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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #musique catégorie

Un film, un jour (ou presque) #618 : La Belle et la Bête (2017)

Publié le 3 Décembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Disney, Comédie, Musique, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Belle et la Bête (Beauty and the Beast) :

Au XVIIIème siècle, près d'un petit village français, une jeune femme intelligente et studieuse, Belle (Emma Watson), accepte, pour sauver la vie de son père, de devenir la captive d'une Bête terrible (Dan Stevens), en réalité un Prince maudit par une enchanteresse, et qui doit trouver l'amour s'il veut rompre ce sort improbable...

Aïe, ce carnage. Bon, tout de suite, autant prévenir :

1) Je n'ai jamais vu la version animée de La Belle et la Bête de Disney. J'en connais quelques mélodies et quelques scènes par osmose culturelle, mais je n'ai jamais eu le moindre intérêt pour l'histoire, pour son héroïne, et surtout, il est sorti en salles lorsque j'avais 9/10 ans - et à cette âge, j'étais plutôt Star Wars que Princesse Disney.

2) J'ai toujours trouvé qu'Emma Watson était une bien piètre actrice, qui confond souvent "exprimer des émotions" avec "jouer des sourcils", avec une tendance récurrente au manque d'investissement dans ses rôles, comme si elle n'y croyait pas à fond.

3) Jusqu'à présent, je n'ai vraiment pas été convaincu par les remakes en prises de vue réelles des classiques Disney, que ce soit Maléfique, Cendrillon, ou Peter et Elliott le Dragon (Le Livre de la Jungle est, à ce jour, la seule exception à mes yeux).

Autant dire que déjà, à la base, ce remake avait du pain sur la planche pour me convaincre.

Pourtant, réserves ci-dessus mises à part, j'y allais plutôt curieux. Curieux de voir ce qu'un bon réalisateur comme Bill Condon pouvait faire avec un conte aussi connu, par ailleurs un classique de l'animation vénéré par des générations mais inédit pour moi, et dont le compositeur revenait justement pour écrire de nouvelles chansons.

Malheureusement, la réponse à cette interrogation est sans appel : Condon en a fait un remake studieux, mais rallongé artificiellement pour passer de 80+ minutes à plus de deux heures, avec de nouvelles chansons insipides, un rythme anémique (gros coup de mou une fois Belle enfermée chez la Bête), des protagonistes fades qui n'ont pas la moitié du charisme de leurs équivalents animés, et un univers tellement calibré pour plaire aux critiques que ce petit village français du XVIIIème siècle est ethniquement plus divers et intégré qu'un bon paquet de villages actuels.

Les protagonistes, pour commencer : Emma Watson est fidèle à elle-même (trois expressions faciles pendant la majeure partie du film) ; Dan Stevens parvient à créer une Bête à l'animation et l'interprétation convaincantes (malheureusement, elle n'est jamais menaçante, et le rendu visuel/l'intégration sont très inégaux) ; Luke Evans fait illusion en Gaston ; Josh Gad n'est pas mauvais du tout en LeFou (même si le côté "premier personnage Disney homosexuel" sombre dans la caricature) ; et toutes les stars assignées au doublage des personnages animés s'en sortent honorablement.

Là où ça coince déjà plus - et c'est globalement un problème général du film - c'est que tout apparaît constamment surchargé : les personnages animés, de la Bête aux objets du château, souffrent du syndrome Transformers, à savoir qu'ils sont tellement détaillés et surchargés qu'ils en deviennent brouillons, et peu lisibles ; les décors et les costumes sont tellement clinquants qu'on n'a jamais l'impression d'être devant une "réalité", mais bien devant un spectacle scénique filmé ; idem pour les numéros musicaux, les chorégraphies, etc... tout est tellement surchargé et surproduit que ça en devient contre-productif, pataud et "kitsch". 

On finit par se lasser vraiment de ce qu'on a sous les yeux, surtout quand le métrage s'engouffre dans des tunnels de chansons, et aborde l'assaut des paysans sur le château, l'occasion d'un déluge d'effets numériques pas toujours très réussis (à l'image des effets du film dans son ensemble - les loups sont réussis, mais certains plans d'ensemble du château, du village ou des paysages environnants semblent manquer de finalisation).

Enfin, pour conclure, comme le film n'est ni plus ni moins qu'une comédie musicale, n'oublions pas de mentionner l'interprétation musicale de la distribution... une distribution qui peut dire merci à l'auto-tuning, tant il est évident et flagrant, notamment dans les morceaux chantés par Emma Watson.

En résumé, je n'ai pas du tout aimé, alors que je m'attendais à simplement rester indifférent. La distribution, le rythme, les (nouvelles) chansons, les chansons réinterprétées, une partie des effets numériques, le script... énorme bof.

2.25/6, pour les efforts de production.

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Un film, un jour (ou presque) #616 : Baby Driver (2017)

Publié le 16 Novembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Thriller, Action, UK, USA, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Baby Driver :

Conducteur hors-pair basant toute son existence sur le rythme des morceaux qu'il écoute dans ses nombreux ipods, Baby (Ansel Elgort) travaille malgré lui pour un criminel (Kevin Spacey), le temps de rembourser ses dettes ; il aide tous les hommes de mains de ce dernier à s'enfuir lors de braquages, jusqu'au jour où un casse tourne mal, et menace de faire s'écrouler toute son existence, notamment sa nouvelle relation avec Deborah (Lily James), une serveuse innocente.

Le problème que j'avais avec Scott Pilgrim, le précédent film d'Edgar Wright, c'est qu'il était un exemple parfait de style primant sur le contenu : oui, Edgar Wright est un excellent réalisateur, inventif, dynamique, drôle, décalé, et aux références le rendant immédiatement sympathique aux yeux d'une certaine génération... mais en adaptant Scott Pilgrim pour le grand écran et en confiant le rôle principal du film à Michael Cera, Wright rendait instantanément son héros antipathique, ce qui sabordait l'aspect romantique du métrage (pourtant essentiel et primordial à ce récit), et transformait le film en coquille vide, plus proche d'un exercice de style hipster que d'un hommage sincère et touchant à une certaine esthétique jeu vidéo/bd.

Et là, on retrouve un peu ce même problème (en heureusement moins prononcé), avec ce Baby Driver qui utilise un postulat basique ("le dernier casse avant la retraite"), nourri d'influences très claires (Heat, Driver, Drive...) pour agrémenter une romance qui ne fonctionne pas (pas forcément pour les mêmes raisons que dans Pilgrim, cela dit), et le concept fort du film ("un personnage qui perçoit le monde comme un enchaînement non-stop de morceaux musicaux, qui rythment le moindre de ses faits et gestes").

Or, comme pour Pilgrim, une fois le métrage vidé de sa composante émotionnelle, et victime de personnages secondaires creux (les personnages féminins sont inexistants, les personnages masculins des caricatures) combinés à de grosses ficelles narratives, il ne reste plus que l'exercice de style, avec en lieu et place du référentiel jeux vidéo de Pilgrim un référentiel musical (à plusieurs niveaux).

Alors oui, techniquement, c'est réussi, c'est dynamique, les poursuites en musique sont impeccables, les fusillades synchronisées avec les morceaux, c'est amusant, et le début façon comédie musicale (avec long plan séquence où musique et environnement se répondent) laisse présager d'un métrage plus décalé que ce qu'il est vraiment (le film manque à ce titre d'humour et de fantaisie, contrairement aux autres métrages de Wright)... mais voilà, tout l'intérêt du film se limite à ses poursuites musicales et à son action bien menée, alors que tout ce qu'il y a autour laisse de marbre, et notamment la romance catapultée de Baby et de sa serveuse.

En partie parce que je ne trouve pas grand charisme à Lily James (déjà, dans Cendrillon, elle ne m'avait pas du tout marqué, mais alors là, avec son personnage au développement inexistant, c'est encore pire), mais aussi parce que Baby est délibérément un personnage introverti (le jeu d'Elgort, dans la première moitié du film, n'est pas loin de celui de Cera, d'ailleurs), et que par conséquent, toutes leurs scènes de séduction semblent particulièrement forcées et artificielles.

Il faut dire que les dialogues maladroits n'aident pas vraiment, et que l'interprétation de certains non plus (je pense à Jamie Foxx, là)... cela dit, s'il faut bien reconnaître au film une chose, c'est son énergie. Certes, le film aurait clairement bénéficié de 15 minutes de moins, mais une fois que les choses s'emballent, ça le fait, et de bien belle manière.

