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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #biographie catégorie

Un film, un jour (ou presque) #563 : Batman et Bill (2017)

Publié le 21 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, DC, USA, Hulu, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Batman et Bill (Batman and Bill) : 

Documentaire américain retraçant le combat d'un homme, Marc Tyler Nobleman (un auteur s'étant déjà penché sur la biographie des de Siegel & Shuster, les créateurs de Superman) pour parvenir à faire reconnaître la véritable paternité du personnage de Batman.

Traditionnellement attribuée à Bob Kane, qui a fait sa carrière et sa fortune grâce à elle, la création de Batman tient tout autant (si ce n'est plus) à Bill Finger, créateur et scénariste du Dark Knight, qui lui doit l'immense majorité de ses attributs : son apparence, ses gadgets, ses origines tragiques, ses motivations, ses partenaires et ses ennemis...

Mais Finger était, en quelque sorte, le nègre de Kane, un homme de l'ombre que son partenaire dessinateur a eu tôt fait d'écarter de toute reconnaissance. Après toutes ces années, Nobleman a donc entrepris de réhabiliter Finger, dont le rôle oublié dans l'histoire de DC Comics a eu des conséquences sérieuses : tandis que Kane connaissait gloire et succès, apparaissait au cinéma et à la télévision, etc, Finger était sans le sou, malade, et il s'est éteint dans l'indifférence générale, chez lui, seul.

Afin de rendre à Finger ce qui appartenait à Finger, et de convaincre DC Comics de créditer Finger pour sa création, Nobleman s'est ainsi lancé dans une campagne de mobilisation, contactant de nombreux noms de l'industrie (dont Kevin Smith), et tentant de trouver les éventuels héritiers de Finger.

Plus facile à dire qu'à faire, puisque Finger ayant totalement disparu des radars, sa vie de famille a fini par être aussi compliquée et déprimante que sa carrière. Enfin, Nobleman a réussi à retrouver la petite-fille de Finger, et a fini par se confronter frontalement à DC : un geste qui n'est pas sans déplaire à la compagnie, qui tente brièvement de pousser Mme Finger à lui céder tous les droits de Batman, avant d'abdiquer.

Un métrage assez fascinant, notamment dans l'opposition totale qu'il décrit entre les personnalités de Finger et de Kane, l'un discret et dédié à son métier, l'autre flamboyant, vantard et opportuniste, prêt à tout pour être célèbre.

Et une belle leçon de courage et de persévérance de la part de Nobleman, qui s'est consacré à une cause qui en valait la peine, et a permis à une famille de retrouver un peu de paix d'esprit, tout en renouant avec l'héritage (tant financier que spirituel) de son ancêtre.

4.5/6 (j'ai bien aimé les multiples intermèdes animés utilisés pour retracer la vie et les événements ayant mené à la naissance de Batman)

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Un film, un jour (ou presque) #558 : The Image Revolution (2014)

Publié le 14 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Biographie, Histoire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Révolution Image (The Image Revolution) :

Il y a 25 ans, insatisfaites par le traitement que leur réservait Marvel, pour qui elles travaillaient, sept des plus grandes stars de l'industrie de la bande dessinée américaine - Jim Lee, Marc Silvestri, Rob Liefeld, Todd McFarlane, Erik Larsen, Jim Valentino et Whilce Portacio - décidaient de faire sécession, et de fonder leur propre maison d'édition, Image.

Contre toute attente, et contre toute prédiction, l'opération est un succès retentissant, qui propulse ces talents au firmament de l'industrie, les rend immensément riches, et change à jamais la face du monde des comics.

Aujourd'hui, Image est toujours en activité, et connaît un succès toujours plus florissant, le produit d'une évolution qui ne s'est pas faite sans heurts : entre conflits d'intérêts, égos démesurés, résistance de l'industrie et des jeunes talents, folie des grandeurs, et crash économique, la vie d'Image a été secouée de nombreux séismes, et il a fallu le départ de plusieurs membres fondateurs (dont Jim Lee, désormais grand patron de DC Comics), pour qu'Image se réoriente et se positionne comme une alternative indépendante aux deux géants que sont DC et Marvel. Désormais, face aux super-héros de la concurrence (et contrairement à ses débuts), Image propose des récits différents, créés et contrôlés par leurs auteurs, au nombre desquels le fameux Robert Kirkman, et son Walking Dead.

Ce documentaire résume donc l'essentiel de la genèse de la compagnie, et de son histoire, au travers d'innombrables vidéos d'archive, et autres interviews avec tous les membres fondateurs d'Image.

Parmi ces derniers, c'est Rob Liefeld, qui, paradoxalement, s'en sort le mieux, tant son caractère rigolard, déconneur et sympathique le rend éminemment attachant, et compense le fait qu'il est un piètre imitateur, qu'il n'est pas très drôle, et qu'à l'époque, il était totalement immature, égocentrique et bordélique, tout en étant responsable des plus gros problèmes de ce collectif. Jim Lee, lui, paraît vraiment discret, humble et travailleur, tandis que Silvestri est le grand frère plus détaché, Larsen l'artiste excentrique, Valentino le vétéran, et McFarlane, le businessman ambitieux, calculateur, malin et meneur d'hommes. 

On suit donc toute cette petite équipe de leurs débuts de poids lourds chez Marvel, à leurs premiers pas enthousiastes mais précipités, en tant qu'Image, avant de passer à leur succès de rock-stars... et c'est là que ça se gâte, puisque personne au sein de l'équipe (hormis McFarlane) ne savait dans quoi ils mettaient les pieds, ou comment gérer une entreprise.

Sans surprise, Image a alors connu une traversée du désert, parallèle à l'éclatement de la bulle spéculative du marché du comic-book, que la compagnie avait bien alimentée pendant un temps. Et c'est lorsque l'on aborde vraiment cette période difficile que l'on s'aperçoit que ce qui est sympathique avec ce documentaire, c'est que malgré les brouilles, malgré les disputes de l'époque, tout le monde assume ses erreurs, et tout le monde est resté en contact.

Le documentaire peint donc un portrait très sympathique de tout ce petit monde, mais malheureusement, le métrage n'est pas très long (80 minutes), et le temps qu'il consacre à ces personnalités est autant de temps qui aurait pu être utilisé pour mieux replacer la "révolution Image" dans son contexte, et pour bien en décrire ses conséquences. À l'identique, le film fait un peu l'impasse sur la dernière décennie d'Image, avant le succès Walking Dead, et manque d'un point de vue extérieur, peut-être plus objectif, sur la compagnie et sur son influence réelle, tant au niveau artistique que commercial, contractuel et professionnel.

Mais dans l'ensemble, ça reste un documentaire intéressant pour quiconque s'intéresse à l'industrie, et a grandi avec les comic-books Image. Il ne faut simplement pas s'attendre à quelque chose de forcément totalement exhaustif, ou de totalement neutre sur le sujet.

