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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #oktorrorfest catégorie

Halloween Oktorrorfest 2022 - 55 - House of Darkness (2022)

Publié le 4 Novembre 2022 par Lurdo dans Comédie, Thriller, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, USA, Review

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

House of Darkness (2022) :

Hap (Justin Long) est invité par Mina (Kate Bosworth), une jeune femme rencontrée dans un bar, a finir la soirée chez elle. Mais Mina est étonnamment franche, et ne se laisse pas tromper par les mensonges à répétition du séducteur...

Un film écrit et réalisé par Neil LaBute, dramaturge réputé, avec ce que ça implique de format et de style très bavard et théâtral : House of Darkness est un quasi-huis clos avec deux personnages (puis un troisième et un quatrième, mais le format du tête à tête ne change pas), lorgnant sur une esthétique gothique très prononcée, mais se résumant finalement à des tunnels de dialogue sans surprise ni rebondissement inattendu.

HoD abat en effet ses cartes très rapidement (dès ses premières images, en réalité, mais s'il fallait encore d'autres indices flagrants, les prénoms des personnages féminins principaux trahissent rapidement le pourquoi du comment), et reste sur les rails prévisibles d'un échange façon guerre des sexes entre un Long balbutiant et baratineur, et une Bosworth glaciale et prédatrice.

Et puis c'est tout. C'est bien interprété, la fin est sympathiquement sanglante, mais ça tourne à vide au bout d'un moment, et le tout finit par lasser. À réserver aux fans du dramaturge et aux spectateurs les plus patients.

2.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 54 - Under Wraps 2 (2022)

Publié le 4 Novembre 2022 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Jeunesse, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Disney, Télévision, USA

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Under Wraps 2 (2022) :

Les deux pères d'Amy (Sophia Hammons) veulent célébrer leur mariage à Halloween, et la jeune fille est en charge des préparatifs de la cérémonie. Mais rapidement, ses amis et elle réalisent que Sobek, une momie égyptienne maléfique, est revenue à la vie, et qu'elle en veut à Rose et Harold, qui dorment paisiblement dans leur sarcophage, au musée. Amy, Gilbert (Christian J. Simon), et Marshall (Malachi Barton) ramènent alors le couple à la vie, pour pouvoir mieux le protéger...

Après un premier Under Wraps brandissant très haut la carte de la diversité pour justifier l'existence de son remake générique d'une D-com générique des 90s, voici Under Wraps 2, la suite, une suite toute aussi générique, si ce n'est pour le fait qu'elle est globalement centrée sur un mariage gay largement mis en avant de quoi frustrer un peu dans certains cercles).

Ce qui donne lieu à quelques jolis moments mettant en parallèle le couple des futurs mariés à celui des deux momies, et à leur amour éternel... mais c'est tout. Les trois protagonistes adolescents sont transparents (Amy organise le mariage de ses pères, les deux garçons ne servent à rien), l'antagoniste et son sbire façon Renfield n'arrivent à pas grand chose et se contentent de grogner, et le couple Rose/Harold reste égal à lui-même, avec du slapstick, de l'humour très puéril, et un numéro de danse sur un simili-Dance Dance Revolution, parce que pourquoi pas, après tout, au point où on en est.... bref, c'est une D-Com assez classique et oubliable.

Le tout étant certes assez bien produit, joliment décoré aux couleurs d'Halloween et pas trop mal rythmé, mais à part ça, honnêtement, ça n'a pas grand intérêt.

3/6 pour les enfants, 2.5/6 pour les adultes, soit la même note que le premier volet.

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 53 - Hollyblood (2022)

Publié le 4 Novembre 2022 par Lurdo dans Netflix, Espagne, Comédie, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Cinéma, Review, Jeunesse, Romance, Critiques éclair

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Hollyblood (2022) :

Javi (Óscar Casas), jeune lycéen timide, est épris de Sara (Isa Montalbán), autre élève de la classe dans laquelle il est récemment arrivé. Mais Sara est passionnée de vampires, et de la série de films Hollybood, une histoire de romance vampirique sirupeuse. Suite à un quiproquo lors de la première du film, Sara se persuade alors que Javi est un vampire se faisant passer pour un lycéen humain, et elle s'éprend de lui, d'autant que Javi joue le jeu. Mais un véritable vampire (Piero Méndez) rode dans les parages, et un YouTubeur (Carlos Suárez) a décidé de s'improviser chasseur de vampires, mettant Javi et les autres en danger...

Une teen comedy fantastique espagnole diffusée sur Netflix et qui, honnêtement, n'est pas vraiment très mémorable. Ce n'est pas forcément mauvais ou raté, mais c'est simplement très quelconque, entre l'interprétation gentiment caricaturale, l'écriture parfois graveleuse, la parodie datée et peu inspirée de Twilight, et la structure finalement mollassonne sur la fin.

Sans oublier Oscar Casas, que l'on nous présente comme un nerd maigrichon et transparent, alors que l'acteur est tout le contraire, mais bon...

Bref, une comédie fantastique anecdotique destinée aux ados, à laquelle je peinerais bien à mettre plus que la moyenne, et encore...

Un petit 3/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 52 - Affamés (2021)

Publié le 3 Novembre 2022 par Lurdo dans Drame, Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, Review, USA

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Affamés (Antlers - 2021) :

Dans une petite ville rurale de l'Oregon, Julia (Keri Russell), une institutrice traumatisée dans son enfance par des maltraitances, s'intéresse à Lucas (Jeremy T. Thomas), un jeune élève de sa classe, qu'elle soupçonne d'être battu par son père. Mais la réalité est toute autre, puisque Lucas, en réalité, est seul chez lui, à gérer son petit frère reclus, et leur père enfermé derrière une porte verrouillée, car possédé par une entité affamée et maléfique...

Mouais. Produit par Guillermo Del Toro, un film d'horreur sombre, poisseux, et très orienté drame social sur l'Amérique profonde, avec ce que ça implique de violence sexuelle, d'alcoolisme, de personnages tous déprimés et misérables, d'environnement rural pluvieux, boueux, gris, etc.

On apprécie ou pas : personnellement, j'y suis allé à l'aveugle, et je ne m'attendais pas vraiment à cela, donc je suis resté un peu sur ma faim, pas aidé par un vrai manque de tension durant la majorité du métrage et par une atmosphère tellement dépressive qu'elle en devient lassante.

Et puis j'avoue m'être un peu braqué quand, au bout d'une heure de film, la véritable nature du Mal qui possède le père de Lucas est révélée : un Wendigo. J'aurais dû m'en douter, au vu de la voix off d'introduction du film, native-américaine et sortie de nulle part : le film recycle une fois de plus le mythe du Wendigo, exploitant allègrement la mythologie native-américaine pour en faire de l'horreur métaphorique sur l'addiction et les traumatismes qui se transmettent aux générations suivantes.

Ce qui a tendance à me gonfler, tant cette créature est surexploitée par les scénaristes hollywoodiens (tv/ciné/etc), et tant cette récupération se fait sans gêne et sans originalité (on a une scène avec un acteur natif-américain caution qui explique le mythe, et zou, on revient sur des problèmes très caucasiens).

Alors, oui, le film est globalement maîtrisé, bien interprété, la créature est visuellement intéressante, et le face à face final a des accents de Ripley vs la Reine alien, mais ça s'arrête là pour moi.