C'est donc une impression de coquille un peu vide, ou d'occasion manquée, qui se dégage de ce Baby Driver, à mille lieues de l'extase critique entourant ce métrage depuis sa sortie. À voir pour la maîtrise technique de l'action et de la musique, mais pas beaucoup plus...

3.75/6

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Les bilans de Lurdo : Halloween Oktorrorfest 2017 - The David S. Pumpkins Halloween Special (2017) & Michael Jackson's Halloween (2017)

Publié le 12 Novembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Jeunesse, NBC, CBS, Musique, SNL

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Saturday Night Live's The David S. Pumpkins Halloween Special :

Kevin (Peter Dinklage), désormais adulte, prépare sa citrouille d'Halloween et raconte comment, dans son enfance, il a rencontré David S. Pumpkins (Tom Hanks), un esprit d'Halloween particulièrement étrange et excentrique, et comment, ensemble, ils ont sauvé la fête des Citrouilles de méchants garnements...

Un Halloween Special d'une durée de 20 minutes, basé sur un sketch du SNL inexplicablement devenu viral, avec Tom Hanks dans le rôle improbable de David S. Pumpkins, qui s'occupait à l'époque d'un ascenseur hanté.

Ici, les mêmes auteurs & comédiens tentent d'ériger ce personnage en icône d'Halloween, l'équivalent du Père Noël pour la Fête des Citrouilles, au travers d'un film animé à l'animation rétro 90s (et donc assez limitée et fauchée), de chansons absurdes, et de rimes façon Dr. Seuss.

Dans l'absolu, pourquoi pas, mais il faut bien avouer que tout l'intérêt du sketch original résidait dans son non-sens total, et dans l'investissement total de Tom Hanks dans ce personnage bizarre. Ici, tout cela est dilué dans un récit de 20 minutes, trop long pour ce que ça raconte, et on finit par se dire tout simplement "tout ça pour ça ?".

Qu'on apprécie ou pas le sketch du SNL, une chose est sûre : cette adaptation sous forme plus longue n'était pas franchement nécessaire. Ça se regarde, mais ça ne restera probablement pas dans les mémoires... du moins, pas comme le sketch original.

Michael's Jackson's Halloween :

Vincent (Lucas Till) et Victoria (Kiersey Clemons) se rencontrent le soir d'Halloween, et finissent dans un étrange hôtel, peuplé de créatures toutes plus improbables : Bubbles (Brad Garrett), le chimpanzé garçon d'étage ; Hay Man (Jim Parsons), l'épouvantail jardinier ; le Général Meriweather (Alan Cumming), l'araignée responsable de la sécurité ; Franklin Stein (Diedrich Bader), un savant fou félin... tous unis dans un combat contre la maléfique sorcière Conformity (Lucy Liu), qui veut priver l'univers de musique et de danse en transformant tout le monde en zombies...

Un moyen-métrage d'animation en images de synthèse de 45 minutes diffusé sur CBS à l'occasion d'Halloween, avec Mark Spawn Dippé à la co-réalisation, et, à la co-écriture, Dippé et les esprits géniaux à l'origine d'Alvin et les Chipmunks, de Festin de Requin, de Hop ou encore de Joyeux Noël, Grumpy Cat. Une combinaison de talents qui ne pouvait produire qu'un résultat particulièrement insipide et médiocre, défini par un seul mot : "bancal".

En réalité, rien dans ce Halloween Special consacré à Michael Jackson n'échappe à ce mot.

Tout est bancal, inutile ou inabouti, depuis l'animation, parfois ultra-simpliste et basique, jusqu'à l'histoire naïve et générique, au format très jeu vidéo (les personnages arrivent dans un nouveau niveau, assistent à un numéro de danse, affrontent Conformity, et repartent avec un trophée qui leur permettra, une fois combiné aux autres trophées, d'invoquer Michael en personne pour la boss battle finale), en passant par la direction artistique très inégale, et par un doublage discutable (Clemons est souvent plate, et la prise de son de Lucy Liu est parfois défaillante et creuse, comme si quelqu'un avait oublié d'appliquer les bons filtres audio sur sa voix).

Tout ça sans même parler de la danse ou de la musique, qui ne sont que des patchworks des œuvres de MJ (+ Somebody's Watching Me de Rockwell), souvent desservies par l'animation raide (le Michael final, en particulier, dont la danse est assez laborieuse).

Bref, tout cela semble particulièrement inutile et mercantile ; peut-être que du vivant de Jackson, un tel projet aurait su réunir des talents nettement plus importants et prestigieux, mais en l'état, c'est vraiment de l'exploitation pure et simple qui n'apporte rien à personne, et ne fait que très ponctuellement illusion.

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Halloween Oktorrorfest 2017 - 75 - Animation : Realm of the Damned (2017) & Monster Island (2017)

Publié le 8 Novembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Animation, Musique, Action, Jeunesse, Comédie

Chez les Téléphages Anonymes, l'Halloween Oktorrorfest - notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur - continue jusqu'à la fin de la semaine...

Realm of the Damned - Tenebris Deos :

Lorsque Lord Balaur (Dani Filth), le plus maléfique de tous les vampires, est ramené à la vie par l'un de ses disciples, il commence alors à écumer la planète, visant à se nourrir de l'énergie et des pouvoirs des monstres les plus dangereux au monde. Sa soeur, Lady Athena (Jill Janus), recrute alors Alberic Van Helsing (David Vincent), célèbre chasseur de monstres, pour arrêter le demi-dieu épris de vengeance...

Un motion comic adapté d'un comic book, ce métrage animé de moins d'une heure se veut très "metal" : tous les rôles principaux sont doublés par chanteurs de groupe de black metal, ce qui donne forcément un résultat final très très inégal.

Parfois, ça fonctionne et c'est à peu près juste... et parfois, c'est du surjeu médiocre et calamiteux, qui casse toute immersion (d'autant que tous les personnages ont un accent anglais et jurent comme des charretiers, de la momie égyptienne aux prêtres du Vatican... ce qui est assez perturbant).

Après, le récit reste assez balisé et classique, dans le genre, donc rien de forcément très mémorable à se mettre sous les crocs, d'autant que les plages d'exposition maladroite ne font rien pour redonner du rythme et du punch au film. 

2.5/6 (pas sûr que ça les vaille vraiment)

Monster Island :

Lorsque Lucas, un jeune lycéen de 13 ans, découvre soudain que pour lui, la puberté signifie une transformation en monstre difforme et orange, il panique. Il part alors pour l'Île des Monstres, afin de tenter de comprendre ses origines...

Un film d'animation mexicain assez clinquant et insipide, en plus d'être globalement assez dérivatif et brouillon.

Pas grand chose de mémorable à signaler donc, et le métrage est d'ailleurs assez limité techniquement : ce n'est pas dramatique, mais dans l'ensemble, la direction artistique est peu inspirée (et à tendance couleurs fluos et sous-Burton), et le film n'a pas d'identité particulièrement forte, ni d'intrigue particulièrement intéressante.

À la limite, le générique en 2D était peut-être plus sympathique que le corps du métrage, malgré sa bande originale assez... "familière".

Ça occupera probablement les plus jeunes pendant 80 minutes, mais ça s'arrête là.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #521 : Broadway Idiot (2013)

Publié le 24 Mai 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Broadway Idiot :

Un documentaire centré sur l'album American Idiot de Green Day, et sur sa transformation en comédie musicale, faite avec l'accord et l'assistance de Billie Joe Armstrong, le meneur de la formation.

Un métrage à réserver aux fans du groupe et aux passionnés de Broadway, tant il alterne entre admiration pour Billie Joe et son talent, chansons détaillées avec paroles affichées à l'écran, et images de coulisses et de préparation de la comédie musicale.

Habituellement, je suis plutôt client de ce type de documentaire, et la musique de Green Day ne me rebute pas, mais ce film ne m'a pas particulièrement passionné, la faute à des ventres mous assez notables et évidents (qui ne gêneront cependant pas forcément les catégories de public sus-mentionnées).

