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Indiana Jones et le Cadran de la destinée (Indiana Jones and the Dial of Destiny - 2023) :
Alors qu'il part à la retraite, seul et râleur, Indiana Jones (Harrison Ford) renoue avec sa filleule Helena Shaw (Phoebe Waller-Bridge), arnaqueuse et trafiquante d'antiquités, qui recherche le cadran d'Archimède, aux supposés pouvoirs magiques de voyage dans le temps. Mais Jürgen Voller (Mads Mikkelsen), un ancien nazi travaillant désormais pour le gouvernement américain, a lui aussi des vues sur l'objet, avec pour but de repartir en 1939 et mener l'Allemagne à la victoire...
Adieu Spielberg et Lucas, place à James Mangold (Logan), David Koepp et deux scénaristes qui ont la côte en ce moment, pour le premier Indiana Jones non chapeauté par l'équipe habituelle, avec un Harrison Ford octogénaire dans le rôle d'un Indy vieillissant qui peut remercier ses cascadeurs...
Et pourtant, c'est plutôt agréable à suivre, et j'ai probablement préféré cet opus au Crâne de Crystal (il faudra voir comment ça vieillit), notamment parce que Mangold s'efforce systématiquement d'éviter ce sentiment de décors de studio qui hantait pontuellement le précédent volet.
Ici, on embarque dans une course poursuite à travers le monde, plutôt ludique et intéressante, et qui revisite toutes les figures imposées de la franchise en en changeant un peu la dynamique, vieillard et trentenaire sarcastique obligent.
Tout le monde tient bien son rôle (y compris Ford, motivé), mais... difficile de s'enthousiasmer totalement pour un métrage de ce type. Déjà, pour des problèmes de rythme : le film dure plus de 2h30, et c'est facilement 20-25 minutes de trop.
Des minutes qui se retrouvent dans la multiplication de poursuites à rallonge, et dans une longue introduction en flashback, durant la Seconde guerre mondiale, dont auraient facilement pu être amputées une dizaine de minutes.
Mais voilà, Mangold était clairement impressionné par la technologie de rajeunissement numérique d'ILM, qui, combinée à des cascadeurs et à des doublures, permet de suivre un jeune Harrison Ford pendant plus de vingt minutes d'introduction : et il faut bien admettre que le résultat est assez bluffant, du moins pendant un temps. Car si technologiquement, ça fonctionne 70-75 % du temps, une partie des mouvements et la voix de ce "jeune" Indy restent ceux du Ford de 80 ans, dont la carrure, la posture et le timbre ont changé.
Ça ne convainc donc que partiellement, mais si le film joue la carte de la nostalgie, un peu comme le précédent (avec Sallah, Marion, etc), c'est ici plus modéré, et ça passe mieux.
Reste que le tout n'a jamais le panache formel ou l'énergie des films de Spielberg, et qu'un peu à l'image de Ford, on sent le film parfois à bout de souffle, essayant désespérément de retrouver le côté épique d'antan, sans totalement y parvenir.
Pas désagréable, mais pas non plus exceptionnel.
(bizarrement, j'aurais bien aimé voir ce que Spielberg aurait fait de ce script, à la place du Crâne de crystal)
3.5/6
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