4.25/6   

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Un film, un jour (ou presque) #556 : Holy Hell (2016)

Publié le 12 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, USA, Religion, CNN, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Holy Hell :

En 1985, mis à la porte de chez ses parents à cause de son homosexualité, Will Allen, 22 ans, finit par suivre sa soeur, et par rejoindre le Buddhafield, une communauté new-age pseudo-spirituelle établie dans le secteur très gay de West Hollywood, et menée par "Michel", un gourou charismatique et bodybuildé se promenant constamment en slip. En dépit des apparences, toute sexualité est proscrite au sein du groupe, et le seul objectif semble être l'éveil spirituel de ses membres grâce aux pouvoirs étranges de Michel.

Là, pendant 22 ans, Will (diplômé d'une école de cinéma) sert de documentaliste et de réalisateur pour le mouvement, chroniquant tous les faits et gestes de son gourou, immortalisant tous les spectacles que Michel - ancien danseur de ballet - adore chorégraphier et mettre en scène (en plus d'en être la vedette), servant d'agent de propagande pour son maître, et se liant profondément avec tous les membres, qui forment rapidement sa nouvelle famille.

Et puis progressivement, la vérité se fait jour : Michel est en réalité un acteur raté d'origine latino, ayant eu un bref rôle muet dans Rosemary's Baby, et ayant joué dans des pornos gays ; c'est un hypnothérapeute diplômé, qui utilise son savoir pour manipuler et exploiter tous ses membres ; il abuse sexuellement de ses nombreux disciples, qu'ils soient homosexuels ou hétérosexuels ; il impose un culte du corps et de la beauté perpétuelle à ses adeptes, exigeant avortements et opérations de chirurgie esthétique à ces derniers, en plus d'un régime sportif soutenu...

Et plus "Michel" vieillit, plus il devient flamboyant, caractériel et excentrique, se donnant constamment en spectacle, travesti, et faisant basculer le Buddhafield d'un mouvement hippie à un culte religieux de la personnalité, dont il est la vedette incontestée : la majeure partie de ce qui est clairement une secte le suit lorsqu'il fuit au Texas et change de nom, mais bien vite, les membres se rebellent, et Will, en compagnie de la plupart de ses amis, rompt tout lien avec le mouvement. Un mouvement anémique désormais retranché à Hawaii, autour de ce vieux beau botoxé et lifté, raide comme un piquet, et qui se déplace en bombant le torse comme Aldo Maccione sur une plage.

Un documentaire assez tragique, co-produit par Jared Leto, et qui montre bien (au travers de toutes les images filmés au fil des ans par Will Allen, le réalisateur) toute la folie et la mégalomanie de ce gourou improbable, qui a trouvé là le rôle de sa vie, et entend bien ne jamais plus le lâcher.

Assez triste de voir toutes ces vies ruinées par cet homme, d'autant que dans bon nombre des déclarations et témoignages faits durant le documentaire par les anciens membres, on sent parfois poindre des regrets de ne plus vivre dans cette communauté, de ne plus bénéficier de la magie de ces premières années, lorsqu'ils étaient tous encore sous le charme de l'illusion "Michel" (le syndrome de Stockholm n'est pas loin...) 

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #547 : La Résurrection de Jake The Snake (2015)

Publié le 29 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Catch, Review, Documentaire, Biographie, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Résurrection de Jake The Snake (The Resurrection of Jake The Snake) :

Un documentaire assez réussi retraçant la quête de sobriété de Jake The Snake Roberts, passé de légende du monde du catch à épave alcoolique et droguée.

Avec l'aide de Diamond Dallas Page, et de son programme de yoga/life coaching, Jake retrouve progressivement, au fil du temps, des mois, et des rechutes, un semblant de forme, puis carrément toute sa tête et sa santé, pour enfin être intronisé dans le Hall of Fame de la WWE, scellant ainsi son retour en grâce.

Assez touchant, surtout lorsque l'on pense à tous ces catcheurs qui ont fini au fond du trou et n'ont pas réussi, eux, à s'en extirper, certains apparaissant même dans ce documentaire.

Seul bémol, le tout semble parfois un peu forcé niveau émotions et colères, mais je suppose qu'il faut s'attendre à cela lorsque l'on filme des catcheurs...

Un bon 4/6

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Un film, un jour (ou presque) #542 : Becoming Bond (2017)

Publié le 22 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Hulu, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Becoming Bond :

La vie de George Lazenby, acteur ayant pris la suite de Sean Connery dans le rôle de James Bond, et ayant claqué la porte juste après le tournage de son seul et unique film, Au Service Secret de Sa Majesté...

Déception.

Avec un tel postulat de départ (revenir sur la vie et la carrière du seul acteur à n'avoir tourné qu'un seul James Bond), il y avait probablement de quoi faire une comédie amusante, ou un documentaire intéressant (bien que déjà couvert, en partie, par d'autres documentaires centrés sur la franchise Bond).

Malheureusement, ici, le réalisateur a choisi une approche hybride de docu-fiction pour ce Becoming Bond produit & distribué par Hulu : narration en voix off et/ou face caméra du George Lazenby actuel, illustrée par des reconstitutions de ce qu'il raconte, et occasionnellement une ou deux images d'archives.

Une approche qui, déjà, pose un problème : en nous rappelant constamment à quoi ressemble Lazenby, hier ou aujourd'hui, le film se tire une balle dans le pied, puisque l'acteur l'interprétant a beau y mettre du sien, il ne ressemble pas du tout à son modèle. Ajoutez à cela le fait que l'écriture de ces reconstitutions n'est pas très légère ou subtile (l'humour est assez lourd, et très prévisible), qu'elle est assez répétitive (le gimmick de tous ces personnages qui sont doublé, dans les flashbacks, par le Lazenby narrateur, ça va cinq minutes, mais sur 95 minutes, ça devient épuisant), et que ces reconstitutions sont assez fauchées et caricaturales, et on passe beaucoup de temps à lever les yeux au ciel.

D'autant que les 50 premières minutes de ce film tiennent en une phrase : "Jeune Australien romantique, rebelle et indiscipliné, George Lazenby a toujours eu beaucoup de succès avec les femmes, et ce succès n'a fait que croître lorsque, par hasard, il est devenu mannequin à Londres dans les années 60".

Alors les (forcément innombrables) frasques écolières et amoureuses de Lazenby intéressent peut-être certaines personnes (dont Lazenby lui-même, visiblement ^^), mais la plus grande partie de ces 50 minutes est tout simplement inutile et soporifique (sans compter que bon nombre de ces anecdotes sont probablement inventées ou exagérées par ce cher narrateur).