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #440 : Tous en Scène (2016)

Publié le 31 Janvier 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Animation, Musical, Comédie, Review, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Tous en Scène (Sing):

Magouilleur désespéré de rendre à son théâtre sa gloire d'antan, Buster Moon (Matthew McConaughey), un koala, décide de tenter le tout pour le tout, et d'organiser un concours de chant, avec un prix de 1000$ à la clef. Mais une erreur d'impression fait croire à tous les apprentis-chanteurs de la région que le prix est de 100000$, et aussitôt, c'est la folie. Dépassé, Buster finit par sélectionner une poignée de candidats finalistes : Mike (Seth MacFarlane), une souris à la voix de crooner ; Ash (Scarlett Johansson), une femelle porc-épic punk rockeuse ; Meena (Tori Kelly), une jeune éléphante timide ; Johnny (Taron Egerton), un jeune gorille criminel à la voix d'or ; et Rosita (Reese Witherspoon), une truie mère de famille ayant mis de côté la musique pour se concentrer sur ses enfants...

Second film Illumination Entertainment de 2016, après Comme des Bêtes, ce métrage d'animation écrit et réalisé par Garth Jennings (H2G2) souffre un peu des mêmes problèmes que Comme des bêtes : un casting vocal de qualité, une animation et un rendu maîtrisés, mais un script assez faible, particulièrement générique et calibré, et sans la moindre touche émotionnelle sincère (l'émotion, ici, est comme le script : calculée et prévisible).

En somme, ça manque de folie, ça manque d'humour, ça manque de fond et de coeur, et ça peine à se démarquer du reste de la production animée américaine. D'ailleurs, dans le genre "film d'animation juke-box autotuné", je dois dire que Trolls était au moins plus travaillé et plus original, visuellement parlant. 

Bref, un film un peu creux et anecdotique, qui fonctionne principalement sur la force de ses numéros musicaux, particulièrement dépendants des chansons choisies (paradoxalement la chanson de l'éléphante est la plus gueularde et insipide du lot, et le My Way de MacFarlane est plutôt médiocre)...

J'ai envie de lui mettre la moyenne pour la technique, mais non :

2.75/6, parce qu'au bout d'un moment, le film est tellement en pilotage automatique que j'ai à moitié décroché (même si ça plaira clairement à un public plus jeune, qui en prime n'aura pas trop à réfléchir à un éventuel message)

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Un film, un jour (ou presque) #438 : La Légende de Manolo (2014)

Publié le 27 Janvier 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Animation, Musical, Review, Musique, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Légende de Manolo (The Book of Life) :

Dans la ville mexicaine de San Angel, Manolo (Diego Luna) et Joaquin (Channing Tatum) ont grandi avec la belle Maria (Zoe Saldana), dont ils sont tous deux épris. Manolo est fils de matador, mais plutôt que de suivre la tradition familiale, il préfèrerait passer son temps à chanter et à jouer de la guitare ; Joaquin, lui, est devenu militaire, et un héros de son peuple. Mais lorsque le maléfique Chakal menace la ville, les deux hommes se trouvent pris au coeur de ce conflit ; d'autant que Xibalba (Ron Perlman) et La Muerte (Kate Del Castillo), deux déités querelleuses, ont fait de leur triangle amoureux l'objet d'un pari céleste...

Un long-métrage animé produit par Guillermo Del Toro, pas désagréable, mais au fond assez basique, pas forcément compensé par une forme souffrant de problèmes très clairs à mes yeux.

Déjà, le character design et la direction artistique globale sont très tranchés, et peuvent laisser de marbre : ce fut globalement le cas pour moi, du moins jusqu'à ce que le film s'énerve un peu, et visite l'Au-Delà, dans sa seconde moitié.

Et on touche là à l'autre problème du film : son rythme et sa structure, très très inégaux.

Toute la première partie est ainsi assez générique, pas aidée par des chansons modernes revisitées à la sauce mexicaine, et par un artifice de narration tout simplement inutile ; la seconde moitié tient nettement plus la route, et est plus mouvementée/divertissante, mais c'est franchement un peu tard.

En l'état, un métrage assez moyen, surtout si l'on n'accroche pas trop à la direction artistique.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #434 : New York Melody (2014)

Publié le 23 Janvier 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Musical, Romance, Comédie, Review, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

New York Melody (Begin Again) :

Dan (Mark Ruffalo), un producteur de disques aigri et déprimé, se fait éjecter du label qu'il a fondé faute de nouveaux talents ; Gretta (Keira Knightley), une compositrice-interprète, arrive avec son compagnon Dave (Adam Levine) à New York, mais se retrouve rapidement seule lorsque la carrière de celui-ci décolle, et qu'il l'abandonne. Dan et Gretta se rencontrent alors dans un club, et aussitôt, c'est un coup de foudre artistique entre les deux artistes à la dérive : sans budget mais avec l'aide de Steve (James Corden) et des contacts de Dan, ils travaillent alors au premier album de la jeune femme, et finissent par se rapprocher...

Une comédie romantico-musicale plutôt sympathique et assez feutrée, très orientée sur les performances musicales de Keira et d'Adam Levine, et sur la relation platonique entre Gretta et Dan.

Pas grand chose à dire de ce film, en fait : c'est agréable à suivre, c'est bien joué, la musique est assez réussie... mais ça s'arrête plus ou moins là, en fait, et je ne pense pas en retenir grand chose au final. :haussement d'épaules:

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #430 : Qui donc a vu ma belle ? (1952)

Publié le 17 Janvier 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Musical, Review, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Qui donc a vu ma belle ? (Has Anybody Seen My Gal ?) :

Dans les années 20, un millionnaire sans proches ni héritiers, Samuel Fulton (Charles Coburn), cherche ce qu'il va bien pouvoir faire de cet argent qu'il déteste gaspiller. Nostalgique de ses jeunes années, il décide de se déguiser en artiste excentrique pour louer une chambre au sein de la famille attachante d'Harriet (Lynn Bari), la fille de celle qu'il a aimée autrefois. Son objectif : observer les réactions de cette famille, afin de voir s'ils sont dignes de son héritage. Mais rapidement, alors que Fulton les met à l'épreuve en leur faisant anonymement don de 100000$, le chaos s'empare de la famille d'Harriet, qui perd la tête et est atteinte de la folie des grandeurs...

Comédie semi-musicale de Douglas Sirk, qui s'essayait ici pour la première fois à la couleur avec cette fable sur le pouvoir corrupteur de l'argent, et débutait là sa collaboration avec Rock Hudson. Un Rock Hudson qui, un an plus tard, retrouvera Piper Laurie dans La Légende de l'épée magique, et qui ici partageait brièvement l'écran avec un James Dean débutant.

Le film s'avère donc un métrage agréable et léger, avec des chansons brèves, discrètes et peu envahissantes, qui rythment un récit classique mais bien mené : la famille perd la tête, vit au dessus de ses moyens, et finit par être sérieusement ramenée à la réalité ; Fulton, lui, s'adoucit au contact des plus jeunes membres de la famille, et cesse d'être un pingre grognon pour devenir quelqu'un de plus chaleureux et décoincé, qui trouve enfin une famille de substitution qu'il apprécie...

Pas grand chose à dire de plus, en fait, puisque c'est exactement ce à quoi l'on pouvait s'attendre sur la base du pitch et de l'époque de production : quelque chose de gentil et de moral, avec ce bon samaritain anonyme qui donne une leçon de vie à une famille qui a bon fond.

Rien de révolutionnaire, mais c'est sympathique, et Piper Laurie, Gigi Perreau et le chien sont adorables.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #427 : Les Trolls (2016)

Publié le 12 Janvier 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Animation, Dreamworks, Review, Comédie, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Trolls (Trolls) :

Perpétuellement heureux et positifs, les Trolls passent le plus clair de leur temps à chanter et à danser, sans le moindre problème... hormis l'existence des Bergens, des êtres cruels et dépressifs, qui n'ont trouvé pour seule solution à leur tristesse que la consommation des petits Trolls innocents. Et lorsqu'un groupe de Trolls est capturé par les sbires du Prince Gristle Jr. (Christopher Mintz-Plasse), dirigeant des Bergens, Poppy (Anna Kendrick), la princesse des Trolls, doit faire équipe avec Branch (Justin Timberlake), un Troll cynique, pour sauver tous leurs amis...

Mouais.

J'ai lu beaucoup de bien de ce dessin animé Dreamworks, mais pour être franc, hormis le casting vocal quatre étoiles (Anna Kendrick et Zooey Deschanel sont vraiment impeccables ; les autres sont, au pire, très efficaces : Timberlake, Christine Baranski, Russell Brand, Jeffrey Tambor, John Clesse, etc), j'ai trouvé ça assez quelconque.

