Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-septembre à fin octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Agatha All Along, saison 1 (2024) :
Sortie, par un adolescent (Joe Locke) apprenti-sorcier, du monde imaginaire où elle a été enfermée par Wanda, Agatha Harkness (Kathryn Hahn) accepte de accompagner le jeune homme paumé sur la Route des Sorcières, un chemin mystique au bout duquel, après bien des épreuves, un voyageur peut obtenir ce qu'il souhaite le plus au monde. Agatha recrute ainsi un groupe de sorcières elles aussi en perdition - Lilia (Patti LuPone), Alice (Ali Ahn), Jen (Sasheer Zamata) - et sa voisine Sharon (Debra Jo Rupp), afin de créer un nouveau sabbat et d'ouvrir la porte menant à la Route des Sorcières...
L'équipe de Wandavision reprend du service pour cette série dérivée qui prend place dans la continuité directe de la toute première série tv du MCU... et qui s'avère une suite tout à fait honorable, qui se classe facilement dans le haut du classement des productions tv du MCU.
Et pourtant, je n'avais pas été super convaincu par la manière dont la sorcellerie avait été introduite dans Wandavision : ici, cependant, à l'approche d'Halloween, et en traitant le tout de manière indépendante de tout ce qui est superhéros et science futuriste, j'ai trouvé le tout plutôt agréable, inventif, et tout à fait approprié.
9 épisodes de 35-40 minutes au programme, donc, pour ce qui se présentait comme une série dérivée centrée sur Agatha Harkness, mais qui en réalité finit par être plutôt une origin story pour Billy Maximoff, alias Wiccan, le futur homologue de sa mère au sein des Young Avengers (car oui, ne l'oublions pas, c'est là l'un des objectifs actuels du MCU, en filigrane depuis un bon moment).
Cela passe par un récit initiatique sur la Route des Sorcières, un récit qui adopte un format "un épisode/une épreuve initiatique", à l'esthétique souvent très marquée par une époque ou un style, rythmée par diverses versions de la chanson de la Route des Sorcières et qui voit les sorcières de l'équipe d'Agatha se disputer, s'avouer leurs secrets, et avancer sur la Route... ou presque, puisque de multiples rebondissements, vers la fin de la saison, changent pas mal la donne çà et là, de manière très agréable.
Ce n'est pas parfait : Kathryn Hahn est parfois en roue libre (le rôle veut ça, mais bon), certains rebondissements sont assez évidents, et quelques éléments ne convainquent pas totalement (de plus, j'aurais aimé voir Debra Jo Rupp plus longtemps), mais globalement, Agatha All Along propose un divertissement qui se tient plutôt bien sur la durée, à l'atmosphère ludique et lugubre, et à la direction artistique maîtrisée.
Ça ne plaira pas à tout le monde, clairement (et déjà, les éditos fleurissent, se faisant une joie de déclarer que la série était géniale, jusqu'à ce que Marvel foire tout avec une bagarre/un retour à la vie/un tease de spin-off), mais j'ai tout de même trouvé le tout plutôt réussi.
Nettement plus, en tout cas, que les séries live-action récente du studio.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022) :
Lorsque Docteur Strange (Benedict Cumberbatch) rencontre America Chavez (Xochitl Gomez), une adolescente traquée par une entité maléfique voulant lui dérober son pouvoir de voyage transdimensionnel, il la prend sous son aile, et tente de la protéger. Mais il réalise rapidement que c'est Wanda (Elizabeth Olsen) qui en a après la jeune fille, et qu'elle est prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire...
Sam Raimi revient derrière la caméra pour ce second métrage Doctor Strange, un véritable rollercoaster nerveux et énergique qui fait à la fois suite à Wandavision, à Spider-man : No Way Home, et à tout le multivers que Marvel construit depuis le début de la Phase 4, notamment au travers de la série What If.
Ici, après un démarrage sur les chapeaux de roues, le film ne ralentit jamais vraiment, pour une course-poursuite constante portée par la présence de Cumberbatch, l'interprétation habitée d'Elizabeth Olsen (vraiment impeccable), et la fraîcheur de la jeune Xochitl Gomez, assez attachante en America Chavez : on retrouve l'excentricité de Raimi derrière la caméra, avec plein de renvois à la filmographie du bonhomme, parfois évidents (Bruce Campbell qui se fait passer à tabac par sa main), parfois beaucoup plus subtils (angles de caméra, bruitages, etc), mais qui donnent à ce Doctor Strange 2, dans l'ensemble, une atmosphère plus horrifique, y compris dans les passages obligés du multivers (je pense notamment aux caméos des Illuminatis, qui se transforment en jeu de massacre pour un Raimi qui se lâche).
