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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #biographie catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1488 : La Naissance du Dragon (2016)

Publié le 21 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Histoire, Review, USA, WWE, Chine

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Naissance du Dragon (Birth of the Dragon - 2016) :

En 1964, alors qu'il enseigne à San Francisco, Bruce Lee (Philip Wan-Lung Ng) apprend que Wong Jack-man (Xia Yu), un artiste martial rival, est arrivé en ville. Persuadé qu'il est l'envoyé des grands maîtres chinois qui s'opposent à sa volonté d'enseigner le kung-fu aux occidentaux, Bruce défie alors Wong Jack-man en duel singulier, sous le regard désapprobateur de Steve McKee (Billy Magnussen), l'un de ses élèves. Car Steve est intéressé par la philosophie de Wong Jack-man, et commence à être déçu par celle, plus agressive, de Bruce Lee. Pire : l'élue de son cœur est aux mains de la pègre locale, et pour la sauver, il doit convaincre un Wong Jack-man réticent d'affronter Bruce....

J'en parlais hier après mon visionnage de Dragon : j'étais curieux de voir ce Birth of the Dragon de 2016, réalisé par George Nolfi (L'Agence, Spectral), et produit par Blumhouse et la WWE (aïe), afin de savoir s'il allait être plus fidèle à la réalité et plus abouti que le Dragon de Rob Cohen.

Pas de chance, c'est tout l'inverse.

Le problème, en fait, c'est que ce métrage, écrit par le scénariste de Nixon, de Ali et de Gemini Man, prétend faire de Bruce Lee son personnage principal, alors qu'en réalité, il en est l'antagoniste : ici, Bruce Lee est arrogant, vantard, jaloux et abrasif, un bully brutal et mesquin qui ne deviendra la légende et le philosophe pacifique que l'on connaît que grâce à l'influence de l'un de ses élèves, inventé pour l'occasion, un white saviour caucasien blond aux yeux bleus qui s'éprend d'une jeune immigrante retenue prisonnière de la pègre locale.

Une approche qui fait gentiment grincer des dents, et place ce personnage au carrefour de l'évolution de Bruce Lee, et de la rédemption de Wong Jack-man, le célèbre maître qui a affronté Lee en duel singulier, et que le film semble bien décidé à présenter sous le meilleur possible, faisant de lui un combattant supérieur à Bruce Lee, plus sage, plus doué, qui laisse Bruce gagner pour lui apprendre une leçon de vie (et ayant, in fine, contribué à faire voir la lumière à ce dernier).

En soi, pourquoi pas, un film évitant de déifier Bruce Lee aurait pu avoir du bon. Mais en faisant tout tourner autour de "Steve McKee" et de Wong Jack-man, le métrage se retrouve presque à mentir sur la marchandise. Oui, Bruce Lee fait partie du film, mais il n'en est qu'un personnage secondaire, limité à ses traits négatifs, et sa "naissance" est en fait une renaissance philosophique dont les deux autres personnages sont à l'origine.

On est donc loin d'un biopic, et ce qui n'aide pas les choses, c'est que les affrontements (notamment le grand duel Lee/Jack-man) sont filmés à l'aide de multiples gimmicks de réalisation : ralentis matrixiens, angles de caméra improbables, accélérés et floutages, effet "je prédis les coups à venir de mon adversaire en surimposition", sauts câblés à la pseudo-signification métaphorique, etc.

Ça gâche parfois gentiment le spectacle, ce qui est d'autant plus dommage que les acteurs sont plutôt bons, martialement parlant, et que les chorégraphies de Corey Yuen ne sont pas mauvaises.

Et puis je ne parle même pas de la structure globale "film de superhéros", qui voit les héros s'affronter aux 2/3 du film, parvenir à un status quo, et faire ensuite équipe pour aller botter le cul des méchants dans un dernier quart cheesy au possible, façon buddy movie, avec one-liners faiblards, et musique symphonico-électronico-rock (qui vire au métal hors-sujet dans le générique de fin).

Un film bancal ne semble donc pas savoir sur quel pied danser : buddy movie léger et humoristique, biopic sérieux et profond, film d'exploitation, etc.

2.5/6 (pour la chorégraphie des combats, principalement)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1487 : Dragon - L'histoire de Bruce Lee (1993)

Publié le 20 Juillet 2021 par Lurdo dans Action, Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Histoire, Review, Fantastique, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dragon - L'histoire de Bruce Lee (Dragon : The Bruce Lee Story - 1993) :

La vie et la carrière de Bruce Lee (Jason Scott Lee), qui de ses débuts de garçon de cuisine à sa célébrité mondiale en tant qu'acteur, a sur bouleverser la perception occidentale des arts martiaux et de leurs pratiquants asiatiques...

Un vieux biopic de 1993 signé Rob Cohen (Cœur de Dragon, le premier Fast and Furious, xXx, La Momie 3) qui, passionné par ce projet et par la vie de Bruce Lee, a opté pour une approche délibérément très dramatisée et métaphorique de son sujet : séquences de visions fantastiques qui voient Bruce hanté par ses démons, combats volontairement mis en scène de manière cinématographique (avec bruitages et postures outrées, ainsi qu'une action ponctuellement accélérée), événements réinventés pour être plus mémorables... il est difficile de juger vraiment le film sur des bases d'authenticité biographique, tant les libertés prises avec le sujet sont conséquentes.

Cela dit, on peut aborder ce Dragon sous d'autres angles, et là, ça fonctionne plus ou moins bien. Jason Scott Lee est plutôt bon dans le rôle, crédible physiquement, même si son interprétation frôle ponctuellement l'imitation et la copie un peu trop appuyées ; le rythme du film est suffisamment soutenu pour qu'on ne s'ennuie pas ; le film souligne l'importance de la relation de Bruce avec sa femme, la manière dont Lee a été confronté à un racisme systématique aux USA, l'impact de son succès sur sa vie de famille...

Il y a donc du bon, mais aussi du mauvais : la bande originale de Randy Edelman est gentiment cheapouille et basique, il y a des scènes totalement gratuites et/ou cheesy (dont les scènes de sexe entre Bruce et sa femme), les scènes d'action auraient parfois mérité un peu plus de maîtrise dans la réalisation, et de manière globale, le tout aurait nécessité un peu plus subtilité dans son écriture et dans sa mise en images.

Cela dit, pour peu que l'on adhère aux partis-pris du film, notamment du point de vue biographique, ce Dragon se regarde tranquillement. C'est loin d'être un chef d'œuvre, ça a un peu vieilli (surtout si, comme moi, on ne l'a pas revu depuis 25 ans), certaines périodes de la vie de Bruce sont trop survolées (toute sa carrière cinématographique, notamment, ce qui a tendance à affaiblir la progression de la dégradation de son état mental/physique) et c'est formellement parfois plus proche d'un biopic télévisé que d'un film de cinéma, mais ça se regarde.

(maintenant, je suis curieux de voir ce que vaut le film Birth of the Dragon, de 2016)

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1428 : Wrestlove - L'amore combattuto (2019)

Publié le 29 Avril 2021 par Lurdo dans Action, Biographie, Catch, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Review, Sport, Italie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Wrestlove - L'amore combattuto (2019) :

Un documentaire italien façon tranche de vie, qui suit le quotidien d'un couple de catcheurs italiens, Monica Passeri et Karim Brigante, qui partagent leur vie entre l'Italie et les USA, où ils tentent de marcher dans les traces de leur idole, Bruno Sammartino.