La faute à un récit vraiment ultra-basique (façon Cendrillon), à des personnages à la caractérisation calibrée (et parfois agaçante : l'héroïne, notamment, paraît régulièrement arrogante, insistante, trop confiante... et est assez symptomatique d'un problème de caractérisation récurrent dans le film : les Trolls, de manière globale, sont de gros fêtards égocentriques qui ne conçoivent pas qu'on ne puisse pas partager leur point de vue méga-fun et méga-positif sur le monde), à une direction artistique très polarisante et débatable (c'est ultra-fluo, c'est ultra-pailleté... c'est ultra-moche ?) et à un film juke-box qui rappelle beaucoup trop Strange Magic de George Lucas pour son propre bien, avec pléthore de chansons insipides et modernes, qui seront périmées dans 3 ans.

Alors certes, c'est maîtrisé d'un point de vue technique - le monde est visuellement crédible et quasi-tactile, l'animation est réussie - , et l'humour fonctionne plus que ce que l'on aurait pu redouter (vannes à base de pets exceptées), ce qui rend le film regardable, mais le tout manque cruellement d'ambition, d'originalité, ou (pour être franc) de véritable intérêt.

Il y a ainsi un bon paquet de moments ou de personnages sous-exploités, sous-développés et oubliés en cours de route, qui sous-entendent que la genèse compliquée du film est peut-être responsable de ce résultat mitigé (le film a connu plusieurs faux-départs, et des castings vocaux différents), et l'overdose de passages chantés, répétitifs et fatigants, empêche le tout de dépasser un tout petit

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #422 : Kill Your Friends (2015)

Publié le 28 Novembre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Thriller, Comédie, Musique, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Kill Your Friends :

À Londres, en 1997, l'industrie musicale est à son apogée, et Steven Stelfox (Nicholas Hoult), un jeune dénicheur de talents cynique et ambitieux, est prêt à tout pour gravir les échelons de son industrie. À tout, y compris au meurtre...

Une comédie noire anglaise, adapté d'un roman de l'écossais John Niven, et qui se veut une satire du milieu de la musique, marchant dans les traces d'un Loup de Wall Street, de Syrup, et surtout d'un American Psycho.

Le problème étant que ce Kill Your Friends lorgne tellement sur ce dernier métrage qu'il souffre énormément de la comparaison. Notamment parce qu'ici, la satire manque de mordant ou de punch, et que le tout est finalement très sérieux, manquant fortement d'humour, de rythme, de détachement, voire même d'intelligence : l'écriture - pourtant de Niven lui-même - est assez quelconque et maladroite (avec des flashbacks inutiles), l'illustration musicale est envahissante (tout ce qui se faisait de pire à l'époque) et le film semble se croire beaucoup plus transgressif et malin qu'il ne l'est vraiment.

Bien tenté, mais insuffisant.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 97 - The Rocky Horror Picture Show : Let's Do The Time Warp Again (2016)

Publié le 25 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Télévision, Fox, Halloween, Comédie, Musique

Halloween approche à grands pas, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

The Rocky Horror Picture Show  - Let's Do The Time Warp Again :

Aaaah, le RHPS, ce film culte de 1975, adaptation cinématographique de cette comédie musicale underground et corrosive, hommage à tout un pan du cinéma de genre, dans laquelle un couple de jeunes WASPs bien pensants typiques des années 50 se voient corrompus et dévergondés par des extraterrestres pan-sexuels menés par le Dr Frank-n-Furter, un travesti à la fois séduisant, dangereux, dévorant et complexe.

Un show - qu'il soit scénique ou cinématographique - tellement provocant, culte, transgressif et avant-gardiste, que chacune de ses représentations donne désormais lieu à un véritable spectacle participatif sur scène, à l'écran et dans la salle... une comédie musicale irrémédiablement marquée par son esthétique proto-punk androgyne, kitsch et déjantée, conséquence d'un budget limité, par l'interprétation et le charisme de Tim Curry, et par certaines images indélébiles, comme cette paire de lèvres rouges qui ouvrent le métrage.

Autant dire qu'en annonçant un remake télévisé, la chaîne Fox tendait largement le bâton pour se faire battre, surtout qu'elle s'était déjà plantée en adaptant aseptisant le RHPS dans un épisode de Glee.

Et plus les informations arrivaient sur ce remake télévisé, plus  l'on pouvait craindre le pire : si à la limite, choisir Victoria Justice et Ryan McCartan (deux acteurs connus pour leurs carrières Disney et Nickelodeon) pour interpréter les niais Brad et Janet était assez logique (voire même approprié et pertinent), le choix de Laverne Cox (actrice transexuelle n'ayant jamais fait ses preuves dans le milieu de la comédie musicale) pour interpréter le personnage de Frank-n-Furter (un mâle travesti) laissait dubitatif, et semblait indiquer que les exécutifs de la Fox ne savaient pas trop où ils mettaient les pieds, ou voulaient simplement faire le buzz.

Et puis ensuite, on a découvert que le téléfilm serait réalisé par Kenny Ortega, réalisateur des High School Musical, chefs-d'oeuvre de subversion et de décadence s'il en est (oui, c'est de l'ironie). Et enfin, histoire de conclure en beauté, on nous a expliqué que le film jouerait la carte du méta-discursif : plutôt que d'enregistrer le show en live sur une scène, comme les autres succès d'audience US récents en matière de comédie musicale télévisée (et comme il aurait été pertinent de le faire pour une comédie musicale reposant à ce point sur l'interaction avec le public), ce RHPS16 allait être filmé de manière traditionnelle, avant d'être encadré par des segments montrant le film "diffusé" dans une salle fictive emplie d'un public fictif (aux déguisements improbables), qui interagirait ainsi avec le métrage pendant sa diffusion (spoiler : ça n'apporte rien, et ça sort systématiquement du métrage à chaque fois que le réalisateur décide de montrer ces réactions).

Sur papier, le tout était donc très casse-gueule. Et dans les faits, toutes les craintes (ou presque) que l'on pouvait avoir se sont réalisées. Oui, le RHPS sur la Fox est surproduit, surbudgeté, tout est poli, propre, artificiel : des décors, aux costumes, à l'interprétation, en passant par toutes les réorchestrations musicales, tout sonne forcé et lissé. À l'image des numéros musicaux, tellement surchorégraphiés qu'ils en perdent paradoxalement tout rythme et toute énergie : le Time Warp est anémique, l'entrée de Frank-N-Furter n'a pas le moindre impact, Touch Me perd toute transgression et sexualité, ou encore, I'm Going Home, chanson touchante dans la version originale, est ici plombée par tout un appareillage scénique et par une Laverne Cox beaucoup trop radieuse et triomphante, façon Diva à la Whitney ou Mariah Carey.

D'ailleurs, attardons-nous sur l'interprétation : tout le monde surjoue un peu (problème de direction), mais dans l'ensemble, ça chante à peu près juste, et Justice et McCartan s'en sortent plutôt bien ; Annaleigh Ashford, dans le rôle de Columbia, est tout à fait dans le ton, tout comme Staz Nair, en Rocky (qui troque son slip moulant lamé or pour un caleçon nettement moins apte à choquer la ménagère) ; en Frank-N-Furter, Laverne est très inégale, juste et convaincante dans ses dialogues et réactions (malgré son accent bancal), un peu moins dans ses chansons, chorégraphies, et tout simplement dans sa présence : en effet, en faisant de Frank-N-Furter une femme à la poitrine pigeonnante et aux tenues spectaculaires (à la Beyonce ou Lady Gaga), le métrage perd complètement le malaise et le trouble créés par un Tim Curry carnassier en bas résilles. Ce qui m'amène à Adam Lambert, le chanteur actuel de Queen, un talent vocal ultra-flamboyant et ouvertement gay, qui aurait été parfait en Frank-N-Furter, mais se contente ici d'une brève apparition en Eddie (le personnage initialement interprété par Meat Loaf).

Enfin, mention spéciale à Riff-Raff (Reeve Carney) et Magenta (Christina Milian) : si le premier fonctionne moyennement tant il essaie d'imiter Richard O'Brien, la seconde est tout simplement calamiteuse, avec un accent ridicule, et un timing déplorable.

Apparaît aussi, en tant que narrateur, ce pauvre Tim Curry, qui se remet de son attaque cérébrale, et qui a tout de même bien souffert...

