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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Critique éclair : True Blood, saison 2

Publié le 25 Mai 2012 par Lurdo in Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Comédie, Fantastique, Thriller, HBO, Romance

La saison 1 de true Blood m'avait laissé sur une conclusion on-ne-peut-plus mitigée : à la fois particulièrement creuse et bas-de-plafond, sans même parler de l'interprétation calamiteuse des 3/4 des personnages, True Blood parvenait pourtant à se rattraper aux branches par son ton décomplexé, et le savoir-faire de l'équipe d'Alan Ball. En ne se prenant pas au sérieux, la série évitait de sombrer, et s'imposait comme une oeuvre kitschouille et flamboyante assumée.

Le problème, avec cette saison 2, c'est que l'équilibre n'est plus vraiment le même, et les carences scénaristiques se font plus évidentes que jamais.

Ce qui se traduit, dans les faits, par des arcs narratifs généralement tous abandonnés en cours de route. Non, pardon, pas abandonnés, mais gentiment délaissés par les scénaristes, qui semblent soit s'en désintéresser, soit ne pas avoir prévu de fin digne de ce nom.

Toute l'aventure de Jason, ainsi, au sein des fondamentalistes anti-vampires, est un bon gros FAIL : non seulement elle rend le personnage de Jason relativement sérieux (ce qui est contre-productif, vu que c'est clairement un boulet idéal pour la comédie), mais en plus elle finit par être rangée au placard à mi-saison, histoire de laisser tout ce petit monde rentrer au bercail à temps pour conclure l'intrigue de la Ménade.

D'ailleurs, remarquons que dès lors que Jason est de retour à Bon-Temps, il repasse en mode boulet un peu teubé, et nous offre le meilleur moment de la saison : l'apparition du Dieu Cornu.

La Ménade, justement, revenons-y : Michelle Forbes est excellente dans le rôle, mais malheureusement, cette intrigue est bourrée de défauts. Le plan de la Ménade n'est pas très cohérent, les scènes d'orgie et de possession deviennent rapidement redondantes et pour être franc, si Tara est moins agaçante en mode happy-Tara... elle reste particulièrement inutile et saoulante.

À part ça, que dire ? Que ça surjoue toujours autant ; que lorsque Alan Ball prend la plume, ça vire à la parodie très amusante ;  que le casting oscille entre judicieux (Ed Quinn, la plupart des filles) et hors-sujet (Godric) ; que Lafayette perd tout intérêt cette saison ; que Stephen Moyer est souvent calamiteux ; que Sookie est attardée (mais je soupçonne le perso d'être écrit comme ça, donc je ne vais pas en tenir rigueur à Paquin) ; que Sookie écartelée entre Erik et Bill, alors que ce dernier est confronté à sa créatrice, le tout via des flashbacks en costumes, ça fait très Buffy/Spike/Angel/Darla ; que le flic de Bon-Temps transformé en l'équivalent du drunk guy de Ma Sorcière Bien Aimée, c'est rigolo ; et que Jessica/Hoyt est particulièrement réussi et sympathique, pour ne pas dire sincère et touchant.

Reste que niveau guilty pleasure, cette saison deux n'est pas vraiment à la hauteur. Manque de cohérence, manque de direction, je me suis légèrement ennuyé, donc... peut mieux faire, même en se plaçant au niveau déjà bas de la série, en temps normal.

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