Un petit 3/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 51 - Spirit Halloween : The Movie (2022)

Publié le 3 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Jeunesse, USA, Critiques éclair, Review

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Spirit Halloween : The Movie (2022) :

Amis de toujours, Jake (Donovan Colan), Carson (Dylan Frankel) et Bo (Jaiden J. Smith) décident de passer la nuit d'Halloween dans le magasin Spirit Halloween local, une fois celui-ci fermé. Mais le magasin a été bâti sur les ruines d'un orphelinat rasé par un promoteur maléfique (Christopher Lloyd), qui hante désormais les lieux, et va posséder les décorations et les costumes de la boutique...

Aux USA, depuis 40 ans, Spirit Halloween est une chaîne de magasins éphémères de déguisements et de costumes d'Halloween, souvent considérée comme assez fauchés, et qui apparaissent lorsque l'automne approche, avant de disparaître une fois Halloween passé. Sans surprise, donc, le film Spirit Halloween, officiellement sponsorisé par la marque, est tout aussi cheap, et sert de vitrine peu probante à la marque et à ses produits.

Ce n'est même pas mauvais, en fait : en tant que film fantastique pour enfants (plus de 10-12 ans s'abstenir) produit de manière indépendante, sans budget, ça passe. Quand bien même Rachael Leigh Cook ferait de la figuration et Christopher Lloyd apparaîtrait dans une scène et demi, et ensuite en voix off.

Mais honnêtement, ce Spirit Halloween ressemble en réalité fortement à un téléfilm Disney de la fin des années 90, sans budget, sans inspiration, écrit en pilotage automatique, avec des personnages aux relations pseudo-conflictuelles résolues en une scènes, des costumes particulièrement fauchés, des effets spéciaux primitifs, une copie Wish de Michael Jackson en illustration musicale, et une résolution un peu précipitée.

Ce n'est pas bon, ça occupera peut-être les plus jeunes et l'interprétation est honorable, mais ça s'arrête là.

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 50 - The Superdeep (2020)

Publié le 3 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Russie, Review

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The Superdeep (2020) :

Dans les années 80, une épidémiologiste russe, Anna Fedorova (Milena Radulovic), est chargée d'accompagner une équipe militaire jusqu'au forage profond de Kola, en réalité le site d'une base de recherches secrète soviétique qui ne répond plus. Sur place, elle découvre qu'un champignon souterrain inconnu a contaminé les chercheurs de la base, et se propage de corps en corps, les transformant en êtres grotesques n'ayant qu'un but : se multiplier et dominer le monde...

Ouhlà, ce n'était pas bien du tout, tout ça. Un long-métrage russe tourné à la fois en anglais et en russe (ce qui donne de la post-synchro et de l'interprétation assez bancales), et qui lorgne fortement sur bon nombre d'influences évidentes, très maladroitement digérées, et avec des résultats nettement inférieurs aux modèles copiés : The Thing, Dead Space, The Last of Us, Lovecraft, etc, autant de récits gentiment photocopiés par un scénario austère et glacial, très mal rythmé et caractérisé, et à la mise en images (réalisation et montage) cache-misère vraiment peu probante.

L'espace d'une scène ou deux, ça fait illusion, mais le tout est tellement décousu et dérivatif qu'au final, il y a mieux à faire que de perdre deux heures devant ce métrage jamais maîtrisé, à la nostalgie inutile, venant des pays de l'Est.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 49 - Cursed Friends (2022)

Publié le 2 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Télévision, Comedy Central, Review, Critiques éclair, USA

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Cursed Friends (2022) :

Vingt ans après avoir joué à un jeu de l'amour et du destin, un quatuor d'amis d'enfance (Harvey Guillén, Nicole Byer, Jessica Lowe, Andrew Lewis Caldwell) se réveillent après une cuite et réalisent que les réponses improbables fournies lors de ce jeu commencent à se réaliser : vie amoureuse, vie professionnelle... et mort. Ils tentent alors de tout faire pour empêcher cette malédiction de se réaliser...

Une comédie horrifique Comedy Central produite par Will Arnett, avec quelques visages familiers (Will Arnett, donc, mais aussi Rob Riggle, Kathy Griffin, Ken Marino, Harvey Guillén, Nicole Richie...), mais qui s'avère... assez pénible à suivre.

Tous les acteurs (dont les personnages sont délibérément des caricatures affreuses, notamment l'influenceur raté interprété par Harvey Guillen) cabotinent à fond au point de devenir antipathiques, la nostalgie des années 2000 ne fonctionne pas vraiment, l'écriture est lourde et plate, ce n'est pas particulièrement drôle ou inspiré, et c'est surtout très mal rythmé, tour à tour frénétique et mollasson.

Le tout perd ainsi cruellement en intérêt en cours de route, et sur le même thème du jeu maléfique qui finit par amener un groupe d'amis à se dire ses quatre vérités, on lui préfèrera nettement Gatlopp.

1.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 48 - The Visitor (2022)

Publié le 2 Novembre 2022 par Lurdo dans Thriller, Halloween, Oktorrorfest, Horreur, Fantastique, Religion, Cinéma, Critiques éclair, Review, USA

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The Visitor (2022) :

Après la perte de leur premier enfant, une fillette, Robert (Finn Jones) et Maia (Jessica McNamee) partent s'installer dans le sud des États-Unis, où se trouve la demeure familiale de celle-ci, dont elle vient d'hériter. Mais rapidement, alors que le couple tente de concevoir un nouvel enfant et de reprendre un nouveau départ, Robert découvre, éparpillées dans divers demeures de la ville, d'étranges portraits à son effigie, intitulés "Le Visiteur". Ce qui, couplé à l'attitude étrangement chaleureuse et accueillante de tous les habitants du secteur, inquiète de plus en plus un Robert sujet à des crises d'anxiété...

Un thriller Blumhouse gentiment creux, avec un Finn Jones méconnaissable embarqué dans un sous-Rosemary's Baby cousu de fil blanc, parfois risible (la cérémonie sataniste, vers la fin), parfois intriguant, mais trop souvent plat et insipide, avec notamment une fin à rallonge qui tourne à vide.

Vraiment pas grand chose à dire de plus : c'est télégraphié de bout en bout, et ça peine à susciter l'intérêt, malgré les efforts des interprètes.

1.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 47 - Significant Other (2022)

Publié le 2 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween, USA, Paramount, Critiques éclair, Review, Romance

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Significant Other (2022) :

Ruth (Maika Monroe), une jeune femme souffrant d'anxiété et Harry (Jake Lacy), son compagnon, décident de partir en randonnée dans les montagnes du Nord-Ouest Pacifique. Rapidement, cependant, ils sont confrontés à une forme de vie tombée des étoiles, qui va radicalement changer leur destin...

Un film d'invasion extraterrestre qui décline la bonne vieille formule de The Thing ou des Body Snatchers, avec son alien tentaculaire (qu'on ne voit jamais) qui prend l'apparence et la personnalité des humains qu'il tue, et qui sert d'avant-garde d'une force d'invasion imminente.

Ce qui, sur le papier, donne un récit assez cousu de fil blanc (attention, SPOILERS quand même) : ils rencontrent l'alien, l'alien possède Harry, tue quelques quidams qui passaient par là (façon T-1000), Ruth tente de s'échapper et finit par utiliser ses anxiétés et ses faiblesses (surlignées tout au long du film) pour en faire des forces et vaincre l'envahisseur.