Pas forcément désagréable à suivre, dans l'absolu, même si n'ai pas totalement accroché à la forme du métrage : un documentaire sans réelle structure ni arc narratif, qui tente à la fois d'être "vrai", pris sur le vif et qui est paradoxalement un peu trop artificiel dans sa mise en scène (voix off récitative, scènes reconstituées, etc) pour convaincre...

Autrement dit, pendant 70 minutes, on regarde le tout distraitement, sans vraiment se passionner pour ce couple (à la personnalité peu marquante et à l'anglais très inégal) ni pour leur parcours somme toute assez classique pour des lutteurs étrangers voulant percer aux États-Unis.

3/6, sans plus.

(mention spéciale au texte final expliquant que Monica est entrée dans l'histoire en étant la première Italienne à catcher pour la WWE depuis Sammartino... alors qu'en fait, elle a jobbé face à Nia Jax dans un épisode de Raw en 2016)

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Un film, un jour (ou presque) #1424 : Kid 90 (2021)

Publié le 23 Avril 2021 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Review, Télévision, USA, Hulu

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Kid 90 (2021) :

Documentaire Hulu réalisé et produit par Soleil Moon Frye (alias Punky Brewster), qui a passé les années 90 à grandir devant les caméras et, armée d'un caméscope, à filmer les coulisses d'une époque révolue, durant laquelle elle a croisé le chemin de la plupart des jeunes acteurs de la période.

On retrouve ainsi des images exclusives et intimes de bon nombre de visages familiers, de David Arquette à Brian Austin Green, en passant par Stephen Dorff, Mark-Paul Gosselaar, Danny Boy O'Connor, Heather McComb, Sara Gilbert, Charlie Sheen, Leonardo DiCaprio, Mark Wahlberg, Corey Feldman, Michael Rapaport, Jonathan Brandis et bien d'autres encore - certains, qui ne sont plus parmi nous, n'apparaissent que par le biais d'images d'archive, d'autres, toujours bien vivants et proches de l'actrice (la plupart des jeunes acteurs de l'époque se connaissaient, étaient amis, et le sont toujours), réagissent à ces images, et font un bilan doux-amer de cette jeunesse starisée pas toujours facile.

Plutôt intéressant, tout ça, surtout si l'on a grandi à l'époque, et que tous ces visages évoquent des souvenirs nostalgiques d'une ère télévisuelle et cinématographique désormais oubliée par beaucoup. Et c'est aussi l'occasion pour Soleil Moon Frye de faire le point sur cette période difficile de sa carrière, lorsqu'elle est passée, trop jeune, de Punky Brewster à des rôles plus sexy, de par son physique en pleine transformation, et qu'elle est devenue la cible des attentions des hommes plus âgés.

Mais à mesure que le métrage avance, on s'aperçoit que le film tente aussi de concilier plusieurs aspects qui se marient plus ou moins bien. D'un côté, ce portrait d'une génération d'acteurs privilégiés et fêtards, façon sex, drugs et rock'n'roll, et qui a payé le prix de ces excès (le nombre de proches de SMF qui sont morts à l'époque est assez glaçant) ; de l'autre, un bilan quasi psycho-thérapeutique de la vie de SMF, forcément très centré sur sa carrière, sa vie privée et ses traumatismes, parfois à l'excès ; ailleurs, le métrage part dans un pensum pseudo-philosophique sur la vie, l'amour, les vaches... porté par une Soleil qui aime se voir comme une artiste et une poète ; et à d'autres moments, on ne peut s'empêcher de se demander si tout ça n'est pas un outil promotionnel pour le revival de Punky Brewster pour NBC...

Au final, ce Kid 90 est probablement un peu de tout ça, sans être particulièrement bien équilibré. Mais le tout reste plus ou moins intéressant à suivre pour les curieux.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1422 : Meet the Patels (2014)

Publié le 21 Avril 2021 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, USA, Romance, Review, Animation, Inde

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Meet the Patels (2014) :

Documentaire écrit et réalisé par Ravi Patel (un acteur) et sa sœur Geeta, tous deux indo-américains, et qui, à l'approche de la trentaine, sont confrontés aux traditions de leur famille et de leur culture, à savoir le mariage arrangé.

Sous la caméra de Geeta, on suit ainsi Ravi, fraîchement séparé d'une Américaine après deux ans de relation, et qui, encore blessé par cette rupture, se laisse embarquer dans le tourbillon des rendez-vous arrangés par ses parents, plus que décidés à trouver une "âme sœur" à leurs deux enfants.

Un tourbillon qui l'emmène aux quatre coins des USA, mais aussi en Inde, et qui le confronte à de nombreux thèmes assez intéressants, comme les classes sociales, l'élitisme de certains groupes ethniques, les sites de rencontre spécialisés, etc... des thèmes qui tiraillent Ravi, situé au carrefour de l'Inde et des USA, entre tradition et modernité.

Plutôt sympathique, ce métrage, car assez dynamique, ludique (il alterne séquences animées et séquences filmées), et visiblement sincère, même si l'on ne peut s'empêcher de voir venir la fin du métrage bien à l'avance, compte tenu de la personnalité du protagoniste, et du fil narratif évident développé dans le documentaire.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1417 : Capone (2020)

Publié le 14 Avril 2021 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Histoire, Review, USA

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Capone (2020) :

Au début des années 40, désormais sorti de prison et à la retraite, Al Capone (Tom Hardy) vit avec sa famille en Floride, dans un grand manoir surveillé par le FBI. Mais Capone, atteint de syphilis depuis son adolescence, est en pleine dégénérescence physique et mentale, et lentement, il sombre dans la folie et la sénilité, sous le regard désespéré de son épouse Mae (Linda Cardellini)...

Un long-métrage pseudo-biographique écrit et réalisé par Josh Trank (le désastreux Les 4 Fantastiques), et qui se concentre sur une période méconnue (et à raison) de la vie de Capone : sa descente aux enfers dans la maladie.

Je dis "à raison" parce qu'il faut bien l'avouer, ce n'est pas la partie la plus intéressante de son existence, comme en atteste ce métrage, qui se veut un portrait d'un homme hanté par ses actions et ses regrets, s'imaginant avoir des conversations avec ses victimes ou ses anciens hommes de main... mais qui finit par être une centaine de minutes répétitives, centrées sur un Capone balbutiant et grommelant, le regard dans le vide, et qui perd le contrôle de son sphincter et de sa vessie à intervalles réguliers.

Alors certes, c'est un gros numéro d'acteur de Tom Hardy (presque trop gros, d'ailleurs), et il est bien entouré, mais outre cette performance d'acteur, le tout reste assez peu probant, manquant cruellement de direction ou de trame narrative.

Qui plus est, paradoxalement, en dépit de ses ambitions de quasi-film d'horreur psychologique sur la déchéance d'un mythe, le film est victime de sa froideur et de son narrateur non fiable, qui empêchent que l'on éprouve la moindre empathie envers : à force de croiser hallucinations et fantômes de son passé, on en vient à prendre tout ce dont Capone fait l'expérience avec du recul et des pincettes, et il n'y a vraiment que par les réactions de quelques personnages secondaires que l'on éprouve un semblant d'émotion.

