifer Finnigan... et c'est tout. C'est très bien interprété, cela dit.

12 - Remake inavoué d'un épisode préalable, celui avec la sorcière tenant une boutique de maquillage, et volant la beauté de ses employées. Ici, la boutique de maquillage est remplacée par un atelier de théâtre, où la maychante sorcière vole les visages de ses apprenties, qui se retrouvent toutes à son service, anonymes et défigurées derrière des masques. Ça aurait pu donner quelque chose de vraiment réussi, avec un maquillage réussi et glauque pour les visages défigurés, mais ça dévoile ses cartes beaucoup trop tôt pour rester efficace, et par conséquent la suite a un rythme trop inégal pour convaincre. Sans compter que l'actrice principale cabotine un peu trop.

13 - Deux frangines en visite chez leur grand-père, qui habite une maison hantée, dans laquelle une infirmière à domicile a mis fin aux jours de la gamine dont elle s'occupait. Plutôt réussi, avec une infirmière plutôt glauque, et un twist final sympa.

Ce dernier épisode excepté, le mot d'ordre pour cette saison est donc bien "Bof", ce qui est toujours mieux que le "Naze" de la saison précédente.

Bref, bilan général de la série : un show globalement sympatoche, surtout quand la fibre nostalgique joue, avec un casting généralement toujours plutôt solide (si ce n'est la Midnight Society nouvelle version, qui n'a que peu d'alchimie ; et sur tous les acteurs de la série, seule une poignée a connu une carrière florissante, ce qui est quand même assez triste...), et des histoires collant bien au format employé. Reste ce problème des saisons paires, globalement largement plus faibles que les impaires. Bizarre.

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Les bilans de Lurdo : Fais-Moi Peur, saisons 4 et 5

Publié le 12 Janvier 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Fantastique, Horreur, Canada, Jeunesse, Nickelodeon, Anthologie, Afraid

Saison 4 :

Amusant comment cette série semble souffrir d'une malédiction similaire à celle de la saga Star Trek ciné, à savoir une saison défaillante sur deux. La saison 1 était sympa, la 2 assez décevante, la 3 à nouveau intéressante, et cette saison 4 est, faute d'un meilleur terme, à oublier. À croire que les scénaristes pondaient une année de scripts avant de partir en vacances pour la saison suivante, et de laisser le reste de l'équipe technique se débrouiller dans leur coin avec les idées qu'ils avaient rejetées la première année.

Résultat, des scripts assez basiques et superficiels, du visuel plus fauché que d'habitude, des idées un peu idiotes, et un rythme assez faiblard. Pas forcément rédhibitoire lorsqu'un épisode n'est affligé que d'une ou deux de ces tares à la fois, mais saoûlant lorsqu'il les accumule toutes.

01&02 - Exceptionnellement un two-parter, avec la boutique de Sardo, le Dr Vink (devenu gentil le temps de l'épi), et un pirate fantôme échappé d'un coffre au trésor môôôôôôôdit. Pas désagréable, mais était-ce bien nécessaire d'en faire un double épisode...?

03 - Retour d'un acteur de la saison passée, pour une histoire assez cheap et ratée de réalité virtuelle piratée par un virus aux allures de nain argenté au cerveau proéminent. Ouaip, c'est aussi ridicule que le pitch en a l'air.

04 - Deux gamins s'introduisent une nuit dans une bibliothèque, et sont confrontés à une bibliothècaire fantôme qui exige le silence absolu, et vole les voix de ceux qui parlent. Un peu décevant : il y avait de quoi faire quelque chose de stressant, à la Hush, et ça y parvient presque à de très brefs moments, mais le tout est desservi par le cabotinage de la bibliothécaire, la black attitude du jeune garçon, et par le manque de moyens évidents de l'entreprise et du final.

05 - Semi-remake de The Fog, avec deux ados confrontés à un vieux pilleur d'épaves vivant en reclus, et hanté, dès qu'il ferme les yeux, par les fantômes de ceux qu'il a dépouillés. Sympa.

06 - Un ado se retrouve projeté en pleine Guerre d'Indépendance à chaque fois qu'il se promène dans la forêt, et doit aider un soldat à retrouver sa bien-aimé. Bof.

07 - Deux gamins découvrent un épouvantail ensorcelé qui leur obéit au doigt et à l'oeil, y compris lorsqu'il s'agit de tuer... Bof again, notamment à cause du surjeu du vieux fou de service. Avec un jeune Tyler Labine dans un rôle secondaire.

08 - La voisine de deux ados (la lead, pas mauvaise et jolie, n'a rien fait par la suite ; la meilleure amie moche, qui surjoue affreusement, a connu une carrière prospère à la tv canadienne, ouatzefeuck) invoque un fantôme qui emménage chez l'une des filles pour se venger de son grand-père en le possédant. Pas mauvais en soi, mais pas hyper passionnant.

09 - Un jeune artiste fan de comics met la main sur un numéro rarissime consacré à un simili-Joker, qui devient alors réel et commence à transformer tout le monde en bouffons décérébrés avec son Smilex. À l'ado et son amie nerd d'arrêter le super-villain. Caricatural à mort, filmé avec les pieds, surjoué comme c'est pas permis, je n'ai pas du tout aimé.

10 - Deux gamins (dont la fille de l'épisode de la saison 3 avec la momie) passent la nuit dans une caserne de pompiers déserte, où ils sont confrontés à un pompier fantôme amical, et à l'esprit du feu venu se venger des maychants pompiers qui lui font du mal. Mouais. Ça gagne un peu en intérêt sur la fin, quand la confrontation arrive, mais le reste est ultra bavard et meuble beaucoup.

11 - Jewel Staite, le retour, en peintre finissant des oeuvres inachevées dans un studio tenu par une maychante sorcière qui capture les âmes via des pinceaux ensorcelés. Sympa.

12 - Un Outer Limits au rabais, avec une fille sourde qui se retrouve captive dans un zoo extraterrestre, en compagnie du boulet qui la martyrise habituellement. Tellement fauché (avec bruitages de Star Trek, et décors en carton) que ça en devient fendard, mais ça n'empêche pas l'épisode de fonctionner d'une manière assez étrange et pas inintéressante.

13 - Une sorte de version fantômatique du Polar Express, avec un gamin, passionné par les trains, qui croise le chemin d'un contrôleur fantôme, qui lui fait découvrir le train 713, un train fantôme qui hante la voie près de chez lui, et prend régulièrement des passagers pour les emmener à leur perte. Regardable.

Saison 5 :

La fin d'une époque, puisque la fin de la Midnight Society d'alors, et la mise en hiatus de la série pendant deux bonnes années...

Malgré cela, le show continue d'obéir à une "malédiction Trek" que je mentionnais plus haut : après une s1 sympa, une s2 décevante, une s3 réussie, et une s4 assez bof, voilà une saison 5 franchement bonne, qui fait preuve d'originalité et de punch, voire peut-être même d'une petite augmentation budgétaire pour les maquillages.

Au niveau de la Midnight Society, le grand sportif latino (qui commençait à se faire vieux) cède la place à un petit grunge rondouillard pas du tout convaincant, et en fait assez horripilant, mais qui heureusement n'a pas un rôle très important en fin de compte. Et en parallèle, le perso de Joanna Garcia et du leader du groupe se rapprochent lentement à mesure de la saison, ce qui donne une certaine continuité au tout, un sentiment bienvenu d'évolution, et une jolie conclusion lorsqu'ils finissent par se mettre ensemble dans l'épisode final de la saison (qui plus est leur épisode final en tant que raconteurs d'histoire). Ils ont grandi, et ils sont passés à autre chose, en somme...

01 - Excellent épisode de reprise, avec une piscine condamnée hantée par une créature horrible, mi-squelette rougeâtre en décomposition, mi-zombie. Avec un tout jeune Jay Baruchel, et une Margot Finley (la clone de Caroline Dhavernas, vue dans Opposite Sex) un peu plus vieille. Les protagonistes sont plus âgés, jouent bien, la créature est franchement très réussie, et l'histoire est sympa.

02 - Une jeune ado fait un séjour dans la maison de retraite tenue par sa tante, où elle se lie d'amitié avec les deux jeunes voisines, et découvre dans les bois environnants un étrange symbole ancien à flanc de falaise. Symbole qui invoque un fantôme désespéré, épris de l'une des pensionnaires de la maison de retraite. Assez classique dans le genre fantôme romantique, mais plutôt sympa dans sa mise en forme, même si par moments, ça joue assez moyennement.

03 - Gilbert Gottfried + Ryan Gosling dans l'histoire d'un garçon obsédé par la mort, et qui découvre une station radio étrange guidant les morts jusqu'à l'au-delà (un au-delà à la Beetlejuice). Gottfried en fait trois tonnes, as usual, mais le côté "administration" du truc est assez fun, en fin de compte, et ça fonctionne plutôt bien.

04 - Semi-remake de l'épisode de la saison passée (celui avec Jewel Staite), mais transposé dans une boutique de soins de beauté, et avec un miroir ensorcelé à la place de pinceaux. Avec Laura Bertram, again. Pas mauvais en soi, juste forcément déjà vu.

05 - L'intello blond de Notre Belle Famille doit faire la paix et collaborer avec son demi-frère, sportif bourrin, pour réussir à remettre le fantôme d'un détenu en prison. Les deux acteurs jouent bien, ont une relation crédible et amusante, l'histoire est moyennement passionnante, mais pas trop mal tournée.

06 - Plusieurs têtes familières, dont celle de Colin "Eureka" Ferguson, pour cette famille monoparentale déracinée (comme souvent dans la série) qui emménage près d'un lac et réveille un fantôme englouti lorsqu'une certaine chanson est jouée sur un juke-box. Assez classique histoire de fantôme, moyennement interprétée, mais pas trop mal menée au final.

07 - Une ado de 16 ans (une actrice déjà apparue dans un épisode préalable, celui avec Frank Gorshin, où elle était excellente, mais qui ici aurait peut-être pu jouer un peu plus en finesse par moments) mésestimée par sa famille découvre qu'elle est destinée à devenir une sorcière, et à affronter une entité (sorte d'hybride humain-rongeur au maquillage réussi) libérée accidentellement par son petit frère. Les décors de l'antre de Badge frôlent le fauché, mais ça parvient néanmoins à rester sympatoche tout du long, et assez fun. D'ailleurs, la petite touche irlandaise dans la musique était agréable.

08 - Pendant une mission scout en forêt, un gamin découvre une grotte, et réveille par inadvertance des créatures indiennes cannibales qui se lancent à l'assaut de la troupe. Predator chez les scouts, donc, en bien moins réussi, la faute à des monstres ratés, et à un script assez faiblard. La fin est sympa, cela dit.

09 - Un ado (+ son frangin et son pote métalleux) pirate le matos top secret de son père astronome, pour tenter de chopper un concert gratos en PPV satellite... et se retrouve à communiquer musicalement avec un alien, qui prend le message pour une invitation. Absolument pas plausible scientifiquement parlant (mais bon, on s'en fout), bien interprété, et très fun.

10 - Les deux jumelles Mowry dans une histoire de double maléfique/bodysnatcher créé par deux morsures de caméléon/iguane. Classique, mais dynamique, et avec une fin en suspens assez appropriée.

11 - Une ado "moyenne" tombe au coin d'une rue sur une boutique mystérieuse, dont la propriétaire lui propose d'exaucer ses rêves les plus fous en échange de ce qui lui importe peu : petit à petit, elle va y perdre ses manières, son âme et sa beauté... Efficace, et plutôt bien joué.

12 - Une porte miniature achetée chez Sardo et qui, lorsqu'on l'ouvre, donne un aperçu du futur. Au héros d'empêcher que la nouvelle lycéenne fraîchement arrivée ne connaisse un sort tragique. Moyen, sans plus, avec une fin qui rehausse un peu l'intérêt général.

13 - Épisode final, qui voit le rapprochement des deux membres de la Midnight Society, et un vampire hantant le sous-sol d'un hopital pour transformer les patients en goules avides de chair humaine. Gentiment effrayant, avec un vampire qui n'aurait pas dépareillé dans un Angel, une jeune Emmanuelle Chriqui en héroine, et un caméo d'une encore plus jeune Elisha Cuthbert (quasiment méconnaissable).

Maintenant, j'ai un peu du reboot de la série en s6, avec le nouveau cast...  Mine de rien, c'est qu'on s'y attache vite, à ces petits jeunes...

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Les bilans de Lurdo : Fais-Moi Peur, saisons 1 à 3

Publié le 9 Janvier 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Anthologie, Comédie, Fantastique, Horreur, Jeunesse, Canada, Nickelodeon, Afraid

On ne présente plus Are You Afraid of the Dark ? cette anthologie canado-américaine pour enfants et jeunes adolescents, diffusée sur Nickelodeon de 1991 à 1996. Régulièrement, les membres de la Midnight Society se réunissaient ainsi autour d'un feu de camp nocturne, et ils se racontaient des histoires de leur invention, des histoires à glacer le sang....

Saison 1 :

Séquence nostalgie, et bonne surprise, puisque toutes proportions gardées (le jeu des enfants et l'intérêt des histoires restant assez aléatoires selon les épisodes), ça tient encore bien la route pour ce que c'est, probablement grâce à un format court et dynamique, un certain style, des guests occasionnels sympas (même si j'ai toujours du mal avec Rachel Blanchard, elle est un peu tête à claques) et à une ambiance sonore/musicale réussie.

Dans l'ordre: un pilote assez moyen ; Laura Bertram en guest ; un épisode dans une fête foraine, plutôt réussi ; une adaptation de W.W. Jacobs, assez classique ; une histoire de réincarnation avec une toute jeune Mia Kirshner ; une histoire de prom queen téléphonée ; une histoire de photographie à la Dorian Gray qui m'avait suffisamment marquée il y a 20 ans pour que je m'en souvienne encore presque totalement ; un remake assez bof de The Burbs ; une histoire sympa de créature dans la cave ; la magie des leprechauns & des banshees, plutôt fun ; une récit très inspiré de They Live, mâtiné de vaudou, dont je me souvenais aussi en grande partie ; un ado possédé par l'esprit de Goth, dieu-sorcier babylonien ; et un épisode assez cheesy sur un flipper/jeu-vidéo grandeur nature dans un centre commercial, avec Polly Shannon en princesse.

Rien de révolutionnaire, mais ça se regarde tout seul, et c'est assez efficace. En tout cas au moins autant que d'autres anthologies d'horreur supposément plus adultes.

Saison 2 :

Une saison qui m'a moins convaincu que la précédente, la faute à des scripts souvent soit über-convenus, soit peu passionnants, et à une production qui m'a semblé un peu plus cheap que précédemment, notamment au niveau de la musique, envahissante. Cela dit, reste une diversité ethnique dans le casting assez intéressante pour un show de ce type (pour n'importe quel type de show, en fait), et quelques épisodes ne fonctionnent pas trop mal tout de même.

Dans l'ordre:
- Amusant de voir que les gamins ont tous pris 10 centimètres entre les deux saisons ; une ado passionnée de contes de fées fait le voeu de se retrouver seule, voeu exaucé par le marchand de sable (Bobcat Goldswaith en surjeu total). Un peu cheap, et peu convaincant.

- Très sympa, cette histoire de Nosferatu sortant de l'écran d'un vieux cinéma de quartier pour terroriser les ados y travaillant. Avec en plus un retour du savant fou du premier épisode de la série.

- Une histoire assez bof de voyage temporel dans les 60s via un collier magique, pour empêcher la mort d'une élève.

- Le treizième étage abandonné d'un building, accessible uniquement par un ascenseur, et occupé par des aliens très 80s sous le couvert d'une usine de jouets. Avec un tout jeune Aaron Ashmore - ou était-ce son frère jumeau ? - dans le rôle d'un des deux gamins principaux. Un peu cheap, mais le twist final est sympa.

- Une machine à écrire magique qui rend réel le contenu des histoires qui y sont tapées. Gentillet, mais pas super mémorable.

- Un acteur de SGA, et le retour de la boutique de Sardo, pour une bête variation sur le thème de Jekyll & Hyde, avec un ado handicapé et complexé qui se transforme en playboy de lycée après avoir avalé une potion, mais qui doit faire face à des effets secondaires monstrueux. Bof, sans plus.

- Melissa Joan Hart en babysitter impertinente, dans une histoire assez quelconque de fantôme aux alentours d'une ferme habitée par deux frangines quasi-séniles. Le gamin babysitté joue super mal, le tout est réalisé au second degré, tout en essayant pourtant de faire peur, bref, ce n'est pas une réussite.

- Une babysitter et deux gamins reviennent de la fête foraine de la saison 1 du show, et s'arrêtent dans un hôtel bizarre, façon Maison Hantée de disney. Un peu cheap, à nouveau, ça fait très attraction en toc, et ça surjoue. Bof.

- Fright Night version garou mangeur de chats. Pas désagréable, malgré une musique calamiteuse.

- Une histoire d'ado hanté par le fantôme de son meilleur ami décédé dans un accident lorsqu'il était enfant. Pas particulièrement mauvais, mais ultra classique.

- Un ado devient l'apprenti d'un illusionniste, et se retrouve pris dans un conflit entre sorciers pour la possession d'un sceptre magique. Sympa.

- Un nerd et sa frangine rebelle passent un mois dans une école privée étrange, qui s'avère être une couveuse géante pour une race de lézards mutants. Pas franchement original, d'autant que ça a été plus ou moins recyclé dans diverses séries par la suite, et un peu surjoué, mais finalement assez fun.

- Un jeu de cache-cache dans un cimetière hanté. Trop prévisible pour convaincre.

Bref, une saison plutôt décevante. Espérons que la 3 retrouve du poil de la bête.

Saison 3 :

Nettement plus sympathique que la saison précédente, avec notamment l'introduction d'une certaine continuité dans les scènes de la Midnight Society, qui d'ailleurs voit son cast en partie renouvelé, avec l'arrivée du petit frère d'un des anciens membres (qui d'ailleurs continuent de prendre des centimètres de manière affolante), et celle de Joanna Garcia (toute jeune et adorable) à la place de Rachelle Blanchard (bon débarras).

La saison 3, c'est aussi celle de l'épisode ouvertement pompé par M. Night Shyamalan pour le Sixième Sens. Et soudain, en voyant l'épisode, on comprend mieux pourquoi Manoj peine à retrouver l'inspiration ou un script aussi fort qu'à ses débuts... À noter aussi une tendance assez intriguante : de par la nature canado-américaine du show, la grande majorité des enfants/ados acteurs principaux des épisodes - et pas forcément les pires - ont totalement disparu du milieu de la télévision ou du cinéma, et ont littéralement arrêté de jouer, décrochant au mieux un rôle au deux post-Fais-moi Peur. Et l'on ne peut pas dire que ce soit leur expérience sur le show qui les ait traumatisés, puisque souvent les bons leads refaisaient une apparition quelques années plus tard dans un autre épisode... Bref.

01 - La légende de Sleepy Hollow transposée de nos jours. Amusant, malgré des accents foireux, des acteurs un peu en surjeu, et un scénar qui sent bon le déjà vu.

02 - Une histoire relativement réussie d'appartement hanté.

03 - Jewel Staite, excellente en biatch de 12 ans, dans un remake de The Watcher in the Woods. Un peu cheesy (l'autre gamine joue assez moyennement) mais sympa.

04 - Amusant. Un gamin amateur de blagues téléphoniques se fait arrêter par la police des téléphones, et devient une légende urbaine. À son meilleur pote de le tirer de ce mauvais pas.

05 - Une histoire de porte en façade ne menant nulle part, et de maison de poupée faisant disparaître les gens. Réussie.

06 - Une babysitter aux pouvoirs magiques décide de redonner le goût de la lecture à un gamin insupportable. Amusant.

07 - Retour de la boutique de sardo, et Frank "Riddler" Gorshin en guest (et en surjeu total) pour une ado solitaire qui remonte le temps et rencontre un autre ado solitaire, 100 ans plus tôt. C'est regardable, sans être exceptionnel. Mention spéciale à Sardo, et à la jeune actrice, excellente.

08 - Pas terrible, une histoire de momie dans un musée, qui se traîne pas mal, et qui finalement ne va nulle part.

09 - Eddie Kaye Thomas (plutôt rigolo, avec son duvet et sa voix qui mue) dans un semi-remake d'un épisode de la Quatrième Dimension, avec cet appareil photo maudit qui porte malheur à tous ceux qui sont photographiés par ses soins.

10 - Le Sixième Sens v0.5. C'est amusant de revoir cet épisode en sachant que Shyamalan a, de son propre aveu, basé son script du Sixième Sens dessus... vu qu'on s'aperçoit alors qu'il n'a vraiment rien inventé, puisque tout est déjà là, en au moins aussi solide que dans le script de Manoj : perso apparemment normal qui voit des fantômes, mais n'interagit qu'avec un seul autre personnage vivant de tout l'épisode, indices disséminés ici ou là qui permettent de deviner le twist de fin si l'on est attentif, le perso qui "sees dead people", l'accident catalyseur, l'"alliance"... 

11 - Tatyana Ali dans une histoire de jumelles et de maison hantée par un poltergeist zombiesque. Regardable, sans plus.

12 - Un gamin insupportable est hanté par une poupée de chiffons à l'effigie d'un clown. Pas peur pour un sou si on n'est pas allergique aux clowns, mais le jeune acteur est excellent.

13 - Neve Campbell en guest, travaillant dans un restau tenu par le Dr Vink du pilote de la série, restau qui exploite la peur de ses employés pour en faire un ingrédient dans ses plats. Ça commence très moyennement, mais sur la fin c'est assez marrant, en fait, bien que cheap.

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Les bilans de Lurdo : Poltergeist : The Legacy, saison 4

Publié le 6 Janvier 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Horreur, Drame, Thriller, SyFy

Une ultime année très troublante que cette saison 4. Troublante, car la série est passée sur Sci-fi, et par conséquent, on aurait pu craindre le pire, avec une auto-censure évidente de la série, et/ou une baisse sensible du budget.