Le tout en mode film indépendant semi-elevated, où le gros du film est consacré aux problèmes de couple et d'anxiété de Ruth, avant que les choses ne s'énervent un peu dans la dernière demi-heure - mais un peu seulement, en fait, car il émane de ce métrage un sentiment d'inabouti, avec des rebondissements pas très convaincants (le requin), des éléments totalement oubliés (jamais Ruth ne s'intéresse au vaisseau spatial sur la plage), une anxiété à la limite de l'autisme, et une conclusion en queue de poisson, qui frustre plus qu'elle ne convainc.

Pas désagréable, relativement bien filmé, mais assez moyen, au final.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 46 - Werewolf By Night (2022)

Publié le 1 Novembre 2022 par Lurdo dans Comédie, Action, Critiques éclair, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Télévision, Disney, MCU, Marvel, Review, USA

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Marvel Studios' Werewolf By Night (2022) :

Ulysses Bloodstone, le plus grand chasseur de monstres du monde, est décédé, et pour lui trouver un successeur, qui maniera la Pierre de Sang aux pouvoirs incommensurables, sa veuve, Verussa (Harriet Sansom Harris), réunit les meilleurs chasseurs de la planète dans la propriété familiale, où a été lâchée une créature dangereuse sans nulle autre semblable. Parmi les prétendants à la Pierre de Sang, Elsa (Laura Donnelly), la fille rebelle d'Ulysses, et Jack (Gael García Bernal), aux objectifs réels bien différents...

Un moyen-métrage d'une petite heure à peine, premier de la série des Special Presentation, réalisé et composé par Michael Giacchino, qui se fait là plaisir avec un hommage aux films d'horreur des années 30-40 : logo Marvel détourné en mode horreur gothique, générique d'époque, photographie en noir et blanc, ton volontairement un peu forcé, vrai travail de réalisation pour avoir des plans mémorables renvoyant directement aux clichés de l'époque (la transformation en ombres chinoises, tandis que la caméra se rapproche du visage horrifié de l'héroïne), garou à l'ancienne, tout est fait pour évoquer une horreur rétro, idéale à l'époque d'Halloween.

Ça fonctionne donc plutôt bien, ce n'est pas trop sérieux (Man-Thing est très sympathique), et si ça peut mener à plus de Special Presentation consacrées à des personnages secondaires de l'univers Marvel, sans pour autant les engager dans une saison entière de 10 épisodes, je dis pourquoi pas.

4/6

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 45 - Screaming in High Heels : The Rise & Fall of the Scream Queen Era (2011)

Publié le 1 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Documentaire, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, USA

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Screaming in High Heels - The Rise & Fall of the Scream Queen Era (2011) :

Un documentaire agréable revenant sur l'avènement des scream queens, parallèle à cel1i des b-movies et du marché de la vidéo dans les années 80, et s'attardant notamment sur la carrière de trois visages incontournables de cette catégorie : Brinke Stevens, Michelle Bauer et Linnea Quigley.

Trois actrices toujours très sympathiques et décomplexées, qui s'expriment ici entre images d'archive et extraits de films, avec en prime des témoignages de nombreux acteurs et réalisateurs de série b, comme David DeCoteau, Fred Olen Ray, etc.

Soit autant de noms familiers des amateurs de genre et d'un certain type de cinéma un peu fauché, mais plein de bonne volonté et d'autodérision, qui malheureusement continue d'être perçu comme peu fréquentable, comme l'expliquent les intervenants, qui ont toujours peiné à trouver du travail ailleurs que dans ce genre, indépendamment de leur talent, de leur bonne volonté ou de leurs efforts.

Et l'on se retrouve ainsi avec un bilan un peu doux-amer de l'époque des scream queens, alors que les trois actrices reviennent sur leur célébrité d'alors, sur leur statut culte d'aujourd'hui, mais aussi sur l'état de l'industrie cinématographique actuelle, et sur le sexisme dont elles ont été victimes de la part des professionnels comme des critiques, entre autres.

Comme je le disais : un documentaire agréable et ludique sur une époque somme toute révolue.

4.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 44 - L'Exorcisme de ma meilleure amie (2022)

Publié le 1 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Jeunesse, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, Amazon, Review, Critiques éclair

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L'Exorcisme de ma meilleure amie (My Best Friend's Exorcism - 2022) :

Abby (Elsie Fisher) et sa meilleure amie Gretchen (Amiah Miller) sont inséparables, et entourées de leurs amies Margaret (Rachel Ogechi Kanu) et Glee (Cathy Ang), elles décident de passer une soirée dans le chalet lacustre de Margaret. Là, après une séance de Ouija écourtée par l'arrivée de Wally (Clayton Royal Johnson), le petit ami de Margaret, elles prennent toutes du LSD, et Abby et Gretchen partent explorer seules une bâtisse abandonnée, à la réputation sinistre. Gretchen, cependant, n'en revient pas indemne, et semble bien différente, comme possédée par le démon...

Une adaptation d'un roman récent bien accueilli par la critique, et confié à la showrunneuse de la série Good Girls, pour un résultat assez bancal, et jamais vraiment convaincant.

Le problème, en réalité, c'est que le film a le postérieur entre de nombreuses chaises :  d'un côté, il tente d'être une évocation nostalgique (et très caricaturale) des années 80, avec un barrage constant de chansons, de looks, d'objets, de références et de clins d'œil 80s  ; de l'autre, un teen movie sincère et girly renvoyant directement à John Hughes (forcément) ; ailleurs, un film d'exorcisme aux moments horrifiques assez premier degré ; ailleurs encore, une comédie d'horreur parodiant le genre et la religion... le tout, en lorgnant forcément un peu sur Jennifer's Body, et avec un rendu visuel assez fauché (les perruques), qui renforce fréquemment l'impression de regarder un sketch du SNL.

Ajoutez à cela des personnages un peu sous-développés et guère attachants (la quatuor principal, et notamment le duo de tête, sont assez peu sympathiques, en plus de cocher toutes les cases de la désormais incontournable "diversité de plateforme de streaming", avec la blonde caucasienne, la brune juive, l'afroaméricaine et l'asiatique lesbienne qui en pince pour l'autre minorité ethnique), un humour trop discret, un propos à peine survolé, et un démon qui, s'il est techniquement réussi dans son rendu, ressemble plus à un gobelin qu'à quelque chose de menaçant, et est éliminé de manière piteuse au cours d'un climax bâclé... et voilà, un film qui ne convainc guère.

Reste l'interprétation de Gretchen, très impliquée, et les quelques scènes horrifiques qui fonctionnent. Mais le reste est, comme je le disait, assez bancal, dérivatif, et pas très intéressant. Et puis il est vraiment temps d'arrêter avec la nostalgie 80s facile façon Stranger Things, surtout quand elle n'a rien à dire comme ici.

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 43 - Hocus Pocus 2 (2022)

Publié le 31 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Disney, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Jeunesse, USA, Cinéma, Review, Critiques éclair

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Hocus Pocus 2 (2022) :

Apprentie wiccane vivant à Salem, Becca (Whitney Peak) allume, le jour de ses 16 ans, une bougie à flamme noire offerte par Gilbert (Sam Richardson), le propriétaire d'une boutique pour touristes située dans l'ancienne demeure des sœurs Sanderson. Aussitôt, les trois sorcières reviennent à la vie, bien décidées à se venger des habitants de Salem, et seules se dressent, devant elles, Becca et ses deux amies Izzy (Belissa Escobedo) et Cassie (Lilia Buckingham)...

Une suite près de trois décennies après la sortie du film original, avec la moitié de la distribution aux abonnés absents, une scénariste de sitcom et une réalisatrice de comédies romantiques et de films féminins à la barre, directement produite pour une plateforme de streaming ?

