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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #action catégorie

Halloween Oktorrorfest 2019 - 02 - Overlord (2018)

Publié le 30 Septembre 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Horreur, Oktorrorfest, Review, Thriller, Halloween

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Overlord (2018) :

En 1945, en pleine opération Overlord, une escouade de soldats américains (John Magaro, Iain De Caestecker, Wyatt Russell, Jovan Adepo, etc) saute en parachute sur une petite ville française, où ils croisent le chemin de Chloe (Mathilde Ollivier), une Française victime des attentions du chef de la base scientifique nazie toute proche (Pilou Asbæk). Une base où des expériences indicibles ont lieu sur les cadavres...

Production JJ Abrams, cet Overlord a longtemps été rattaché à la franchise Cloverfield, laissant présager d'un film de guerre vaguement lié aux formes de vie extra-terrestres de la franchise. En réalité, comme on le sait depuis un moment déjà, Overlord n'a rien à voir avec Cloverfield, et tout en commun avec les innombrables films de zombies nazis tels que j'en ai déjà chroniqué des tonnes sur ce blog (Frankenstein's Army, Bunker of the Dead, Dead Snow, la série des Outpost, etc, etc, etc).

Et honnêtement, cet Overlord ne se démarque en rien de tous ces films plus ou moins indépendants.

Une fois passée son introduction guerrière, spectaculaire et réussie, le film freine aussitôt des quatre fers, pour entamer un gros ventre mou qui dure facilement 45-50 minutes : il y a bien une scène ou deux qui attirent un peu l'attention (la découverte du laboratoire, les effets de l'injection), mais ces scènes sont brèves, et ne compensent pas le reste du film.

D'autant que la distribution, si elle est compétente, est bourrée de personnages-archétypes (les plus voyants étant le héros, un Finn-bis sous-développé, et la Française, cliché ambulant du personnage féminin fort™©® que les scénaristes en tous genres aiment injecter dans les films de genre de ce type) qui peinent à attirer la sympathie ou l'intérêt.

Et comme en prime, le bestiaire est extrêmement limité (les zombies se comptent sur les doigts d'une main, et sont vraiment basiques), on reste vraiment sur sa faim devant ce métrage générique, qui ne se démarque pas du tout (pas même par ses explosions finales superflues) du tout venant des films de guerre surnaturels...

2.5/6

(ce n'est pas encore demain qu'on aura un simili-Wolfenstein cinématographique digne de ce nom)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Un film, un jour (ou presque) #1072 : SEMAINE HELLBOY - Hellboy (2019)

Publié le 27 Septembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Review, Thriller

L'Halloween Oktorrorfest 2019 est presque là sur le blog des Téléphages Anonymes, et pour se mettre en douceur dans une ambiance sinistre et fantastique, rien de tel qu'une semaine consacrée au plus célèbre des démons chasseurs de monstres : ce bon vieux Hellboy... ​​

Hellboy (2019) :

Lorsque Hellboy (David Harbour) est demandé en Angleterre pour y combattre un trio de géants, il découvre que la Reine de Sang, Nimue (Milla Jovovich), une sorcière toute puissante ayant autrefois combattu Merlin et le Roi Arthur, tente de revenir à la vie et de se venger. Avec l'aide d'Alice (Sasha Lane), une médium, et de Daimio (Daniel Dae Kim), un jaguar-garou, Hellboy doit désormais empêcher ce funeste avènement, tout en luttant contre son propre destin apocalyptique...

Un reboot de la franchise Hellboy dont j'avais entendu le plus grand mal, et qui a fait un flop retentissant lors de sa sortie, au premier semestre dernier. Un tel flop critique et public, en fait que cela m'a même incité à revoir les deux films de Guillermo Del Toro (ainsi que ses spin-offs animés), pour aborder ce dernier opus l'esprit rafraîchi.

Et honnêtement, cet Hellboy 2019, confié à Neil Marshall, n'est pas aussi mauvais qu'on veut bien le dire.