Mais en fait, non. C'est même le contraire, puisque cette saison 4 s'avère au final l'un des meilleurs crus de la série. Le budget n'est certes pas supérieur à celui déjà réduit de la saison 3, et l'on a toujours cette désagréable rotation de l'équipe (avec la moitié du cast qui est aux abonnés absents dans chaque épisode), ainsi que ces deux clip-shows de conclusion à la fin de la saison.

Pas de surprise non plus, on a ponctuellement des loners sans intérêt, généralement uniquement écrits pour donner leur temps d'antenne aux membres du cast les moins présents.

Mais là où la team de production se rattrape considérablement, c'est qu'elle a clairement planifié toute la saison en avance. Il ne fait aucun doute que la prod savait pertinemment que cette s4 était leur dernière saison, et ils ont tout mis en oeuvre pour qu'elle soit mémorable. En renouant avec la continuité et les arcs clairs de la première saison, notamment : là où en saison 1 les arcs narratifs de la saison étaient hésitants, mais présents et suivis, ici, ils sont bien affirmés, et dans leur grande majorité maîtrisés de bout en bout, que ce soit Alex et ses rapports ambiguës avec les forces du Mal, Kat et la sorcellerie, la lutte sempiternelle de Derek contre le Mal, etc. De plus, pour la première fois, on remarque l'apparition de nombreux épisodes en deux parties (plus ou moins maîtrisés) qui permettent de développer un peu plus certaines intrigues, de manière bienvenue.

De même l'apparition d'antagonistes récurrents aide à établir un vrai sentiment de continuité entre les épisodes, voire entre les saisons. Nombreuses sont les histoires de s4 renvoyant directement à des épisodes des saisons précédentes, avec apparition des guests de ces dits-épisodes : en vrac, on peut citer le shaman d'Alex et sa grand-mère, Fionnula Flanagan, la succube, Auberjonois, le prêtre de la s1, etc.

Bref, on a vraiment l'impression que les scénaristes ont fait leur boulot de documentation, qu'ils ont consulté la bible de la série, et qu'ils ont exploité toutes les pistes non encore explorées. Ça fait plaisir.

4x01-02 : Excellent Jeff Kober en condamné à mort (nommé Corvus) qui invoque un corbeau (laule) pour se venger de ceux qui l'on mis en prison, avant de s'en prendre (après son exécution) à Rachel, sous la forme d'un esprit possédant des corps ; Mouais, bof : le contenu d'un épisode simple délayé pour en remplir deux, agrémenté d'une réflexion bancale sur la peine de mort, de spiritualité indienne, et de Derek qui drague une journaliste (le début de l'un des rares arcs bancals de la saison). Par contre, le conflit entre Rachel et Derek est une sympathique réminiscence de la fin de saison précédente.

4x03 : Tout le cast aux abonnés absents, sauf Derek et Kristin, dans une histoire de fantôme vengeur dans le sud profond... un fantôme qui ressemble justement étrangement à Kristin. Très classique, voire trop, et le coup de la ressemblance physique n'est jamais expliqué (à moins que je ne l'aie ratée, ce qui est possible, vu le peu d'intérêt de l'épisode), si ce n'est pour faire l'économie d'une guest star supplémentaire. La mamie jouait plutôt bien, par contre.

4x04 : Intrigue A : Rachel qui enquête avec Derek sur un tableau qui aspire les gens en son sein. Bof. Le côté romance à la Harlequin du tableau est franchement gonflant. Intrigue B : Kat qui se fait une nouvelle copine... copine un peu agitée et qui pratique la sorcellerie ; sympa, mais surécrit, les dialogues des gamines ne sont pas vraiment naturels. De plus, problème : les deux intrigues ne s'enchaînent jamais vraiment organiquement, ce qui donne un effet patchwork assez agaçant.

4x05 : La grand-mère d'Alex lui rend une visite, inquiète pour elle, et tombe dans le coma, attaquée par une Iiiiveul Voodoo Curse. Pour l'en guérir, Alex se voit obligé de libérer l'esprit du shaman maléfique de la saison 1. Continuité sympa dans la faiblesse d'Alex face au côté obscur, et une fin douce-amère. Un épisode beaucoup plus digeste que l'épisode initial sur le sujet.

4x06-07 : Un two-parter, avec Fionnula Flanagan (la méchante représentante du côté obscur à la fin de la saison 3) qui ramène un ancien ennemi de Derek à la vie (le Manimal Simon MacCorkindale), pour que ce dernier infiltre la Legacy, et la retourne contre Derek en exploitant leur parano. Alex continue de flirter avec les ténèbres et la trahison, manipulée par Flanagan & MacCorkindale, ce dernier s'avérant un ennemi récurrent franchement excellent. Double épisode très réussi, de la continuité bienvenue, et tout le groupe est présent ! Mazeltov !

4x08 : Le frère oublié de Nick, mentionné précédemment dans la série revient, poursuivi par l'Undertaker. Nuff said. Une épi sympa, à la musique plus réussie que d'habitude.

Alex vs l'Undertaker, ring the bell ! 

4x09 : À nouveau, un Kat-centric plutôt sympa, avec le retour de Miranda (excellente actrice), qui l'emmène un peu plus loin sur le chemin de la sorcellerie. Cela dit, faire jouer l'ado rebelle à Purvis qui a à peine 11 ans, c'est moyennement crédible.

4x10 : Après le calamiteux Irish Jug de la saison dernière, le retour d'Auberjonois qui trouve une autre bouteille magique, renfermant une djinn qui s'échappe, éprise de vengeance. Comme pour la bouteille irlandaise, même ton débile, dans un Derek-centric se déroulant dans un Paris de pacotille, et mettant en avant sa relation avec la journaliste du début de la saison. Et comme pour Irish Jug, plus risible que réellement efficace, même au second degré, on pense pas mal à Charmed pour le ton général du truc, la jalousie, et le côté quand même un peu con-con.

4x11 : Bof, une histoire de fantôme banale, et la mamie décédée d'Alex qui la guide pour aider la famille concernée.

4x12-13 : Double retour, celui de Philip le prêtre, et de Manimal, qui s'associe à un Docteur-manipulateur-gourou-maléfique pour s'en prendre à la Legacy. Kristin abandonne donc la Maison de San Francisco, pour retourner à Boston retrouver son frangin, et elle remet en question sa dévotion à la Fondation, etc. Un Kristin-centric écrit par le créateur de la série, plutôt intéressant et bien foutu, bien qu'un peu long, et qui se termine par deux morts inattendues. Par contre, Philip joue toujours aussi moyennement.

4x14 : Retour de la succube-with-a-conscience de la saison 2 ! Retour de Rachel après 4 épisodes d'absence ! Retour du pote alcoolique de Nick, from l'épisode du phare hanté ! Forcément plus soft que le premier épisode, Sci-fi oblige, mais pas forcément plus mauvais pour autant (pour le coup, ni Nick ni Rachel ne sortent grandis de l'épisode, en plus).

4x15 : Un teaser qui commence fort, avec la mort de la copine reporter de Derek dans une explosion de voiture. Et le retour once again de Manimal. Dommage qu'ensuite le reste de l'épisode ne soit malheureusement pas à la hauteur, avec un Derek on a rampage qui se fait bien vite capturer et torturer par Manimal. Un peu mou et plat.

4x16 : Continuité again, avec Miranda la petite sorcière qui se venge de la Legacy en ramenant à la vie une fillette "Ringu-esque" sur les videos de famille de Rachel & Kat. Un peu de background pour Rachel, et un chouette épi, à la fin douce-amère.

4x17 : Un épisode exclusivement féminin, et une opposition foi/science via Rachel vs Alex, dans une enquête sur un prêtre meurtrier désirant ouvrir la Hellmouth se trouvant sous la manoir de la Legacy. En parallèle, Kristin vient prévenir Alex, et Kat continue sa crise d'ado. Pas mauvais, mais assez moyen, et pas génialement rythmé, avec en plus une prise de position pro-religion (pas forcément étonnante vue l'univers du show, certes, mais pas super finaude non plus).

4x18 : Une histoire de maison hantée (plus que) téléphonée, avec Rachel et Derek qui font équipe, et un twist hypra prévisible ; en plus, l'interprétation asthmatique de la guest est franchement horripilante.

4x19 : L'ultime retour de Miranda, dont la véritable nature est enfin révélée. De la continuité, les deux gamines jouent bien, c'est intéressant, même si Shaver surjoue un peu (comme d'hab) la mère paniquée et/ou la sorcière possédée (ça vire presque au Charmed, sur la fin).

4x20 : Clip-show n°1, aka Frame of Mind de Trek Next Gen, avec Nick (absent depuis un paquet d'épisodes) contaminé par un virus qui lui fait voir des grands méchants partout. D'où les flashbacks nick-centrics, qui, de manière appropriée, n'oublient pas la fille morte dans le pilote de la série. Par contre, pas de réelle fin à l'épisode, ou plutôt une fin catapultée.

4x21 : Clip-show n°2: des cartes de tarot ensorcelées (celle de Fionnula Flanagan ?) arrivent à la Legacy un soir de tempête, et Nick/Derek/Alex les passent en revue, à base de flashbacks à chaque fois. Un peu trop détendu pour être vraiment efficace compte tenu des aventures vécues par l'équipe. mais le présage final de mort imminente n'est pas inintéressant.

4x22 : Un series finale à la fois explosif, et pourtant assez bizarre. On sent clairement que l'équipe savait que c'était son final, et l'ambiance est assez mélancolique, inéluctable, voire déprimante... La Hellmouth s'ouvre, les sépulcres du pilote font leur grand retour, Derek affronte son père... et le plan de l'équipe est un échec. Une fin réussie.

Malgré les défauts habituels, une saison facilement à 4/6, voire 4.5, pour la volonté de tout boucler en restant fidèle aux personnages et à leur combat.

Donc voilà, après quatre saisons de Poltergeist...

 

Bilan général de la série :

En bref, et pour comparer à ce qui est comparable, toutes proportions budgétaires, technologiques, et d'époque gardées, Poltergeist The Legacy, c'est au pire du niveau de Supernatural saison 1 ; ça frôle à son meilleur le Supernatural saison 2; et c'est généralement dans la moyenne d'un Supernatural saison 3 ou 4, avec l'avantage d'un cast plus fourni, et donc reposant moins sur la performance d'un acteur en particulier, comme Supernatural peut le faire avec Jensen Ackles.

Bref, malgré d'évidents défauts, c'est une anthologie surnaturelle qui n'a pas à rougir de son existence (sauf dans de très rares moments impliquant jarres irlandaises et génies en bouteille), avec des personnages attachants, dont la "famille recomposée" est beaucoup plus naturelle et crédible que dans d'autres shows à cast d'ensemble.

Une série à 3.5/6, en somme.

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Les bilans de Lurdo : Poltergeist : The Legacy, saison 3

Publié le 3 Janvier 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Thriller, Fantastique, Horreur, Showtime

Une saison 3 clairement décevante en comparaison des deux précédentes: ultime saison produite par Showtime, cette troisième année voit son budget drastiquement réduit et les scénaristes se mettre en pilotage automatique. Résultat : des épisodes souvent bien soporifiques, relativement cheaps, et une plus grande liberté donnée aux acteurs, qui deviennent tour à tour réals ou co-scénaristes de certains épisodes. Pourquoi pas, dans l'absolu... sauf que le résultat est très loin d'être intéressant.

À noter aussi l'arrivée d'une nouvelle actrice, Kristin Lehman, dans le rôle de Kristin Adams, une blonde d'apparence sèche et glaciale, qui recherche son père disparu. À la fin de la saison, quand elle le retrouve, on se demande encore ce que le personnage a apporté à la série...

Les - :
- La morale de service à chaque fin d'épisode. Le procédé est tout aussi systématique qu'en saison 2, sauf qu'il apparaît de plus en plus forcé et pontifiant, ce qui agace très rapidement, tout en n'apportant rien de plus qu'un pseudo-résumé de l'épisode qu'on vient de voir. À partir de la mi-saison, je les ai carrément zappés.
- Les deux clip-shows, comme d'hab. Même si je reconnais qu'un effort est fait sur le toutéliage, et pour rendre les deux épisodes moins chiants que d'habitude pour ce genre de gimmicks, ça reste du clip-show à la con.
- Le budget limité. Non seulement certains décors font pitié (la Turquie tournée dans une carrière près de Vancouver, certains stock-shots + voix off, et autres posters derrière les fenêtres), mais en plus la série n'a clairement plus les moyens de payer tout son cast. On a donc pendant toute la saison un cast en alternance, avec parmi les rotations les plus évidentes Rachel (l'actrice la plus confirmée après Derek) qui est absente d'un épisode sur deux, et Kristin qui la remplace dans un épi sur trois. Ça ne sert à rien, ça ne change rien, c'est juste une rotation des acteurs affreusement visible, surtout lorsque l'on enchaîne les épisodes comme moi. Sans compter que tout cela s'accompagne d'un semi-relookage de certains acteurs, pas super convaincant.
- Les scénarii au rythme lent... très lent... très très lent... et qui en plus sont assez prévisibles.
- Comme en saison 2, la propension qu'ont toutes les affaires à être directement liées à des amis/membres de la famille des héros de la série. Il arrive un moment où trop de coincidences tuent la coincidence.

Les + :
- La continuité bienvenue. En même temps, quand on doit faire deux clip shows par saison, il vaut mieux avoir balisé le terrain par avance, en insérant des thèmes récurrents de famille, de combat contre les forces du mal, et de faillibilité de l'être humain/séduction par le mal.
- Le développement des personnages, qui continue à être fait régulièrement. Encore une fois, on n'oublie pas les traumas des différents protagonistes, leur histoire familiale, etc. Ça fait plaisir.
- Quelques guests sympatoches, dont Auberjonois.
- Le personnage de Kat qui, même s'il est finalement peu présent dans cette saison, évolue d'une manière qui fait plaisir. La jeune actrice grandit rapidement, et son jeu s'améliore nettement par la même occasion (déjà qu'il n'était pas franchement mauvais), donnant au personnage un répondant assez marrant, même si clairement surécrit pour une gamine de 10 ans.
Dommage qu'Alexandra Purvis n'ait rien fait de marquant depuis la fin de la série, et ait même carrément arrêté le métier d'actrice.

Les épisodes, maintenant :
3x01-02 : Alex en balade à la Nouvelle Orleans. Alex découvre des vampires. Alex devient presque l'une d'entre eux. Alex se réveille couverte de sang après avoir bu celui de Bambi dans les bois, et affronte la Legacy. Avec Sarah Strange en guest. Tous les mauvais clichés des histoires de vampires, aucun des bons aspects, à ch*er, quoi. Je haïssais ce double épisode lors de sa diffusion il y a dix ans, et ça n'a pas toujours changé. À noter un faux suspense à la con entre les deux épisodes, avec un cliffhanger basé sur la mort de Nick. En début de saison, on y croit.

3x03 : Arrivée de la nouvelle membre de l'équipe, Kristin Adams, une blonde au premier abord froide et un peu bitchy, pour enquêter sur une secte luciférienne qui crame des églises. Pas mauvais en soi, le développement autour du nouveau perso est intéressant, mais le tout prend beaucoup trop son temps pour être vraiment convaincant.

3x04 : Yay, un Rachel & Kat centric, dans lequel Rachel rencontre un homme séduisant et s'en entiche, malgré les visions menaçantes que perçoit Kat. Avec en plus Allison Hossack qui revient dans un second rôle (en banshee) après celui de la s1. En parallèle, la Legacy étudie un artefact ancien trouvé sous l'eau (franchement anecdotique). Bien aimé cet épisode, qui met en place la menace pesant sur Kat (les ténèbres veulent son âme et ses pouvoirs), qui sous-entend un peu de jalousie de la part de Derek (alors que le shipper Rachel/Derek est inexistant depuis l'épisode de Noël de la s2), et qui évite le happy ending.

3x05 : Dominic "Enterprise" Keating en guest dans une histoire éclaircissant le mystère de la mort du père de Nick. Intéressant pour le développement du perso, mais relativement mou et téléphoné.

3x06 : Ça commence comme un Roméo & Juliette entre une Ange qui abandonne ses ailes pour sauver son ex, devenu Démon à sa mort. Et ça continue par la Legacy et l'Ange qui tentent d'arrêter le démon devenu incontrôlable. Quelques longueurs, mais sinon assez sympa.

3x07 : Retour de Kristin après trois épisodes d'absence, on sait pas trop pourquoi (si ce n'est pour avoir une rencontre tendue avec Rachel), dans une histoire qui confronte Derek à une naga/succube meurtrière amante d'un ancien ami de Derek, et qui décide de s'en prendre à ce dernier au travers de ses rêves. Un peu d'érotisme gentillet (le minimum syndical : un sein). Pas de Nick. Plutôt réussi.

3x08 : Anthony Michael Hall dans le rôle de Johnny, ami d'enfance de Nick, hanté par un ancien compagnon d'armes. Renvoi d'ascenseur de l'épisode précédent (un Nick centric, sans Rachel ni Alex), pas super passionnant et un peu convenu.

3x09 : "Lucille Bluth" et Lochlyn Munro dans une banale histoire de vengence toltèque par combustion semi-spontanée dans la famille d'une amie de Rachel. Pas de Kristin, mais un Rachel quasi-centric très moyen.

3x10 : Mouais... des criminels tueurs de flic se font arracher le coeur par les Furies Grecques, après avoir été marqués au fer rouge par un mystérieux vigilante. La Legacy soupçonne leur pote flic. Trop téléphoné et mollasson pour être vraiment convaincant, ce qui est dommage, puisqu'en tant que porte de sortie pour un personnage secondaire, c'était plutôt réussi et cohérent.

3x11 : Rene Auberjonois en guest (pas de Nick ou de Kristin), pour un épisode plus léger dirigé par Martin Cummins, dans lequel une jarre irlandaise antique renferme l'âme de deux bandits irlandais, qui se libèrent et prennent possession d'Auberjonois et Derek. J'aurais aimé pouvoir dire que c'est fun, que "Kat McClane" vs les deux bandits, c'était sympa, et que c'était un bon délire, mais en l'état, c'est plus du grand nawak avec deux acteurs en roue libre et qui en font trois tonnes pendant tout l'épisode qu'autre chose. La morale finale par Kat était une touche assez marrante, cela dit.

3x12 : Rachel se fait attaquer par un de ses patients, et devient "infectée" par la parano meurtrière de ce dernier... pendant ce temps, Kristin teste les pouvoirs psy d'Alex, avec quelques éléments du passé familial/paternel de Kristin à la clef. Vire au slasher sur la fin, pas passionnant, surtout que repose entièrement sur Helen Shaver, et que son interprétation n'est pas toujours maîtrisée, à l'instar de l'épisode dans l'asile en s2.

3x13 : Retour en Louisiane pour Alex (et Nick), qui s'avère faire des rêves somnambules, conséquences directes d'une vie antérieure d'esclave tourmentée, et d'esprits possessifs. Un peu cliché, notamment dans sa dépiction du racisme larvé dans le Sud, et parfois laborieux, mais néanmoins pas totalement inintéressant (pas de Rachel ou de Kristin).

3x14 : Un jeune prodige au piano, ancien amour d'ado de Kristin, découvre à la mort de son oncle qu'il ne doit son talent et sa réputation qu'à un pacte avec une entité maléfique (son agent) vivant par procuration. Un épisode en pilotage automatique, ni bon ni mauvais, juste quelconque. Pas de Rachel.

3x15 : Un ami attardé de Nick est possédé par le fantôme d'une enfant - sa soeur décédée - qui cherche à se venger à travers lui de ceux qui lui ont nui. Petit à petit, il redevient normal, sympathise avec Kat, se remet à parler, mais vire arrogant et détestable... Pas hypra original, mais bien interprêté et plutôt efficace. Et puis le petit cameo de Kari Matchett est sympa.

3x16 : Retour de la soeur de Derek, avec un "suicide" dans le couvent où elle vit, et Derek/Alex/Rachel qui mènent une enquête assez convenue, surtout à partir du moment où l'on rencontre le frangin déséquilibré fondamentaliste. À côté, une b-story totalement inexistante sur Nick (& Kristin) à la recherche de son frère oublié, unique excuse pour faire du shipping Kristin/Nick. Mouais. (sublime scène de voix off sur du stock footage, cela dit... )

3x17 : Quasi-remake du second épisode (le village) de la saison 1, mais avec Kristin et Rachel, et dans une ville des 50s plutôt que dans un bled puritain. Aucun réel intérêt, ce qui est dommage, parce que l'épisode en lui-même ne serait pas inintéressant... s'il n'était pas un quasi-copié-collé.

3x18 : Un épisode à la con, co-écrit par Shaver, sur les trois persos féminins de la Legacy seules au château, confrontées à un démon séducteur irrésistible. Pas un seul mec, des jalousies de gamines, mais attention, SuperRachel est suffisamment forte pour résister à la tentation, SuperRachel est la voix de la raison et morale, SuperRachel met au point le super plan final...Un épisode limite Smallvillesque.

3x19 : Le retour du voyant-arnaqueur de la saison précédente, confronté à un véritable esprit vengeur assez coriace. Le personnage et les réactions qu'il provoque sont toujours assez sympas, et l'histoire, si elle n'est pas d'une originalité folle, se laisse regarder.

3x20 : Le vrai final de la saison, dans lequel Kristin retrouve son père...
Une histoire bancale et transparente de templiers, de fantôme du Roi Philippe Le Bel (qui parle français avec un accent foireux), de Graal, et de Turquie tournée dans une carrière près de Vancouver. (La fin, avec le cheval, frôle le ridicule)

3x21 : Clip-show n°1. La Legacy est attaquée par un ennemi mystérieux (en fait, les vampires du double season premiere), Derek défend le manoir avec Nick (enfin, pendant les trois premières minutes, après il est seul, pour faire des économies), et réfléchit sur kikicéleméchant : zou, grands couloirs de flashbacks sans intérêt.