Avec une telle distribution, et une telle surproduction, à la limite, un bon réalisateur aurait pu sauver les meubles, et pondre quelque chose de rythmé. Hélas, ce n'est pas le cas : la réalisation d'Ortega est basique, simpliste, le montage (avec plans de coupes sur figurants, danseurs, choristes, orchestres, spectateurs dans la salle, etc) casse le rythme des chansons, et le film se traîne mollement jusqu'à la ligne d'arrivée, pas aidé par une aseptisation certaine du propos (moins de sexe, moins de violence, moins de cannibalisme, etc).

Au final, alors que l'original était "sale", osé, décadent et débordait d'énergie, ce remake Fox est (comme on pouvait s'y attendre) trop propre et appliqué pour faire illusion, ne serait-ce qu'un seul instant, et ce malgré les efforts de (quasiment) toute la distribution. On se demande donc qui était le public visé : les fans ne pouvaient que détester un tel projet faiblard et bancal, et les spectateurs lambda sont probablement passés à côté d'une partie du film, tant il repose sur une connaissance du métrage/spectacle original pour comprendre les blagues, les références, les rebondissements, le faux public, etc. 

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #394 : La Famille Von Trapp - Une Vie en Musique (2015)

Publié le 31 Août 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Comédie, Musique, Biographie, Histoire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

La Famille Von Trapp : Une Vie en Musique (The Von Trapp Family : A Life of Music) :

Lorsque sa nièce (Lauryn Canny) fugue de chez elle, Agathe von Trapp (Rosemary Harris) la retrouve dans une gare, et lui narre alors sa propre jeunesse en Autriche, lorsque, adolescente (Eliza Bennett), elle a dû faire face à la mort de sa mère, au remariage de son père, le Baron von Trapp (Matthew Macfadyen), et à l'avènement des forces nazies qui, après avoir ruiné sa famille, ont forcé cette dernière à tout abandonner et à fuir pour les USA...

Une coproduction américano-allemande qui prend le parti de raconter, sous la forme d'un biopic, la vie et les mésaventures de la famille von Trapp, désormais connue dans le monde entier pour être les protagonistes de la comédie musicale La Mélodie du Bonheur.

Et là, premier problème, puisque ce métrage suit la famille avant, pendant, et après les événements couverts par La Mélodie du Bonheur, mais que le tout s'arrête un peu brusquement, en queue de poisson, alors même que tout ce petit monde s'enfuie pour l'Amérique.

On a ainsi un peu l'impression d'être devant la première partie d'un double-téléfilm couvrant toute la carrière de la famille, impression encore renforcée par la narration en forme de conte de Noël raconté à une jeune fille par sa grand-mère. Pour faire simple, on pourrait tout à fait voir ce métrage sur M6 l'après-midi du 25 Décembre ; ça n'a pas plus d'ambition que bon nombre de téléfilms Hallmark (pas les comédies romantiques, mais les mini-séries ou téléfilms "de prestige" que la chaîne produisait parfois de par le passé), l'écriture et la post-sychronisation sont assez médiocres, et l'interprétation est particulièrement inégale : autant Rosemary Harris est juste, et Eliza Bennett (sur qui repose tout le film) est excellente et touchante (en plus de bien chanter), autant Macfadyen en fait parfois un peu trop, comme bon nombre de seconds rôles, assez caricaturaux.

Pourtant, le tout se regarde sans trop de problèmes, grâce à Bennett, et aussi aux paysages superbes de l'Autriche : ça ne fait pas de ce métrage quelque chose de particulièrement bon ou de mémorable, mais si l'on prend ça comme un téléfilm de luxe, on est tenté de lui donner un gentil

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #383 : Bang Bang Baby (2014)

Publié le 16 Août 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Musique, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Bang Bang Baby :

Stepphy (Jane Levy), une jeune adolescente travaillant dans le garage de son père, aimerait beaucoup devenir une chanteuse célèbre, et partir pour New York ou Hollywood. Mais dans sa petite ville des années 60, les opportunités sont rares, et entre son père alcoolique (Peter Stormare), et les avances assez insistantes de Fabian (David Reale), l'avenir de Stepphy est des plus grisâtres... du moins, jusqu'à ce que le chanteur de ses rêves, Bobby Shore (Justin Chatwin) tombe en panne en ville, alors même qu'un incident technique à l'usine chimique locale inonde la communauté d'un gaz mutagène...

Un hybride comédie musicale/science-fiction made in Canada, et qui donne fortement l'impression d'avoir été, initialement, conçu comme un spectacle scénique, tant l'économie de décors (inhérente aux petits-budgets, certes) et de personnages, le huis-clos, et bien sûr le format musical, donnent l'impression d'un pièce filmée. Ce qui n'est pas forcément redondant, d'autant qu'un film comme Reefer Madness (ou encore Hairspray), par exemple, a prouvé qu'il était toujours possible de produire au cinéma de bonnes comédies musicales adaptées des planches.

Malheureusement, ici, le résultat est particulièrement mitigé. Au niveau de la distribution, d'abord, si Jane Levy est excellente (et chante plutôt bien), Stormare fait son truc habituel, et Chatwin ne fait aucune impression (d'autant qu'il ne chante apparemment pas) ; ensuite, se pose un problème plutôt gênant : musicalement, il n'y a pas une mélodie accrocheuse, pas une chanson mémorable. Il ne reste donc, pour vraiment intéresser le spectateur, que l'histoire ; une histoire pas assez rythmée, et dont le contenu métaphorique/allégorique est par ailleurs transparent et prévisible.

Il ne faut en effet pas bien longtemps pour remarquer que c'est à partir d'un certain moment bien précis que tout le film bascule dans la science-fiction et dans l'improbable. Il suffit alors d'en tirer les conclusions appropriées, et le reste du film s'avère alors cousu de fil blanc : sans que ce soit mal fait ou inintéressant, Bang Bang Baby se résume alors à "tout ça pour ça ?", et aurait mérité d'être un peu plus maîtrisé et percutant.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #365 : Popstar - Never Stop Never Stopping (2016)

Publié le 21 Juillet 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Popstar - Never Stop Never Stopping :

Superstar de la pop-music contemporaine, Conner (Andy Samberg) doit tout son succès à ses débuts au sein des Style Boyz, un trio de hip-hop qu'il formait avec Owen (Jorma Taccone) et Lawrence (Akiva Schaffer). Mais le succès aidant, Conner a totalement oublié ses compères, et a laissé la célébrité lui monter à la tête. Jusqu'au jour où son second album fait un flop, alors même qu'une équipe documentaire le suit au quotidien : Conner doit désormais faire face à ce qu'il est devenu, et trouver un moyen de ne pas sombrer...

Une déception à la hauteur de l'attente, puisque j'aime beaucoup Andy Samberg et The Lonely Island, et que je m'attendais à quelque chose de vraiment délirant et décalé.

Mais non, en l'état, ce Popstar ressemble vraiment à un Digital Short du SNL étiré pour remplir 90 minutes, un métrage gentillet, mais qui rappelle directement beaucoup d'autres films préexistants (on pense à Zoolander, à Spinal Tap, à des films de Will Ferrell comme Walk Hard ou Ricky Bobby : Roi du circuit, voire même à Fatal de Michael Youn) sans vraiment apporter quoi que ce soit de vraiment mémorable ou innovant à cette formule.

Ajoutez à cela quelques moments de surjeu (toute la parodie de TMZ est assez naze), des caméos soit envahissants, soit sous-exploités (Imogen Poots, notamment, disparaît aussi vite qu'elle est présentée), et une parodie pas assez mordante des carrières de Bieber et Timberlake, et on se retrouve avec un mockumentaire décevant, et finalement assez inoffensif.

Dommage.

3/6 (j'ai même eu envie de lui mettre juste en dessous de la moyenne, franchement, mais ça reste suffisamment bien produit pour inciter à l'indulgence)

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Un film, un jour (ou presque) #323 : Les Muppets, le retour (2011) & Opération Muppets (2014)

Publié le 26 Mai 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Les Muppets, le retour (The Muppets) :

Walter, le plus grand fan des Muppets au monde, profite de vacances à Los Angeles en compagnie de son frère Gary (Jason Segel) et de Mary (Amy Adams), la petite amie de ce dernier, pour visiter le studio des Muppets, laissé à l'abandon. Là, ils découvrent le plan machiavélique de Tex Richman (Chris Cooper) un magnat du pétrole bien décidé à mettre la main sur le studio et sur les droits des Muppets, pour les enterrer à jamais, et forer sous le bâtiment. À Walter, Gary et Mary de réunir Kermit et sa troupe au plus vite, pour tenter de monter un ultime spectacle, et de rassembler suffisamment de fonds pour sauver les Muppets...

