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Pirates des Caraïbes 4 - La Fontaine de Jouvence (Pirates of the Caribbean - On Stranger Tides) :
Lorsque Jack Sparrow (Johnny Depp) découvre qu'Angelica (Penelope Cruz), l'une de ses anciennes conquêtes, se fait passer pour lui, Sparrow tombe dans le piège de la jeune femme : elle l'oblige alors à rejoindre son équipage, sous la direction de son père, le terrible Barbe-Noire (Ian McShane), et de les aider à découvrir la mythique Fontaine de Jouvence. Mais Barbe-Noire n'est pas le seul à la chercher : Barbossa (Geoffrey Rush) est sur leur piste pour le compte de la couronne anglaise, et les espagnols sont aux aussi de la partie...
Alors que sort le cinquième épisode de la saga en salles, retour sur le quatrième épisode, un épisode qui, ce n'est pas peu dire, n'avait pas marqué les mémoires. Et pour cause : après un premier volet tout à fait regardable, et deux suites boursouflées et assez bordéliques (mais contenant néanmoins bon nombre de scènes spectaculaires et mémorables), ce quatrième volet perdait la majorité de sa distribution habituelle, ainsi que son réalisateur, et choisissait de s'inspirer très librement du roman Sur des Mers Plus Ignorées de Tim Powers.
Résultat, un succès mitigé au box-office (malgré plus d'un milliard de dollars de recettes, le film avait coûté tellement cher à produire qu'il n'a pas fait de gros bénéfices), pour un film moins confus et surchargé que les précédents, mais aussi nettement moins intéressant, moins inspiré et tout aussi bavard.
La première demi-heure fait à peu près illusion, malgré une bande-originale de Zimmer en pilotage automatique, qui se contente d'aligner les deux nouveaux thèmes du films (pas désagréables, d'ailleurs) avec tous les anciens thèmes des films précédents, sans logique ni cohérence (il en ira de même pendant les 2 heures 15 du métrage) ; dès que Barbe-Noire est présenté, cependant, et que la mission de tout ce petit monde est lancée, le film commence à perdre son énergie, petit à petit... et une fois l'attaque des sirènes passée, c'est l'encéphalogramme plat jusqu'à la fin.
Toute la deuxième heure du film est ainsi un gros ventre mou, qui laisse énormément de temps au spectateur pour s'apercevoir des approximations du script, de l'absence totale d'intérêt et de charisme de la relation du prêtre et de sa sirène, de l'inutilité absolue des pouvoirs vaudou sous-exploités de Barbe-Noire (vaguement hérités du roman), du manque de personnages secondaires attachants, de la relation générique et clichée de Sparrow et d'Angelica (ainsi que du manque d'alchimie de Depp et de Cruz), etc, etc, etc...
Bref, ça rame progressivement de plus en plus, jusqu'à ce grand final faiblard devant la Fontaine de Jouvence... une grotte brumeuse pouvant apparemment accueillir des dizaines et des dizaines de personnes, et au centre de laquelle trônent trois pauvres colonnes, un ruisseau, et le Gardien de l'Éternité de Star Trek.
Autant dire que la déception est effectivement au rendez-vous (d'autant plus au second visionnage) et que l'on finit assez frustré : la distribution était sympathique, le sujet avait du potentiel, le roman dont s'inspire le film est excellent, mais le tout est très fade, ne capitalise pas sur ses bons points, et Rob Marshall, à la réalisation, peine à dynamiser le tout, ou à présenter des idées totalement improbables, comme Gore Verbinski savait le faire de temps à autre.
2.5/6, parce que ça se laisse regarder, sans plus.
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