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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #aventure catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1723 : Jurassic World - Dominion (2022)

Publié le 25 Août 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, Action, USA, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Jurassic World - Dominion (2022) :

Lorsque Beta, le petit de Blue, est capturé par des criminels au service de Biosyn et de son PDG Lewis Dodgson (Campbell Scott), Owen Grady (Chris Pratt) et Claire Dearing (Bryce Dallas Howard) partent à leur poursuite, d'autant que Maisie (Isabella Sermon), leur fille adoptive, clone au génome essentiel aux expériences de Biosyn, a été enlevée par la même occasion. De leur côté, Ellie Sattler (Laura Dern) et Alan Grant (Sam Neill) enquêtent sur les manipulations génétiques effectuées par Biosyn sur des sauterelles géantes qui déciment les champs américains...

Bon, on va faire simple : Jurassic World (2015) était l'une de ces suites-reboots (un requel) dont Hollywood est friand depuis une décennie, et si le film se regardait assez facilement et avait le sens du spectacle, le métrage de Colin Trevorrow était aussi assez insipide, se contentant de rejouer la partition habituelle des Jurassic Park sans rien lui apporter de vraiment probant. Jurassic World - Fallen Kingdom (2018), confié à J.A. Bayona, était un film frustrant et schizophrène, entre une première partie pétaradante et destructrice, et une seconde moitié en mode cache-cache dans un manoir mâtiné d'histoire de clonages.

Ici, pour ce troisième épisode, Trevorrow revient aux commandes... et le résultat est un gloubiboulga indigeste, qui lorgne sur les films d'aventure à grand spectacle avec multitudes de voyages aux quatre coins de la planète, qui fait revenir tous les anciens de la franchise mais semble incapable de leur donner quoi que ce soit d'intéressant à faire, les séparant pendant tout le film de la distribution principale, et les embourbant dans une histoire naze de sauterelles mutantes.

Plutôt que de saisir la perche évidente qui leur était tendue (montrer comment les dinosaures s'intègrent dans l'écosystème terrien, maintenant qu'ils se sont échappés, voir Grady & ses collègues tenter de contenir ou de capturer les dinosaures les plus agressifs dans des environnements inédits - urbains, montagnards, enneigés, etc), les scénaristes ont choisi de ramener tout dans un autre parc (ici, une réserve animalière), et de rejouer la même partition, sans grande originalité.

Dominion n'est pas un bon film, tout simplement. Entre cette séparation de l'intrigue en deux sous-intrigues principales détachées, l'écriture gentiment maladroite (avec l'artifice du flash d'informations réutilisé deux fois pour faire du world-building brouillon et résumer les épisodes précédents), la bande originale peu marquante de Giacchino, les personnages devenus inutiles (Omar Sy, promu agent secret (!?) le temps d'une grosse scène d'action et qui disparaît ensuite, aurait très bien pu remplacer la pilote afro-américaine badass qui est un cliché ambulant), les digressions superflues, les effets télégraphiés (la tête du T-Rex dans le cercle métallique pour reproduire le logo), les effets numériques parfois inégaux (à plusieurs reprises, je me suis dit que les dinosaures étaient moins crédibles et tactiles que dans le premier Jurassic Park), et le rythme en dents de scie, j'ai vraiment peu apprécié ce troisième et dernier opus.

Au point de ne pas vraiment avoir envie de m'étendre plus longtemps dessus, et de conclure par un : il était temps de mettre un terme à la franchise.

2/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1722 : Krypto et les Super-animaux (2022)

Publié le 24 Août 2022 par Lurdo dans Animation, Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, DC, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Krypto et les Super-animaux (DC League of Super-Pets - 2022) :

Lorsque Superman (John Krasinski) et la Justice League sont pris au piège par Lulu (Kate McKinnon), l'ancien hamster domestique de Lex Luthor (Marc Maron), Krypto (Dwayne Johnson) fait tout son possible pour secourir son maître et ses coéquipiers. Mais privé de ses pouvoirs, il doit compter sur l'aide d'Ace (Kevin Hart) et d'un groupe d'animaux à l'adoption, dotés de superpouvoirs suite à une expérience de Lulu...

Un film d'animation DC pas désagréable à suivre, mais qui ne passe pas trois pattes à un canard unijambiste. Pourtant, ça commençait plutôt bien, avec un film qui tente de prendre le spectateur nostalgique par les sentiments en utilisant les thèmes de John Williams pour Superman et Krypton... et dans l'absolu, le tout est plutôt sympathique, avec un bon travail de doublage de The Rock et d'un Kevin Hart agréablement moins excentrique et criard que d'habitude.

Après... il faut supporter Kate McKinnon qui en fait vraiment trois tonnes en méchante (là, j'ai du mal), et il ne faut pas être gêné par le gros ventre mou du métrage, qui lui fait perdre pas mal d'intérêt en cours de route.

Une version superhéroïque de Comme des bêtes, en somme, un peu plus aboutie, mais pas forcément très mémorable.

3.5/6

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Critiques éclair - The Orville : New Horizons, 3x07-08 (2022)

Publié le 20 Août 2022 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, Science-Fiction, Science Fiction, Orville, Star Trek, Télévision, Hulu

Difficile de maintenir le niveau quand on sort tout juste de ce qui était probablement le meilleur épisode de cette saison, si ce n'est de la série : sans surprise, Orville n'y est pas parvenue, enchaînant l'excellent 3x05 avec un épisode 6 forcé, à base de voyage temporel et de personnages agissant peu naturellement...

The Orville : New Horizons, saison 3 (2022) :

- 3x07 : Alors que le Orville se prépare à recevoir une délégation étrangère, voilà qu'Isaac se voit présenter une chance inouïe : celle de faire enfin l'expérience de véritables sentiments...

C'est amusant, ça : premier épisode depuis bien longtemps à ne pas être une suite directe d'un récit préexistant, cet épisode 07 est aussi un gros bazar sans nom, un métrage qui semble composé de quatre sous-intrigues qui se marient mal et qui semblent rapiécées en un tout bâtard de 75 minutes, un peu comme si les scénaristes avaient des morceaux d'intrigues en vrac, dont ils ne savaient que faire, et qu'ils avaient décidé de s'en débarrasser ici.

On se retrouve donc avec un tout décousu, aux ruptures de ton assez maladroites, entre d'un côté le shipping Keyali/LaMarr, très dérivatif de Work/Jadzia et qui se termine alors même que le tout a été à peine introduit dans l'épisode précédent ; de l'autre, un gros flashback sur la genèse "tragique" des Kaylons (bon gros empilage de clichés façon Battlestar Galactica et révolte d'un peuple artificiel maltraité - d'ailleurs, on se demande qui a décidé d'équiper les Kaylons majordomes de méga blasters, mais bon) ; ailleurs, la visite d'une délégation issue d'une planète matriarcale, avec ce que ça implique d'humour facile et approximatif quand les hommes du vaisseau se font passe pour soumis, et de résolution bâclée ; et enfin, la sous-intrigue centrée sur Isaac, très inégale, entre les facilités scénaristiques inspirées de Data et de sa puce à émotion (qui forcément, finit par ne pas fonctionner), les exigences du Docteur Finn (qui demande à ce que Isaac soit opéré s'il veut être avec elle), cette romance qui ne fonctionne jamais vraiment, et le volte-face prévisible de Charly, dont la caractérisation manichéenne n'était en place que pour arriver à cette conclusion facile.

Un bon gros bof du début à la fin, en somme, jamais particulièrement original ou intéressant dans son approche. À la limite, si le script avait été coupé en deux, pour donner deux épisodes de 40 minutes, pourquoi pas...

- 3x08 : Parce qu'elle accepte de rejoindre la rébellion des femmes moclannes, qui exfiltrent des nourrissons de leur planète pour s'assurer que leur sexe ne soit pas artificiellement changé, Topa est enlevée et torturée par des Moclans, qui mettent ainsi en péril les accords de paix entre leur peuple et l'Union...

Et je pourrais commencer cette critique d'épisode en reprenant la même phrase que celle qui concluait le 3x07, d'autant plus vraie ici : à la limite, si ce 3x08 de près de 90 minutes avait été coupé en deux épisodes de 40 minutes environ, dégraissés des quelques moments clairement là parce que MacFarlane et compagnie se font plaisir (les innombrables plans numériques sur les vaisseaux, leurs arrivées, leurs départs, leurs manœuvres, le caméo de Dolly Parton et sa chansonnette), ça aurait pu marcher.

Là, en l'état, c'est toujours trop long, c'est toujours très dérivatif, c'est toujours inutilement bavard, c'est toujours peu subtil, avec de grosses ficelles narratives, des excès et des séquences inutiles (la poursuite façon Star Wars avec les chasseurs moclans), bref, c'est du Orville saison 3, qui plus est écrit par Bormanis et Braga : pas de surprise, c'est bourré de défauts, et pas de surprise non plus, une certaine frange du public Trek a adoré (que ce soit parce que ça impressionne visuellement, parce que Braga écrit, ou parce que Orville est souvent, à leurs yeux, incritiquable).

Le plus frustrant, en réalité, c'est que ce n'est pas mauvais, en soi : à nouveau une suite plus ou moins directe d'éléments posés plus tôt dans la série, le scénario parvient à développer ses personnages, leurs relations (même si le pseudo-shipping Bortus/Kelly, WTF) et les problèmes sociétaux posés par un certain choc des cultures.

