Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Pacific Rim 2 - Uprising :
Alors qu'il a tourné le dos à l'héritage de son père Stacker, qui a sauvé le monde de l'invasion des Kaijus il a bien des années, Jake (John Boyega) est contraint de reprendre du service lorsqu'une menace encore plus importante s'en prend à la Terre. Mais Jake ne peut plus compter que sur une poignée de Jaegers, et le nombre de pilotes disponibles est des plus réduits...
Cette suite du premier Pacific Rim (un film assez creux signé Guillermo Del Toro, peu inspiré au niveau direction artistique, au concept sous-développé et qui peinait étrangement à rendre ses robots et ses monstres mémorables et/ou impressionnants) a clairement été tournée pour le marché asiatique, et ça se voit immédiatement : l'action prend principalement place en Asie, les acteurs asiatiques sont nombreux, dans des rôles proéminents, et le grand final se déroule sur les pentes du Mont Fuji, après un passage en ville, au pied d'une statue Gundam.
Et effectivement, bon nombre de codes des animes de méchas se retrouvent dans ce métrage signé Steven S. DeKnight : les robots sont plus agiles, certaines poses et scènes semblent clairement sous influence anime, et les Kaijus finissent par fusionner pour faire un Mega Kaiju aux allures de Godzilla.
Ce qui serait amusant si le film n'était pas à ce point quelconque, et ne lorgnait pas tant vers les Transformers de Bay (jusqu'à reprendre un plan rotatif au ralenti, typiquement Bayien, autour de la jeune héroïne - excellente Cailee Spaeny, d'ailleurs - qui contemple la dévastation autour d'elle).
Score insipide d'un sbire de Hans Zimmer, personnages sous-développés, script cousu de fil blanc, direction artistique des Jaegers et Kaijus toujours assez générique, duo de scientifiques en roue libre et qui en font toujours trois tonnes, distribution globalement insipide : rien de vraiment surprenant, c'est dans la droite lignée du premier Pacific Rim.
Là où ça change un peu, c'est que, contrairement au premier film qui échouait constamment à donner la moindre sensation de gigantisme à ses robots en les faisant évoluer, la plupart du temps, de nuit et sous la pluie, ici, tout se passe en plein jour, et en pleine ville.
Les jeux d'échelle fonctionnent nettement mieux, l'action est plus variée... mais en contrepartie, on y perd nettement en poids, en impact, et en intérêt : les scènes d'action deviennent vite répétitives, pas franchement aidées par des effets numériques vraiment aléatoires, qui donnent parfois aux robots le rendu de jouets en plastiques.
Sans oublier des idées totalement idiotes, comme le décollage des Jaegers dans le ciel sur fond de Trololo, ou tout simplement maladroites, comme le montage façon Agence Tous Risques, seul moment du film où le thème musical du premier Pacific Rim pointe le bout de son nez.
Bref, un film assez typique de son réalisateur/scénariste (regardable, mais jamais très subtil, jamais très original, toujours un peu brut de décoffrage et manquant de raffinement) : c'est quelconque, avec des défauts et qualités différents du premier (le duo principal - Boyega & Spaeny - est nettement plus attachant que les acteurs principaux du Del Toro, par exemple), mais au final, c'est aussi peu mémorable.
2.5/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Fight Games 2 (Goon : Last of the Enforcers - 2017) :
Désormais marié à sa petite amie Eva (Alison Pill), enceinte, Doug Glatt (Sean William-Scott) est contraint de raccrocher les patins lorsqu'il se fait démolir, sur le terrain, par Anders Cain (Wyatt Russell), un nouveau venu. Reconverti dans les assurances, Doug est cependant contraint de reprendre du service lorsque Cain est placé à la tête de son ancienne équipe, et pour s'entraîner, il se tourne vers son ancien rival, Ross Rhea (Liev Schreiber)...
Le premier Goon/Fight Games (2011) était un film sportif canadien écrit et produit par Jay Baruchel, une comédie sportive pas très subtile ou finaude, mais qui compensait sa lourdeur par son énergie, sa brutalité, et sa distribution sympathique.
Ce second volet, qui reprend la même équipe devant et derrière la caméra, marche dans les traces directes de Rocky II et III, et tente de retrouver le charme du premier volet... mais il se prend un peu trop au sérieux, et privilégie un peu trop le sport et le sentiment, au détriment de la comédie.
On ne rit pas beaucoup, on ne sourit pas vraiment plus (Elisha Cuthbert, en soeur - constamment ivre morte - d'Alison Pill, est amusante, sans plus), et en mettant plus l'accent sur l'émotion et la sincérité (ce qui n'est pas forcément un mal, dans l'absolu), le film y perd en efficacité, finissant par n'être qu'un film de sport (certes bien filmé par Baruchel) parmi tant d'autres.
Un petit 3/6
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Au terme des six premiers épisodes de cette nouvelle version des aventures de cette chère Tique, diffusés en août dernier par Amazon, j'avais conclu de manière optimiste, en espérant que le délicat équilibre sérialisation sérieuse/comédie absurde/action super-héroïque décalée que le programme semblait avoir enfin trouvé, à la mi-saison, allait être le mot d'ordre de ses six derniers épisodes.
The Tick 2017 - Saison 1 - suite et fin (1x07-12) :
Capturé, Arthur tente de s'échapper et d'emmener avec lui le Professeur Karamazov (John Pirkis), qui détient les secrets du VLM, et des plans machiavéliques de la Terreur...
Et d'office, premier souci : bien que j'aie (tardivement) passé en revue la première moitié de la saison courant février, je m'aperçois que, deux mois plus tard, je n'en ai pas retenu grand chose. La faute à un format de 20-25 minutes vraiment pas fait pour des demi-saisons séparées, et à un ton initialement trop hésitant, qui empêchait tant la comédie que les moments plus sérieux d'être vraiment mémorables et marquants.
Ensuite, il apparaît très rapidement que la série, à mesure qu'elle progresse dans sa première saison, continue de délaisser progressivement l'humour, pour insister sur son intrigue et son action super-héroïque.
Ce n'est pas forcément un mal (ça permet de finir la saison sur un affrontement final assez réussi), et ça ne veut pas dire pour autant que le show perd totalement son sens de l'absurde et des vannes improbables (entre Danger Boat amoureux d'Arthur, le robot soviétique, Baby Karamazov, ou encore la campagne publicitaire de la Terreur, il y a de quoi faire)... mais dans l'ensemble, on est nettement moins dans la déconnade et la parodie que ce que l'on aurait pu espérer.
Selon les épisodes, l'équilibre humour/sérieux est ainsi assez inégal : après les deux premiers épisodes de cette demi-saison, relativement sérieux, Ben Edlund repasse à la co-écriture, pour quelque chose de plus léger, le temps d'un épisode. Puis c'est retour au sérieux et aux intrigues de fond pour les trois derniers chapitres, les plus chargés en action...
Mais qui dit épisodes plus sérieux et dramatiques demande aussi des personnages convaincants. Et là, je dois bien avouer que j'ai toujours autant de mal à prendre Overkill ou Superian au sérieux, tant les acteurs me paraissent compétents, mais peu charismatiques (et pas aidés par leurs costumes).
J'ai été nettement plus convaincu par Dot, la sœur d'Arthur, et par ce dernier, deux personnages qui se réalisent vraiment dans cette demi-saison.
Quant à la Tique, problème, puisque le personnage de The Tick semble relégué au second plan, et au rôle de distributeur de punchlines décalées : la série a clairement choisi de parler d'Arthur, et de faire de lui son héros, ce qui, malheureusement, signifie que The Tick fait parfois un peu de figuration dans son propre programme.
Ce n'est pas rédhibitoire, mais difficile de ne pas regretter cette situation. Dans l'ensemble, cette version de The Tick m'a paru nettement moins attachante que la version sitcom de 2001, ce qui est paradoxal, puisque les personnages sont ici plus développés et approfondis, et que leurs relations le sont tout autant.
Mais l'accent mis sur l'intrigue de fond, au détriment de la Tique et d'un humour plus prononcé, ainsi que les seconds rôles moins charismatiques et mémorables (en 2001, on avait Liz Vassey, Nestor Carbonell, Ron Perlman, Kurt Fuller, Dave Foley, Armin Shimerman...) font que j'ai eu du mal à m'attacher à la moitié de ces nouveaux personnages, alors que je partais plutôt conquis d'avance.
Cela dit, cette nouvelle version de The Tick est loin d'être un ratage, et on ne peut qu'espérer que la saison 2, déjà commandée, saura ménager un peu plus de place à l'excentricité et à la comédie, ainsi qu'au personnage titre de la série.
Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive chez nous dans moins de deux semaines, et maintenant que notre intégrale MCU est achevée, tournons-nous brièvement vers Tony Stark, la pierre angulaire de cet univers, et intéressons-nous à son évolution...
En Phase 1, Tony Stark s'est réinventé, passant de marchand d'armes égocentrique sans foi ni loi à super-héros prêt à se sacrifier pour autrui ; ébranlé par ce sacrifice, en Phase 2, Tony n'a cessé de commettre des erreurs qui sont revenues le hanter, et ont fait peser toujours plus de poids sur ses épaules ; et en Phase 3, Tony touche le fond...
Captain America - Civil War (2016)
Lorsque Civil War débute, Tony ne va pas bien.
Il ressasse sans cesse ses derniers instants avec ses parents (et dépense des centaines de millions de dollars dans un outil holographique thérapeutique - une preuve qu'il tente de se soigner, mais qu'il s'y prend mal, et pense toujours que son génie technologique aura réponse à tout), Pepper et lui sont "en pause" (probablement à cause des événements d'Avengers 2, qui ont vu Tony revenir sur tout ce qu'il avait promis à Pepper dans Iron Man 3, avec les résultats que l'on sait), et Stark va mal, d'autant qu'une rencontre avec la mère d'une victime disparue en Sokovie ne fait que le remettre face aux conséquences de ses actes.
Comme l'affirmait Vision, depuis que Stark a annoncé qu'il était Iron Man, les phénomènes paranormaux et destructeurs se sont multipliés, et il est difficile de ne pas y voir une relation de cause à effet. Stark, certainement, le perçoit comme ça, et, d'une humeur particulièrement maussade, il tente à nouveau de trouver un moyen de protéger la planète de manière globale, et accessoirement, de se soulager d'une partie de ses responsabilités trop pesantes.
Son armure n'a pas suffi. Ses armures n'ont pas suffi. Son Iron Legion n'a pas suffi. Ultron n'a pas suffi. Le Projet Insight n'a pas suffi. Vision ne suffit pas. Les Avengers ne suffisent pas.
Alors Stark décide de confier la sauvegarde de la planète aux accords gouvernementaux de Sokovie : s'il est encadré, s'il ne devient plus qu'un soldat obéissant aux ordres, peut-être qu'il n'aura plus à endosser la responsabilité intenable qui est la sienne, les remords qui sont les siens, etc.
Paradoxal, pour un chef d'entreprise milliardaire, autrefois tellement indépendant qu'il n'avait ni confiance dans son gouvernement, ni dans son armée, ni dans le SHIELD... mais c'est assez symptomatique de l'état d'épuisement psychique de Tony Stark à ce niveau de sa vie : il a tout tenté pour protéger la Terre, il a exploité tout son génie, et à chaque fois, cela n'a fait que se retourner contre lui, ou envenimer la situation.
Stark affirme qu'en bon visionnaire, il a compris que l'opinion publique allait se retourner contre les Avengers, mais en parallèle, avec les accords de Sokovie, Stark se cherche surtout un garde-fou, une autorité capable de l'encadrer, et de le recadrer s'il se laisse emporter par ses pulsions. De plus, cela lui permet de mettre encore plus de distance (émotionnelle et physique) entre lui et le reste du monde, et toutes ces menaces qui l'entourent.
Mais comme d'habitude, Tony n'a pas vraiment réfléchi à ses actes et à ses décisions, et ses réactions impulsives et unilatérales divisent pour de bon les Avengers. Et, comme à chaque fois que Stark tente de prendre du recul, ce sont ses émotions et sa fierté qui le replongent au beau milieu des conflits, et lui font commettre des erreurs impardonnables.
Frustré par le refus de certains de ses collègues d'adopter une perspective globale (et parce que ces derniers ne comprennent pas ce que ces accords représentent, psychologiquement et émotionnellement, pour Tony), Stark se braque dans ses positions, et montre qu'il est de plus en plus radical, prêt à tout pour arriver à ses fins.
Y compris à recruter Peter Parker, un adolescent inconnu, à lui donner un costume ultra-perfectionné, et à l'envoyer sur le champ de bataille contre des soldats aguerris : à nouveau, la situation échappe au contrôle de Stark, et dégénère en bataille rangée contre ses anciens amis.
