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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #wb catégorie

Christmas Yulefest 2017 - 34 - TV Rétro : The Flint Street Nativity (1999) & Grandma Got Run Over By A Reindeer (2000)

Publié le 15 Décembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Yulefest, Noël, Christmas, Animation, ITV, WB, UK

Noël approche, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

The Flint Street Nativity (1999) :

Quelque part à la frontière entre le Cheshire et le Pays de Galles, la petite école primaire de Flint Street prépare son spectacle de Noël, une crèche vivante. Mais les enfants sont tous dissipés, et la représentation dégénère très rapidement sous les regards atterrés des parents...

Comédie télévisée écrite par Tim Firth, et articulée comme une pièce de théâtre, ce métrage rappelle un peu d'autres œuvres, comme par exemple Sacré Noël ! et ses suites. Avec cependant, comme différence de taille, le fait qu'ici, les enfants soient tous interprétés par des adultes, dans des décors disproportionnés.

Ce qui confère aussitôt à ce téléfilm des allures de pièce de théâtre filmée et de farce déjantée impossible à prendre une seule seconde au sérieux : ce qui a des avantages (on s'amuse à reconnaître de multiples visages familiers, issus d'Absolutely Fabulous ou encore de Mr. Fowler, brigadier chef), et des inconvénients (il faut supporter toute une distribution d'adultes qui en font trois tonnes, et adoptent parfois des mimiques et des attitudes plus proches de l'autisme que de l'enfance).

Je m'attendais à vraiment apprécier cet exemple d'absurdité britannique (qui a une assez bonne réputation), mais en fait, j'ai eu du mal à rester intéressé jusqu'au bout : trop brouillon, trop bruyant, trop caricatural... j'ai trouvé le tout tout juste amusant, sans plus, et s'il n'y avait pas eu cette toute fin douce amère, je pense que j'aurais trouvé le tout assez médiocre, au sens premier du terme.

Grandma Got Run Over By A Reindeer (2000) :

Lorsque la grand-mère de Jake Spankenheimer disparaît, renversée par le traîneau du Père Noël, Mel, la cousine de Jake, décide alors de tout faire pour vendre la boutique familiale à Austin Bucks, un grand patron ambitieux qui possède tous les magasins de la ville...

Ouhlà.

Un dessin animé de 51 minutes, diffusé sur la WB, et adapté de la chanson parodique du même nom (sortie en 1979), ce GGROBAR est un Christmas Special bâclé et insipide, qui donne l'impression d'avoir été produit 15 ou 20 ans plus tôt, et de n'avoir eu qu'un budget microscopique pour sa production.

L'animation est ultra-simpliste et médiocre, le doublage basique, l'écriture et l'humour bas-de-plafond, et le tout ne semble exister que pour insérer de manière toujours plus artificielle et forcée d'autres chansons des mêmes musiciens dans le récit (avec numéros musicaux à la clef), quand bien même elles n'auraient qu'un vague rapport avec le schmilblick.

À oublier très vite.

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Les bilans de Lurdo - Reba, saison 4 et 5 (2004-2006)

Publié le 1 Février 2013 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, WB, Musique

Reba s4 :

Autant la saison 3 était excellente dans son dosage trois quarts sitcom/un quart drama, autant là, j'ignore ce qui leur est passé par la tête, mais on est dans la proportion inverse : ça se prend affreusement au sérieux (en particulier dans son premier tiers), ça déclame de grandes tirades se voulant émouvantes, ça en rajoute trois tonnes dans le pathos (entre la blessure de Van qui met un terme à sa carrière, la séparation de Brock/BJ, les problèmes financiers de tout le monde, et l'alcoolisme de la fille, hop, triple salto au-dessus du requin...), et ça confie tout le comique de situation aux deux rôles de Van & BJ, quitte à ce qu'ils surcompensent régulièrement.

Alors ça reste sympathique dans ses côtés légers, mais le reste, bof. 

Reba s5 :

Et donc la série continue sur la pente glissante qu'elle avait abordée avec la fin de saison 4, et la révélation de l'alcoolisme du perso de JoAnna Garcia.

En vrac, cette saison, on a : un alcoolisme rapidement évacué et quasiment oublié (ce qui n'est pas forcément un mal) ; une kelleyrisation forcée de Kyra, causée par l'anorexie de l'actrice ; une quasi-kelleyrisation des deux enfants, qui plus est remplacés par d'autres acteurs lors de leurs apparitions-éclair ; une grossesse imprévue pour l'actrice qui joue BJ (et un épisode assez marrant sur le régime, en réaction à cela - d'ailleurs, c'est amusant, mais la prise de poids semblait générale, dans le cast, même si ça allait beaucoup mieux à certains - Cheyenne, dont les formes se sont joliment accentuées - qu'à d'autres - Van, dont le ventre a triplé de taille depuis la saison précédente) ; un retour très clair à des valeurs morales traditionnelles texanes, avec notamment un épisode bien gonflant sur la religion (tout le monde va à l'église, et est horrifié lorsque Van refuse, en affirmant qu'il ne croit pas en Dieu ; aurait-on enfin un perso athée/agnostique dans un show américain ? Non, il fait seulement un caprice parce que ses prières ne sont pas exaucées...), deux-trois références lourdingues à la Bible (alors même qu'à ses débuts, le show se moquait ouvertement du côté born again de BJ), un épisode douteux sur une famille de la Nouvelle-Orléans (accueillie par pure charité chrétienne par Reba & co, et forcément afro-américaine, bruyante, et nombreuse), un clip-show tout naze, des personnages de plus en plus caricaturaux et simplistes (BJ franchit allègrement, cette année, la limite entre écervelée agaçante-mais-amusante et boulet-insupportable-qui-se-croit-tout-permis), et des malheurs qui s'abattent de manière toujours plus improbable sur la famille Hart (en l'occurrence, le gamin intenable, les thérapies familiales, les redressements fiscaux, la banqueroute, et sur la fin, histoire de conclure en beauté, l'hypertension/les problèmes de coeur de Reba, et le mariage en difficulté de Van/Cheyenne).