Dans le domaine de la fan-fiction, la "self-insertion" décrit des récits dans lesquels l'auteur se représente le plus souvent sous les traits favorables d'un personnage exceptionnel (soit directement, soit déguisé en un personnage surnommé Marty Stu ou Mary Sue, selon son sexe), et s'intègre au coeur de son univers favori, qu'il va généralement changer et sauver de par son génie et son talent.

Les fanfics self-insert sont généralement très mal vues, car particulièrement creuses et complaisantes, et très peu satisfaisantes, créativement parlant.

Mais visiblement, lorsque l'auteur est un comédien populaire (Jason Segel), et que la fanfic est un blockbuster à 45 millions de dollars, tout est pardonné.

Car c'est bien là le problème principal que j'ai avec ce relaunch des Muppets : c'est une énorme fanfic écrite par Jason Segel, qui se met en scène dans la peau de Gary, l'humain immature qui refuse de s'engager, et de Walter, la marionnette über-fan des Muppets, dont le rêve est d'intégrer la troupe, de travailler avec les Muppets, et qui finit par sauver la franchise en la relançant et en la ramenant dans l'inconscient collectif.

Alors, oui, c'est une grosse fanfic particulièrement métadiscursive, avec de l'humour absurde, des caméos plutôt amusants, et beaucoup de sincérité... mais cette lettre d'amour aux Muppets a ses limites, notamment pour quelqu'un qui, comme moi, n'a pas d'attachement particulier pour Kermit et compagnie.

Le déroulement du métrage, ainsi, est absolument téléphoné de bout en bout, et même si le script en joue un peu, le tout finit par s'avérer un peu longuet pour son propre bien. Sans oublier ces chansons, très inégales.

M'enfin dans le genre relaunch, cela reste tout à fait honorable.

3.75/6
 

Opération Muppets (Muppets : Most Wanted) : 

Le nouveau manager des Muppets, Dominic Badguy (Ricky Gervais) - alias le Lémurien, un bandit international - parvient à convaincre la troupe de partir en tournée autour du monde ; l'occasion pour le maléfique Constantine, un sosie parfait de Kermit, de prendre la place de ce dernier, afin de tenter de voler les Joyaux de la Couronne Britannique.

Et là, tout de suite, mon manque d'attachement pour les Muppets revient à la charge, puisque dénué de la présence et de l'écriture décalée de Segel, on retombe tout de suite ici dans un film Muppets classique, blindé de caméos en tous genres (ça va de Hayek à Trejo en passant par Tucci, Langella, Hiddleston, Lady Gaga, Celine Dion, Mackenzie Crook, P-Diddy, Ty Burrell, Tina Fey, etc)... mais cousu de fil blanc, et particulièrement inintéressant pour moi.

D'autant que, privé de la tension narrative et des enjeux du premier film, ce métrage manque cruellement de rythme et d'énergie. À vrai dire, j'ai même failli arrêter en cours de route, tant je ne parvenais pas à m'intéresser au récit.

Les fans apprécieront probablement, et c'est techniquement compétent, mais... sans moi.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #320 : Gatsby le Magnifique (2013)

Publié le 23 Mai 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Musique, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Gatsby le Magnifique (The Great Gatsby) :

Lorsqu'il arrive à New York en 1922, Nick Carraway (Tobey Maguire), un apprenti-auteur, s'installe sur les rives d'une baie, dans le voisinage de sa cousine Daisy (Carey Mulligan), mariée à Tom (Joel Edgerton), infidèle. Bientôt, cependant, il fait la connaissance du mystérieux Gatsby (Leonardo DiCaprio), un millionnaire mystérieux et fantasque, autrefois épris de Daisy, et prêt à tout pour la reconquérir...

Pour une raison que je ne m'explique pas, je n'avais pas réalisé, avant de regarder ce Gatsby, que ce métrage était signé Baz Luhrmann. Je n'ai habituellement rien contre Luhrmann, et j'ai même une certaine affection pour Moulin Rouge, l'une des rares comédies musicales cinématographiques modernes que j'apprécie... mais là... hum. On va dire que je suis resté à la porte de cette grande fête improbable, clinquante et tapageuse jusqu'à l'écoeurement.

En fait, ce Gatsby m'a fait l'effet d'un Moulin Rouge sous amphétamines, à la limite de l'auto-parodie, avec plus de romance tragique, plus de visuels exubérants et too much, plus d'effets de caméra numériques, plus de jeu théâtral et forcé, plus de tout, jusqu'à l'overdose.

Et paradoxalement, le film a aussi nettement moins de charme - les musiques modernes r'n'b & hip-hop font tache, la distribution est particulièrement inégale (et se fait largement dominer par un DiCaprio excellent comme toujours), les effets visuels sont si nombreux que les moins réussis se remarquent tout de suite en se détachant du lot - et nettement moins de rythme, le récit se perdant en digressions pas toujours utiles, et le mystère Gatsby ne suffisant pas à porter ces 2h20 de métrage.

C'est clairement un film qui a demandé beaucoup de travail technique et créatif... mais rien dans ce film n'a malheureusement réussi à me transporter ou même à susciter chez moi autre chose qu'un intérêt poli. Une jolie coquille un peu creuse.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #276 : Teen Beach 2 (2015)

Publié le 22 Mars 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Télévision, Musique, Romance, Disney

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Teen Beach 2 :

Après leur aventure dans leur film préféré, le "beach party movie" Wet Side Story, Mack (Maia Mitchell) et Brady (Ross Lynch) ont repris le lycée... mais les aléas du quotidien ont un impact imprévu sur le couple. Heureusement, l'arrivée inattendue, dans leur monde moderne, de Lela (Grace Phipps) et de Tanner (Garrett Clayton), les deux protagonistes principaux du film, va les aider à retrouver le véritable sens des priorités.

Le premier Teen Beach Movie (2013), une DCOM initialement vendue comme un clone de High School Musical, s'était avérée un hommage sympathique et dynamique aux vieux beach party movies des années 60, avec une lead très attachante, une ambiance dynamique et légère, et un cast globalement très sympathique.

Pour cette suite, changement de scénaristes, et un script qui inverse le postulat du premier, envoyant ici un couple de personnages des 60s dans notre monde moderne, pour en extirper pataudement un propos sur la condition féminine, et un paradoxe temporel improbable.

Les problèmes se succèdent donc à tous les niveaux, puisque le film finit par n'avoir ni le charme ou la bonne humeur du premier, ni ses numéros musicaux sympathiquement rétros (le dernier numéro de ce métrage partait pourtant dans la bonne direction), ni le rythme (le tout se traîne très mollement pendant la majorité de ses 100+ minutes), ni les interprètes (puisque les 3/4 des personnages de Wet Side Story y restent coincés pour des scènes plates, génériques et anecdotiques pendant 95% de leur temps de présence à l'écran, déjà bien faible).

Sans parler de déception (parce que pour qu'il y ait déception, il faut qu'il y ait attente), un échec assez flagrant, qui prouve que de mettre précipitamment en chantier la suite d'un succès inattendu n'apporte jamais rien de bon.

Un film qui est au premier opus ce que Grease 2 est à Grease.

Un minuscule 2/6 (pour Maia & Grace, et pour Tanner le flamboyant)

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Un film, un jour (ou presque) #252 : Dear Dumb Diary (2013)

Publié le 17 Février 2016 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Comédie, Jeunesse, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Dear Dumb Diary :

Une collégienne précoce, artiste, et au tempérament affirmé raconte son quotidien dans son journal, dans cette adaptation de livres à succès pour jeunes filles...

Cela se veut une comédie familiale sur une héroïne débrouillarde et intelligente.

Problème, elle est insupportable de suffisance, elle est pourrie, gâtée, arrogante, superficielle, et persuadée de son génie inné.

Alors comme en plus l'actrice est constamment à la limite du surjeu satisfait, et que le ton global est beaucoup trop mature et cynique pour être crédible, ça devient rapidement calamiteux, sans même parler des passages musicaux récurrents...

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #248 : Pan (2015)

Publié le 11 Février 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Aventure, Action, Fantastique, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Pan :

Enlevé à son orphelinat londonien par des pirates, Peter (Levi Miller) est emmené au Pays Imaginaire pour y travailler dans des mines de poussière de fée pour le compte du maléfique Barbe-Noire (Hugh Jackman). S'échappant en compagnie de James Hook (Garrett Hedlund), et faisant rapidement la connaissance de la courageuse Tiger Lily (Rooney Mara), Peter va finir par découvrir qu'il est le sujet d'une prophétie ancienne, et que sa destinée est de devenir le héros du Pays Imaginaire...