3/6 (uniquement pour la prestation de Hardy, car en soi, le film mérite un peu moins)

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Un film, un jour (ou presque) #1411 : Adam Sandler - Funny Guy (2020)

Publié le 6 Avril 2021 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Netflix, Review, USA

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Adam Sandler - Funny Guy (2020) :

Un documentaire d'une heure sur Adam Sandler et sa carrière, depuis ses débuts de comique sur les planches, puis au sein du SNL, jusqu'à son contrat faramineux avec Netflix, en passant par son succès d'acteur dramatique dans Uncut Gems, et par sa vie privée posée et familiale.

Pas grand chose à se mettre sous la dent, en fait, pour ce métrage assez générique, très Wikipedien et télévisuel, qui se répète beaucoup et qui se contente de recycler des déclarations sur tapis rouge et des interviews promotionnelles, sans rien leur apporter hormis un commentaire "les critques n'aiment pas ses films, mais envers et contre tout, il a du succès, c'est un bel exemple à suivre".

(le pire étant que Sandler est assez mauvais/mal à l'aise en promo, et que cela se répercute sur la qualité du documentaire)

À se demander presque si ce n'est pas un film d'étudiant(e) ou une demo reel d'un(e) apprenti(e) documentariste qui a bricolé quelque chose à partir d'images gratuites, et a trouvé preneur outre-atlantique auprès d'une chaîne ou d'un diffuseur.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1394 : SEMAINE SAINT PATRICK - Je suis Patrick (2020)

Publié le 17 Mars 2021 par Lurdo dans St Patrick, Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Fantastique, Histoire, Religion, Review, Télévision, UK, USA, Irlande

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Et cette semaine, le blog se met à l'heure de l'Irlande, pour célébrer la Saint Patrick !

Je suis Patrick (I Am Patrick : The Patron Saint of Ireland - 2020) :

De son enfance au sein de l'Empire romain, jusqu'à son missionnariat en Irlande, en passant par son enlèvement et son esclavage aux mains de pirates, la vie de Saint Patrick, patron saint d'Irlande, et tous les obstacles qui se sont dressés sur son chemin...

Un docu-fiction de 80 minutes qui revient en long, en large et en travers sur le personnage de Saint Patrick en retraçant chronologiquement la vie du personnage, au travers de reconstitutions suivant les pérégrinations du Saint au fil des ans, tel qu'incarné par plusieurs acteurs (notamment John Rhys-Davies, qui narre ces séquences en voix-off).

Pas inintéressant, malgré la durée un peu abusive, et plutôt bien filmé (c'est du niveau d'un documentaire historique d'Arte, par exemple), même si j'ai forcément retrouvé de multiples événements et interprétations que j'avais déjà vues ailleurs, notamment dans le téléfilm St. Patrick et le documentaire Patrick, déjà chroniqués en ces pages.

La bonne nouvelle, c'est qu'ici, on évite de revenir sur les plus gros clichés associés au personnages, et devenus mythologiques. Par contre, je dois bien avouer que la place démesurée laissée aux reconstitutions éclipse malheureusement les analyses des historiens, spécialistes et autres théologiens, et que le tout tombe un peu trop fréquemment dans l'hagiographie prosélyte : pas forcément l'approche la plus probante, surtout avec un tel manque de rythme et d'énergie.

Mais bon, encore une fois, ça se regarde... sans plus.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1386 : Nail in the Coffin - The Fall and Rise of Vampiro (2020)

Publié le 5 Mars 2021 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Catch, Review, Sport, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Nail in the Coffin - The Fall and Rise of Vampiro (2020) :

Un documentaire biographique qui revient sur l'intégrale de la carrière de Vampiro, catcheur canadien mythique, de ses débuts en 1991 sur la scène mexicaine, à son rôle de booker et producteur pour la AAA - notamment la production de Triplemania 25 -, en passant par sa brève carrière à la WCW, sa vie de famille compliquée, ses blessures, son rôle de roadie/garde du corps pour Milli Vanilli, etc.

Un parcours intéressant que celui de ce catcheur sans expérience technique, mais à l'aura de star de hard rock, de vampire goth-punk séduisant, dont toutes les jeunes femmes mexicaines étaient éprises dès son arrivée sur place.

Alors certes, comme beaucoup de documentaires de catch (et surtout lorsque l'on a affaire à quelqu'un qui, comme Vampiro, est réputé pour embellir notablement tout ce qu'il raconte), il est toujours bon de prendre tout ce qui est raconté avec des pincettes.

Mais si le documentaire est bien sincère sur une chose, c'est sur l'amour que Ian Richard Hodgkinson (le vrai nom de Vampiro) porte à sa fille adolescente, qu'il élève désormais seul : c'est sa priorité, bien plus que l'industrie du catch, avec laquelle il a une relation d'amour-haine assez compréhensible.

Comme de nombreux catcheurs, Vampiro est accro au monde du catch. Il a beau prétendre ne pas aimer la célébrité ou l'adulation des foules, il ne peut pas s'en passer.

Et pourtant, il a pleinement conscience qu'un match de trop pourrait lui coûter la vie : cassé de partout, fatigué, atteint d'Alzheimer précoce, Vampiro avait renoué, au moment du tournage du documentaire, avec le monde du catch par le biais de Lucha Underground (et donc de l'AAA).

Une carrière confortable, au poste de commentateur, d'agent, de producteur, etc, lui imposant tout de même de passer les week-end au Mexique et en Californie, et les semaines avec sa fille au Canada... un nouveau rôle plus calme et discret, mais même là, il s'est senti obligé de remettre ça dans le ring, brièvement, mais de manière significative (avec blessure à la clef).

Reste à espérer qu'aujourd'hui, en plein COVID et privé de AAA/Lucha, le bonhomme a su se tourner vers quelque chose d'autre (c'est plus que probable, à en juger par le documentaire), et qu'il prend un peu plus soin de sa santé.

4.5/6 (on pourra regretter que la structure du documentaire soit un peu décousue, avec des allers-et-retours entre les différentes périodes de la carrière de Vampiro, mais bon, rien de bien méchant)

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Un film, un jour (ou presque) #1384 : The Opening Act (2020)

Publié le 3 Mars 2021 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, USA

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The Opening Act (2020) :

Bercé au stand-up depuis sa plus tendre enfance, Will Chu (Jimmy O Yang) a décidé d'en faire sa carrière et tente d'en vivre, depuis sa petite ville dans l'Ohio. Jusqu'à ce qu'on lui propose d'animer les soirées d'un club de comédie de Pennsylvanie, aux côtés d'un comique plus décomplexé, Chris (Alex Moffat) et de son idole de toujours, Billy G (Cedric the Entertainer)...

Un long-métrage produit par Vince Vaughn et Peter Billingsley et qui s'intéresse, de manière semi-autobiographique, à la vie de comédien de stand-up : le film est ainsi bourré de caméos de comiques plus ou moins connus, et sent très clairement le vécu.

Il en résulte un métrage qui, sans être exceptionnel, est plutôt agréable à suivre, malgré quelques défauts d'ordre technique (dialogues/montage parfois un peu approximatif, rebondissements parfois assez classiques). Le tout reste cependant sympathique à suivre, parfois touchant, et suffisamment court pour ne pas paraître égocentrique ou trop prévisible.