Bref, on sent que le show touche à sa fin (la séquence "résumé de 5 saisons" du final est assez claire là-dessus), que ce soit contractuellement ou créativement. Et même si je mentirais en disant ne pas être attaché à la distribution, qui est clairement extrêmement sympathique, j'ai un peu peur des ultimes 13 épisodes de la série, une saison 6 conçue à la va-vite après le passage de la WB à la CW. On verra bien.

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Les bilans de Lurdo - Reba, saison 1 à saison 3 (2001-2004)

Publié le 26 Janvier 2013 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, WB, Musique

Reba s1:

Alors dans l'absolu, en soi, rien de bien passionnant dans la série : c'est du show familial typique, formaté sitcom tous publics, à large diffusion, qui plus est politiquement correct (CW oblige). D'ailleurs, à vrai dire, je me demande franchement pourquoi ça n'a jamais connu de diffusion française, tant ça s'inscrirait parfaitement dans la case horaire 20h de M6.

Cela dit, Reba est tout de même un cas d'école assez fascinant pour qui s'intéresse un peu à la psychologie américaine.

Rappelons le pitch: Reba (interprétée par Reba McEntire, chanteuse country connue aux States) est une quadragénaire texane, mère de famille aux répliques mordantes, fraîchement séparée d'un mari adultère, Brock (Christopher Rich), qui l'a trompée avec son assistante dentaire envahissante, la bien nommée BJ, depuis enceinte de lui. À Reba de gérer son divorce, ainsi que ses trois enfants, le tout petit Jake, la cynique Kira, et la cheerleader Cheyenne (Joanna Garcia)... qui est enceinte de son boyfriend Van, un footballeur un peu idiot. Et tout ce petit monde de cohabiter plus ou moins dans le même voisinage, voire la même maison, tant bien que mal.

Alors pourquoi est-ce que j'ai trouvé ça passionnant d'un point de vue sociologique ? Parce que le show est tout simplement tiraillé entre les deux facettes de l'Amérique. D'un côté, on a le sujet du show, intrinsèquement polémique : la grossesse d'une fille de 17 ans dans le Sud des USA (et donc ce que ça peut entraîner de discours sur la sexualité, la religion, etc). Et de l'autre, les obligations politiquement correctes d'une série diffusé sur un network conservateur et familial, dont le grand succès de l'époque était 7th heaven, série cul-béni s'il en est.

Et alors que cette combinaison de facteurs aurait pu donner naissance à un pur produit de propagande républicaine, façon Secret Life of The American Teenager, en fait, on s'aperçoit que la production de Reba essaie tant bien que mal de marcher sur le fil du rasoir, et de conjuguer deux points de vue à priori contradictoires.

D'un côté, le conservatisme à la texane, pour qui la grossesse d'une femme est obligatoirement menée à son terme, et donc accompagnée d'un mariage. Ainsi, Cheyenne et Van sont encore au lycée, et ne sont pas ensemble depuis très longtemps, mais qu'à cela ne tienne : le mariage est la seule solution envisagée dans le pilote, et personne n'y songe plus à deux fois. Idem pour Brock et son assistante - dont on apprend pourtant ensuite qu'elle couchait plus ou moins avec tous les docteurs de la ville - : mariage direct, boum.

Il y a forcément de quoi grincer un peu des dents pour un spectateur européen, surtout lorsque BJ insiste lourdement en précisant que ces grossesses sont la volonté de Dieu. À l'identique, on a le droit, dans un épisode, à un couple de lycéens amis de Van & Cheyenne, et qui veulent se marier... pour pouvoir enfin coucher ensemble sans risquer de concevoir un enfant hors mariage.

Et lorsque Reba (pourtant présentée dans la série comme une mère cool, décontractée, et assez "libérale") leur explique que ce n'est pas la solution, ce n'est pas pour parler contraception, ou sexe prémarital, mais bien pour les inciter à s'abstenir jusqu'à ce qu'ils soient sûrs d'être faits l'un pour l'autre. unsure.gif

Mais paradoxalement, la série s'efforce de contrebalancer tout ça de manière étrangement insidieuse pour un show de ce type. Si ça ne parle jamais ouvertement de sexe ou de contraception (alors qu'à côté ça ne se prive pas pour donner de grandes leçons sur l'amitié, l'amour, les responsabilités, la famille, bref, les sujets habituels de ce genre de sitcom), ça se permet par moments des blagues assez amusantes sur ces sujets, dans lesquelles les sous-entendus sont pléthore, et où Reba fait clairement comprendre que les deux ados ont été des abrutis de ne pas avoir utilisé de capotes ou de pilule (du genre Van potentiellement signé par l'équipe des Trojans, Cheyenne, enceinte jusqu'aux yeux, qui demande "mais au fait, qu'est ce que c'est qu'un trojan ?", et Reba de répliquer "si seulement tu t'étais posée la question plus tôt, peut-être que tu ne serais pas en train de peser 10 kilos de trop").

Idem, il est clairement sous-entendu que la petite soeur de Cheyenne a, à 13 ans, été briefée en long, en large et en travers (mais hors-champ) sur les tenants et aboutissants d'une sexualité active par sa mère ; Reba, justement, qui fait preuve, dans la majorité des épisodes, de très peu de patience envers les esprits obtus choqués par la situation de sa fille, et qui n'hésite pas une seule seconde à se moquer ouvertement de toutes les remarques bondieusardes de BJ.

D'ailleurs, le perso de BJ, seule croyante de tout le groupe, est clairement présentée comme naïve, un peu stupide et archaïque, bref, la blonde pas très finaude du sud profond des USA... et elle est donc constamment tournée en ridicule par les autres. Tout comme le sont les comportements et traditions texanes archaïques qui entourent Reba & co.

D'où une dichotomie assez amusante entre un show obligé de coller à certains principes bien-pensants (pour des raisons démographiques, publicitaires, et autres), mais qui tente constamment de faire passer quelques milligrammes de subversion au détour d'une réplique ou d'une scène, probablement trop discrètes pour soulever la colère des associations puritaines.