De quoi rajouter une nouvelle dose de stress à un Stark déjà à bout... mais lorsque Rhodey est grièvement blessé, cela agit comme une piqure de rappel sur Stark : à chaque fois qu'il se laisse porter ses émotions, cela se retourne contre lui, et ses proches en souffrent. Ajoutez la réalisation qu'il a été manipulé de bout en bout par Zemo, et Tony semble retrouver un peu de bon sens... jusqu'à ce que le tout redevienne personnel, et frappe Tony au cœur de ses failles psychologiques : il découvre la responsabilité de Bucky dans le meurtre des parents Stark.
Émotionnellement et psychologiquement brisé, Stark perd tout contrôle, et sa colère entérine pour de bon la fin des Avengers.
À la fin de Civil War, Tony est seul.
Pepper n'est pas là, ses amis Avengers sont pour la plupart en fuite, le SHIELD n'existe plus, il a été incapable de protéger Rhodey, et il n'a plus personne sur qui s'appuyer. Certes, les accords de Sokovie sont en place, et la défense de la planète ne repose plus entièrement sur les épaules d'Iron Man... mais le coût de ces accords a été énorme pour Stark et pour son équipe.
Seule lueur d'espoir, l'ultime message laissé par Captain America à Tony Stark, un message clef à l'importance sous-estimée : "Nous avons tous besoin d'une famille".
Stark est à nouveau au fond du trou, mais cette fois-ci, il en a parfaitement conscience. Les Avengers étaient sa famille, mais désormais, sa famille est en miettes, par sa faute. Et si Stark veut réussir à retrouver un certain équilibre dans sa vie, il va devoir reconstruire son existence, et sa famille.
Ce qui va passer, non seulement, par un travail psychologique, mais aussi par une réconciliation avec Pepper, et par la reformation des Avengers...
... et pour cela, qui de plus approprié qu'un certain Peter Parker, qui rappelle clairement à Tony le jeune garçon qu'il était, mais qui possède encore le code moral et l'innocence qui font défaut à Stark depuis trop longtemps ?
Spider-Man - Homecoming
Deux mois après la Civil War qui a divisé les Avengers, Tony Stark commence à remonter la pente. Suivant les conseils de Rogers, il a renoué avec Pepper (il évoque même des fiançailles), et avec elle, son sourire et sa décontraction sont revenus. Stark a cessé de se morfondre, et, désormais à la tête des rares Avengers restants et ayant signé les accords de Sokovie, il se sent un peu plus léger, soulagé d'une grosse partie des responsabilités qui lui incombaient.
Stark entame ainsi le déménagement de la tour des Avengers, qu'il a revendue, afin de s'éloigner physiquement et émotionnellement de ce qui reste un symbole fort d'un passé révolu : les Avengers version 1.0 ne sont plus, et en s'en éloignant, Stark passe à autre chose, tout en épargnant à New York le souvenir d'une tragédie urbaine conséquente.
(peut-être que cette tour va être rachetée par un certain Reed Richards, qui sait...)
Stark a donc retrouvé son sourire de façade et son arrogance habituelles, en même temps qu'il a renoué avec une vie plus calme et plus normale. Mais en parallèle, Stark a aussi un peu grandi, intérieurement, et appris de ses erreurs. Le discours de Cap sur la famille l'a amené à prendre conscience de l'irresponsabilité d'avoir recruté Peter Parker pour leur Civil War, et désormais, Stark se sent responsable de l'adolescent (ainsi que du fait de lui avoir donné un costume surpuissant).
Mais de la même manière qu'à ses débuts, Tony n'avait aucune idée de comment jouer les héros, il n'a aucune idée de comment être un père de substitution, ou un grand frère, pour Parker. Ce qui l'amène à se rabattre sur le seul modèle paternel qu'il ait jamais connu (celui de Stark Sr.), et de reproduire, avec Peter, le même schéma parental dont il a lui même été "victime" enfant (et qu'il a déjà reproduit avec Harley dans Iron Man 3).
Il faut dire que Harley et Parker ont beaucoup en commun, aux yeux de Stark. Tous deux lui rappellent ses jeunes années, puisqu'ils sont tous deux de jeunes inventeurs courageux, et qui luttent à leur échelle contre l'adversité en mettant au point des inventions. Mais Tony reste Tony, et pour lui, être un mentor (ou un père) se résume à tenir à distance son protégé, tout en le laissant trouver son chemin dans le monde.
À la fin d'Iron Man 3, Stark avait pu laisser Harley dans son village en le couvrant de cadeaux, et en espérant qu'il tourne bien, livré à lui-même. Très logiquement, il a fait de même avec Peter, lui confiant son costume, et le renvoyant à sa vie de lycéen, très vaguement supervisé par un Happy Hogan particulièrement distant.
Stark, cependant, n'est plus le même, il n'est plus aussi irresponsable : son seul souhait, pour Peter, est que ce dernier évite toutes les erreurs que Tony a commises, et se montre meilleur que lui.
Il faut dire que, contrairement à Tony, qui avait choisi d'être un héros pour soulager sa conscience et récolter un peu de gloire au passage, Parker fait ça pour des raisons morales (le fameux "de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités"). Et dans cet adolescent masqué qui aide des inconnus sans rien en retirer d'autre que la satisfaction du devoir accompli, Stark voit un reflet déformé de son propre destin, un véritable héros, et ce qu'il aurait pu être sans tous ses problèmes psychologiques et tous ses défauts.
En Parker, Tony perçoit une nouvelle génération de héros, un successeur potentiel qui pourrait prendre la relève si Stark décidait de remballer son armure, et qui doit donc éviter de tomber dans les mêmes pièges que son aîné.
C'est pour cela que Stark tente de "parquer" Parker à New York : il sait pertinemment quel effet la découverte d'un univers immense et hostile peut avoir sur un esprit, et il tente d'éviter à l'adolescent de se sentir trop insignifiant face à ce monde super-héroïque dans lequel il l'a plongé (ce qui, paradoxalement, a plutôt l'effet inverse sur Parker, qui trouve sa vie lycéenne bien fade face au faste de l'existence de Stark, play-boy jet-setteur international toujours en voyage).
Toujours sans savoir s'y prendre, Stark tente aussi d'apprendre à Parker la leçon la plus importante qu'il ait lui-même apprise au cours de sa carrière : le costume ne fait pas le héros. Pour cela, il bride le nouveau costume de Parker, et va même jusqu'à le lui confisquer... en vain.
Parker continue de se battre contre le crime, qu'il ait un costume made in Stark ou non, et il parvient seul à arrêter un dangereux trafiquant d'armes, le Vautour, qui menaçait de dérober toute la technologie de Tony Stark. Un Vautour qui, une nouvelle fois, est le produit indirect des actes de Tony Stark (qui a donné naissance à la carrière de criminel de Toomes en le privant de son emploi après la Bataille de New-York)... et qui s'ajoute donc au "casier" de Tony Stark.
C'est là que Stark réalise une chose : malgré son jeune âge, malgré son inexpérience, Peter Parker est déjà un héros, aux instincts bien affûtés. Comme Stark, Peter est prêt à tout risquer pour protéger ses proches, mais contrairement au milliardaire, Parker n'est pas seul, et il ne souffre pas (au premier abord) des mêmes problèmes psychologiques que Stark.
Avec son code moral bien affirmé, et l'énergie de la jeunesse, Peter Parker est donc déjà un héros... un héros qui a déjà conscience de ses limites (il refuse l'upgrade finale de Stark, et sa place au sein des Avengers), et qui, par bien des aspects, est déjà bien meilleur que Tony ne le sera jamais.
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Un parcours compliqué
Depuis le début de sa carrière de super-héros, Stark alterne les hauts et les bas. Premier vrai super-héros "moderne" du MCU, il est le plus célèbre de ses congénères, mais cette gloire n'est pas sans contreparties, et a fait de lui une cible privilégiée. D'autant que les nombreux défauts de Tony (arrogance, impulsivité, volonté de contrôle absolu, problèmes parentaux) sont bien connus de tous, et que ses ennemis ne se privent pas de les exploiter.
Instable psychologiquement depuis son traumatisme fondateur, Tony alterne donc les périodes plus tranquilles et heureuses, durant lesquelles il semble guérir, et arbore son habituel sourire de façade goguenard... mais systématiquement, à chaque fois que Tony semble se reconstruire, un nouvel événement se produit dans sa vie, qui le tire vers le bas, rouvre un peu plus encore les blessures du passé, et le fait sombrer toujours plus profond.
Cette trajectoire en montagnes russes est responsable de bien des problèmes de Stark, puisque chacun de ses actes impulsifs déclenche des crises toujours plus graves, suivant une sorte d'effet boomerang karmique punissant Stark pour ses défauts.
À la limite, on pourrait presque dire que le plus grand ennemi des Avengers, dans le MCU, c'est Stark lui-même, et ce sans le vouloir. Et Tony en a conscience, puisque cela nourrit son sentiment de culpabilité et de responsabilité : il sait que ses actes auront peut-être des conséquences dramatiques, mais comme personne d'autre n'est capable de faire ce qu'il fait, il se sent obligé de continuer à trouver des solutions toujours plus discutables.
Avec les conséquences que l'on connaît.
Mais à ce point de cet arc narratif entamé en 2008, Stark semble aller mieux... il remonte la montagne russe, en quelque sorte. Mais qui dit remontée, dit aussi redescente, et si les dix dernières années de films Marvel nous ont appris quelque chose, c'est que plus Tony Stark monte haut, et plus sa chute est rude...
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Infinity War : la descente aux enfers ?
Dans Infinity War, Thanos et ses armées vont envahir la Terre, et très probablement laminer les Avengers sans le moindre effort.
De ce que les bandes-annonces laissent deviner, les pertes risquent d'être nombreuses - Vision devrait perdre sa pierre d'infinité, les Asgardiens devraient être massacrés, Spider-Man et Iron Man vont se retrouver transportés sur une planète inconnue où ils seront en difficulté, et la Terre devrait subir des dégâts considérables...
... soit exactement tout ce que Tony Stark redoute, tout ce qui l'obsède, et tout ce qui le mine depuis des années.
Il est très probable qu'au début d'Infinity War, Tony aille mieux, maintenant qu'il a retrouvé Pepper et un semblant d'équilibre. Il est même peut-être possible que le couple parle sérieusement mariage, ou même grossesse (ce qui irait de pair avec le besoin, pour Stark de se trouver une famille et un successeur).
Mais très rapidement, les événements du film - Stark sera certainement confronté aux conséquences funestes du recrutement de Peter Parker, à un moment ou à un autre (un recrutement qui établit d'ailleurs un parallèle intéressant entre Tony/Spidey et Thanos, qui recrute lui aussi ses "enfants" et en fait des guerriers à sa solde), et je ne serais pas surpris que Pepper ou Happy ne survive pas à cette Infinity War - devraient le frapper au plus profond de son âme, et le meurtrir profondément.
Voire même le rendre totalement incapable de se battre, car se considérant totalement perdu et dépassé par les forces de Thanos (du moins, jusqu'à l'arrivée de Captain America et de son équipe).
Si je devais parier, je dirais que le film sera assez sombre pour Stark, et probablement capital pour son développement... reste alors à savoir si, dans Avengers 4, Stark prendra une décision inévitable (prendre sa retraite pour de bon, s'établir avec Pepper, et confier son armure à quelqu'un d'autre - Shuri, la sœur de T'challa, qui ferait un bon équivalent à la Riri Williams des comics ?), ou s'il devra répéter une nouvelle fois son geste d'Avengers 1, et se sacrifier pour sauver ses amis (et le monde)...
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Suicide Squad - Le Prix de l'Enfer :
Afin de mettre la main sur un objet mystérieux aux pouvoirs improbables, Amanda Waller (Vanessa Williams) décide de former la Suicide Squad, en réunissant Deadshot (Christian Slater), Harley Quinn (Tara Strong), Bronze Tiger (Billy Brown), Captain Boomerang (Liam McIntyre), Killer Frost (Kristin Bauer van Straten) et Copperhead (Gideon Emery). Mais de nombreux autres criminels - parmi lesquels Vandal Savage et Zoom - ont aussi des vues sur leur objectif...
Dernier long-métrage animé prenant place dans l'univers DC, ce SSHtP se veut une sorte de version grindhouse/film d'exploitation de ce monde et de ces personnages, comme en atteste la musique assez clichée, et l'effet vieille pellicule qui orne ponctuellement l'image.
Dans l'absolu, pourquoi pas : c'est ce qu'aurait dû être le film de David Ayer, et ça permet à ce dessin animé d'être globalement assez décomplexé.