En somme, ce DS2 est inventif, rythmé, délibérément chaotique et excentrique, il ouvre autant de portes qu'il en ferme et s'amuse avec son sujet, assumant clairement à la fois son statut de film super-héroïque, de tragédie (pour Wanda) et sa folie visuelle, pour un résultat très agréable à suivre.
Après, ce n'est pas parfait : je regrette notamment la sous-utilisation, par Elfman, du thème et des orchestrations associées à Strange et utilisées par Giacchino dans les autres films du MCU, quelques effets sont un peu en dessous (le troisième œil frontal de Strange), et je ne suis pas méga fan de l'arrivée de Charlize Theron en Clea, mais bon, cela reste des défauts mineurs pour un film très enthousiasmant (probablement le meilleur de cette Phase 4).
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Ultime épisode de la saison 1 de Wandavision, après des épisodes 7 et 8 lourds en révélations en tous genres...
Wandavision, saison 1 (2021) :
- 1x09 : Alors que Wanda et Agatha s'affrontent, le SWORD libère White Vision, une version de Vision dénuée de conscience afin de prendre d'assaut Westview...
Hmm... un fin de saison qui, amha, a certainement dû diviser les spectateurs.
Exit en effet l'artifice de la sitcom et de l'humour, qui laisse ici place à un final typiquement Marvel, pour le meilleur et pour le pire : à savoir un déluge d'effets spéciaux, un ton plus sérieux et deux duels finaux opposant longuement Wanda/Agatha et Vision/White Vision.
Peut-être trop longuement, honnêtement, même si le duel des Vision trouve une conclusion astucieuse et efficace prenant l'idée de conflit à contre-pied, et que celui des sorcières débouche sur la naissance officielle de la Scarlet Witch. Et "trop longuement", car il reste toujours un certain problème inhérent à la manière dont la sorcellerie a été amenée et présentée à l'écran - un côté kitschouille et un peu hors-sujet dans cet univers Marvel très scientifique (même les Pierres d'Infinité ont toujours été présentées avec des atours scientifiques plus que mystiques), qui en rebutera plus d'un, comme j'ai pu le constater dans mon entourage.
Et donc, si l'on n'accroche pas à ce mysticisme sauce Marvel (ou du moins, à ces sorcières assez clichées, visuellement parlant), le gros affrontement Wanta/Agatha pourrait bien frustrer.
Pourtant, il y a plein de bonnes choses dans ce final : le duel des Visions, notamment, mais aussi le côté Incredibles de la cellule familiale Wandavision, toute la résolution de l'épisode (assez triste du point de vue de Wanda, et avec un très joli dialogue d'adieux entre elle et Vision), les deux scènes post-générique, la porte ouverte au retour d'Agatha ("- Tu n'as aucune idée de ce que tu viens de déclencher, tu auras besoin de moi... - Si c'est le cas, je saurai où te trouver.") et de manière globale, la conclusion douce-amère de toute la saison.
Mais (sans même m'aventurer dans les théories abracadabrantesques échafaudées par de nombreux internautes) je mentirais en disant que je m'attendais à un peu plus. Un peu moins de baston, un peu plus de surprises, en somme.
Après, il faut aussi prendre en compte le fait que le tournage de la fin de saison a été interrompu pendant six mois par la pandémie, et que le tout s'est, de l'aveu de la showrunneuse et du réalisateur, nettement répercuté sur la disponibilité de certains acteurs (je pense notamment à Kat Dennings, qui n'a que trois secondes d'apparition dans ce final) et sur l'écriture de certaines sous-intrigues (il a notamment mentionné une scène n'ayant pas pu être finalisée, sur Darcy, les enfants, Monica et Ralph tentant de récupérer le grimoire, et confrontés au lapin démoniaque d'Agatha)...