James Bond, lui, n'entre en jeu qu'après ces 50 minutes, avec quelques têtes familières (Jane Seymour, Jeff Garlin, Dana Carvey, Jonathan Slavin, Jake Johnson), quelques anecdotes de tournage, et une décision finale de refuser le rôle qui arrive quelques minutes avant le générique de fin.

Bref, autant dire qu'on n'apprendra pas grand chose sur le pourquoi du comment (la décision et sa vie post-Bond sont résumées en 60/90 secondes), et qu'on en ressort même avec l'impression d'un septuagénaire qui a pris une décision particulièrement calamiteuse et mal avisée à un moment de sa vie, lorsqu'il était victimes d'influences x ou y, et qui depuis, tente absolument de la rationaliser et de la justifier qu'il en est parvenu à se convaincre lui-même que c'était un choix de vie logique, cohérent, et pertinent. Soit.

Je comprends ce que ce documentaire a tenté d'accomplir, mais entre son exécution presque parodique, sa tendance à jouer sur la corde sensible (le seul moment qui fonctionne un peu, émotionnellement parlant, ce sont les quelques secondes d'un Lazenby ayant les larmes aux yeux en évoquant la fin de sa romance avec son grand amour), et la place particulièrement réduite accordée au sujet même de ce métrage très déséquilibré, le tout n'a pas du tout fonctionné sur moi.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #537 : Paganini, le Violon du Diable (2013)

Publié le 15 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Histoire, Biographie, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Paganini, le Violon du Diable (The Devil's Violonist) :

En 1830, au sommet de sa carrière, Paganini (David Garrett) est une superstar passant de scandales en scandales, sous l'influence de son imprésario, le diabolique Urbani (Jared Harris), qui manipule l'opinion publique comme personne. Jusqu'au jour où le violoniste arrive à Londres pour s'y produire, et loge chez John Watson (Christian McKay) : là, Paganini s'éprend de la fille de Watson, Charlotte (Andrea Deck), une jeune chanteuse à la voix d'or qui va bouleverser à jamais la carrière et la vie du virtuose...

Biopic pseudo-historique façon Amadeus, décrivant une période de la vie de Paganini, interprété ici par David Garrett, un violoniste-star de renom. Et ce choix de casting est assez logique, tous comptes faits, compte tenu de l'orientation du film : ici, Paganini est représenté comme une rock-star de son temps, avec groupie, drogue, sexe, solos de violon déchaînés et crises de conscience... donc choisir une rock-star de la musique classique actuelle pour l'interpréter, c'est assez cohérent.

D'autant plus logique que lors des séquences musicales de ce film, Garrett est impressionnant, et crédible de bout en bout. Dommage alors qu'il n'ait pas une once de charisme ou de présence lorsqu'il s'agit de jouer la comédie : malgré ses efforts, le personnage de Paganini est inexistant dès qu'il ne joue pas de son instrument, ce qui tire irrémédiablement vers le bas ce métrage, au script déjà assez vacillant.

Toute aussi vacillante, l'illustration musicale globale (la bande originale n'a pas grande logique ni cohérence), et la manière dont la majorité des personnages est écrite et interprétée : il y aurait pu avoir quelque chose de vraiment fascinant derrière l'idée qu'Urbani, peut-être, était véritablement le Diable, tentant de corrompre Paganini et ses auditeurs. Certes, cela aurait fait basculer le film dans quelque chose de plus surnaturel, mais ici, c'est une idée à peine effleurée : trop pour laisser le tout à l'état d'ébauche, et pas assez pour convaincre.

En résumé, le film est esthétiquement réussi, musicalement convaincant, mais son script est trop brouillon et superficiel, son lead pas assez charismatique, et le tout finit par manquer de direction et de cohérence. Dommage.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #519 : Auto Focus (2002)

Publié le 22 Mai 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Auto Focus :

Star de la télévision des années 60 dans la série Papa Schultz, Bob Crane (Greg Kinnear) fait la connaissance de John Carpenter (Willem Dafoe), un installateur vidéo à la pointe de la technologie. Partageant avec lui un même amour de la photographie, et devenant rapidement son ami, il découvre vite tout un univers de luxure et de sexualité débridée, alors que Carpenter l'emmène dans les endroits les plus dépravés de la Californie. Et progressivement, Bob Crane est pris dans une spirale infernale qu'il ne peut contrôler, et dont l'issue lui sera fatale.

Un biopic signé Paul Schrader et acclamé par la critique, mais qui, paradoxalement, m'a paru bien flasque et inerte.

Avec cette distribution talentueuse et ce sujet intéressant (le documentaire Murder in Scottsdale, disponible sur YouTube, est à ce titre à recommander en complément de ce métrage), on aurait pu s'attendre à quelque chose de plus marquant, troublant, ou captivant.

Mais en l'état, le film est assez plat, son protagoniste principal n'est qu'une esquisse de personnage, il est mal défini et manque de profondeur, et de manière générale, le film n'est qu'un traité simpliste sur comment la célébrité et le sexe corrompent un bon chrétien bien sous tous rapports...

... un portrait caricatural largement contesté par la famille de Crane pour ses très nombreuses approximations et libertés prises avec les évènements réels, et pas aidé par une réalisation peu inspirée (surtout vers la fin), par des perruques et des visuels parfois fauchés, par une narration en voix off paresseuse, et par un film qui a facilement quinze minutes de trop.

C'est un peu creux, c'est assez inoffensif, ça manque de mordant, bref : bof.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #511 : Le Monde de Corman - Exploits d’un rebelle hollywoodien (2011)

Publié le 10 Mai 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Biographie, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Corman's World - Exploits of a Hollywood Rebel :

Chouette documentaire retraçant la carrière et l'influence considérable de Roger Corman, expert en séries B et en films d'exploitation au budget microscopique (mais pas que...).

Énormément d'images d'archive et d'extraits, et beaucoup d'interviews et de témoignages de noms très connus (Jack Nicholson, Ron Howard, Tarantino, Scorsese, DeNiro, etc), ainsi que des innombrables acteurs, producteurs, scénaristes, réalisateurs, etc, qui ont travaillé avec Corman au fil des ans.

Très intéressant à voir pour tout cinéphile... et d'utilité publique, pour rappeler que l'ont peut faire du cinéma intéressant et original, sans dépenser des millions de dollars.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #507 : Being Evel (2015)

Publié le 4 Mai 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, USA, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Being Evel :

Le réalisateur Daniel Junge et son producteur Johnny Knoxville reviennent sur la vie d'Evel Knievel, le célèbre cascadeur motard qui, dans les années 60 et 70, est devenu aux USA une véritable légende, tant pour ses cascades improbables que pour sa personnalité flamboyante, et pour ses innombrables accidents...