Mais les scénaristes le font de manière gentiment pataude, sans jamais oser tailler dans la masse pour mettre en valeur les éléments importants de leur récit. Il ne faut pas abuser des bonnes choses, comme on dit, et comme MacFarlane a plus ou moins carte blanche sur sa série, les bonnes choses sont souvent noyées dans pas mal de choses un peu moins bien, qui tirent le tout vers bas.

Un épisode qui laisse mitigé, en somme.

(à suivre...)

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Un film, un jour (ou presque) #1715 : L'Âge de glace - Les Aventures de Buck Wild (2022)

Publié le 15 Août 2022 par Lurdo dans Aventure, Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Disney, Review, USA, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

L'Âge de glace - Les Aventures de Buck Wild (The Ice Age Adventures of Buck Wild - 2022) :

Rebelles et désireux d'être enfin indépendants, Eddie (Aaron Harris) et Crash (Vincent Tong), les deux frères opossums, quittent la bande de Manny, Sid et Diego pour partir à l'aventure : ils finissent dans le Monde Perdu, où ils retrouvent Buck Wild (Simon Pegg) et doivent lutter contre un maléfique dinosaure tentant de chasser tous les mammifères de ce paradis oublié...

Spin-off de la franchise L'Âge de glace (dont, honnêtement, je n'ai que des souvenirs très vagues), ce métrage a été produit sans l'aval de Blue Sky Studios (la studio qui a créé la franchise et qui a été fermé après le rachat de la Fox par Disney), développé pour être une série télévisée, et repensé en cours de route pour un format cinéma, avec une sortie sur Disney +.

Le résultat de cette production chaotique, confiée à un petit studio canadien, est un film d'animation bancal, pas très inspiré au niveau de l'écriture, assez quelconque au niveau du rythme, et surtout globalement assez laid, avec un rendu typiquement télévisuel : les textures sont fréquemment sommaires, les arrière-plans assez génériques et plats, la musique fait du sous-John Powell, la réalisation est pleine de plans serrés assez laids, les personnages récurrents de la franchise ont tous perdu leurs doubleurs historiques (remplacés par de pâles imitations), et en lieu et place des "aventures de Buck Wild", ce dernier est quasiment un personnage secondaire, passant après les puérils et immatures Crash et Eddie.

Énorme bof, donc, pour une suite très DTV.

2.25/6

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Critiques éclair - The Orville : New Horizons, 3x04-06 (2022)

Publié le 13 Août 2022 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, Science-Fiction, Science Fiction, Orville, Star Trek, Télévision, Hulu

Quand bien même une certaine tranche des fans de Star Trek, dépitée par la direction de la franchise sous la direction de Kurtzman et compagnie, se prosterne désormais aveuglément à l'autel de Seth MacFarlane, le début de saison 3 d'Orville m'a semblé un peu décevant. Intitulé "Nouveaux horizons", il se contente en réalité de proposer des suites directes à plusieurs épisodes des saisons précédentes, une tendance qui ne fait que se confirmer avec le reste de la saison, et pour le moment, ce n'est guère mémorable.

The Orville : New Horizons, saison 3 (2022) :

- 3x04 : Les membres d'équipage de l'Orville accompagnent le président de l'Union sur la planète-mère des Krills, pour y signer un traité historique, alors même qu'une élection capitale s'y déroule. Et lorsque Teleya, ancienne amante de Mercer, remporte le suffrage et prend la tête de la nation Krill avec une rhétorique nationaliste et xénophobe, la délégation devient sa prisonnière...

Mouais. Dans l'absolu, cet épisode est un solide épisode de pseudo-Star Trek, avec un message sociétal et politique sous-jacent, des enjeux personnels pour l'un des personnages, et beaucoup d'effets spéciaux réussis pour mettre en images une planète extraterrestre très Blade Runneresque, ainsi qu'une immense bataille spatiale dans la dernière ligne droite de l'épisode.

Et c'est probablement pour ça que cet épisode a été particulièrement bien reçu par la critique et les fans, d'autant plus que son propos sur l'avortement est arrivé à quelques heures à peine d'une décision de justice très controversée outre-atlantique.

Et pourtant, c'est probablement justement ça qui m'a gêné : le côté très pataud du message de cet épisode signé Braga et Bermanis, qui nous enchaîne les élections problématiques, le parti nationaliste et violent, les discours manipulateurs, les fake news, le populisme, blablabla. Ça partait clairement d'une bonne intention, mais c'est tellement peu subtil et parfois facile (certaines ficelles narratives, comme l'enfant métissé qui pourrait apporter un rapprochement, le Chancelier arrêté et exécuté en quelques heures alors que les votes ne sont pas encore comptés et que le grand conseil n'a pas encore fait Teleya présidente, etc) que ça m'a agacé plus qu'autre chose.

Mais ce n'est pas mauvais, hein, et c'est techniquement plutôt réussi à l'écran... Avec une plume moins balourde (et j'avoue que je n'ai jamais été vraiment convaincu par les intrigues centrées sur Mercer et sur le jeu dramatique de MacFarlane), et avec dix minutes de moins, ça m'aurait probablement plus séduit.

- 3x05 : Topa, l'enfant de Bortus et Klyden, est malheureux, pas à l'aise dans sa peau. Pour éviter le drame, Kelly choisit alors de lui révéler qu'il est né du sexe féminin, et que ses parents, conformément à la tradition de leur peuple, ont choisi de faire d'elle un garçon. Les choses se compliquent lorsque Topa décide de retrouver son sexe biologique, mais que Klyden (et les autorités de l'Union) s'y opposent...

Je pourrais dire que j'ai quelques réserves au sujet de cet épisode : par exemple, le fait que MacFarlane et compagnie continuent de consacrer leur saison 3 à des "suites" d'épisodes des saison préalables. Ou encore que c'est une nouvelle fois un épisode "à message social" très américain dans son approche.

Mais (et exceptionnellement, je rejoins totalement l'ensemble des critiques et des spectateurs), c'était excellent. Pour une fois, MacFarlane, à l'écriture et à la réalisation, sait être sobre, doser ses effets, mesurer ses dialogues, cadrer ses acteurs, refuser le grand spectacle facile, pour un résultat à la fois touchant et percutant, porté par l'interprétation excellente d'Adrianne Palicki, de Peter Macon et de Chad L. Coleman.

Tous les autres personnages font peu ou prou de la figuration, et l'on pourrait toujours débattre de quelques facilités narratives, ici ou là, mais dans l'ensemble, le tout fonctionne très bien, et donne lieu à ce qui est, probablement, l'un des meilleurs épisodes de la série à ce jour.

- 3x06 : Suite à un incident, Gordon se retrouve coincé en 2015, sur Terre. L'équipage de l'Orville entame alors une mission de secours, mais arrive en 2025, où Gordon est heureux, père de famille, marié à Laura Huggins (Leighton Meester), et refuse de quitter cette nouvelle vie...

Encore un épisode faisant suite à un épisode précédent (c'est clairement le thème de la saison, de toute façon), encore un épisode qui a plu aux critiques, mais moi, je suis resté totalement de marbre devant tout ça, principalement parce que j'ai trouvé le tout affreusement forcé et transparent.

C'est bien simple, dès la scène maladroite où Gordon explique ce qu'est un téléphone portable (et sans même me souvenir de l'épisode correspondant en saison 2) et la mention de voyage temporel, on pouvait deviner ce qu'allait être cet épisode : Gordon, dans le passé, qui retrouve la demoiselle en question, fonde une famille, etc, avec une scène déchirante à la fin.

En soi, pourquoi pas, c'est un grand classique du genre. Mais à partir de là, le script enchaîne les facilités et les grosses ficelles narratives pour arriver à son résultat voulu : une grande scène dramatique entre Gordon, Kelly et Mercer (toujours raide comme un piquet, d'ailleurs, ce MacFarlane). Un peu comme si le script avait été construit à postériori autour de cette scène, sur la promesse de donner à Scott Grimes un moment dramatique, après lui avoir laissé en début d'épisode un moment pour pousser la chansonnette.

Entre les réactions brusques et peu naturelles (ou cohérentes avec leurs personnalités établies) de Kelly et Mercer, la mécanique temporelle bancale, les décisions de chacun, les quelques problèmes de logique interne (les personnages surpris de découvrir la nouvelle vie de Gordon alors qu'ils ont une biographie détaillée à son sujet ; plutôt que de tenter de forcer Gordon à rentrer, et de devoir ensuite remonter jusqu'en 2015 pour le récupérer suite à son refus, Mercer et compagnie auraient pu attendre un peu et aller directement en 2015, épargnant ainsi à Gordon, à sa famille et au spectateur toute cette confrontation parfaitement inutile), tout est clairement et maladroitement mélodramatique, et ça m'a profondément agacé.

MacFarlane, au scénario, tente clairement de présenter un dilemme temporel déchirant, mais l'écriture ne suit pas (pas aidée par un rythme toujours mal maîtrisé et par des sous-intrigues peu probantes - le shipping Talla/LaMarr sorti de nul part et au ton qui tranche radicalement avec le reste, Isaac - sous forme humaine - et Charly - toujours aussi caricaturale -  en vadrouille sur Terre chez des bikers clichés...).

Ça n'a pas fonctionné sur moi.

(à suivre...)