3.5/6

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Les bilans de Lurdo : #BlackAF, saison 1 (2020)

Publié le 27 Février 2021 par Lurdo dans Biographie, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Sitcom, Télévision, USA

Série comique Netflix en huit épisodes de 30-60 minutes, par Kenya Barris, le créateur de la série Black-ish et de ses dérivés, #BlackAF lorgne plus sur le Larry et son nombril de Larry David que sur ces dernières : un portrait cynique et sarcastique de la vie de Barris, ici dans son propre rôle, et qui s'affuble de tous les défauts, tout en donnant un cours d'histoire afro-américaine à tous les spectateurs...

#BlackAF, saison 1 (2020) :

Le quotidien de Kenya Barris, richissime producteur et scénariste afro-américain, et de sa famille : son épouse Joya (Rashida Jones) et leurs cinq enfants (Iman Benson, Genneya Walton, Scarlet Spenser, Justin Claiborne et Ravi Cabot-Conyers), le tout sous l'œil des caméras d'un documentaire tourné par la fille studieuse, Drea...

Une série que j'ai regardée sur la simple base de son format assez court, et de la présence de Rashida Jones au casting, sans rien savoir de Kenya Barris, ni avoir jamais regardé la moindre de ses séries... et honnêtement, ce n'est pas ce #BlackAF qui me convaincra de changer quoi que ce soit à cet état de fait.

Non pas que BlackAF soit une mauvaise série, mais elle est simplement extrêmement générique et quelconque (pour ne pas dire formatée ABC). Modern Family n'est pas loin, tant dans le ton, dans les personnages, que dans les intrigues, et ce n'est pas le côté Curb Your Enthusiasm qui y change grand chose : oui, Kenya s'y dépeint comme un connard antipathique, égocentrique, vaniteux, aux goûts de luxe et persuadé d'être persécuté par la planète toute entière (et surtout les caucasiens), mais ça n'empêche pas le tout d'être particulièrement balisé, une impression encore renforcée par l'artifice du documentaire, des interviews face caméra, et des leçons d'histoire et de morale qui surviennent dans un épisode sur deux, si ce n'est plus.

Certes, je ne suis pas forcément le public visé par le programme (un public principalement afro-américain, avec des guests afro-américains comme Tyler Perry, Ava DuVernay, etc), mais ces leçons d'histoire, qui rapportent chaque ressort narratif et comique de la série (sexualisation des adolescentes, père absent, jugement des blancs sur les nouveaux riches noirs, femmes noires qui ont fait passer leur famille avant leur carrière, désir de bling, etc) à l'esclavage et au racisme, lassent plus qu'elles ne convainquent.

J'avoue ainsi que j'ai plus ou moins décroché vers la fin de la saison, quand la série part dans des clichés de sitcoms habituels (disputes de couples, etc) pendant un multi-épisode se déroulant en vacances au soleil... soit exactement ce qu'avait fait Modern Family à l'époque.

Un bon gros mwébof, donc, même si j'ai apprécié le côté méta de l'épisode durant lequel Barris se demande si ce qu'il fait, ce ne serait pas de la m*rde, uniquement populaire et applaudie par les critiques parce que l'industrie culturelle américaine connaît actuellement une vague noire et woke où les Afro-américains ont le vent en poupe et un totem d'immunité critique. Je laisse la conclusion de l'épisode à l'appréciation de chacun, mais au moins, la réflexion a le mérite d'exister.

Dommage que tout le reste de la série ne fasse pas preuve d'autant de recul et/ou de remise en question.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Un film, un jour (ou presque) #1380 : Quest of the Muscle Nerd (2019)

Publié le 25 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, USA, Review, Biographie, Science-Fiction, Fantastique, Animation

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Quest of the Muscle Nerd (2019) :

Un documentaire sympatoche, sans plus, retraçant le parcours de Jerry Peacock, un fan de musculation et de cosplay, qui s'est mis en tête d'organiser un panel à ce sujet lors de la Dragoncon d'Atlanta, mettant en scène par la même occasion un concours opposant deux bodybuilders/cosplayers.

D'un côté, Billy, un ami de Jerry, timide fan d'anime, collectionneur de cartes à jouer Yu-Gi-Oh !, et masse de muscles bruts à l'entraînement et au régime relativement amateurs : son projet, se déguiser en un personnage de Pokemon pour le concours, grâce à un costume cousu main par la mère de Jerry.

Face à lui, Jonathan Carroll, un cosplayeur établi au physique sculpté, apprenti-acteur ultra-compétitif et professionnel, aux émotions à fleur de peau, mais possédant un égo certain, et ayant recours aux services d'un studio professionnel de costumes pour concevoir sa tenue de Musclor.

Un face à face dont on suit la préparation en parallèle, et qui n'est pas sans évoquer la structure (et le storytelling un peu manipulateur) d'un King of Kong, avec le n00b amateur plein de bonne volonté, face au vétéran de la scène gentiment égocentrique et n'hésitant pas à dépenser des $$$ pour parvenir à ses fins.

Une manipulation heureusement assez nuancée par le bon fond du tout, qui n'est pas désagréable à suivre, même s'il émane de tout ça un bon parfum d'amateurisme, de désorganisation et, en ce qui concerne le récit, de facilité (le pseudo-suspense sur la présence ou non d'un public sonne assez faux, tant on se doute dès le début qu'il y aura du monde in fine).

Comme je le disais, sympatoche, sans plus.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1373 : The King of Staten Island (2020)

Publié le 16 Février 2021 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The King of Staten Island (2020) :

Le parcours de Scott (Pete Davidson), un vingtenaire paumé de Staten Island qui, depuis la mort de son père pompier lors du 11/09, s'est réfugié dans la drogue et l'alcool, au grand dam de sa mère (Marisa Tomei) et de sa petite sœur (Maude Apatow). Jusqu'au jour où sa mère retrouve l'amour dans les bras de Ray (Bill Burr), un pompier qui va forcer Scott à repenser son existence...

Un film semi-autobiographique signé Judd Apatow et co-écrit par Pete Davidson, dont le personnage de Scott s'inspire très largement.

Ici, on est très clairement dans la comédie dramatique plus que dans la rigolade, une comédie dramatique sincère saupoudrée d'un peu d'humour de stoner et de glorification des pompiers new-yorkais , pour un résultat qui se regarde tranquillement (Davidson est un acteur compétent lorsqu'il sort du cliché du stoner dans lequel le SNL le garde) mais qui, Judd Apatow oblige, dure bien trop longtemps pour son propre bien (2 h 20).

On aurait pu raconter exactement la même chose, sans digressions inutiles et probablement de manière plus efficace, en 1 h 45.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1353 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Nuits sauvages avec Emily (2018)

Publié le 6 Février 2021 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques... ​​

Nuits sauvages avec Emily (Wild Nights with Emily - 2019) :

La vie de la poétesse Emily Dickinson (Molly Shannon), longtemps décrite comme une recluse excentrique, mais qui entretenait en réalité une relation amoureuse ludique et passionnée avec sa belle-sœur Susan (Susan Ziegler), qu'elle fréquentait depuis leur adolescence, et qui vivait dans la maison voisine...

Un biopic rigolard qui n'est pas sans rappeler un épisode de Drunk History en version longue, notamment à cause de la narration récurrente (et pleine de mensonges), en voix off, de Mabel (Amy Seimetz), la maîtresse du frère d'Emily Dickinson qui, après la mort de cette dernière, s'est improvisée son éditrice et a publié ses poèmes à titre posthume.