Ça ne fait pas de la grande télé, loin de là, mais c'est assez intrigant, et j'attends de voir si l'une ou l'autre tendance va l'emporter dans les saisons suivantes...

Reba s2 :

Finalement, ça s'enchaîne plutôt bien, c'est assez rythmé, BJ en fait trois tonnes (et est régulièrement marrante, tout comme le sont les vannes de Reba à son sujet), bref, c'est classique, mais pas honteux pour autant, comme sitcom familiale.

Reba s3:

Bah voilà, tout de suite, c'est nettement plus solide, maintenant que les acteurs se lâchent, que les scénaristes ont trouvé leur rythme, et qu'ils ont pris conscience de tout le potentiel comique de Van et BJ. Très sympathique, donc. Et en plus ça se permet d'être un peu plus sérieux par moments, ce qui est toujours appréciable.

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Les bilans de Lurdo - Gilmore Girls, saison 6 (2005-2006)

Publié le 22 Août 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Comédie, Romance, Gilmore Girls, Télévision, Critiques éclair, Review, WB

Gilmore Girls saison 6 - le début de la fin :

Après plusieurs années de réticences provoquées par les retours assez négatifs de personnes dignes de confiance, j'ai donc fini par découvrir cette avant-dernière saison du show, une saison assez inégale, durant laquelle on sent bien les tensions croissantes entre les Palladino et la CW.

C'est ainsi que la première moitié de saison est tout à fait honorable, et dans la directe continuité des saisons précédentes : certes, Rory est toujours agaçante d'égocentrisme naïf et de privilège, mais ça reste voulu, à défaut d'être totalement maîtrisé.

Et le retour de Jess, qui semble avoir remis de l'ordre dans sa vie, sert donc d'électrochoc logique à Rory, qui prend alors conscience des erreurs qu'elle a commises. On assiste donc à une résurrection de l'ancienne Rory à la mi-saison, et un retour de la dynamique originale des Gilmore Girls, ce qui fait éminemment plaisir (un plaisir qui n'aurait probablement pas été aussi prononcé sans la séparation prolongée des deux personnages).

À l'identique, Luke/Lorelai fonctionnent assez bien ensemble en début de saison, malgré leur incapacité chronique à communiquer ; l'addition de Paul Anka, le chien psychologiquement instable, est plutôt fun ; Rory/Logan deviennent presque intéressant lorsqu'ils travaillent de concert à la rédac ; et c'est avec un certain succès que la prod profite de la séparation des deux Gilmore pour se concentrer un peu plus sur les persos secondaires : Paris, Lane, etc...

Reste ensuite l'arrivée du personnage d'April, qui sent très fortement l'intervention du network, façon "Rory est trop âgée, maintenant, il faut une nouvelle ado pour toucher le coeur de cible de la chaîne. Et si vous inventiez une fille cachée à Luke ?". En temps normal, ce serait un joli saut de requin, pour toute série normalement constituée qui ne s'appelle pas Buffy. Cependant, là, dans GG, ça fonctionne assez bien, à ma grande surprise... principalement parce que j'ai eu l'impression que les Palladino avaient contourné le problème en faisant tout son développement hors-champ : il n'y a que peu d'épisodes durant lesquels April (d'ailleurs finalement assez sympathique) est vraiment présente, et son intrigue contribue à l'éloignement entre Lorelai et Luke.

Malheureusement, cette stratégie a ses limites, qui deviennent vite apparentes : le manque de communication entre L&L devient progressivement insupportable et too much pendant la seconde partie de la saison. Une seconde moitié de saison qui dégénère progressivement, avec pas mal d'épisodes qui font du surplace (l'anniversaire d'April était amusant, mais arrivait un peu trop tard : ce genre de scène entre Lorelai/April/Luke aurait dû arriver bien plus tôt), du placement produit flagrant network-imposed (le Sidekick), du meublage (l'épisode d'Emily à moitié aveugle, qui ne sert à rien à 90%), TJ/la soeur de Luke toujours aussi agaçants, une Rory parfois out-of-character (lorsqu'elle décide de tout savoir sur April et sa mère, et qu'elle part les espionner malgré l'interdiction de sa mère), et bien sûr le pétage de cable de Lorelai au mariage de Lane, logique, mais un peu overzetaupe dans la manière dont il est amené.

Et le final... hum... en soi, l'épisode est l'aboutissement logique des intrigues de la saison, avec une séparation L/L inévitable (à défaut d'être très réjouissante, ou bien amenée par l'écriture parfois chaotique de la saison), mais la forme du finale est gentiment agaçante, avec un défilé d'artistes indépendants (Mary-Lynn Rajskub !) dans les rues de Stars Hollow, pour trente secondes/une minute de chanson à chaque fois.

Ça sent le gros meublage inutile, et la scène finale est tout sauf enthousiasmante : Christopher, depuis le début du show, n'est qu'un prétexte scénaristique ressorti de son placard de manière ponctuelle, et si c'est relativement logique que Lorelai se tourne vers lui lorsqu'elle touche le fond, je n'ai pas particulièrement envie de voir plus que cela le personnage. Et malheureusement, sans avoir regardé la saison 7, je subodore que Christopher va y être omniprésent... :S

En d'autres termes, une saison dont la réputation controversée chez les fans ne me surprend pas du tout. Non seulement la prod a opté pour une approche Whedonienne à la "write what the fans need, not what the fans want", en séparant les Girls, et en rajoutant des obstacles constants à la progression de Luke/Lorelai, mais en plus, cette approche est parasitée par les désidératas du network, et par des tensions avec les Palladino.