Un documentaire qui prend le parti de faire un portrait sans concession de Knievel dans tous ses excès : son égo, ses abus, sa folie, ses arnaques, son tempérament violent, ses démêlées avec la loi, ses infidélités, ses origines difficiles, son conflit avec les Hell's Angels, etc...

Ce n'est pas inintéressant, et l'ajout des images d'archive est un vrai plus qui permet de se rendre compte de l'ampleur du phénomène et de la folie du bonhomme (le contraste entre le Evel Knievel des premières cascades, flambeur et charmeur, et celui de la fin de sa carrière, agressif, hésitant, totalement rongé par son instabilité mentale, par son ambition et son égo, et dépassé par le personnage qu'il s'est créé toutes ces années auparavant, est assez frappant et glaçant), mais je dois avouer qu'au final, je suis resté un peu sur ma faim.

Pas forcément par la faute du documentaire, assez rythmé, dynamique et complet, mais plutôt parce qu'Evel Knievel et son aura exceptionnelle sont quelque chose de typiquement américain, qu'il faut avoir vécu pour le comprendre vraiment.

Par conséquent, la nostalgie du documentaire m'est un peu passée au-dessus de la tête, et comme c'est un métrage qui joue quand même pas mal sur cette nostalgie et cette admiration pour le bonhomme...

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #485 : Les Incroyants (2013) & An Honest Liar (2014)

Publié le 4 Avril 2017 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Documentaire, Religion, Science, Biographie, Magie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Incroyants (The Unbelievers - 2013) :

Documentaire suivant la tournée mondiale de Richard Dawkins et Lawrence Krauss, pour promouvoir l'athéisme et la science. Rien de vraiment passionnant, à vrai dire, puisque la majorité des débats et échanges sont trop souvent étouffés dans l'oeuf, et passent au second plan, laissant la place à des montages musicaux, à une mise en avant des deux "stars" et à du meublage sans grand intérêt.

Un cruel manque de substance, donc, et soixante-seize minutes qui cèdent aux sirènes d'un culte de la personnalité regrettable, tout en prêchant les convertis...

2/6

An Honest Liar (2014) :

Un très bon documentaire (partiellement financé par Kickstarter) sur la vie et la carrière de James Randi, illusionniste canadien fasciné par Houdini, réputé pour son scepticisme, pour sa répartie impertinente, et pour avoir fait de la science et de la raison son cheval de bataille : il a ainsi créé une fondation éducative, et offert une somme considérable (1 million de dollars) à quiconque parviendrait à prouver l'existence du paranormal, de la voyance, de la télépathie ou de tout autre phénomène surnaturel ou pouvoir psychique supposément inexplicable par la science.

Possédant, dans les années 60/70, une renommée équivalente à celle obtenue par David Copperfield vingt ans plus tard, Randi pourfend, depuis cette époque, les pseudo-voyants et guérisseurs manipulateurs, les faux télépathes et véritables arnaqueurs, qui exploitent la crédulité d'autrui avec des tours bas-de-gamme que Randi connaît par coeur, et ne s'est jamais privé de démonter en direct à la télévision.

À l'aide de nombreuses images d'archives et témoignages (Alice Cooper, Adam Savage, Penn & Teller, etc), ce documentaire retrace donc le parcours de Randi, et notamment son antagonisme prononcé avec le fameux Uri Geller (lui aussi interviewé, et toujours aussi arrogant), qui a fait les beaux jours du Tonight Show de Johnny Carson, une institution de la télévision américaine. De quoi en apprendre un peu plus sur tous ces défis et ces conflits improbables, qui tous n'avaient pour but que de révéler la vérité au grand public.

C'est d'autant plus intrigant de voir, en cours de documentaire, la vérité se faire au sujet de Randi : pour quelqu'un érigeant la vérité et l'honnêteté comme valeurs essentielles, Randi a vécu toute sa vie dans le mensonge, refusant de rendre son homosexualité publique jusqu'à la fin des années 2000, lorsqu'il a admis qu'il vivait depuis 25 ans en couple avec "Jose Alvarez", un artiste qu'il avait utilisé dans l'une de ses propres supercheries (un canular surnaturel diffusé à la télévision australienne), et qui, lui-même, mentait depuis tout ce temps sur sa véritable identité.

Cette ambivalence du personnage de Randi (après tout, en bon illusionniste, il aime toujours se donner en spectacle, et manipuler les foules, quitte à faire souffrir au passage des âmes crédules et sensibles) s'avère plutôt intéressante, et permet au documentaire d'éviter un portrait totalement manichéen et élogieux de Randi, pour livrer quelque chose de plus nuancé, et de parfois même touchant.

Simple regret : que les vingt dernières minutes du métrage, sur l'identité de Jose, etc, semblent parfois un peu précipitées et inabouties, et par conséquent, légèrement frustrantes.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #483 : Newman (2015)

Publié le 31 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Science, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Newman :

Documentaire indépendant sur un ancien bodybuilder et inventeur, Joseph Newman, qui, à la fin des années 70, a fait sensation aux USA en mettant au point une machine à énergie libre, qu'il considérait comme révolutionnaire, et capable de changer la face du monde.

Pas très fan de ce métrage un poil sensationnaliste ("il aurait pu changer le monde", mais bien sûr...), qui prend clairement le parti de Newman et de son invention, et qui se résume, comme tant d'autres témoignages conspirationnistes de ce genre, à "Newman est un inventeur génial et révolutionnaire, totalement mécompris, et qui a été étouffé par les dangereux et maléfiques agents du grand capital et de Big Oil".

Rien de bien nouveau, donc, si l'on est un tant soit peu habitué à l'univers de la fringe science, du complotisme et des inventeurs soit disant géniaux. D'autant qu'ici, après une cinquantaine de minutes passées à servir la soupe à cet homme, à ses amis, aux témoins de l'époque, à l'invention en question, sans jamais vraiment présenter de point de vue opposé, le Newman en question finit par apparaître comme il est de nos jours : un illuminé excentrique et paranoïaque, que l'on retrouve en "pleine forme" (et avec un superbe mullet) en salle de sport à faire de la musculation et à se pavaner.

Et le documentaire de faire un virage à 180°, en se concentrant dès lors uniquement à la folie du bonhomme, folie partiellement religieuse, new age et hallucinatoire, etc, et à sa relation compliquée avec le réalisateur du documentaire.

Bon gros bof, dans l'ensemble, et mention spéciale à l'illustration musicale de tout le début du métrage, au célesta façon Harry Potter, histoire de dire "laissez-nous vous faire découvrir un monde magique, mystérieux et secret, et que l'on vous a caché pendant bien trop longtemps..." 