Une bouse infâme, pour un flop retentissant au box office : voilà comment décrire cette énième adaptation cinématographique de Peter Pan.

En même temps, rien de surprenant, lorsque l'on confie un projet déjà conceptuellement faisandé et inutile (une préquelle à Peter Pan écrite par un scénariste relativement inexpérimenté, et racontant comment Peter était l'Élu, fils d'une humaine et d'un Prince fae, et comment Hook et lui se sont rencontrés) à un réalisateur pas forcément adéquat (Joe Wright, plus habitué à de plus petits budgets rendus intéressants par son style visuel), qu'on y rajoute une couche de direction artistique immonde - les décors, les costumes, les paysages : tout est de mauvais goût, clinquant, et décalé -, un rythme hystérique et épuisant, des effets spéciaux souvent médiocres (les doublures en images de synthèse sont laides et mal animées, les bateaux volants n'ont aucun poids réel), et une interprétation outrée et cartoonesque (le jeune Peter est très bon, cela dit).

Bref, j'ai fait un rejet immédiat, dès le premier quart d'heure, avec ses bonnes soeurs ridicules, et ses avions de la RAF en plein combat aérien de dessin animé dans le ciel londonien contre un bateau de pirates, en plein Blitz... et ensuite, ça n'a fait qu'empirer, entre Barbe Noire/Hugh Jackman qui cabotine en pirate drogué à la poussière de fée, Garrett Hedlund en Hook séduisant à l'accent calamiteux, Tiger Lily/Rooney Mara alias le quota "personnage féminin fort et badass" de service (au détriment du quota "personnage ethnique positif de service"), la prophétie de Pan (ce style de prophétie à la Potter ou Luke est désormais vraiment une béquille de scénariste incapable ; il faut trouver autre chose, maintenant, c'est bon), le score assez moyen (car peu inspiré) de John Powell, et, pire que tout, les chansons.

Des pirates, qui chantent du Nirvana et du Ramones.

WHAT. THE. FUCK.

On n'est pas chez Baz Luhrmann, bordel.

Je ne vais pas épiloguer des heures, j'ai détesté de bout en bout, et je préfère recommander encore et toujours le Peter Pan de PJ Hogan, sorti en 2003, et probablement la meilleure adaptation cinématographique de ce récit.

1/6 (pour le score de Powell, et pour Levi Miller)

(et dire que le scénariste de ce navet travaille actuellement sur Wonder Woman...)

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Un film, un jour (ou presque) #245 : Strange Magic (2015)

Publié le 8 Février 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Aventure, Animation, Musique, Comédie, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Strange Magic :

Dans la forêt enchantée poussent des fleurs magiques, utilisées depuis toujours pour la concotion de philtres d'amour par la fée Sugar Plum (Kristin Chenoweth). Mais le Bog King (Alan Cumming), le roi des gobelins maléfiques, déteste l'amour, et a emprisonné la fée dans son donjon. Amoureux de Dawn (Meredith Anne Bull), la fille cadette du roi des fées, Sunny (Elijah Kelley), un petit lutin, entreprend alors de libérer Sugar Plum, afin qu'elle lui concocte un philtre pour séduire Dawn. Mais il n'est pas le seul à partir en mission, car Marianne (Evan Rachel Wood), la soeur rebelle de Dawn, et Roland (Sam Palladio), l'ex-fiancé de Marianne, partent eux-aussi à l'aventure en territoire ennemi.

Un dessin animé produit par Lucasfilm (ce qui garantit un rendu technique exemplaire) et initialement conçu par George Lucas (ce qui garantit une certaine naïveté dans le propos), à partir du Songe d'une nuit d'été de Shakespeare (ce qui garantit des fées, des lutins, des quiproquos et de l'amour).

Seuls problèmes : 1) le character design est assez discutable, inégal et dérivatif, pas très loin d'un Arthur et les Minimoys ou d'un Epic, et 2) c'est une comédie musicale à la Moulin Rouge, qui utilise des hits pop-rock modernes en les intégrant au récit et en les mettant dans la bouche de ses personnages.

Et autant le premier point n'est pas forcément rédhibitoire, autant ici, la musique s'avère insupportable : les chansons choisies sont peu inspirées (exception notable, le chorus de Bad Romance utilisé en guise de marche militaire ^^), leur réorchestration ratée, elles sont insérées à la truelle, et elles rendent tout le premier tiers du film insupportable.

Ensuite, lorsque l'aventure débute vraiment, et que le philtre d'amour est fabriqué, le film trouve heureusement un semblant d'âme et de rythme, et fonctionne même sympathiquement par moments, mais ces chansons... arg.

C'est vraiment d'autant plus agaçant que le film a un message louable, et que techniquement parlant, ILM oblige, il est impeccable, et particulièrement réussi (comme Rango en son temps) ; mais malheureusement, le produit fini est trop inégal pour convaincre.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #232 : The Sweatbox (2002)

Publié le 20 Janvier 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Animation, Disney, Musique, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

The Sweatbox :

À la fin des années 90, la genèse compliquée du film animé Kingdom in the Sun de Disney, qui passe progressivement d'une version inca de Le Prince et le Pauvre, accompagnée de chansons originales de Sting, à quelque chose de radicalement différent, finissant par être rebaptisé Kuzco, l'Empereur Mégalo en 2000.

Après une première demi-heure assez classique dans le genre making-of, cette Sweatbox devient assez fascinante lorsque tout le travail fait sur Kingdom in the Sun est jeté à la poubelle suite à une projection-test pour les pontes du département animation.

On assiste alors à la décomposition d'une équipe qui voit son projet lui échapper totalement, pour être confié à d'autres ; aux frustrations de Sting (époux de la réalisatrice de The Sweatbox), en mode "musicien profond et rebelle qui fait de l'art", légèrement agaçant ; aux acteurs/doubleurs engagés sur le projet, et qui doivent faire face à des changements de direction radicaux ; aux conflits internes à Disney, entre les animateurs, les créatifs et les bureaucrates qui les dirigent...

Malheureusement, si le tout reste globalement intéressant, c'est aussi un documentaire assez long et sec, qui demande d'être vraiment passionné par le monde de l'animation et par l'histoire des films Disney pour rester captivé jusqu'au bout.

4/6

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Christmas Yulefest 2015 - 111 - Or, Myrrhe, Encens, etc... (3)

Publié le 6 Janvier 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Review, Télévision, Nickelodeon, Fantastique, Christmas, Noël, Jeunesse, Animation, Musique, Russie

Le 6 Janvier est là, et les Rois Mages sont enfin arrivés à destination. Il en va de même pour la Christmas Yulefest 2015, qui touche enfin à sa fin sur le blog des Téléphages Anonymes. Pour conclure en beauté, place à l'or, à la myrrhe et à l'encens : les ultimes "trésors" de Noël, critiqués en vrac, et sans ordre particulier...

Mes Parrains Fêtent Noël (A Fairly Odd Christmas - 2012) :

Accompagné de ses parrains féériques Cosmo, Wanda et Poof, et de la belle Tootie (Daniella Monet), Timmy Turner (Drake Bell) parcourt le monde, exauçant les voeux d'autrui de manière anarchique... seul problème : tous ces voeux exaucés rendent le travail du Père Noël (Donavon Stinson) inutile, et incitent les enfants à ne plus être sages à l'approche des fêtes. Santa dépèche alors Christmas Carol (Devyn Dalton) et Dingle Dave (Travis Turner), deux de ses elfes, pour qu'ils ramènent Timmy au Pôle Nord, afin de le rappeler à l'ordre. Mais lorsque Timmy utilise sa magie pour prouver sa bonne foi et réparer l'une des machines de Santa, un accident se produit, et le Père Noël perd la tête et la mémoire. À Timmy et toute sa bande - y compris le maléfique Mr Crocker (David Lewis) - de sauver les fêtes de Noël avant qu'il ne soit trop tard...

Un téléfilm Nickelodeon, suite de Mes parrains sont magiques, le film : Grandis, Timmy !, et seconde adaptation en images réelles de la série animé Mes Parrains sont magiques, réalisé par l'un des réalisateurs attitrés de Big Time Rush, et écrit par le créateur du cartoon : forcément, cela débouche sur un métrage caricatural et surjoué (Teryl Rothery et Daran Norris en font notamment trois tonnes dans le rôle des parents de Timmy), bigarré de bout en bout, dynamique et frénétique, à la limite de l'hystérie, et bourré d'effets sonores puérils et de gags pas très fins.