3x22 : Clip-show n°2, façon Tales from the Crypt, avec Fionnula Flanagan qui joue les Iiiiiiiiveul Crypt Keepers et qui récapitule l'histoire de la Legacy et de son combat contre le côté obscur en flashbacks, dans du toutéliage qui se traduit par une tentative de corruption d'Alex. Le cliffhanger de fin était plutôt sympa, mais je n'ai pas le souvenir qu'il ait eu une suite dans la s4.


Bilan :

Bref, une saison à 2.25/6, pas franchement passionnante, et dont les épisodes mémorables se comptent presque sur les doigts d'une main. Dommage. On sent cependant que les problèmes d'audience et de budget ont entraîné une pression assez forte de la part de Showtime, mais je suis pas convaincu que, lorsque le show est passé sur Sci-fi en s4, cela ait changé quoi que ce soit.

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Les bilans de Lurdo : Poltergeist : The Legacy, saison 2

Publié le 31 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Thriller, Fantastique, Horreur, Showtime

Une saison qui m'a demandé un certain temps pour en terminer le visionnage. Non pas qu'elle soit particulièrement mauvaise - à vrai dire, le niveau général est sensiblement le même, même si ça manque un peu du liant de celle-ci - mais les conditions de visionnage n'ont pas vraiment aidé à la motivation : les saisons postérieures à la 1 n'étant disponibles qu'en albanie, les copies ne sont pas d'une qualité excellente... et surtout, malgré une diffusion sur Showtime, et une rediff/un tv-rip fait sur HBO, les versions albanaises sont des versions expurgées des épisodes originaux, censurées de toute nudité, vulgarité, et violence un peu trop flagrantes.

Poltergeist - The Legacy, saison 2 :

Qui plus est, j'ai eu un sentiment assez bizarre devant certains épisodes : autant je me souvenais quasi-parfaitement de la saison 1, de ses qualités et de ses défauts, autant là, c'était beaucoup plus flou. J'avais un bon souvenir de la majorité des intrigues, tout en ayant totalement oublié si tel ou tel épisode était réussi. Résultat, je me suis parfois retrouvé déçu devant certains épisodes, qui me sont apparus prévisibles et convenus, alors qu'en fait, c'était probablement que je me souvenais encore des rebondissements. Bref, j'ai pas forcément été super objectif avec certains des épisodes, je crois... m'enfin bon, c'est aussi ça l'écriture d'une série tv : savoir s'assurer qu'au revisionnage, la série garde de son intérêt.

Au rayon des nouveautés, cette année, outre un nouveau générique plus joli, la manifestation accrue des dons d'Alex (totalement passés à la trappe en s1) et la présence occasionnelle au casting du personnage de Sloan (le mec sur la photo ci-dessus), le Précepteur de la Maison londonienne de la Legacy, rival et ami de Derek, on notera une habitude horripilante qui conclue la quasi-totalité des épisodes de la saison : la voix off (à la Meredith Grey) du perso central de l'épisode, qui le commente et le conclue par une petite morale, généralement tandis que le protagoniste est en train d'écrire dans son journal intime.
 
C'est gonflant, ça n'apporte rien, c'est juste un gimmick gratuit qui sert de conclusion et agace. Un peu comme la tendance prononcée qu'ont les scénaristes à faire de tous les proches/amis des persos principaux le point central de cas surnaturels... (bon, à la limite, si on adopte une approche Hellmouth, on peut justifier ça par le fait que le surnaturel et le Legacy s'attirent mutuellement, et que forcément tous ceux qui entrent en contact avec les membres de la Fondation Luna ont plus de chances de connaître des évènements paranormaux que les autres, mais bon, quand même, dans les faits, c'est juste une grosse ficelle narrative...)
 
Ah, et bien sûr, comme si un clip-show en fin de saison ne suffisait pas, cette année... on en a deux ! Youpi !
 
M'enfin bref, passons aux épisodes :
 
2x01 : Derek, en mission solo dans un coin où les suicides se multiplient étrangement, est retrouvé parano et suicidaire par l'équipe. Il finit à l'hôpital local, pendant que le chef de la maison londonienne se tape l'incruste pour aider à résoudre le mystère de cette bourgade aux habitants-qui-cachent-un-sinistre-secret©®™. Un bon épisode de reprise, lent, pesant, avec une ambiance assez glauque et supernaturalienne (fumées noires démoniaques, tout ça), une réal sobre, et un approfondissement des relations entre Derek, Alex, et Sloan. Qui manque franchement de motivation dans son jeu.
 
2x02 : Version censurée () d'un épisode centré sur une succube qui tue (forcément) les hommes avec qui elle s'envoie en l'air, mais qui tombe amoureuse de Nick. Avec Jerome de Men In Trees dans un petit rôle, et de la continuité sur Nick/Julia, la fille morte dans le pilote. Ce n'est pas mauvais, mais malheureusement, une fois tous les passages... hum... "sympas" coupés, c'est déjà moins intéressant, surtout filmé par Mr Strobo/caméra penchée de la s1. Cela dit, le perso de la succube revient en s3, il me semble.
 
2x03 : Un épisode léger et fun que j'ai toujours bien apprécié, sur un paquet anonyme arrivé à la Fondation, qui s'avère contenir des sortes de fées clochettes écossaises en armure qui foutent le souk au manoir, surexcitées et hargneuses, et qui ne peuvent être vaincues que par la lumière du jour. Bagpipes power ! À noter que les scénaristes pensent à justifier ici l'implication plus importante de Sloan sur le terrain par sa motivation à ne plus laisser ses subordonnés prendre des risques à sa place. Ce n'est pas grand chose, mais c'est suffisant. 
 
2x04 : Un Alex-centric assez moyen, sur les rapports entre Alex, sa soeur, et l'amant de cette dernière, un gourou/shaman africain, désireux de posséder l'esprit d'Alex. Ce n'est pas particulièrement mauvais, mais tout le côté mystique africaine/voodoo ne m'a jamais vraiment passionné, et si ça a le bon goût de remettre en avant les pouvoirs psychiques d'Alex, reste que ça m'a plus ou moins laissé de marbre.
 
2x05 : Le Christmas Special de service, un peu cheesy (le flashback dans le chalet, surtout), mais sympathique néanmoins. En plus, Kat revient, donc j'ai du mal à être méchant avec cette histoire des fantômes de son père et son frère revenus la hanter à Noël... Une continuité bienvenue, donc, et un début de shipping Derek/Rachel qui ne connaîtra pas de suite cette saison.
 
2x06 : Bof. Un ancien patient de Rachel, cinglé criminel, s'échappe de l'asile, et tente de renouer avec elle (dont il est amoureux). L'épisode n'est pas passionnant, si ce ne sont les quelques touches de développement apportées à Rachel (sur sa dépression, son alcoolisme, etc). Cela dit, je dois avouer avoir souri devant certains détails, comme le serial-killer qui revient constamment d'entre les morts, et qui s'appelle Romero... ou comme son collègue prisonnier, serial-killer qui ouvre des crânes pour voir les cerveaux de ses victimes (afin de comprendre le "fonctionnement" de ces dernières), et dont le "don" a progressé jusqu'à lui permettre de voir le contenu des cerveaux à distance. Salut, Sylar !

2x07 : Une évadée d'un asile se réfugie à la Fondation, malgré les soupçons de toute l'équipe lorsqu'elle affirme être poursuivie par un tueur maléfique. Un épisode assez moyen sans être mauvais, notamment à cause du jeu assez limité de l'évadée en question, et du rythme assez mou, mais la dernière partie de l'épisode, juste avant le diary, était plutôt sympa, avec sa fin douce-amère.

2x08 : Le fils d'une ex de Derek vient à la Fondation, prétendant que ce dernier est son père... mais alors que Derek mord à l'hameçon, l'équipe se méfie. Ça ressemble un peu trop dans son idée générale à l'épisode précédent, donc c'est moyennement efficace, surtout que ça spoile la vérité sur le fiston au bout de 5 minutes d'épisode, donc niveau suspense, ils repasseront. D'un point de vue développement du perso de Derek, ce n'est pas inintéressant, cela dit, avec de la continuité sur la frangine/bonne soeur, et ça reprend un peu de poil de la bête sur la fin de l'épisode. Sans compter que ça s'inscrit directement dans la continuité de la saison 1, avec cette idée que le Mal en a personnellement après la Legacy.
 
2x09 : Une patiente de Rachel se croit poursuivie par son père (un garou) depuis son enfance, alors que des cadavres apparaissent ici et là dans la région. Scénar prévisible comme tout, reveal final tout sauf convaincant (là, c'est peut-être le fait d'avoir déjà vu l'épisode auparavant qui joue sur mon appréciation, comme je le disais plus haut), mais la patiente est Laura Harris (), et il y a quelques touches de développement des personnages et de la mythologie liant les garous et la Legacy, donc ça fait toujours plaisir.
 
2x10 : La soeur de Derek est capturée par des membres de la Legacy passés au côté obscur, et qui réclament un artefact en échange de sa libération. Un pitch plutôt bon, mais une résolution un peu rapide (ça aurait mérité un double épisode, vus les enjeux). Intéressant du point de vue de Derek, on a aussi droit au retour de Sloan, et à son application de la règle "on ne négocie pas avec les preneurs d'otage".
 
2x11 : L'ex-commandant de bataillon de Nick refait surface en tant que mercenaire-assassin illuminé à la solde des forces du mal. Un Nick-centric qui explore le passé du perso, mais qui perd clairement en intérêt à mesure que l'épisode avance, et que le maychant se dévoile. Dommage. Avec l'indien de Wolf Lake en guest.
 
2x12 : Retour du Père Callahan, dans une histoire de serial killer exécuté qui revient à la vie, pour poursuivre Philip, ce dernier ayant rompu le secret du confessionnal pour le faire arrêter. Un épisode assez réussi, malgré le jeu toujours approximatif du prêtre, et qui met en avant le côté profiler de Rachel, ainsi que les visions d'Alex.
 
2x13 : Visions d'Alex, à nouveau, dans une enquête sur un phare hanté. Pas mauvais en soi, mais affreusement convenu. Et puis le vétéran/ami d'enfance/rival de Nick qui comme par hasard habite dans le coin, c'est sympa d'un point de vue approfondissement du perso, mais c'est un peu facile.
 
2x14 : Un Kat-centric forcément plaisant, durant lequel la gamine et trois copines font une séance de spiritisme qui convoque l'esprit d'une mère esseulée. Laquelle kidnappe tour à tour les fillettes, les prenant pour sa fille abandonnée.
 
2x15 : Une amie de Nick, sourde-muette et medium, est peu à peu possédée par un fantôme vengeur. Très convenu, mais plutôt bien interprété, même si je ne peux retenir un léger malaise devant une actrice à priori normale, en train de jouer une sourde-muette. C'est constamment à la limite de la caricature, sans jamais vraiment y sombrer...
 
2x16 : Un jeune natif-américain se voit confronté à de nombreux phénomènes étranges lorsque son esprit gardien est libéré et prend sa défense. Plutôt regardable, même si encore une fois le déroulement de l'épisode est assez convenu. Mr. Caméra Penchée à la réal.
 
2x17 : Un faux voyant traqué par la Legacy gagne des pouvoirs psychiques après avoir reçu un coup sur la tête en prison, et aide l'équipe à élucider une histoire de maison hantée. Plutôt fun.
 
2x18 : Ah, mon épisode-nemesis de la saison 2. Franchement détesté celui-là, et passé en avance-rapide, tant tout me semblait forcé et peu crédible. En l'occurence, Rachel qui se fait volontairement interner dans un HP où des morts mystérieuses se produisent, et où elle doit lutter contre un démon qui utilise les peurs des patients pour les pousser au suicide. Shaver surjoue pendant tout l'épisode, c'est affreux.
 
2x19 : La mort d'un ancien collègue de fac de Sloane et Derek les amène à découvrir un bassin antique mystérieux donnant sur l'autre monde, et une guérison inexplicable. Un épisode plutôt réussi, malgré la veuve qui joue assez moyennement.
 
2x20 : Un crash d'avion, alors que Sloane rapatriait des artefacts appartenant à Gilles de Ray, provoque la retour à la vie de l'esprit de ce dernier, désireux de se venger de la Legacy, apparemment responsable de sa mort. Mouais. Pas franchement convaincant, puisque ce n'est qu'un quasi-huis-clos entre Sloan & De Rais dans une grotte, en train de taper la discute, entrecoupé de quelques scènes de Derek menant les recherches. Ça va pas super loin, on savait déjà que La Legacy n'était pas toute blanche, et surtout la feinte finale à la Dallas énerve plus qu'elle ne satisfait.
 
2x21 : Comme la saison précédente, un season finale diffusé en avant-dernière position. Bon, là, en plus, c'est malheureusement un clip-show. Cela dit, tout ce qui entoure les flashbacks est très réussi, puisque ça confronte Derek à son paternel, qui prend possession du corps de son fils, pour ouvrir les portes de l'Enfer à l'aide des sépulcres de l'épisode pilote. Ça fait du toutéliage, et Sloan a un jolie fin. Mais bon, ça reste du clip-show.
 
2x22 : Eeeeeeeet le deuxième clip-show de fin de saison, avec ici Rachel qui veut quitter la Legacy parce qu'elle ne voudrait plus mettre Kat en danger. Pas de bol, on n'a vu Kat que dans 2 épisodes et demi à tout casser, donc pour le coup, ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. En plus aucun effort n'est fait pour intégrer les flashbacks, contrairement au procès de l'année dernière: ici, c'est du "tu te souviens quand.../regard pensif dans le vague/flashback". Dommage, car en plus les dialogues introductifs étaient sympas, et remettaient bien en perspective les raisons diverses de l'engagement des protagonistes dans La Legacy. Mais sinon, c'était naze.
 
Voilà, comme pour la cuvée précédente, une saison à 3.5 ou 4/6. Sauf que deux clip-shows, c'est deux de trop, donc pour la peine, 3/6.
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Les Bilans de Lurdo : Poltergeist : The Legacy, saison 1

Publié le 28 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Fantastique, Horreur, Thriller, Showtime

L'une des nombreuses séries fantastiques sorties durant le Golden Age de X-Files et de ses clones, Poltergeist (aucun rapport avec la série de films, si ce n'est une exploitation pure et simple des droits sur le titre) a le bon goût d'éviter le complot alien à la Dark Skies ou Roswell, et de s'aventurer exclusivement sur l'autre versant des X-files : le paranoramal à tendance fantômatique et religieuse.

Pendant 4 saisons (1996-1999), la série poursuivra son petit bonhomme de chemin, tout d'abord sur Showtime pendant trois ans, puis sur Sci-fi la dernière année : c'est à ce parcours singulier qu'elle doit sa relative méconnaissance par le grand public, même si nous avons eu l'occasion de l'avoir sur M6 de ce côté-ci de l'Atlantique.

À contrario aussi des X-files et autres Dark Skies, PTL se veut plus proche du format anthologique qui caractérisait sa série soeur sur la grille de Showtime, The Outer Limits (1995), les deux shows partageant ainsi pas mal de guests et de lieux de tournage.

Poltergeist - The Legacy, saison 1 :

Dans Poltergeist : les aventuriers du surnaturel (le titre en vf), cependant, on retrouve un casting récurrent, celui des membres de la Fondation Luna de San Francisco, une association caritative qui dissimule en fait La Legacy, organisation internationale (il existe des branches dans chaque pays) dédiée au combat des Forces du Mal, et à la collecte d'artefacts dangereux. (on pense très fort au Talamasca d'Anne Rice, pour le coup)

La branche de San Francisco, donc, est composée de Derek Rayne (Derek De Lint), le chef de la Maison de San Francisco, à l'accent néerlandais prononcé, un leader charismatique, érudit, et qui parfois à des flashs précognitifs plus ou moins pertinents ; Nick Boyle (Alec Cummins), alias le Navy Seal d'1m 70 les bras levés, sorte de proto-Dean Winchester rebelle qui aime les bagnoles, la vitesse, la musique bruyante, et les demoiselles ; Alex Moreau (Robbie Chong), la black aux pouvoirs psychiques latents ; Phillip Callaghan (Patrick Fitzgerald), prêtre irlandais écartelé entre sa Foi et la Fondation ; et le Doc Rachel Corrigan (Helen Shaver), la psy qui rejoint la Legacy dans le pilote.

Tout ce petit monde habite donc sur une île au large de San Francisco, dans le manoir de la Legacy (celui de la photo ci-dessus, et qui sert aussi de manoir Luthor dans Smallville.), et se balade régulièrement dans le pays (généralement les paysages de Vancouver et ses environs) pour enquêter sur le phénomène-surnaturel-de-la-semaine.

Les points positifs de cette saison 1 :

- le cast particulièrement attachant. À part le prêtre, qui de toute façon dégage après une demi-saison, tous les acteurs sont plutôt sympathiques, ont une bonne alchimie, et sont crédibles dans leurs rôles respectifs. Mention spéciale à Alexandra Purvis, qui joue Kat, la fille de Rachel Corrigan, et qui non seulement a une bouille adorable, mais est en plus généralement juste et naturelle.
- l'atmosphère. Comme dans X-files, Vancouver et ses brumes sont parfaits pour instaurer mystère et ténèbres. Et le manoir de la Legacy contribue beaucoup à l'ambiance oppressante qui émane de la série.
- les personnages. S'ils n'ont pas d'arc à proprement parler, le simple nombre de personnages principaux fait qu'une certaine alternance s'instaure naturellement dans la série, et que tous les persos ont leurs épisodes, dans lesquels le reste de l'équipe reste présent, mais en retrait. Autre point appréciable, tous les personnages se voient développés sur la longueur. On apprend régulièrement des informations sur leur passé, leurs occupations en dehors de la fondation, leurs traumas, leurs motivations, bref, ils existent au delà de leur simple état d'enquêteurs en phénomènes inexplicables.
- des semblants d'arcs mythologiques, principalement du toutéliage centré sur le perso de Rachel, assez intéressant et bien amené, mais aussi sur la Legacy en général, et sur la difficulté qu'éprouvent ses membres à ne pas sombrer du côté obscur.
- Le standard Showtime. À l'époque, ST produisait encore des séries fantastiques, et elles étaient soumises aux mêmes contraintes que le reste du cable : quasiment aucune. Résultat : de temps à autre - enfin, en s1, c'est surtout dans le pilote -, on a le droit à de la nudité à l'écran, et le show n'a pas peur de se montrer gentiment graphique sur la violence/l'horreur. Ce n'est pas non plus Masters of Horror, mais bon...

Les points négatifs:

- le clip show final. Nuff Said.
- la réal/photographie. Pas vraiment un point absolument négatif en soi, mais c'est clairement l'une des faiblesses de cette saison 1, tant ces deux domaines sont juste imprévisibles. La prod de PTL n'a clairement pas les mêmes talents que leurs homologues de X-files, et on peut passer d'un épisode à l'autre, en fonction des réals, d'un rendu classique, voire même assez joli, tout en ombres et contrastes, à un truc immonde à base de gros plans constants, de dutch angles, et de lumières stroboscopiques qui tuent les yeux... et bien souvent bousillent les scénars.
- l'ordre de diffusion, absolument bordélique dans les 10 premiers épisodes.
- le format anthologique. Parce que forcément, certains épisodes sont plus intéressants que d'autres, en fonction du sujet.
- les semblants d'arcs mythologiques. Parce que malheureusement il sont un peu trop en pointillé pour être vraiment efficaces, et que des pistes sont parfois lancées sans être réellement explorées.
- Le budget. On sent qu'ils étaient limités, les sfx peuvent être tout aussi réussis pour l'époque (budget tv d'il y a 15 ans) que risibles. Et puis bordel, un clip show, quoi...

Rapide rétrospective des épisodes, dans un ordre de production approximatif mais cohérent :

- 1x01-02 : J'aime toujours beaucoup le côté Indy du début, l'ambiance générale, William Sadler, l'accouchement sauvage, bref, pilote très agréable à suivre, et définitivement pas pire que ce qui se fait aujourd'hui dans le genre, malgré des CGI un peu cheap.

- 1x04 : Tiens, le village de Chienmalade avant l'heure. Probablement un des épisodes que j'ai le plus eu l'occasion de voir, mais ça tient malgré tout pas trop mal la revision, notamment parce qu'il amène un développement du perso de Rachel, et fait la transition entre le pilote et la suite, en expliquant et motivant pourquoi elle rejoint la Fondation. Le révérend maléfique est assez convaincant, d'ailleurs, et le sentiment d'oppression de cette petite communauté est assez bien rendu par la neige, le froid et la nature omniprésents. Par contre, pas super rigoureux sur le scénar, et Helen Shaver en sous-vêtements, c'était hyper gratuit.

- 1x07 : Épisode que j'ai toujours bien aimé: le retour d'un navigateur du 19è siècle perdu en mer, qui sort du brouillard,
amnésique, pour tenir une promesse à sa défunte épouse, et qui est accompagné de nombreux phénomènes paranormaux incontrôlables. À noter un léger développement des persos de Nick et du prêtre, qui veut quitter la Legacy, là où Nick la considère comme sa famille.

- 1x03 : Une histoire solide (un ami alcoolique de Derek accusé de battre son fils, en fait l'oeuvre d'un poltergeist revanchard), doublée de l'approfondissement du personnage de Nick, ancien enfant battu.... mais un épisode totalement plombé par une réal agaçante à base de gros plans constants, d'angles bancals et d'effets de caméra foireux. Pas merci, Allan Eastman.

- 1x05 : Un Alex-centric justifié par le contexte, mais pas super passionnant, si ce n'est pour l'approfondissement du personnage de Robbi Chong, et pour ses relations avec Derek. Cet histoire de vieux building abandonné hanté par les esprits des ancêtres du proprio n'est pas mauvaise en soi, mais certaines des effets sont assez cheaps, et le rythme n'est pas génial. Ça s'améliore un peu quand arrive l'histoire de pacte avec une succube... mais ça ne vaut pas grand chose au final.