Je mentirais en disant que mes attentes envers Hocus Pocus 2 étaient très élevées, surtout après avoir revu l'original quelques jours plus tôt. Et puis, encouragé par quelques critiques américaines ultra-enthousiastes, j'ai repris un peu d'espoir. Un espoir bien vain, à vrai dire, puisque très rapidement, il s'est avéré que ce Hocus Pocus 2, franchement décevant, est un pur produit de son époque.

Autrement dit, on reprend directement les grandes lignes et la structure de l'original, on double la dose de certains éléments du premier film et on fait du fanservice (plus de Billy, deux chansons), on pousse le curseur de la diversité au maximum pour tenter de compenser un film original très caucasien, on place quelques commentaires sociaux sur la patriarchie et la sororité, on filme le tout de manière plus sobre, et on rajoute de la nuance et de la "profondeur" aux antagonistes au travers d'une origin story inutile.

Le problème, c'est qu'aucun de ces éléments ne s'avère probant, au final : le film est mal rythmé (gros coup de mou dans la dernière ligne droite, qui tente de faire dans l'émotion), les chansons sont hors-sujet (la première, dans les bois, ne rime à rien, et la deuxième n'a même pas la justification logique des sorcières qui viennent d'entendre la mélodie originale sur scène) et mal mixées, le fanservice tourne à vide (le chat inutile, Billy qui fait de la figuration, et mention spéciale aux deux jeunes qui regardent le film de 1993 à la télévision et aux deux autres jeunes déguisés comme les Marshall - une touche méta qui n'a aucun sens) ; le trio d'héroïnes n'a pas la moindre présence ou personnalité, mais peu importe, les quotas ethniques sont remplis (assez typique de certaines productions actuelles, qui semblent penser que l'ethnicité des personnages remplace leur développement) ; la réalisation est quelconque (ponctuellement, il y a des plans débullés aléatoires, on ne sait pas trop pourquoi) et la photographie très terne ; et puis il y a toute cette origin story, donc, et ce grand final en mode émotion, qui tombe totalement a plat et affadit considérablement les sœurs Sanderson, en en faisant des victimes de la société patriarcale, blablabla.

Mais pire que tout, je crois, pire que ces adolescentes génériques, transparentes et interchangeables façon reboot de Charmed ou de Dangereuse Alliance, et pire que ce récit plat au possible, c'est vraiment le manque de fun du métrage qui pose problème.

L'original était fun, kitsch et décomplexé, il avait conscience de son excentricité et ne se prenait pas au sérieux. Cette suite, comme Bette Midler, Sarah Jessica Parker et Kathy Najimy, tente de retrouver cette énergie d'antan, mais se contente de la copier de manière assez artificielle, en la lissant, en la formatant et en la rendant plus "actuelle".

Raté, cela ne fait que sembler particulièrement creux et calculé, un peu à l'image des trois drag queens sur scène pendant le concours de sosies : ça ressemble à une pâle copie caricaturale de l'original tout en brossant certaines communautés dans le sens du poil (historiquement, le kitsch de Hocus Pocus a toujours beaucoup plu à la communauté gay et à la scène drag), histoire de paraître plus moderne et à la page... mais ça ne fait pas illusion.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 42 - Wendell et Wild (2022)

Publié le 31 Octobre 2022 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Jeunesse, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Halloween, Review, Religion, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Wendell et Wild (2022) :

Depuis la mort de ses parents dans un accident pour lequel elle se sent responsable, Kat (Lyric Ross) est devenue une adolescente rebelle qui passe son temps dans des établissements pénitentiaires pour mineurs. Peu de temps après son retour dans sa ville natale, et son arrivée dans une école religieuse pour filles, elle découvre qu'elle est une Hellmaiden, capable d'invoquer des démons, Wendell et Wild (Key, Peele), qui lui promettent de ramener ses parents à la vie si elle leur permet d'investir le monde des vivants, et d'y ouvrir un parc d'attractions pour y accueillir des âmes humaines...

Nouveau film d'animation en stop-motion de Henry Selick, réalisateur de L'Étrange Noël de Mr Jack, ou encore de Monkeybone et de James et la pêche géante, près de 15 ans après son dernier film (Coraline), produit pour Netflix en collaboration avec Jordan Peele (qui a décidément le vent en poupe), Wendell et Wild était attendu au tournant.

Mais avant même de parler du film en lui-même, voyons ce que l'on pouvait attendre d'une telle collaboration. De Selick, un monde à l'imaginaire débridé, aux visuels excentriques et macabres, à la facture technique impeccable, mais aussi un récit un peu brouillon, débordant d'idées innombrables pas toujours très bien canalisées. De Peele, un focus sur des protagonistes afro-américains, et un message social, ainsi qu'un sens de l'humour et du cabotinage prononcé. De Netflix, une carte blanche budgétaire, et un inévitable quota diversité à respecter.

Et sans surprise, c'est exactement ce que l'on retrouve dans ce Wendell et Wild relativement inégal, bourré d'idées et de visuels inventifs, mais aussi débordant de sous-intrigues inutiles et parasites, de personnages peu attachants (désolé, mais Kat la punkette rebelle m'a laissé totalement de marbre), proposant tout un propos sur la corruption de l'église, sur l'insuffisance chronique des programmes de familles d'accueil qui exploitent et broient les délinquants juvéniles pour alimenter le système pénitentiaire américaine, sur la privatisation de ce dernier, sur les minorités qui sont écrasées par les privilégiés, etc... et qui, Netflix oblige, semble vraiment cocher toutes les cases du bingo de la diversité représentative à l'américaine, entre l'héroïne et ses parents afro-américains (ainsi que tous les démons, d'ailleurs, typés afro-américains), ses amies (une asiatique, une indienne, une métisse, un latinx transgenre), ses "guides" (une nonne afro-américaine, une conseillère native-américaine), et de multiples autres personnages secondaires tous issus de minorités (ici un sous-Marlon Brando handicapé, en fauteuil roulant, là une policière musulmane portant le hijab). 

Seule exception, la méchante (une sorte de Cruella DeVille blonde), mariée à une parodie de Boris Johnson noir, assez étranges et sous-développés. 

Dans l'absolu, rien de rédhibitoire, c'est simplement hyper-maladroit, comme souvent chez Netflix, et surtout ça cache un manque de développement de tout ce petit monde, qui se retrouve dans l'écriture du film : oui, c'est artistiquement intéressant, plein d'excentricité visuelle amusante et d'éléments réussis, mais dans l'ensemble, outre certains partis-pris esthétiques polarisants, j'ai eu l'impression que tout était assez superficiel, tant dans les règles et la "mythologie" de cet univers que dans l'histoire en soi, qui multiplie tant de bouts d'intrigue, çà et là, de manière décousue, qu'au final, on se dit tout ça pour ça (la résolution, notamment, est assez faiblarde).

Et puis la musique de Bruno Coulais, tantôt en mode sous-Danny Elfman, tantôt en mode Choristes, mwébof.

Je suis donc resté assez dubitatif devant le résultat global, un sentiment que semblent partager pas mal de critiques anglo-saxons, même si ils prennent pas mal de pincettes dans leurs textes.