Attention, c'est loin d'être bon, et c'est bourré de défauts à tous les niveaux : c'est inutilement violent, gore et vulgaire ; les personnages secondaires (Alice, Daimio, Nimue) sont affreusement insipides ; Ian McShane est en pilotage automatique, et la caractérisation de son personnage, aux antipodes de celle de John Hurt chez GDT, le rend immédiatement antipathique ; Milla Jovovich en fait trois tonnes ; la direction artistique est à la fois ultra-ambitieuse (il y a là quelques plans somptueux, comme Hellboy sur son dragon, et le bestiaire est assez créatif et fourni) et assez fauchée, entre ses effets numériques très inégaux, sa pénombre cache-misère (le dernier tiers du film est un enchaînement d'environnements sous-éclairés vraiment quelconques) et ses maquillages approximatifs (Baba Yaga est ratée, Hellboy est très mitigé - je reviendrai sur lui plus tard) ; le caméo de Lobster Johnson est ridicule ; l'illustration musicale, bourrée de grosses guitares et de morceaux rock, fait tâche ; le script est gentiment décousu et chaotique, manquant à la fois de rythme, d'énergie et de direction...

Bref, ce n'est pas un bon film, et pourtant... tout n'est pas à jeter. Le personnage principal, Hellboy, n'a notamment pas à rougir de la comparaison avec le Hellboy de Perlman : si, au niveau de son visage, le maquillage est clairement à l'avantage de la version GDT, cet Hellboy 2019 a une carrure nettement plus convaincante que celle de Perlman dans HB II. C'est bien simple : la silhouette de ce nouvel Hellboy est immédiatement crédible et massive, même en mouvement, et l'interprétation de David Harbour parvient presque à transcender son écriture médiocre.
 
De plus, dans l'absolu, la première heure du métrage se regarde tranquillement, évitant d'être embourbée dans les romances des Del Toro, ou dans leur côté "la forme prévaut sur le fond".

Ça ne suffit pas pour faire un bon film de ce reboot, d'autant que les enjeux du métrage sont assez redondants avec ce qui s'est déjà fait précédemment, mais après avoir revu les deux Del Toro (et ce, à la baisse), j'en viens presque à regretter que Hellboy-Harbour n'ait pas droit à un second épisode au budget plus confortable (ici, le budget est inférieur à celui du premier Del Toro, d'où le côté assez cheap).

Ici, c'est généreux, plein de bonnes intentions, ça fonctionne par moments, mais ça n'a ni la maîtrise ni la rigueur (ni le budget) pour concrétiser tout ça à l'écran de manière satisfaisante.

2.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1071 : SEMAINE HELLBOY - Hellboy II : Les Légions d'Or Maudites (2008)

Publié le 26 Septembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Review, Romance, Thriller

L'Halloween Oktorrorfest 2019 est presque là sur le blog des Téléphages Anonymes, et pour se mettre en douceur dans une ambiance sinistre et fantastique, rien de tel qu'une semaine consacrée au plus célèbre des démons chasseurs de monstres : ce bon vieux Hellboy... ​​

Hellboy II - Les Légions d'Or Maudites (Hellboy II : The Golden Army - 2008) :

Alors que sa relation avec Liz (Selma Blair) se complique, Hellboy (Ron Perlman) et Abe (Doug Jones) sont confrontés aux ambitions du Prince Nuada (Luke Goss), héritier du royaume de faerie, bien décidé à réveiller les Légions d'Or, et à détruire l'humanité. Mais les agents du BPRD peuvent compter sur Nuala, la soeur jumelle de Nuada, et sur Johann Krauss, leur nouveau supérieur, pour lui mettre des bâtons dans les roues...

Une suite là encore signée Guillermo Del Toro, qui corrige quelques-uns des points faibles du premier opus - budget plus confortable, personnages et univers ne nécessitant plus de présentation "à la MIB", un Agent Myers dont l'absence est expliquée d'une vague ligne de dialogue, flammes de Liz redevenues rouges - en amplifiant encore certains de ses points forts, comme sa direction artistique somptueuse.

À nouveau, Hellboy II est un vrai régal visuel : c'est chatoyant, chargé, inventif, le bestiaire est excentrique et omniprésent, les créatures étranges se succèdent... quitte à parfois frôler un peu l'overdose. C'est probablement là le vrai problème du film : tout juste sorti du Labyrinthe de Pan et de ses Oscars, GDT a visiblement eu carte blanche pour faire ce qu'il voulait, et ça se sent.