Car dans le genre, SSHtP n'y va pas par quatre chemins : c'est gentiment bourrin (les personnages meurent dans des débordements de sang et des explosions de crâne assez grotesques, à la Ken le Survivant), les personnages ont des apparences improbables (j'ai bien aimé la Banshee punkette), ça racole gentiment, et on a droit à des digressions gratuites vraiment pas indispensables, mais amusantes (toute la sous-intrigue sur le Doctor Fate strip-teaseur ressemble vraiment à du remplissage, mais ça reste néanmoins sympathique).
Cela dit, le tout traîne gentiment en longueur, et après la trouzemillième fusillade, le tout devient assez répétitif, d'autant que ça se résume à une chasse au macguffin pas très originale ou intrigante, mettant en scène des seconds couteaux particulièrement peu inspirants, sous-développés (entre Bronze Tiger et Scandal Savage, on a le choix au niveau des clones bancals de Wolverine), et au doublage très inégal.
Bref, c'est très inégal, mais ça se regarde, et c'est toujours mieux que la version en prises de vue réelles. Ce qui n'est pas difficile, convenons-en.
Un petit 3/6
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Killing Gunther :
Une équipe de documentaristes suit un groupe de tueurs à gage (Taran Killam, Hanah Simone, Bobby Moynihan, Aaron Yong, Paul Brittain, Amir talai, Ryan Gaul et Allison Tolman) associés pour tenter d'abattre le mystérieux Gunther (Arnold Schwarzenegger), assassin de légende...
Une comédie d'action/mockumentaire écrite, produite, réalisée et interprétée par Taran Killam, du SNL, et qui met en vedette ses proches (Cobie Smulders, son épouse, et Moynihan, du SNL lui aussi), ainsi que Schwarzie dans le rôle de Gunther l'assassin (ne vous emballez pas, Schwarzie n'apparaît que pendant 10-15 minutes de film, au mieux - mais il chante le générique de fin.. country !).
Pas désagréable pendant le premier tiers du métrage, tandis que l'on suit cette bande de tueurs incapables qui tentent de piéger Gunther (et ce même si Hannah Simone n'est pas méga-crédible dans l'action) : c'est gentiment amusant (sans être hilarant), et la distribution est sympathique.
La seconde partie du film est nettement plus générique et plate, lorsque Gunther passe à l'offensive et élimine la moitié de l'équipe : le tout a tendance à virer à la farce surjouée, notamment par Killam, et le côté pseudo-émotionnel du tout ne fonctionne pas.
Le dernier tiers repart dans l'autre sens, avec Killam en mode vengeur, qui traque Gunther en solo (ou presque), et un Gunther qui fait enfin son apparition : ça redevient aussitôt nettement plus intéressant, avec un Schwarzie qui s'amuse, et donne (un peu) de sa personne.
Dans l'ensemble, cependant, le métrage reste assez anecdotique, pas assez drôle, et globalement trop inégal pour vraiment convaincre. Du 2.25/6 jusqu'à l'apparition de Schwarzie, qui fait remonter le tout à une petite moyenne.
3/6, en étant généreux
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Game Over, Man ! :
Lorsque l'hôtel où ils servent d'hommes de ménage est envahi par un groupe de terroristes (Neal McDonough, Rhona Mitra, Steve Howey, Mac Brandt, Sam Richardson, Jamie Demetriou...) qui prennent tout le monde en otage, trois stoners (Adam DeVine, Anders Holm, Blake Anderson) incapables n'ont pas d'autre choix que de devenir des héros pour mettre un terme à cette situation improbable...
Une comédie d'action ouvertement inspirée par Piège de Cristal, produite par le duo Seth Rogen/Evan Goldberg, et qui se veut une sorte d'extension cinématographique de la série Workaholics, dont on retrouve le trio principal, le sens de l'humour graveleux et bas-de-plafond, et la tendance à l'humour stoner bro.
Pas de surprise, donc, c'est assez lourd, avec 10 minutes en trop, mais néanmoins ponctuellement amusant, pour peu qu'on ne soit pas allergique à cette petite bande, et qu'on s'amuse de ces caméos en pagaille (Shaggy, Fred Armisen, Joel McHale, Steve-O, Donald Faison...) qui pour la plupart se finissent dans un bain de sang (ça rappelle un peu C'est la Fin, tiens).
3/6
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Atomic Blonde :
En 1989, juste avant la chute du mur de Berlin, Lorraine Broughton (Charlize Theron) est envoyée en Allemagne pour y retrouver David Percival (James McAvoy), son contact, afin d'enquêter sur la mort d'un autre agent, et de remettre la main sur un microfilm inestimable contenant une liste des noms de tous les espions anglais...
Je n'ai vraiment pas adhéré à ce métrage d'espionnage/action adapté d'un comic-book, réalisé par un ancien cascadeur (déjà à l'origine de la série des John Wick), et dont le côté ultra-stylisé, façon juke-box 80s constant, néons et personnages froids et distants donnent au tout un certain côté poseur, entrecoupé de scènes d'actions rares mais plus ou moins réussies (selon leur accompagnement musical, justement), de dialogues interminables et soporifiques, et d'une brève scène de sexe gratuite et racoleuse entre filles, histoire de réveiller un peu le chaland.
Le tout se prend beaucoup trop au sérieux pour son propre bien, jouant trop la carte rétro pour être convaincant, et au final, je ne me suis pas intéressé un seul instant à ces protagonistes pris dans une intrigue bordélique et finalement peu importante.
(d'autant que l'artifice de la narration en flashbacks empêche de craindre un seul instant pour le sort de Theron)
Énorme bof, et le rythme mollasson du tout (près de deux heures de film) m'a vraiment achevé.
2.25/6
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Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive chez nous dans moins d'un mois, et maintenant que notre intégrale MCU est achevée, tournons-nous brièvement vers Tony Stark, la pierre angulaire de cet univers, et intéressons-nous à son évolution...
Dans les trois films de la Phase 1 qui l'ont vu apparaître dans le MCU, Tony Stark a connu bien des mésaventures et des bouleversements, qui l'ont drastiquement ramené à la réalité, en lui rappelant sa place dans le monde, et dans l'univers. Tout ceci commence à avoir un impact sur la santé mentale de Tony, et sur son sens des responsabilités...
Iron Man 3 (2013)
Quand débute Iron Man 3, Tony a régressé, et il touche presque le fond. Secoué par son expérience spatiale, et par la réalisation qu'il est désormais insignifiant dans ce nouveau monde qui s'ouvre à lui, Stark est victime de crises de panique, et, comme à l'époque de l'Afghanistan, sa première réaction est de se replier sur lui-même.
À l'époque, il avait construit sa première armure de combat ; cette fois-ci, il en construit une véritable armée, l'Iron Legion, afin de protéger au mieux son entourage, sa ville, son pays, sa planète. Des armures qu'il peut désormais télécommander ou confier à Jarvis, installant ainsi une distance supplémentaire entre lui et toute menace éventuelle, sans toutefois le priver de contrôle.
Mais la dépression de Stark le fait retomber dans ses vieux travers, sa relation avec Pepper se complique, et lorsque Happy est blessé dans une attaque terroriste (une nouvelle preuve, aux yeux de Tony, qu'il est incapable de protéger les siens), l'arrogance et l'impulsivité du génie reprennent le dessus : il menace directement le Mandarin, qui en réponse, détruit prestement la demeure de Tony, son laboratoire, et le laisse pour mort.
Seul, privé de Pepper, privé de soutien, privé de son armure en panne, et perdu à l'autre bout du pays, Stark n'a d'autre choix que de faire le point, et de se reposer sur son ingéniosité et son intuition pour remonter la pente.
Une remontée qui se fait, il est important de le noter, grâce à la compagnie et au regard extérieur d'un jeune garçon inventeur et débrouillard : une figure dans laquelle Tony se reconnaît, et qu'il prend (plus ou moins) sous son aile, le supervisant vaguement tout en le gardant à distance (un peu comme Stark Sr le faisait, de son vivant, avec son fils).
Malgré tous les obstacles se dressant sur son chemin, Stark se prend en main, et prouve que ce n'est pas son armure qui fait de lui un héros : il résout ses problèmes (des problèmes qui, comme toujours, découlent directement des actes passés de Tony et de son caractère impulsif) sans réellement faire appel à son armure (hormis lors du grand affrontement final), et cela déclenche chez lui une certaine prise de conscience : ses armures ne sont pas la réponse miracle qu'il cherche pour protéger la planète et ses proches.
Après son sacrifice new-yorkais et sa victoire contre Killian, Stark comprend qu'il doit chercher ailleurs, et voir plus grand, quitte à repartir de zéro.
C'est ainsi que Tony choisit de détruire tout son stock d'armures : un geste symbolique qui marque son acceptation de son statut de héros, qu'il ait une armure ou non, et le fait qu'il ne se cache désormais plus derrière l'armure d'Iron Man pour assurer la protection de la planète.
Tony Stark est Iron Man, et cette prise de conscience semble indiquer un début de guérison de certaines des failles psychologiques de Tony, qui décide visiblement de réaffirmer le contrôle qu'il a sur sa vie, en soignant tant ses plaies physiques (il se débarrasse de son "coeur") que mentales (à en juger par la séance de "thérapie" de Tony avec Banner, à la fin du film).
Mais, tout comme l'arrogance et le sarcasme permanents de Tony ne sont qu'un masque dissimulant ses fêlures, le fait de faire ainsi table rase du passé n'est, par de nombreux aspects, qu'un geste sans réelle portée, permettant à Tony de récupérer Pepper, et de donner l'impression de passer à autre chose.
Quand viendra Avengers 2, en effet, Stark aura reconstruit son stock d'armures, et aura rebâti l'Iron Legion, sous forme de drones utilisés pour assurer le maintien de la paix à grande échelle.
Pourquoi retomber dans de tels travers ? Une nouvelle fois, à cause de l'usage qu'autrui aura fait de sa technologie...
Captain America - The Winter Soldier (2014)
Si Stark n'est pas à proprement parler dans le film, sa présence se fait drastiquement sentir : dans sa quête d'assurer la protection de la Terre à une échelle plus grande que la sienne, et d'anticiper d'éventuelles menaces, Tony a accepté d'équiper les helicarriers du SHIELD de sa technologie de propulsion révolutionnaire.
Volant désormais à l'aide des répulseurs Stark, les helicarriers du projet Insight sont plus puissants et maniables que jamais...
... mais ils sont aussi aux mains d'Hydra, et sont donc plus dangereux et meurtriers que jamais.
Encore un poids de plus sur la conscience de Tony Stark, qui se trouve à nouveau (indirectement) responsable des actes de ces criminels... et ce, bien que Captain America les ait neutralisés avant qu'il ne soit trop tard.
On peut deviner qu'après un tel détournement de sa technologie à des fins meurtrières, le besoin obsessionnel de contrôle de Stark a ressurgi, plus intense que jamais, et l'a amené à se concentrer sur ses acquis - et sur l'autre personne en laquelle il a le plus confiance au monde : Jarvis - pour tenter d'assurer la paix dans le monde.
Avengers 2 - Age of Ultron (2015)
Arrive alors le second volet des Avengers.
Toujours aussi préoccupé par la sécurité de la planète, et échaudé par l'échec du Projet Insight, Tony Stark a pris la tête des Avengers, et reconstruit son Iron Legion, mais cette fois-ci, il a choisi de minimiser les risques, et de mettre encore plus de distance qu'avant entre lui et ses Légionnaires : plutôt que de concevoir une armée d'armures surpuissantes, il en a fait des drones moins performants, et entièrement confiés au commandement de Jarvis.
Un Jarvis qui, avec Pepper et Happy, est l'une des constantes de la vie de Stark, et ce depuis des années. Logique, par conséquent, que Tony se tourne vers lui pour l'épauler dans la défense de la planète.
D'autant qu'en parallèle, Stark continue de voir plus grand, et travaille sur des projets à l'échelle de la Terre, au nombre desquels le Projet Ultron. Un projet d'Intelligence Artificielle surpuissante, similaire à Jarvis, et capable de défendre la Terre contre toutes sortes d'envahisseurs et d'agresseurs, terrestres et extraterrestres : de quoi supplanter les Avengers, et assurer une paix mondiale à l'humanité.
Un Projet resté dormant, jusqu'à l'entrée en jeu de Wanda Maximoff. Lorsque cette dernière s'introduit dans l'esprit de Tony, elle le rend en effet spectateur impuissant de ses pires terreurs : la fin du monde, la mort des Avengers, l'invasion de la Terre par des forces extraterrestres qui dépassent l'humanité, et la crainte de ne pas en avoir assez fait pour protéger la planète.