- 1x06 : Léger développement mythologique de la Legacy, avec l'arrivée d'un ancien membre, qui demande l'aide de Derek pour étudier un vieux manuscrit de Qumran en peau et sang humains : la confession du meurtre d'Abel par Cain.
Après un début archéologique toujours plaisant, ça perd en intérêt et en rythme alors que le parchemin fait son oeuvre, et ramène le passé tragique de Derek à la surface pour le hanter (quelques touches de The Omen, ici ou là, avec le sdf cinglé). D'autant plus que la b-story d'Alex enquêtant sur un hôtel hanté est assez bof et ne sert à rien d'autre qu'à meubler.

- 1x08 : C'est beau, San Francisco, l'hiver. De la neige partout, du verglas, du brouillard, de la glace... vive la californie vancouveresque.  Sinon, épi. sympatoche, avec une intrigue principale sur Nick qui enquête sur un phénomène de Dame Blanche, somme toute assez convenue mais pas trop ennuyeuse, notamment parce qu'elle met en avant le caractère Winchesteresque de Nick, parce que l'actrice principale est pas mauvaise, et parce que le léger twist apporté à l'histoire est suffisant pour maintenir l'intérêt (femme battue, jalousie, tout ça) ; l'intrigue secondaire, sur Derek & Rachel qui découvrent une ancienne statue emmurée à la Fondation, est trop brève, mais elle apporte néanmoins des infos sympas sur la Legacy, et sa branche belge, passée du côté obscur de la force.

- 1x09 : Un Kat-centric, sur une jeune princesse égyptienne (Colleen Rennisson, déjà vue dans SG1) hantant les cauchemars de Derek, alors qu'une momie importée d'égypte est étudiée au manoir, et que Kat se découvre une nouvelle amie imaginaire à son école privée. Ça repose principalement sur le jeu de Rennisson et de Purvis, qui sont toutes les deux excellentes (d'ailleurs, tout le cast a un grand sourire dans les scènes avec Purvis, ils ont l'air de s'éclater et de vraiment apprécier la gamine). Pas désagréable du tout, et avec un thème musical très Nightmare on Elm Street pour Kat.

- 1x10 : Un de mes épisodes préférés de PTL, assez similaire dans l'esprit à Die hand die Verletz des X-files, avec Ben Cross en remplaçant maléfique invoqué malgré eux par des élèves d'un lycée privé. On retrouve la Main de Gloire, etc, et ça permet de développer les rapports de Phillip avec la Fondation et sa vocation, avec une fin - le prêtre de l'équipe quittant la Legacy, sa valise à la main, vêtu de noir, pour aller prendre un taxi - qui rappelle un peu l'Exorciste, ce qui est assez amusant. Je crois même que je préfère cet épisode à son homologue X-filien.

- 1x11 : Le Cigarette Smoking Man, Jerry Wassermann, et Molly Parker (ravissante) en guests dans cet épisode bien interprété, mais pas génial pour autant. Le coup de la patiente dans le coma, qui découvre dans ses rêves qu'une créature chasse les autres patients inconscients de l'hôpital, ça a déjà été fait ailleurs en mieux. Et en moins kitsch. L'intrigue très secondaire, avec Alex en France, est assez naze, et n'est là que pour placer les graines de l'arc sur les faiblesses de la Legacy face au Mal.

- 1x12 : Tiens, un artefact antique qui redonne vie et santé, mais au prix terrible de la voler à un autre être vivant, ça me rappelle quelque chose... mais quoi ? Ah, oui, un certain gant médiéval dans Torchwood. Là, c'est un pendentif égyptien, et c'est de toute façon forcément bien meilleur, parce que Nicole de Boer et Roy Thinnes. À nouveau, cependant, la réal est le maillon faible de l'affaire..

- 1x13 : Derek qui s'entiche d'une conservatrice d'un musée de la Fondation, récemment cambriolé, et donc le défunt mari violoniste revient subitement à la vie. Plutôt convenu, pas super passionnant ni cohérent, et plutôt cheap (la moumoute du zombie et sa voix façon Batman Begins, laule).

- 1x14 : Une histoire de fantôme chinois, qui ne vaut que pour Victor Wong. Le reste est franchement basique, avec un poil d'approfondissement du perso d'Alex, et Derek qui en profite pour tirer un coup... bof, quoi.

- 1x15 : La réincarnation d'une sorcière de Salem se trouve prise au coeur d'évènements inexpliqués, causés par la malédiction lancée par son ancêtre sur les 13 générations de descendants de ses bourreaux. Derek, en conférence à Boston, s'en mêle. Fin un peu rapide, et le spectateur a un peu trop d'avance sur les persos, mais sympa néanmoins. La Colombie Britannique fait plutôt bien illusion en guise de Massachussetts, donc l'atmosphère est très pesante et glauque. À côté, on a aussi quelques allusions au background de Nick, et aux rapports entre les autorités et la Fondation Luna, c'est toujours appréciable.

- 1x16 : Bien aimé, celui-là: les deux fils de Zoltar, un gourou/magicien/sataniste ennemi juré de la Legacy, s'invitent au château, volent le médaillon ancien de leur père, et décident de reprendre l'oeuvre de leur paternel. Illusionisme, possession, meurtres, pantins, toutéliage avec le personnage de Nick, très réussi.

- 1x17 : Un Rachel-centric, sur une prof d'un pensionnat pour filles, accusée de sorcellerie par une élève. La prof, c'est Allison Hossack (), l'élève, Katie Stuart (SG1 aussi), et Rachel Corrigan enquête pour le compte de l'administration, tandis qu'elle s'aperçoit petit à petit avoir mystérieusement tout oublié de son passage à cette même école, lorsqu'elle était enfant. On pense à Suspiria & co, ya une petite apparition de Kat (la perruque blonde dans le flashback, c'était laulesque, par contre), et Derek a une (brève) intrigue secondaire dans laquelle il va voir sa soeur dans un couvent, pour discuter de sa foi vacillante en la pertinence de son combat et de la Legacy. Un épisode plutôt intéressant, notamment parce qu'il sous-entend que la vie de Rachel et ses expériences font peut-être partie d'une destinée préécrite (les évènements du pilote n'étaient donc peut-être pas un hasard), mais malheureusement, la fin part franchement en vrille, avec un Expecto Patronum avant l'heure, et un maquillage de sorcière vraiment foiré.

- 1x18 : Pitch intéressant : la tentative d'un labo de cloner les cellules récupérées sur les ossements d'un Saint donne en fait naissance au démon que ce saint avait vaincu avant sa mort... et la bestiole s'échappe en tuant tout le monde. L'excellent Alan Rachins, ennemi juré de la Legacy, tente de le capturer, Derek & co de l'éliminer, blablabla. Dommage que ça vire rapidement au "monster movie/ film de couloirs", avec POV du monstre en caoutchouc que l'on n'entraperçoit pas avant la toute fin (ce qui n'est pas plus mal, vue sa tronche), et que la fin soit expédiée, etc... Gros bof.

- 1x19 : Décès de la tante de Rachel & Kat, et gros héritage à la clef, accompagné de secrets de famille des plus sombres sous la forme d'une demeure hantée dans le sud profond, et d'un jardinier black cinglé/attardé (bonjour les clichés). Avec le Général Hammond en guest. Trop classique pour être vraiment convaincant. Mais il y a le sous-entendu de quelque chose de maléfique chez le grand-père de Rachel, qui expliquerait les malheurs de la famille.

- 1x20 : Marrant: celui-là, j'en gardais un mauvais souvenir, et pourtant c'est une histoire de train fantôme/voie ferrée hantée réussie, un épisode Alex-centric plutôt solide, bien interprété et relativement original, doublé d'une confrontation amusante entre expert en parapsychologie et sceptique professionnel. En plus, pour une fois que le fantôme n'est pas maléfique... (enfin, pas vraiment).

- 1x21 : Le vrai season finale, qui conclut l'arc de Rachel et sa fille, en faisant revenir à la vie leur grand-père, et en toutéliant la famille Corrigan à la Legacy sur plusieurs générations. Efficace sur ce plan, avec une impression de boucle bouclée par rapport au pilote, et avec en plus ZE Zelda Rubinstein en guest, dans le rôle d'une voyante/prophétesse parlant en rimes, immortelle qui vient prévenir la Legacy d'un danger, et aide à retrouver une petite fille disparue au cours d'une séance de spiritisme.

(icon_mrgreen.gif)

Phillip revient pour l'occasion, exprimant des doutes quant à l'existence de Dieu, Rachel craque après avoir subi une saison d'acharnement des forces surnaturelles contre sa famille, et... ça se finit en queue de poisson, dommage. Mais c'était pas mal, jusque là.

- 1x22 : Le faux season finale, alias le clip show de service. Derek y subit un procès devant ses pairs de la Legacy, étant accusé d'être un traître par l'un de ceux-ci. Tous les membres de l'équipe font donc une apparition pour témoigner en faveur de Derek, l'occasion de moults flashbacks sans intérêt. Et pourtant, l'épisode n'est pas totalement à jeter, puisque ce qui se trouve entre les flashbacks n'est pas inintéressant, le twist final est assez amusant, et ça conclue l'arc narratif sur les faiblesses de la Legacy face à la tentation.

Mais ça aurait pû être fait dans un épisode bien meilleur.

Bref, une saison inégale, mais sympathique, même si je ne suis pas vraiment sûr quel degré la nostalgie joue réellement dans mon appréciation des personnages et de l'univers. C'est loin d'être parfait (de toute façon, une saison 1 n'est jamais parfaite), ça manque clairement de moyens et de liant, mais - toutes proportions gardées, à la fois budgétaires et technologiques - ça n'a pas tant à envier que ça à bon nombre de séries du genre, y compris actuelles.

Du 3.5 ou 4/6, en somme.

commentaires

Les bilans de Lurdo : Stephen King's Kingdom Hospital

Publié le 25 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Horreur, ABC, Drame, Thriller

The Kingdom (Riget), plus connu chez nous sous le titre L'Hôpital et ses fantômes est un chef-d'oeuvre de fantastique télévisé signé Lars Von Trier, et diffusé de 1994 à 1997. Véritable bijou inachevé, la série danoise ne pouvait qu'attirer les convoitises de la télévision américaine... et donc, en 2004, c'est Stephen King qui s'est attelé à la tâche de l'adaptation américanisée de Riget, pour la chaîne ABC. Una adaptation en 13 épisodes qui, honnêtement, n'a simplement aucun intérêt, surtout si l'on n'a que peu de patience pour les gimmicks et les grosses ficelles dont King abuse de plus en plus en vieillissant.

Réactions à chaud :

Stephen King's Kingdom Hospital 1x01 :

Heu... c'est quoi ce pré-générique qui raconte toute l'histoire du Kingdom Hospital !? J'ai pas le souvenir de ça dans la version danoise, où le résumé pré-gen restait plus mystérieux... peut-être que je me trompe, cela dit, mais là, ça me paraît franchement relever de la technique du "on explique tout dès le début pour pas forcéer le spectateur à se poser des questions"... bof, quoi.

Sinon, comme d'hab, une adapt bancale au possible : hopital au logo démoniaque ridicule, générique joli mais à la musique totalement hors-sujet, fantôme qui apparaît au moins quinze fois dans lépisode (super effrayant  , d'autant que Jodelle Ferland a plutôt une bouille adorable), de la musique pop foireuse, de l'autobiographie kingienne, un fourmilier moche, des voix off bancales, une critique ridicule des jeux tv, zéro de tension, pas d'ambiance... une bonne adaptation de Stephen King, en somme. Je sens que je vais m'éclater pour les 12 épisodes suivants.

M'enfin, le corbeau était joli, Bruce Davison n'est pas mauvais en Stegman, Ed Begley idem, et ya Heroes' Jack Coleman. C'est peu, mais c'est mieux que rien.

SK KH 1x02 :

[mode SM]

Raaah, ce générique pop totalement hors-sujet... raaah, ces chiens qui parlent sans aucune raison... raaaah cette réalisation & ces angles de caméra bancals pour montrer qu'il se passe quelque chose d'étrange... raaaah cette chanson pop lors des moments dramatiques... raaah ce fourmillier en CGI ratés dès qu'il ouvre la gueule... raaaah le reveal totalement foiré à la fin de l'épisode, avec un gros zoom numérique bien baveux... raaaah encore 10 épisodes....

[/SM]

SK KH 1x03 :

J'adore ces épisodes qui ne durent même pas 38 minutes d'un bout à l'autre...  Le pire étant un bon gros WTF en regardant l'intro interminable de l'épisode, sur ce prisonnier tatoué qui reçoit du courrier avant de se suicider, le tout monté en parallèle avec sa femme à l'extérieur, qui fait la même chose : 10 minutes de mise en place pour ça !? D'autant que tout ça n'est là que pour justifier l'arrivée du tôlard au KH, sur fond de "Nananana Hey Hey goodbye", alors même que l'ambulance croise l'ambulance fantôme sur la route. Une scène à -douze de tension totalement désamorcée par les choix musicaux. Si c'est voulu, alors ça sous-entend que SKKH n'est pas une série d'épouvante avec des moments comiques, mais une série comique avec des moments d'épouvante, ce qui change tout. D'ailleurs, quand tout l'hosto - même les cadavres - se met à chanter en coeur "Nananana heyhey goodbye", on frôle le nawak.

Ça se veut décalé, c'est juste très con. À part ça, on a du placement produit de Stephen King... une "Nurse Von Trier" ... Bruce Davison qui se force à en faire 15 tonnes dans sa crise contre la mère de la gamine qu'il a charcuté... le mec de l'accueil qui surjoue lui aussi totalement, and last but not least, les deux fantômes hyper maquillés, avec d'un côté l'ado dans une lumière bleuté pour faire comprendre qu'il est un méchant fantôme, et de l'autre la Jodelle avec sa pitite voix toute mimi...

SK KH 1x04 :

Je viens de comprendre, en fait : SKKH, c'est une version conne de Six Feet Under ; chaque épisode commence par suivre une personne à qui il arrive quelque chose, et qui doit être admis en urgence au KH. Bien sûr, en lieu et place de la finesse qu'on peut trouver chez Ball, on a droit à de la lourdeur Kingienne, mais bon, le schéma est exactement le même, pour l'instant. Quatre épisodes, quatre fois la même structure. Mouais. Sinon, il se passe pas grand chose: Druse découvre qu'un patient de l'hôpital peut l'aider à percer le secret de KH, mais elle se voit mettre des bâtons dans les roues par le criminel de l'ép. 3, manipulé par le garçon-fantôme-maléfique-au-maquillage-foireux, qui prend l'apparence de sa femme décédée. Ça prend trois minutes de l'épi, et autour de ça, ça brode sans jamais être convaincant, et encore moins effrayant...

SK KH 1x05 :

Un des sans-abris alcoolos cinglés, hanté par les fantômes du KH, pête un cable, s'en prend au prêtre de la paroisse d'à côté, avant de se jeter dans un mur. Plein de fois. C'est donc lui l'hospitalisé de la semaine, tandis que Druss prend contact avec Coleman, que Hook fait découvrir les dessous du KH à sa copine, et que Stegman se prépare à être intronisé dans l'ordre secret des médecins... Un semblant de storyline, dans cet épi de 39 minutes, moins vide que les autres, mais ça reste toujours plus proche d'Urgences que d'autre chose, la partie surnaturelle étant limitée à cinq minutes grand max dans l'épi... et quand elle se manifeste, c'est sous l'apparence de Jodelle maquillée gothique.  Ah, et encore du placement produit King.

SK KH 1x06 :

Tiens, le Cigarette Smoking Man des X-files... Alors c'est l'épisode de la tête tranchée, tout sauf ressemblante, et sur fond de "musique dance foireuse avec un jeu de mot sur la tête" inside... c'est l'intronisation de Stegman. Et aussi c'est le duel entre le fourmilier blessé et le gothique/fantôme maléfique, un grand moment de solitude télévisuelle... pas pire que Steg enfermé par ce même fantôme dans le domaine hanté après avoir pris l'ascenseur, et attaqué par le berger allemand aux yeux rouges... soudain l'épisode prend des airs de pantalonnade nawakesque, où ça court, ça gueule, ça surjoue, le tout en noir et blanc, et avec des bruitskifontpeur©. Arrive ensuite la réanimation du fourmilier blessé par l'esprit de Coleman, avec une Jodelle en roue libre, et là, on touche le fond. Ah, non, il restait encore l'intervention in extremis du fourmilier en CGI ressuscité qui fait peur au méchant pyromane, lequel se fout tout seul le feu sans le faire exprès, c'est ballot. Oh, et j'oubliais le cadavre sans tête dans le domaine hanté, qui court partout, se prend des murs, et essaie d'ouvrir le casier pour récupérer sa tête, toujours sur fond de dance music...

La patient de la semaine ? Il n'arrive qu'en fin d'épisode, c'est un spécialiste sismologue alcoolique qui rechûte, voit Jodelle dans une bouteille de champagne, et en arrivant à l'hosto, voit des jumelles maléfiques, des infirmières collées au plafond, encore une fois sur la même musique.

Marrant comment tout ce qui n'est pas directement copié/collé de l'original est absolument naze au possible. Une bonne grosse bouse.

SK KH 1x07 :

Le patient de la semaine, c'est un avocat véreux (pléonasme ?). Le running-gag du Janitor Johnny B Good jamais présent et remplacé par des gens aux noms encore plus stupides a cessé d'être amusant il y a 5 épisodes... et pourtant ça continue, plus lourd que jamais... et Stegman, dont le bureau est envahi de vermine, en fait trois tonnes... Il y a aussi le corps qui tient sa tête à bout de bras, dans le domaine fantôme, et qui cherche du shampooing pour laver sa tête animée en CGI... la team médicale qui se tape un délire judiciaire à base de caméras, de notaires, de papiers à signer quand vient le moment de sauver l'avocat en salle d'op  ... le cadavre sans tête qui pique sa colère dans le domaine fantôme quand le berger allemand se barre avec la tête...

Deux épisodes que ça vire au n'importe quoi total, ce truc. Ça n'a clairement plus rien de sérieux, c'est de la comédie pure et simple... mais de la mauvaise comédie.

SK KH 1x08 :

Tiens, Peter Wingfield et Evangeline Lilly...  Et forcément, ce sont eux les patients de la semaine, une histoire de suicide et de meurtre... etc... le reste ça avance un poil sur tous les fronts, mais à un rythme d'escargot. Cela dit, on évite le nawak des deux précédents (transplantation fourmilière mise à part, avec une Jodelle en roue libre  ), donc c'est un plus, même si le grand brûlé psychopathe est clairement too much... Mais apparemment, King tient à tout prix à personnifier le Mal et le Bien, que ce soit sous forme humaine, fantômatique, ou fourmillière... à croire qu'il aime pas la subtilité ou l'intangible.

SK KH 1x09 :

Un ex-joueur de baseball raté & suicidaire en patient de la semaine... Et ça passe plus de 10 minutes sur sa vie (et 3 références à Stephen King) avant de vraiment retourner au KH...  Ensuite, il y a le retour du berger allemand qui parle avec l'accent allemand... puis on retourne pendant dix bonnes minutes dans l'esprit du joueur, qui erre dans le domaine hanté, avec des zombies... on arrive enfin dans l'hosto, avec Druse qui essaie pendant dix autres minutes d'empêcher la team de scanner le joueur de baseball... puis on repart dans l'entre deux monde, avec un evilgothicboy qui s'avère être obligé de se recharger dans une cuve (WTF !?), et Coleman et Jodelle, qui tentent de sauver l'esprit du joueur...

Et là se produit un truc ridiculissime : Jodelle et Coleman entrent dans les souvenirs du joueur, lui font remonter le temps, et lui font gagner le match le plus essentiel de sa carrière. Et là pouf, dans le KH réel, le joueur se volatilise, et tout le monde devient amnésique sur ce qui s'est produit depuis le début de l'épi, Jodelle ayant littéralement réécrit le temps. Le rapport avec la série ? Aucun. Un loner de merde, uniquement là pour meubler.

SK KH 1x10 :

Alors là, c'est le Révérend de l'église du coin - celui qui ressemble à Jesus - qui est retrouvé crucifié à du grillage dans le quartier... mais il saigne toujours, et pleins de miracles se produisent autour de sa dépouille (multiplication des pains, eau en vin, etc)... donc il est rapatrié au KH, et étudié. Et ya une nouvelle secousse sismique à l'hosto, qui piège le gardien et deux docs en sous-sol.

Vala. Passionnant, tout ça. Depuis deux épisodes, ça ressemble un peu à une anthologie fantastique quelconque. Avec des histoires sans aucun rapport avec le KH, si ce n'est deux/trois dialogues entre les médecins. Là, ça parle vaguement d'un séisme destructeur qui va frapper le KH et tuer tout le monde, s'ils n'écoutent pas Jodelle... mais tout le reste du truc, c'est Jesus qui fait des miracles. Et les croyants du coin qui chantent dans la rue. Youpi.<smiley qui se pend>

SK KH 1x11 :

Ouverture de l'épisode... et première auto-référence de King (il ne se sent plus, le Stephen)... Bon, le patient du jour : un flic montant la garde pendant l'épisode précédent, et qui a une attaque cérébrale, le rendant aveugle. Et on apprend que un à un les occupants du KH font de telles attaques... à 2 épisodes de la fin de la mini-série, il était temps de faire avancer un peu tout ce schmilblick... et ce n'est pas le cas, puisqu'on nous ressert du cadavre sans tête en train de faire son footing dans le domaine hanté, plein de scènes de meublage super chiantes et pas rythmées, ce qui fait que lorsqu'arrivent enfin les morceaux intéressants... ben on dort.