3.75/6 (parce que le travail d'animation est quand même admirable) 

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 41 - Solar Opposites : A Sinister Halloween Scary Opposites Solar Special (2022)

Publié le 31 Octobre 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Télévision, Animation, Action, Science Fiction, Science-Fiction, Hulu, USA, Aventure, Oktorrorfest, Horreur, Halloween, Solar

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Solar Opposites  - A Sinister Halloween Scary Opposites Solar Special (2022) :

Les Solar Opposites décident de fêter Halloween, mais la phobie de Korvo, qui a peur du mois d'octobre et de tout ce qui est effrayant, menace de faire capoter le concours de décoration du quartier, surtout lorsqu'il fait disparaître le Gardien de la crypte que Terry et Jesse ont déterré dans le cimetière local...

Après la saison 3 de la série, et l'épisode spécial Noël la précédant, place à un autre épisode spécial, prenant bien naturellement place à Halloween, histoire de changer un peu d'ambiance (l'année prochaine, à Pâques, ou à Thanksgiving ?).

Avec d'un côté, Terry et Jesse qui raniment un Gardien de la crypte gâteux qui raconte des histoires en boucle, Korvo qui finit par se battre en duel contre le voisin et ses décorations d'Halloween, une leçon de morale de la Grande Citrouille, un morceau d'Oingo Boingo, un montage parodique, et une visite de Yumyulack en Enfer, ce qui ne l'impressionne guère.

Globalement, un épisode spécial à l'ambiance macabre, plutôt amusant, qui ne déroge pas au reste du programme, même si pour une fois, le format 25 minutes est peut-être un peu trop court (il y aurait eu tant d'autres choses à faire avec les personnages et la fête d'Halloween)...

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Le Cabinet de Curiosités de Guillermo Del Toro, saison 1 - première partie (2022)

Publié le 30 Octobre 2022 par Lurdo dans Anthologie, Horreur, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Les bilans de Lurdo, Télévision, Netflix, Comédie, Critiques éclair, Review, USA

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Le Cabinet de Curiosités de Guillermo Del Toro, saison 1 - première partie (2022) :

Anthologie en huit épisodes de 40-60 minutes, diffusés à raison de deux épisodes par jour en cette fin octobre, et supervisés par Guillermo Del Toro, qui a co-écrit deux des récits adaptés ici, a choisi lui-même les réalisateurs, scénaristes et interprètes de tous ces segments éclectiques, en a conçu le bestiaire, et présente les épisodes, à la manière d'Hitchcock ou de Rod Serling, avec un petit laïus (un peu raide et scolaire) en début de chaque heure de métrage...

1x01 - Lot 36 : Nick (Tim Blake Nelson), un vétéran réactionnaire, cynique et endetté achète un garde-meuble aux enchères, dans lequel il découvre des objets remarquables, hérités d'un fabriquant d'armes pour les Nazis, et renfermant des textes occultes permettant d'invoquer un Démon afin de signer un pacte avec ce dernier...

Une version sataniste de Storage Wars, adaptée d'une nouvelle de Del Toro, et réalisée par son directeur de la photographie habituel, Guillermo Navarro. Paradoxalement, c'est visuellement que l'épisode déçoit, avec sa photographie jaunâtre assez laide ; après, c'est un épisode des Contes de la Crypte, ni plus ni moins, qui met probablement un peu trop de temps à démarrer, et ne parvient pas totalement à imposer un rythme suffisant pour créer le suspense ou l'angoisse. Le démon tentaculaire est assez réussi, cela dit, même si au final, il n'y avait pas forcément dans ce récit de quoi remplir 45 minutes.

1x02 - The Graveyard Rats : à Salem, au début du siècle dernier, Masson (David Hewlett) tente de survivre en dépouillant les cadavres du cimetière dont il est le fossoyeur. Mais sous terre, les rats sont de plus en plus voraces, et, endetté et contaminé par la morsure d'un rat lui faisant perdre toute raison, il s'engouffre dans les tunnels creusés par les rongeurs sous le cimetière...

Vincenzo Natali et l'un de ses acteurs de Cube pour une adaptation de moins de 40 minutes d'une nouvelle d'un membre du Cercle de Lovecraft, et une histoire qui, pour être très honnête, ressemble beaucoup à un succédané de Lovecraft, pas totalement convaincant.

Peut-être est-ce dû à des dialogues au style très littéraire que Natali échoue à rendre naturels ou intéressants ; peut-être est-ce un problème de mise en images - les tunnels des rats sont trop larges, trop spacieux, trop éclairés, il n'y a jamais le moindre sentiment de claustrophobie, et encore moins quand, au détour d'un mouvement de Hewlett, les parois des tunnels se déforment comme du polystyrène ou de la mousse ; peut-être est-ce un problème d'effets spéciaux, entre les petits rats numériques assez moyens, le rat géant aveugle animatronique trop rigide, ou encore le demi-squelette du temple souterrain, dont le retour à la vie est téléphoné par la respiration de l'acteur.

Quoi qu'il en soit, ça ressemblait beaucoup à un épisode de Masters of Horror, avec malheureusement les mêmes qualités et les mêmes défauts.

1x03 - The Autopsy : atteint d'un cancer incurable, le Dr. Carl Winters (F. Murray Abraham), médecin légiste, est appelé par un ami shérif (Glynn Turman), pour tenter de résoudre le mystère d'une explosion minière supposément déclenchée par une bombe, mais en réalité peut-être liée à une série de disparitions non résolues dans la région...

Un scénario de David Goyer adapté d'une nouvelle, pour un épisode d'une heure mis en images par le réalisateur de The Empty Man ; un épisode un peu mitigé, à nouveau, ne nécessitant pas forcément ces 58 minutes et quelques de récit ou cette ambiance 70 qui n'apporte pas grand chose.

En fait, ce qui m'a un peu dérangé, c'est la structure globale du tout, formellement éparpillée, mêlant in media res explosif, flashbacks, narration par le shérif, et point de vue omniscient, pour un résultat un peu brouillon et télégraphié, pas forcément surprenant de la part de Goyer.

Reste l'autopsie en elle-même, qui arrive dans les dix dernières minutes, et qui est elle aussi un peu inégale, avec des éléments superflus (la plongée numérique dans le corps et ses cellules), et d'autres qui convainquent pas autant qu'ils le devraient (tout le côté sanglant de l'autopsie en elle-même m'a paru un peu trop propre et caoutchouteux). Pas un épisode exceptionnel, malgré un tête à tête final pas désagréable.

1x04 - The Outside : complexée par son physique, Stacey (Kate Micucci) découvre qu'elle est allergique à une crème de beauté populaire, mais lorsque le vendeur du produit (Dan Stevens), qui apparaît sur son écran de télévision lors des publicités, se met à l'interpeler directement, Stacey commence à être obsédée par le produit, au grand dam de son mari Keith (Martin Starr) qui s'inquiète de voir son état physique empirer à chaque utilisation de la crème...

Près de 65 minutes réalisées par Ana Lily Amirpour (A Girl Walks Home Alone at Night), qui produit ici un récit très caricatural et satirique se déroulant à Noël, avec réalisation en fish-eye, maquillages et postiches outranciers, illustration musicale goguenarde et interprétation très forcée.

Je vais être franc, je n'ai pas du tout accroché à cette histoire assez grotesque, tant sur un plan conceptuel que formel, au « il faut souffrir pour être belle » satirique, et au propos finalement assez basique sur l'acceptation de soi, la superficialité de l'apparence, tout ça. D'autant que c'est assez long pour ce que ça raconte, et que ça tire vraiment à la ligne sur la fin.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - Don't Hug Me I'm Scared, saison 1 (2022)

Publié le 29 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Fantastique, Halloween, Oktorrorfest, Télévision, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Horreur, Channel 4, Review, UK

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Don't Hug Me I'm Scared, saison 1 (2022) :

Trois amis étranges, Yellow Guy, Duck et Red Guy, habitent ensemble et, régulièrement, ils apprennent des leçons de vie données par des objets animés qui s'adressent à eux en chanson...