Et c'est bien là que le bât blesse : un épisode de Drunk History fonctionne car il est court et ouvertement déconneur. Là, on a près de 90 minutes de film, et la réalisatrice/scénariste prend la poésie de Dickinson très au sérieux, l'affichant à l'écran de manière premier degré afin d'illustrer les pensées ou le ressenti des personnages.

Parfois, dans les moments les plus absurdes, cela crée un décalage amusant et bienvenu. À d'autres moments, ça tombe lourdement à plat, ou ça ne parlera clairement qu'aux amateurs de la poésie de Dickinson. Et il en va de même pour le gros de ce métrage : pour le non-initié, il y avait probablement là de quoi remplir 25 minutes, peut-être 40, avec cette adaptation d'une pièce de théâtre.

Mais là, entre l'interprétation très inégale (en fonction des seconds rôles) et le côté "thèse féministe sur le combat de femmes opprimées par des hommes imbéciles" un peu trop appuyé et caricatural pour son propre bien, ce n'est pas forcément très intéressant ou captivant sur la durée, malgré le capital-sympathie de Molly Shannon.

2.5/6 (probablement plus si l'on fait partie du public ciblé)

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Un film, un jour (ou presque) #1339 : Anita Ho (2015)

Publié le 26 Janvier 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Biographie, Review, Romance, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Anita Ho (2015) :

Scénariste tv actuellement au chômage, Harry (Steve Myung) a prévu de demander sa petite-amie Anita (So Myung), actrice, à l'occasion de son anniversaire - seul problème : ce dernier va se tenir en famille, à Las Vegas, et les parents d'Anita (George Cheung, Elizabeth Sung) ne voient pas d'un bon œil le compagnon de leur fille et ses perspectives d'avenir inexistantes...

J'avais initialement prévu ce métrage indépendant pour la Quinzaine Saint Valentin à venir, mais finalement, après avoir vu le film, on est plus près d'un Mon beau-père et moi que d'une rom-com, quand bien même le couple vedette (marié IRL) tente d'insérer quelques moments typiquement rom-com (dont un montage musical longuet, qui ne semble là que pour caser un morceau musical dans son intégralité) dans le récit.

En l'état, on est ici dans un film indépendant que je qualifierais de "presque" : c'est presque bien écrit, presque bien rythmé, presque bien interprété, presque bien filmé, etc.

Ce qui revient à dire que ça n'est pas vraiment bien écrit, rythmé, interprété, filmé, etc - Anita Ho est globalement sympathique, mais très approximatif sur de nombreux plans, et dans l'ensemble, ce n'est pas le plus passionnant des films de ce genre.

L'effort est cependant à saluer, pour ce métrage achevé en 2012 (mais sorti bien plus tard), et possédant une distribution exclusivement asiatique, devant comme aux postes principaux derrière la caméra.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1328 : Tabloid (2010)

Publié le 11 Janvier 2021 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Policier, Review, Religion, Romance, Télévision, USA, Showtime

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Tabloid (2010) :

Un documentaire assez WTF sur une affaire criminelle des années 70, qui a fait les choux gras des tabloïds britanniques de l'époque.

D'un côté, il y a la version de Joyce McKinney, jeune reine de beauté américaine innocente au QI de 168 se présentant comme bien sous tous rapports, et qui, folle amoureuse de Kirk Anderson, un mormon, s'inquiète de sa disparition soudaine. Elle décide alors de recruter une équipe pour partir au Royaume-Uni, retrouver et libérer Kirk, retenu prisonnier contre son gré par l'Église mormone. Un Anderson qu'elle a alors emmené dans un cottage pendant plusieurs jours, pour le "déprogrammer" des préceptes mormons en le soumettant à des heures et des heures de sexe intensif avec elle.

De l'autre, il y a la version de l'Église mormone et de Kirk Anderson, qui a lancé toute cette affaire judiciaire : missionnaire envoyé par l'Église au Royaume-Uni, il a été enlevé par Joyce et par un ami de celle-ci, et a été violé pendant plusieurs jours, enchaîné à un lit, Joyce espérant ainsi tomber enceinte de lui et le forcer à l'épouser.

Et puis il y a la version des journalistes de tabloïds et autres enquêteurs, qui interviennent en contre-poids du témoignage enthousiaste de McKinney (Anderson a refusé de participer au métrage) : menteuse invétérée, McKinney avait une carrière de call-girl et de maîtresse BDSM, entretenait une relation de domination avec son complice, et a toujours cultivé une sorte d'excentricité obsessionnelle des plus bizarres. Une jeune femme ambitieuse, qui a profité de cette célébrité médiatique pour fuir le Royaume-Uni sous un déguisement, et se pavaner aux USA aux plus grandes premières et célébrations.

Pourtant, McKinney est étrangement sympathique, dans ce documentaire qui joue la carte Rashomon en confrontant ces différentes versions d'une même histoire. Et il ne fait aucun doute que la vérité se trouve quelque part au croisement de ces vérités improbables... mais où, exactement ?

Le documentaire, ludique et rythmé, ne se mouille pas, et laisse le champ libre au spectateur pour se faire sa propre opinion. Une histoire amusant et vraiment barrée (comme l'est sa conclusion, sur fond de clonage canin).

4.5/6

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Christmas Yulefest 2020 - 01 - Feast of the Seven Fishes (2019)

Publié le 30 Novembre 2020 par Lurdo dans Biographie, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Noël, Review, Romance, Yulefest, Italie, USA

Noël est en chemin : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Feast of the Seven Fishes (2019) :

Alors que les festivités de Noël 1983 battent leur plein et que la famille Oliverio, un clan italo-américain installé sur les rives du fleuve Monongahela, préparent la fête des sept poissons, Tony (Skyler Gisondo), l'un des jeunes hommes de la famille, rencontre Beth (Madison Iseman), une jolie blonde protestante issue d'une famille aisée et traditionaliste. Aussitôt, c'est le coup de foudre, et les Oliverio invitent Beth à partager leurs traditions, au grand dam de certain(e)s...

Une très sympathique comédie festive indépendante écrite et réalisée par Robert Tinnell à partir de ses souvenirs de jeunesse, ce Feast of the Seven Fishes est loin d'être parfait (problèmes de rythme, de structure) mais s'avère néanmoins une tranche de vie très agréable à suivre. Cette plongée dans les traditions d'une famille italienne forcément bruyante bénéficie d'une distribution très attachante (outre Gisondo et Iseman, il y a aussi Joe Pantoliano, Ray Abruzzo, etc), de personnages secondaires excentriques, et n'oublie pas de développer des sous-intrigues qui sentent le vécu (à défaut d'être forcément toujours indispensables ou bien intégrées).

Je mentirais en disant que le film est une réussite totale, et un classique du même acabit que A Christmas Story : ce n'est pas le cas, c'est un peu brouillon, et ça manque d'énergie. Mais dans l'ensemble, ça reste tout de même un petit film qui change beaucoup des romances festives interchangeables de rigueur à cette époque de l'année, et ce quand bien même tout serait centré sur une romance toute aussi importante.

4/6 pour le capital sympathie de l'ensemble, pour la grand-mère et pour le couple principal.