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #462 : Sully (2016)

Publié le 2 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Sully :

Le 15 janvier 2009, le Capitaine Sullenberger (Tom Hanks) et son copilote (Aaron Eckhart) étaient contraints de faire amerrir en urgence leur avion de ligne et ses 155 passagers au milieu de New York, dans le fleuve Hudson. Mais tandis que les médias et le public élevaient Sully au rang de héros, les autorités de l'aviation civile menaient l'enquête, accusant le pilote d'avoir agi de manière imprudente...

Un semi-biopic signé Clint Eastwood, et qui s'avère assez inégal.

Malgré sa structure intéressante - le présent du film est l'enquête post-amerrissage, et le quotidien tourmenté de Sully, tiraillé entre la pression médiatique et les pressions des enquêteurs ; le crash est retracé sous forme de flashbacks - le film n'évite pas la redondance : l'incident est ainsi globalement présenté à deux reprises, sans que la seconde version n'apporte grand chose à l'interprétation de l'accident.

Le script, lui, manque un peu de substance : avec 95 minutes à peine (une durée appréciable en ces temps de films de 2h30), voire même 88 minutes avant le générique de fin, on a l'impression qu'Eastwood et son scénariste n'avaient finalement pas grand chose à raconter, d'où le meublage, et d'où cette impression d'inabouti, une fois le visionnage terminé.

Cela dit, le "peu" qui est montré à l'écran reste assez efficace : lors du premier amerrissage, la tension est présente, les acteurs impliqués, et dans l'ensemble, c'est tout à fait regardable.

Malheureusement, entre les problèmes de script, les effets spéciaux assez laids et parfois ratés, et le côté très frustrant du récit et de sa conclusion en queue de poisson, Sully finit par être très anecdotique, et pas du tout mémorable.

3.25/6 (dont 0.25 pour la moustache improbable d'Aaron Eckhart !)

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Un film, un jour (ou presque) #456 : Le Fondateur (2016)

Publié le 22 Février 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Comédie, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le Fondateur (The Founder) : 

Dans les années 1950, Ray Kroc (Michael Keaton), un représentant de commerce roublard et malchanceux, croise le chemin des frères McDonald (Nick Offerman et John Carroll Lynch), propriétaires d'un restaurant révolutionnaire, où les clients n'attendent plus qu'on les serve. Rapidement, Kroc décide de faire de cet établissement une franchise, mais devant les nombreuses réticences des deux frères, il choisit de les manipuler pour parvenir à ses fins, et établir ainsi l'une des chaînes de restauration les plus rentables de la planète...

Un peu déçu par ce biopic signé du réalisateur de Mary : La promesse de Walt Disney (et scénariste de Blanche Neige et le Chasseur), biopic qui, malgré un casting impeccable, ne décolle jamais vraiment, et semble un peu inabouti.

La première demi-heure souffre ainsi d'une structure un peu maladroite, qui, en s'attardant sur Kroc plutôt que sur les frères McDonald, oblige le script à se contorsionner en tous sens pour raconter les débuts de la compagnie, par le biais de flashbacks et de photos d'archive narrés en voix off par les deux McDonald.

Et alors qu'on aurait pu s'attendre à ce que les choses décollent un peu dès que Kroc commence à baratiner son monde pour tenter d'arriver à ses fins, le métrage ne passe jamais la seconde, restant assez froid et détaché, une impression renforcée par la bande originale "décalée" de Carter Burwell.

On reste donc assez passif et indifférent devant cette histoire relativement terne de magouilles et de contrats louches, pourtant portée à bout de bras par un Keaton impérial. Tellement impérial, d'ailleurs, qu'il en éclipse les autres acteurs (Offerman et Lynch passent leur temps à râler au téléphone ; BJ Novak, Laura Dern, Patrick Wilson et surtout Linda Cardellini sont affreusement sous-exploités) et qu'il semble être le seul point focal du film.

Lui, et bien entendu la marque McDonald's, qui a droit à un tel coup de brosse à reluire dans ce métrage, qu'on se demande parfois si le département marketing de la compagnie n'a pas directement écrit une partie du script...

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #421 : Army of One (2016)

Publié le 25 Novembre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Biographie, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Army of One : 

Un jour, Gary Faulkner (Nicolas Cage), un américain excentrique, diabétique et déséquilibré, croit recevoir une mission de la part de Dieu (Russell Brand), qui lui apparaît, et lui demande d'aller tuer Osama bin Laden au Pakistan. Sans la moindre hésitation - ni la moindre préparation, Faulkner achète alors un katana par correspondance, réunit des fonds pour partir à l'étranger, et part à la chasse au terroriste...

Un film réalisé par Larry Charles (compère de longue date de Larry David sur Seinfeld et Curb Your Enthusiasm ; et de Sasha Baron Cohen sur Borat, Brüno, Le Dictateur), et inspiré d'une histoire vraie, qui utilise une voix off (très intermittente) façon Arrested Development pour narrer les mésaventures improbables d'un Nicolas Cage totalement en roue libre, et qui se donne à 200% dans la composition de son personnage débile et bruyant.

Et c'est bien là le problème : parce qu'autant Cage est sympathique dans son abnégation et sa dévotion totale à son personnage, autant ce dernier finit par rapidement être saoulant, car étant toujours à fond dans l'outrance et dans la jacasserie.

Sans compter que l'emballage (le script, la réalisation, le montage et la structure) font très "concept de sketch décliné en une succession de vignettes plus ou moins réussies" en pilotage automatique : on n'est pas loin de la structure narrative d'un Borat, sans en avoir son efficacité ou son énergie (paradoxal, vu les efforts de Cage).

C'est dommage, car il y avait là de quoi donner quelque chose de déjanté et d'amusant, surtout avec cette distribution (outre Cage et Russell Brand, il y a aussi Rainn Wilson, Ken Marino, Paul Scheer, Will Sasso, etc ; sans oublier, Wendi McLendon-Covey, excellente).

Mais en l'état, ça tombe très vite à plat, et ça finit par se résumer à "Nicolas Cage fait son show dans un film amorphe, sans structure ni direction". Ça a bon fond, ça ne se moque pas vraiment de son protagoniste, mais dans l'ensemble, on sourit très peu (et on rit encore moins).

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #413 : War Dogs (2016)

Publié le 15 Novembre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Thriller, Comédie, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

​War Dogs :

En 2005, alors que les troupes américaines sont en Irak, David Packouz (Miles Teller), un masseur de Miami, renoue avec son ami d'enfance, Efraim Diveroli (Jonah Hill), magouilleur à la réputation sulfureuse. Rapidement, les deux hommes se lancent alors dans la vente d'armes et de munitions à l'armée américaine, quitte à, pour cela, s'associer avec des personnes très peu fréquentables...

Un film inspiré d'une histoire vraie, et écrit et réalisé par Todd Phillips (le "cerveau" derrière Very Bad Trip et ses suites), qui ici semble bien décidé à imiter Scorsese (on pense régulièrement au Loup de Wall Street), mâtiné d'une bonne dose de Lord of War (le film avec Cage) et de Scarface (cité explicitement dans les dialogues).