Del Toro met ainsi l'accent sur l'humour et la romance, deux orientations qui ne plairont pas à tout le monde, notamment parce que GDT n'est pas forcément le réalisateur et le scénariste le plus subtil à ce niveau : plus que jamais, la relation Liz/Hellboy est cruciale au déroulement du scénario, pour le meilleur (la scène de l'oracle fonctionne bien) et pour le pire (certains moments vraiment immatures et puérils, et les thématiques sur la paternité sont un peu maladroites) ; la relation de Abe et de la princesse Nuala est plus réussie, mais reste assez basique ; et l'accent est mis sur le slapstick à la Bud Spencer, les bruitages façon cartoon (à un ou deux moments vraiment WTF), et les répliques plus ou moins drôles (Seth MacFarlane se charge de la voix de Johann Krauss, et ça fonctionne donc plus ou moins bien).

Sans oublier Danny Elfman, qui remplace Marco Beltrami à la musique, et produit une bande-originale totalement insipide et générique, en pilotage automatique.

Hellboy II alterne ainsi le chaud et le froid. Plus décontracté et à l'aise, GDT se fait souvent plaisir, avec une créature somptueuse, une scène d'action mémorable, ou des décors superbes, mais cela se fait parfois au détriment de la cohérence/fluidité narrative (l'arrivée en Irlande, et son gobelin sous-développé) ; l'interprétation est inégale, notamment du côté des femmes ; les quelques bribes de morceaux pop-rock donnent l'impression d'avoir été rajoutés au dernier moment par un cadre du studio pour vendre des compilations ; Hellboy reste égal à lui-même, mais passe le plus clair de son temps en t-shirt moulant, ce qui lui donne une silhouette étrangement fluette (surtout en comparaison de sa carrure massive lorsqu'il porte son trench-coat) ; la post-synchronisation des créatures est parfois moyenne...

Et pourtant, malgré tout ces défauts, et malgré le fait que ce Hellboy II soit clairement à 80% du GDT, et à 20% du Mike Mignola, le film reste divertissant et sympathique, notamment pour ses visuels superbes.

Malheureusement, plus de dix ans après leur sortie en salles, je m'aperçois que j'apprécie nettement moins les Hellboy de GDT qu'à l'époque. Probablement que les innombrables adaptations de comic-books sorties depuis lors ont remis un peu ces deux métrages en perspective, tout comme l'ont fait les longs-métrages de Del Toro sortis en salles (et souvent applaudis plus que de mesure).

Hellboy II reste agréable à suivre, mais je me demande si je ne préfère pas le premier.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1070 : SEMAINE HELLBOY - Hellboy : De Sang et de Fer (2007) & The Troll Witch (2018)

Publié le 25 Septembre 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Critiques éclair, Cinéma, Fantastique, Horreur, Review, Science-Fiction

L'Halloween Oktorrorfest 2019 est presque là sur le blog des Téléphages Anonymes, et pour se mettre en douceur dans une ambiance sinistre et fantastique, rien de tel qu'une semaine consacrée au plus célèbre des démons chasseurs de monstres : ce bon vieux Hellboy... ​​

Hellboy : De Sang et de Fer (Hellboy Animated : Blood & Iron - 2007) :

De nos jours, alors que Hellboy, Liz, Abe et les agents du BPRD passent une nuit dans un manoir hanté, Broom (lui aussi présent) se remémore un combat sanglant qu'il avait mené, en 1934, contre la Comtesse Ondrushko, une vampire...

On continue avec la même équipe, et dans la droite lignée des deux productions précédentes, pour ici quelque chose de plus agréable à regarder, car très gothique, mais aussi très inspiré, à certains moments, du style Mignola (ombres très prononcées, couleurs unies, etc).

Cela élève un peu cette histoire de maison hantée somme toute assez classique, et pas très bien structurée (les flashbacks sur Broom vs la Comtesse semblent parfois placés un peu n'importe comment dans le récit, sans queue ni tête) : c'est dommage que l'écriture ne soit pas plus assurée, car le tout reste très agréable à regarder, et le duel final entre Hellboy et la déesse Hécate est plutôt réussi.