Bilan saisonnier :
Entre la diffusion de ce final, et la rédaction de ce bilan saisonnier, une petite semaine s'est écoulée, et j'ai eu le temps de faire le point sur cette saison de Wandavision - ainsi que de prendre connaissance de la réaction globale du web et des critiques...
Et sans surprise, je me rapproche plus de l'avis des critiques que de celui des fanboys hardcore les plus outrés par cette fin de saison ; mon bilan saisonnier, malgré quelques réserves que je pourrais émettre sur le rythme global du début de saison, et sur la conclusion de celle-ci (encore une fois, je ne suis pas très fan du côté sorcellerie basique d'Agatha, un peu trop cheesy à mon goût, et qui aurait mérité plus de nuance), s'avère donc globalement assez positif.
Alors bien sûr, ça aide que je ne me sois pas totalement pris au jeu de la théorisation à outrance, comme bon nombre de pseudo-analystes du web qui voyaient dans le moindre élément de décor une preuve que Marvel avait laissé des couches et des couches d'indices sur la véritable nature de tout ça, sur la présence de Mephisto, de Reed Richards, de Magneto, etc...
Il fallait s'y attendre, compte tenu de la nature adaptative du média, de l'histoire chargée des personnages, des conditions ultra-connectées d'un public en pleine pandémie, et du caractère roublard de Marvel, qui a multiplié les fausses pistes (AIM, le Beekeeper, Mephisto, etc).
Mais comme souvent, les fans mélodramatiques n'ont pas su maîtriser leurs attentes et faire preuve de modération - persuadés que le programme leur appartient et décidés à prouver qu'ils sont plus intelligents que le scénaristes en théorisant à outrance, ils se sont sentis trahis, alors que l'évidence était clairement là dès le pilote : pour son premier réel coup d'essai à la télévision, Marvel n'allait pas non plus se lancer dans une exploration complète du multivers, de l'Enfer façon Marvel, ni partir dans des délires imbitables et trop excentriques (à la Legion) ou introduire tout un pan de l'univers mutant.
Entendons-nous bien : Marvel aurait pu le faire. Le studio aurait très bien pu surcharger son programme de fanservice correspondant plus ou moins à toutes les théories en vogue sur le web, et on aurait pu sortir de Wandavision avec un univers Marvel bouleversé, fragmenté par le deuil de Wanda, fusionnant diverses continuités cinématographiques, et transformant une part de l'humanité en mutants.
Tout cela bouclé en 50 minutes, dans un épisode au budget limité et à la production handicapée par le coronavirus (la post-production du final s'est achevée moins de deux semaines avant sa diffusion !!), et dans une série qui n'atteindra jamais le même nombre de spectateurs qu'un film du MCU.
Ça aurait pu se faire, mais est-ce que ça aurait vraiment été judicieux ou pertinent, en tout début de Phase 4, (sans même parler du côté commercial) ?
Non, la série était clairement centrée sur Wanda et son traumatisme, et c'est à cette échelle que le tout devait se terminer, pas à un niveau galactique ou "multiversel". Le sujet de la série, c'est le deuil de Wanda, un deuil multiple (elle perd aussi ses enfants) finalement traité de manière plutôt convaincante et réussie, et porté par une interprétation excellente de toute la distribution.
Mais je dois bien avouer que, quelque part, je comprends aussi les fans les plus déçus : moi aussi, je me suis laissé piéger par Pietro ; un Pietro déjà bien desservi par la chronologie du MCU, et qui aurait pu servir de porte d'entrée au multivers et à l'intégration des Mutants dans cet univers, d'une manière ou d'une autre.
Là aussi, Marvel a joué la carte de la fausse piste et du clin d'œil (un peu comme avec Mysterio dans le dernier Spider-man !), en faisant de ce Pietro un acteur ensorcelé par Agatha... dommage, mais pas forcément rédhibitoire (d'autant qu'au final, on ne connaît pas la véritable identité de Ralph Boehner - qui est apparemment le nom de son personnage dans la bulle de Wanda... mais pas forcément son nom réel). Je regrette tout de même que l'on n'ait même pas eu un caméo d'Aaron Taylor-Johnson à un moment ou un autre... ou que White Vision n'ait pas eu, par exemple, la voix de James Spader.