Le problème étant que Todd Phillips n'est pas un grand scénariste, et il a beau reprendre les figures et les structures imposées de ce genre balisé (l'ascension et la chute d'un jeune criminel ambitieux), son métrage reste très basique, voire même daté, faute d'un autre terme : dès le début, on a l'impression de regarder un film des années 80, façon Scarface.

La faute à l'environnement de Miami, forcément, mais aussi à l'écriture, et à l'illustration musicale, assez peu moderne ; ce qui n'est pas nécessairement un mal, en soi, mais participe de cette impression de déjà vu qui imprègne tout le film.

La narration en voix off et flashback de Miles Teller est par ailleurs basique et sans surprises (à l'image du personnage), l'interprétation cocaïnée de Jonah Hill n'aurait pas dépareillé dans les films cités plus haut, Ana de Armas (toujours charmante au possible) hérite du rôle ingrat de la petite ami du héros (qui lui sert de bonne conscience en alourdissant considérablement le récit), et quelques visages familiers font de petites apparitions (Bradley Cooper, Kevin Pollak), mais dans l'ensemble, on est vraiment devant un métrage sans surprise, aux dernières 20 minutes un peu bâclées, et qui souffre de beaucoup trop d'exposition dans sa première heure, au point de paraître alors parfois forcé et artificiel.

Néanmoins, malgré ce manque flagrant de subtilité et de maîtrise, le film se regarde sans trop de difficultés, porté sur ses épaules par Jonah Hill (j'aime beaucoup le rire étrange de son personnage), et par le caractère improbable de l'histoire de base.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #394 : La Famille Von Trapp - Une Vie en Musique (2015)

Publié le 31 Août 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Comédie, Musique, Biographie, Histoire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

La Famille Von Trapp : Une Vie en Musique (The Von Trapp Family : A Life of Music) :

Lorsque sa nièce (Lauryn Canny) fugue de chez elle, Agathe von Trapp (Rosemary Harris) la retrouve dans une gare, et lui narre alors sa propre jeunesse en Autriche, lorsque, adolescente (Eliza Bennett), elle a dû faire face à la mort de sa mère, au remariage de son père, le Baron von Trapp (Matthew Macfadyen), et à l'avènement des forces nazies qui, après avoir ruiné sa famille, ont forcé cette dernière à tout abandonner et à fuir pour les USA...

Une coproduction américano-allemande qui prend le parti de raconter, sous la forme d'un biopic, la vie et les mésaventures de la famille von Trapp, désormais connue dans le monde entier pour être les protagonistes de la comédie musicale La Mélodie du Bonheur.

Et là, premier problème, puisque ce métrage suit la famille avant, pendant, et après les événements couverts par La Mélodie du Bonheur, mais que le tout s'arrête un peu brusquement, en queue de poisson, alors même que tout ce petit monde s'enfuie pour l'Amérique.

On a ainsi un peu l'impression d'être devant la première partie d'un double-téléfilm couvrant toute la carrière de la famille, impression encore renforcée par la narration en forme de conte de Noël raconté à une jeune fille par sa grand-mère. Pour faire simple, on pourrait tout à fait voir ce métrage sur M6 l'après-midi du 25 Décembre ; ça n'a pas plus d'ambition que bon nombre de téléfilms Hallmark (pas les comédies romantiques, mais les mini-séries ou téléfilms "de prestige" que la chaîne produisait parfois de par le passé), l'écriture et la post-sychronisation sont assez médiocres, et l'interprétation est particulièrement inégale : autant Rosemary Harris est juste, et Eliza Bennett (sur qui repose tout le film) est excellente et touchante (en plus de bien chanter), autant Macfadyen en fait parfois un peu trop, comme bon nombre de seconds rôles, assez caricaturaux.

Pourtant, le tout se regarde sans trop de problèmes, grâce à Bennett, et aussi aux paysages superbes de l'Autriche : ça ne fait pas de ce métrage quelque chose de particulièrement bon ou de mémorable, mais si l'on prend ça comme un téléfilm de luxe, on est tenté de lui donner un gentil

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #375 : Walt Avant Mickey (2015)

Publié le 4 Août 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Biographie, Disney, Histoire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Walt Avant Mickey (Walt Before Mickey) :

Les débuts difficiles de Walt Disney (Thomas Ian Nicholas), qui quitte son Missouri natal pour rejoindre Kansas City, puis Hollywood, rencontrant en chemin des animateurs de talent (David Henrie, Armando Gutierrez, Hunter Gomez, Timothy Williams) qui rejoignent son studio, un studio balbutiant au sein duquel il finit par recruter son frère Roy (Jon Heder), et par rencontrer l'amour en la personne de la belle Lillian (Kate Katzman)...

Un biopic indépendant à très petit budget (adapté d'un livre approuvé par une descendante de Walt Disney) qui s'est fait démolir par la critique, mais qui, finalement, est tout à fait regardable.

Bon, ce n'est clairement pas un chef d'oeuvre d'écriture (dialogues assez basiques, mélodramatisation à outrance, quelques problèmes de vraisemblance), d'interprétation (la plupart des acteurs principaux sont compétents, bien que manquant de charisme ; ça se complique un peu pour les seconds rôles, très souvent inégaux ; Thomas Ian Nicholas en fait un peu trop durant le passage "clochard dans la rue avec sa souris"), ou de réalisation (très basique), et le tout est finalement très générique et laborieux (façon téléfilm), mais les intentions sont bonnes, et compte tenu des difficultés de production, ça aurait pu être pire.

Ça aurait aussi pu être bien meilleur, en romançant nettement moins le tout, et en rajoutant une dose de fantaisie et de magie, ne serait-ce que visuelle.

3/6 (au moins, ça m'aura donné envie de regarder le très intéressant documentaire Walt : L'homme derrière le Mythe, entre autres)

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Un film, un jour (ou presque) #322 : Hollywoodland (2006)

Publié le 25 Mai 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Biographie, Histoire, Policier, Drame, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Hollywoodland :

En 1959, un détective (Adrien Brody) enquête sur la mort mystérieuse de George Reeves (Ben Affleck), célèbre interprète de Superman, retrouvé "suicidé" dans des circonstances très étranges, peut-être liées à la liaison de Reeves avec Toni Mannix (Diane Lane), épouse d'un directeur de studio caractériel (Bob Hoskins).

Un film noir pas dénué de qualités, et particulièrement apprécié par la critique et les Oscars, mais qui m'a laissé mitigé.