De quoi éradiquer tous les progrès (psychologiques) accomplis par Tony, et le remettre sur une pente des plus glissantes : ébranlé, ses failles et son traumatisme rouverts par cette vision, Stark décide de passer outre l'avis des autres Avengers et de mettre en place Ultron, son "armure à l'échelle de la planète".
Et ce qui devait arriver arriva : alors que Tony envisageait Ultron comme une extension de sa personnalité, Ultron devient conscient, et, en bon fils rebelle, se révolte contre son géniteur. Une nouvelle fois, Stark perd le contrôle de ses inventions, et donne naissance à l'un de ses ennemis, un ennemi qui, au passage, lui dérobe son Iron Legion.
Cette fois-ci, cependant, Stark ne tire aucun enseignement de cette leçon, puisque peu de temps après, il décide de réitérer l'expérience, persuadé que ce second essai sera le bon (l'arrogance et l'impulsivité de Stark n'ont jamais vraiment disparu, ni son besoin de réparer seul toutes les situations problématiques en utilisant son génie). Cette fois-ci, sa création, Vision, est une réussite, une fusion d'Ultron et de Jarvis, qui se range aux côtés des Avengers.
Mais la Sokovie est ravagée, les morts sont nombreux, et ils sont tous plus ou moins imputables aux erreurs de Tony Stark : une situation que Stark ne va pas digérer, et qui va le refaire plonger, alors même qu'il semblait remonter la pente quelques mois plus tôt...
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Au cours de la Phase 2 du MCU, Tony Stark a connu des hauts, et des bas.
Après les événements de New York, Stark a sombré, et touché le fond. mais c'était pour mieux rebondir, et entamer - dans un premier temps - une reconstruction tant physique que mentale, alors même que Stark faisait de son mieux pour grandir intérieurement.
Malheureusement, tant le retour d'Hydra que l'incident d'Ultron ont fait replonger Stark dans ses pires travers : il tente à nouveau désespérément de protéger le monde grâce à ses inventions, mais chacune de ses tentatives semble se retourner contre lui, et ajouter toujours un peu plus de poids à sa conscience coupable.
Après Ultron, Tony Stark est fragilisé : les pulsions destructrices d'Ultron, construit "à son image", lui font se demander s'il peut réellement avoir confiance en ses décisions et en son instinct. Et si, quand une nouvelle menace galactique frappera à la porte de la Terre, Tony commettait une nouvelle erreur, aux conséquences toujours plus funestes ?
Comme toujours, cette responsabilité pèse beaucoup trop sur Stark, et le milliardaire aimerait pouvoir s'en débarrasser... mais son égo lui souffle constamment qu'il est le seul à pouvoir trouver une solution.
Tiraillé, Stark va alors prendre du recul, et envisager une solution plus administrative... qui va mener à la Civil War.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
The Hit Girls 3 (Pitch Perfect 3) :
Trois ans après leur retour fracassant, les Bellas originales se réunissent pour une tournée de spectacles aux armées, aux quatre coins de la planète. Rapidement, une compétition s'instaure alors avec les autres groupes présents lors de cette tournée, tous en lice pour une place en première partie de DJ Khaled. Mais lorsque Fergus (John Lithgow), le père criminel d'Amy (Rebel Wilson), ressurgit dans la vie de sa fille, les choses se compliquent...
Troisième et dernier volet de cette trilogie musicale, ce Pitch Perfect 3 s'avère assez involontairement ironique, compte tenu de sa gestation difficile, et des problèmes rencontrés par la production pour réunir sa distribution : on sent en effet clairement que tout le monde, ici, voulait tourner la page depuis longtemps, et que seule une combinaison de salaires confortables, de voyage autour du monde, de récit plus centré sur les quelques stars de la franchise (adieu tous les personnages secondaires des deux premiers films), et de conclusion définitive à cette "saga" a su convaincre les actrices de remettre le couvert.
Après tout, le film passe de longues scènes à expliquer que le moment est venu de passer à autre chose, et il se finit sur les Bellas qui chantent "Freedom" : les actrices sont enfin libres, tant mieux pour elles.
Suite à un Pitch Perfect 2 surproduit et raté, plus intéressé par le parcours de Hailey Seinfeld et par les pitreries de Wilson que par ses autres personnages établis, il semble clair qu'une mise au point a eu lieu avant le tournage de cette conclusion. Kendrick, reléguée à un rôle secondaire dans le deuxième épisode, repasse au premier plan, et est la "star" du groupe : alors qu'elle était totalement éteinte et indifférente dans PP2, ici, elle semble un peu remotivée.
Idem pour Anna Camp, qui a une sous-intrigue plus développée. Mais malheureusement, si Seinfeld repasse en arrière-plan, avec les autres Bellas qui n'ont que deux-trois répliques dans le film, c'est pour laisser d'autant plus de place à Rebel Wilson.
Une Rebel Wilson désormais en mode action star, puisque le film profite de son passage en Europe pour virer au film d'action, avec slapstick, kidnapping, explosions, un Lithgow sous-exploité, et une Wilson qui fait du kung-fu. Absolument aucun intérêt, pour être franc, d'autant que tout ça est réalisé platement et sans inspiration, à l'instar de tous les numéros musicaux (et que la "grosse qui fait du kung-fu et démolit des méchants", ça a déjà été fait par Melissa McCarthy).
La bonne nouvelle, c'est que ce qu'on perd en artifices et en mise en scène clinquante des chansons, on le gagne en production musicale plus satisfaisante, avec des prestations nettement mieux mixées (d'un autre côté, ça aide que les personnages se produisent désormais avec des micros).
La mauvaise nouvelle, c'est qu'entre chansons quelconques (Toxic de Britney Spears, je ne supporte plus), romances insipides, compétition jamais intéressante (un groupe de pop-punk féminin générique façon Josie et les Pussycats) et digressions inutiles, le film finit par tourner à vide, voulant trop refaire de Kendrick la superstar de cet univers pour vraiment convaincre, et paraissant paradoxalement bâclé, avec son heure et demi de métrage, tout compris.
À nouveau, il est difficile de ne pas se dire que, pour ce Pitch Perfect 3, tout le monde voulait se payer des vacances en Europe, conclure pour de bon cette série de films, et que personne ne s'est particulièrement démené sur ce projet...
2.5/6 (mieux que le 2, en dessous du 1)
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Barry Seal - American Traffic (American Made) :
L'histoire (à peu près) vraie de Barry Seal (Tom Cruise), pilote de ligne recruté par la CIA pour effectuer des allers-retours entre les USA et l'Amérique Latine à la fin des années 70, et qui devient rapidement un trafiquant de drogue à très grande échelle...
Un biopic très romancé et goguenard, non dénué d'un certain cynisme, et qui suit les aventures d'un Cruise au sourire désinvolte durant les années 70/80. Un Cruise qui se laisse porter par les événements et par ce qui lui arrive, un destin qui ne pouvait que mal se terminer, et ce sans même connaître la biographie de Barry Seal avant de voir le film.
Dans l'absolu, pourquoi pas : la distribution est sympathique (ça fait plaisir de voir Sarah Wright-Olsen dans un rôle secondaire), l'époque et le sujet sont intéressants, le ton décalé et le rythme sont appréciables, il y a un gros travail de montage... et pourtant, je ne peux pas dire que j'aie particulièrement accroché au tout.
Probablement à cause de la réalisation de Doug Liman, et de la photographie très particulière et stylisée du tout, qui m'ont immédiatement rebuté. Et aussi du fait que la narration et l'histoire sont tellement décousues qu'on n'en retient pas grand chose, en fin de compte, si ce n'est d'avoir vu Tom Cruise faire de l'avion pendant deux heures, et sourire à des narco-trafiquants et à des agents gouvernementaux.
Alors l'ensemble plaira probablement plus à d'autres personnes plus sensibles au style Liman, mais en ce qui me concerne, je suis un peu resté sur ma faim, ce qui est plutôt dommage, puisque je m'attendais à vraiment adhérer à cette proposition.
3/6
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Suite de cette saison 1 de Westworld, après quatre premiers épisodes intrigants...
Westworld saison 1 - 1x05 :
L'Homme en noir continue sa quête du labyrinthe, et croise le chemin de Ford ; Dolores, William et Logan collaborent avec un criminel, ce qui finit par se retourner contre eux, et par mener à la séparation du groupe ; Maeve se réveille dans le centre opérationnel, et entame une discussion avec Felix, un technicien ; Elsie et Bernard découvrent que quelqu'un a intégré un système de transmission satellitaire à certains des hôtes...
Hmmm... quelque chose me semble louche dans la temporalité des événements qu'on nous présente ici. Et ce quelque chose commence à me faire échafauder des théories improbables qui vont probablement s'avérer erronées, mais bon, c'est là tout l'intérêt d'un tel show, non ?
La série continue en effet d'établir un semblant de parallèle entre les parcours de William et de l'Homme en noir, qui sont juxtaposés par la narration... sauf que certains détails, comme le sort de El Lazo/Lawrence, rendent impossible une réelle évolution parallèle et simultanée des deux personnages.
D'où ma question : pourquoi tant d'efforts déployés pour laisser penser que tout se déroule en même temps, si ce n'est pas le cas... ? Je n'ai pas encore de réponse à cette question, mais vu le tournant que prend William, de plus en plus violent, je ne serais pas surpris de le voir finir par péter un câble, pour se débarrasser pour de bon de Logan (d'autant plus plausible qu'il l'a abandonné sans hésiter, dans cet épisode).
À partir de là, si l'on pousse le raisonnement un peu plus loin, si Logan venait à décéder dans le parc, d'un malencontreux "accident", ça aurait pour conséquence de donner une promotion à William, actuellement vice-président de leur entreprise. Et il suffirait de peu pour que cet "accident" soit un déclencheur, pour William ; un William déjà peu enclin à jouer le jeu tel quel, et qui pourrait très bien choisir de prendre la tenue noire de Logan, en guise de geste symbolique de son crime.
Ajoutez cela à la chronologie étrange de certaines scènes, au parallèle entre les deux hommes, à ce que l'on sait déjà de l'Homme en noir (qui n'a toujours pas de nom), et il se dessine alors l'éventualité que les deux hommes ne fassent qu'un, à deux stades différents de leur évolution. Pas certain que cette hypothèse tienne vraiment la route à tous les niveaux, mais bon...
À côté, l'enquête d'Elsie me plaît bien (en même temps, je préfère largement suivre le personnage de Shannon Woodward plutôt que les interrogations métaphysiques de Dolores), et tout ce qui tourne autour de Maeve reste très intéressant, donc dans l'ensemble, un épisode sympathique.
(et puis amusant de revoir Wade Williams en Sudiste barbu)
106 :
Teddy révèle à l'Homme en noir qu'il peut lui aussi se montrer brutal et meurtrier ; Bernard découvre que Ford dissimule cinq hôtes à l'image de sa famille défunte dans une zone reculée du parc ; Elsie mène l'enquête, et découvre qu'Arnold reprogramme à distance un certain nombre d'hôtes de première génération ; Maeve parvient à forcer Felix et Sylvester à changer son comportement ; Sizemore rencontre Hale, envoyée par les actionnaires pour surveiller les opérations du parc.
Un épisode qui souffle le chaud et le froid, à la fois chargé et mal rythmé, souffrant en plus de grosses ficelles narratives et dramatiques assez voyantes (tout ce qui a trait à Elsie et à son enquête, c'est cousu de fil blanc, et de toute façon, il y a un gros manque général de subtilité dans cet épisode, probablement dû au fait que la scénariste principale de l'épisode est débutante, une actrice devenue scénariste), et d'une bande originale rétro-synthétique étrangement plus présente que d'habitude.
Dommage, car tout n'est pas inintéressant, loin de là. Bon, Teddy/l'Homme en noir, ça fait du surplace, et ça n'apporte pas grand chose ; quant à tout ce qui touchait à Sizemore/Theresa/Hale, ça ne m'a pas intéressé une seule seconde, tant tout était évident et surjoué.
Après, Ford/sa famille, même si ce n'était pas forcément surprenant, c'était bien amené et traité, notamment l'aveu final de l'enfant meurtrier (et puis ça a donné lieu à un caméo de "Yul Brynner", au sous-sol) ; Maeve qui découvre le monde réel, pas mal du tout malgré un déroulement pas totalement convaincant (j'avoue cependant ne pas avoir reconnu le morceau en mode Apocalyptica, lorsqu'elle observe les opérations du laboratoire : un original de Djawadi ?), et ça peut amener de grandes choses à l'avenir, pour les hôtes.
Et puis l'enquête d'Elsie, forcément, sympathique malgré son écriture au tractopelle.