On a même droit à une séance de torture d'Abe aux mains des harpies d'Hécate, ce qui reste assez surprenant dans une production animée de ce type.

Une chose est sûre : même si ça n'atteint pas forcément des sommets, j'ai tout de même préféré ce Blood & Iron au premier Hellboy Animated.

3.5/6

Hellboy - The Troll Witch (2018) :

Hellboy se rend en Norvège, pour s'entretenir avec une sorcière qui détient les secrets de toute une série de meurtres sanglants...

Court-métrage d'animation 2D, produit par des fans de manière tout à fait professionnelle, visible sur YouTube, et qui ne dépasse pas les quelques minutes dans son adaptation du récit de Mignola.

À nouveau, difficile de critiquer un tel projet, surtout à la durée si limitée, mais dans l'ensemble, c'est très stylisé, et plutôt maîtrisé, même si le doublage est plutôt inégal (surtout Hellboy, en fait, qui fait toujours un choc lorsque l'on est habitué à entendre Ron Perlman).

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Un film, un jour (ou presque) #1069 : SEMAINE HELLBOY - Hellboy : Le Sabre des Tempêtes (2006) & Les Chaussures de Fer (2007)

Publié le 24 Septembre 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Review, Science-Fiction

L'Halloween Oktorrorfest 2019 est presque là sur le blog des Téléphages Anonymes, et pour se mettre en douceur dans une ambiance sinistre et fantastique, rien de tel qu'une semaine consacrée au plus célèbre des démons chasseurs de monstres : ce bon vieux Hellboy... ​​

Hellboy : Le Sabre des Tempêtes (Hellboy Animated : Sword of Storms - 2006) :

Lorsqu'un universitaire est possédé par deux démons, Foudre et Tonnerre, autrefois enfermés dans un katana de légende, Hellboy (Ron Perlman) et Kate Corrigan (Peri Gilpin) partent pour le Japon afin de mener l'enquête. Rapidement, cependant, Hellboy est séparé de ses collègues du BPRD, et se retrouve, armé du katana, dans une dimension surnaturelle où les mythes du Soleil Levant prennent vie...

Long-métrage d'animation d'un peu plus de 70 minutes, chapeauté par Guillermo Del Toro et Mike Mignola, et qui reprend la même distribution que le premier film de GTD (Ron Perlman, Selma Blair, John Hurt, Doug Jones), sous la direction de Tad Stones, vétéran de l'animation notamment responsable de la série Darkwing Duck.

Dans l'absolu, c'est très loin d'être désagréable, malgré une animation un peu inégale : le doublage est très bon (je préfère même Selma Blair ici que devant la caméra de GDT), la direction artistique plutôt agréable (loin du travail de Mignola, et rappelant ponctuellement le dessin animé Jackie Chan Adventures), et dans l'ensemble, c'est somme toute assez bien produit.

Après, pour être totalement franc, je n'ai pas été vraiment passionné par ce film. Non seulement parce que l'univers japonais, ses légendes, tout ça, ça n'a jamais vraiment été ma tasse de thé (sans mauvais jeu de mots), mais en plus, il faut bien avouer que la structure du métrage est assez peu satisfaisante : les mésaventures de Hellboy dans l'au-delà sont trop épisodiques pour vraiment fonctionner (et les ennemis de Hellboy sont étrangement un peu trop pathétiques pour être des antagonistes totalement convaincants), et la sous-intrigue de Liz et d'Abe est tout simplement peu intéressante (malgré un développement intéressant de leur relation).

Un bilan mitigé positif, donc, mais tout de même une jolie version animée des aventures de Big Red.

3.25/6

Hellboy : Les Chaussures de Fer (Hellboy Animated : The Iron Shoes - 2007) :

Hellboy s'approche d'une tour en ruines, occupée par un esprit malfaisant porteur de chaussures en fer...

Très court-métrage de moins de deux minutes, consistant principalement en une scène d'action rapide, et c'est tout.

Pas grand chose à en dire, donc, et difficile d'y mettre une note.