Notamment, Gothicblueboy débarque soudain chez l'archiviste, accompagné d'un Doc fantôme maléfique, celui qui est responsable de la mort de Jodelle. Cool. Sauf que ça arrive comme un cheveu sur la soupe, au beau milieu de l'épisode, après une tirade saoûlante contre la technologie et les ordinateurs. Et lorsque Stegman passe devant une commission disciplinaire, il voit tous les avocats avec des dents de vampire... inutile, et ça prend une minute d'épisode. Bref, un épisode tellement essentiel, que lorsqu'on arrive à la fin, on se demande si on s'est pas endormi pendant 40 minutes tant on n'en garde aucun souvenir.

SK KH 1x12 :

Ça commence par le Evil Doc qui s'adresse directement au spectateur. Pourquoi pas. Ça n'a rien à voir avec la narration des 11 épisodes précédents, mais ça peut être intéressant... ah, non, c'est juste pour nous dire que le KH, c'est un lieu môôôôôôdit, et que nous aussi on va y rester. Merci, doc. À part ça, quoi de neuf ? Épisode 12/13, c'est pas sensé être bientôt la fin ?

Apparemment, si, parce que tout s'accélère. Bon, King trouve quand même le temps de nous recaser son chien qui parle allemand, et son cadavre sans tête qui court... mais Druse découvre enfin la dimension hantée, Hook & co se vengent de Stegman, qui pête un plomb, le evilgothicboy se prend pour Palpatine dans son duel contre le fourmilier, subitement incarné en nicegothicboy (bien partique pour faire de l'exposition, et tout expliquer avant le grand final), et la tension monte à mesure que le temps passe, preuve que King sait encore construire un récit potable, quand il le veut bien...

Bon, bien sûr, ya la grosse voix de bande annonce qui fait tout foirer et désamorce tout, en disant "Il nous reste une dernière visite à faire au KH. Certains vivront d'autres mourront. Vous voulez venir ?" à la fin de l'épi, mais bon, on ne peut rien y faire...

SK KH 1x13 :

Season finale d'1h16. Dont près de 50 min. de flashbacks pour expliquer les origines des fantômes (déjà plus ou moins expliquées en filigrane durant les quelques épisodes qui en parlaient avant, mais c'est pas grave, mieux vaut tout bien répéter, des fois qu'on ait été trop fin avec nos docteurs maléfiques et nos evilgothicboys...), et de Druse et le cast principal dans une pièce à faire de l'exposition à n'en plus finir (après avoir déjà fait une sorte de long previously de plusieurs minutes résumant les épisodes précédents... qui s'ajoutait au vrai previously de début d'épisode), deux caméos purement gratuits de King, comme d'hab, des scènes nawak pour illustrer les hallus de Stegman qui part en live...

On apprend quoi ? Que Eric Draven, c'est Anubis. Que Jodelle a compris Antibus, et que comme dans Antibuss, ya Ant, elle l'a imaginé sous une forme de fourmilier. Oki. Que Anubis Draven, avec son blouson de cuir, et sa croix ankh autour du cou, il a manipulé Jodelle pour qu'elle hante les lieux et permette un jour la libération des esprits du KH. Soit. (Même si le pourquoi du comment de l'apparence humaine d'Antipas, expliqué un épisode avant, est foireux au possible, ainsi que les origines d'evilgothicdraven, à peine survolées durant ces 13 épisodes)

Bon, sinon, ils se retrouvent tous, à 25 minutes de la fin, dans le domaine hanté, où ils passent dix minutes à déambuler en touristes, plus cinq autres min. de flashbacks sur tous les patients de la saison, y compris le corps sans tête qui court, avant de se retrouver enfin dans le passé.

Et les dix dernières minutes se font sur la musique pop qui avait ouvert le pilote, tandis que le dessinateur imagine un extincteur pour éteindre l'incendie qui a tué Jodelle & co... et il sauve tout le monde, et tout le monde est content, et quasiment tout le monde rentre chez soi...  

Wow, impressionnant comme cette fin est décevante (et pourtant, vu le niveau du reste de la mini-série, les attentes étaient minimales). Je ne retiens donc de cette adaptation ratée que le casting, plutôt très bon, mais gâché par l'écriture et par la direction d'acteurs (Allison "Profit" Hossack, notamment, est toujours aussi , Jodelle est mimi, Hook a une bonne gueule, et tous les autres sont plutôt bien castés). Stephen King, lui, ferait mieux d'arrêter d'écrire pour la tv, chaque nouvelle tentative étant plus mauvaise que la précédente.

Et bien sûr, inutile de dire que l'originale est nettement meilleur, tant les deux programmes ne jouent clairement pas dans la même catégorie...

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Les bilans de Lurdo : Two Guys, a Girl & a Pizza Place (Un toit pour trois)

Publié le 22 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, ABC, Romance

Sitcom ABC créée en 1998, et mettant en scène des acteurs devenus depuis assez célèbres : Nathan Fillion (Castle), Ryan Reynolds (Green Lantern), Traylor Howard (Monk), etc... Le concept ? Trois amis (Pete l'étudiant en architecture stressé, Berg le glandeur en école de médecine, Sharon et ses problèmes de coeur) cohabitent tant bien que mal dans leur appartement : une idée simple, basique, mais qui fonctionne.

Saison 1:

Je ne sais pas si c'est parce que la série se cherchait un peu, ou si les dix ans de sitcom diffusées depuis ont épuisé les ficelles du genre (HIMYM, notamment, est joyeusement passé par là ensuite, reprenant le héros petit brun étudiant en architecture, vivant en coloc avec son meilleur pote, un grand blond gaffeur), mais je me suis trouvé assez mitigé devant ces 13 premiers épisodes (qui plus est diffusés dans le désordre). Dès le pilote, on sent un rythme étrange, avec des scènes de dialogues de 5-7 minutes entre les deux protagonistes principaux, sans interruption, et une écriture assez basique, qui donnent un produit final plutôt banal selon les critères d'aujourd'hui.

Reste un cast attachant et plutôt bon (Reynolds en roue libre, notamment), et le gimmick fendard de la série : le gros barbu qui se prend chaque semaine pour un personnage de fiction différent. J'attends de voir si le show trouve son rythme de croisière avec l'arrivée de Nathan Fillion en saison 2.

Saison 2 :

Ah, ben voilà : tout de suite, c'est clairement plus rythmé et dynamique. Nombreux changements (jamais vraiment expliqués) par rapport à la s.1, avec la disparition du patron black de la pizzeria, ainsi que du barbu cinéphile ; un recentrage sur les trois persos principaux, notamment Sharon, qui existe enfin un peu ; l'introduction de personnages et intrigues récurrentes : Nathan Fillion, en ouvrier un peu bourru qui devient le mec de Sharon ; Ashley, une pimbèche ironique qui devient le love interest après lequel Ryan Reynolds court pendant toute la saison ; et une mère divorcée en guise de romance pour Pete, qui remet d'ailleurs radicalement en question son choix de carrière.

Bref, en comparaison avec la s.1, c'est bien plus sympa, un peu plus soapy/shipper, mais aussi beaucoup plus déjanté (l'épisode d'Halloween avec son Ryan Reynolds maléfique qui massacre tout le monde, et la preview finale de l'épisode suivant, qui montre des décors vides... vu qu'ils sont tous morts), et avec des têtes connues du monde de la tv en guests occasionnels (les Barenaked Ladies, des habitués de 30 Rock et Scrubs, Anthony Head nu, etc...).

Un bond qualitatif franchement très agréable, en tout cas.

Saison 3 :

Bilan mitigé : une saison un peu trop shipper à mon goût, et avec quelques facilités scénaristiques auxquelles je n'ai pas vraiment accroché.

Les + :

- Nathan Fillion, qui est passé de second rôle/love interest à premier rôle qui vole souvent la vedette aux autres acteurs.
- Ryan Reynolds, qui cartonne aussi.
- Le perso d'Irene, la voisine psychopathe obsessive et collante, une sorte de Janice, perso récurrent interprêté de manière génialement ovairezetaupe.
- Germ (joué de manière convaincante par Giuseppe Andrews), le glandeur de service qui apparaît une fois de temps en temps.
- Le cast de manière générale, qui est excellent, et maîtrise sans problème leurs persos et le rythme de la série.
- Idem pour les scénaristes, désormais bien à l'aise dans la majorité des épisodes.
- Les vannes Ashley/Pete, non stop, acides, et franchement fendardes.
- L'épisode Halloween II, avec la cave du sous-sol qui recèle un labo secret, dans lequel un savant fou en hibernation revient à la vie, et procède à des échanges de cerveau entre les quatre membres de la bande, plutôt fendard (le couple Reynolds/Fillion, hilarant).
- L'épisode "vidéosurveillance", avec Irene de plus en plus cinglée, et une fin d'épisode totalement nawakesque.
- Les gimmicks occasionnels, flashbacks, récits déstructurés, épisodes spéciaux, etc, très HIMYM.
- L'épisode qui sous-entend que tout le personnel de l'hopital se prépare à une orgie dans l'appart de Berg & Pete.
- L'épisode du mariage mexicain, amusant, et à la chute finale prévisible (on la sentait venir pendant toute la saison) mais réussie.

Les - :

- Sharon, qui, avec la préparation de son mariage, devient au fil de la saison de plus en plus hystérique et autoritaire, agaçante comme une Monica Geller ou une Lily au pire de leurs caractères.
- Ashley, qui une fois séparée de Berg ne sert plus à grand chose hormis à vanner Pete et Berg.
- Les changements de carrière de Pete, qui passe par tous les jobs, pour finir apprenti pompier. Limite je me suis demandé si la production n'essayait juste pas d'utilliser tous les décors disponibles dans les studios, histoire de trouver quelque chose à faire au personnage.
- Le perso de Tiffany Amber Thiessen, qui apparaît en même temps que la carrière de pompier de Pete. Un perso totalement inutile, écrit comme un clone d'Ashley, et qui n'est utilisée que pour mettre en place un triangle amoureux bidon entre elle, Pete et Berg, le temps d'un épisode. Alors qu'honnêtement, après deux saisons passées à s'envoyer des insultes au visage, une relation amour/haine entre Pete & Ashley aurait eu exactement le même effet, en plus de donner quelque chose de consistant à faire à Ashley.
- Les doutes soapy du couple de Sharon, qui va se marier, et puis en fait non, et puis si, et puis non, et puis ils manquent de se séparer, et puis non, blablablablablabla.
- Les occasionnels guests musicaux, totalement gratuits. Et inutiles. M'enfin à la limite ils ne sont pas trop gênants.

Bref, une saison un peu en demi-teinte, cédant trop facilement aux sirènes du mélodrame gratuit, mais qui reste néanmoins très sympathique à suivre. J'espère qu'on ne va pas assister à un reboot de la nouvelle relation de Berg en début de s.4.

Saison 4 :

Ultime saison de cette sitcom, et encore une fois une saison dont je ressors un peu mitigé.

Les + :

- La relation Berg/Irene, à la fois marrante et supra attachante, avec Berg qui se la joue amant délaissé, le tout évoluant en un truc assez joli, malgré son côté shipper.
- L'épisode d'Halloween, avec Irene possédée par Satan, qui môôôôôôôôôôdit la petite bande : Pete se retrouve avec une tête d'Ashley qui lui pousse sur l'épaule (Evil Dead 3-style), Sharon qui se retrouve avec un pénis (la réaction de Nathan Fillion : "it's bigger than mine !" ), Berg qui se retrouve lépreux pustuleux aux dents jaunes, au cheveu sur la langue, et qui perd des membres au fil de l'épisode ; très très fendard.
- L'épisode des fuites d'eau, assez amusant, avec toutes les canalisations qui fuient les unes après les autres dans les appartements, et Berg en grand bébé capricieux, coaché par Sharon & Johnny.
- L'épisode muet, avec uniquement une musique d'ambiance, un fight d'Ashley contre Rachael Harris et son troupeau de femmes enceintes dans le métro, une séquence de danse entre Pete (formé à Broadway, apparemment) et une inconnue + le début sérieux du shipper Ashley/Pete.
- L'inclusion occasionnelle et sympathique de bétisiers en fin d'épisode.
- Le caméo, dans une poignée d'épisodes, du mythique Choda Boy en postier obsédé par Irene.
- Le caméo du Juge Banks, from Prince of Bel-Air.
- Le coup de la capote phosphorescente surnommée Lightsaber, qui donne lieu au cliffhanger de l'épisode final.

Les - :

- Ashley, qui ne sert toujours à rien, si ce n'est à alimenter le shipper avec Pete, qui est über lentement développé au cours de la saison, et se conclut de manière abrupte.
- Tiffany Amber-Thiessen, qui est lâchement kelleyrisée par la prod en une poignée d'épisodes, presque hors-champ.
- Le côté girouette de tous les persos, qui changent tous de carrière au gré de leurs envies, une ou deux fois par an.
- L'arc sur la mère sexy de Berg, qui finit par coucher avec Pete... ça rappelle très fortement d'autres trucs du même genre faits dans une autre sitcom...
- Du shipping à ne plus savoir qu'en faire, jusqu'à l'écoeurement. Berg/Irene, forcément, mais aussi Ashley/Pete, qui passent toute la saison à s'engueuler avant de finalement coucher ensemble. Dommage qu'il ait fallu attendre la fin prématurée du show pour que la prod se décide, alors que les spectateurs pouvaient le sentir dès leurs premières joutes verbales.
- And last but not least, Sharon. Tous les persos de la série ont toujours eu un petit côté Seinfeld, couards et mesquins, mais le personnage de Sharon est clairement celui qui a le plus souffert depuis le début de la série. C'est bien simple, c'est typiquement le genre de personnage que j'ai envie d'étrangler dès qu'elle apparaît à l'écran, et ce malgré ma sympathie pour l'actrice. Depuis son mariage avec Johnny - un mec terre-à-terre, ouvrier sérieux et prévoyant, qui pense au futur de sa famille avant tout - Sharon s'est juste changée en mégère. Elle a abandonné son taf pour des raisons d'éthique, passe une saison à glander @home, à être superficielle, râleuse, geignarde, égoiste, jalouse, à changer d'avis comme de chemise, à dilapider l'argent gagné par son mari (pour devenir avocate sur un coup de tête, dans un cabinet dirigé par un pourri sans éthique), et à râler quand celui-ci est forcé de faire des choix difficiles quant à leur train de vie. La parfaite tête à claques, pas aidée par le fait que le perso de Nathan Fillion est assez sympathique, malgré ses quelques défauts (une légère râdinerie, notamment. M'enfin ça peut se comprendre quand l'autre idiote décide un beau matin de se lancer dans des études de droit, et de dilapider l'intégralité des économies - 90000$, je crois - gagnées par Johnny via des placements malins)

Bref, la sitcom est très sympa dans l'ensemble (une fois passée la mini-saison 1), clairement portée à bout de bras par l'interprétation de Ryan Reynolds, Richard Ruccolo, et Jillian Bach, mais assez inégale au final, selon que l'on a un degré de résistance au shipping plus ou moins important. Ajoutés à cela, quelques problèmes de dosage de l'écriture, au niveau de certains persos. Rien de bien grave, cependant, et c'est assez comparable avec les problèmes que l'équipe de How I Met Your Mother n'a pas su gérer au fil du temps...

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Les bilans de Lurdo : Combo spéciale Scooby-Doo - Les 13 Fantômes de Scooby-Doo & Shaggy et Scooby-Doo get a Clue

Publié le 19 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Animation, Jeunesse, Fantastique

The 13 Ghosts of Scooby-Doo (1985-1986) : 

J'aurais mieux fait de m'abstenir, et de rester sur mes souvenirs d'enfance.

Parce que si la présence de Vincent Price dans son (quasi) propre rôle est très sympa, si le générique est réussi, et s'il y a quelques idées intéressantes (les héros envoyés dans un film d'horreur, ou dans plusieurs comic-books différents ; le relookage de Daphne)... le reste est juste très très mauvais.

Entre l'absence de Velma et Fred, la Mystery Machine rouge tunée, les deux fantômes gaffeurs tous droits tirés de Casper, Motherfuckin' Scrappy Doo, l'inspiration flagrante du Temple Maudit (poursuites en chariots dans une mine, avion en difficulté dans l'Himalaya - qui ressemble à la Bavière -, et clone de Demi-Lune qui devient un second side-kick énervant pour tout le reste de la saison), l'animation ratée de Daphne, les séquences musicales innombrables, et plus simplement le fait que Scooby confronté à de vrais fantômes, c'est lourd, et c'est un prétexte à des lutins roses, des sorcières à la Hocus Pocus, et à plein d'autres conneries du genre... et bien le bilan n'est pas très reluisant.

Surtout quand 13 fantômes, 13 épisodes... mais pas de fin.

Shaggy & Scooby-Doo get a Clue s1 (2006-2008) :

Uniquement vu le contenu du premier dvd édité à l'époque (13 épisodes = 2 DvD = 1 DVD avec 8 épisodes, et l'autre avec les 5 restants. Super logique, la Warner.)

Un graphisme radicalement différent pour cette série récente, et une approche qui n'est pas dénuée d'intérêt, bien que certains personnages (les méchants, principalement) soient assez moches.

À l'instar des 13 Ghosts, le show se concentre sur Scoob & Sammy qui héritent de leur oncle inventeur. Ils deviennent milliardaires, emménagent dans un manoir, et doivent contrer les plans diaboliques du nazillon Dr Phibes et de ses sbires incapables, qui veulent mettre la main sur les inventions de l'oncle de Shaggy.

De ce que j'en ai vu, une série qui ne vaut principalement que pour son approche graphique intéressante et moderne, et pour quelques gags & références plus subtils qu'il n'y paraît. Le Gang ne fait qu'un caméo, et l'essentiel du show tourne autour du duo-titre, de l'armée des méchants (dont un sbire obèse qui se prend pour un "ninjaaaaaaaah !", assez fun), et du robot-majordome de S&S, complètement idiot et susceptible.

Pas hyper passionnant, notamment parce que tout repose souvent sur un gimmick bien gonflant, celui des Scooby-Snacks aux nanites, grâce auxquels Scooby peut devenir invisible, voler, lancer des flammes, se transformer en mécha, rapetisser, etc... et parce que ça manque cruellement de surnaturel, réel ou simulé.

Reste qu'il est dommage que l'approche stylisée de cette série (bien qu'imparfaite) n'ait pas été réutilisée pour une vraie série Scooby, ou un long métrage animé. Ah, par contre, j'ai failli oublier le meilleur de ce S&SGAC : son générique ronge-crâne.

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Les bilans de Lurdo : Tabitha, saison 1

Publié le 16 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Romance, Fantastique

Tabitha, saison 1 :

Spinoff de Ma Sorcière Bien Aimée, diffusé en 1977, Tabitha n'a duré qu'une douzaine d'épisodes, mais s'avère tout de même assez intéressant à regarder, principalement parce la série a eu deux pilotes différents, aux orientations radicalement différentes.

Le premier (régulièrement visible on youteub), est assez surprenant, au premier abord. Déjà, parce que les personnages sont beaucoup trop vieux pour que la continuité avec la série originale soit préservée : 10 ans après Bewitched, Tabitha et son frère ont pourtant ici 25-30 ans. D'une jeune Tabitha blonde aux yeux bleux, on se retrouve ici avec une Tabitha brune (l'actrice n'est pas mauvaise, mais complètement mal castée), et un Adam qui ressemble vaguement au Doctor Who de l'époque.

Cela dit, une fois remis de ce choc évident, le pilote s'avère plutôt amusant à suivre : Tabitha est secrétaire de rédaction d'un journal de San Francisco (l'occasion de jolis plans de la ville, et de scènes dans les tramways), elle a un petit ami mortel à qui elle veut avouer ses pouvoirs, et qui doit constamment faire face aux tentatives de séduction d'une pseudo-Cat Grant, le tout dans une ambiance joyeusement hippie et détendue.

Comme dans Bewitched, Adam a des pouvoirs, et se comporte un peu comme l'Oncle Arthur, draguant à droite et à gauche, et jetant son dévolu sur la voisine et meilleure amie de sa soeur, une mortelle apeurée (franchement attachante) qui joue un peu les Mme Kravitz de cette série (tout en donnant des conseils de couple à Tabitha).

Bref, ça se regarde plutôt bien, c'est globalement fidèle à Bewitched dans le ton et l'ambiance, et, les sfx sonores foireux exceptés, c'est un pilote plutôt agréable.

..... et c'est sans doute pour cela qu'ils l'ont refusé, et on transformé le show en simili Anchorman.

Dans la version 2.0 du pilote (elle aussi sur youteub), Tabitha est un clone de sa mère : blonde, yeux bleux, même coupe de cheveux, etc, avec l'accent mis sur son côté sexy (outre ses fringues minimalistes et ses déshabillés ultra-légers, elle est au centre de toutes les attentions masculines, quitte à ce qu'elles soient un peu brutales). Sauf que problème : Adam, lui, est ici humain, sans pouvoirs, et plus vieux que Samantha (hérésie !).

Autrement dit, on retombe dans la dynamique Samantha/Jean-Pierre, avec la sorcière qui use de ses pouvoirs, et se voit constamment réprimander par l'humain moralisateur de service. Une dynamique encore plus renforcée par l'addition au cast de la Tante Minerva (une invention de la série), qui ne s'entend pas bien avec Adam, et s'incruste toujours dans la vie de Tabitha.

Une Endora 2.0, donc, qui heureusement évolue plutôt rapidement vers un personnage de nymphomane excentrique un peu gaffeuse, et dont les interactions avec Adam sont ultra limitées par la suite (Adam lui même ne fait que de la figuration la plupart du temps).

Ici, le show est à Los Angeles, où Tabitha travaille comme assistante de prod pour une chaîne tv, et où le présentateur vedette est un séduisant abruti imbu de lui-même, au charme duquel Tabitha ne résiste pas.

Et donc, pendant toute la saison, on va avoir le droit à une redite de plusieurs scénarios de Bewitched (dont la fameuse allergie magique), et à un rapprochement progressif de Tabitha et du séducteur idiot, qui pourtant n'a absolument rien pour lui à part son physique.