On ne présente plus DHMIS, série de six courts-métrages de quelques minutes à peine diffusés entre 2011 et 2016 sur YouTube, et qui ont aussitôt fait sensation dans les milieux informés, de par leur mélange malsain et surréaliste d'émissions pour enfants, d'horreur existentielle, de chansons entêtantes et de marionnettes.

DHMIS, c'est à la fois une satire de la télé éducative pour enfants, une critique du monde de la télévision et du divertissement au sens large, une analyse corrosive de la société moderne, du capitalisme et de concepts globaux comme le temps, l'amour, la créativité, ou encore les rêves, au travers d'un prisme totalement british... et maintenant, c'est aussi une série télévisée en six épisodes d'une petite vingtaine de minutes, diffusés sur Channel 4.

Et la grande question, avec ce passage au petit écran, plus professionnel et mieux financé, c'était clairement : est-ce que DHMIS a su conserver l'essence de ce qui faisait tout son charme ?

Soyons très clairs, la réponse est oui. Certes, le nouveau format donne parfois lieux à quelques flottements, et nécessite un petit temps d'acclimatation, mais dès le premier épisode, on retrouve là tout ce qui faisait la "magie" (ou plutôt le malaise) de Don't Hug Me I'm Scared : les trois amis découvrent l'importance d'avoir un "emploi", et ils finissent à l'usine, l'un à un poste de direction, l'autre en tant que manutentionnaire, et le troisième en pleine réorientation professionnelle.

L'occasion pour la série de partir dans une critique du monde du travail, qui broie (littéralement) ses employés robotiques, et engloutit l'être humain jusqu'à le recracher, des décennies plus tard, tout cela pour une maigre pitance (une pièce !). Vient ensuite un épisode un peu plus faible consacré au concept de la mort, du deuil et des souvenirs (même si le cercueil qui se recompose façon Hellraiser fonctionne toujours très bien), suivi d'un summum de glauque et de malaise dans l'épisode consacré à la notion de famille, avec une famille recomposée et des jumeaux maléfiques qui tentent d'attirer nos trois amis en leur sein.

Dans l'épisode 4, on visite le cerveau de Yellow Guy, avec clin d'œil en claymation aux émissions pour enfants tournées devant un public, et incarnation sinistre de l'anxiété qui ronge tout un chacun à un degré ou à un autre. Puis Red Guy en a assez, et dans l'épisode 5, il décide de quitter la maison pour explorer le monde, même s'il n'en a pas le droit : la série revient à sa dimension métadiscursive, qui se confirme dans l'épisode 6, consacré à l'électricité, lorsque Yellow Guy change ses piles, ce qui lui ouvre les yeux sur la réalité de son univers : il a une illumination, il effectue une ascension (il monte à l'étage de la maison, qu'il n'avait jamais remarqué jusqu'à présent), et il rencontre "Dieu", aka Lesley, une humaine excentrique qui compose et écrit tout ce qui se déroule dans la maison.

De quoi conclure sur une note mémorable, pour une première saison qui parvient à gérer les limites de son nouveau format sans se dénaturer, sans édulcorer son côté cauchemardesque et sanglant, et sans perdre son propos absurde et engagé.

DHMIS, c'est bien, et espérons qu'ils auront droit à une saison 2.

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 40 - Raven's Hollow (2022)

Publié le 28 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Histoire, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Thriller, USA, Review, Critiques éclair

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Raven's Hollow (2022) :

En 1830, le jeune Edgar Allan Poe (William Moseley) et plusieurs autres soldats de l'académie de West Point découvrent un homme mutilé à l'agonie alors qu'ils terminent un exercice militaire dans l'état de New York. La victime les envoie à Raven's Hollow, une bourgade reculée, où les habitants redoutent "le Corbeau", une force surnaturelle meurtrière qui hanterait les bois alentours...

Mouais. Disons que rien qu'avec le titre, on pouvait deviner ce sur quoi ce métrage lorgnait : un certain film historico-fantastique de Tim Burton, où un enquêteur un peu original arrivait dans une bourgade coloniale reculée pour tenter d'y résoudre des meurtres mystérieux, alors même qu'une séduisante et énigmatique jeune femme locale lui tapait dans l'œil - et rapidement, il était confronté là à une force surnaturelle légendaire, étroitement liée à un arbre difforme, et à l'histoire de la bourgade et des familles qui la composent...

Remplacez Ichabod Crane par un jeune Edgar Allan Poe, le cavalier sans tête par une entité surnommée le Corbeau, et voilà, Raven's Hollow, un film indépendant qui photocopie sans vergogne Sleepy Hollow, sans en avoir un tiers du rythme, de l'excentricité, de l'originalité, du style ou de l'intérêt.

Après, ce n'est pas désastreux pour autant, c'est simplement extrêmement dérivatif et particulièrement mollasson, peinant à susciter l'intérêt du spectateur, ou à proposer des rebondissements intrigants.

Mwébof, en résumé, et le toutéliage avec les œuvres de Poe est assez maladroit.

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 39 - Vivarium (2019)

Publié le 28 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Thriller, Science Fiction, Science-Fiction, Irlande, Belgique, Danemark

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Vivarium (2019) :

Gemma (Imogen Poots), une jeune institutrice, et son petit ami Tom (Jesse Eisenberg), homme à tout faire, acceptent, sur un coup de tête, de visiter une maison témoin, présentée par un bien étrange agent immobilier (Jonathan Aris), dans un lotissement désert, labyrinthique et menaçant. Rapidement, ils s'y trouvent prisonniers, et reçoivent un bébé dans une boîte, accompagné d'un message succin : s'ils veulent être libérés, ils doivent élever cet enfant sans quitter cette maison... un enfant qui grandit à vue d'œil, et aux origines clairement inhumaines.

Un long-métrage au croisement de l'horreur et de la science-fiction, qui évoque très fortement la Quatrième dimension ou Au delà du réel... et qui malheureusement ne parvient jamais vraiment à justifier sa durée.

C'est globalement bien produit et bien interprété, mais le script prend largement son temps, apparemment trop content de sous-entendre de multiples degrés de lecture thématiques sous-développés (on pourrait en dire, des choses, sur ce que tel ou tel élément représente de la vie de couple, du mariage, du rôle de parent, de l'accession à la propriété, etc... surtout que le film évite délibérément de le faire autrement que de manière superficielle) et de dérouler son récit assez balisé (on devine sans trop de problèmes à l'avance certains rebondissements, voire même le contenu de certains dialogues) jusqu'à une fin forcément fataliste et sombre.

Encore une fois, ce n'est pas désagréable, c'est assez européens par certains aspects, et ça reste un projet intrigant à l'ambiance pesante, mais il faut bien reconnaître que ça tourne à vide au bout d'un moment.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 38 - Esther 2 : Les Origines (2022)

Publié le 27 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Thriller, USA, Review

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Esther 2 : Les Origines (Orphan : First Kill - 2022) :

Évadée de l'hôpital psychiatrique estonien où elle était enfermée, Leena (Isabelle Fuhrman) jette son dévolu sur la famille Albright - Tricia (Julia Stiles), Allen (Rossif Sutherland), et leur fils Gunnar (Matthew Finlan) - en se faisant passer pour Esther, leur petite fille disparue. Mais rapidement, alors que Leena est acceptée à bras ouverts par les Albright, elle s'aperçoit que cette famille a des secrets tout aussi sombres que les siens...