Résultat : alors que le récit en lui-même aurait pu globalement fonctionner en temps normal, il apparaît là un peu brouillon, échappant parfois au contrôle de ses créateurs, et est par conséquent bien moins efficace et convaincant.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - Gilmore Girls, saison 5 (2004-2005)

Publié le 18 Août 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Télévision, Gilmore Girls, Romance, Comédie, Critiques éclair, Review, WB

Gilmore Girls saison 5 - la saison des décolletés de Lorelai :

Une saison avec laquelle j'ai quelques problèmes... provoqués par le début d'une intervention plus prononcée du network, ou bien une écriture un peu plus brouillonne, je ne sais pas trop, reste que certains éléments de la saison sont assez agaçants.

J'évacue de suite des personnages peu passionnants comme la soeur de Luke et son compagnon, plus caricaturaux qu'utiles, ou encore Logan, dont les débuts en saison 4 le faisaient ressembler à un Tristan 2.0, mais qui s'en démarque au fur et à mesure...

Logan, cependant, est symptomatique de la dégénérescence du personnage de Rory dans cette saison. Je comprends très bien que ce soit voulu par les showrunners : Rory s'éloigne de sa mère et de Stars Hollow, et sa vie commence à partir en vrille alors qu'elle essaie de s'émanciper, et qu'elle fait une crise de post-adolescence tardive.

Certes. C'est l'aboutissement logique du personnage, et de ses intrigues depuis quelques saisons... le problème, c'est que ça a beau être logique, c'est aussi extrêmement agaçant dans sa représentation à l'écran : systématiquement, Rory fait toujours les pires choix possibles, systématiquement, elle tombe amoureuse des hommes les plus horripilants possibles (plus les saisons passent, et plus je me dis que Amy Sherman Palladino doit être bourrée de problèmes relationnels, IRL ^^), et systématiquement, elle refuse d'écouter les conseils des autres, pour n'en faire qu'à sa tête. Elle qui, auparavant, faisait des listes de Pour et de Contre pour tout, s'est transformée en gamine impulsive...

Alors comme je le disais, d'un côté, ce côté nunuche rebelle permet d'amener du drame, et des rebondissements (et puis le stage à la rédaction du journal m'a rappelé de mauvaises expériences personnelles !), donc c'est efficace, narrativement parlant, mais ça donne aussi très régulièrement envie de baffer Rory, ce qui est un peu contre-productif.

À part ça, c'est surtout sur la fin de saison que l'écriture m'a semblé un peu plus défaillante... un peu comme si la production avait manqué de temps ou d'un épisode ou deux, et que par conséquent, la progression de certaines intrigues s'était faite de manière précipitée, à contrario de l'évolution plus organique de rigueur.

Là, en vrac, on a Lorelai ramenée dans les Friday Night Dinners de manière totalement artificielle, Jackson vasectomisé en trois secondes chrono, Lorelai qui songe soudain à vendre l'Inn, la pregnancy scare de Lorelai bouclée en 10 minutes d'épisode, et jamais mentionnée par la suite, Lane et son groupe qui songent soudain à se séparer (même si la résolution à base de Mama Kim est très sympa, l'intrigue est plutôt subite, après plusieurs épisodes sans Lane), Luke qui se débarrasse de sa maison sur un coup de tête, Rory qui abandonne Yale sur un coup de tête... tous les rebondissements qui surgissent (en gros) dans le dernier (ou les deux derniers) épisode(s), semblent un peu forcés, peu naturels, et uniquement là pour donner un coup de fouet au season finale...

Cela dit, rendons à César ce qu'il a volé aux peuples conquis, il reste plein de bonnes choses, le cliffhanger de fin de saison est très efficace, et le show a un élan non négligeable à la fin de l'année.

Maintenant, toute la confiance des acteurs en ASP pendant les featurettes des DVDs est assez triste à voir, avec le recul, compte tenu des conflits engendrés par la saison 6, et de la saison 7 sans les Palladino, mais bon, c'est la magie de la tv américaine... Allez, zou, j'attaque les deux dernières saisons, totalement inédites pour moi...

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - Gilmore Girls, saisons 1 à 4 (2000-2004)

Publié le 14 Août 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Comédie, Romance, Télévision, Gilmore Girls, Critiques éclair, Review, WB

Fin 2011, après plusieurs années d'hésitation, et malgré des critiques unanimement sévères, j'ai enfin pris mon courage à deux mains, et je me suis tourné vers mes étagères, sur lesquelles trônaient depuis très longtemps les coffrets de l'intégrale de Gilmore Girls.

Mon objectif : conclure enfin la série, excellente pendant ses cinq premières années, mais réputée pour être désastreuse sur ses deux dernières saisons, alors que la chaîne et les showrunners faisaient leur possible pour se saborder mutuellement.

Pour ceux qui ne connaissent pas, les Gilmore Girls, ce sont Lorelai (Lauren Graham), mère jeune trentenaire à l'immense regard cristallin, et Rory (Alexis Bledel), sa fille de 16 ans, toute aussi adorable, et au regard encore plus magnétique. Ensemble, elles forment un duo irrésistible au débit vocal impressionnant, et vivent de manière indépendante dans la petite bourgade de Stars Hollow, où Lorelai s'occupe de la réception d'une auberge locale.

Là, elles y cotoient des personnages tous très hauts en couleur et excentriques, au rang desquels Luke (Scott Patterson), le vieux garçon ronchon mais charismatique qui tient le diner où les Girls viennent alimenter leur addiction caféinomane. En parallèle, les Girls entretiennent des rapports tendus avec les parents bourgeois de Lorelai, Richard et Emily Gilmore (Edward Herrmann et Kelly Bishop), qui, après avoir rejeté leur fille lorsqu'elle est tombée enceinte, seize ans plus tôt, sont bien décidés à reprendre le contact, et à faire de leur petite-fille la Gilmore digne, respectueuse et bourgeoise que Lorelai n'a jamais été.

Bref, Gilmore Girls, créée par le couple Amy Sherman-Palladino et son époux Daniel, c'est une comédie dramatique familiale, diffusée entre 2000 et 2007 sur la WB/CW. Mais ce qui différencie radicalement la série des autres drames familiaux lambdas du petit écran américain, c'est son ton. Ici, tout va à 100 à l'heure : les dialogues fusent en tous sens, les acteurs ne perdent pas une seconde, et la série ressemble souvent aux vieux films américains en noir-et-blanc, façon screwball comedy, où l'attention du spectateur est constamment sollicitée par les dialogues.