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Un film, un jour (ou presque) #1068 : SEMAINE HELLBOY - Hellboy (2004)

Publié le 23 Septembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Horreur, Review, Romance, Science-Fiction

L'Halloween Oktorrorfest 2019 est presque là sur le blog des Téléphages Anonymes, et pour se mettre en douceur dans une ambiance sinistre et fantastique, rien de tel qu'une semaine consacrée au plus célèbre des démons chasseurs de monstres : ce bon vieux Hellboy... ​​

Hellboy :

À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, désespérés, les Nazis - menés par Raspoutine (Karel Roden) et son homme de main Kroenen (Ladislav Beran) - tentent d'ouvrir un portail vers un autre monde, pour en faire venir des créatures de cauchemar. Interrompus par les alliés, ils ne peuvent cependant invoquer qu'un bébé démoniaque, qui deviendra Hellboy (Ron Perlman), et finira par grandir au sein du BPRD, un bureau de défense contre les menaces paranormales. Là, aux côtés d'Abe Sapien (Doug Jones), et de Liz Sherman (Selma Blair), tous deux dotés de pouvoirs étranges, et sous la supervision de son père d'adoption (John Hurt), Hellboy protège l'Amérique contre le Mal... jusqu'à ce que Raspoutine refasse surface et menace à nouveau la Terre.

Amusant comme le temps peut altérer notre perception d'un film : je n'avais pas vu Hellboy depuis une petite dizaine d'années, et j'en gardais le souvenir d'un métrage dynamique, excentrique et très réussi, mêlant super-héroïsme et horreur lovecraftienne, et où l'on retrouvait les obsessions habituelles de Guillermo Del Toro pour les rouages, les horloges, etc.

Et en fait, ce n'est que partiellement vrai, puisque je dois bien dire que Hellboy a un peu vieilli, et ne s'est pas forcément amélioré avec le temps.

Les bons points indubitables, tout d'abord : la direction artistique, comme toujours excellente chez Del Toro. Les créatures sont superbes, les maquillages convaincants, les décors somptueux, etc, etc, etc. Ron Perlman fait ainsi un très bon Hellboy, et Abe Sapien est formidable.

La musique, ensuite : le score de Marco Beltrami est excellent, ses thèmes mémorables (le thème de Broom est à pleurer lors de son enterrement), et tout au plus pourra-t-on regretter qu'ils ne soient pas totalement exploités à leur juste valeur ; le thème héroïque d'Hellboy, que l'on devine par bribes durant le film, et qui explose durant le générique de fin, aurait ainsi mérité d'être plus mis en avant.

Et le tout est clairement inventif, ludique, et agréable à suivre, là n'est pas la question. Le problème du film, en réalité, c'est qu'il est plein de petits défauts insignifiants, mais qui s'accumulent pour tirer le résultat final vers le bas.

À commencer par les effets spéciaux, qui trahissent fréquemment le budget limité du film : les sauts, tous câblés, sont affreusement artificiels ; la main droite de Hellboy est soit trop rigide et factice lorsqu'elle est animatronique, soit mal finalisée lorsqu'elle est numérique ; idem pour Samael, qui selon les plans alterne créature en CGI ultra-mobile, et homme en costume aux déplacements patauds ; etc... Les effets du film restent tout à fait honorables (surtout vu le budget), mais ponctuellement, on tombe sur une scène qui coince, et qui ne convainc pas.

Ajoutez à cela un rythme un peu bancal (les 2h15 de la version longue sortie directement chez nous n'aident pas vraiment), une post-synchronisation assez inégale (encore un problème de budget, ou bien de direction d'acteurs ?), une résolution précipitée manquant un peu d'ampleur, et surtout une approche du monde de Hellboy qui peut frustrer.

Guillermo choisit en effet d'approcher le monde du BRPD au travers des yeux d'un débutant, qui arrive au Bureau et découvre ses excentricités. Problème : Men In Black est passé par là, et se rappelle fréquemment au spectateur, mais en plus, le débutant en question a le charisme d'un poulpe mort, et n'est guère intéressant (il est sous-développé, comme le sont les méchants du film, d'ailleurs).