Un couple peu convaincant, mais une série qui, à nouveau, se laisse vaguement regarder, pour peu que l'on parvienne à faire abstraction des plages musicales qui louchent parfois vers La Croisière s'amuse, ou des intrigues vues et revues.

Reste que l'apparition du Docteur Bombay fait toujours plaisir, celle du "mec bourré qui voit un truc étrange", des Kravitz, ou du Colonel Klink, idem, que le ton général est plus décomplexé et libéré (ça drague et ça couche dans tous les sens) que dans Bewitched, et que finalement, les douze épisodes passent assez vite.

Mais ça reste un Bewitched 2.0 peu original, en tout cas beaucoup moins intéressant que l'approche et le cast du pilote refusé pouvaient l'être.

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Les bilans de Lurdo : Stephen King's Rêves et Cauchemars (2006)

Publié le 13 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Cinéma, Critiques éclair, Review, Télévision, Halloween, Fantastique, Thriller, Drame, Comédie, Anthologie, TNT

Mini-série de huit épisodes diffusés en 2006 sur la chaîne TNT, Rêves et Cauchemars est passée assez inaperçue à son apparition sur les petits écrans américains. Ne bénéficiant ni du budget ni de la publicité des autres adaptations télévisuelles de King, cette mini-série a beau posséder une distribution intéressante, elle est en effet un peu trop inégale pour convaincre totalement.

Dans le désordre, quelques impressions de visionnage :

1x02 - Crouch End :

Un couple en vacances à Londres se perd à Crouch End, portail vers une dimension lovecraftienne...

Je me souvenais un peu de la nouvelle originale, du moins de quelques passages... et là, et bien... c'est Masters of Horror 2.5. Avec ce que ça sous-entend qualitativement. Jeff Beal à la musique, sympathique... le couple est très attachant, c'est assez joli visuellement... mais effectivement, c'est du lovecraftien très classique, en moins bien, et sans réelle tension : les sfx sont moches, les persos ont des réactions peu naturelles face aux évènements (ils perdent instantanément pied... ou alors c'est qu'ils surjouent constamment, je sais pas - surtout Forlani, qui a dû prendre des cours de comédie à la Tom Welling School of Acting), la réal alterne le bon et l'hideux, ça passe d'un truc à un autre sans s'y attarder, et la fin ne fonctionne pas très bien, la faute aux mauvais SFX du chat... Paglop, donc.

2/6

1x01 - Battleground :

L'affrontement sanguinaire entre un tueur à gages, et les petits soldats envoyés par sa dernière victime, patron d'une entreprise de jouets...

Une nouvelle dont je me souvenais très bien... et cette version, écrite par le fils Matheson, et réalisée par le fils Henson, est assez marrante. William Hurt est bon, Mia Sara passe à l'écran, l'absence de dialogue ne gêne pas du tout, les sfx sont plutôt bons... Par contre, l'épisode aurait clairement gagné à être amputé des 10 premières minutes illustrant le meurtre, qui auraient facilement pu être résumées en quelques phrases au début de l'épisode, pendant le passage de Hurt à l'aéroport... et un peu plus de rythme n'aurait pas été le malvenu... mais c'est quand même fun.

4/6

1x05 - The Road Virus Heads North :

Un auteur de romans d'horreur achète un tableau sinistre dont il s'inspire... mais bientôt le tableau commence à montrer les images d'évènements dramatiques réels.

Aucun souvenir de la nouvelle si ce n'est le pitch de base... La version épisode, elle, est très bof. La réalisation est très moyenne, pleine d'effets bancals, le rythme n'est pas génial, et l'adaptation est dénuée de rythme ou de suspense : on devine le dénouement dès le premier changement du tableau, et après, tout se déroule de manière systématique, presque machinale, avec des mini-intrigues secondaires, et des personnages qui ne servent pas à grand chose, si ce n'est à donner un peu de profondeur au perso de Berenger... L'absence de conclusion n'aide pas, tout comme la musique trip-hop/jazz/je sais pas quoi, gentiment soûlante... Bref...

2/6

1x04 - The End of the Whole Mess :

Agonisant, un réalisateur narre l'expérience menée par son frère, un vrai génie, décidé à mettre un terme à la violence de la société, quel qu'en soit le prix...

Absolument aucun souvenir de celui-là non plus, donc un épisode abordé avec un esprit frais... Bon point, la présence de Ron "Office Space" Livingston. Et dans une moindre mesure, celle de Henry "E.T." Thomas, même si sa tête me rappelle trop le désastreux Chocolate. À part ça, des sfx très limités... heureusement, car s'ils devaient tous être comme le bébé qui parle, ça aurait été un vrai carnage. Je me demande d'ailleurs s'ils n'ont pas concentré tous le budget effets spéciaux dans le premier épisode, pour le coup. Sinon, un très chouette épisode, assez touchant, et très bien interprété.

4.5/6 

1x03 - Umney's Last Case :

Un écrivain s'insère dans son nouveau roman, pour tenter d'obliger son personnage principal, Umney, à prendre sa place dans la vie réelle...

Ah, celui-là, je l'ai adoré. En même temps, je suis fan de l'ambiance noire des 30s, et de Macy donc, là, c'était parfait pour moi, avec ce face à face auteur/création. Pas parfait, cela dit, avec quelques moments de surjeu un poil trop flagrant, mais rien de rédhibitoire. Et puis la réal était jolie.

4.5/6

1x06 - The Fifth Quarter :

La chasse au trésor d'un détenu, prêt à tout pour mettre la main sur de l'argent volé et dissimulé...

Aucun souvenir de la nouvelle non plus. Un épisode sans aucun passage surnaturel, ça fait un choc, mais pourquoi pas. Bowman s'amuse à faire comme dans Day Break, il rajoute des effets purement gratuits, comme du ralenti, des jump-cuts, des trucs comme ça... pas utile. Sinon, l'histoire en elle-même est pas déplaisante, mais loin d'être exceptionnelle. C'est solide, porté par de bons acteurs, mais en fin de compte (attention, paradoxe) il se passe plein de choses sans que rien vraiment ne se produise de manière crédible (tout arrive sans réelle difficulté, il arrive, il bute un gars, il repart, le tout en 4 minutes chrono, ça s'enchaîne, c'est trop rapide, et trop survolé... il y aurait pourtant de quoi en faire un long-métrage, de cette histoire, en développant un peu). Un épisode moyen.

3/6

1x08 - You Know They Got A Hell Of A Band :

Un couple arrive à un endroit assez étrange, où les fantômes des stars de la musique sont tous présents...

Beaucoup plus space, celui-là... mais pas moins fun, avec Steven Weber qui débarque avec sa femme dans une ville étrange au milieu de nulle part, où vivent toutes les stars disparues du rock'n'roll... une ville que l'on ne quitte pas facilement. Très (trop ?) Twilight Zone, effectivement, comme ils le font remarquer...

4/6

1x07 - Autopsy Room Four :

Mordu par un serpent venimeux, un homme perd conscience, et entre dans un état catatonique, qui l'amène à assister impuissant à sa propre autopsie...

Voix-off un peu saoûlante, mais ça se laisse regarder, sans plus. La scène du serpent dans l'ascenseur est particulièrement moche et ratée, mais à part ça, c'est parfois amusant. De là à en faire un épisode de 45 minutes....

3/6

 

Bilan :

Sur huit épisodes, le bilan est très mitigé : près de la moitié des épisodes peine à atteindre la moyenne, tandis que l'autre moitié ne s'élève finalement pas très haut (deux épisodes sympas, sans plus, et deux bons épisodes qui ont tout de même des défauts évidents). Cela dit, ce n'est pas pire que le bilan des Masters of Horror et autre Fear Itself, donc après tout... et le générique et sa musique, très Tales from the Crypt dans l'esprit, sont très sympathiques, ça aide.

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Les bilans de Lurdo : The New Worst Witch, saisons 1 & 2 (2005-2006)

Publié le 10 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Oktorrorfest, Halloween, Jeunesse, Worst Witch, Fantastique, Comédie, Drame

Spin-off de la série originale, mettant en scène Henrietta Hubble (Alice Connor), la jeune cousine de Mildred, qui fait son entrée à l'académie Cackle, sur les traces de son aînée.

Pas de surprise, niveau scénarios et écriture, on est directement (bien qu'un peu en dessous, qualitativement) dans la continuité de la série-mère, et ce malgré quelques changements : conformément à ce qui était expliqué à la fin de la série originale, l'Académie a été rénovée (changement de décors, et d'extérieurs, qui ont beaucoup plus de prestance) par la famille Hallow, qui a par ailleurs inscrit à l'école une autre de ses filles, Mona (Anabel Barnston). Une Hallow atypique, car studieuse et sympathique, et qui devient rapidement la meilleure amie de Henrietta, ainsi que de Cressie (Paislie Reid), une jeune wiccane hippie à l'accent à couper au couteau.

Cackle, elle, reste la même (même si elle joue un peu moins en finesse qu'avant), le rôle d'Hardbroom est repris par Caroline O'Neill, une actrice un peu moins convaincante que l'originale, et les professeurs sont tous remplacés, en l'occurence par un bibliothécaire à moitié sénile, par une prof' d'art un peu illuminée, et par Deirdre Swoop (Stephanie Lane, déjà dans TWW et dans Weirdsister College), en enseignante de sport/magie toujours aussi maladroite.

Le rôle de la Draco Malfoy de service échoue à Belladonna (Francesca Isherwood), la descendante blonde de la sorcière ayant autrefois menacé de détruire le chateau (formidable, de la continuité !), sans oublier sa nouvelle meilleure amie, Cynthia (Daisy Hughes), un peu lente à la comprenette. Et pour compléter le tout, on a plusieurs élèves, dont la supra-attachante Dyllis (Narisha Lawson), sorte de Neville Longdubas au féminin, cependant légèrement différente.

Bref, on retrouve bien les archétypes de la Worst Witch originale (contrairement à Mildred, cependant, Henrietta recherche activement les ennuis, avec son caractère casse-cou et frondeur), et on voit clairement que Harry Potter est passé par là dans l'intervalle : la série colle encore plus près à l'univers graphique des livres de Jill Murphy, et a incorporé quelques éléments de Potter, comme le tableau de classement de chaque élève, qui sert à compter les points.

Cela dit, il est aussi amusant de constater que l'influence n'est (comme d'habitude) pas qu'à sens unique, puisque l'épisode final de la saison (qui voit le retour d'Agatha, la soeur jumelle maléfique de Cackle, dernièrement aperçue dans la Worst Witch originale) nous explique que la maléfique Agatha et ses sbires ne peuvent pas pénétrer dans l'Académie, protégée par des champs de force magiques.

Et que le seul moyen pour elles d'y entrer, c'est d'obtenir la coopération de Belladonna, pour "réanimer" une sorte d'armoire magique entreposée au château, armoire magique servant alors de portail aux méchantes pour s'y introduire subrepticement...

Toute coincidence avec Draco/les Mangemorts/l'armoire magique du Prince de Sang-mêlé, publié en juillet 2005 (alors que l'épisode, diffusé à la mi-Octobre 2005, a été mis en production en début d'année...) n'est bien évidemment que fortuite. 

The New Worst Witch, saison 2 :

Ultime saison pour le "WorstWitchverse", et quelle saison !

En comparaison de la saison 1 de ce spin-off, c'est le jour et la nuit : tout le monde se lâche, et les jeunes actrices sont mille fois plus naturelles et détendues.

Ainsi, le ton est beaucoup plus léger et comique, notamment grâce à une nouvelle prof' d'art totalement déjantée (Elizabeth Bower), mélange de Miss Bat et de la prof' d'art de la saison précédente, et à une Deirdre Swoop mise en avant par les scénaristes, qui ont fini par s'apercevoir de son véritable potentiel comique.

Bref, c'est fun, c'est dynamique, la musique est sympathique, et ça se regarde d'une traite, sans aucun problème.

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Les bilans de Lurdo : Weirdsister College (Amandine Malabul / The Worst Witch, saison 4 - 2001)

Publié le 7 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Oktorrorfest, Fantastique, Halloween, Jeunesse, Worst Witch, Comédie, Drame, Romance

Weirdsister College, saison 1 (Amandine Malabul / The Worst Witch, saison 4) :

Un spin-off assez étrange, qui demande un temps certain d'adaptation, mais qui s'avère étonnamment satisfaisant, en fin de compte. Millie a maintenant 16 ans (il me semble), une coupe de cheveux calamiteuse, elle continue ses études au Weirdsister College de Cambridge (l'équivalent du lycée des sorcières, quoi), où elle se retrouve en colocation avec son ennemie jurée, Ethel (Felicity Jones, au relookage goth qui ne laisse pas insensible, reprend ici son rôle de la saison 1 de The Worst Witch), et Cas (Abeille Gélinas), une canadienne qui joue mal et de toute façon ne sert à rien dans la série, si ce n'est assurer le quota co-production uk/canada.

Elles suivent donc des cours dispensés par le Proviseur Thunderblast (Charmian May), vieille dame sévère mais juste ; Starfinder (Eric Loren), le chercheur américain jeune et dynamique ; Shakeshaft (John Rogan), le vieux sorcier gâteux qui a connu le Moyen-Âge ; Wendle (Jaye Griffiths), la chercheuse/conseillère des nouvelles arrivantes ; et "The Beetle" (Jenny Galloway), la garde-chiourme de service, une petite grosse en uniforme qui sert aussi de comptable et d'équivalent à Miss Hardbroom dans cette série.

Autour de ce petit monde gravitent deux apprentis sorciers (l'équivalent des jumeaux Weasley de Potter) ; Deirdre Swoop (une ancienne déjà apparue dans The Worst Witch ; c'est d'ailleurs la seule de TWW à revenir de manière régulière, Hardbroom et Enyd, relookée en punkette, ne faisant que des caméos plus ou moins rapides) ; le love interest moldu de Millie, et sa mère, qui tiennent le café local ; et surtout Hobbes (Bobby Barry), le bad boy de service, qui semble constamment faire un cosplay de Severus Rogue, en plus jeune et charismatique, toujours en train de mijoter des plans machiavéliques visant à accroître son pouvoir personnel, le plus souvent avec l'aide d'Ethel, qui a un faible pour lui.

C'est d'ailleurs ce qui rebute un peu au premier abord. Outre le nouvel environnement, les deux-trois premiers épisodes ont tendance à s'axer sur les sentiments des personnages, et sur le triangle Millie/Ethel/Hobbes. Ajoutez à cela une illustration musicale agaçante (Paul K. Joyce n'est plus de la série, et on se retrouve avec des instrumentaux qui frôlent parfois les signatures musicales de Premiers Baisers), et on peut alors craindre le pire pour la suite.

Mais en fait pas du tout. Millie et Ethel font rapidement la paix (une paix relative, certes), le côté soap adolescent disparaît quasiment, et on renoue rapidement avec les habitudes de The Worst Witch : une construction de saison maîtrisée, avec notamment ici une influence plus prononcée de la saga Harry Potter.

Ce n'est, après tout, que justice : Rowling s'étant allègrement inspirée de The Worst Witch pour sa saga, au tour de Weirdsister (la série est de 2001 : quatre tomes de Potter étaient déjà sortis) de faire de même, en prenant inspiration de Potter sur ce qui y est le meilleur, et qui faisait drastiquement défaut à The Worst Witch : des enjeux globaux.

En l'occurrence, Weirdsister construit ses enjeux de manière assez subtile. Si à première vue, les épisodes indépendants semblent s'enchaîner, relatant la vie au jour le jour de l'école (un test très similaire au Sorting Hat de Potter ; un tournoi équivalent à la Coupe de Feu, mais en interne ; le café local qui est sur le point de fermer, etc), et les expériences louches de Hobbes (qui réanime une gargouille de pierre, ou s'infiltre dans les rêves de Millie), on s'aperçoit en fait en arrivant à la fin de la saison, avec le triple épisode de conclusion, que tout était habilement amené depuis le pilote, et que l'arc narratif de ces treize épisodes tenait en deux mots : Foster Effect.

Le Foster Effect (déjà mentionné à plusieurs reprises dans TWW), c'est le retour de bâton qui menace quiconque utilise ses pouvoirs pour un gain ou son plaisir personnel. Et dans une école, ce Foster Effect s'accumule à chaque leçon. Pour l'évacuer, tout un système de sorts et de tuyauteries existe à Weirdsister (d'où un épisode où ce système tombe en panne), mais ça reste un handicap majeur à la pratique de la magie. Ce qui motive l'arrivée du chercheur américain, qui passe toute la saison à expérimenter en compagnie d'une sélection d'élèves, mêlant science et magie pour se débarrasser du Foster Effect.

Et les scénaristes de fournir dans chaque épisode des bribes d'informations sur ce Foster Effect, ses conséquences, son application, ses règles, etc. Et quand arrive un épisode plutôt réussi à base de voyage temporel (Whatever Happened Happened, à la Lost), dans lequel on découvre que Shakeshaft (qui d'ailleurs ressemble trait pour trait, la barbe en moins, au Dumbledore des versions ciné de Potter ; il y a de l'inspiration dans l'air...) n'est pas gâteux, mais juste dépressif, car nostalgique de sa fiancée, morte au quinzième siècle alors que lui devenait immortel dans une expérience ratée, on s'aperçoit que la série retombe sur ses pattes.

L'expérience en question, c'était sur le Foster Effect, et elle avait coûté la vie au collègue de Shakeshaft. Aussi quand, dans le cadre des recherches de l'Américain, Hobbes reproduit les conditions de l'incident, il ouvre la porte à la destruction de Weirdsister, ainsi qu'à une entité maléfique habitant les murs du château depuis des siècles, et désirant se venger...

C'est simple (et probablement assez mal expliqué par mes soins), mais ça donne du liant aux 13 épisodes de la série, que l'on regarde d'un autre oeil après cela.

Et si même Weirdsister College (une série pour enfants/ados, au budget microscopique, annulée après sa première saison de 13x22 min., sans ambition aucune, et écrite par des scénaristes polyvalents absolument pas spécialisés dans le genre), parvient à mettre en place une mythologie cohérente et organique, qui n'a pas recours aux retcons en tout genre, est régulièrement développée, et ne se fait pas au détriment des personnages...

... alors à la place des équipes de production de bon nombre de séries américaines bancales et sur-budgetées, j'aurais honte.

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Les bilans de Lurdo : Amandine Malabul / The Worst Witch, saison 2 & 3 (1999-2001)

Publié le 4 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Oktorrorfest, Halloween, Fantastique, Jeunesse, Worst Witch, Comédie, Drame

Amandine Malabul / The Worst Witch, saison 2 :

Encore une fois 13x22 min., et encore une adaptation réussie des deux romans suivants. Ici le premier roman est plus ou moins réparti sur les quatre premiers épisode de la saison, tandis que le second est transformé en trois épisodes de seconde moitié de saison, l'aventure balnéaire étant transposée en rivière et ses alentours, pour tenir compte de l'environnement de tournage.

Niveau fidélité, difficile de faire mieux (les illustrations de Jill Murphy sont quasiment reprises à l'identique, sans paraître ridicules), les personnages agissent comme leurs homologues papier, y compris lors d'intrigues totalement inédites. À noter le remplacement de Felicity Jones par Katie Allen dans le rôle d'Ethel Hallow, et qui s'en sort très bien.

D'ailleurs, chose amusante, l'introduction des nouveaux premières années - à l'instar de celle qui a pu avoir lieu dans Potter - permet d'amener des personnages secondaires bien utiles, notamment quand arrive le traditionnel bottle show anglo-saxon (cet épisode occasionnel dans lequel aucun des acteurs principaux n'apparaît, bien souvent tourné en intérieurs, histoire d'économiser un peu de budget), qui reste totalement distrayant et intéressant, bien qu'uniquement centré sur les enseignants secondaires, sur les nouvelles, et sur les deux étudiantes de troisième année.

Bref, à nouveau une saison bien maîtrisée (peut-être juste un peu moins dans l'épisode où un élève masculin veut rentrer à l'école, mais ça dépendra de ce qu'ils en feront en saison 3), qui se termine de manière appropriée (je préfère largement la relation de Hardbroom et Mildred à celle de Potter & Snape) et qui pose la question : la saison 3 sera-t'elle à la hauteur, sachant qu'elle ne sera pas adaptée des romans, mais totalement inédite ?

Amandine Malabul / The Worst Witch, saison 3 :

Ultime saison de la série en tant que telle, une saison forcément moins structurée que les précédentes, puisque ne bénéficiant pas de romans déjà écrits sur lesquels se baser, et qui choisit judicieusement de s'appuyer sur le désir d'indépendance et la rebellion croissante des élèves de l'Académie.

Tout au long de la saison, les ados vont donc s'opposer avec plus ou moins de succès à l'autorité cassante de Hardbroom, le tout culminant dans le double épisode final qui voit littéralement tout un groupe d'élève faire sécession, et être renvoyé... Mildred en tête.

Quelques changements minimes au casting (une des quatrième année a été remplacée, la professeur de chant aussi, ainsi que le concierge), généralement expliqués via un échange ou une réplique au cours d'un épisode (une continuité qui est la bienvenue), et quelques retours amusants, comme le Grand Sorcier, ses deux élèves stupides, et l'école concurrente de formations des Sorciers, chez qui les élèves de l'Académie vont passer quelques jours.

Le mentor acariâtre de Hardbroom fait aussi son retour, dans une tentative de reformatage de l'école qui fait très fortement penser à Dolores Umbridge et à Harry Potter 5, pourtant écrit 3 ans plus tard ; on a aussi droit au bottle show centré sur la nouvelle enseignante de chant et sur les seconde et quatrième année, et qui d'ailleurs fait lui aussi très Harry Potter ; et l'épisode dans lequel Miss Drill, la prof de sport "moldue", fait une déprime de ne pas savoir/pouvoir utiliser la magie, est assez réussi, surtout lorsque, après avoir gagné des pouvoirs temporaires suite à l'intervention de Mildred & co, elle vire littéralement à l'intégrisme dogmatique, allant même jusqu'à être plus rigide et violente qu'Hardbroom ne l'a jamais été.