Sauf que, bizarrement, cette heure de film se regarde tranquillement, malgré toutes ces caractéristiques la réservant aux moins de 10 ans.

Et si ça se regarde tranquillement, c'est probablement parce que le budget est là, qu'il est bien exploité (les costumes sont agréables à l'oeil, les décors naturels enneigés se marient plutôt bien aux décors de studio, les effets sont relativement convaincants), et que la distribution est sympathique (Devyn Dalton, notamment, est adorable en elfette, Drake Bell joue le tout au premier degré, David Lewis cabotine au possible en pseudo-méchant, et bien que Daniella Monet soit, une fois de plus, sous-exploitée, elle a quelques scènes réussies).

Bref, ce n'est pas à conseiller à tous les publics (sous peine de pertes sévères de neurones), mais en comparaison d'autres Christmas Specials au budget similaire, ce Fairly Odd Christmas s'en tire plutôt bien, et est assez festif.

The Snow Queen 2 : The Snow King (2014) :

Décidé à conquérir la main de la princesse des trolls, Orm (Sharlto Copley), le troll menteur ayant autrefois aidé Gerda à vaincre la Reine des Neiges, oublie ses bonnes résolutions, et affirme à ses semblables qu'il a vaincu seul la maléfique souveraine, et qu'il est un héros hors-pair. Mais lorsque le Vent du Nord, contrôlé par le Roi des Neiges - le reflet maléfique d'Orm - enlève la princesse, Orm est contraint de véritablement faire preuve d'héroïsme, s'il veut parvenir à sauver sa bien-aimée avant Arrog (Sean Bean), son grand rival troll.

Malgré ses ajouts et ses digressions très dispensables, son humour bas-de-plafond, sa direction artistique discutable, et son doublage anglo-saxon médiocre, le premier Snow Queen (2012), film d'animation russe produit par Timur Bekmambetov, restait pourtant un dessin-animé très regardable, porté à bouts de bras par la trame éprouvée du conte d'Andersen.

Cette suite, malheureusement, garde tous les défauts du premier opus (sauf peut-être, à la limite, le doublage un peu meilleur, et l'animation plus détaillée), et fait le choix regrettable de consacrer tout le métrage au sidekick comique de l'original, releguant Gerda et ses amis à de la figuration.

Le film souffre ainsi d'une structure bancale (la mise en place est interminable, et les poursuites répétitives et frénétiques sont fatigantes), d'un faux sens de l'épique (la bataille finale, inutile), d'une illustration musicale insipide et ultra-dérivative, et de références étrangement datées (Orm qui se déguise en Leonidas pour ressembler à un héros, avec mise en scène et musique qui vont avec).

Bref, les plus jeunes apprécieront peut-être, mais ça n'a tellement plus aucun rapport avec "La Reine des Neiges" que je n'en vois pas l'intérêt.

The Nutcracker Sweet (2015) :

Dans la famille Silberhaus, les enfants sont surexictés à l'approche de Noël, car leur parrain Drosselmayer arrive à cette occasion avec des cadeaux : Marie reçoit ainsi un casse-noisette, qui l'emmène, au gré de son imagination, dans un univers féérique et magique, où les soldats de bois affrontent sans cesse le Roi des souris et ses troupes, espérant lever ainsi une malédiction ancienne...

Adaptation relativement libre du récit de Hoffman, ce long-métrage d'animation péruvien bénéficie d'un style global volontairement très simpliste et stylisé : ce qui fonctionne très bien pour les décors et les environnements, mais nettement moins pour les personnages, à l'animation assez raide.

Ajoutez à cela un doublage un peu forcé, et une musique qui fait du mickey-mousing, et on se retrouve avec une occasion ratée et très oubliable, ce qui est dommage, car la réalisation est dynamique, et laisse présager d'un potentiel certain.

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Christmas Yulefest 2015 - 94 - Une Mélodie de Noël (2015)

Publié le 1 Janvier 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Review, Télévision, Noël, Christmas, Hallmark, Comédie, Romance, Musique

2016 est enfin là, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année, jusqu'à l'arrivée des Rois Mages, le 6 Janvier...

Une Mélodie de Noël (A Christmas Melody) :

Après l'échec de sa carrière de styliste à Los Angeles, Kristen (Lacey Chabert) décide de retourner vivre dans sa ville natale de Silver Falls, Ohio, en compagnie de sa fille Emily (Fina Strazza). Là, elle retrouve sa tante (Kathy Najimy), sa rivale de toujours (Mariah Carey), un séduisant professeur de musique (Brennan Elliott), et un étrange homme de ménage barbu qui semble cacher bien des choses (Kevin Chamberlin).

Alors là, soyons très clairs : ce film de Noël Hallmark a été intégralement vendu sur la présence à l'écran, derrière les caméras, et à la bande-son de Mariah Carey. Et sur ces trois points, c'est un flop : Carey est une piètre actrice, robotique, toujours cadrée en gros plan, et avec un filtre d'image façon mauvais soap des années 60 ; elle est une réalisatrice débutante, et ça se voit clairement au nombre incroyable de plans ratés, d'angles mal choisis, d'interactions peu crédibles, et de jeu bancal ; et la chanson finale est une soupe imbuvable qui ferait presque pitié.

Bref, la Mariah Carey Experiment est un splendide échec, et c'est bien dommage, car le film, sinon, est tout à fait dans la moyenne du genre : le couple principal (déjà celui de Une Maison pour Deux, plus tôt en 2015) est ici plus dynamique et enjoué qu'à la St Valentin, et Lacey Chabert, notamment, met ici dix fois plus d'énergie dans la moindre de ses scènes que dans la totalité de Une Famille pour Noël.

On regrettera néanmoins que tous les enfants, et notamment Fina Strazza, soient dirigés de manière à en faire beaucoup trop, ce qui a tendance à agacer et à leur donner de faux airs d'enfants précoces. Ah, et aussi, pauvre Père Noël qui ne sert à rien.

2.25/6

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Christmas Yulefest 2015 - 57 - Sacré Noël 3 (2014)

Publié le 19 Décembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Review, Noël, Christmas, Comédie, UK, Musique

Noël approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...

Sacré Noël 3 (Nativity 3 : Dude, Where's my Donkey ?) :

Lorsque Mr Shepherd (Martin Clunes), le nouvel instituteur de l'école St Bernadette's, perd la mémoire en recevant un coup de sabot sur la tête, toute sa classe, ainsi que l'excentrique Mr Poppy (Marc Wootton), unissent leurs forces afin de lui rendre ses souvenirs, et de l'amener à New York, à temps pour y épouser sa fiancée Sophie (Catherine Tate). Mais pour cela, encore faut-il remporter un concours de flashmob improbable...

Le premier Sacré Noël était une comédie de Noël anglaise pas très bien filmée, pas très bien rythmée, assez épuisante et bordélique, mais qui fonctionnait à moitié, grâce aux enfants et à Martin Freeman, excellent.

Le second Sacré Noël était peu ou prou la même chose, mais sans la fraîcheur, avec beaucoup plus de facilités, et encore plus frénétique et fatigant, tout en étant encore moins bien rythmé, et ce, malgré David Tennant.

Sans surprise, donc, ce troisième Sacré Noël est encore pire : c'est toujours aussi mal filmé, mal rythmé, mal écrit (puisque c'est improvisé), mais là, pour ne rien arranger, la réalisatrice/scénariste s'est débarrassée des prétextes d'un concours de spectacle de Noël ou de chant, pour opter pour les flashmobs musicales. Traduction : tout le monde chante et danse un peu n'importe quand (mais très souvent, et assez mal), le film devenant ainsi rapidement un calvaire impossible à supporter pour quiconque ayant plus de dix ans.

C'est puéril, c'est idiot, tout donne l'impression d'avoir été tourné sans préparation (notamment l'introduction du film, une suite de scénettes narrées en voix-off qui semblent être issues de scènes coupées rattachées à l'arrache au film pour présenter les personnages), ça met un temps fou à se mettre en place, Catherine Tate fait de la figuration, et le tout m'a presque donné envie de revoir les précédents à la hausse tant c'est dénué de la moindre qualité ou de la moindre inspiration.

1/6 (le point en question étant pour tous les enfants, comme toujours adorables, naturels et attachants)

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