À l'identique, en effet, ceux-ci regorgent de références à la pop culture de ces cinquante dernières années : une vraie mine d'or pour qui parvient à toutes les identifier, et une plus-value certaine apportée à une écriture déjà particulièrement drôle et enlevée. Plus intéressant encore, la série ne perd pas son temps à expliquer ces références, et compte sur l'intelligence du spectateur pour les identifier : un fait suffisamment rare pour être souligné.

Enfin, Gilmore Girls, c'est avant tout une ambiance. Une atmosphère. Lorsque l'on rentre dans Stars Hollow, on retrouve un monde, un ton, une communauté que l'on aimerait réelle. Stars Hollow, c'est un peu la petite ville excentrique où tout le monde voudrait vivre, avec des voisins attachants, et une solidarité bien réelle... qui pourtant ne tombe jamais dans le mièvre ou le dégoulinant de bons sentiments.

Bref, Gilmore Girls, c'est bien, la relation mère-fille entre Lorelai et Rory est un bijou d'écriture... et avant d'attaquer les deux dernières saisons du show, je ne pouvais pas faire l'impasse sur un revisionnage des cinq années précédentes.

Passons sur les saisons 1 et 2, plus ou moins résumées dans les paragraphes ci-dessus : revoir les premières années de Gilmore Girls est toujours un vrai plaisir, surtout en ces temps de pénurie sérielle. La série est intelligente, bien écrite, extrêmement bien interprétée, et référentielle-sans-tomber-dans-le-fan-service-facile : bref, c'est très bon, et à moins d'être radicalement réfractaire au style du show, ou à sa distribution, c'est le coup de foudre immédiat.

Avec la saison 3, le personnage de Jess (neveu de Luke, interprété par Milo "Peter Petrelli" Ventimiglia) prend de l'importance, tant dans la vie de Rory, qu'à l'écran. Et malheureusement, il est parfois très agaçant : l'archétype du rebelle au grand coeur, intelligent mais qui préfère foutre sa vie en l'air plutôt que de rentrer dans le rang... ça va cinq minutes, et on a régulièrement l'envie de lui coller une bonne paire de baffes à travers l'écran. Rien de bien grave cependant, ou de rédhibitoire.

Cependant, la saison est clairement en deux parties : il y a un gros coup de mou dans la première moitié de saison, qui fait un peu du surplace, et s'embourbe dans une répétition d'intrigues pas forcément intéressantes (d'autant moins intéressantes si on a du mal, comme moi, avec le personnage de Jess). À mi-saison ça se décoince heureusement, et ça avance progressivement sur tous les fronts, pour une seconde moitié de saison bien plus intéressante et prenante. Petit bémol sur le côté backdoor pilot de Jess en Californie (le truc méga-passionnant, dont l'échec en tant que pilote ne surprendra personne), mais bon, passons.

La saison 4, quant à elle, est la saison de l'évolution, une saison de mutation et d'évolution, qui change notablement la donne, avec les Girls séparées pendant le plus clair de l'année, par Rory qui s'installe à Yale, et par Lorelai qui sort avec le collègue de son père.

Une année plutôt sympathique, à vrai dire, même si finalement, la relation de Lorelai avec Jason n'est pas la plus convaincante ou passionnante (on se dit parfois qu'elle n'est là que pour retarder d'autant le rapprochement Lorelai/Luke), ou que Rory reste coincée dans son triangle amoureux impossible.

Heureusement, le toutéliage organique de fin de saison avec les parents Gilmore fonctionne très bien, le rapprochement L/L est bien amené, et tous les autres personnages (Lane, Kirk, Dean, etc) sont développés et évoluent en parallèle, ce qui donne un liant appréciable au tout. 

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - Charmed : saison 8

Publié le 29 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Romance, Drame, Fantastique, WB, Charmed

Bilan de visionnage - Charmed saison 8 :

Alias "ils ne peuvent plus descendre plus bas, là, quand même ? Ah, si...", ou encore "la saison des blondes".

Parce qu'après sept ans de nawak, HMC, Milano et RMG ont enfin suffisamment de pouvoir pour refuser les déguisements débiles et les tenues minimalistes. Résultat : la production décide de faire d'une pierre deux coups.

Au revoir les frangines représentant le summum de la chaîne de pouvoir, avec un Pouvoir des Trois indestructible, et bonjour Bimbo Billie, aka Kaley "Big Bang Theory" Cuoco, une sorcière encore étudiante, blonde, très conne, mais qui a elle seule est plus puissante que les soeurcières, et va chasser les démons dans une tenue de prostipouffe en latex et hauts-talons.

Bref, une version younger, blonder, sexier, et dumber des héroines de la série. Une bimbo qui joue encore moins bien que McGowan (qui s'est nettement calmée cette saison niveau tics et surexcitation, elle a dû arrêter la coke), qui ne se plaint pas, qui se tape l'incruste et emménage au manoir dès les premiers épisodes de la saison (sans aucune raison), et qui prend rapidement le devant de la scène dans un arc saisonnier confondant de connerie.

Parce que Bimbo a une soeur, enlevée de leur chambre lorsqu'elle était petite, douze ans plus tôt (en même temps que la frangine de Mulder, à priori tongue.gif), et qui a été élevée par la Triade (de maychants démons qui ont été atomisés il y a quelques saisons par les frangines et Cole, mais cépograve, on les ramène, et on n'a qu'à dire qu'ils sont plus puissants qu'avant).

Et donc, Bimbo passe toute la saison obsédée par sa soeur, à saoûler tout le monde pour la retrouver, battant les records d'égocentrisme et d'antipathie pourtant déjà colossaux de Phoebe.