C'est surtout ça qui frustre les fans, je pense : quelques occasions manquées, qui auraient pu donner une dimension supplémentaire à une série certes déjà assez chargée en thématiques sérieuses et en excentricités. Mais en toute honnêteté, ces éléments n'auraient été guère plus que du fanservice de niche, soit tout le contraire de ce que ce genre de programme devrait accomplir.
Marvel n'allait clairement pas introduire la notion de multivers ou de mutants dans une série Disney + ; le studio va clairement conserver de tels bouleversements pour ses longs-métrages, comme le Docteur Strange 2 en cours de tournage, et se servir des séries comme d'un tissu connectif permettant de développer des personnages sous-utilisés (après, il n'est pas impossible que les éléments de Wandavision soient mentionnés et aient une importance ou des répercussions ultérieures).
Et une fois ce côté fanboy frustré mis de côté, force est de constater que pour un coup d'essai télévisuel (qui plus est produit en pleine pandémie), Wandavision est plutôt réussi et ouvre des portes inattendues, là où le fan en attendait d'autres.
De manière plus globale, enfin, le coronavirus aura à la fois été un avantage et un obstacle pour Marvel, en obligeant le studio à se recentrer sur ses projets Disney + pour amener en douceur sa nouvelle phase (et les concepts qui l'accompagneront)... et ce n'est pas fini (je pense que, plus que la série du Faucon, celle sur Loki devrait ouvrir d'autres portes encore plus improbables).
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La saison 1 de Wandavision continue sur une belle lancée, se rapprochant progressivement de sa conclusion, une conclusion au potentiel certain...
Wandavision, saison 1 (2021) :
- 1x07 : Alors que l'univers télévisuel qui l'entoure se rapproche lentement du présent, Wanda commence à perdre le contrôle de cette réalité improbable ; à l'extérieur, Monica et ses collègues conçoivent un moyen de pénétrer dans la bulle de Wanda, pour tenter d'y retrouver Darcy...
Les choses se décantent dans l'univers de Wandavision, pour un épisode parodiant les sitcoms 2000 façon Modern Family et The Office, avec interviews et réactions face caméra des protagonistes.
Et ça fonctionne plutôt bien, même si l'intrigue de fond prend progressivement le dessus sur l'hommage à l'univers des séries, avec des sous-intrigues qui convergent progressivement vers quelque chose de plutôt intéressant, entre Darcy et Vision qui font le point, Monica qui évolue en Photon, et Wanda qui perd progressivement pied, au grand dam de ses deux fils.
Sans oublier ce grand reveal final, qui confirme ce que l'on pouvait deviner si l'on connaissait déjà un peu le monde des comics : Agnes (Kathryn Hahn) est Agatha Harkness, une sorcière aux pouvoirs menaçants, capable d'influencer Wanda (joli générique/séquence de fin inspirée des Munsters, d'ailleurs) et responsable de bien des événements dans cette série.
Ce qui fait donc d'elle la grande méchante du programme... en théorie.
Car je ne vois pas Marvel innocenter ainsi Wanda de ses actions, et je ne serais pas surpris, par exemple, qu'Agnes soit une création pure et simple du subconscient de Wanda, incapable d'admettre qu'elle soit elle-même la méchante de sa propre histoire. Ou bien qu'Agatha, réalisant l'ampleur des pouvoirs de Wanda, ait décidé d'endosser ce rôle de méchante et d'aiguiller Wanda au fil du temps, dans sa bulle, pour l'amener à prendre conscience de ses actes et de leur valeur (im)morale, afin qu'elle finisse par mettre fin à Wandavision. Ou encore qu'elle soit une sorcière possédée par une entité malfaisante que l'on retrouverait ultérieurement dans Doctor Strange 2, par exemple.
En somme : je ne prends pas forcément ce qu'on a vu ici au premier degré, et je m'attends à ce que Marvel ait encore un ou deux atouts et retournements de situation dans sa manche.
- 1x08 : Aux mains d'Agatha, Wanda est contrainte de revivre les pires moments de son existence, alors que la sorcière tente de comprendre comment la jeune Sokovienne a bien pu donner naissance à Westview...
Un épisode nettement plus sérieux et dramatique, chargé en mythologie, qui revisite le passé de Wanda pour lui apporter un nouvel éclairage, et réécrire son histoire : si elle est devenue ce qu'elle est, et si elle a pu maîtriser les pouvoirs de la Pierre de l'Esprit, c'est qu'elle est naturellement dotée de capacités magiques (mutante ?), qui ont été amplifiées par la Pierre.