Autant sa structure passé/présent, qui alterne l'enquête de Brody, aux visuels ternes, et des flashbacks sur la vie de Reeves, aux couleurs plus vibrantes, est assez efficace, et permet au film de garder une certaine dynamique, autant la partie enquête est, malheureusement, la moins intéressante du métrage. La faute à de trop grandes digressions sur la vie de famille de l'enquêteur (un personnage assez cliché et basique, je dois dire), qui empêchent cette partie d'être percutante ou captivante.

D'autant plus dommage que c'était justement ce qui m'intriguait à la base... mais les mésaventures de Brody m'ont si peu intéressé que j'ai fini par préférer voir la vie de Reeves se dérouler, comme un mini-biopic dans lequel Ben Affleck (globalement bon, mais parfois inégal) serait entouré de nombreux visages familiers et bien choisis.

J'apprécie néanmoins que la toute fin du film laisse planer le doute sur la vérité de cette affaire, après nous avoir présenté plusieurs explications potentielles...

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #316 : Miracle en Alaska (2012)

Publié le 17 Mai 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Biographie, Comédie, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Miracle en Alaska (Big Miracle) :

Dans les années 80, Adam Carlson (John Krasinski), un reporter basé en Alaska, aimerait bien décrocher un job plus prestigieux, mais est contraint de rester au milieu de nulle part pour couvrir des événements inintéressants. Jusqu'au jour où trois baleines sont retrouvées dans les parages, prises au piège par les glaces. Rapidement, grâce à la couverture médiatique lancée par Carlson, cette situation de crise capture l'imagination de tout un pays, et le monde s'unit pour tenter de sauver ces animaux majestueux...

Une adaptation d'un livre relatant des faits réels ayant fait sensation en Amérique, cette comédie dramatique bénéficie d'une distribution sympathique comme tout : Krasinski, mais aussi Drew Barrymore, Kristen Bell, Vinessa Shaw, Stephen Root, Ted Danson, Rob Riggle, etc... quel dommage alors que le film passe autant à côté de son sujet, que ce soit esthétiquement (la comparaison, dans le générique de fin, entre la réalité et la fiction souligne très clairement que le film ne fait pas assez années 80), ou scénaristiquement (on est dans un mélodrame familial aux grosses ficelles sirupeuses évidentes comme tout).

Pire encore, le film réussit le tour de force de rendre Drew Barrymore tout simplement insupportable dans ce personnage de militante Greenpeace qui n'en fait qu'à sa tête, se plaint constamment et donne des leçons à tout le monde.

Bref, elle mérite des baffes, et la majorité des autres personnages n'étant pas forcément mieux logée - tous les personnages sont des archétypes sans la moindre épaisseur -, on se retrouve à ne plus adhérer au combat de ceux-ci pour sauver des baleines presque plus développées que les protagonistes.

En résumé, ce film n'est pas assez sérieux pour fonctionner en tant que drame, pas assez drôle pour fonctionner en tant que comédie, et il n'a vraiment comme seul intérêt que de mettre en avant les inuits et leur spiritualité. À défaut d'être subtil ou bien écrit, c'est toujours ça de pris.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #307 : Electric Slide (2014)

Publié le 4 Mai 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Biographie, Drame, Policier

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Electric Slide :

Dans le Los Angeles de 1983, l'histoire vraie d'Eddie Dodson (Jim Sturgess), un jeune playboy qui, pour faire face à ses dettes incroyables et éviter que la pègre ne s'en prenne à lui, décide de s'improviser braqueur de banques... un braqueur hors du commun, séducteur, vantard et vêtu sur son trente-et-un, qui en neuf mois va braquer plus d'une soixantaine d'établissements, laissant derrière lui toute une série de témoins tombés sous le charme, et refusant de le trahir. D'autant qu'en parallèle, Dodson est très occupé par l'énigmatique Pauline (Isabel Lucas), qui devient plus ou moins sa partenaire dans le crime...

Inspiré par un article sur la vie du vrai Dodson, voici un semi-biopic ultra-stylisé qui répond à la définition même de coquille creuse, puisque le réalisateur semble nettement plus occupé à composer des plans esthétiquement beaux et réussis, plutôt qu'à rendre ses personnages ou son récit un minimum intéressants.

Résultat, les acteurs prennent la pose, en font trois tonnes, l'atmosphère est éthérée et contemplative, le récit est nébuleux et brouillon, et le métrage dans son ensemble peine à convaincre, plat et anémique, pas aidé par un acteur principal qui semble faire du cosplay, et par sa belle maladive et maigrichonne, qui semble sous l'emprise de substances illicites, et qui n'a aucune alchimie avec Sturgess.

Heureusement qu'il reste tout de même une bande-son d'époque assez réussie, ça remonte un peu la note finale de ce biopic creux et dénué d'intérêt.

1.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #304 : Neverland (2004)

Publié le 29 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Biographie, Drame, Histoire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Neverland (Finding Neverland) :

Écartelé par les critiques et en panne d'inspiration, J.M. Barrie (Johnny Depp) fait la connaissance de Sylvia (Kate Winslet), une veuve à la santé défaillante, et de ses quatre fils, qui lui inspirent une nouvelle pièce de théâtre : un groupe d'enfants refusant de grandir, menés par un certain Peter Pan...

Un mélodrame en costume où se mélangent fantaisie et réalité, avec un James Barrie dont les rêveries s'incarnent à l'image de manière assez stylisée et théâtrales.

Néanmoins, je dois bien avouer avoir regardé une grande partie de ce métrage avec un désintérêt poli : certes, les acteurs (Depp et Freddie Highmore en tête) sont excellents, le récit sait se montrer touchant, et mettre en avant le pouvoir de l'imagination, mais le tout n'a pas vraiment su me captiver, manquait de rythme, et m'a même paru un peu précieux à certains moments.

Ce n'est pas mauvais, mais c'est trop larmoyant pour que j'accroche vraiment.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #303 : Spotlight (2015)

Publié le 28 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Biographie, Histoire, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la distance ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Spotlight :

En 2001, fraîchement arrivé au Boston Globe, le nouveau rédacteur en chef Marty Baron (Liev Schreiber) décide de frapper un grand coup, et confie à l'équipe d'investigation de la rubrique Spotlight (Michael Keaton, Mark Ruffalo, Rachel McAdams et Brian d'Arcy James) une enquête centrée sur un prêtre accusé de pédophilie. Mais bien vite, alors que l'équipe dénoue les fils d'une conspiration de plus en plus importante, les journalistes découvrent l'étendue réelle de ce scandale religieux et politique, et choisissent de résister aux pressions en tout genre, pour que la vérité éclate enfin...

Un drame politico-journalistique adapté d'une histoire vraie, et qui s'est avéré plus prenant que je ne l'avais initialement imaginé.

La distribution exemplaire y est sans doute pour beaucoup, puisqu'elle a un talent et un capital sympathie énorme, mais l'histoire en elle-même est loin d'être inintéressante (même si, il faut bien l'avouer, il est assez aisé au cinéma de susciter l'outrage et d'impliquer le spectateur en jouant sur la carte très sensible des enfants sexuellement maltraités).