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Un film, un jour (ou presque) #1710 : Buzz l'Éclair (2022)

Publié le 8 Août 2022 par Lurdo dans Aventure, Animation, Action, Disney, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Pixar, Review, Science-Fiction, Science Fiction, USA, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Buzz l'Éclair (Lightyear - 2022) :

Persuadé d'être en mesure de sauver seul l'intégralité de l'équipage de son vaisseau d'exploration d'une situation dangereuse, Buzz Lightyear (Chris Evans) provoque le crash de ce dernier sur une planète hostile. Privés de carburant leur permettant de repartir, les colons s'installent alors sur place, tandis que Buzz, lui, tente de reconstituer la formule des cristaux qui leur permettraient de quitter leur nouvel habitat. Mais chaque essai se solde par un échec, et propulse Buzz des années dans le futur...

Un Pixar très mineur, un échec critique et public, avec un film tout à fait honorable (c'est très réussi techniquement, Pixar oblige) mais totalement inutile, un spin-off que l'on devine clairement imposé par Disney ("il faudrait que vous nous fassiez une autre suite de Toy Story, ou à défaut, un film dérivé, on ne peut pas laisser cette franchise inexploitée") mais qui n'apporte rien de vraiment original ou intéressant, et qui aurait pu sortir directement en DTV à une certaine époque : c'est un film d'aventures spatiales très classique, à la limite du générique, avec des personnages secondaires assez peu intéressants, des rebondissements temporels pas très surprenants, un score de Giacchino qui manque un peu d'énergie, et un message sur l'importance du travail d'équipe finalement assez convenu.

Il y a bien quelques moments qui rappellent le Pixar de la grande époque, comme ce montage triste sur le passage du temps lors des sauts temporels de Buzz, avec le monde qui vieillit un peu plus à chaque fois alors que lui reste toujours le même, mais ça s'arrête plus ou moins là. Dommage.

3.25/6

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Les bilans de Lurdo : Our Flag Means Death, saison 1 (2022)

Publié le 7 Août 2022 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, HBO, Romance, Télévision, Review, USA, Nouvelle Zélande

Série en 10 épisodes d'une petite demi-heure diffusés à partir de mars dernier sur HBO Max, OFMD se veut une relecture rigolarde de la vie d'un fameux gentleman pirate, Stede Bonnet, relecture chapeautée par le créateur de la série People of Earth, et Taika Waititi, que l'on ne présente plus.

Our Flag Means Death, saison 1 (2022) :

Les mésaventures de Stede Bonnet (Rhys Darby), un aristocrate nanti qui décide d'abandonner son existence aisée pour devenir pirate dans les Caraïbes, en 1717, à bord de son navire, le Revenge. Une décision qui l'amène à croiser le chemin de Barbe-Noire (Taika Waititi) et de ses hommes...

Et très vite, on comprend le choix de la couleur rose pour le titre de l'affiche du show : OFMD est en effet ouvertement LGBTQ+, et ce à de multiples niveaux. Rapidement, en effet, on réalise qu'au delà du côté "bande de pirates incapables menés par un dandy hors de son environnement", OFMD raconte une histoire d'amour improbable, voire même plusieurs histoires d'amour improbables.

Ici, la romance entre Oluwande (Samson Kayo) et "Jim" (Vico Ortiz), une femme éprise de vengeance qui se travestit en homme pour devenir pirate ; ailleurs, les rapports homosexuels assez tendres et naturels entre plusieurs des membres d'équipage du Revenge, notamment Lucius (Nathan Foad), le scribe de bord ; ailleurs encore, l'admiration et la jalousie très affectueuses (mais inavouées) qu'Izzy Hands (Con O'Neill) éprouve envers son capitaine Barbe-Noire ; et puis, bien entendu, la relation principale qui se noue entre Bonnet et Barbe-Noire, une relation d'amitié et d'amour qui trouve ses racines dans le malaise existentiel ressenti par les deux hommes, qui se complètent autant qu'ils ne diffèrent.

Une relation qui évolue donc au fil de la saison, à mesure que Bonnet (qui reste le personnage principal), se défait peu à peu de ses traumatismes (son premier homme tué, ses complexes liés à son enfance, son mariage malheureux) jusqu'à assumer totalement son nouveau destin de pirate dans le final. Alors même que Barbe-Noire, lui, retombe dans ses pires travers et dans ce qui ressemble fortement à une dépression post-rupture, lançant des pistes intéressantes pour la saison prochaine.

En tant que série comique, OFMD fonctionne plutôt bien, sans être pour autant un summum d'hilarité : on est dans la fantaisie excentrique plus que dans la gaudriole, et les guests stars qui apparaissent dans le programme sont au diapason. Leslie Jones, Fred Armisen, Kristen Schaal, Nick Kroll, Tim Eidecker, Will Arnett, autant de visages familiers qui viennent apporter une touche de folie légère, à un récit pourtant bien ancré dans l'émotion de ses personnages.

Our Flag Means Death est donc une série assez intéressante, donc, même si la série ne révolutionne pas forcément les récits de pirates (Black Sails est passé par là avant, au niveau relation LGBTQ entre pirates) et que ses décors étriqués donnent un vrai côté studio parfois un peu cheap à ce qui se déroule à l'écran.

Mais dans l'ensemble, cette série décalée est très agréable à suivre, les acteurs sont attachants (notamment tout l'équipage de bras cassés), Waititi est impérial en Barbe-Noire, et le cliffhanger de fin donne envie de voir la suite.

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Critiques éclair - The Orville : New Horizons, 3x01-03 (2022)

Publié le 6 Août 2022 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, Orville, Star Trek, Télévision, Hulu

Involontairement promue au rang de "seule série digne du nom Star Trek" de par l'incompétence des équipes responsables de Star Trek Discovery et Picard, The Orville a vu sa réputation gonfler artificiellement durant les trois années de development hell de sa troisième saison.

Pourtant, le programme est loin d'être parfait, comme je le mentionnais à l'occasion du final de la saison 2, et il est plus que probable que cette nouvelle saison née dans la douleur, rebaptisée New Horizons, soit l'ultime année d'une série n'ayant jamais trouvé un public en dehors du cercle des fans hardcore de Star Trek...

The Orville : New Horizons, saison 3 (2022) :

- 3x01 : Alors que l'Orville est à quai, pour y subir des réparations après le conflit contre les Kaylons, l'équipage ne parvient plus à faire confiance à Isaac... qui finit par mettre fin à ses jours.

Mouais. Pas forcément un mauvais épisode de reprise, avec un récit qui apporte sérieusement les thèmes du suicide, du harcèlement, du deuil, de l'importance de l'accompagnement psychologique et du pardon... mais ici, la forme trahit le fond. MacFarlane est devant et derrière la caméra, et il se permet un épisode qui ne se refuse rien, et qui finit par paraître un peu boursouflé.

C'est bien simple, avec 70 minutes au compteur, MacFarlane multiplie les plans "effets spéciaux" (certes visuellement très réussis) sur le vaisseau, son environnement, et tout et tout, monté sur une bande originale orchestrale triomphante : la production s'est clairement fait plaisir, c'est joli, mais le résultat, c'est un épisode qui a facilement 15 minutes de trop (dont l'immense majorité est composée des plans admiratifs et numériques mentionnés ci-dessus), et qui a pour principal objectif de présenter la nouvelle recrue à bord, Charly Burke (Anne Winters... la nouvelle petite-amie de MacFarlane), une enseigne de navire revancharde au caractère bien trempé.

Le fond de l'épisode, lui, finit par être trop sérieux pour son propre bien, et par se marier assez mal avec le quotidien du navire, notamment avec la scène d'essai de navette sur une musique à deux doigts du western, avec les extraterrestres improbables, avec les "coupures publicitaires" aux fondus au noir maladroits, avec les scènes d'action spectaculaires... d'autant qu'on s'en doutait bien : tout revient à la normale en fin d'épisode.

Pas désastreux, mais pas non plus exceptionnel, donc, en espérant que les prochains épisodes, sans MacFarlane à la barre, seront plus maîtrisés.

- 3x02 : Alors que les Krills acceptent que l'Orville explore une partie de leur espace, le vaisseau répond à un signal de détresse, mais se trouve bientôt contaminé par un organisme biologique insectoïde qui provoque des mutations chez les membres de l'équipage...

Mouais (bis). Encore une fois un épisode de plus d'une heure (c'est le nouveau format qui veut ça) qui raconte un script (signé Braga et Bormanis, deux vétérans de Star Trek) délayé au possible, un monster-of-the-week recyclant plein d'idées de Star Trek et d'ailleurs, avec plein d'approximations et de grosses ficelles narratives qui donnent un tout générique et cliché au possible, axé autour d'une romance impossible à l'issue télégraphiée depuis le début.

Alors en théorie, la mise en place n'est pas désagréable, James Read est efficace en amiral, sa romance passée avec le Doc est crédible (même si ça fait deux épisodes de suite qui sont en grande partie centrés sur Penny Johnson Jerald), mais le tout est très sérieux, très dérivatif, et perd cruellement en intérêt une fois que la menace devient concrète et que l'épisode se traîne jusqu'à la barre des 60 minutes.

Sans même parler des monstres numériques à l'animation assez quelconque, surtout lorsqu'ils affrontent Talla Keyali dans une scène bancale au montage accéléré et aux coupes maladroites.