Parce que bon, du côté des frangines, on retombe immédiatement dans la routine, après un reboot dans le season premiere : Piper râle et ne peut pas blairer Bimbo ; Phoebe veut un bébé, et couche avec tous les mecs qu'elle croise (l'occasion pour elle de faire un épisode calamiteux en voix off, façon Sex and the city), jusqu'à trouver l'amouuuur avec Cupidon (rofl) ; et Paige joue les êtres de lumière, tentant de former Bimbo, tout en se retrouvant fiancée et mariée en l'espace d'une poignée d'épisodes.

Tout le monde fait comme si la fin de saison dernière n'existait pas, ça recycle à gogo, ça se croit dans Smallville avec de la retrocontinuité à tous les étages, c'est monopolisé par les histoires de cul de Phoebe, bref, c'est un gros néant créatif.

Tellement gros, en fait, qu'il faut faire des économies budgétaires au plus vite: paf, on dégage la chanson titre, et on vire Leo. Brian Krause (qui étrangement semblait rajeunir d'épisode en épisode : probablement que la fin de la série approchant, il s'est senti pousser des ailes) est expulsé du show dans un épisode larmoyant, dans lequel HMC enterre tout le monde point de vue jeu (pas difficile, vu le niveau global, cela dit : Milano ne bouge même pas un sourcil, et RMG est en mode KHAAAAAAAAAAAAAAAN).

Et là, grosse poilade : Leo est entre la vie et la mort, en hibernation. Bimbo s'en contrefout, ce qui l'intéresse, c'est sa soeur perdue. Phoebe, heureusement, a un titre de Miss Égo à défendre, et plutôt que de soutenir sa frangine dévastée... annonce qu'elle déménage, parce qu'elle n'arrive pas trouver l'amouuur tant qu'elle vit avec ses frangines, et qu'elle a besoin d'avancer dans sa vie, comprenez, plutôt que de rester coincée à combattre des démons et à sauver le monde.

Et les économies effectuées sur le contrat de Brian Krause d'être dépensées sur un nouveau décor, l'appartement luxueux de Phoebe, qu'on verra trente secondes tous les 4 épisodes jusqu'à la fin du show.

Bref. Bimbo retrouve sa soeur, corrompue par les démons, mais elle est trop conne pour s'en apercevoir. Bimbo 2 manipule Bimbo, et ça se finit par un Soeurs vs Soeurs qui coûte temporairement la vie à Phoebe, Paige et Bimbo 2, fait à nouveau péter le manoir, et dans lequel une Bimbo déchirée doit choisir entre sa soeur et les soeurs Halliwell (grand moment d'acting).

Et forcément arrive alors le series finale, "Forever Charmed", avec voyages temporels nawak, reboots, happy end pour tout le monde, guimauve, Phoebe finalement enceinte, Leo, Adult Wyatt & Chris qui reviennent, blablablabla... whatever.

Un show finalement assez fascinant à regarder pour sa décomposition progressive, et sa chute dans les abysses qualitatives de la CW. D'une série assez quelconque, aux défauts déjà prononcés, mais somme toute assez regardable, ça a sombré plus bas que terre dès la saison 4 ou 5, et ensuite, ça ne s'en est jamais remis.

J'ai survécu à Charmed, mais non, je n'en ferai pas un t-shirt.

(et die Cuoco, die)

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Les bilans de Lurdo - Charmed : saison 7

Publié le 25 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Romance, Comédie, WB, CW, Fantastique, Charmed

Bilan de visionnage - Charmed saison 7 :

Alias "la saison du nawak et du je-m'en-foutisme".

Au rayon du nawak, 95% des loners de la saison.

- Dans le désordre, on a ainsi le droit à Piper transformée en Shakti, en mère de famille, en Faucheuse cynique (ripoff de Dead Like Me ?), en poupée dans une maison miniature ;

- un Leo sadique et vengeur, et qui se fait draguer par Charisma Carpenter (la nouvelle Voyante de la saison), Leo qui devient un Avatar, Leo amnésique qui doit retrouver le chemin de la maison, Leo qui devient humain, Leo qui devient directeur de l'école de magie ;

- Paige qui joue les directrices de l'école de magie pendant les trois quarts de la saison, Paige qui vieillit subitement, Paige qui doit s'occuper de protégés humains, Paige qui voyage dans le passé, Paige qui est catapultée dans un film noir ;

- Sans oublier Slutty Phoebe, une Phoebe en chaleur pour un chanteur de boysband guest star, une Phoebe à poil sur un cheval dans un épisode pseudo-féministe risible, une Phoebe qui séduit un démon repenti le temps de quelques épisodes, qui l'envoient au far-west, chez Robin Des Bois, etc, Phoebe qui a des problèmes à la fac, Phoebe qui se voit possédée par une sorcière hideuse "parce que c'est la plus belle, la plus célèbre, la plus géniale des trois soeurs"...

- les filles qui régressent mentalement jusqu'à leur petite enfance, les filles super cambrioleuses de musée, les filles qui ont leurs règles en même temps, ce qui les transforme en maychantes créatures tueuses/rats géants en cgi.

- une boîte de pandore à la fac, des anges gardiens, un rip-off ridicule de The Fog, avec des maychants pirates sortis du brouillard pour enlever des sorcières lesbiennes, l'ange de la mort au chômage, Q, Cole, des histoires de coeur saoulantes, une attaque de zombies, le retour des fées et autres bestioles nazes de la saison précédente...

Au rayon du je-m'en-foutisme, deux approches différentes d'une même attitude, celle du "cette-série-est-naze-je-voudrais-me-tirer".

D'un côté, Holly Marie Combs, qui a tout simplement décidé de faire la grève de l'acting, cette saison, même dans les moments sensés être les plus émouvants. De l'autre, Rose McGowan, qui au contraire semble avoir décidé de rendre son perso insupportable, et suit pour cela la Shatner School of Acting : elle en fait continuellement trois tonnes, au point qu'elle ne parvient plus à dire une réplique sans faire une grimace exagérée, un hochement ou une inclinaison de tête inutile, de grands gestes avec les bras, bref, sans qu'elle ne se transforme en moulin à vent caricatural même pas digne d'une pièce de boulevard.

