Episode X : Family Business
Loi n°2 de la Tweencom (rappel) : La maison de production It’s A Laugh s’occupe de toutes les sitcoms Disney depuis 2005. En règle générale, leurs shows sont des sitcoms de studio, à caméras multiples, rires enregistrés, dans des décors assez peu convaincants, au générique chanté par une star de la série et/ou de la chaîne, et à la distribution plutôt solide et diverse.
Loi n°3 de la Tweencom (rappel) : si chez Mickey tu veux prospérer, les talents musicaux de tes interprètes aux épisodes tu devras intégrer, pour la promotion croisée avec Disney Records assurer.
Good Luck Charlie (2010 - ?)
La fête à la maison de notre belle famille…
Koicé ?
La vie quotidienne de la famille Duncan, vaguement centrée autour de Charlie, la dernière-née de la famille. Sa grande sœur Teddy lui enregistre des v-logs chroniquant son quotidien, son plus grand frère PJ est un idiot fini, le plus jeune frère Gabe manigance et glande, quant aux parents, ce n’est guère mieux : Amy a deux passions (sa famille… et devenir célèbre), tandis que le massif Bob, lui, aimerait bien passer une journée sans qu’une nouvelle crise n’éclate chez lui…
Aveckicé ?
Par temps de présence à l’écran : Bridgit Mendler (Teddy, la grande sœur adolescente), auparavant remarquée dans Wizards of Waverly Place, où elle jouait la petite amie vampire de Justin. Donc pas de problème, la demoiselle s’en sort bien, et est très expressive, même si elle frôle parfois l’excessif dans les premiers épisodes ; dans le rôle de son frangin PJ, Jason Dolley, un habitué des téléfilms Disney. Il s’en sort lui aussi, même si son rôle d’idiot de la famille ne demande pas toujours un grand talent ; le jeune Bradley Steven Perry (Gabe) leur vole bien souvent la vedette, du haut de ses 11 ans ; Maman Duncan, elle, est interprétée par la poumonnée Leigh-Allyn Baker, une boule d’énergie au CV long comme le bras, et apparue dans des projets aussi divers que Leprechaun 3, Charmed, My Name is Earl, Hannah Montana, ou encore Boston Legal. Pas de souci à se faire de son côté, elle cartonne, dans son rôle de mère envahissante qui n’en rate pas une pour tenter de voler la vedette à ses enfants ; idem pour Bob Duncan, alias Eric Allan Kramer, alias Thor de Thor vs Hulk, alias Bear de American Pie 3, alias Petit-Jean de Mel Brooks’ Men In Tights : il est grand, il est massif, il est viking, et il n’a pas peur d’être ridicule ; à part ça, la Charlie du titre est jouée par l’adorable Mia Talerico, une puce supra réactive en saison 1 (nettement moins en s2, où elle commence à être plus facilement distraite) ; la meilleure amie de Teddy est une grosse black nommée Ivy, qui cumule tous les clichés de la meilleure copine noire ; le meilleur pote de PJ est un Steve Urkel en puissance ; il y a aussi une voisine râleuse, le meilleur copain du petit frère (le fils de "Al Bundy" dans Modern Family) et Skyler, la petite-amie de PJ, aussi idiote que lui, mais dont l’actrice (Samantha Boscarino) s’en va en cours de s2, pour aller intégrer la distribution d’une future série de Nickelodeon, How To Rock.
Koiçavo ?
Après les scandales médiatiques entourant Miley Cyrus et Demi Lovato, et devant les velléités de départ de Selena Gomez, Disney décide en 2010 de changer radicalement de fusil d’épaule, et de se trouver une nouvelle égérie/un nouveau visage innocent à promouvoir.
De plus, histoire de décourager la future élue de se chopper la grosse tête, la compagnie choisit d’aller dans une direction surprenante, en se tournant vers les succès des 80s/90s : les sitcoms familiales de studio, à la Notre Belle Famille, La Vie de Famille, La Fête à la Maison, Papa Bricole, Quoi de neuf Docteur ?, etc…
Good Luck Charlie s’inscrit donc directement dans cette optique de série familiale classique, avec des intrigues assez formatées et tous publics. Mais comme toute série de ce genre, ce qui fait la différence, c’est la distribution. Et là, force est de constater que le cast est excellent, et possède une vraie alchimie familiale.
La série est donc basique, mais elle remplit parfaitement son office de divertissement familial, centré avant tout sur l’unité des Duncan, et sur les mésaventures de ses différents membres. Maintenant, ça a aussi les défauts de ses qualités, et une fois mis de côté le capital sympathie de la distribution (ou le jeu du "comptons combien de canards en plastique sont dissimulés dans chaque scène cette semaine"), il est vrai que le tout reste très conventionnel. Seule petite exception, les scènes de conclusion d’épisode, qui se permettent de verser dans l’absurde et le nawak, totalement détaché de la réalité de série.
Reste que généralement, ce sont les scènes de Teddy/Bridgit Mendler qui agacent le plus. Pas parce que l’actrice est mauvaise (au contraire, comme Miley Cyrus dans HM, Mendler n’a pas peur du ridicule, des déguisements foireux ou de la comédie physique, ce qui est appréciable), mais plutôt parce que les intrigues données à son personnage sont insipides : de la romance, de la chanson (forcément, Disney oblige), des scènes avec sa meilleure-amie-le-cliché-ambulant...
Bref, on se surprend souvent à avoir envie de zapper les scènes relatives aux intrigues de Mendler. Dommage pour Disney Channel, et sa tentative d’imposer l’actrice comme nouveau visage de la chaîne…
Perte de Santé mentale :
Si l’on est allergique aux sitcoms famililales old-school, ça peut rapidement faire des dégâts. Sinon, ça se laisse regarder, et c’est même assez sympatoche… mais finalement totalement anecdotique. D'autant que le tournant pris par le show avec sa fin de saison 2 et son road-movie spécial Noël ressemble fortement à un saut de requin anticipé : la mère est à nouveau enceinte, un nouveau bébé va faire son apparition dans la série... c'est généralement le signe d'un manque d'inspiration des scénaristes, et d'un show en perte de vitesse. Wait & See...
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