Fantasia 2000 (1999) :
"Suite" du grand classique Disney de 1940, ce Fantasia 2000, supervisé par Roy Disney en personne, est constitué de huit segments de musique classique mis en image par les animateurs Disney, entrecoupés de présentations plus ou moins probantes par des noms établis (qui ne parleront pas du tout aux enfants regardant le film - Steve Martin, Itzhak Perlman, Quincy Jones, Bette Midler, James Earl Jones, Penn & Teller, James Levine et Angela Lansbury - d'autant que l'écriture de ces segments est assez médiocre).
Un résultat globalement inégal, forcément, même si un rapide tour d'horizon des critiques de l'époque souligne bien à quel point Fantasia et Fantasia 2000 sont difficiles à critiquer : chaque spectateur aura son segment préféré, que ce soit pour son thème, sa musique ou ses choix graphiques, et à l'inverse, un segment qui ne fonctionne pas du tout pour lui.
J'ai notamment vraiment apprécié Pines of Rome, avec ses baleines celestes volant dans l'océan, sous la glace, dans les airs et parmi les étoiles - joli et poétique, bien qu'un peu redondant sur la durée ; Rhapsody in Blue, une ôde au New-York des années 30 dans le style de Al Hirschfeld - plutôt amusant ; Le Stoïque soldat de plomb, sur du Chostakovitch - graphiquement très réussi, même si la musique est moins mémorable ; et le Carnaval des animaux, avec ses flamands roses frénétiques (probablement mon segment préféré, ludique et rigolo)...
Moins efficaces, l'introduction du film, très abstraite, sur Beethoven ; et l'Oiseau de feu de Stravinsky, une illustration du combat de Mère Nature contre la destruction générée par un volcan : pas désagréable et visuellement travaillé, mais je ne suis pas fan du style adopté.
Et le seul ratage de ce métrage, à mon sens, est donc une relecture de l'Arche de Noé centrée sur Donald, et mis en musique sur un Pomp and Circumstance rapiécé : non seulement le tout paraît très hâché, comme si les animateurs avaient taillé dans la masse d'un récit plus conséquent, mais en plus le rendu graphique très moderne, façon animation 2D (parfois sommaire) lissée et colorisée par ordinateur, m'a franchement rebuté.
Dans l'ensemble, une suite de Fantasia qui n'est pas à la hauteur de son modèle, mais qui n'est pas mauvaise pour autant. Le défi était de toute façon difficile, voire impossible, à relever, et les studios Disney s'en sont sortis de manière somme toute plutôt honorable.
Un petit 4/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
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