Visuellement, créatures exceptées, c'est bien produit, mais... Deuxième épisode de la saison, deuxième énorme bof.

- 3x03 : L'équipage du Orville découvre une planète étrange, supposément inhabitée et inhospitalière, mais tour à tour couverte de forêts luxuriantes, d'une mégalopole anachronique, d'un lycée terrien, d'un lac immense, d'un avion de ligne, et de bon nombre d'autres éléments incongrus...

Il y a du mieux, je dois dire, principalement parce que le tout, malgré une durée encore une fois très abusive (tout le dernier quart d'heure est laborieux au possible), paraît plus ludique et rythmé que la moyenne.

Après, ça reste ultra-convenu et balisé de bout en bout. Certains seront surpris par les rebondissements du script (forcément, quand le but du script est de déstabiliser en enchaînant les éléments aléatoires...), d'autres crieront au génie devant la "profondeur" de la réflexion sur la mort, l'immortalité, l'évolution, etc (c'est tout de même très pataud dans l'écriture et dans le portage à l'écran), et comme souvent, Orville essaie beaucoup de choses, mais les défauts restent bien présents. Ici, c'est notamment le côté visuel du final, avec Elizabeth Gillies vraiment pas mise en valeur en pseudo-Q vêtue à la mode Tron cheapouille qui débite des explications laborieuses pour toutélier tout ça à un épisode de la saison 1, et la conclusion autour d'un verre, qui déçoivent et laissent de marbre.

C'est mieux, encore une fois, mais tant que la série peinera à gérer son format actuel de plus de 60 minutes, et gardera ce certain balai dans le fondement, elle aura encore des progrès à faire.

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Un film, un jour (ou presque) #1708 : Thor - Love and Thunder (2022)

Publié le 4 Août 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Review, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, Romance, MCU, Disney, Marvel, USA, Nouvelle Zélande

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Thor - Love and Thunder (2022) :

Lorsqu'il apprend que Gorr (Christian Bale), furieux, a décidé de mettre fin à l'existence de tous les Dieux de la galaxie, Thor (Chris Hemsworth) part en mission accompagné de Valkyrie (Tessa Thompson), de Korg (Taika Waititi)... et de Jane Foster (Natalie Portman), atteinte d'un cancer, et qui a trouvé dans un Mjolnir reconstitué une source de pouvoir et de vie inespérée.

Après Thor Ragnarok, plutôt fun mais hissé sur un piédestal par beaucoup de critiques et de spectateurs, alors dans leur phase "Waititi est un génie qui ne peut pas commettre d'erreur", voici le nouveau volet de la saga Thor du MCU, un volet nettement plus critiqué et accueilli fraîchement par la presse et le web (la lune de miel avec Waititi est terminée, maintenant, on s'amuse à le casser plus que de mesure), au point de parler de flop dans certains médias.

En réalité, c'est loin d'être un flop, mais il est évident que ce métrage souligne les défauts du style Waititi, un style et un humour qu'il est préférable de bien doser et de canaliser pour qu'il atteigne son plein potentiel : ici, Taika est en roue libre, nous concocte un hommage aux films d'aventure des années 80, et tout ce qui va avec : esthétique, musique (Waititi est partisan de l'utilisation de morceaux thématiquement liés au scénario, d'où Sweet Child of Mine, entre autres), rythme, références (Thor qui se prend pour JCVD), etc

Pour le meilleur et pour le pire, car si ça fonctionne globalement, ça tombe aussi de manière plus ponctuelle dans le too much, dans la parodie rigolarde un peu trop poussée, qui contraste assez sévèrement avec le sérieux de certains autres moments (qu'ils soient plus menaçants ou plus émotionnels). On peut par exemple citer Russell Crowe en Zeus goguenard et arrogant, qui en fait trois tonnes, la narration de Korg, inutile, ou encore le côté jaloux de Stormbreaker, amusant, sans plus.

Après, il y a du bon, le passage dans le monde des Ombres, en noir et blanc, est plutôt réussi ; Bale est très investi, ses créatures joyeusement repoussantes ; Thor et son armée d'enfants, c'est rigolo ; et toute la relation Jane/Thor fonctionne assez bien, notamment parce que Portman se décoince et semble s'amuser.

Après, ça reste un peu en dessous de Ragnarok (c'est plus simple et brouillon, Gorr aurait bénéficié à paraître un peu plus alien, le score co-écrit par Giacchino mèle hard rock et symphonique choral mais ne parvient pas à marquer les esprits et à trouver sa place entre les chansons - en plus de ne pas assurer la continuité thématique), mais ça reste tout à fait sympathique, pour peu qu'on ne soit pas allergique au versant humoristique du MCU.

3.75/6

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1707 : L'Île au trésor des Muppets (1996)

Publié le 3 Août 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Disney, Musique, Review, UK, USA

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L'Île au trésor des Muppets (Muppet treasure Island - 1996) :

Orphelin, le jeune Jim Hawkins (Kevin Bishop) rêve d'aventure et, lorsqu'il obtient une carte au trésor de la part de Billy Bones (Bily Connolly), il requiert les services de Trelawney (Fozzie) et du Capitaine Smollett (Kermit) pour se rendre sur l'île où sont enfouies ces richesses. Mais Long John Silver (Tim Curry), le cuisinier de bord, cache un sinistre secret...

Je l'ai déjà mentionné en ces pages, je n'ai jamais été le plus grand fan des Muppets et de leurs films, pour de multiples raisons : je n'ai donc pas vraiment la nostalgie enfantine de tout ce côté slapstick criard et des personnages de cet univers, et ce même si je conserve une certaine sympathie pour le monde et le travail de Jim Henson.

Ici, dans le cas de cette Île au trésor, c'est un peu différent, car j'ai un certain attachement au récit original de R.L. Stevenson, et à la bande originale de Hans Zimmer - une bande originale assez mémorable, et qui préfigure largement, dans ses scènes d'action, le Pirates des Caraïbes de Tonton Hans. Et puis il y a Tim Curry, exceptionnel en Long John Silver cabotin, au sourire carnassier plutôt impayable.

Ce Muppet Treasure Island est donc plus sympathique à mes yeux que la plupart des films des Muppets, quand bien même il reposerait sur les ficelles habituelles des films de la franchise : des marionnettes qui s'agitent et se cognent dans tous les sens, de l'humour absurde, des chansons, des acteurs qui s'amusent, et plein d'idées inventives qui sont au bénéfice du récit et de son adaptation.

Il faut dire qu'à ce point de leur existence, les marionnettistes et scénaristes maîtrisent bien les Muppets et leurs personnalités respectives : le film fonctionne donc très bien et l'on ne s'ennuie jamais devant cette parodie de film de pirates décalée et enthousiasmante, dont les chansons restent longtemps en tête (Cabin Fever ^^).

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1705 : SEMAINE SF RÉTRO - BONUS : D.A.R.Y.L. (1985)

Publié le 1 Août 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Fantastique, USA, Science-Fiction, Jeunesse, Aventure, Science Fiction, Angleterre

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D.A.R.Y.L. (1985) :

Lorsque le petit Daryl (Barret Oliver), amnésique, est retrouvé errant dans les bois, il est rapidement placé dans la famille Richardson (Michael McKean, Mary Beth Hurt), où il redécouvre la vie d'un petit garçon comme les autres, aux côtés de son nouvel ami Turtle (Danny Corkill). Mais Daryl n'est pas un garçon comme les autres : plus intelligent, plus rapide, plus précis, il possède un cerveau cybernétique conçu en laboratoire, et l'armée américaine semble bien décidée à remettre la main sur lui...

Allez, un petit film bonus pour vraiment conclure la semaine SCIENCE-FICTION RÉTRO qui s'est (théoriquement) achevée hier : D.A.R.Y.L., un métrage vu dans ma jeunesse mais dont je ne garde absolument aucun souvenir... hormis son affiche, en fait.

Et effectivement, en voyant ce métrage gentillet mais assez générique, je comprends pourquoi. DARYL n'est pas forcément un mauvais film, mais c'est un film qui aurait très bien pu être produit pour le Disney Channel, et qui ne sort jamais des sentiers battus : la réalisation est assez plate, le film n'est jamais particulièrement dynamique ou rythmé (la poursuite en voiture, notamment, est un peu pépère), l'illustration musicale est datée, et l'interprétation est inégale (Turtle n'est pas exceptionnel, par exemple).

Après, ça se regarde, ça a bon fond, et les spectateurs les plus nostalgiques devraient fermer les yeux sur les défauts du tout, mais personnellement, je suis largement resté sur ma faim (en particulier dans le dernier tiers, avec la fin à bord du Lockheed, qui manque cruellement de tension). Bof, en somme.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1704 : SEMAINE SF RÉTRO - Chérie, nous avons été rétrécis (1997)

Publié le 31 Juillet 2022 par Lurdo dans Aventure, Jeunesse, Disney, Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Fantastique, Science-Fiction, Science Fiction, USA, Télévision

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Chérie, nous avons été rétrécis (Honey, We Shrunk Ourselves - 1997) :

Huit ans après avoir transformé le petit Adam en géant, un nouvel accident miniaturise Wayne Szalinzki (Rick Moranis), son épouse Diane (Eve Gordon), ainsi que Gordon (Stuart Pankin), le frère de Wayne, et sa femme Patti (Robin Bartlett). À eux d'être confrontés aux insectes qui peuplent la maison Szalinski, tandis qu'Adam (Bug Hall) et ses cousins (Jake Richardson, Allison Mack) s'en donnent à cœur joie dans la maison déserte...