Un pas de géant de Marvel en direction de son pan le plus surnaturel, quitte à verser par moments dans une imagerie un peu kitschouille : toute l'intro de l'épisode, en mode "Sorcières de Salem", dure un peu trop longtemps pour son propre bien, et la conclusion, avec Agatha qui vole dans un costume façon Hocus Pocus, ne fonctionne pas totalement à mes yeux (on pourra toujours arguer que, puisque tout se déroule toujours à Westview, c'est une vision qu'à Wanda de la sorcellerie et des sorcières tout droit héritée de Ma Sorcière Bien-aimée).
Cela dit, j'avais raison - Agatha n'est pas vraiment la Grande Méchante de cette histoire, et Marvel ne s'est pas dégonflé : oui, Wanda a créé spontanément la bulle de Westview, elle en est la seule responsable, et elle devra faire face aux conséquences. Et quelque chose me dit qu'une fois toute cette affaire terminée, une fois que Wanda aura rejoint Strange pour apprendre à maîtriser ses pouvoirs, on pourrait bien revoir Agatha en tant qu'alliée, dans le camp du bien.
Ah, oui, dernier détail de cet épisode un peu plus long (43 minutes), mais qui fait plaisir : le costume final de la Scarlet Witch, entraperçu lorsque Wanda et la Pierre de l'Esprit entrent pour la première fois en contact.
(reste désormais un unique épisode, qui devrait être chargé en affrontements et en ultimes rebondissements...)
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Progressive montée en puissance de la saison 1 de Wandavision, avec un épisode 4 qui a joliment changé la donne, même s'il n'a pas forcément surpris le spectateur le plus attentif...
Wandavision, saison 1 (2021) :
- 1x05 : Alors que le Sword tente de résoudre le mystère qui entoure l'hexagone, Wanda et sa famille traversent les années 80 et adoptent un chien. Mais Vision commence à avoir des soupçons sur la réalité qui l'entoure...
Ah, les petits malins ! Je parle bien sûr de la fin de l'épisode, une fin d'épisode qui se permet de fusionner deux univers cinématographiques Marvel en amenant le Quicksilver de la Fox et des X-men dans la bulle irréelle de Wanda.
Un rebondissement de fin d'épisode qui fonctionne très bien, et qui arrive en conclusion d'une trentaine de minutes navigant assez habilement entre la reconstitution de sitcom 80s (la musique, les vêtements, le générique sont parfaits) et le thriller fantastique, avec de plus en plus de ces moments durant lesquels l'illusion maintenue par Wanda se fissure, et les captifs retrouvent leur libre-arbitre.
Sans oublier les moments extérieurs à la bulle, qui laissent subodorer que Sword (ou quelqu'un d'autre ?) ne serait pas totalement innocent, dans tout cela...
Mais c'est bel et bien la présence d'Evan Peters dans l'épisode qui ouvre les portes au Multiverse of Madness du prochain Doctor Strange.
Car maintenant que ce Quicksilver existe dans le MCU, et est identifié comme frère de Wanda (qui ne le reconnaît pourtant pas, ce qui laisse sous-entendre que son subconscient a été chercher ce Quicksilver... "ailleurs"), qu'est-ce qui empêche Feige et compagnie de nous ramener leur père dans un prochain épisode ? Les possibilités sont infinies.
- 1x06 : Halloween bat son plein à Westview, alors même que Vision mène son enquête, tentant de comprendre les tenants et les aboutissants du monde qui l'entoure, contrôlé par Wanda...
Un épisode plus court que le précédent, et plus mineur, qui arrive en réponse à la remarque émise dans l'épisode précédent ("il n'y a pas d'enfants à Westview, c'est bizarre"), et qui permet de mettre en place une dynamique de fond qui va sans nul doute culminer dans les semaines à venir.
Mais avant cela, on a droit à une reconstitution de sitcom 90-00s façon Malcolm, avec générique à la musique pop-punk dynamique, enfants qui parlent face caméra et s'adressent au spectateur, ponctuations musicales typiques à chaque scène, et personnage d'oncle déconneur et slacker qu'Evan Peters se fait un plaisir d'interpréter.