Et au milieu de tout ça, la prod tente de faire exister une poignée de mini-arcs narratifs. Le premier, le plus intéressant, est celui des avatars, cette force supérieure au delà du bien et du mal, qui après avoir essayé de recruter Cole en vain dans les saisons précédentes, se rabat sur Leo, et passe plusieurs épisodes à convaincre les soeurs de passer à autre chose que la chasse aux démons, en les aidant à provoquer l'avènement de Utopia, un futur sans démons, ni bien ni mal.

Sauf que cet arc narratif, qui commençait bien (malgré le personnage agaçant d'un enquêteur/love interest de Paige), continuait relativement décemment (malgré une certaine lenteur dans son déroulement)... est bouclé en un épisode, quand Leo fait un 180° en l'espace de quelques minutes, et décide de laisser tomber les avatars. Le show passe alors à autre chose, avec pour seule conséquence le passage de Leo au stade d'humain en guise de punition. Youpi.

Second mini-arc : Billy Zane, démon repentant à la durée de vie limitée, qui rejoint le groupe pour une poignée d'épisodes, le temps de faire son show, de bouffer de son charisme le reste du cast, et de se taper Phoebe (forcément). Des épisodes sans grand intérêt, mais le personnage de Zane aurait mérité de décrocher un spin-off.

Enfin, le dernier arc, celui d'Oded Fehr, le big bad de la fin de saison, clairement construit comme étant sensé clôre la série toute entière sur un happy end. Le GIGN débarque, le manoir Halliwell explose (un peu), les soeurs feignent leur mort pour enfin pouvoir passer à autre chose, en paix avec elles-mêmes, et l'ultime épisode de la saison est bourré de répliques à double sens du genre "- le Pouvoir des trois nous libèrera, le pouvoir des Trois nous libèrera... - courage, dites vous que c'est la dernière fois qu'on prononce cette formule...".

Pas de chance, la CW a ensuite renouvelé le show pour une 8è saison. Oups. icon_arrow.gif

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Les bilans de Lurdo - Charmed : saison 5

Publié le 13 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Comédie, Romance, Drame, CW, WB, Charmed

Bilan de visionnage - Charmed saison 5 :

- Charmed 5x01-12 :

J'ai souffert. Vraiment le début de la fin pour la série, qui entame ici une spirale infernale dont elle ne se relèvera jamais (en même temps, ce n'est pas comme si elle partait de très haut à la base, donc le résultat devient rapidement calamiteux).

Au programme, une Rose McGowan en mode inexpressive/râleuse 99% du temps, avec une vague intrigue de wannabe sorcière enthousiaste et forte-tête ; une Holly Marie Combs embourbée dans la grossesse de son personnage, qui pour l'occasion passe en mode "mégère aux oneliners caustiques et remarques ironiques" dans chacune de ses scènes ; et une Alyssa Milano en roue libre, clairement mise en avant par les scénaristes, et affublée de costumes tous plus ridicules et vulgaires les uns que les autres (le précurseur du syndrome Lois Lane de Smallville, en fait) : dans l'ordre, on a donc sirène topless, Cendrillon de bordel, super-héroine en latex, bikini égyptien, strip-teaseuse à couettes, et bien sûr, fringues de ville qu'une prostituée n'oserait pas porter dans une vitrine à Amsterdam.

Bref, les défauts habituels, multipliés par douze, avec en plus, au niveau du scénar, un grand vide cosmique, occupé par des loners recyclant les premières saisons, d'interminables scènes de meublage dialogué, et par la grande (et insupportable) histoire d'amour/haine de Cole & Phoebe.

Un Cole totalement dégénéré, en mode Wolverine-qui-se-bourre-la-gueule-dans-les-bars, aux motivations totalement incohérentes, mais en fait, on s'en fout ! Julian McMahon cabotine comme ce n'est pas permis, se laisse pousser la barbe, glande dans des strip-clubs, et permet au show de conserver un minimum d'intérêt (ou du moins, de ne pas endormir le spectateur), tant il est à fond dedans et s'éclate.

À tel point que quand arrive le 100è épisode (un What-if post-apo assez convenu), et que la série nous refait la fin d'Acathla, mais entre Cole et Phoebe, on est tristes.

Parce que maintenant, il n'y a plus personne pour assurer le facteur fun de la série.

- Charmed 5x13-23 :

L'avantage de la fin du cycle Cole dans l'épisode 12/l'accouchement de Piper, c'est que 1) l'amour d'histoire môôôôôôdite de Phoebe et Cole ne monopolise plus le show, et 2) Holly Marie Combs cesse d'être en mode mégère enceinte, et redevient beaucoup plus supportable.

L'inconvénient ? Tout le reste. En l'espace d'une poignée d'épisodes, débarrassé du semblant d'intrigue dramatique qu'était Cole/Phoebe, le show vire totalement au ridicule le plus total, niais et cheap (à se demander s'ils ont eu une coupure budgétaire par rapport à la s4, en plus de changer de co-showrunner, et de choisir une orientation loner pour la série).

Au programme, cette fois-ci : toujours plus d'invités musicaux, d'épisodes aux scénarios enfantins, aux sujets stupides (Ooooh, des leprechauns qu'il faut sauver, oooooh, des fées, des licornes, des nymphes, des marchands de sable, des oies au oeufs d'or, les Titans en jupette d'été, etc...), à l'humour piteux (l'épisode des trois frangines affectées par la surdité/cécité/mutisme des trois singes traditionnels, Leo enceint, des démons comiques, des poltergeists blagueurs...) aux costumes risibles (les soeurs en déesses antiques, avec, bien évidemment, Phoebe en slutty Aphrodite irrésistible), et aux effets spéciaux... hum... en régression.

Bref, ça part dans tous les sens, sans aucune direction, c'est amateur au possible, et ça remplace plus ou moins le côté sexy (toujours présent, via les costumes débilissimes de McGowan et Milano, mais moins souligné) par un côté "fantasy du pauvre/série familiale", avec histoires de bébé, et de bestioles surnaturelles qui ne font pas trop peur.