Cinq ans après le précédent film, on reprend les mêmes, et... ah, non, on ne reprend pas les mêmes, loin de là, puisque seul Rick Moranis rempile pour ce qui est une suite sortie directement en vidéo, et qui invente de nouveaux membres de la famille Szalinski, comme bon nombre de suites sans inspiration le font généralement.

Ici, tout a des allures de téléfilm Disney Channel : jeune casting principalement préadolescent (globalement assez transparent, sauf Allison Mack et Mila Kunis, dans un petit rôle), adultes particulièrement cabotins (le frère et son épouse ne font pas grande impression, Diane hérite ici d'une personnalité de mère de sitcom, criarde et autoritaire), péripéties quelconques et effets spéciaux assez médiocres (les incrustations, notamment, ou encore le passage dans les bulles de savon), et toute une sous-intrigue sur la maladie du cousin, résolue en mangeant deux bananes et demi.

Très loin d'être convaincant, en somme, et donc un bon cran en dessous du deuxième volet (dans mes souvenirs, la série télévisée dérivée des films était nettement plus sympathique et maîtrisée que ce troisième opus).

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1703 : SEMAINE SF RÉTRO - Chérie, j'ai agrandi le bébé (1992)

Publié le 30 Juillet 2022 par Lurdo dans Aventure, Jeunesse, Disney, Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Fantastique, Science-Fiction, Science Fiction, USA

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Chérie, j'ai agrandi le bébé (Honey, I Blew up the Kid - 1992) :

Trois ans après avoir rétréci ses enfants, Wayne Szalinski s'est installé dans le Nevada avec sa famille, et travaille pour un grand laboratoire de recherche aux côtés de Charles Hendrickson (John Shea), un scientifique rival et ambitieux. Il peine désormais à mettre au point un rayon agrandissant, jusqu'à ce qu'un accident, un de plus, provoque la croissance démesurée de son troisième enfant, Adam (Joshua et Daniel Shalikar) à chaque fois qu'il est mis en présence d'un champ électrique...

Une suite directe de Chérie, j'ai rétréci les gosses pour laquelle on prend les mêmes devant la caméra (ou presque, puisque les voisins ont été kelleyrisés* suite à un déménagement, et qu'Amy, la grande sœur, n'apparaît que dans une scène ou deux, le temps d'expliquer son absence dans le reste du film) mais on change tout le reste à la production : scénaristes différents, réalisateur différent, compositeur différent et ambitions différentes... le tout, pour un résultat clairement moins probant.

Le problème, en fait, c'est que le film ronronne assez rapidement, à partir du moment où il se transforme en course-poursuite entre les parents, militaires et scientifiques et le bébé géant qui court dans le désert et à Las Vegas.

Oui, les effets spéciaux sont réussis, et le petit Adam est adorable (les deux acteurs sont bavards, expressifs et réactifs, avec de nombreux moments que l'on devine improvisés, notamment dans leurs interactions avec Moranis), mais finalement, le métrage tourne un peu trop à vide, peinant à présenter autre chose que ses effets pour maintenir l'intérêt du spectateur sur la durée (John Shea, notamment, est sous-exploité en méchant cliché aux dents longues).

Ce n'est pas désastreux, c'est juste un gros cran en dessous du précédent : nettement moins inventif, plus répétitif, etc.

3/6

 

* « kelleyrisation » = disparition inexpliquée et soudaine d'un protagoniste, souvent de série télévisée, parfois expliquée par une vague ligne de dialogue, et récurrente dans les séries du scénariste David E. Kelley (Ally McBeal, Boston Justice, Chicago Hope, Big Little Lies)

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Un film, un jour (ou presque) #1702 : SEMAINE SF RÉTRO - Chérie, j'ai rétréci les gosses (1989)

Publié le 29 Juillet 2022 par Lurdo dans Aventure, Jeunesse, Disney, Comédie, Review, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Cinéma

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Chérie, j'ai rétréci les gosses (Honey, I Shrunk the Kids - 1989) :

Inventeur excentrique, Wayne Szalinski (Rick Moranis) travaille depuis des années sur un rayon rapetissant, qui ne fonctionne toujours pas malgré tous ses efforts. Jusqu'à ce qu'un accident malencontreux déclenche le rayon et miniaturise ses enfants, Nick (Robert Oliveri) et Amy (Amy O'Neill), ainsi que Ron (Jared Rushton) et Russ Jr. (Thomas Wilson Brown), les deux fils des voisins (Matt Frewer, Kristine Sutherland) : voilà les quatre enfants réduits à une taille microscopique, et devant trouver un moyen de survivre dans le jardin des Szalinski, devenu une véritable jungle hostile pour eux...

Scénario de Brian Yuzna et de Stuart Gordon, réalisation de Joe Johnston, et premier rôle principal de Rick Moranis, pour une comédie de science-fiction familiale Disney qui, plus de 30 ans après sa sortie, fonctionne toujours de manière sympathique.

Certes, le script est un peu bancal, que ce soit dans son rythme ou dans son écriture, et la musique de James Horner est frustrante, car à la fois ultra-dérivative, et manquant du punch nécessaire pour apporter de l'énergie et de la folie à tout ça, mais la distribution est attachante (mention spéciale au jeune Robert Oliveri), les effets spéciaux sont toujours très réussis (surtout pour l'époque et le budget), le destin de la fourmi fait toujours un pincement au cœur (même si bon, le mini scorpion dans un jardin, ça m'a toujours surpris, en tant que non Américain) et les personnages connaissent tous une évolution prévisible, mais qui fonctionne.

Dans l'ensemble, donc, c'est imparfait, mais toujours agréable à regarder.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1701 : SEMAINE SF RÉTRO - L'aventure intérieure (1987)

Publié le 28 Juillet 2022 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, USA

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L'aventure intérieure (Innerspace - 1987) :

Pilote rebelle et sarcastique, Tuck Pendleton (Dennis Quaid) participe à un projet révolutionnaire de miniaturisation devant mener à son injection dans le corps d'un lapin. Mais lorsqu'une organisation rivale, menée par le Dr. Margaret Canker (Fiona Lewis), interrompt les opérations, Tuck finit injecté dans le corps de Jack (Martin Short), un caissier névrosé et hypocondriaque qui se retrouve alors à devoir échapper aux hommes de Canker, en demandant l'aide de Lydia (Meg Ryan), l'ex-petite-amie de Tuck...

On prend les mêmes, et on recommence : deux ans après Explorers, Joe Dante s'associe de nouveau à Rob Bottin et Jerry Goldsmith, pour une production Amblin qui, encore une fois, a une légère tendance à se perdre en digression en tous genres, et à s'éparpiller un peu - sauf qu'ici, c'est nettement plus cadré et maîtrisé que dans le film précédent de Dante.

Innerspace est ainsi un one-man show de Martin Short - on accroche ou pas à son numéro d'homme téléguidé - mâtiné de comédie romantique entre Quaid et Meg Ryan (qui, honnêtement, m'a toujours laissé de marbre), et saupoudré d'un argument de science-fiction étrangement passé en filigrane : c'est peut-être ça qui m'a le plus surpris, dans ce métrage.

En effet, passé le début dynamique en mode thriller scientifique, la côté miniaturisation et injection dans le corps humain est quasiment réduit à un gimmick d'une petite voix dans la tête de Jack, pour l'aider à gérer sa nouvelle situation, et à convaincre Lydia de l'aider.

Là, la comédie fantastique s'écarte alors pour céder à la romance, et en guise d'aventure intérieure, on se retrouve plutôt avec une comédie extérieure, tandis que Jack et Lydia sont traqués par des méchants très méchants (l'occasion de placer des caméos des habitués de Dante, ici ou là).

En soi, ça permet au film de rester dynamique et léger, mais on peut s'étonner de voir le côté Voyage fantastique du récit autant en demi-teinte, d'autant que les effets spéciaux de l'intérieur du corps humain sont très réussis. Mais Dante privilégie clairement la romance et le côté comédie décomplexée et caricaturale de son métrage, et encore une fois, on accroche ou pas.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1700 : SEMAINE SF RÉTRO - Explorers (1985)

Publié le 27 Juillet 2022 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, USA, Jeunesse, Critiques éclair

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Explorers (1985) :

Inspiré par les rêves étranges qu'il fait depuis peu, Ben (Ethan Hawke), passionné de science-fiction, s'associe à son meilleur ami Wolfgang (River Phoenix), apprenti-ingénieur, et à Darren (Jason Presson), un autre garçon peu populaire de l'école, et ensemble, ils construisent un vaisseau rudimentaire qui s'avère capable de les emmener dans l'espace. Là, ils rencontrent alors une forme de vie extraterrestre...

Joe Dante, ILM, Rob Bottin, Jerry Goldsmith, Robert Picardo : les éléments sont tous là pour produire un bon film de science-fiction familiale typiquement 80s. Alors pourquoi la mayonnaise ne prend pas ?

C'est étrange, mais le seul souvenir que cet Explorers m'ait jamais laissé (jusqu'à ce revisionnage), c'était celui d'un métrage décevant qui ne m'avait pas du tout marqué à l'époque, alors que j'avais l'âge rêvé pour apprécier ce type de films. Et effectivement, en regardant de nouveau les 110 minutes du film, je comprends pourquoi.