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Un film, un jour (ou presque) #1323 : Mucho Mucho Amor, la Légende de Walter Mercado (2020)

Publié le 23 Novembre 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, USA, Télévision, Review, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Mucho Mucho Amor, la Légende de Walter Mercado (2020) :

Documentaire Netflix consacré à Walter Mercado, voyant excentrique de la télévision latino-américaine, sorte de croisement portoricain entre Elizabeth Tessier, Paco Rabanne, Liberace et Michou, et dont l'influence flamboyante s'est brusquement éteinte lorsqu'il a disparu des ondes durant les années 2010, suite à des disputes contractuelles avec son manager, et à des problèmes de santé.

Un personnage excentrique qui nous est totalement étranger, mais qui a clairement profondément marqué plusieurs générations de latino-américains (120 millions de spectateurs quotidiens !), comme le prouve cette rencontre avec un Lin-Manuel Miranda ébloui par la star de son enfance, ou encore la popularité des memes Walter Mercado sur les réseaux sociaux.

Il faut dire que le bonhomme a de quoi plaire (même ironiquement) aux générations plus jeunes : kitsch, nostalgique, il a toujours arboré une image flamboyante, queer et non-binaire (même s'il refuse de l'avouer, Walter est certainement clairement gay, vivant avec son "assistant" depuis plusieurs décennies et décorant son intérieur surchargé et clinquant de photos d'Oscar Wilde et autres livres LGBTQ) rarissime dans les sociétés latino-américaines.

Et puis il y a le message de Walter : un message astrologique combinant les préceptes de toutes les religions, un message toujours positif, prêchant l'amour de soi et des autres - plus qu'un simple astrologue, Walter se rapprochait souvent d'un motivational speaker incitant son public à se montrer bon, généreux, et optimiste.

Alors oui, tout ça se faisait de manière flamboyante, dramatique, théâtrale et assez risible. Mais ça marchait. Et ses ennuis professionnels, notamment avec son manager sans scrupules (interrogé dans le documentaire, et sans le moindre remords - vu comment Walter parle de lui, ainsi que les photos de l'époque, on ne peut que se demander si leur relation est vraiment toujours restée professionnelle) ont détruit cet ancien acteur, danseur et artiste en représentation constante, qui se décrivait pourtant comme une force de la nature.

Le documentaire se termine sur un Walter assistant à l'inauguration, en 2019 à Miami, d'une exposition étant consacrée aux 50 ans de sa carrière : l'homme retrouve alors un peu d'énergie, de mystique et de prestance, malgré l'âge, la maladie et la fatigue. Une véritable résurrection pour Walter... qui a fini par s'éteindre deux mois plus tard.

Un documentaire sympathique (bien qu'un peu complaisant - on sent qu'ils ne voulaient pas risquer d'écorner le mythe) qui dresse le portrait d'une figure à part de la télévision latino, une institution au carrefour des sexes, des métiers et des disciplines.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1313 : Todd McFarlane - Like Hell I Won't (2020)

Publié le 9 Novembre 2020 par Lurdo dans Animation, Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Review, Télévision, USA, SyFy

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Todd McFarlane - Like Hell I Won't (2020) :

Un mini-documentaire d'une heure diffusé sur Syfy et servant de portrait à Todd McFarlane, dessinateur de talent aux silhouettes particulières et excentriques, devenu un businessman affuté ayant connu le succès dans les domaines des jouets, des comics, et de la télévision.

Un portrait-rétrospective de sa carrière mis en parallèle de la publication du 300e numéro de Spawn, son personnage vedette. Plutôt agréable à suivre, ce moyen-métrage dépeint ainsi un McFarlane ambitieux et volontaire, un homme sensible dont les ambitions et les projets dépassent parfois ses connaissances, mais qui a parfaitement conscience de ses points forts, de ses points faibles, et de ses limites.

Dans l'absolu, Like Hell I Won't est la success story d'un self made man comme l'Amérique les aime tant, et c'est probablement pour cela que l'histoire de McFarlane fascine tant, aux USA. Marc Silvestri, Jim Lee, Joe Quesada, Robert Kirkman, les collègues de McFarlane n'ont que des compliments à faire à propos du dessinateur et businessman, et c'est peut-être là que le documentaire peine un peu à convaincre : à trop ressembler à une hagiographie du bonhomme, à trop passer sous silence ses échecs (le film Spawn, présenté comme un succès) pour se concentrer sur ses victoires, à trop le mettre en valeur par des plans contemplatifs et ronflants (McFarlane, seul dans le désert, ou en train de boxer un sac), sans réel point de vue contradictoire pour nuancer le tout, le documentaire peut frustrer, çà et là.

On se tournera ainsi vers The Image Revolution pour avoir un aperçu plus complet de la période Image et des ses dérives, et par ricochet, de la personnalité de McFarlane (que sa femme décrit effectivement d'ailleurs comme à deux facettes : celle du génie artistique sensible et sympathique, et celle du chef d'entreprise ambitieux, intense et implacable... un caractère qui n'est qu'effleuré dans ce métrage).

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1309 : Happy Happy Joy Joy - The Ren & Stimpy Story (2020)

Publié le 3 Novembre 2020 par Lurdo dans Animation, Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Jeunesse, Review, Télévision, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Happy Happy Joy Joy - The Ren & Stimpy Story (2020) :

Un documentaire intéressant (mais imparfait) qui retrace l'intégralité de la genèse et du succès de la série animée Ren & Stimpy, au début des années 90, en mettant cette histoire en parallèle du parcours de son créateur, John Kricfalusi, décrit comme un Andy Warhol de l'animation, un homme ultra-talentueux, excentrique, agité, caractériel, dictatorial... et ayant un fort penchant pour les jeunes filles.

Mais ce dernier point, on ne le découvre qu'à la fin du documentaire, comme un ajout de dernière minute effectué après la publication de plusieurs articles à ce sujet, en 2018, lorsque l'une des petites-amies de John K (qu'elle a fréquenté dès l'âge de 14 ans) s'est confiée à des journalistes.

Avant cela, pendant 80 minutes, le métrage décrit en détails la création et la mise en chantier de Ren & Stimpy, une série Nickelodeon pour laquelle je n'ai jamais eu grande affection (le style graphique ne m'a jamais plu). Une série créée et imaginée par John K, donc, qui y a injecté toute sa rébellion et ses névroses (notamment ses rapports vis à vis de son père), pour y donner vie à Ren (décrit par tous les artistes du show comme un gros connard pas si éloigné que ça de Kricfalusi) et à Stimpy, gentil et un peu bête (symbolisant, pour beaucoup, la compagne de longue date de John K. , artiste discrète et réservée qui a fini par quitter la série).

Sans surprise, l'équation années 90 + jeunes animateurs rebelles se décrivant comme des bad boys + ton immature et humour de sale gosse + tempérament d'artiste excentrique quasi-gourou a donné naissance à un succès fou, et avec le succès sont arrivés les problèmes.

Délais non respectés, crises de nerfs, humiliations, relations tendues avec la chaîne : à cause de John K., la série et le studio d'animation se sont fissurés, et Kricfalusi finit par être renvoyé.

En solo et en roue libre, l'animateur est ainsi parti en vrille, donnant naissance à des projets ratés, tentant un revival de Ren & Stimpy qui s'est soldé par un flop, et se brouillant définitivement avec son co-directeur, ami de longue date ayant tenté de reprendre R&S au départ de John K.