Ce débutant, Myers, n'est en fait là que pour servir dans un pseudo-triangle amoureux assez quelconque, avec Liz et Hellboy... malheureusement, Del Toro a toujours été un peu maladroit dans son écriture des relations/émotions humaines et sentimentales : il fait de son Hellboy un amoureux transi un peu niais, un adolescent attardé jaloux, bref, un personnage souvent plus comique qu'héroïque.

Et comme en face, on a une Selma Blair qui ne m'a jamais vraiment convaincu au cinéma, notamment en love interest, tout ça se combine pour donner lieu à une sous-intrigue amoureuse pas très probante, qui a eu nettement plus de mal à passer durant ce visionnage qu'à l'époque.

Malgré tout, et compte tenu du fait que ce Hellboy était un projet qui tenait cher au cœur de GDT, tourné avec moins de 70M de $ (une broutille !), le résultat est tout à fait honorable et divertissant. Ce n'est pas le classique instantané que l'on pouvait couvrir de louanges à l'époque, mais c'est un métrage d'aventure solide et amusant, qui a le mérite de donner vie à un héros atypique, et de le faire affronter des créatures toujours plus étranges.

C'est généreux, et c'est toujours ça de pris.

3.75 + 0.25 pour la musique = 4/6

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Les bilans de Lurdo : Wu Assassins, saison 1 (2019)

Publié le 22 Septembre 2019 par Lurdo dans Action, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Télévision, USA

Une série Netflix en 10 épisodes de 40-45 minutes environ, et qui ressemble honnêtement à ce genre de séries canadiennes à la Lost Girl, pas forcément très maîtrisées, ou avec un budget conséquent, et qui finissent invariablement sur SyFy ou sur la CW.

Wu Assassins, saison 1 (2019) :

Kai Jin (Iko Uwais), cuisinier dans un food truck de San Francisco, découvre un beau jour qu'il est le Wu Assassin, destiné à canaliser l'énergie et les techniques d'un millier de moines (Marc Dacascos) afin d'affronter les représentants des forces du Mal élémentaires dans un combat sans merci, pour assurer sa survie et celle de ses proches. Plus facile à dire qu'à faire, surtout lorsque, comme Kai, on est issu d'une famille importante des Triades, que la police (Katheryn Winnick) tente d'infiltrer celles-ci, et que le père adoptif de Kai, Uncle Six (Byron Mann), dirige le crime organisé de la ville et possède des pouvoirs surnaturels...

Un programme mettant en scène une distribution à dominante asiatique et une mythologie à l'identique, pour un résultat qui lorgne donc, comme je le disais plus haut, sur ces séries canadiennes que l'on retrouve souvent sur la chaîne SyFy ou CW.

Cela dit, Wu Assassins ressemble aussi beaucoup à ce qui pourrait se produire lorsqu'un distributeur comme Netflix est confronté à un problème de politiquement correct autour de l'un de ses programmes (en l'occurrence, Iron Fist, accusé dès sa mise en chantier de ne pas mettre en valeur un héros asiatique, blablabla), et décide de mettre précipitamment en production, pour pas cher, un succédané de cette série, avec protagonistes asiatiques, et tout et tout. Ici, on a ainsi vraiment l'impression de regarder parfois un sous-Iron Fist, entre le héros aux pouvoirs mystiques, ses deux amis d'enfance (un frère aux problèmes d'addiction et une sœur businesswoman, qui, par ailleurs, participe à des combats en cage sur son temps libre, et finit par hériter de pouvoirs - soit un beau mélange entre les deux personnages féminins principaux d'Iron Fist), sa figure paternelle corrompue et dotée de pouvoirs, etc, etc, etc

Mais cela importe finalement peu, puisque dans un cas comme dans l'autre, le résultat est... très médiocre (en étant gentil). Je suppose que c'est ce qui arrive lorsque des producteurs et scénaristes caucasiens s'attaquent à la mythologie asiatique : c'est approximatif au possible.