Il se dégage en effet de cet Explorers une impression d'inabouti, pas forcément surprenante lorsque l'on se renseigne un peu sur la genèse compliquée du film. Une genèse qui a vu le film sortir avant que son montage soit achevé, laissant sur la table tout un troisième acte qui fait défaut au film, dans sa forme actuelle : en regardant la version salles d'Explorers, on a l'impression d'une mise en place interminable (il faut attendre près de 55 minutes pour que les trois enfants quittent l'atmosphère terrestre, et une bonne heure et quart pour que le film bascule dans du grand n'importe quoi avec des aliens grotesques fans de pop culture et dignes de Gremlins) et d'une dernière partie passée en avance-rapide.

Tout au long du film, le script semble en roue libre, prenant bien trop son temps pour dérouler son récit aux enjeux étrangement flous, y compris lorsque vient le moment de conclure tout ça de manière précipitée, aussi frustrante pour les personnages que pour le spectateur.

En somme, on sent vraiment que le script et le montage étaient incomplets - la mise en place est trop longue, le rythme insuffisant, le passage chez les aliens trop courts, la fin arrive comme un cheveu sur la soupe, la musique de Goldsmith semble ponctuellement déconnectée du récit - et que si le film est aujourd'hui culte auprès d'un certain public, c'est plus par nostalgie pour un style de films révolu que pour les qualités intrinsèques d'Explorers.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1699 : SEMAINE SF RÉTRO - Starfighter (1984)

Publié le 26 Juillet 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Romance, Action, Aventure, Jeunesse, Science-Fiction, Science Fiction, USA

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Starfighter (The Last Starfighter - 1984) :

Alors qu'il ne rêve que d'une chose - quitter le parc de maisons mobiles où il vit avec sa mère et sa petite amie Maggie (Catherine Mary Stewart)- , le jeune Alex (Lance Guest) réussit à battre le score le plus élevé de la borne d'arcade locale, Starfighter. Rapidement, il est alors contacté par Centauri (Robert Preston), et découvre que la borne d'arcade était en réalité un test visant à trouver des pilotes de combat pour le compte de la Ligue stellaire, une fédération de mondes extraterrestres habités menacés par Xur (Norman Snow) et l'armada Ko-Dan...

Un long-métrage de science-fiction très chargé en effets spéciaux numériques primitifs, dans la droite lignée de Tron (sorti deux ans plus tôt), et qui parvient à proposer un récit certes (très) dérivatif, mais aussi plutôt bien mené, et jamais ennuyeux.

Une assez bonne surprise pour moi qui n'avait jamais vu ce métrage dans mon enfance (ou ultérieurement), quand bien même ce Starfighter accuserait aujourd'hui son âge (notamment visuellement, et au niveau des maquillages, assez quelconques), et Lance Guest manquerait un peu de charisme : le film se trouve pile au croisement d'une industrie en pleine mutation, tentant de faire (bon gré mal gré) la transition entre maquettes et tout-numérique, la tonalité générale est très fluctuante (ici des enjeux galactiques et dramatiques, là de la comédie potache sur le clone androïde d'Alex qui tente de séduire Maggie, ailleurs des personnages extraterrestres goguenards et un méchant caricatural, qui jouent comme dans une parodie), mais le tout se regarde assez bien, ce qui est toujours ça de pris.

Après... ça a quand même pris un énorme coup de vieux, et le charme naïf de l'écriture a ses limites. ^^

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1698 : SEMAINE SF RÉTRO - Le Trou noir (1979)

Publié le 25 Juillet 2022 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Review, Fantastique, Action, Disney, Science-Fiction, Science Fiction, Religion, USA, Thriller

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Le Trou noir (The Black Hole - 1979) :

À la recherche de nouvelles formes de vie dans l'immensité de l'univers, les membres d'équipages de l'USS Palomino (Anthony Perkins, Robert Forster, Joseph Bottoms, Yvette Mimieux, Ernest Borgnine) et leur robot V.I.N.C.E.N.T. (Roddy McDowall) découvrent l'USS Cygnus, un vaisseau abandonné en orbite stable autour d'un trou noir. À bord, le Dr. Hans Reinhardt (Maximilian Schell), un génie aux ambitions démesurées, seul à bord depuis deux décennies, et qui dirige un équipage entièrement composé de figures robotiques à ses ordres. Son but : percer les mystères de l'univers, et parvenir à traverser le trou noir à bord du Cygnus...

Début d'une semaine consacrée à la science-fiction grand public des années 80, avec un vieux film made in Disney, qui transpose officieusement 20 000 lieues sous les mers (et un peu de l'Île du Docteur Moreau) dans l'espace, avec cette histoire de vaisseau commandé par un scientifique de génie aux ambitions improbables...

Et c'est une bonne surprise, en fait : ambitieux, visuellement réussi et mémorable, sombre et parfois surprenant (la traversée finale du trou noir, avec ses visions métaphysiques d'anges et d'enfer), le film est une œuvre de science-fiction très imparfaite, qui lorgne occasionnellement fortement sur Star Wars (les affrontements au laser du dernier tiers du film, le plus faible, montés sur une marche triomphante assez déplacée), sombre parfois dans le grotesque et puéril (les robots qui se défient en duel au stand de tir, le robot à l'accent redneck), mais parvient à se montrer captivante lorsqu'elle assume son côté horreur gothique (qui a clairement inspiré Event Horizon, d'ailleurs).

Ce qui aide, c'est la bande originale de John Barry, souvent lancinante et pesante, qui parvient à faire oublier une distribution pourtant prestigieuse, mais un peu trop souvent en pilotage automatique.

Inégal, donc, mais avec suffisamment de bons moments et d'images mémorables pour faire une bonne impression.

3.75/6

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Les bilans de Lurdo : Miss Marvel, saison 1 (2022)

Publié le 24 Juillet 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Jeunesse, Review, MCU, Marvel, USA, Critiques éclair, Télévision, Disney, Les bilans de Lurdo, Romance, Drame, Histoire, Inde

Après l'efficace Moon Knight, voici une nouvelle série Marvel prenant place dans la continuité du MCU, une série qui adapte ainsi les comic-books Ms. Marvel, l'un de ces titres issus de cette période durant laquelle Marvel frôlait un peu trop le woke-washing en mettant en avant de manière maladroite des personnages issus de minorités, ou en remplaçant des personnages établis par des versions rajeunies et plus dans l'air du temps.

Les comics Ms. Marvel, cependant, sont parvenus à établir une nouvelle héroïne, assez attachante et adorée des critiques, mais dont les aventures avaient une certaine tendance à tourner un peu à vide par moments, privilégiant le quotidien de Kamala, sa famille, ses origines, etc, à l'exploitation de son potentiel superhéroïque...

Miss Marvel, saison 1 (2022) :

Lorsqu'elle enfile un bracelet offert par sa grand-mère, Kamala Khan (Iman Vellani), jeune lycéenne musulmane du New Jersey, découvre qu'elle possède des pouvoirs incroyables, et qu'elle n'est pas tout à fait humaine. Mais les Djinns, un groupe de réfugiés d'une autre dimension, veulent ces pouvoirs pour retourner chez eux... et le gouvernement voit d'un mauvais œil le chaos causé par l'apparition soudaine d'une nouvelle super-héroïne immature et incontrôlable.

Sans surprise, il en va un peu de même dans cette adaptation télévisuelle assez libre des comics, avec un récit mettant délibérément en avant le côté brown muslim girl from Jersey, plutôt que les exploits de Ms. Marvel. Sauf qu'ici, contrairement au récit papier qui pouvait se montrer inégal dans son rythme et sa gestion du tout, c'est assez judicieux : portée par une distribution très attachante, Ms. Marvel s'intéresse aux notions de famille, d'immigration, de destin, d'héritage, de communauté, enrobant cette origin story dans une esthétique et une musique parfois très bollywoodienne... et c'est plutôt rafraîchissant.

Ça ne se prend pas trop au sérieux, c'est visuellement dynamique et inventif (surtout au début de la saison, un peu moins ensuite), les personnages sont sympathiques, et il se dégage une atmosphère très Spider-man des aventures de cette adolescente "normale", vivant dans un quartier solidaire, et admirative des exploits d'autres super-héros.

Certes, le tout est un peu plus girly que les aventures de Peter Parker, et la Partition indienne teinte toute la saison, comme un traumatisme inscrit dans les gênes de toute un peuple, mais on y retrouve un même sens de la communauté, une même mise en avant du serrage de coudes, et un même ton ludique et sincère qui rendent ces six épisodes très agréables à suivre.

Les origines de Kamala, d'ailleurs, sont réinventées d'une manière assez cohérente avec le reste du MCU : sur papier une Inhumaine (sorte de mutants-bis que Marvel a un temps essayé de faire passer au premier plan pour des questions de droits), Kamala est ici présentée comme la descendante de "Djinns", un surnom donné à des êtres venus d'une autre réalité (et tentant de provoquer une incursion fusion des deux univers). Une manière intéressante de lier le personnage au multivers actuellement développé par le MCU... mais aussi, grâce à un rebondissement de dernière minute dans le final, de faire de Kamala la première mutante, au sens strict du terme (avec thème musical de la série animée X-men en prime).