Et puis bien sûr, il y a le problème de ses relations avec des adolescentes, qu'il engage au studio et à qui il promet parfois une carrière d'animatrice... à nouveau, c'est une partie de la vie du personnage qui aurait été plus intéressante intégrée au reste du film, et pas reléguée à la fin du documentaire, quasi-survolée.

D'autant que les différents points de vue donnés ici par les représentants du network, les ex-collègues de K, et K lui-même, dressent un portrait plutôt cohérent du personnage, mais un portrait qui, par la force des choses et de la structure du documentaire, semble parfois un peu trop flatteur : on a fréquemment l'impression que malgré son caractère incontrôlable et malgré ses errances amoureuses, ses ex-collègues l'admirent toujours, et repensent à ces années dorées avec une certaine nostalgie...

4.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 18 - Smoke and Mirrors : The Story of Tom Savini (2015)

Publié le 8 Octobre 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Fantastique, Halloween, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Smoke and Mirrors : The Story of Tom Savini (2015) :

Un documentaire biographique sur Tom Savini, grand créateur de monstres et d'effets sanglants devant l'éternel, qui retrace ici toute sa vie et sa carrière, depuis ses débuts humbles au sein d'une famille nombreuse d'immigrants, jusqu'à sa carrière de cascadeur/acteur/réalisateur, etc, en passant par son passage au Vietnam (qui l'aura bien laissé traumatisé, comme tant d'autres) et par, bien entendu, l'intégralité de sa carrière de spécialiste en effets spéciaux.

Un long-métrage sincère, complet, et sans fard, dans lequel Savini se livre complètement, se révèle avant tout comme un père de famille attentionné, et explique pourquoi sa carrière d'acteur a toujours été en dents de scie (père divorcé, il a toujours fait passer sa fille avant d'éventuels rôles), ainsi que la raison pour laquelle il s'est mis à la retraite du monde du maquillage hollywoodien (problèmes de santé).

Un film agréable, sur un personnage touchant et discret, passionné depuis toujours par les monstres et les être étranges, et qui en a fait sa carrière, côtoyant au passage d'innombrables légendes du grand écran, actuelles ou passées, et gagnant le respect de tous ceux qui ont croisé son chemin.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1307 : The Very Excellent Mr Dundee (2020)

Publié le 25 Septembre 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, USA, Australie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Very Excellent Mr Dundee (2020) :

À Hollywood, le quotidien de l'australien Paul Hogan, ex-acteur vedette de la franchise Crocodile Dundee, qui tente de se remettre en piste à l'âge de 80 ans, au grand dam de ses proches...

J'ai de la sympathie pour Paul Hogan, comédien australien qui a décroché le gros lot avec les Crocodile Dundee, mais s'est rapidement trouvé enfermé dans ce rôle iconique.

Ici, "Dundee" et son équipe ont clairement pris, pour inspiration, le Curb Your Enthusiasm de Larry David : on y retrouve ce concept d'un vieillard ronchon admiré de tous, qui vit au beau milieu d'une société hollywoodien creuse et superficielle (pour être plus exact, le film a été tourné en Australie, mais se déroule théoriquement à Los Angeles), et qui ne peut s'empêcher de gaffer encore et encore tant il n'a absolument rien à faire du politiquement correct.

Et comme dans Curb, on a droit à un défilé de guest stars dans leur propre rôle, avec par exemple Chevy Chase, un Hemsworth, Olivia Newton-John, Wayne Knight, Reginald VelJohnson ou encore John Cleese (qui, ruiné par son divorce, s'est apparemment reconverti en chauffeur Uber et pilote de course, à en croire ce film ^^).

Malheureusement, si le métrage se regarde tranquillement (il dure à peine 85 minutes), le tout reste beaucoup trop gentil et convenu, surtout lorsqu'on le compare au travail de Larry David : la critique de Los Angeles et du milieu des acteurs est générique (et un peu redondante avec Crocodile Dundee 3), la musique constamment primesautière (façon 30 Rock) finit par fatiguer, et le tout se finit mollement, sans vraiment raconter grand chose d'autre qu'une suite de quiproquos et d'incidents qui s'accumulent.

Seul moment mémorable : le passage Crocodile Dundee : The Musical, plutôt rigolo.

3/6 (en étant gentil, et principalement pour le capital-sympathie du bonhomme)

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Un film, un jour (ou presque) #1303 : Undertaker - The Last Ride (2020)

Publié le 21 Septembre 2020 par Lurdo dans Action, Biographie, Catch, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Review, Sport, Télévision, USA, WWE

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Undertaker - The Last Ride (2020) :

Un documentaire passionnant en 5 épisodes d'une heure, revenant sur les dernières années de la carrière du légendaire Undertaker, et ouvrant exclusivement la porte sur l'intimité et sur les angoisses de Mark Calaway, l'homme derrière le masque.

Une fois passée la surprise d'entendre Taker s'exprimer avec sa voix naturelle teintée d'accent texan, on y découvre un Calaway sincère et franc, respecté par tous les catcheurs et les cadres de la WWE, un père de famille attentionné, passionnément épris de son épouse, Michelle McCool.

Un athlète humble, manquant étrangement de confiance en soi, et constamment à la recherche d'un ultime match à la hauteur de sa légende, en vain.

Les cinq épisodes de cette mini-série narrent ainsi les quelques derniers Wrestlemania du catcheur, à commencer par Wrestlemania 33, et son match contre Reigns. Un match censé être le dernier de la carrière de Taker (après un affrontement contre Brock, à Wrestlemania 30, dont il ne garde aucun souvenir suite à une commotion cérébrale, et qui avait ébranlé la confiance en soi de Taker), mais tellement peu probant (Calaway n'était pas en forme) que le lutteur a décidé de tout faire pour effacer ce mauvais souvenir.

En l'occurrence, un match contre John Cena à Mania 34, match pour lequel Taker s'est préparé intensivement... pour un résultat de quelques secondes à peine, convaincant, mais particulièrement frustrant pour tout le monde : de quoi relancer à nouveau la machine.

Le troisième épisode (moins bien structuré) revient ensuite sur 2018, une année qui a vu Taker tenter de mettre en place une intrigue de conclusion à sa carrière, et au feud qui l'oppose depuis des années à Triple H. On y découvre un Triple H qui voit en Taker un égal, un homologue ayant la même vision du catch, de sa carrière et la même fidélité envers Vince - malheureusement, cela se traduit aussi par un circuit en boucle fermé : les deux hommes (et Shawn/Kane) sont persuadés de la qualité de leur intrigue et de leurs matches, du caractère épique de ce feud... et personne ne veut les contredire.

Résultat, un match décevant, un Undertaker encore plus mécontent de la direction de sa carrière, et une comparaison qui commence à devenir récurrente dans le documentaire, de la bouche de multiples intervenants retraités (Foley, Shawn, Triple H, Edge, etc) : celle avec la drogue. Le monde du catch est une drogue, se produire devant des millions de personnes est incomparable, et lorsque l'on a connu les sommets, on passe le reste de sa carrière à tenter de les atteindre de nouveau.

Taker est donc un junkie, passant son temps à tenter de mettre en place un ultime match à la hauteur de son personnage, un personnage qu'il a longtemps habité 24h/24, 7j/7 - mais confronté à la réalité de l'âge, de la fatigue et des blessures, ses matches sont de moins en moins convaincants... c'est un cercle vicieux, que l'on retrouve encore dans le quatrième épisode, avec un match contre Goldberg en Arabie Saoudite.