Heu... comment dire ? Je n'ai pas grand souvenir du premier Esther (2009), joliment réalisé par Jaume Collet-Serrat, et qui jouait de l'âge de sa protagoniste (une fillette de 9 ans qui en avait en réalité 33, interprétée par une actrice de 12 ans) pour créer le malaise et la peur. Ce n'était pas mauvais, en soi, mais ça s'arrêtait là, et le film est très loin d'être cette œuvre culte que certains journalistes web se plaisent désormais à décrire avec nostalgie.

Ici, 13 ans plus tard, Esther 2 part déjà avec un handicap : Isabelle Fuhrman a désormais 25 ans, et l'illusion ne fonctionne plus vraiment. D'autant que le film prend le parti d'être une préquelle au film de 2009, avec une Esther théoriquement plus jeune, que le scénariste du premier film n'est plus là, et que Jaume n'est plus non plus à la réalisation.

À sa place, William Brent Bell, réalisateur de The Devil Inside et des deux The Boy : on est loin d'une filmographie mémorable. Résultat : Esther 2 est assez laid et générique, visuellement, à la limite du téléfilm fauché, ce qui n'aide guère à rendre intéressant son récit mollasson - il faut ainsi attendre près d'une heure pour que le scénario démarre enfin, avec un twist qui tente de renverser la donne et de faire d'Esther une sorte d'anti-héroïne improbable.

Pas vraiment un choix très probant, d'autant que le spectateur sait déjà comment toute cette histoire va se terminer : par un incendie (numérique et cheapouille) et par la victoire d'Esther.

Aucun suspense, donc, et pas grand intérêt à cette suite qui ne fonctionne jamais vraiment, malgré les efforts de la distribution.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 37 - Black Phone (2022)

Publié le 27 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Halloween, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Jeunesse, USA, Review

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Black Phone (The Black Phone - 2022) :

En 1978, un tueur en série surnommé le Grabber (Ethan Hawke) kidnappe et tue plusieurs enfants d'une petite banlieue américaine tranquille. Mais sa dernière proie, Finney (Mason Thames), un enfant timide et maltraité, n'est pas comme les autres : enfermé dans le sous-sol du Grabber, il découvre qu'il est capable de parler aux esprits des autres victimes du tueur par l'intermédiaire d'un vieux téléphone hors service fixé au mur. Il commence alors à échafauder un plan pour se libérer, alors même que les dons latents de voyance de sa petite sœur Gwen (Madeleine McGraw) dirigent les autorités dans sa direction...

Je n'avais pas été particulièrement marqué par le film précédent de l'équipe Scott Derrickson/C. Robert Cargill/Blumhouse/Ethan Hawke (Sinister), malgré les innombrables éloges critiques dont il avait fait l'objet, et je n'attendais donc rien de ce Black Phone, adapté d'une nouvelle de Joe Hill (le fiston de Stephen King).

Et bien m'en a pris, car finalement, ce Black Phone est typiquement une production à la Stephen King, dont on retrouve les tendances et les habitudes : cadre rétro nostalgique (les années 70, la musique, les mœurs, etc), côté légende urbaine (les enfants qui parlent du Grabber comme d'un boogeyman), père alcoolique, fillette aux pouvoirs psychiques, enfant maltraité qui finit par trouver une force intérieure dans un évènement surnaturel, etc...

Limite, on m'aurait dit "c'est une production Netflix adapté d'une obscure nouvelle de King", j'aurais très bien pu l'accepter sans être surpris. On est ici en effet clairement plus dans un thriller psychologique à budget très limité que dans de l'horreur surnaturelle pure et dure, et il n'y a pas grande angoisse ou suspense particulier à trouver ici : tout se déroule tranquillement, à un rythme très littéraire, sans jamais vraiment développer ses personnages ou leurs motivations au delà du strict nécessaire, et en se permettant quelques touches plus légères et incongrues qui viennent un peu casser l'ambiance générale (le frangin conspirationniste sous cocaïne, la petite sœur qui jure pendant ses prières).

Après, c'est bien interprété, notamment du côté des enfants, mais le tout ne va jamais plus loin que l'exercice de style "faisons un thriller fantastique façon Stephen King se déroulant dans le passé", sans forcément apporter quoi que ce soit de très mémorable visuellement.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 36 - Agnes (2021)

Publié le 26 Octobre 2022 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Horreur, Drame, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, USA, Review

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Agnes (2021) :

Le Père Donaghue (Ben Hall), un prêtre désabusé et cynique, accusé de pédophilie, arrive en compagnie de son novice, Ben (Jake Horowitz) dans le couvent de Santa Theresa, pour y pratiquer l'exorcisme de sœur Agnes (Hayley McFarland), possédée par le démon. Bien vite, il fait appel au Père Black (Chris Browning), un exorciste flamboyant et charismatique, mais la cérémonie vire au bain de sang. Marquée par les évènements, Sœur Mary (Molly C. Quinn) finit par quitter le couvent, et par tenter de renouer avec la vie civile...

Attention, filouterie. Oui, il y a bien un exorcisme dans ce film (enfin, plusieurs tentatives), et oui, il y a bien du sang, mais Agnes est tout sauf un film d'horreur religieux et de démons. Déjà, parce que toute la première partie du film, centrée sur le couvent et l'exorcisme, possède un ton goguenard et satirique qui désamorce le récit et ses effets : l'Église est bourrée d'incapables, Donaghue est résigné, le Père Black est un prêtre bling qui défile sur les plateaux de télévision et a une assistante maquillée comme un camion volé, les nonnes pourraient sortir tout droit de Sister Act, etc...

Rien n'est très sérieux, donc, ce qui crée un contraste assez violent avec la dernière partie du film, très premier degré et drame social indépendant, centrée sur une Mary en pleine crise de foi, qui tente de se réinsérer dans la vie civile, de trouver un emploi, et qui flirte avec un comédien de stand-up (Sean Gunn) qui connaissait autrefois Agnes avant son entrée au couvent.

Et c'est à peu près tout. Les deux parties sont tellement distinctes qu'elles semblent provenir de films différents, la leçon de catholicisme de Ben, vers la fin, n'apporte pas grand chose, et la possession démoniaque est oubliée en cours de route, même si Mary semble elle aussi posséder en elle une force maléfique (un démon, ou bien l'expression d'un traumatisme plus profond lié à la perte de son fils, allez savoir : le film ne décide pas, ne semble pas intéressé à l'idée de le faire et finalement ça n'a pas grande importance).

C'est bien interprété, globalement bien filmé, mais ça n'a d'horreur que les atours, et c'est trop confus (notamment au niveau du ton et du message) pour être satisfaisant. Du moins, en ce qui me concerne.

2.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 35 - V/H/S/99 (2022)

Publié le 26 Octobre 2022 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Horreur, Fantastique, Comédie, Critiques éclair, Halloween, Oktorrorfest, USA, Shudder, Review, Found Footage

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

V/H/S/99 (2022) :

Nouvelle déclinaison de la "franchise" anthologique V/H/S consacrée au cinéma found footage, voici qu'arrive V/H/S/99 qui, comme son nom l'indique, prend place à l'aube de l'an 2000, avec ce que cela sous-entend de peur du bug, de l'apocalypse, et tout et tout.