L'amateur de comics sera aussi comblé par de nombreux clins d'œil, des costumes originaux de Vision, Quicksilver, Wanda et des deux enfants, aux pouvoirs de ces derniers, qui laissent potentiellement présager d'un avenir pour les deux personnages... ou pas.
Car après tout, si les scénaristes peuvent toujours décider de trouver un moyen pour Wanda de conserver ses deux enfants une fois cette intrigue résolue, cela me paraît difficile à envisager sans tomber dans les histoires de Mephisto et compagnie (malgré les nombreux clins d'œil des scénaristes au diable et à l'enfer, je n'y crois pas vraiment).
Reste que pour l'instant, à trois épisodes de la fin, Wandavision tient bien la barre, évolue dans une direction de plus en plus sinistre, et que la fin de l'épisode, avec Wanda qui étend un peu plus la bulle de Westview pour sauver Vision, absorbant au passage tout le camp du SWORD (et Darcy), promet du lourd (a-t-elle les capacités d'étendre la bulle et de réécrire la réalité... à l'échelle de la planète ?).
(maintenant, c'est quand ils veulent pour une série dérivée Darcy & Woo, avec un Jimmy qui m'a surpris par son efficacité au combat)
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Après une petite pause de deux semaines, je reprends (avec un peu de retard sur la diffusion) les critiques hebdomadaires de la saison 1 de Wandavision, une saison 1 qui a commencé mi-janvier dernier, et ce de manière particulièrement prometteuse...
Wandavision, saison 1 (2021) :
- 1x03 : Alors que la grossesse de Wanda progresse à une vitesse inattendue, Vision et elle commencent à se demander si tout tourne bien rond à Westview...
Un épisode très années 70, avec une nouvelle fois un générique aux couleurs et à l'image des sitcoms de cette époque (cela dit, j'ai quelques lacunes au niveau des sitcoms américaines 70s, donc je ne saurais trop identifier quels sont les hommages directs faits par l'épisode... hormis potentiellement le Brady Bunch), pour un épisode de 29 minutes qui, pendant sa majeure partie, suit assez fidèlement la formule sitcom, mettant en scène la grossesse accélérée de Wanda, et les problèmes que cela provoque vis à vis de son contrôle sur ses pouvoirs (ce qui renvoie clairement, à nouveau, à Ma Sorcière Bien-aimée, et à la grossesse de Samantha).
Et puis, vers la fin, l'ambiance change. Wanda évoque Pietro, Geraldine évoque Ultron, et l'on commence à avoir une confirmation de ce que l'on pouvait supposer : les habitants de Westview ne sont pas forcément là de leur plein gré, Wanda est responsable de cette bulle "sitcom", et à l'extérieur, SWORD garde un œil attentif sur la petite communauté, et sur ce qui s'y passe. Logique.
Reste qu'il est probable que cet épisode passe un peu moins bien auprès des spectateurs les moins patients, et les moins favorables à l'exercice de style de l'hommage aux sitcoms du passé. Personnellement, je suis client, mais je conçois que le tout puisse frustrer si l'on s'attend à quelque chose de plus super-héroïque ou de plus limpide.
- 1x04 : Lorsqu'elle se rematérialise, cinq ans après le claquement de doigts de Thanos, Monica Rambeau (Teyonah Parris) retrouve son poste au sein de SWORD, une agence gouvernementale. Aussitôt, elle est envoyée dans le New Jersey où, aux côtés de l'Agent Woo (Randall Park), du FBI, et de nombreux scientifiques, dont Darcy (Kat Dennings), elle doit enquêter sur un champ de force étrange entourant une ville pourtant tranquille...
Un épisode plein de révélations, et qui, paradoxalement, m'a un peu laissé sur ma faim. Principalement parce qu'il ne réservait pas grande surprise à qui avait déjà une bonne idée des tenants et aboutissants de la série.
Mais commençons par les bons points de cet épisode : l'ouverture sur la réaction de Monica Rambeau suite au Blip comble l'un des aspects manquants de la chronologie du MCU et aborde le sujet à contre-pied, ce qui est toujours intéressant ; la présence de Darcy est toujours amusante ; celle de l'agent Woo aussi.
