Episode XIII : Rare Imports
House of Anubis (2010 - ? )
Nerd, rebelle, douchebag, américaine, blonde, black, sportif, intello.
Koicé ?
Le quotidien des occupants de la Maison d’Anubis, l’un des dortoirs mixtes d’un lycée privé anglais, et leur quête de divers artefacts égyptiens issus de la tombe de Tutankhamon, qui une fois assemblés forment la coupe de la vie éternelle. En parallèle, le complot des différents instituteurs et proviseurs du lycée, pour mettre la main sur la coupe avant les élèves, et vider ces derniers de leur force vitale.
Aveckicé ?
De nombreux jeunes acteurs anglais et américains. Avec dans l’ordre Nina (Nathalia Ramos), une américaine, descendante de ceux qui ont caché les artefacts dans la Maison, et qui est l’Élue, seule capable d’assembler la Coupe ; Fabian (Brad Kavanagh), le nerd amoureux de Nina ; Amber (Ana Mulvoy Ten), la bimbo blonde de service, au QI de poulpe mort ; Patricia (Jade Ramsey), la goth/rockeuse rebelle de service, à grande gueule ; Mick (Bobby Lockwood), le sportif de service, pas très finaud ; Mara (Tasie Dhanraj), la good girl amoureuse du sportif ; Alfie (Alex Sawyer), le comique black de service, qui en pince pour Amber ; Jerome (Eugene Simon), le fourbe manipulateur de service. Au niveau des adultes, plusieurs visages connus : l’antagoniste principal de la bande, et surveillant général de la HoA, Victor (Francis "Game of Thrones" Magee) ; la gouvernante bienveillante de la HoA, Trudy (Mina "Brigadier Fowler et Sarah-Jane Adventures" Anwar) ; la prof de français (Marsha de Spaced) ; et quelques autres personnages secondaires de moindre importance, si ce n’est Rufus Zeno (Roger Barclay), l’un des anciens membres des conspirateurs adultes, expulsé du groupe, et qui tente de se venger pendant toute la saison.
Koiçavo ?
La saison 1 de HoA, show Nickelodeon, est un produit assez étrange. Remake US/UK de la série néerlandaise du même nom, le show se divise en une soixantaine d’épisodes de 10-11 minutes environ.
Les quatre protagonistes masculins de la série. Indice : le traître ne porte pas de veste.
Avec ce format de quasi-short-com, la série a donc un rythme efficace, enchaînant cliffhanger sur cliffhanger, dans une histoire à l’atmosphère assez réussie, entre Club des Cinq en uniformes anglais et chasse au trésor dans une vieille baraque pleine de passages secrets.
Problème, cependant, malgré ce rythme et la nature surnaturelle du show, avec quelques effets spéciaux, potion d’immortalité, etc… ça reste tout de même très soap. Tant dans la forme que dans le fond : la réalisation est assez fauchée, on sent les décors de studio à la sitcom pour les intérieurs, ce qui enlève pas mal de crédibilité et d’immersion, surtout dans les premiers épisodes.
Les quatre protagonistes féminins de la série. Indice : la cinquième est kidnappée dans le premier épisode, et ne réapparaît pas plus de trois minutes dans le reste de la saison.
Quant à l’histoire, là aussi, on enchaîne pas mal de figures imposées du style : des triangles amoureux, des regards transis, un kidnapping, une prise d’otage, et des épisodes de meublage qui ne sont pas du tout passionnants, comme le bal de promo, un épisode à la sauce Nouvelle Star, un quizz show, etc.
Cela dit, le format court étant, ces diversions ne prennent pas trop de temps. Car c’est bien là l’avantage principal du format : le tout se regarde très facilement. Alors certes, les cliffhangers résolus en deux phrases peuvent parfois agacer, le jeu hésitant de l’une ou l’autre actrice peut énerver (cela dit, en moyenne, ça tient assez bien la route vu l’âge des acteurs), et on regrette régulièrement que le show ne prenne pas plus de temps ou d’argent pour construire ses intrigues et ses effets, mais finalement, pour ce que c’est, ça va encore.
Perte de Santé mentale :
Non négligeable, mais assez supportable. Le show trouve ses marques à mesure qu’il avance dans sa saison, et le côté "Club des Cinq/Six Compagnons à la recherche de la Momie perdue" est finalement assez sympatoche, sur le plan fibre nostalgique. Cela dit, ça reste anecdotique, et maintenant que l’intrigue de base est bouclée avec la fin de s1, la s2 diffusée dès janvier 2012 a enchainé avec de nouveaux artefacts à découvrir. Pas forcément mégapassionnant non plus, mais bon...