Bref, une saison 3 toujours très sympathique, qui continue à approfondir l'univers et les personnages de manière agréable, dans le prolongement de l'univers papier de la jeune sorcière.

Ce qui forcément (*soupir*) ne pouvait mener qu'à l'annulation de la série, et à la mise en chantier d'un spin-off évacuant tous les personnages sauf Mildred, qui part deux ans après cette saison 3 au Weirdsister College (pour ce qui est considéré officieusement comme la saison 4 de The Worst Witch).

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Les bilans de Lurdo : Amandine Malabul / The Worst Witch, saison 1 (1998-1999)

Publié le 1 Décembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Oktorrorfest, Halloween, Fantastique, Worst Witch, Jeunesse, Comédie, Drame

[Attention, semi hors-sujet inside]

Très amusant. Très amusant de constater que cette petite série anglo-canadienne sans prétention aucune réussit facilement à accomplir ce que sa "copie" (Harry Potter, pour ne pas la nommer) a gentiment lutté à réussir pendant plus de 10 ans : à adapter une série de livres sans en dénaturer le propos ou l'atmosphère, ni sacrifier au copier-coller indigeste.

Je ne reviens pas sur le photocopillage de Rowling, tant au niveau :

- du postulat de départ (les aventures d'une jeune sorcière débutante à l'école de magie, a.k.a. un château brumeux au sommet d'une colline, bordée de forêts) ;

- des personnages (le trio de Potter, ainsi que les quelques personnages principaux les entourant se retrouvent quasiment à l'identique dans TWW : la gentille et sage directrice aux longs cheveux gris qui prend l'héroïne sous son aile ; la méchante enseignante en potions, sévère, pâle et vêtue de noir, qui prend l'héroïne en grippe ; sa chouchoute, une peste blonde de bonne famille qui déteste elle aussi l'héroïne, et traîne toujours avec des sbires) ;

- de leurs attributs physiques et caractéristiques à peine intervertis : l'héroine, grande brune dégingandée et maladroite (-> Neville) "sang-de-bourbe" (-> Hermione) ; sa meilleure amie, la petite brunette à frange et aux lunettes rondes, sage et studieuse (-> un joli mélange de Harry et Hermione) ;

- de la mascotte de l'école (les chouettes de Potter remplacées ici par des chats) ;

- des similitudes dans l'intrigue du premier roman (une menace ressurgie du passé, et étroitement liée à la directrice, ourdit un plan machiavélique pour s'en prendre à l'école, et seule l'héroïne et ses amies s'en rendent compte, bravant tous les interdits, ainsi que les punitions de l'enseignant en potions, pour repousser le Mal, le tout se finissant par une grande cérémonie de récompense dans la salle commune, durant laquelle l'héroïne mal-aimée et sous-estimée est enfin applaudie et appréciée à sa juste valeur)...

De toute façon, refaire une nouvelle fois le procès de l'absence d'originalité des bases du récit de Potter ne sert pas à grand chose, et d'autres l'ont déjà fait mieux que moi (cf. la page wiki anglaise, avec des "influences" longues comme le bras).

Je ne surprendrai par contre personne en disant qu'un de mes gros reproches envers la saga Potter au ciné, c'est l'adaptation très... "aléatoire"... subie par les romans avant le passage au grand écran. De la même manière, je sais que je ne suis pas le seul à trouver que le médium rêvé pour adapter Harry Potter aurait été la télévision.

Forcément, 7 romans = 7 ans = 7 saisons, soit la durée de vie normale d'une série solide... ça aurait dû couler de source, quitte à réduire un peu les ambitions dans un premier temps, ou à couvrir les deux premiers livres dans une première saison plus courte (ce qui aurait permis d'en partager les coûts).

Mais non, ils ont choisi la case ciné et box-office, quitte à frustrer les lecteurs et à faire des coupes drastiques dans le matériel. Soit.

Je trouve donc très intéressant de revenir sur l'adaptation (plutôt réussie) des romans Worst Witch pour cette série tv de 1998 (un an à peine après la sortie en librairie et le début du succès du premier Potter).

La version papier des aventures de Mildred Hubble (Amandine Malabul, en VF), par Jill Murphy, ce sont 6 romans (1974, 1980, 1982, 1993, 2005, 2007) d'une centaine de pages par volume (200 pour les derniers), chacun couvrant un semestre de classe.

Dans cette saison 1, de 13x22 minutes, les deux premiers romans sont adaptés (couvrant donc une année entière de scolarité), leurs intrigues étant réparties de manière globalement homogène sur toute la saison. Autour, les scénaristes ont brodé des histoires plus ou moins heureuses sur le quotidien de l'école (le seul épisode vraiment raté à mon goût étant celui traitant d'ordinateurs, qu'on aurait crû sorti d'un mauvais Sarah Jane Adventures), et les mésaventures de Mildred (Georgina Sherrington) face à sa nemesis Ethel Hallow (une Felicity Jones alors débutante).

Autrement dit, en 13x22 minutes, la série a largement eu le temps d'adapter fidèlement (parfois même à la lettre) un peu plus de 200 pages (soit l'équivalent en volume du premier roman Harry Potter), tout en meublant avec des épisodes indépendants (totalement détachés du texte), en créant des personnages secondaires mémorables : la professeur de chant déjantée qui passe son temps enfermée dans le placard, la professeur de sport "moldue", le gardien du château et ses inventions débiles, les deux élèves de seconde année, les autres amies des héroïnes...

Sans oublier les personnages préexistants (y compris ceux qui ne faisaient qu'une apparition en coup de vent dans les romans), suffisamment étoffés pour qu'ils soient attachants et crédibles (l'interprétation de certaines actrices aide aussi pas mal, la distribution quasi-intégralement anglaise n'étant pas mauvaise du tout, voire même meilleure qu'un certain sorcier interprété avec un Nimbus 4000 carré dans le fondement).

Une série qui ne révolutionne rien, mais qui s'avère tout à fait honorable et sympathique, en somme.

Alors, en ce qui concerne Potter, imaginons... si 13x22min couvrent (largement !) 200 pages... alors 800 pages (la longueur maximale d'un Potter en vo) demanderaient au pire 52x22min... ce qui nous ferait 26x45 minutes (voire même beaucoup moins avec un showrunner malin), soit pile une saison classique de série tv.

Une série tv forcément plus malléable, et donc moins sujette à des choix mal avisés qui parasiteraient ensuite définitivement la saga cinéma (réalisateur, compositeur, acteurs, scénaristes...).

Non, franchement, la Warner est vraiment passée à côté de quelque chose, là... :S

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Les bilans de Lurdo : Starhunter, saison 1 (suite et fin)

Publié le 29 Novembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Action, Aventure, Drame, Canada

Starhunter 1x12-18 :

- Goodbye, So Long : À l'occasion d'une session shopping sur une station, l'équipage tombe sur un ancien pote de Montant, qui meurt subitement. Son comparse - qui passe son temps à draguer Percy - cherche alors refuge sur le Tulip. Comme d'hab, ça met un temps fou à se mettre en route et à progresser, mais la dernière partie de l'épisode est regardable. Et les soupçons qui commencent à peser sur Luc pas inintéressants.

- The Most Wanted Man : Plutôt bon, cet épisode : le Tulip et ses membres d'équipage attirent l'attention de toutes les puissances de leur secteur de la galaxie lorsqu'ils reçoivent pour mission la capture d'un homme aux pouvoirs "Flashesques", clef pour décoder les mystères du Divinity Cluster. Un épisode mythologique, qui met à jour les secrets de Luc, et laisse sous-entendre pleins de trucs passionnants.

- Half Dense Players : À ma grande surprise, un second épisode mythologique réussi, sur une artiste française aux visions étranges (possiblement provoquée par la mutation du Divine Cluster), dont le transport à bord du Tulip amène au premier contact avec les entités extraterrestres entraperçues dans le pilote... le tout sur fond de conflit entre Luc, Percy et Dante. Paré ne gagnera pas d'Emmy avec cet épisode, mais ça fonctionne plutôt bien, et surtout ça avance à grands pas.

- Dark & Stormy Night : Un clip-show bien gonflant qui résume toute l'histoire du Divine Cluster et de Luc. On s'en serait bien passé.

- Super Max : Le gros saoûlant qui fait toutes les intros des épisodes vend le Tulip a un mec qui veut le transformer en prison. À l'équipage de se débrouiller pour récupérer le contrôle du navire, tout en tentant d'esquiver la femme nymphomane du nouveau proprio. Plutôt fun, comme épisode.

- A Twist In Time (part 1) : Alors qu'il transporte un dangereux serial killer, le Tulip est gravement endommagé par des perturbations temporelles qui coûtent la vie à un membre de l'équipage. Aux autres de le sauver, façon Groundhog Day. Classique et assez prévisible, donc, mais néanmoins relativement efficace, pour peu qu'on ne s'attende pas à un chef d'oeuvre d'originalité.

- Eat Sin (part 2) : Conséquences du précédent, avec les membres d'équipage du Tulip qui basculent chacun à leur tour dans des continuums temporels différents, alors que le serial killer s'échappe et les traque l'un après l'autre. Pas inintéressant, notamment parce que le bad guy est bien déjanté, bien interprété, et qu'il y a un peu de toutéliage.

Starhunter 1x19-22 :

- Bad Girls : Percy fait une crise d'adolescence tardive et se rebelle, alors qu'elle subit la mauvaise influence des filles d'un passager louche. Pas passionnant ou super crédible, notamment parce qu'ils ont écrit les trois filles comme des ados de 15 ans, alors que les actrices ont l'air d'avoir 25-30 ans... mais bon, c'était l'épisode filler avant d'attaquer le triple épisode de fin, donc fallait pas s'attendre à mieux.

- Bad Seed (1/3) : Un commando de l'Orchard prend le Tulip d'assaut, capture Montana pour le soumettre au Divinity Cluster, et pour tenter de le faire entrer en contact avec son fils par hypnose télépathique. Pendant ce temps là, Carvaggio est hijacké par un virus, et Percy tente de ramener la situation à la normale... jusqu'à ce qu'une Raider arrive à bord. Du toutéliage dans tous les sens, de la mise en place de season finale, bref, c'était pas mal.

- Travis (2/3) : Percy, capturée par les Raiders, rencontre enfin le fils de Montana, pendant que ce dernier se la joue négociateur avec les Raiders, pour échanger les Graines contre son fils et sa nièce. Déjà, Montana est un négociateur calamiteux, il y avait 25 manières différentes de retourner l'échange à son avantage, mais non, il n'y pense jamais... quant au reste, plutôt intéressant (à défaut d'être bien joué), notamment sur le toutéliage et l'explication de la destinée de Travis.

- Resurrection (3/3) : Eccleston, le terroriste omnipotent du pilote, revient pour avertir l'humanité du véritable danger posé par le Cluster Divin, pendant que l'équipage du Tulip tente de s'accoutumer à la présence de Travis parmi eux, et que les Raiders fondent sur la Terre. Un season finale prenant, à l'image finale joyeusement frustrante.

 

Bilan Starhunter saison 1 :

Les - :

- C'est über cheap, et souvent filmé dans l'ombre pour rendre les décors crédibles.

- C'est un format 48 minutes, avec ce que ça entraîne de longueurs et de manque de rythme. À noter que les insupportables 2min 30 d'introduction par le propriétaire du Tulip étaient coupées aux States, et qu'elles peuvent sans problème être zappées, vu qu'elles n'apportent rien du tout si ce n'est une intro à la Rod Serling... mais en beaucoup plus soporifique.

- Ce n'est pas franchement bien interprété. Outre le mélange assez marrant des accents anglais, ricains, québécois, et français (coprod oblige), et (à la limite) en imputant le jeu particulier de Tanya Allen à un choix d'interprétation du personnage pas forcément maîtrisé par les réals (cf. Zooey Deschanel dans Tin Man), reste que le cast de la série, guests comme réguliers, est assez moyen, voire parfois mauvais.

- Le clip-show, c'est le mal.

Les + :

- C'est de la sf télévisée. Et il n'y en a pas suffisamment pour faire la fine bouche.

- C'est canadien. Et comme Lexx, c'est donc plus détendu et moins politiquement correct que leurs homologues ricains (nudité, drogue, etc).

- L'arc mythologique du Divinity Cluster est assez réussi et cohérent, il a une explication à la fin de la saison.

- Idem pour les personnages, qui voient leurs histoires respectives avancer, et trouver une conclusion.

- Un intérêt historique certain : Whedon a clairement dû voir la première moitié de saison de ce show avant de faire son Firefly, puisqu'on y retrouve les grandes lignes des aventures de Mal & co ; Le vaisseau tout pourri, avec à son bord une jeune ingénieur gentiment impertinente qui rêve de voir l'univers et traîte le capitaine comme son grand frère ; un capitaine grand, charismatique et brut de décoffrage, au passé torturé, et qui porte un browncoat ; son premier officier, une amazone noire aux cheveux longs, ancienne militaire fidèle à son capitaine ; l'organisation scientifique faisant des tests sur certaines personnes pour leur conférer et/ou exploiter leurs dons étranges ; la planète Miranda, lieu désormais ravagé par de telles expériences, dont le produit est une jeune femme-enfant incohérente et artiste martiale qui trouve refuge à bord du Tulip le temps d'un épisode ; l'environnement low-tech désertique rouillé, et les gunfights ; les équipes rivales de contrebandiers et autres chasseurs de primes ; le concept du médecin en fuite, en compagnie d'un proche victime des expériences de l'organisation scientifique secrète ; les Raiders ; etc, etc, etc...

Pour être clair, Firefly n'est pas du copier-coller de Starhunter (les ressemblances s'atténuent d'ailleurs à mesure que Starhunter progresse), cette dernière série étant de toute façon largement enterrée par la série de Whedon, et ce dans toutes les catégories. Mais les similarités sont néanmoins trop nombreuses pour n'être que des coïncidences fortuites.

Peut-être Joss a-t'il vu un épisode en passant, et des réminiscences ont-elles resurgi lors de l'écriture de Firefly, ou bien peut-être s'était-il clairement dit "ah, tiens, ya de bonnes idées, mais c'est super cheap et assez mauvais, comme truc... je peux faire mieux". Après tout, il l'avait déjà fait avec Angel/Forever Knight. (d'ailleurs, je voudrais pas dire, mais le coup du gamin enlevé au héros, et retrouvé 15 ans plus tard, une fois devenu un jeune adulte aux capacités extraordinaires, ayant du mal à renouer avec un père qu'il n'a jamais connu, ça fait vraiment penser à ce que Joss a fait avec Connor/Angel deux ans plus tard...)

Reste que pour l'amateur de séries de sf, la première saison de Starhunter est assez amusante à regarder, précisément pour ces ressemblances frappantes...

 

Conclusion :

Regardable, pour peu que l'on sâche à quoi s'attendre, à savoir une prod canadienne low-budget, avec des acteurs de second plan, et qui ne cherche pas à se présenter comme la révolution philosophique/visuelle/scénaristique du genre.

Bref, une série mineure dans la catégorie space-op tv.

Par contre, si l'on parvient à faire abstraction de la forme relativement faiblarde, le fond est plutôt maîtrisé, et les épisodes mythologiques assez sympathiques. Ce qui est assez rare pour être noté. En tout cas, après un début de visionnage assez peu motivant, je dois dire que la seconde moitié de la saison - épisodes de meublage exceptés - remplissent plutôt bien leur office, et font que l'on quitte le show avec une impression mitigée, certes, mais mitigée et positive.

(maintenant, resterait à regarder la saison 2, à savoir Starhunter, 30 ans après, un reboot total et raté dans lequel la prod n'a gardé que le vaisseau, le proprio, et Percy.... S'il y a des volontaires...)

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Les bilans de Lurdo : Starhunter, saison 1 (première partie)

Publié le 27 Novembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Action, Aventure, Drame, Canada

Dans la catégorie "séries obscures pour amateurs de science-fiction télévisée en manque, et qui voudraient combler le désert audiovisuel dans le genre", je voudrais la saison 1 de Starhunter (merci Syg de cette trouvaille ) :

Starhunter 1x01-05 :

- The Divinity Cluster : Starhunter, c'est une série de Sf canadienne, de 2000, avec Michael Paré, qui mène une bande de chasseurs de prime de l'espace, tout en cherchant son fils disparu des années plus tôt. Et c'est amusant, mais on a vraiment l'impression, par moments, de mater un proto-Firefly, entre le vaisseau pourri, le capitaine bougon et hanté par son passé, son bras droit (une black prompte à dégainer), et la chef ingénieur, une jolie jeune femme à la personnalité enthousiaste et juvénile, véritables brouillons de Mal, Zoe et Kaylee.

Sans même parler de l'organisation secrète qu'on nous présente dans ce pilote... et qui visiblement fait des expériences scientifiques, un truc du genre. Les ressemblances sont troublantes.

Par contre, il faut être très clair, c'est plutôt cheap. Visuellement et niveau sfx, c'est grosso modo du niveau de Babylon 5 saison 1. Voire pire, par moments. Et le jeu des acteurs est très aléatoire, dans ce pilote (ça peut s'améliorer, cela dit).

Mais ça a néanmoins du potentiel (l'intrigue de l'épisode, sur un Baltar-like qui découvre un moyen d'exploiter certaines parties surpuissantes du génome humain, était brouillonne, mais pas inintéressante), un univers sans aliens, une tonalité assez décontractée, et un peu de nudité, ce qui ne fait jamais de mal.

- Trust : Le vaisseau se voit chargé de transporter deux criminels au pénitencier le plus proche, mais Percy se laisse séduire par l'un d'entre eux. Bien mieux écrit et interprété que le pilote. Et c'est assez amusant de voir Paré déguisé en browncoat façon Mal Reynolds (ou est-ce l'inverse ? ).

- Family Values : Tiens, une réalité virtuelle dans laquelle l'esprit d'une personne se trouve enfermée après sa mort, et à laquelle on peut accéder via des lunettes spéciales & co. Ça me rappelle à peine le pilote de Caprica... m'enfin bref. Sur la piste d'un couple de criminels gays à l'accent français (enfin, au moins l'un d'entre eux), Paré et Luc sont attaqués par des Reavers Raiders (des mecs normaux s'étant rebellés après avoir été soumis à une expérience scientifique ratée), au sein desquels Paré trouve un jeune garçon de l'âge de son fils. Mais est-ce lui ? Pas désagréable à suivre (la scène de fin est même plutôt jolie), mais les act-breaks sont calamiteux de platitude, il y a un très clair problème de rythme et c'est toujours assez cheap.

- Siren's Song : Des commandos des Forces Spéciales réquisitionnent le Tulip pour transporter leur prisonnière, une jeune femme brune et pâle, aux paroles incohérentes, aux capacités physiques de gymnaste et aux pouvoirs étranges, unique rescapée d'une expérience scientifique foireuse sur une planète nommée Miranda. Hum hum... pourquoi ça me rappelle quelque chose ? Bon, sinon, épisode plutôt décousu et quelconque, avec un badguy à l'accent français affreux, et un Paré qui devrait éviter de prendre trois Xanaxs avant de faire les voix off.

- The Man Who Sold The World : Pendant que Percy se bat contre un virus holographique à bord du Tulip, Mal & Zoe Dante et Luc partent à la chasse au criminel de guerre, un médecin eugéniste autrefois leader d'une rébellion (hum hum). Pas super passionnant ni rythmé, malgré le toutéliage avec l'histoire du Cluster Divin.

Starhunter 1x06-11 :

- Peer Pressure : Le Tulip transporte une scientifique recherchée et son fils ; Percy s'entiche de ce dernier, pendant que Dante se fait manipuler par la mère du jeune homme. Les deux captifs ne jouent pas très bien, mais l'épisode n'est pas désagréable à suivre, principalement parce que Tanya Allen est assez amusante en version plus cynique et moqueuse de Kaylee (et puis un peu d'inceste, ça fait toujours son effet, même si c'est totalement gratuit ).

- Frozen : Pendant que le Tulip transporte Etienne, le contrebandier gay français obsédé de l'épisode sur Mars, l'équipage recueille à son bord un Médecin et sa soeur son fils (victime d'expériences scientifiques gouvernementales lui ayant conféré des capacités étranges), poursuivis par des mercenaires. Pas désagréable, notamment grâce au toutéliage avec l'Orchard, le Cluster, et le fils de Dante.

- Past Lives : L'ex-mari de Luc s'échappe après avoir été victime d'une expérience de l'Orchard. Au Tulip de le capturer, et de le sauver avant que son organisme ne se désagrège. Du développement de personnages (Luc & Dante) pas méga-passionnant (encore une fois, la voix-off de Paré est... monotone), mais qui a le mérite d'exister.

- Order : Un gourou-aux-dents-de-Freddie-Mercury réchappe de justesse au suicide collectif de tout son culte, pour tenter de trouver refuge sur le Tulip passant à proximité. Mais Dante refuse tout net, au grand dam de Luc, qui se laisse séduire par les paroles du gourou. Plutôt sympa, malgré les quelques longueurs habituelles dues au format.

- Cell Game : Percy tombe dans un piège tendu par un concurrent du Tulip ; pendant qu'elle croupit en cellule, Dante se la joue Prison Break pour faire s'évader un criminel d'un pénitencier de haute-sécurité, afin de l'échanger contre Percy. Ça se prend pour Oz sans être jamais convaincant, donc laule. 