Un fiasco, qui frustre encore un peu plus Taker... mais le lutteur semble commencer à se résigner, et après un feud honorable contre Shane McMahon et Drew McIntyre, l'Undertaker prend sa retraite.

Ou presque, puisque l'ultime épisode du documentaire est centré sur son Boneyard Match contre AJ Styles. AJ, un vieil ami de la famille, pour qui Taker a tout le respect du monde... et un match initialement prévu pour se dérouler dans le ring, jusqu'à l'irruption de la COVID.

AJ et Taker ont beau sembler totalement satisfaits de leur affrontement cinématique (surjoué, surproduit, illogique et incohérent) de Mania 36, le doute subsiste : désormais à la retraite, on devine qu'il n'en faudrait pas beaucoup pour que l'Undertaker remonte une nouvelle fois sur le ring, toujours à la recherche d'un ultime match spectaculaire...

Une conclusion en demi-teinte pour ce documentaire instructif permettant à Mark Calaway de s'ouvrir, de révéler des facettes inédites de sa personnalité, sa vie de famille, ses émotions, et surtout ses doutes.

Malgré quelques moments inégaux (on aurait pu se contenter d'un documentaire de quatre heures en condensant un peu certains passages et témoignages, notamment tous les hommages hagiographiques des autres catcheurs, vers la fin), une belle rétrospective pour un personnage hors du commun, un véritable Parrain du monde du catch, dans tout ce que ça a de positif.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1298 : Feels Good Man (2020)

Publié le 14 Septembre 2020 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Review, USA, Politique, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Feels Good Man (2020) : 

Documentaire sur la création du personnage Pepe the Frog, récupéré par l'alt-right et la fachosphère après avoir été popularisé dans le comics indépendant underground Boys Club, un projet à l'humour stoner et post-universitaire assez représentatif de son créateur, Matt Furie.

On y suit donc ce dernier alors qu'il retrace la création du personnage, la popularisation de sa catchphrase ("Feels Good Man") sur les forums de bodybuilding, puis sur 4chan. À partir de là, tout commence à dégénérer, lorsque les channeurs, incels et social rejects assumés, en font le symbole de leurs sentiments et de leur trollage... un symbole qui s'est progressivement radicalisé, notamment en réponse à la récupération mainstream de Pepe par les internautes normaux (en particulier par de jeunes filles).

La suite, on la connaît : sur 4chan, Pepe est devenu un symbole de rébellion contre le système, un emblème de politiquement incorrect aussitôt coopté par l'alt-right et étroitement associé à Trump à l'occasion des élections de 2016.

Une récupération qui a accompagné le virage à droite de 4chan, qui voyait alors en Trump une sorte de bulldozer nihiliste capable de faire exploser le système - soit tout ce qu'un bon troll recherche.

Outre cet historique de la radicalisation d'un personnage de comics, le documentaire s'intéresse aussi aux réactions de Matt Furie, un artiste un peu déconnecté et bro, qui vit en colocation avec sa copine, leur fille et son meilleur copain, un stoner à cheveux longs.

Cet artiste naïf, qui a trop longtemps laissé les channeurs faire ce qu'ils voulaient de Pepe, a désormais décidé de se réapproprier le personnage, et l'on suit ainsi ses tentatives légales et créatives visant à empêcher des gens comme Alex Jones (ou d'autres individus aussi peu fréquentables) de se faire de l'argent en exploitant l'image d'un Pepe raciste et haineux. De manière assez ironique, c'est grâce à l'Asie, et de manière organique, que le blason de Pepe est redoré, lorsque ce dernier devient l’emblème des manifestants pro-démocratie à Hong-Kong...

Dans sa forme, ce documentaire est loin d'être inintéressant, associant la narration documentaire à des séquences d'animations signées Matt Furie ; le fond du métrage, lui, retrace de manière assez complète l'histoire de Pepe, une création détournée de ses origines par des internautes immatures qui n'avaient qu'un seul désir : troller la planète.

Reste qu'on ne peut s'empêcher de se dire qu'en intervenant plus tôt, à un niveau ou un autre, toute cette dérive aurait pu être (au moins partiellement) évitée... et qu'on se demande à quel point le témoignage d'un "occultiste" est vraiment pertinent, même pour analyser la "religion" que les channeurs ont construite autour de Pepe.

3.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1294 : Greed (2019)

Publié le 8 Septembre 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Greed (2019) :

À l'occasion du soixantième anniversaire de Richard McCreadie (Steve Coogan), entrepreneur richissime ayant fait fortune dans le milieu de la mode et du prêt-à-porter, une fête dantesque est organisée sur une plage grecque. De quoi revenir sur le parcours de McCreadie, et sur la débauche de luxe, d'argent et de faillites qui ont entouré sa carrière tumultueuse...

Une comédie dramatique de Michael Winterbottom, qui retrouve là son compère Steve Coogan pour une satire pas très fine ou inspirée du monde des milliardaires et des riches et puissants, très inspirée de la vie de Sir Phillip Green, milliardaire anglais magouilleur à la réputation sulfureuse.

Le vrai problème de Greed, en fait, c'est que c'est un film de "dénonce", d'indignation, qui braque un projecteur sur les inégalités sociales et monétaires du monde du travail, qui s'inscrit dans la lutte des classes, qui critique les riches en opposant leurs excentricités et leurs dépenses, leur cruauté et leur avarice, au sort malheureux de réfugiés, à l'exploitation subie par les ouvrières indiennes, etc, etc, etc.

Ce qui aurait pu être fait de manière ludique et corrosive, surtout avec une distribution constituée de Coogan, d'Isla Fisher, de Pearl Mackie, d'Asa Butterfield, ou encore de Shirley Henderson. Mais dans les faits, le film ne fonctionne vraiment que dans sa première moitié, lorsqu'il met en place cette fête d'anniversaire décadente, avec en parallèle des flashbacks sur la jeunesse et la carrière de cet industriel manipulateur, ambitieux et revanchard.

Jamais McCreadie n'est présenté comme un exemple à suivre, ou comme un anti-héro : c'est une ordure complète, d'un bout à l'autre du film, et c'est quelqu'un de finalement très Trumpien. Le seul souci, c'est que progressivement, le film s'éloigne de la comédie satirique pour partir en direction de quelque chose de plus dramatique et larmoyant, notamment lors de ces explications sur les conditions de travail dans les usines de McCreadie, etc. Le métrage sort alors les gros violons bien patauds, et le film devient aussitôt pontifiant.

Le tout culminant de manière grotesque, et bien moins efficace que prévu, par le face à face "accidentel" de McCreadie et du lion qu'il voulait avoir pour sa soirée : un bain de sang numérique pas très probant, suivi d'une conclusion tout aussi plate, et d'un générique de fin qui, à grands renforts de cartons-titres, assène des chiffres et des données statistiques sur l'état du monde, de l'économie, la répartition des richesses, etc, histoire de faire une ultime leçon de morale au spectateur.

Honnêtement, jusqu'à ce quart d'heure de fin, j'aurais mis la moyenne au film, moins percutant, amusant et corrosif qu'il n'aurait pu l'être, mais sympathique néanmoins. L'ultime quart d'heure, cependant, m'a gentiment agacé, et fait redescendre la note.

2.5/6

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