On regrettera simplement un côté un peu aride et didactique, parfois à la limite du documentaire fictionnalisé.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #284 : Au Coeur de l'Océan (2015)

Publié le 1 Avril 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Histoire, Biographie, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Au Coeur de l'Océan (In The Heart of the Sea) :

En 1850, Herman Melville (Ben Whishaw) rend visite à Thomas Nickerson (Brendan Gleeson), un aubergiste traumatisé par ce qu'il a vécu 30 ans plus tôt, alors qu'il était membre d'équipage du baleinier Essex, aux côtés d'autres marins plus aguerris (Chris Hemworth, Benjamin Walker, Cillian Murphy...) : là, au milieu de l'océan, une baleine albinos a réduit en miettes le navire, et a alors traqué tous les survivants, les uns après les autres, en détruisant les canots de sauvetages sur lesquels ils survivaient difficilement...

Prenez Seul au Monde, rajoutez-lui une bonne dose de Les Survivants, rajoutez une reconstitution historique, un peu de littérature, et beaucoup de numérique... et voilà, Au Coeur de l'Océan, une fictionnalisation de ce qui a inspiré Moby Dick de Melville.

Pourquoi pas, d'autant que la distribution est bonne, et que c'est Ron Howard à la barre.

Malheureusement, la mayonnaise ne prend jamais vraiment, malgré tous les efforts déployés par la production pour donner quelque chose d'esthétiquement travaillé et de professionnel.

Au rayon des problèmes, le récit assez dérivatif (et un peu maladroit dans sa structure "laissez moi vous raconter ce qui s'est passé dans ma jeunesse"), et paradoxalement, la réalisation de Ron Howard, qui pour une raison ou un autre, a recours, çà et là, à des gros plans d'inserts très laids, mi-GoPro mi-Fish Eye, qui tranchent radicalement avec ce qui les entoure. Ce qui les entoure étant un environnement bardé de CGIs pas toujours convaincants (il y a souvent quelque chose qui cloche, que ce soit dans l'étalonnage des arrières-plans, le mouvement des baleines, l'incrustation des acteurs...), qui finissent souvent par donner l'impression de voir des acteurs devant un fond vert, prétendant être en pleine mer.   

Dommage, car il y avait probablement quelque chose de plus mémorable à faire avec ce sujet, peut-être en faisant du témoignage de Nickerson quelque chose de moins réaliste, qui pousserait l'idée de baleine vengeresse dans ses derniers retranchements, en en faisant un être plus maléfique, ou plus symbolique (une incarnation de la nature se vengeant de l'Homme) - ce qui aurait nécessité une réalisation plus ample, plus iconique, et plus épique.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #282 : Seul Contre Tous (2015)

Publié le 30 Mars 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Biographie, Drame, Sport

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Seul Contre Tous (Concussion) :

Alors qu'il pratique une autopsie sur un ancien joueur de la NFL (David Morse), le Dr. Bennet Omalu (Will Smith), médecin légiste d'origine africaine, découvre que malgré son âge, ce dernier souffrait d'une détérioration cérébrale inexplicable, similaire à la maladie d'Alzheimer. Bientôt, il comprend que de nombreux joueurs de football américain souffrent de symptômes similaires, conséquences des nombreuses commotions cérébrales subies durant leur carrière : Omalu s'engage alors dans une croisade contre la NFL et ses médecins, afin d'alerter le monde contre les dangers sérieux de ce sport.

Un film qui se situe au carrefour du biopic, du thriller, du récit de l'intégration d'un immigrant, du drame sportif, et du film "à grande cause", mais qui ne parvient pas vraiment à convaincre tant il sent le métrage conçu pour décrocher des récompenses aux Oscars.

Malheureusement, ici, ça ne fonctionne jamais totalement, tant le récit est assez didactique et plat, manquant cruellement d'énergie et de direction.

C'est dommage pour Will Smith, qui compose un personnage intéressant et bien interprété, et pour la cause en générale (la scène finale est peut-être la plus efficace de tout le métrage, avec Omalu qui, malgré son combat et son succès, ne peut qu'être le témoin amer de ces jeunes lycéens risquant leur santé pour ce sport national), mais il aurait fallu quelqu'un de plus inspiré et de moins conventionnel, pour en faire quelque chose de moins générique et de moins oubliable.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #269 : Steve Jobs (2015)

Publié le 11 Mars 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Biographie, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Steve Jobs :

Le portrait de Steve Jobs (Michael Fassbender) et de ses relations personnelles et professionnelles avec ses proches et collègues, à quelques minutes des trois présentations les plus essentielles de sa carrière : en 1984, à la veille de la présentation du premier Macintosh ; en 1988, alors qu'il tente de lancer le premier ordinateur de sa nouvelle compagnie, NeXT ; et en 1998, lorsqu'après avoir rejoint Apple, Jobs s'apprête à révolutionner l'industrie avec son iMac.

En 1999, Les Pirates de la Silicon Valley adoptait une forme de quasi-mockumentaire pour narrer l'ascension de Microsoft et d'Apple, ainsi que la rivalité de leurs dirigeants respectifs. Malgré ses limites évidentes de téléfilm, et son rythme pépère, ce film restait assez intéressant, et bénéficiait de l'interprétation de Noah Wyle dans le rôle de Steve Jobs, qui n'hésitait pas à faire de son personnage un leader arrogant, égocentrique et tout simplement antipathique. Du 3.75/6.

En 2013, Jobs, avec Ashton Kutcher, tombait tout simplement à plat, trop lisse, basique et sans inspiration, pour finir par n'être qu'une quasi-hagiographie de Steve Jobs. Du 2/6 qui n'apportait rien au métrage de 1999.

Ici, on a Aaron Sorkin au scénario, et cela fait toute la différence.

Plutôt que de raconter la vie de Steve Jobs, Sorkin choisit de se concentrer sur trois moments de l'existence de ce dernier, comme trois mini-pièces de théâtre en huis-clos, durant lesquelles il dépeint - au travers de ses dialogues ultra-ciselés et pointus -  la personnalité complexe de Jobs - à la fois égocentrique et visionnaire, mégalomaniaque et manipulateur - sans le mettre sur un piédestal.

Pour faire bref : c'est très bien écrit, c'est intelligent, c'est très bien interprété (Fassbender, forcément, mais aussi Rogen et Winslet), ça parvient à concilier vie professionnelle et vie personnelle de manière à rendre Jobs un peu plus humain, et si le tout souffre de quelques longueurs ici et là, d'une réalisation un peu trop sobre pour son propre bien, ainsi que d'une fin un poil trop hollywoodienne, ça reste toujours captivant et passionnant.

4.25/6

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