Un peu peur du prochain épisode, de la même co-scénariste, mais bon, on verra bien...
(retrouvez aussi sur ce blog la critique des épisodes 1x01-02 ; 1x03-04)
Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive dans un mois chez nous, et maintenant que notre intégrale MCU est achevée, tournons-nous brièvement vers Tony Stark, la pierre angulaire de cet univers, et intéressons-nous à son évolution...
On ne présente plus Tony Stark : il le fait lui-même. Superhéros, milliardaire, philanthrope, inventeur de génie, playboy... à l'en croire, Tony a tout pour lui. Mais si son évolution, au fil des métrages du MCU, nous prouve bien une chose, c'est que Tony Stark est bourré de problèmes psychologiques, et que depuis le tout premier film de 2008, ces problèmes le rongent progressivement, de manière cohérente et réfléchie en amont par les scénaristes.
Retour sur un portrait psychologique bien plus subtil qu'on veut bien le croire...
Iron Man (2008)
Dans le premier Iron Man, Tony Stark est au sommet de sa gloire : un marchand d'armes richissime, arrogant, flambeur, qui a toujours un bon mot et une réplique mordante à la bouche, et qui profite au maximum de la vie.
Un comportement de sale gosse insupportable, conséquence indirecte d'un état d'un développement psychologique interrompu à l'adolescence, lors de la mort inexpliquée de ses parents. Tony ne s'est jamais remis de cette double disparition, et sa rébellion est depuis, un moyen de compenser ce manque affectif, ainsi que toutes les responsabilités qui lui sont tombées dessus lorsqu'il a hérité des entreprises Stark - des responsabilités dont il s'est toujours défaussé sur Obadiah Stane, ancien collègue de son père et figure paternelle de substitution.
Dans ses rapports avec Pepper, il en va de même : Stark flirte, Stark frôle, mais Stark ne s'engage pas vraiment.
Jusqu'à ce que les terroristes (financés par Stane) capturent Tony. Soudain, tout change pour lui : autrefois insouciant, persuadé d'être invulnérable, et ne songeant jamais aux conséquences de ses actes, Tony est soudain confronté à celles-ci, à sa propre mortalité, et il est directement mis en péril.
Tony doit soudain se transformer et changer, pour espérer survivre et reprendre le contrôle de sa vie : se sentant désormais responsable des effets de ses armes, il choisit de faire le bien.
Mais il le fait de manière simpliste, immature et disproportionnée, en se reposant sur une armure qu'il endosse, et en allant directement casser du méchant. Son comportement reste adolescent et impulsif : il élimine des terroristes, il met en danger des avions de chasse, il règle le problème Stane (un problème dont il est à l'origine, son indifférence et irresponsabilité ayant permis à Obadiah d'avoir le contrôle total de Stark industries) en faisant de nombreux dégâts collatéraux, et... il annonce à toute la planète qu'il est un super-héros chatoyant et triomphant.
Malgré ce qu'il a vécu, Tony reste Tony : flambeur, vantard, arrogant, superficiel, impulsif... mais il a désormais une faille dans son armure d'indifférence - Tony se sait désormais vulnérable, et responsable de la sécurité et de la vie d'autrui. Une faille qui va ne faire que croître au fil des métrages et des mésaventures de ce cher Iron Man.
Iron Man 2 (2009)
Au début de Iron Man 2, Tony connaît plus que jamais le succès.
Super-héros superstar, il défie le gouvernement, le monde, et flambe de manière toujours plus spectaculaire, affirmant avoir, à lui seul, privatisé la paix dans le monde. Il n'a en fait aucune réelle idée de comment vraiment se comporter en héros, mais il suit son instinct et réagit impulsivement aux menaces, ce qui donne l'impression d'un chien fou totalement incontrôlable, qui n'en fait qu'à sa tête : du Stark typique, qui peut surprendre puisqu'il semblait avoir enfin un peu muri suite à l'épisode de l'Afghanistan...
Mais bien vite, on comprend cette réaction disproportionnée : empoisonné par son générateur, Tony est à l'agonie, conséquence directe de ses décisions dans le premier film. Et comme toujours, lorsqu'il est en position de faiblesse et en difficulté, Stark réagit de manière irréfléchie et instinctive, en se fermant à autrui, et en se réfugiant dans l'alcool, et derrière ses armures.
Pour ne rien arranger, la pression s'accumule sur Stark, et il peine à faire face : outre l'hostilité gouvernementale et militaire (qui veut le priver du contrôle exclusif qu'il possède sur ses armures), le spectre du passé des Stark revient le hanter, avec Ivan Vanko, fils d'un ancien partenaire de Stark Sr, expulsé suite à une dénonciation de ce dernier.
Confronté aux actes passés de son géniteur, qui représente tout ce que Tony Stark déteste symboliquement (sans même parler de la trahison que Stane, autre figure paternelle, a récemment infligée à Stark), et à sa propre arrogance (c'est l'annonce publique de Tony qui a déclenché la colère de Vanko), Tony comprend vite qu'il ne peut survivre seul aux événements déclenchés par ses actions et par ses décisions.
Ce n'est qu'avec l'aide de Pepper, du SHIELD et de War Machine que Tony triomphe de Vanko et de Justin Hammer ; à l'identique, c'est en acceptant l'héritage de son père (dans ce qu'il a de bon et de mauvais) qu'il est guéri de son empoisonnement au palladium.
Malgré toute son arrogance et son génie, Tony réalise alors que s'il veut pouvoir être un héros, et parvenir à gérer cette responsabilité qui lui incombe désormais, il lui faut un système de soutien externe (notamment Pepper), et qu'il ne peut se refermer sur lui-même, pour endosser seul tout le poids de sa culpabilité, et sauver le monde.
Dès lors, Tony va tout faire pour tenter d'alléger sa peine, et de partager la protection de la planète avec plus fort (et plus efficace) que lui... en commençant par rejoindre les Avengers.
Avengers (2012)
Dans le film Avengers, rien ne va plus. Désormais partie prenante du programme Avengers, un moyen pour lui de ne plus être seul, et de ne plus se sentir unique responsable de la planète, Tony se laisse lui aussi manipuler par Loki, et par l'atmosphère de chaos qui enveloppe alors l'équipe.
Comme d'habitude, sa nonchalance, sa grande gueule, et son impulsivité, l'amènent à se mettre le reste de l'équipe à dos, et ses coéquipiers lui disent leur quatre vérités en face : de quoi ébranler suffisamment Stark pour l'inciter, lorsque le moment de vérité arrive, à se sacrifier pour l'humanité, et à emmener un missile nucléaire dans l'espace. Son dernier geste, avant de mourir : appeler Pepper, pour une dernière déclaration d'amour, concrétisant ainsi le progrès effectué par le couple dans Iron Man 2.
Seulement voilà : malgré son geste indubitablement héroïque (n'ayant autrefois qu'une conception égocentrique et très vague de l'héroïsme, Tony choisit ici de se montrer digne de ses coéquipiers, et de se sacrifier pour la planète), Stark est sauvé in extremis, et plus que jamais, il prend conscience de sa place dans l'univers.
Autrefois "roi" de son monde et seul garant de la paix mondiale, Tony n'est désormais plus rien à l'échelle de la galaxie, une galaxie peuplée de créatures toutes-puissantes, de magie, de dieux, etc.
Alors qu'il cherchait à tout prix un moyen de se soulager des responsabilités qu'il s'était imposées, et qu'il pensait avoir trouvé un moyen de partager cette charge avec les Avengers, voilà que Stark se rend compte que les Avengers sont à peine suffisants, et que l'univers est immense et hostile.
Bien qu'il soit protégé par son armure, et qu'il ait survécu à la pire menace que la Terre ait connu, les failles de Tony Stark s'agrandissent, et un stress post-traumatique s'installe (ou plutôt, s'amplifie depuis l'Afghanistan).
Dépourvu de tout contrôle sur les forces que les Avengers affrontent, conscient que rien ne peut préparer les humains à ce qui les attend, Tony ne sait plus vraiment comment réagir, et cela va s'avérer une part cruciale de ce qu'il va devenir dans Iron Man 3.
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Au terme de la Phase 1 du MCU, Tony Stark a muri : de marchand d'armes immature, arrogant et insouciant, il est devenu un véritable héros prêt à se sacrifier pour l'humanité. Mais il reste un héros miné par d'innombrables failles psychologiques, de la perte de ses parents à une nécessité pathologique de contrôler sa vie (et sa technologie) et de protéger le monde.
Comme Atlas avant lui, Tony porte le poids du monde sur ses épaules, son "coming-out" en tant que super-héros semblant être le déclencheur d'une vague d'événements toujours plus dangereux et spectaculaires.
De quoi largement affaiblir l'esprit d'un Stark déjà instable, pour le faire plonger dans la dépression...
Après une saison 1 convaincante (malgré quelques bémols), et une saison 2 toujours plus jusqu'au-boutiste (pour le meilleur et pour le pire), les aventures de Morty et de Rick continuent dans des directions toujours plus sombres et dysfonctionnelles...
Rick and Morty, saison 3 :
La saison de trop, en ce qui me concerne.
On pouvait le pressentir en regardant la saison 2 de la série, mais là, ça se confirme : Rick & Morty est désormais totalement Harmonisée. En cela, j'entends que Dan Harmon se sert désormais totalement de la série pour faire sa thérapie personnelle et travailler sur ses problèmes psychologiques au travers de ses personnages, pour le meilleur et pour le pire.
La bonne nouvelle, c'est que ça donne effectivement une dimension supplémentaire à Rick, Morty, et à tout le reste de la bande. Comme dans Community, à l'époque, les délires de surface ne sont qu'un prétexte pour toucher une certaine vérité émotionnelle des protagonistes, et cette épaisseur se ressent immédiatement, expliquant clairement le succès du programme auprès d'un certain public.
La mauvaise nouvelle, c'est que les problèmes psychologiques de Dan Harmon (et par extension, de ses personnages) ne m'intéressent guère (ou du moins, ne m'intéressent plus, j'ai déjà donné), et qu'ils ont souvent tendance à prendre le pas sur le reste des composants de ses séries, notamment sur son humour.
Ici, cela se traduit par des sous-intrigues prenant toujours plus de place, et centrées sur le divorce de Jerry & Beth, ainsi que sur les conséquences de ce dernier sur le reste de la famille. Par exemple, difficile de faire plus Harmonien que cet épisode parodiant Mad Max, gros prétexte pour que Morty & Summer expriment leur mal-être ; ou encore, l'épisode suivant, Pickle Rick, pastiche de Die Hard (le film préféré de Harmon) mis en parallèle d'une thérapie familiale désastreuse.
Il n'est pas surprenant d'apprendre que toutes ces sous-intrigues centrées sur le divorce et ses conséquences sont supervisées par Harmon, et que Justin Roiland s'en détache totalement : la patte Harmon est évidente, tant dans ses qualités que ses défauts.
Et parmi les défauts, il y a le fait que Beth devient tout simplement détestable, au fil de ce divorce et de ces épisodes, tandis que Jerry, lui, n'est plus qu'un punching bag systématiquement tourné en dérision, et dont l'humiliation devient un gag récurrent.
D'ailleurs, c'est bien là mon problème principal avec cette troisième saison : le cynisme et le nihilisme de Rick tirent tous les autres personnages vers le bas, au point que je les trouve désormais tous repoussants et agaçants. C'est problématique, d'autant que la saison se termine par une pirouette qui réunit toute la famille, désormais réconciliée, et mettant un peu Rick à l'écart : le show nous promet un retour à la dynamique de la saison 1, mais pour moi, le mal est fait, et j'aurai du mal à m'intéresser à des personnages désormais tous pourris de l'intérieur.
D'autant que Rick, lui, est désormais vraiment invulnérable et intouchable : que ce soit en Pickle Rick invincible, contre le Président des USA, ou en tant que Jigsaw-bis qui massacre une équipe de super-héros, plus rien ne l'atteint, et il agit en toute impunité, débitant çà et là des grandes tirades harmoniennes sur l'intelligence et la supériorité des cyniques nihilistes sur le reste du monde, trop stupide pour les comprendre.
Quelque part, à un moment de la série, Harmon semble avoir décidé de céder à ses pulsions : la série donne dans l'ultra-violence gratuite, dans le cynisme et l'arrogance, sans plus avoir autant de contre-poids comique qu'avant, puisque le show se prend très souvent au sérieux, entre ses séances d'auto-thérapie harmonienne et ses scripts plus premier degré (The Ricklantis Mixup/Tales from the Citadel en est un bon exemple : ce n'est pas mauvais, en soi, ça regorge d'idées et de références, mais ça m'a laissé totalement de marbre ; ce n'est pas particulièrement drôle, c'est du fanservice, ça se complait dans ce que ça raconte...)