Une réécriture intrigante et inattendue, mais qui fonctionne, tout comme cette réinvention des pouvoirs de Kamala, qui passent de simili-Mr Fantastic à simili-Green Lantern, sans perdre pour autant leurs fondamentaux.

Malheureusement, tout cela se marie aussi aux antagonistes de la saison, les Clandestins/Djinns, probablement l'un des aspects les moins convaincants de cette première année : motivations basiques, pouvoirs mal définis, affrontement final un peu bâclé et résolution approximative, la sous-intrigue des Clandestins est un vrai point faible de cette saison, un peu comme si la production ne s'y intéressait pas plus que ça au delà de leur résonance thématique de "réfugiés loin de leur terre d'origine", privilégiant le reste de la vie de Kamala, et notamment tout son environnement ethnique, historique et religieux.

Autrement dit, le côté superhéroïque de la série est donc un peu faiblard en comparaison du reste... Soit l'un des problèmes qu'avait déjà le comic-book, comme je le disais au début, et qui se retrouve ici dans ce portage télévisuel.

Pas assez pour vraiment tirer vers le bas cette première saison agréable, mais tout de même à améliorer pour la suite. Car oui, il y aura forcément une suite, qu'elle soit sur le petit écran, ou sur le grand (comme l'entend la scène de post-générique).

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 1x10 + bilan (2022)

Publié le 23 Juillet 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Drame, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, Télévision, CBS, USA, Strange New Worlds

La première moitié de saison de Star Trek Strange New Worlds était plutôt enthousiasmante, s'inscrivant dans la tradition de TOS, avec un Capitaine Pike charismatique et des récits très classiques. En cours de route, cependant, les dix épisodes de cette nouvelle incarnation de la franchise ont un peu cahoté, notamment dans son dernier tiers, avec des problèmes de rythme et d'écriture qui trahissent une série et une équipe créative se cherchant encore...

Reste à espérer que cet épisode final ne se prendra pas les pieds dans le tapis...

Star Trek - Strange New Worlds, saison 1 (2022) :

- 1x10 : Lors d'une mission de routine sur une station en bordure de la Zone Neutre, Pike croise le chemin de l'un de ceux qu'il sauvera dans le futur, lors de la mission qui le clouera dans un fauteuil roulant. Ébranlé, Pike reçoit alors une visite de son moi futur, venu le convaincre de ne plus tenter d'échapper à son destin, sous peine de provoquer bien des désastres à l'avenir...

Un épisode ambitieux, pour conclure cette première saison, puisque la série se paie le luxe de produire un What if...? réinventant le fameux épisode Balance of Terror de The Original Series, en plaçant Pike aux commandes de l'Enterprise, et en posant la question : que se serait-il passé si Kirk n'avait pas pris le poste de capitaine du vaisseau lors des événements de cet épisode ?

La réponse : une tentative de diplomatie plus posée que sous Kirk... et des résultats nettement plus négatifs, avec la mort de Spock, et une guerre ouverte contre les Romuliens, pendant des décennies.

Une relecture intéressante, et l'occasion, pour la production, de réutiliser de nombreux codes de l'épisode original, tant visuels (éclairages, couleurs) que sonores ou narratifs. Beaucoup de fanservice, donc, mais un tout assez équilibré et un concept qui reste intéressant, soulignant l'acceptation par Pike de son destin, et les différences d'approche entre les deux Capitaines de l'Enterprise.

Et c'est probablement là que ça va coincer pour de nombreux fans. En partie parce que Paul Wesley ne fonctionne pas vraiment en Kirk (ce n'est pas la faute de l'acteur, mais il n'a ni la carrure, ni le charisme, ni l'assurance de Shatner ou de Pine), mais aussi parce que son écriture frustrera probablement les fans les plus véhéments de TOS, qui vénèrent Kirk et/ou Shatner.

Personnellement, si je suis resté un peu mitigé par cette version du personnage, j'ai plutôt apprécié l'épisode dans sa globalité, nettement plus, en tout cas, que les deux ou trois précédents.

 - Bilan -

Un bilan mitigé-positif, donc, pour cette première saison de Star Trek Strange New Worlds, à laquelle l'on pourrait reprocher de marcher un peu trop dans les traces de TOS, et de ne pas explorer assez de "nouveaux mondes étranges". SNW se contente en effet souvent de reproduire plus ou moins fidèlement les grandes lignes et les thématiques de la séries des années 60, pour en offrir des déclinaisons divertissantes, mais dont on reconnaît facilement les influences.

Après, ce n'est qu'une première saison, et si l'on se souvient de la première année de Star Trek Next Generation, on retrouvait là aussi des épisodes "sous influence", pas très inspirés. En l'état, là où STSNW se démarque vraiment, ce n'est pas dans son écriture (un peu mieux cadrée que dans les autres productions Trek actuelles, mais souffrant toujours d'un manque de scénaristes aguerris dans l'équipe - imaginons un instant ce qu'aurait pu donner une saison 1 pour laquelle on aurait été recruter parmi les scénaristes de DS9, voire du côté de J.M. Straczynski, ne serait que pour un épisode unitaire !) mais dans sa distribution, très attachante et, comme je l'ai mentionné çà et là au cours de la saison, que je suis ravi de connaître et d'apprécier, là où Discovery et Picard peinent toujours à établir leurs personnages secondaires après plusieurs saisons au compteur.

En tout cas, contrairement à ces deux séries (dont je n'attends plus rien, et que je me contenterai de visionner par pur esprit de "complétionniste"), je suis curieux (et impatient) de voir ce que la saison 2 de SNW pourra donner (même si je redoute un peu l'ajout de Kirk à la distribution, sauf si elle n'est vraiment que très ponctuelle).

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Un film, un jour (ou presque) #1696 : Monkeybone (2001)

Publié le 21 Juillet 2022 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Monkeybone (2001) :

Créateur dépressif du personnage Monkeybone, Stu (Brendan Fraser) n'est pas très heureux du détournement commercial de sa création, née de ses névroses et obsessions. Lorsqu'un accident de voiture le plonge dans le coma, il se réveille à Downtown, une ville étrange située entre deux mondes, et où vivent cauchemars, figures mythologiques, souvenirs et... Monkeybone. Bien décidé à revenir dans le monde des vivants et à retrouver Julie (Bridget Fonda), Stu tente alors de s'échapper en dérobant un passe de sortie à la Mort (Whoopi Goldberg), mais Monkeybone est bien décidé à le prendre de vitesse et à quitter lui aussi les limbes...

Un film WTF de Henry Selick (L'Étrange Noël de Mr. Jack, James et la pêche géante, Coraline), écrit par Sam Hamm (Batman de Burton) et vaguement adapté du comic book Dark Town, ce Monkeybone est réputé pour avoir été un bide monumental, tant créatif que commercial.

Et il est vrai qu'en revoyant le métrage, on ne peut que se dire que le film n'allait jamais être un succès quel qu'il soit.

Rythme décousu, visions oniriques déglinguées, mélange de types d'animations, personnages improbables délibérément plastiques et caoutchouteux, marionnettes, animatroniques, stop-motion, synthèse, cabotinage, humour absurde, slapstick, etc, le film est un énorme gloubiboulga bordélique, parfois à la limite du film expérimental, souffrant d'un trop plein d'idées qui n'ont visiblement jamais pu être réellement canalisées et maîtrisées par Selick et compagnie.

Difficile de détester le tout, tant il déborde de concepts fous, de prouesses techniques (et pourrait presque servir de compagnon à Beetlejuice), que sa distribution est très sympathique (Fraser, Fonda, Goldberg, Rose McGowan, Giancarlo Esposito, Chris Kattan, Dave Foley, Megan Mullally, Thomas Haden Church, Bob Odenkirk, Doug Jones) et que sa dernière ligne droite est plutôt amusante, mais difficile aussi de vraiment l'aimer, tant la mayonnaise ne prend jamais vraiment, et les scènes se déroulant dans le monde réel (avec acteurs en roue libre) sont inégales.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1695 : Magic Island (1995)

Publié le 20 Juillet 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Romance, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Magic Island (1995) :

Ado de 13 ans qui trompe sa solitude dans les jeux vidéo, Jack (Zachery Ty Bryan) reçoit de sa nourrice un livre magique intitulé "Magic Island". Rapidement, il se retrouve transporté dans l'univers du livre, pour une aventure de flibustiers en compagnie du Prince Morgan (Edward Kerr), de ses alliés, et de la sirène Lily (Jessie-Ann Friend), contre le maléfique Blackbeard (Andrew Divoff) et ses hommes (French Stewart, Abraham Benrubi, etc)...

Un film d'aventures indépendant produit par Charles Band, et qui lorgne gentiment sur L'Histoire sans fin, L'Île au Trésor, Princess Bride, Les Goonies et Richard au pays des livres magiques, mais sans budget, et produit un peu à l'arrache pour une sortie en vidéo.

Au programme, donc, des pirates cabotins (Andrew Divoff en fait trois tonnes), des seconds rôles improbables (dont French Stewart et Abraham Benrubi), des créatures en latex, un géant en stop motion, des accents bancals, une romance adolescente, une bande originale synthétique (naze) de Richard Band, et un tout qui ne fonctionne que ponctuellement, même en mettant de côté l'aspect gentiment fauché et approximatif du tout.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1690 : SEMAINE COMÉDIE FRANÇAISE - Kaamelott, premier volet (2021)

Publié le 15 Juillet 2022 par Lurdo dans France, Aventure, Comédie, Histoire, Fantastique, Cinéma, Review, Drame, Critiques éclair

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Kaamelott, premier volet (2021) :

Parce que Lancelot (Thomas Cousseau) fait désormais régner la terreur au royaume de Logres, Arthur (Alexandre Astier) est contraint de revenir pour tenter de mener une résistance approximative et incapable, dont font partie ses anciens chevaliers...