My Babysitter’s a Vampire (2010 - ? )
Le héros, la « babysitter », et le meilleur pote pas doué.
Koicé ?
Ethan, un ado légèrement nerd, est contraint par ses parents de supporter, malgré son âge, une babysitter à domicile. Celle-ci s’avère être Sarah, une des élèves du lycée où va Ethan... et und Fledgling (un vampire qui n’a pas encore consommé de sang humain). Rapidement, Ethan va alors se découvrir des dons de voyance et, avec l’aide de son meilleur ami Benny, de Sarah, et de Rory, leur pote/boulet de service, ils vont devoir affonter à de multiples reprises les forces du mal dans la petite ville de Whitechapel.
Aveckicé ?
Matthew Knight et Atticus Mitchell, respectivement dans la peau de Ethan et Benny : rien à leur reprocher, ils sont juste et efficaces dans leurs rôles ; Vanessa Morgan, la petite black qui joue le rôle de Sarah, s’en tire très bien elle aussi, même si elle est aidée par son physique forcément avantageux, et par son soutien-gorge blindé ; Cameron Kennedy (Rory) est excellent dans son rôle, celui du nerd boulet vampirisé pendant le pilote, et qui passe toute la saison à essayer de maîtriser ses pouvoirs... et de séduire Erica (Kate Todd), la meilleure amie de Sarah, une ancienne nerd/twitard elle aussi vampirisée dans le pilote, et qui vit cette transformation comme une renaissance ; reste aussi la petite sœur de Ethan (un prétexte plus qu’un véritable perso), la grand-mère de Benny (une mamie cool, sorcière à ses heures perdues), et les parents d’Ethan, gentiment excentriques.
Koiçavo ?
My Babysitter’s a Vampire, c’est en quelque sorte l’héritier de Big Wolf on Campus. Car si le show est un peu moins cartoonesque que la série de garous, elle partage de nombreux points communs avec celle-ci.
À commencer par un univers légèrement surréaliste : les trois vampires vont tranquillement au lycée, en pleine journée, avec un bon auto-bronzant ; Dusk, l’équivalent local de Twilight, fait fureur, et donne aux vrais vampires une bonne couverture pour leurs agissements ; les deux héros sont gaffeurs au possible, et provoquent plus de catastrophes qu’ils n’en résoudent ; le lead est voyant, son meilleur pote sorcier, leurs amis vampires : chacun son rôle dans la chasse aux monstres ; Whitechapel est une Hellmouth 2.0 qui attire tous les monstres possibles et imaginables, sans que personne d’autre ne s’en rende compte…
Les vampirettes récurrentes du show. Grrrr.
Ainsi, en un téléfilm pilote + 13 épisodes, la série (canadienne, et diffusée aux USA par Disney) enchaîne-t’elle de nombreux phénomènes qui rappellent fortement Buffy et compagnie : des animaux de compagnie maléfiques ramenés à la vie par un sort raté ; une cheerleader sorcière vengeresse ; des infirmières vampires qui se servent de leur job pour faire des "prises de sang" ; une poupée barbie qui devient vivante ; un appareil photo qui sépare en deux moitiés, une positive & une négative, ceux qu’il prend en photo ; un fantôme jock afro bodybuildé issu des 70s, et qui colle aux basques des héros ; un filtre d’amour qui dégénère, à la Xander dans Buffy ; un virus végétal qui envahit le lycée ; un épisode à base de garous ; un présentateur de show tv à la Ghost Adventures qui veut chasser du vrai vampire ; une invasion de zombies provoquée par le café du starbucks local ; un hommage à Ghostbusters, avec une séance de spiritisme qui transforme Sarah en Zuul-bis, l’occasion pour les protagonistes de sortir un souffleur à feuilles en guise de pièges à fantômes…
Heureusement, tout ça est fait avec second degré et bonne humeur, et le cast semble s’amuser. Il n’y a pas trop de shipping (même si, vue la relation entre le nerd-héros et la vampirette poumonnée, du shipping est inévitable), il y a un minimum de continuité, et le seul vrai reproche que l’on puisse faire au show (hormis ses influences un peu trop voyantes), c’est probablement son rythme assez aléatoire, malgré le format 20 minutes.
Perte de Santé mentale :
Anecdotique. Ça se regarde sans difficulté, et l’on risque plus de s’endormir devant certains passages à vide de certains épisodes, plutôt que de perdre des points de QI. Avec un peu plus de maîtrise, ce show pourrait facilement devenir un pilier du genre, une sorte d'héritier spirituel aux premières saisons de Buffy, décomplexé et léger. Reste à voir le devenir de la saison 2, pour le moment en cours de production.
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