Bref, comme je le disais plus haut, je crois que cette saison sera ma dernière de Rick and Morty (bon, en même temps, la prochaine saison n'arrivera pas avant un an ou deux, j'ai le temps de changer d'avis).
Je n'adhère tout simplement plus à la vision du monde qu'ont Harmon et son compère, une vision du monde qui me paraît de plus en plus déséquilibrée et radicale à mesure que la série est populaire, que ses créateurs ont le champ libre, et que leur fanbase (très intense, extrème et aux opinions bien arrêtées) les brosse dans le sens du poil.
Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive dans un peu plus d'un mois chez nous, et maintenant que notre intégrale MCU est achevée, place à la toute dernière bande-annonce du film, qui est arrivée hier sur le web !
Après des mois d'attente, et probablement retardé par le succès colossal de Black Panther en salles - un succès qui a certainement incité Marvel à décaler au maximum la promotion de cet Avengers 3 pour laisser la Panthère s'exprimer totalement - le nouveau trailer d'Infinity War est enfin disponible... et quel trailer !
Une bande-annonce à la fois moins gratuitement spectaculaire que la première version, mais tout aussi fascinante :
- elle se permet quelques clins d’œil pour spectateurs avisés (Gamora qui explique que Thanos, armé du Gant, pourrait éradiquer la moitié des habitants de notre univers en un claquement de doigt... ce qui renvoie directement à une célèbre page de la bande dessinée où Thanos faisait exactement ça).
- elle sous-entend des flashbacks fascinants sur la vie de Thanos et son recrutement de ses "enfants" (si j'étais joueur, je parierais sur un long segment du film consacré à Thanos et à sa vie, ainsi qu'aux événements du MCU, de son point de vue... mais Feig et ses scénaristes ont l'habitude de me surprendre, donc je préfère m'abstenir).
- elle révèle le visage de l'Ordre Noir de Thanos, notamment Ebony Maw (!!), qui torture le Doctor Strange.
- elle met en scène le face à face de Captain America et de Thanos - un face à face à l'issue dramatique, dans le comic-book.
- et surtout, elle semble invalider pour de bon la théorie de la Gemme de l'âme se trouvant au Wakanda, et justifiant l'assaut de Thanos sur ce pays : on comprend clairement que l'équipe du Captain America se réfugie là pour protéger Vision, et la Pierre qu'il abrite en lui.
La question reste donc posée : où se trouve cette Gemme ?
Puisque les forces terriennes risquent bien de subir une défaite cuisante face à Thanos dans cet opus... peut-être qu'Avengers 4 s'appellera "La Quête de la Gemme de l'Âme" (ou quelque chose du genre), et que le film verra la poignée de héros survivants tenter de trouver cette dernière Pierre, la plus puissante, avant qu'il ne soit trop tard...
Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...
La Phase 3 continue de battre son plein, malgré des Gardiensde la Galaxie un peu décevants : pour l'instant, c'est carton-plein pour cette Phase du MCU... et ce n'est pas fini !
Thor 3 - Ragnarok (2017) :
Lorsque Hela (Cate Blanchett), soeur aînée de Thor (Chris Hemsworth), ressurgit pour conquérir le trône d'Asgard - ou le détruire, le cas échéant - ce dernier voit son monde bouleversé : son marteau est pulvérisé, et il est envoyé à l'autre bout de l'univers, sur Sakaar, pour y devenir un gladiateur dans les jeux du cirque du Grand-Maître (Jeff Goldblum). Mais, là, il retrouve (contre toute attente) l'incroyable Hulk (Mark Ruffalo), qu'il va devoir affronter dans l'arène s'il veut s'échapper...
Une comédie spatiale décalée et hautement réjouissante, pour peu qu'on ne soit pas allergique à l'humour absurde et à un second degré certain, typique du réalisateur, Taika Waititi.
Alors c'est sûr que si l'on s'attendait à un crépuscule des dieux ultra-dramatique et sérieux, il y a de quoi être frustré ; néanmoins, si l'on accroche à cette univers de space-opera déglingué façon années 80, néons, pochettes de heavy metal et Flash Gordon, et que l'on sait à quoi s'attendre, c'est un vrai plaisir.
Ce n'est pas sans défauts, certains personnages sont expédiés ad patres trop rapidement, la post-synchro VO de Cate Blanchett est assez ratée, et l'humour prend parfois trop le pas sur le reste, mais dans l'ensemble, ça fonctionne, c'est fun, et ça met en place certaines des dernières pièces du puzzle Infinity War.
D'où la note de 4.25/6 pour cet Asgardians of the Galaxy.
(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2017, à lire ici)
Black Panther (2018) :
De retour au Wakanda après la mort de son père, T'challa (Chadwick Boseman) doit remplacer ce dernier sur le trône, et dans le costume de la Panthère Noire. Mais l'association de deux criminels - Ulysses Klaue (Andy Serkis) et Killmonger (Michael B. Jordan) - menace bien vite de déclencher un coup d'état, et de renverser l'ordre établi...
Pour conclure cette première partie de la Phase3 du MCU, retour à quelque chose de plus sérieux, avec un film quasi-indépendant du reste de son univers, et qui célèbre l'Afrique sous toutes ses formes.
Acclamé par la critique, et succès au box-office avant même sa sortie, Black Panther est un métrage globalement satisfaisant, aux thèmes pertinents et à la direction artistique spectaculaire (gros travail sur les accents et le phrasé, en VO). Killmonger a ainsi une véritable dimension dramatique qui parle clairement à un certain segment de la population afro-américaine (au risque, malheureusement, de laisser de marbre une grosse partie du public caucasien, pour ne pas dire européen).
Tout n'est pas parfait, loin de là : on peut regretter le sort des deux méchants du film, ainsi que le petit ventre mou, une fois la moitié du récit atteinte. À l'identique, et plus paradoxal de la part du réalisateur de Creed, les affrontements physiques du premier tiers du film (le duel de la cascade, notamment) semblent un peu trop lents, et manquant d'impact (ou d'un montage plus nerveux et percutant). Enfin, on note une certaine redondance dans les scènes finales du film, pré et mi-générique.
Sans oublier, bien sûr, des effets spéciaux relativement inégaux. Si les rhinocéros passent nettement mieux sur petit écran (je me demande même s'ils n'ont pas été retouchés avant la sortie dvd), il n'en va pas de même pour la Panthère et sa tenue : très affairées, en parallèle, sur Avengers - Infinity War, les équipes d'effets spéciaux sont un peu à la peine ici, et il y a toujours un vrai problème de masse et de mouvement des doublures numériques de la Panthère (et de Killmonger). Cela affaiblit donc pas mal le duel final, qui devient un affrontement de synthèse sans réel impact.
Cela dit, après un revisionnage au calme et en VO, j'ai nettement plus apprécié le film, qui m'avait laissé mitigé-positif après une séance cinématographique assez houleuse. Ce n'est pas mon film préféré du MCU, mais il se place néanmoins en bonne position dans mon classement personnel, de par sa fraîcheur et ses thématiques.
4/6
(critique éditée et corrigée en 05/2018 ; critique originale plus complète publiée sur ce blog en février, à lire ici)
Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...
Après un début de Phase 3plutôt solide, on continue avec les films les plus récents du MCU : la suite des Gardiens de la Galaxie de James Gunn, et le retour de l'homme-araignée (enfin, de l'ado-araignée) et de son père de substitution, Tony Stark...
Les Gardiens de la Galaxie - vol. 2 (Guardians of the Galaxy vol. 2 - 2017) :
Au terme d'une mission chez les Souverains, les Gardiens de la Galaxie (Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista, Vin Diesel, Bradley Cooper) mettent la main sur Nebula (Karen Gillan) et dérobent une source d'énergie rarissime. Bien vite, les voilà traqués par les troupes souveraines, et par les Ravageurs de Yondu (Michael Rooker), jusqu'à ce qu'ils croisent le chemin de Mantis (Pom Klementieff) et de son maître Ego (Kurt Russell), qui affirme être le père biologique de Peter...
Une suite bigger louder à tous les niveaux, pour le meilleur et pour le pire : si on s'amuse toujours beaucoup, et que les personnages restent attachants, les problèmes de rythme se font un peu plus ressentir (la durée est abusive), et l'on frôle par moments l'overdose de tout ce qui avait fait le succès du premier métrage (musique, effets spéciaux, trognes étranges, gags), ici décuplé pour l'occasion.
Et c'est ce manque d'équilibre et de modération dans tous les ingrédients de la formule GotG qui fait que le tout fonctionne honorablement et sympathiquement, mais ne fait que rarement des étincelles. Dommage.
3.5/6
(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2017, à lire ici)
Spider-Man - Homecoming (2017) :
Après la Guerre Civile des Avengers, Peter Parker (Tom Holland) retourne à sa vie de jeune lycéen, où il s'ennuie de plus en plus, espérant désespérément que Tony Stark (Robert Downey Jr.) le contacte à nouveau. Décidé à se montrer héroïque à son niveau, Parker utilise donc ses pouvoirs pour aider son quartier contre les petites frappes en tout genre. Jusqu'à ce qu'il découvre les machinations d'Adrian Toomes (Michael Keaton), qui transforme en armes des pièces de technologie extra-terrestre récupérées çà et là...
Une teen comedy plus légère et enjouée que les deux ou trois derniers Spider-Man sortis en salle, et qui bénéficie amplement de son intégration au reste de l'univers Marvel cinématographique.
C'est une habile fusion de différentes versions de Peter Parker, adaptée à une nouvelle génération et à un nouvel univers, qui met de côté le trauma fondateur et le mélodrame romantique habituellement de mise chez Spidey, pour quelque chose de plus léger et adolescent : c'est rafraîchissant, c'est dynamique, ça n'a pas d'enjeux galactiques ou mondiaux, et c'est tout simplement attachant de bout en bout.
Seul vrai bémol, un manque de lisibilité et d'ampleur dans certaines scènes d'action.
4.5/6
(et j'apprécie de voir l'arc de Tony Stark continuer, un Tony qui, après avoir touché plus bas que terre et perdu tous ses amis lors de Civil War, tente de franchir un cap et de se trouver une famille, comme Cap le lui a suggéré dans sa lettre à la fin de CW...)
(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2017, à lire ici)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Starship Troopers - Traitor of Mars :
Assigné à une base en orbite de Mars, Johnny Rico (Casper Van Dien) ne peut qu'assister, de loin, à l'attaque de la Fédération sur la planète mère des insectes, à l'autre bout de la galaxie. Mais soudain, des hordes d'insectes surgissent sur Mars, à deux pas de la Terre : une présence inexplicable, qui pourrait bien être le fruit d'une étrange conspiration...
Nouveau métrage d'animation, qui s'inscrit dans la continuité du film original, et de Starship Troopers - Invasion (2012), un métrage assez mauvais, qui n'apportait absolument rien à la franchise, et souffrait d'un premier degré regrettable, totalement à côté de la plaque.
Ici, malgré le retour d'Edward Neumeier (scénariste du film de Verhoeven) au script, et l'utilisation de multiples personnages familiers (Rico, Dizzy, Carmen, Carl - seuls Casper Van Dien et Dina Meyer reprennent leurs rôles), on retombe exactement dans les mêmes problèmes que le précédent : c'est spectaculaire, oui, mais c'est aussi ultra-creux et premier degré, avec une caractérisation et des dialogues particulièrement clichés et médiocres, et un rythme bancal ; l'animation labiale est globalement mauvaise, le rendu physique inégal, et l'apparence des personnages toujours débatable (la méchante et ses faux airs d'Emma Watson, mouarf) ; et dans l'ensemble, le script est assez basique, voire même improbablement capillotracté.
À nouveau, on se dit que la hargne satirique de Verhoeven manque cruellement au cinéma de genre, mais bon, s'il préfère tourner un drame religieux sur Virginie Efira en nonne lesbienne, c'est son choix...
2.5 - 0.5 pour l'intégration de mauvais acteurs réels (l'équipe technique ?) dans certains flashs infos = 2/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Bright :
À Los Angeles, les humains vivent aux côtés des orcs, des elfes, des fées et des centaures, et cette cohabitation est des plus difficiles. Pour Daryl Ward (Will Smith), un officier de police qui doit collaborer avec Jakoby (Joel Edgerton), le premier orc ayant rejoint les forces de l'ordre, les choses se compliquent encore plus lorsqu'une baguette magique surpuissante ressurgit en ville. Les deux policiers, qui ne s'entendent pas, doivent alors faire tout leur possible pour protéger sa détentrice, l'elfe Tikka (Lucy Fry), alors même qu'elle est devenue la cible de toute la ville, et de toutes les classes sociales...