Et dans l'ensemble, le script toutélie de manière logique tous les éléments que l'on pouvait déjà associer, afin d'aboutir à la conclusion dont on se doutait (cf la fin de l'épisode précédent) : en déni de réalité, Wanda s'est construit une bulle, une zone de confort, retenant prisonniers en celle-ci tous les habitants de la ville de Westview, et réécrivant la réalité pour avoir enfin droit à une vie idyllique aux côtés de (feu) Vision.
Pas de surprise, donc pour qui était observateur, et avait quelques connaissances sur l'arc House of M du comic-book. Reste que maintenant, la série a abattu ses cartes, et que les enjeux du programme sont clairs : d'un côté, une Wanda instable et toute-puissante qui a la main-mise sur Westview, et n'accepte aucune entorse à son "monde parfait" ; de l'autre, les agents du Sword qui tentent de maîtriser le phénomène, et peut-être, de canaliser les pouvoirs de Wanda à de nouvelles fins ?
La suite devrait être intéressante, pour peu que la série ne retombe pas uniquement dans le format un épisode = une époque de sitcom.
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Après l'apothéose Endgame, et un peu "grâce" à la COVID, le MCU a été obligé de revoir ses ambitions à la baisse, et de freiner ses plans pour sa Phase 4 : probablement un mal pour un bien, puisque, privés de sorties cinématographiques, Feige et Marvel se sont rabattus sur le petit écran et sur Disney +, pour enfin lancer toute une série de projets parallèles effectuant une transition en douceur entre Endgame et la suite des festivités... à commencer par Wandavision, qui s'attarde sur le couple improbable composé de (feu) l'androïde Vision et de la sorcière Wanda Maximoff.
Wandavision, saison 1 (2021) :
- 1x01 : Dans les années 50, Wanda (Elizabeth Olsen) et Vision (Paul Bettany) emménagent dans la petite bourgade de Westview, et tentent de cacher leurs pouvoirs surnaturels à leur entourage, alors même qu'ils doivent recevoir à dîner Mr. Hart (Fred Melamed), le patron de Vision, et son épouse (Debra Jo Rupp)...
Premier épisode de cette série atypique, première production tv à faire officiellement partie du MCU et à s'inscrire dans la continuité cinématographique... et tout de suite, on est visiblement dans une autre catégorie que les productions ABC comme Agents of SHIELD et compagnie, voire même que les productions Netflix.
À vrai dire, au niveau ambitions et approche du média, Wandavision s'inscrit plus dans la droite ligne d'un Legion (toutes proportions gardées) : c'est étrange, décalé, mystérieux et ça rend hommage à d'autres genres - ici, en l'occurrence, Wandavision s'inscrit totalement dans l'héritage de la sitcom de studio old-school des années 50, façon The Dick Van Dyke Show ou I Love Lucy (saupoudré d'une touche de Ma Sorcière Bien-aimée) avec un tournage en noir et blanc, au format 4/3, et d'innombrables clins d'œil visuels, sonores et techniques renvoyant à cette époque plus "innocente".
Un bon épisode d'ouverture, intrigant à souhait, avec deux acteurs principaux particulièrement motivés et excellents, et qui (outre la publicité pour le toaster Stark) laisse quelques pistes alléchantes pour la suite.
- 1x02 : Dans les années 60, Wanda et Vision doivent préparer un numéro de magie pour l'événement caritatif de la ville. Mais alors que Wanda commence à faire l'expérience de phénomènes étranges, Vision voit ses rouages internes perturbés par un chewing-gum...
Un épisode un peu plus long, mais beaucoup plus léger et comique que le précédent, avec une parodie ouverte de la Sorcière Bien-aimée (y compris au niveau du générique d'ouverture animé, et du passage à la couleur), et deux acteurs principaux qui se donnent à fond à leurs personnages, ici totalement décomplexés et hilarants (Bettany, notamment, se lâche vraiment).
Le tout n'oublie cependant pas d'ajouter des touches de mystère au récit global, comme cette vision d'un apiculteur, cet hélicoptère aux couleurs du S.W.O.R.D., cette grossesse magique, ou encore cette Géraldine un peu louche ; et puis il y a l'utilisation de la couleur très Pleasantville, avec ce que ça implique pour la série dans son ensemble.
Vivement la suite (et j'ai apprécié le clin d'œil aux montres Strücker).
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