- Black Light : Un militaire cryogénisé dans l'une des sections inexplorées du vaisseau (wtf !?) revient à la vie, persuadé d'être encore en guerre contre les Raiders, et l'équipage décide d'exploiter sa réputation pour obtenir des infos sur le fils de Dante. Outre le scénario un peu bateau, en partie repris d'un Trek, c'est toujours trop long pour son propre bien, et alors que la dernière partie (Montana & le militaire en infiltration chez les raiders) aurait dû être le point de départ d'une histoire se déroulant au moins sur un second épisode (surtout après les adieux interminables qui ont lieu juste avant), l'épisode fait un 180° instantané, et se termine abruptement de manière ultra décevante. Lame.

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Critiques éclair : The Munsters - téléfilms et spin-offs

Publié le 26 Novembre 2011 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Fantastique, Horreur

Munster, Go Home ! (1966) :

Premier portage cinéma de la saga, en couleurs, ce qui est tout aussi déstabilisant que lors du pilote avorté de la série. Instantanément, en effet, le maquillage des acteurs paraît beaucoup plus outrancier et artificiel, alors que réciproquement, tout ce qui est décors et environnement gagne en crédibilité.

Au programme : Les Munsters apprennent qu'ils viennent d'hériter d'un manoir anglais, et du titre qui va avec. Ils embarquent donc pour la Grande-Bretagne, au grand dam de cousins jaloux, prêts à tout pour leur prendre le titre, et continuer d'utiliser le manoir pour leur trafic de fausse monnaie.

Une exemple typique d'adaptation fidèle, mais pas particulièrement réussie : oui, ça ressemble à ce que la série pouvait avoir comme scénarii, et les personnages sont fidèles à eux-mêmes, avec en plus quelques apparitions d'acteurs connus (le Dr Bombay de Bewitched, ou encore Big Moustache de la Grande Vadrouille)... mais le tout est affreusement plat et peu rythmé. On passe trois plombes sur le navire de croisière, avec Grandpa transformé en loup et mis en quarantaine, ou avec Marilyn (qui a encore changé d'interprète, et est désormais une rouquine affreusement transparente) qui tombe amoureuse d'un homme à bord ; on se retrouve ensuite dans le manoir, avec une exploration longuette des souterrains, piégés... et on finit par une course automobile façon Satanas & Diabolo entre les familles du coin, l'occasion pour les Munsters de tuner un peu plus leur dragster.

Bref, le tout est très très moyen.

The Munsters Revenge (1981) :

On prend les mêmes (ou presque), et on recommence, quinze ans après. Début des années 80 : motivé par le succès de la réunion tv de la Famille Addams, quelques années plus tard, on met en place ce téléfilm réunion pour les Munsters, dans lequel les Munsters sont placés en état d'arrestation après qu'un criminel-scientifique ait utilisé et animé les mannequins de cire du musée local (où se trouve des modèles des Munsters au grand complet) pour commettre des braquages. Au reste de la famille, aidé du nouveau petit ami de Marilyn, un policier, fils du commissaire de la ville, de sauver Grandpa et Herman, en cavale.

Gros coup de vieux pour Yvonne de Carlo, et pour Grandpa ; Fred Gwynne, lui, s'en sort nettement mieux, ne paraissant pas changé depuis les 60s. Les autres persos ? Hum... disons qu'un gamin rital trop vieux avec du duvet en guise d'Eddie impertinent, ça ne le fait pas du tout, et que Marilyn, relookée 80s, est encore moins bien castée que d'habitude, et d'autant plus transparente. Reste que ce télefilm se regarde tranquillou, que la bande fait une escale amusante en Transylvanie, et que le concept de la fête d'Halloween donnée par les Munsters à tous leurs cousins rappelle beaucoup le Halloween with the New Addams Family... m'enfin bon, ce n'étais pas désagréable.

The Munsters Today (1988-1991) :

Les Munsters se cryogénisent en 1966, se réveillent en 1988 (ce qui contredit le téléfilm précédent, de 1981, et clairement placé à cette époque), et reprennent leur vie comme si de rien n'était. Un show introuvable, hormis quelques épisodes sur youtube, des épisodes qui te détruisent les neurones, te bousillent les yeux, et ne sont guère plus que du cosplay immonde, malgré Lee Meriwhether en Lily Munster.

 

Reste alors Here Come The Munsters, téléfilm de 1995 introuvable sur la famille qui renoue avec le beau-frère Norman Hyde, et qui croise au passage tous les acteurs originaux dans un caméo savoureux. Malgré un Herman beaucoup trop humain, et un Grandpa assez moche, ce que j'en ai vu semblait honorable, et à la limite, dans la continuité du show original.

Ce qui n'est pas le cas du téléfilm de l'année suivante, The Munsters' Scary Christmas, tout aussi introuvable, mais dont la distribution semble clairement défaillante et hors-sujet.

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Les bilans de Lurdo : The Munsters (1964-1966)

Publié le 25 Novembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Fantastique, Horreur

Après La Famille Addams, place à sa grande concurrente, toute aussi connue et populaire outre-atlantique que la clique de Morticia & co : The Munsters, diffusée de 1964 à 1966 sur CBS.

The Munsters, saison 1 et 2 :

Au programme, comme chez les Addams, une famille excentrique (ici, une famille de monstres), qui vit dans une maison délabrée, a un prédateur sauvage en guise d'animal domestique, et qui se considère tout à fait normale, à contrario du reste de la société.

Le père, Herman (Fred Gwynne), est une créature de Frankenstein pas très finaude, au caractère impatient de petit garçon et au sens de l'humour assez lourdingue.  Père de famille dévoué, il travaille au sein d'une entreprise de pompes funèbres, et est marié à Lily (Yvonne de Carlo), vampirette au foyer que l'on ne voit jamais boire de sang, et qui tient la maisonnée d'une main de fer dans un gant de velours.

Lily est la fille de Grandpa Sam Dracula (Al Lewis), qui vit avec le reste de la famille, et tient, à la cave, un laboratoire où il se livre à d'innombrables expériences improbables, et élève sa chauve-souris domestique.

Herman et Lily, de leur côté, ont un enfant, Eddie (Butch Patrick), un petit loup-garou en puissance, et une nièce, Marilyn (plusieurs actrices différentes), une jolie blonde typiquement 60s dont le physique sage, normal et avantageux désespère toute sa famille... pas tant que son célibat éternel, tous ses prétendants fuyant en rencontrant la famille.

Produit par Universal, The Munsters commence sa diffusion moins d'une semaine après les Addams : après un pilote (non-diffusé) en couleur, la série est tournée en noir-et-blanc, un choix judicieux qui suit celui fait par la concurrence. Le duel d'audience est assez rude, et les deux séries cohabitent tant bien que mal.

Les deux shows, pourtant, sont assez différents, une fois les similitudes apparentes écartées. Sur le fond, tout d'abord : les Munster, à contrario des Addams, ne sont pas riches. Ils forment une famille typiquement middle-class, avec Papa qui va travailler et rentre avec son "honey, i'm home", les gamins à l'école, les fins de mois difficiles, etc... De plus, les Munster sont nettement plus intégrés à la société, et sortent régulièrement de leur demeure : ils ont une automobile (deux, en fait, des dragsters tunés ^^), travaillent en extérieur, etc...

Ce qui se traduit directement dans la forme du show : régulièrement, les personnages sont en extérieur, là où l'essentiel de La famille Addams se déroulait au manoir familial, où les visiteurs se succédaient.

À l'identique,The Munsters paraît plus moderne que la concurrence, dans sa mise en images : caméras multiples, travelling, angles intéressants, bref, le tout paraît un peu plus dynamique qu'en face, ce qui donne un rythme un peu différent.

Cela dit, les deux séries sont typiques de leur époque, et ne brillent pas particulièrement par leurs scénarios, assez redondants, et basiques. Comme chez les Addams, c'est sur la distribution que repose entièrement la série, et force est de constater que, ici aussi, le cast est impeccable. Mention spéciale à Herman Munster, véritable star du show, avec son accent et sa diction très particulière.

Au terme d'une saison 1 visionnée à 75%, et d'une saison 2 survolée à 50%, je reste agréablement surpris par ces Munsters finalement très sympathique. Est-ce que je les préfère aux Addams ? Non, tout de même pas. Tout mémorable que le thème des Munsters puisse être, celui des Addams reste culte, et les Addams restent inimitables : si les deux shows se ressemblent parfois de manière amusante/flagrante, ils restent assez distincts pour ne pas avoir l'impression de regarder deux fois la même chose.

Prochaine étape : les deux téléfilms réunions des Munsters (1966 et 1981), puis un survol du spinoff/remake (1988-1991), et les deux derniers téléfilms (1995 & 1996).

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Les bilans de Lurdo : La Nouvelle Famille Addams (1998-1999)

Publié le 23 Novembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Sitcom, Comédie, Fantastique, Horreur, Addams, Jeunesse

Co-production Fox/Saban de la fin des années 90, destinée à prendre la suite de Addams Family Reunion, le médiocre téléfilm de 1998 avec Tim Curry en Gomez, et Darryl Hannah en Morticia.

Au programme, 65 épisodes (de 20 minutes)... dont seule une petite dizaine est inédite. En effet, le mot d'ordre de cette Famille Addams Redux, c'est "photocopie". On a donc une photocopie de tous les épisodes originaux, vaguement modernisés pour certains, et à la tonalité suffisamment altérée pour justifier l'appellation de "sitcom pour enfants".

Là où la Famille Addams originelle était une sitcom familiale, destinée aux petits comme au grands, sans viser un public plus que l'autre, là, la cible est clairement enfants et pré-ados, avec énormément de slapstick, de surjeu cabotin, et une mise en avant prononcée des deux enfants Addams (comme dans les films, en fait).

Aussi, si l'on ne risque pas de trouver beaucoup d'originalité ou d'intérêt dans les scénarii recyclés (surtout si l'on a vu l'intégrale de la série originale, en fait), sur quoi se rabattre ? Sur le générique ?

Non. Clairement pas.

Sur la distribution, alors ?

Hmmm... non plus. Du téléfilm, la prod ne conserve que Wednesday Addams, interprétée par la jeune Nicole Fugere, en mode Christina Ricci. Et elle s'en sort tout à fait honorablement, à vrai dire... tout comme le Lurch de cette version, joué par John DeSantis : il est expressif, a un bon timing coming, et la tête de l'emploi. Tout va bien, donc. Idem pour Fester : si à première vue, Michael Roberds paraît assez quelconque, on s'aperçoit bien vite qu'il est possédé par l'esprit de Bobcat Goldthwait, et devient par conséquent assez fun à regarder.

Le reste de la distribution, par contre, est beaucoup moins réjouissant. Glen Taranto (Gomez) passe plus de temps à imiter John Astin qu'à vraiment jouer, Brody Smith (Pugsley) est une amibe amorphe qui se contente d'ouvrir de grands yeux ronds et de crier à chaque fois que Wednesday s'en prend à lui, Grand-mère est assez transparente, quant à Ellie Harvie, outre son visage un peu trop anguleux et dur pour le personnage de Morticia (le même problème qu'avait Huston dans les films), le vrai détail qui casse tout, c'est le fait qu'elle joue et a exactement les mêmes mimiques/la même voix que Shirley dans Community. Ce qui, forcément, pose un petit problème...

On se retrouve donc avec un remake en couleur (trop coloré, d'ailleurs), inutile, à la distribution assez médiocre, et qui change des détails qui n'avaient pas besoin d'être changés. Je pense notamment au Cousin Machin, étrangement peu convaincant dans cette version, et avec une voix un peu différente ; ou encore la cousine Ophelia, jouée dans la série originale par la même actrice que Morticia, et qui est ici interprétée par une autre actrice (ce qui sabote totalement le concept de l'épisode, mais bon)...

Les rares fois où cette suite s'avère vraiment sympathique à suivre, c'est lorsque le show s'écarte volontairement de son modèle, et innove un peu. Ou bien, de manière encore plus évidente, lorsque John Astin (dans le rôle du patriarche de la famille), réapparaît le temps d'un épisode ou deux, et renfile costume et cigare : là, l'espace de quelques scènes, on a l'impression d'être revenu au bon vieux temps, avec un Astin en grande forme, qui écrase de charisme le reste du cast, et n'a rien perdu de son personnage.

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Les bilans de Lurdo : La Famille Addams, la série animée (1992)

Publié le 21 Novembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Animation, Jeunesse, Fantastique, Horreur, Sitcom, Comédie, Addams

La Famille Addams, la série animée :

Décevant portage animé de la série, diffusé dans la foulée des films de Sonnenfeld (d'ailleurs je suis le seul à vouloir que quelqu'un relance la franchise avec Banderas en Gomez et Ricci en Morticia ? Oui ? Tant pis...).

De la série des 60s, le dessin animé ne reprend que le générique, John Astin en Gomez (toujours excellent), et un doubleur pour Fester qui fait de son mieux pour coller à l'interprétation et la voix de l'acteur original.

Exit les nuances du personnage de Lurch (qui ici se contente de grogner pour un tout et un rien, et est résumé à "Frankenstein géant stupide sans épaisseur" ; exit aussi la musique typiquement 60s, et les gimmicks sonores associés au show (souvent remplacés ici par des bruitages prout-vomi-dégueu assez nazes) ; niveau design, on revient aux comic-strips originaux, ce qui n'est pas forcément un mal, mais le medium cartoon entraîne aussi une infantilisation très prononcée du tout.

C'est régulièrement too much, avec les Addams dans l'espace, des monstres qui envahissent la ville, Thing-kong, et des épisodes entiers situés dans des univers alternatifs, avec les Addams au far-west (exactement le même épisode que celui de Beetlejuice TAS), Mémé la bikeuse, la Chose à Hollywood (avec un acteur qui parle comme Shatner comme concurrent direct)...

À l'identique, la majorité des épisodes est centrée sur les personnages les plus "gamins" : Fester, donc (dans par exemple des épisodes assez nazes de Festerman, le superhéros), la Chose (qui, si elle devient un personnage à part entière, et non plus un seul faire valoir, se retrouve souvent dans des récits axés slapstick), Cousin Machin (devenu super espion, aux aventures improbables, et aux ennemis bondesques) et surtout Wednesday (au doublage plat et monotone plutôt déstabilisant) et Pugsley (qui ont une relation sadomasochiste assez bizarre, dans certains épisodes).

De la même manière, des ennemis récurrents sont introduits, histoire d'amener des conflits : les voisins vendeurs de sous-vêtements, et leur fils qui sympathise avec W&P ; ainsi que deux espions à la Spy vs Spy, qui en veulent aux Addams et à Machin en particulier (l'occasion de placer de nombreux moments façon Bip-bip et le Coyote)...

Gomez et Morticia s'en trouvent donc un peu abandonnés, si ce n'est dans une poignée de mini-épisodes, les emmenant en Espagne, ou montrant la crise de solitude de Morticia, délaissée par sa famille (!?).

Enfin, on a droit dans un épisode sur deux ou presque, à un gimmick bien agaçant, celui de la danse finale des Addams (remplacé dans les derniers épisodes par des mini-chansons), pour clore l'épisode ; ça meuble, c'est inutile, et c'est clairement une influence directe des films, tout comme Fester et Gomez qui jonglent avec n'importe quel objet.

Donc un bon gros bof.

Ce n'est pas particulièrement mauvais, et c'est même parfois assez amusant (généralement, lorsque les épisodes sont divisés en trois sous-épisodes, ça reste agréablement rythmé et divertissant ; lorsque l'on a droit à une seule intrigue délayée sur 22 minutes, déjà moins) mais ça peine à retrouver la folie maîtrisée et le morbide, bref, le charme de la série et des films, et ça cède un peu trop aux sirènes du nawak généralisé que permet le medium cartoon...

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Critique éclair - Beetlejuice, la série animée (saison 1)

Publié le 19 Novembre 2011 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Animation, Jeunesse, Fantastique

Je n'en gardais aucun souvenir particulier, donc c'est avec une curiosité certaine que je me suis replongé là-dedans, via la seule saison disponible en Albanie.

Pour être franc, je n'en ressors pas particulièrement convaincu et ce pour plusieurs raisons : déjà, le slapstick frénétique, c'est sympa cinq minutes, mais au bout d'un moment ça fatigue, surtout dans les épisodes doubles, qui généralement ne sont pas très bien rythmés.

Ensuite, la rétrocontinuité des éléments du film (personnages rajeunis, relations entre Lydia et Beetlejuice modifiées, couple fantomatique absent, on ne parle plus d'au-delà et de monde des vivants, mais d'Outre-Monde déjanté, etc...) est compréhensible, mais elle agace un peu à force.

Enfin, à un niveau purement technique, la musique est parfois assez irritante, quand elle se livre à du mickey-mousing effréné, et la doubleuse de Lydia est parfois assez moyennement motivée, ce qui est un peu dommage.

Maintenant, tout n'est pas négatif, c'est visuellement très amusant, et ça regorge tout de même d'idées déjantées et de références obscures au cinoche & tv d'horreur : la sonnette de la Famille Addams devenue ici gimmick musical, le Jack(Nicholson)hammer qui se refait Shining, la coiffure de la Fiancée de Frankenstein, des clins d'oeils à Dirty Harry, les fausses pubs récurrents à la Forbidden Zone, etc... bref, plein de trucs sympas, en fait, qui permettent à l'adulte de trouver tout de même le show amusant à regarder. Mais à petites doses.

Difficile cependant de ne pas sourire en voyant débarquer dans un épisode "le Prince de l'Outre-Monde", un gothique dépressif qui s'éprend de Lydia, et qui a de faux airs de Tim Burton...

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Les bilans de Lurdo : La Famille Addams, les épisodes spéciaux

Publié le 17 Novembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Sitcom, Addams

Halloween with the New The Addams Family (1977) :

Le téléfilm d'1h15 qui a bercé les Halloweens de mon enfance.

En couleur, un générique et une maison différents, Grand-mère et Ma Frump différentes, Poncho (le frère/clone de Gomez), Mercredi Jr et Pugsley Jr en plus, des bodybuilders en slips lamés à paillettes, des sosies maléfiques de Morti & Gomez, Pugsley et Mercredi adultes ( pour cette dernière), Ophelia, Machin et une histoire de voleurs tentant de profiter de la fête d'Halloween donnée par les Addams pour dérober le trésor familial en se faisant passer pour des cousins éloignés.

Pas forcément génial en soi, mais la chanson d'Halloween et la nostalgie font que de toute façon, je ne pourrais pas en dire du mal. J'aurais préféré que la voix de Cousin Machin soit plus fidèle, par contre, parce que là, elle est calamiteuse.

Pour les curieux, cet épisode spécial (introuvable dans le commerce) est disponible, en VO, sur youtube.

Scooby Doo/The Addams Family :

Un vieux crossover des années 70, qui dure 40 minutes, et qui a connu tellement de succès qu'il a alors donné naissance à la série animée Addams Family de l'époque.

Assez étrange à regarder, aujourd'hui, tant les personnages sont affreusement fidèles aux dessins de Charles Addams, tout en souffrant de détails assez déstabilisants, comme Mercredi, en robe rose et super joyeuse, ou le Cousin Machin, d'un vert cadavérique assez moche.

Sans même mentionner les rires enregistrés, typique des dessins animés Hannah Barbera, mais toujours déstabilisants sur un cartoon.

Par contre, la majorité des acteurs de la série doublent leurs personnages respectifs, ce qui est assez sympa, et l'histoire en elle-même (le Scooby Gang tombe en panne près de la demeure des Addams, qui justement cherchent des gens pour garder la maison le temps du week-end ; une menace se profile alors, et Wednesday disparaît.) se laisse assez bien regarder malgré tout, et malgré une fin qui part gentiment en vrille typiquement Scoobyenne sur la fin.

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Les bilans de Lurdo : La Famille Addams, saison 2 (1965-1966)

Publié le 15 Novembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Horreur, Comédie, Sitcom, Addams

La Famille Addams, saison 2 :

Seconde et ultime saison du show, sans grand changement de forme, si ce n'est une omniprésence des épisodes centrés sur Gomez et Morticia (au détriment des Machin, Lurch, et autres persos secondaires, qui font presque de la figuration; et je ne parle même pas de la Chose...  ).

Faut-il y voir un jeu de pouvoir des acteurs principaux, comme souvent lorsqu'une série d'ensemble passe le cap de la saison 1 et bénéficie d'une saison 2 ? Possible.

Reste que Carolyn Jones & John Astin sont en vedette dans quasiment tous les épisodes, pour le pire et le meilleur.

Depuis le double épisode de début de saison sur la rencontre Gomez/Morticia, qui introduit Ophelia, la soeur jumelle brutale de cette dernière (interprétée par Jones là aussi), jusqu'aux épisodes où Ophelia revient, déprimée, se cherchant un nouveau mari, ou une nouvelle carrière de chanteuse, en passant par les innombrables Morticia romancière, Morticia courtière en assurances, Morticia sculpteuse, Morticia décoratrice, Morticia jalouse, Gomez politicien, Gomez cambrioleur, etc, qui se ressemblent tous un peu, on tourne par moments en rond.

Cela dit, il y a toujours suffisamment de moments amusants et sympathiques pour ne pas s'ennuyer, et quelques épisodes sont même assez drôless, comme Lurch s'entichant de la meilleure amie de Morti, et devant apprendre le jerk, Lurch qui gagne un robot assistant (celui de Planète Interdite) qui finit par le remplacer, ou encore les nombreuses mésaventures de Fester.

Pugsley, la mère de Morticia ou Wednesday ont aussi droit à quelques épisodes, cette dernière étant d'ailleurs clairement plus à l'aise cette saison dans son jeu, au point d'en être adorable (on est loin de la Mercredi glauque et psychopathe de Christina Ricci).

À noter aussi un épisode de Noël assez amusant, bien que trahissant presque totalement l'esprit de la série (en gros c'est un script de sitcom familiale classique, plaqué à l'arrache sur l'univers Addams).

Bref, malgré tous ces défauts souvent inhérents au format sitcom 60s (et 30 épisodes par saison), il se dégage toujours de cet univers bien particulier un charme que seule les versions cinéma de Sonnenfeld parviendront ensuite à retrouver (malgré une Morticia pas très bien choisie).

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