Thriller fantastique signé David Ayer et initialement écrit par Max Landis, ce film Netflix a reçu un accueil critique des plus glaciaux à sa sortie, en décembre dernier, alors que sa réception publique, elle, s'est avérée nettement plus chaleureuse.
Et un accueil aussi polarisé n'est guère surprenant, compte tenu des personnes impliquées dans la production du métrage : Ayer, qui sortait tout juste de son Suicide Squad raté, et Landis, à l'écriture assez inégale, et lui-même en pleine tourmente médiatique.
Il est vrai que le film ne brille pas forcément par son originalité : on est dans un remake fantasy de la série des Futur Immédiat (Alien Nation), saupoudré d'une dose de Cinquième Élément (Lucy Fry semble avoir photocopié le jeu de Milla Jovovich pour composer son elfette), avec un script paresseux multipliant les clichés et les grosses ficelles, l'exposition bancale, les sous-intrigues abandonnées en cours de route, les personnages inutiles et sous-exploités, les thématiques à peine effleurées, sans oublier une résolution bâclée, etc...
La réalisation est parfois pataude (les ralentis bien baveux lors des fusillades...), le film donne l'impression de tourner un peu en rond (littéralement, à en juger par le parcours des protagonistes), c'est occasionnellement surjoué (le latino en fauteuil roulant), parfois fauché (l'apparence des elfes est très discutable, même si cela va bien à Noomi Rapace), c'est longuet (près de deux heures), et l'humour est assez mal dosé...
En résumé, d'un point de vue critique, je peux comprendre que le film ait été mal reçu : techniquement, ce n'est pas bon, et le script ressemble à un premier jet qui manque très clairement de travail et de polissage.
Et pourtant, je comprends tout autant que le public ait (relativement) apprécié le métrage, puisque ce dernier se regarde très facilement : pour une production Netflix, c'est visuellement réussi, l'univers est crédible, l'action est suffisante (même si ça se limite à des fusillades et à un peu de magie), et le duo formé par Will Smith et Joel Edgerton fonctionne très bien (au point de rendre ce dernier intéressant, ce qui est une première pour moi).
Autrement dit, c'est un quasi-blockbuster pas forcément plus honteux que ce qui peut sortir en salles (c'est nettement plus sympathique que Suicide Squad, en tout cas), qui donne vie de manière maladroite à un univers intéressant, et qui se suit sans trop de difficultés.
Ça ne révolutionne absolument rien, mais ça ne vaut pas forcément non plus toute cette haine viscérale des critiques, qui en ont fait, l'espace d'un instant, le pire film de la planète.
Un petit 3/6
(ça ne le mérite pas forcément, mais au moins je ne me suis pas ennuyé)
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Dernière tentative en date de relancer la franchise télévisée Stargate (avant que Emmerich ne la reboote au cinéma) à l'occasion du lancement d'une plate-forme de VOD dédiée à cet univers, cette série de 10 x 10 minutes se veut une préquelle au reste de la franchise, et aux aventures interstellaires de l'équipe SG-1.
Stargate Origins 01x01-05 :
Depuis plus de dix ans, Catherine Langford (Ellie Gall) ne peut qu'assister à la quête improbable de son père Paul (Connor Trinneer), qui peine à comprendre l'arche de pierre qu'il a découverte dans le désert égyptien, en 1928. Et lorsque les Nazis commencent à s'y intéresser, les choses se compliquent pour les Langford, déjà à court de fonds...
Bref passage en revue des cinq premiers épisodes de ce qui avait été présenté par son équipe créative (qui n'a travaillé ni sur le film, ni sur les séries précédentes) comme la renaissance de la franchise Stargate, un film complet servant de préquelle à l'univers tant apprécié de ses fans... et qui en réalité n'est guère plus qu'une web-série ultra-fauchée (tout prend place dans un pauvre hangar, dans un temple en carton-pâte, et sous des tentes ; sans oublier... la moustache et le vieillissement de Connor ^^), pas très bien jouée (tous les seconds rôles sont, au mieux, médiocres), écrite (par l'un des acteurs), structurée ou filmée (la caméra tourbillonne et penche de manière très amateure), et au ton semi-comique, qui ne convainc pas du tout.
Ajoutez à cela une intrigue qui, pour le moment, semble joyeusement rendre caduque la continuité interne de la saga (et rendre le travail de Daniel Jackson inutile - même s'il est probable que tout ça reviendra à la normale à la fin de la mini-série, via un bon gros reboot), des personnages assez caricaturaux (le girl power constant de l'héroïne, totalement forcé), un format frustrant, et voilà, une préquelle à la limite du fan-film, qui n'a aucun véritable intérêt, et qui parvient même à rendre les fans de la franchise particulièrement furieux...
(alors imaginez un peu ce qu'un spectateur totalement indifférent à la franchise - ou du moins, qui, comme moi, n'attend absolument rien de formidable de celle-ci - peut bien penser de tout ça...)
Peut-être que les derniers épisodes sauveront le tout, mais pour être franc... je n'en ai plus grand chose à faire.
Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...
La Phase 2 du MCU était des plus inégales, oscillant entre films réussis (Captain America 2, Les Gardiens de la Galaxie), occasions ratées et trop moyennes pour totalement convaincre (Avengers 2, Iron Man 3, Thor 2), et projet rattaché de manière artificielle à la Phase 2 suite à une gestation compliquée (Ant-Man). Heureusement, la Phase 3 débute sur les chapeaux de roue, avec le troisième volet des aventures du Captain...
Captain America 3 - Civil War (2016) :
Manipulés par le machiavélique Zemo (Daniel Brühl), et soumis à la menace d'une mise sous tutelle gouvernementale à la suite d'une mission ayant mal tourné et d'un incident diplomatique, les Avengers se divisent en deux camps opposés. Le premier, réuni autour du Captain America, refusent cette tutelle, et sont prêts à tout pour protéger Bucky, accusé à tort ; le second, autour d'Iron Man, bien décidé à rentrer dans le rang, et à éviter d'aggraver la situation...
Un bon Captain America (pas le meilleur, cela dit), un bon Avengers qui ne dit pas son nom (là, c'est sans problème le meilleur des trois), avec un métrage dense, maîtrisé et qui présente de nouveaux personnages dans l'action, sans oublier d'exploiter au mieux les autres héros établis. Le sens de la continuité et du feuilleton est en effet particulièrement présent, peut-être ici plus qu'ailleurs, et pourrait laisser quelques spectateurs sur le carreau.
(j'apprécie notamment la spirale infernale de mauvaises décisions dans laquelle Stark est pris depuis le premier Avengers, une dépression qui le pousse à réagir de manière toujours plus mal avisée et irréfléchie, tentant désespérément de trouver un moyen d'alléger sa conscience coupable, qui le pousse à se sentir seul responsable de la protection de la planète...)
Néanmoins, c'est toujours spectaculaire, ça sait apporter une touche d'humour quand il le faut, les réactions des personnages sont toujours fondées (et s'appuient sur près de dix ans de films), et si le métrage n'évite pas quelques baisses de rythme ou scènes inutiles (l'épilogue aurait ainsi pu être plus subtil, et éviter de déjà révéler le sort de War Machine), ça reste un joli tour de force au niveau de la gestion de l'univers et des personnages, qui présage du meilleur pour Infinity War, des mêmes réalisateurs et scénaristes.
4.25/6
(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2016, à lire ici)
Doctor Strange (2016) :
Après un accident de voiture qui le prive de l'usage normal de ses mains, le Dr. Stephen Strange (Benedict Cumberbatch), chirurgien arrogant aux talents renommés de par le monde, voit son univers s'effondrer. Ruiné et abandonné de tous, il recherche alors des méthodes peu orthodoxes pour guérir... et lorsqu'il découvre les arts mystiques enseignés par l'Ancien (Tilda Swinton), c'est tout un monde inconnu qui s'ouvre à lui, et va lui permettre de renaître, d'une manière assez inattendue.
Une origin-story d'apparence assez balisée (le parcours de Strange est très similaire à celui de Tony Stark, dans un univers de magie plutôt que de technologie), mais néanmoins très efficace, principalement grâce à la présence de Cumberbatch, et à toute la direction artistique/aux effets visuels, qui sont tout simplement spectaculaires et parfois même inédits.
C'est visuellement somptueux, kaléidoscopique, psychédélique, l'humour est bien dosé, la bande-originale de Giacchino très réussie et la distribution est globalement excellente : de quoi donner un film satisfaisant qui, en prime, ne se conclue pas par un combat physique bourrin et destructeur, mais par un duel d'intellects et de ruse à la fois amusant et malin.
Bien joué.
4.25/6
(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2016, à lire ici)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Black Panther :
De retour au Wakanda après la mort de son père, T'challa (Chadwick Boseman) doit officiellement remplacer ce dernier sur le trône, et sous le costume de la Panthère Noire. Là, il retrouve sa mère Ramonda (Angela Bassett), sa soeur Shuri (Letitia Wright), inventrice de génie, et Nakia (Lupita Nyong'o), ex-compagne de T'challa. Mais l'association de deux criminels - Ulysses Klaue (Andy Serkis) et Killmonger (Michael B. Jordan) - menace bien vite de déclencher un coup d'état, et de renverser l'ordre établi...
Après les très légers et humoristiques Spider-Man Homecoming et Thor Ragnarok, et avant le sérieux destructeur et spectaculaire de Avengers 3 : Infinity War, voici la parenthèse Black Panther, qui d'ores et déjà est l'un des grands succès Marvel sur le territoire américain. Et ce n'est pas forcément étonnant, tant le film célèbre l'Afrique sous toutes ses formes, une célébration qui ne pouvait que plaire à la communauté afro-américaine, surtout en ces temps de présidence difficile.
D'autant que BP est nettement plus sérieux que ses deux prédécesseurs du MCU, qu'il peut quasiment s'aborder de manière indépendante, et qu'il aborde des thèmes pertinents, comme l'isolationnisme d'un pays, l'aide internationale, l'importance des femmes dans la société, la recherche des origines, le retour au pays, ou encore (et surtout) le colonialisme/impérialisme et l'oppression des populations noires dans l'histoire et dans le monde.
BP se pose ainsi comme une utopie afrofuturiste, dans laquelle l'Afrique (ou du moins, le Wakanda) aurait eu les moyens de résister à l'oppression des colons blancs, et de se développer indépendament du reste du monde, sans influence étrangère. Le résultat : le Wakanda, un pays ultra-futuriste possédant des technologies improbables et ne connaissant pas la pauvreté, mais aussi un pays replié sur lui-même, indifférent à la souffrance du monde.
On le comprend tout de suite, de par ces thèmes, et de par la charge émotionnelle et raciale qui les accompagne, Black Panther n'est pas qu'un film Marvel comme les autres, c'est aussi un symbole, et un métrage-événement, en particulier outre-Atlantique, où le communautarisme afro-américain est très présent, et militant.
En mettant de côté ces considérations ethniques et sociales, Black Panther est un film solide et sympathique. Je l'avoue tout de suite : ma séance s'est assez mal passée (entre conditions techniques médiocres, troupeau de jeunes n'ayant pas suivi une minute du film, et brève bagarre déclenchée par ces derniers), et je n'ai donc pas profité pleinement du film. La première demi-heure, notamment, a été assez compliquée, et j'ai eu des difficultés à m'immerger dans ce monde très particulier et bigarré.
Il me faudra donc revoir le film au calme (et en V.O., si possible, pour profiter des accents africains des personnages, totalement effacés en français) pour vraiment me faire une idée définitive de la qualité de Black Panther.
Pour l'instant, cependant, je peux dire ceci : la direction artistique du film est remarquable et mémorable (il ne serait pas surprenant que BP soit nommé aux Oscars pour ses costumes), c'est globalement bien interprété, intéressant, et tous les personnages sont efficaces.
Les héros, notamment, sont attachants (Shuri, par exemple, mais aussi Okoye, la capitaine des Dora Milaje), les personnages secondaires sont suffisamment caractérisés, et du côté des bad guys, Andy Serkis vole presque la vedette à Michael B. Jordan, avec son Klaue rigolard et cabotin.
(on regrettera néanmoins le sort de ces deux personnages, un sort malheureusement habituel dans les productions Marvel)
La réalisation se marie au propos, avec une tendance aux longs plans permettant d'admirer les décors du Wakanda, ce qui est très bien... mais ça a aussi tendance à casser un peu le rythme de certains des affrontements, qui paraissent parfois un peu mou. De plus, cela se couple malheureusement à un découpage assez moyen, et à des effets spéciaux très inégaux, notamment au niveau des doublures numériques, globalement très voyantes (un problème inhérent aux multiples maisons d'effets spéciaux travaillant sur le film, de la meilleure compagnie du marché, ILM, à des sous-traitants anonymes et bon marché).