Enfin, en théorie, parce qu'en pratique, ce métrage a été mis en production de manière très précipitée, suite au succès (immérité) de V/H/S/94 à sa sortie, l'année dernière, sur Shudder. Le résultat, c'est un V/H/S/99 très inégal, qui ne vaut principalement que pour son dernier segment.

D'autant que, pour une fois, il n'y a aucun fil conducteur ou prétexte pour les cinq segments présentés par cette anthologie, si ce n'est quelques séquences de petits soldats en plastique doublés en post-synchro, et aux aventures parfois sanglantes.

- Shredding : quatre adolescents musiciens, farceurs et skateurs (Jesse LaTourette, Jackson Kelly, Keanush Tafreshi, Dashiell Derrickson) se filment alors qu'ils tentent de s'introduire dans une salle de concert abandonnée où un groupe pop punk féminin a connu un sort tragique...

Esthétique très MTV 90s/Jackass pour ce premier segment en mode shaky cam, assez quelconque, délibérément bruyant et sous-éclairé, brouillon et très oubliable. Ça parlera probablement aux nostalgiques d'une certaine époque et d'une certaine télévision, mais bon... les maquillages sont assez réussis, pour ce qu'on en voit.

- Suicide Bid : désireuse de rejoindre une sororité populaire, Lily (Ally Ioannides) accepte de se faire bizuter et de passer une nuit enfermée dans un cercueil, six pieds sous terre... mais un orage chamboule alors les plans de la sororité, et Lily se retrouve confrontée aux éléments, à ses peurs et à un esprit vengeur.

Encore un segment moyen, qui fonctionne assez bien dans sa première partie, mais perd nettement en intérêt et en efficacité dès que la créature apparaît... et ne ressemble qu'à un masque d'Halloween en caoutchouc à l'expression figée. Forcément, ça n'aide pas à prendre toute la fin de ce court au sérieux.

- Ozzy's Dungeon : au cours d'une émission télévisée de jeux pour enfants, Donna (Amelia Ann) se blesse grièvement, et perd la partie. Des années plus tard, le présentateur sans scrupules (Steven Ogg) est kidnappé par la famille de Donna, qui veut se venger, et l'humilie en lui faisant passer les épreuves de son jeu...

Mouais. Un jeu façon En route pour l'aventure assez cheap, une famille qui a pété un câble (on ne sait pas trop pourquoi la jambe de la fillette a fini dans cet état) et qui humilie mollement le présentateur, et une fin d'épisode en mode nawak, lorsque tout le monde pénètre dans les studios et découvre que ceux-ci sont construits sur une grotte où vit un être tentaculaire exauçant les vœux (on devine sans peine que le tout a été conçu en regardant le jeu Legends of the Hidden Temple, et en se disant "et si c'était réellement un temple abritant une vraie déité surnaturelle") pour une fin de court-métrage en queue de poisson.

La fin est intrigante et grotesque, honnêtement, mais le rythme global est trop bancal, et le tout semble tiraillé entre diverses directions qui finissent par paraître inabouties.

- The Gawkers : un groupe d'adolescents installe un logiciel espion sur l'ordinateur de la séduisante voisine, mais celle-ci finit par révéler sa nature réelle...

Un segment totalement générique et sans intérêt, même si la créature finale est visuellement assez réussie.

- To Hell and Back : alors qu'ils filment un rituel d'invocation démoniaque prenant place aux douze coups de minuit, deux hommes (Joseph Winter, Archelaus Crisanto) se retrouvent transportés en Enfer, où ils doivent survivre avec l'aide d'une étrange sauvageonne (Melanie Stone), et tenter de rejoindre le Démon invoqué avant qu'il ne soit transporté sur Terre...

L'équipe du très sympathique Deadstream remet le couvert, et ce segment est tout aussi divertissant, s'érigeant sans aucune difficulté comme le meilleur métrage de ce V/H/S/99, à la fois grotesque, drôle, dynamique, sanglant et bien rythmé et produit.

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Bref, comme je le disais en introduction, une anthologie qui vaut principalement pour le segment To Hell and Back, et pour quelques moments çà et là. C'est peu, et la franchise ferait bien de prendre un peu de repos, pour s'assurer de proposer des segments plus intéressants que "des ados font les cons en se filmant".

2.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 34 - Deadstream (2022)

Publié le 25 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Horreur, Fantastique, Oktorrorfest, Halloween, Shudder, Critiques éclair, Review, USA, Found Footage

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Deadstream (2022) :

Streamer réputé pour ses blagues et ses vidéos controversées, Shawn (Joseph Winter) décide de revenir sur le devant de la scène après avoir été canceled, en passant live-streamant une nuit entière passée dans une maison hantée. Mais rapidement, lorsque cette demeure s'avère réellement occupée par une entité sanguinaire, le stream tourne au cauchemar...

Une comédie horrifique Shudder plutôt réussie, qui a très bien saisi tous les gimmicks et les trucs habituels des streamers YouTube ou Twitch, et qui les exploite pour opposer un pseudo-Logan Paul insupportable à un démon façon Evil Dead, le tout dans le cadre d'un "livestream" qui justifie toutes les extravagances de la réalisation : points de vue multiples, commentaires des utilisateurs affichés à l'écran, insertion de vidéos externes, ajout de musique d'ambiance, etc, etc, etc

Ce qui fonctionne plutôt bien, notamment une fois que la mise en place est passée et que les choses s'emballent : le film ne se défait jamais de son sens de l'humour, et le format found-footage inhérent à son postulat de départ (même si les vidéos ne sont pas "trouvées" en tant que tel, puisqu'elles sont en direct sur le web) n'ennuie jamais le spectateur.

Une très bonne surprise, qui sait assurer le quota de litres de sang versés sur le protagoniste, comme dans un bon Sam Raimi.

4.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2022 - 33 - Le bal de l'enfer (2022)

Publié le 25 Octobre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Horreur, Halloween, Fantastique, Oktorrorfest, UK, USA, Review, Romance

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Le bal de l'enfer (The Invitation - 2022) :

Lorsqu'elle apprend qu'elle a de la famille en Angleterre, Evie (Nathalie Emmanuel), une jeune femme new-yorkaise, n'en croit pas ses yeux, d'autant que ses cousins, aisés, l'invitent à un mariage dans le manoir familial, tous frais payés. Là, elle tombe sous le charme du propriétaire des lieux, Walter De Ville (Thomas Doherty), mais découvre rapidement les sombres secrets de ses ancêtres et de la bâtisse...

Mouais. Dans l'absolu, cette Invitation n'est pas désagréable à suivre : c'est compétent, bien interprété, et plutôt joli visuellement... mais ça s'arrête là.

Il faut dire que le tout est tellement balisé et prévisible (même sans avoir visionné la bande-annonce, qui spoile l'intégralité du film et de ses rebondissements, du début à la fin) qu'en fait, on regarde le tout assez passivement : si l'on voulait faire simple, on pourrait dire que The Invitation n'est qu'un croisement très premier degré de Wedding Nightmare et de Dracula, et il n'est jamais particulièrement subtil à ce sujet, enchaînant les noms de personnages et de lieux directement repris à Bram Stoker.

D'ailleurs, le manque de subtilité s'étend aussi aux divers rebondissements du récit, comme les décisions du personnage principal, etc...

Bref, encore une fois, ça se regarde facilement, malgré quelques scories techniques comme un montage raté dans les affrontements finaux, ou de la post-synchronisation maladroite pendant le climax du film : vraiment rien d'exceptionnel, malgré un certain capital sympathie dû à l'interprète principale et à l'atmosphère gothique.

3.25/6 (le titre français est calamiteux, en plus)

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