Fish'n'Tits

Et afin de bien couronner le tout, le show est plus que jamais le Milano & McGowan show, HMC étant à nouveau repoussée au second plan, avec son mari et son bébé, pendant que les deux autres actrices s'habillent comme des poufs, surjouent comme c'est pas permis, deviennent des warriors invincibles, ont des problèmes de coeurs qui remplissent 70% des épisodes, et font l'étalage de leurs "talents" de chanteuses.

Le pire (ou le mieux, c'est selon) étant probablement que tout ça est clairement assumé, tout comme l'est le pseudo manifeste féministe qui arrive vers la fin de saison (quand le fantôme de la grand-mère se pointe, écrit totalement à côté de la plaque).

M'enfin bon, au moins, ils ne prétendent pas faire autre chose qu'une série girly, cheap, légère et toute aussi vite oubliée qu'elle est visionnée.

À retenir, cela dit, une approche intelligente du clip show, avec Milano & McGowan qui se baladent dans d'anciens épisodes de la série, pour observer l'évolution du mariage de leur soeur (d'ailleurs, amusant de constater que Doherty n'apparaît dans aucun ancien épisode, si ce n'est sous forme de chien) ; et un caméo très bref de Zachary Quinto en maychant sorcier à la mèche émo très Petrellienne.

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Les bilans de Lurdo - Charmed : saisons 1 à 4

Publié le 9 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Comédie, Fantastique, Romance, CW, WB, Charmed

Bilan de visionnage - Charmed saisons 1 à 4 :

Il y a quelques temps, en mode sado-maso, je me suis dit : tiens, si je regardais l'intégrale de Charmed, une série que je n'avais pas revue depuis la diffusion de ses premières saisons dans la Trilogie du Samedi de Meuh 6. Dont acte...

L'avantage du temps qui passe, c'est que ça nous donne un recul assez intéressant. Bon, je ne vais pas revenir sur l'histoire du show, ça serait se faire du mal.

Cela dit, au terme du visionnage des quatre premières saisons de la série, je tiens à mentionner que :

- malgré les consignes de la production ("1) l'histoire a beau se dérouler à San Francisco, ne jamais mentionner la communauté gay, et 2) trouver un moyen d'ôter le maximum de fringues à toutes les actrices (et si possible qu'elles aient toutes les tétons qui pointent)" - Aaron Spelling)

- malgré l'orientation clairement "romance fantastique" du show (après tout, c'est la WB, et c'est dit texto dans le générique "i am human and i need to be loOOOOOoved")

- malgré le surjeu atroce d'Alyssa Milano, officiellement le perso tête à claques du show

- malgré les épisodes téléphonés comme c'est pas permis (à noter qu'on retrouve un parallèle amusant entre les scripts de Charmed et ceux de certains Buffy/Angel de la même période, dûs au fait que certains des scripts proposés par des freelancers à un show l'étaient aussi à l'autre série) et autres gimmicks très très cons (les chimpanzés ! les catcheurs ! les trolls ! )

- malgré les engueulades de Doherty avec tout le monde, notamment Milano, en coulisses

- malgré les déséquilibres très clairs dans le traitement des personnages

... et bien malgré tout cela, la série réussit néanmoins là où un show comme Smallville (et autres séries de la CW actuelles) échoue systématiquement : à développer une intrigue de fond saisonnière qui reste intéressante, et ce sans être oubliée en cours de route le temps de trois-quatre loners.

Parfois l'intrigue est assez légère au sein des loners (tiens, encore un épisode avec une des soeurs transformée en monstre/possédée par un démon), parfois beaucoup trop lourde (raaaah, la fin de s4, avec sa Phoebe maléfique reine des enfers, au secours), mais au moins elle a le mérite d'exister, et les personnages évoluent lentement, mais sûrement.

D'ailleurs, je me suis surpris, à certains moments, à me dire "p'tain, mais en fait, c'est une scène excellente que j'ai sous les yeux, tant au niveau de l'écriture que de l'interprétation. Dommage que le reste du show ne soit pas au même niveau". Preuve qu'au moins, ici, il y avait des scénaristes à la barre, même s'ils étaient lourdement handicapés par le cahier des charges de la prod...

Après, ça reste très médiocre, et ça ne s'améliore pas à mesure que la série avance. Au contraire, même. 

Point de vue dynamique et alchimie des personnages, le show perd drastiquement en intérêt plus le temps passe : McGowan est sympatoche, et apporte un vent de fraîcheur à une série qui commençait déjà à tourner en rond (la fin de s3, centrée sur Doherty, filmée par Doherty, à la gloire de Doherty, était assez gonflante), mais son perso reste ultra-anecdotique et transparent, y compris dans ses relations avec ses "soeurs" ; au fil du temps, Milano abandonne toute volonté, et obéit aux désideratas de la prod, en portant à chaque épisode des fringues systématiquement plus vulgaires et légères ; quant à Holly Marie Combs, clairement la meilleure actrice de la série (elle est à 20 km au dessus de tous ses partenaires, et l'unique raison pour laquelle je ne me suis pas pendu devant certains épisodes), elle écope sur les saisons 3 et 4 d'une relation sirupeuse et pépère... qui la relègue constamment au second plan, pendant que Milano récupère le devant de la scène.

(mention spéciale à Julian McMahon, qui avait encore un peu de motivation dans son jeu à cette époque, juste avant qu'il ne comprenne que pour réussir à Hollywood, il suffisait de ne pas avoir peur d'enlever ses fringues à l'écran, et de simuler des scènes d'amour avec des actrices siliconées. Depuis, il en a fait sa carrière.)

Et puis bon, quand on enchaîne les épisodes à l'arrache, on se rend tout de suite compte que le show se décompose lentement, et ce dès la seconde saison.

J'ai désormais (presque) hâte de revoir la s5, qui commence, comme de bien entendu, par Alyssa Milano... quasi-topless, déguisée en sirène.

Forcément.

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