Quant à la musique... difficile à dire. Mélange d'ethnique et de symphonique, elle ne m'a pas paru désagréable, mais il me faudra une écoute séparée pour me faire une véritable idée.
Mais dans l'ensemble, voilà un film agréable à suivre, à l'importance non-négligeable pour certaines communautés, et qui fait date en présentant une culture et un univers quasi-inédit sur grand écran.
Ce n'est pas parfait, mais c'est déjà bien.
3.5/6 (en attendant une réévaluation au calme et en V.O.)
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Après le gros épisode récapitulatif diffusé la semaine dernière, place au final de cette première saison des plus polarisantes... un épisode final signé Akiva Goldsman (aïe), qui réalise et co-écrit l'épisode avec les deux showrunners (ouch)...
Star Trek Discovery 1x15 :
Sous le commandement de la maléfique Impératrice Giorgiou, le Discovery fait route vers Qo'nos, pour y mettre un terme à la guerre de Starfleet contre les Klingons, de manière totalement radicale...
Ma première réaction, en regardant ce season finale, ça a été de me dire "par le Grand Oiseau de la Galaxie... quelle sombre merde !"
Et puis, en lisant des avis positifs ici et là, des avis aux argumentaires toujours plus convaincants, à base de "visuellement c'est superbe, le reste je m'en fous", de "arrêtez de dire du mal de la série, vous préféreriez quoi ? Pas de Star Trek du tout ?", "de toute façon, aucune autre série Trek n'a eu de première saison réussie, donc en comparaison, c'est génial" et autres "c'était excellent, probablement la meilleure série Star Trek depuis vingt ans", j'ai réfléchi.
Serait-il possible que je sois totalement passé à côté d'un chef d’œuvre complet ? Peut-être était ma rigidité de fanboy dogmatique qui m'a empêché de percevoir le génie de cette réinterprétation radicale de tout Trek ? Peut-être que ces personnages quasiment tous sous-caractérisés, toutes ces sous-intrigues abandonnées en cours de route, ou bâclées de manière précipitée, tous ces rebondissements prévisibles et télégraphiés, toutes ces entorses à la continuité, tout ce fanservice non-sensique, c'est (à l'instar de ce que les défenseurs de Star Wars - Les Derniers Jedis affirment) une manière de détruire le mythe pour mieux le reconstruire et l'inscrire dans la modernité ?
Ou alors, c'est tout simplement que l'équipe créative qui s'occupe de la série (une équipe créative, je le rappelle, quasi-intégralement en provenance de séries type Reign, GCB, et Revenge) est incapable de gérer de front le cahier des charges de la franchise, le développement de ses personnages, et une intrigue solide et cohérente.
Cet épisode final est ainsi symptomatique de tout le reste de la saison, avec une écriture indigente (la guerre est réglée en un clin d’œil, pour des raisons qui ne tiennent pas vraiment la route ; l'Impératrice est laissée en liberté ; comme prévu, Burnham se mutine, et atteint le statut d'ultra-héroïne qui sauve l'univers et fait un grand discours pontifiant ; Tyler est évacué de la série sous un prétexte bancal) dissimulée derrière des visuels clinquants et travaillés (pas forcément aidés par la réalisation tremblotante de Goldsman, et par un montage étrange, cela dit), du blabla inutile (Burnham et Tyler qui se racontent leurs origin stories respectives), et surtout, énormément de fanservice qui va de l'anecdotique - Clint Howard - au risible - tout le passage sur Qo'nos, avec strip-teaseuses orionnes, drogues, jeux illégaux, et melting-pot de races - jusqu'à l'insultant - la scène finale de l'épisode, que bon nombre de spectateurs avaient prédite dès l'épisode pilote, et qui n'est là que pour flatter les fanboys dans le sens du poil, et les inciter à renouveler leur abonnement payant, pour la saison 2.
Le plus triste, en fait, c'est que cette scène finale résume bien toute la série, et ne fait que renforcer son statut de produit conçu pour plaire au plus grand nombre, en jouant à la fois la carte de la nostalgie facile, et des rebondissements à tout va : les spectateurs qui veulent une série moderne (comprendre très rythmée, sombre et pleine d'action) drapée des oripeaux de Star Trek sont ravis, on flatte leurs instincts, on leur montre ce qu'ils veulent voir, ils n'ont pas le temps de réfléchir, et tant pis si le tout est, en réalité, creux et bâclé (l'affichage "END SIMULTATION" fait vraiment honte, même s'ils ont tenté de le camoufler en inversant l'écran).
Les autres, eux, ne peuvent que souffrir devant un show aussi mal écrit, aussi mal caractérisé, aux rebondissements éventés, et au fanservice tellement flargrant qu'il en est risible. Mais attention, il faut souffrir en silence, car la moindre critique un peu trop virulente se voit aussitôt noyée sous les insultes et les reproches : visiblement, il ne fait pas bon se montrer trop exigeant envers une série, de nos jours, car cela fait de vous un "faux fan" qui ne sait pas de quoi il parle, et qui ferait mieux de cesser de regarder un programme s'il ne l'aime pas à 200%.
Bref. Une saison bancale, décevante, qui a été clairement écrite à la va-vite et à rebours en prenant pour point de départ sa conclusion (de l'aveu même de la production), et qui souffre donc d'énormément de problèmes de structure et de résolutions tout simplement insatisfaisantes.
Le problème n'est ainsi même pas vraiment que la série ne s'inscrit pas du tout dans l'univers Star Trek tel qu'on le connaît actuel, non. Même sous un nom générique façon Space Adventure MachinTruc, ce serait une série à l'écriture médiocre, digne d'une production SyFy, et guère plus.
Ça fait peut-être illusion visuellement parlant (encore heureux), mais on est très loin des standards de la prestige tv que la série était supposée atteindre...
Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...
Après des débuts un peu faiblards, la Phase 2 a atteint sa vitesse de croisière avec les très bons Captain America - Le Soldat de l'Hiver et les Gardiens de la Galaxie. il est temps désormais pour cette Phase de se conclure...
Avengers 2 : Age of Ultron (2015) :
Lorsque Tony Stark (Robert Downey Jr.) et Bruce Banner (Mark Ruffalo) lancent prématurément un programme de défense planétaire globale à l'intelligence artificielle nommé Ultron (James Spader), celui-ci prend vie et devient une menace indépendante décidée à éradiquer la race humaine. Aux Avengers de se réunir et d'empêcher le pire de se produire, avec l'aide inattendue de deux humains aux pouvoirs improbables, Pietro (Aaron Taylor-Johnson) et Wanda Maximoff (Elizabeth Olsen)...
J'ai déjà fait une critique détaillée de ce film, en long, en large et en travers (voir le lien juste en dessous de la note), expliquant pourquoi je n'étais pas le plus grand fan au monde de cet Avengers 2 signé Whedon.
Cette fois-ci, je vais donc résumer mes avis précédents, et faire bref : les qualités et les défauts de ce film sont peu ou prou les mêmes que ceux & celles du premier Avengers, exacerbés par la présence d'un méchant très faible et raté visuellement, ainsi que par la nécessité de lancer des pistes et de préparer le terrain pour toute la suite du MCU, de Thor à Infinity War en passant par Black Panther et Captain America 3.
Le tout s'avère finalement rythmé mais brouillon, spectaculaire mais plein de trous, intéressant mais décousu, et s'il n'y avait pas l'alchimie et la bonne humeur existant entre les membres de cette équipe pour donner de la substance et de l'homogénéité à tout ça, le métrage se rapprocherait dangereusement de ce qu'est devenue la Justice League, plus récemment (mais avec les mêmes Whedon et Elfman aux commandes).
Nul doute que les frères Russo parviendront à faire d'Avengers 3 et 4 quelque chose de plus structuré, et de plus convaincant.
Un petit 3/6
(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2015, et mise à jour en 2017, à lire ici)
Ant-Man (2015) :
Dépossédé de sa propre compagnie par son ancien bras droit et protégé, Darren Cross (Corey Stoll), le Dr Hank Pym (Michael Douglas) recrute le cambrioleur Scott Lang (Paul Rudd) pour s'introduire dans les laboratoires Cross, saboter leurs archives, et empêcher qu'une technologie de pointe inspirée des travaux de Pym ne soit vendue à Hydra. Pour cela, Scott va devoir s'entendre avec Hope (Evangeline Lilly), la fille de Hank, apprendre à contrôler les fourmis, et à maîtriser les extraordinaires pouvoirs miniaturiseurs du costume d'Ant-man...
Une comédie fantastique sympathique, façon film de casse, avec une distribution plutôt bonne et attachante (mention spéciale à la petite qui joue la fille de Lang), des effets spéciaux convaincants, et un sens de l'humour qui fonctionne.
Quel dommage alors que la genèse compliquée du métrage (voir ma critique plus complète) se sente autant dans son exposition, et dans sa mise en place : le rattachement au reste du MCU, la présentation des personnages, le premier tiers du film, tout ça manque de finesse et d'énergie, pour enfin décoller une fois que les effets spéciaux (et les fourmis) entrent en jeu.
Le métrage s'avère néanmoins efficace dans les bases qu'il pose pour ses personnages, et s'il manque de la folie qu'Edgar Wright aurait pu lui insuffler, cet Ant-Man reste néanmoins tout à fait honorable.
3.75/6
(critique originale plus complète publiée sur ce blog en 2015, et mise à jour en 2017, à lire ici)
On voit enfin le bout de la saison 1 de Star Trek Discovery, après un épisode se terminant par le retour du vaisseau dans son univers d'origine, et qui se concluait par ce moment inoubliable, symptomatique de l'écriture incompétente de la série :
"- Mr Saru, nous sommes de retour dans notre univers, mais neuf mois dans le futur.
- Contactez Starfleet au plus vite, pour les informer de notre retour, et pour mettre à jour nos cartes tactiques afin de connaître les progrès de la guerre contre les Klingons.
- ... Monsieur, impossible de joindre Starfleet, nous ne recevons aucune réponse, pas même automatique !"
(pendant ce temps, en arrière-plan, les cartes tactiques se mettent à jour, n'ayant visiblement aucun problème à contacter Starfleet et à se connecter aux banques de données de la flotte pourtant ravagée et/ou conquise par les Klingons)
Star Trek Discovery 1x14 :
De retour dans leur univers d'origine, les membres d'équipage du Discovery font le point, et reçoivent la visite de Sarek et de l'Amirale Cornwell...
45 minutes d'exposition particulièrement bavarde, avec son quota de moments qui ne fonctionnent pas (le bilan de Ash et de Burnham sur leur relation), et d'autres gentiment WTF :
- Sarek qui arrive à bord et fait aussitôt un mind-meld à autrui sans lui demander son avis (d'ailleurs, toute la caractérisation de Sarek est complètement à l'ouest, comme lorsqu'il se met à parler d'amour et de sentiments à Burnham) ;
- Ash qui est laissé quasiment libre dans le vaisseau sans que personne ne sache comment il a été guéri, ou s'il a bien été guéri, mais qui en parallèle se fait opposer une fin de non-recevoir par quasiment tout le monde à bord (paradoxe, quand tu nous tiens) ;
- la terraformation d'une planète en quelques minutes, pour y refaire le plein de spores ;
- et bien entendu, le plan final du Discovery : télésporer directement le Discovery dans la planète Qo'onos, apparemment creuse (!?), scanner toutes les installations grâce aux spores magiques (!?), faire un carnage (!?), et gagner la guerre pour le compte d'une Fédération qui, même avec l'algorithme de détection des vaisseaux camouflés, mais avec seulement 1/3 de vaisseaux en moins, ne semble pas capable de vaincre ses adversaires (!?).
Ah, et j'oubliais : pour réussir tout cela, apparemment, il faut faire croire à l'équipage du Discovery que Giorgiou est toujours vivante (!?), et laisser le champ libre à Mirror Giorgiou, placée aux commandes du vaisseau (!?).
Je me doute bien que l'objectif des scénaristes et showrunners, c'est d'avoir une fin de saison qui reflète son ouverture, avec une Burnham qui se mutine contre une Giorgiou, et met ainsi un terme à la guerre qu'elle a déclenchée, mais bon... c'est écrit avec tellement peu de finesse et de fluidité qu'on sent qu'ils avaient l'idée de base, la conclusion de l'arc, mais rien d'autre entre deux, et qu'ils ont brodé au fur et à mesure.
Vraiment toujours aussi décevant, et je redoute le pire pour le grand final de la semaine prochaine.