Mouais. Je ne vais pas dire que j'avais des attentes démesurées pour ce long-métrage, non seulement à cause du development hell qu'a connu le film, mais aussi du fait que les dernières saisons de la série, et leur virage progressif à la comédie dramatique (accompagné d'un changement de format au rythme bancal) m'avaient plutôt fait décrocher qu'autre chose.

Mais malgré des attentes assez basses, mouais.

Ce n'est pas désagréable à suivre, les deux heures passent plutôt bien malgré quelques errances de rythme, mais... tout ça pour ça, en fait.

Deux heures, donc, qui ressemblent parfois à un enchaînement de vignettes/sketches qui n'auraient pas dépareillé durant les premières saisons de la série (généralement, quand le film met en scène Arthur + un ou deux personnages récurrents, Astier retrouve le rythme et les dialogues de la série), et parfois à quelque chose de plus ambitieux, sans forcément avoir totalement la maîtrise ou les moyens pour l'accomplir.

Les costumes, notamment, l'esthétique des Burgondes et des troupes de Lancelot, tout ça m'a fortement rebuté : ça aurait pu fonctionner si tout l'univers était aussi visuellement marqué, ou si la direction artistique était plus forte ; là, ça faisait clairement cheap et hors-sujet... ce qui n'aide pas à rendre la menace de Lancelot et compagnie un minimum plausible.

Ailleurs, on a droit à plein de flashbacks inutiles sur les jeunes années d'Arthur (je vois où Astier voulait en venir... mais non, ça ne fonctionne pas, trop serious shit pour fonctionner dans l'environnement débile de Kaamelott, surtout entouré d'une partie de Kamoulox grandeur nature menée par Lancelot et son frère) ; des personnages vraiment sous-exploités (La Dame du Lac fait de la figuration, Yvain est le seul Astier absent du film) ; des digressions inégales ; des acteurs cabotins (Clavier) ; des caméos gratuits (Sting)...

Bref, un bon gros mouais auquel je donnerais juste la moyenne pour le capital sympathie du tout, et pour quelques répliques comme toujours bien senties et drôles. C'est plus intéressant que les saisons les plus dramatiques de la série, mais ça s'arrête là.

3/6

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 1x07-09 (2022)

Publié le 9 Juillet 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Drame, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, CBS, USA, Strange New Worlds

En six épisodes, Star Trek Strange New Worlds continue d'établir ses personnages et sa vision de l'univers Trek d'une manière agréable et rafraîchissante.

Ce n'est pas parfait, mais pour une première saison, ça tient plutôt bien la route, et il ne reste qu'à espérer que le programme ne se prendra pas les pieds dans le tapis alors qu'il aborde la dernière ligne droite de sa saison inaugurale...

Star Trek - Strange New Worlds, saison 1 (2022) :

- 1x07 : Répondant à un appel de détresse de colons situés en dehors de l'espace fédéral, l'Entreprise tombe aux mains de pirates...

Un épisode qui m'a laissé un peu plus mitigé que les précédents, principalement parce que l'écriture et la mise en images m'ont paru plus maladroites et évidentes que d'habitude.

Déjà, parce que tout le monde m'a semblé étrangement décontracté, notamment Pike (cela dit, si c'est une conséquence de sa vision funeste, qui le rend de plus en plus goguenard et imprudent, pourquoi pas, mais je doute) ; ensuite, parce que le Dr. Aspen (Jesse James Keitel) n'est jamais particulièrement crédible en conseillère innocente : visuellement codée dès le début comme une "méchante" vénéneuse (tenue noire et sexy, tatouage facial, bling apparent), sa manipulation de Spock ne surprend guère, et son heel turn cabotin, ensuite, est un peu trop forcé.

Et puis il y a le shipping Spock/Chapel, aux grosses ficelles évidentes ; le plan Alpha Braga 4, balourd et amené avec des moufles ; les pirates de l'espace, à deux doigts des Ravagers incapables des Gardiens de la Galaxie ; le toutéliage avec Sybok...

Non, cet épisode ne m'a pas convaincu, trop faiblard à mon goût. Après, ça reste toujours plus agréable et sympathique qu'un Picard ou un Discovery...

- 1x08 : Lorsqu'une panne généralisée touche l'Enterprise alors que le vaisseau étudie une nébuleuse, M'Benga revient à lui pour découvrir que le navire et tout son équipage sont désormais plongés dans un conte de fées qu'il a l'habitude de lire à sa fille. Et lui, roi d'un pays médiéval imaginaire, doit désormais composer avec la folie ambiante qui s'est emparée de ses collègues...

Un épisode frustrant s'il en est : ouvertement parodique et léger, dans la grande tradition des épisodes de Star Trek mettant ses personnages dans des costumes ridicules, pour une aventure improbable et délibérément rigolarde... avec en prime, une dernière partie vraiment touchante, centrée sur les adieux de M'Benga à sa fille, et sur la notion d'une forme de conscience stellaire incarnée dans une nébuleuse.

Malheureusement, si en théorie, tout était réuni pour donner un épisode ludique et sympathique (d'autant que tout le monde semble vraiment s'amuser à l'écran), en pratique, ce n'est pas vraiment le cas, la faute à un réel manque d'énergie, tant dans la réalisation que dans le montage, l'illustration musicale, et même l'écriture.

Il aurait clairement été possible de dynamiser un peu tout ça, d'aller encore plus loin dans la fantaisie, pour mieux rythmer et structurer le tout, et élever l'épisode au delà de la moyenne. La dernière partie, plus émouvante, y parvient presque, mais pas tout à fait.

- 1x09 : Détourné de sa route par une mission prioritaire, l'Enterprise retrouve un autre navire de la flotte écrasé sur une planète de glace, avec deux survivants à son bord. Mais rapidement, il apparaît que les Gorns ont inséminé leurs œufs dans l'un des survivants, et que les nouveaux-nés sont affamés...

Arf, encore un épisode frustrant, puisqu'ici, on est en plein dans Star Trek refait Alien, en soi une grande tradition de la franchise Trek... mais une tradition qui a tendance à donner des résultats mitigés. En effet, n'est pas Giger, Scott ou Cameron qui veut, et cela se voit tout de suite dans la réalisation de l'épisode, une réalisation qui multiplie les plans légèrement débullés, sans que cela n'aboutisse à quelque chose de réellement probant au niveau de la tension ou du rendu à l'écran.

À l'identique, cette réinvention des Gorns colle de bien trop près à ses modèles, et finit par ressembler à une pâle copie d'Alien, mâtinée de vélociraptor et possédant une vision à la Predator : les influences sont trop présentes, et sur le front de l'horreur, ça ne marche que très moyennement.

Cela dit, il faut tout de même saluer le grand écart effectué par la série, qui passe ainsi d'une parodie de médiéval fantastique à un film de monstres dans l'espace, sans que cela ne choque particulièrement : il faut dire que la distribution est, à nouveau, très motivée, d'autant que cet épisode est l'occasion de plusieurs changements surprenants : exit une enseigne et un nouveau lieutenant (pas vraiment étonnant, il faut bien de la chair à canon), mais aussi exit Hemmer, ce qui est nettement plus inattendu, et exit Noonien-Singh, du moins pour un temps.

Beaucoup de changement, donc, à l'approche de cette fin de saison, et un épisode qui n'est pas vraiment raté (contrairement au précédent), mais qui aurait mérité de s'éloigner un peu plus de ses modèles pour exprimer son originalité (l'extraterrestre infecté, par exemple, était visuellement intéressant, bien que son visage soit un peu limité dans ses expressions animatronique).

 

(à suivre...)

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Un film, un jour (ou presque) #1683 : Unplugging (2022)

Publié le 6 Juillet 2022 par Lurdo dans Comédie, USA, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Review, Romance, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Unplugging (2022) :

Couple engoncé dans une routine rythmée par leurs appareils électroniques, Dan (Matt Walsh) et Jeanine (Eva Longoria) sont au point mort, jusqu'à ce que le décès de Juan (Al Madrigal), livreur et ami de Dan, amène ce dernier à se remettre en question. Avec sa femme, il part alors s'isoler quelques jours dans un chalet reculé au cœur de la nature de l'Indiana, loin de tout réseau... mais bien vite, la vie en forêt s'avère plus compliquée que prévu, notamment à cause des habitants de la région, et de mystérieux drones qui les observent.

Une comédie semi-dramatique sur un couple qui se cherche, et un film qui s’essouffle très rapidement et tourne alors totalement à vide, ronronnant dans une sorte de pseudo comédie romantique façon fish-out-of-the-water, ni très drôle, ni très romantique, et qui évolue dans sa dernière demi-heure en pseudo thriller conspirationniste qui ne fonctionne jamais vraiment.

C'est dommage, mais Lea Thompson en survivaliste complotiste ne fait pas grande impression, et la petite Hala Finley est vraiment trop sous-exploitée.

Un bon gros bof, que l'on sent sous-développé et inabouti, malgré les efforts du duo principal.

2/6 

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