Et cette approximation se retrouve à tous les niveaux de la production. L'interprétation est approximative (très inégale en fonction des acteurs, et de la lourdeur de leurs répliques), l'écriture est affreusement approximative (le script multiplie les flashbacks, est complètement déstructuré, oublie en cours de route les règles de son univers, semble changer de direction à mi-saison, les dialogues sont lourds), l'illustration musicale est approximative (pour ne pas dire calamiteuse, avec du hip-hop/gangsta rap et de la pop asiatique aux moments les plus inopportuns, et tant pis si ça démolit le moindre embryon de tension, de dramaturgie ou de suspense), les effets spéciaux sont approximatifs (façon série canadienne de 2000-2010), etc, etc, etc

Il n'y a guère que les combats qui tiennent la route, et encore, cela ne suffit pas : en confiant le rôle principal de la série à Iko Uwais, la série met la barre très haut, et si l'acteur n'est pas le meilleur comédien du monde (et oublie un peu de jouer dans la seconde moitié de la saison), il assure clairement les scènes de combat. Seulement voilà : non seulement tout le postulat de départ (Kai reçoit le savoir et les techniques de mille moines, qui le remplacent dans le monde réel aux yeux d'autrui lorsqu'il se bat) est abandonné à mi-parcours (Dacascos doit être absent des 3/4 des épisodes), mais en plus, la série part du principe que tous ses personnages (Kai, son amie d'enfance, la fliquette interprétée par Katheryn Winnick, le voleur de voitures interprété par Lewis Tan) sont de super combattants (le bon vieux cliché de "tous les asiatiques savent faire du kung-fu", poussé dans ses retranchements), y compris Kai avant même de recevoir ses pouvoirs.

Ce qui, forcément, enlève beaucoup du caractère spécial et unique du Wu Assassin. Mais de toute façon, les règles de l'univers sont tellement mal définies, et mises de côté à mi-saison (Ying Ying, le guide spirituel inutile de Kai, disparaît elle aussi d'un paquet d'épisodes), la caractérisation est tellement à l'ouest (Kai passe toute la saison à refuser de tuer, avant de massacrer des méchants à tour de bras dans les deux derniers épisodes, sans broncher), et le focus de l'écriture délaisse tellement les protagonistes (Kai devient monolithique, une romance sortie de nulle part voit le jour entre Winnick et Tan, bon nombre de personnages secondaires disparaissent, etc), qu'on se contrefout gentiment du sort de Kai et de ses amis.

Les scénaristes semblent de toute façon bien plus intéressés par les guest stars - Summer Glau, Kevin Durand, Tommy Flanagan - qui interprètent leurs antagonistes aux pouvoirs élémentaires, des antagonistes au développement là aussi bancal au possible (seul Flanagan a droit à une vraie caractérisation étendue puisqu'il est le big bad saisonnier, un Écossais immortel dont les flashbacks m'ont immédiatement renvoyé à un Highlander du pauvre).

Bref, arrêtons le massacre : c'est faible sur tous les plans, c'est un peu racoleur (le baiser entre Glau et Winnick, totalement gratuit), c'est totalement décousu (encore une fois, l'impression d'un changement de direction à mi-saison est très présente), c'est mal rythmé, c'est fréquemment peu cohérent, et ça se conclue en cliffhanger, après un final bavard et creux.

Honnêtement, je doute que le show obtienne une saison 2, mais même si c'est le cas, ça sera probablement sans moi.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo : GLOW, saison 3 (2019)

Publié le 15 Septembre 2019 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Drame, Catch, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Romance, Télévision

En saison 1, les filles de GLOW découvraient le monde du catch (à peu près) professionnel ; en saison 2, c'était la production d'un show tv régulier qui occupait le centre de leurs vies ; en saison 3, les catcheuses de GLOW partent s'établir à Las Vegas, et... elles s'ennuient ferme ?

GLOW, saison 3 (2019) :

Alors que les membres de GLOW se produisent chaque soir à Vegas, dans le casino de Sandy Devereaux St. Clair (Geena Davis), la routine s'installe, et les relations évoluent peu à peu : Sheila (Gayle Rankin) se découvre un mentor en la personne de Bobby Barnes (Kevin Cahoon), drag queen donnant un spectacle sur le Strip ; Tammé (Kia Stevens) souffre d'une blessure récurrente au dos ; Debbie (Betty Gilpin) supporte de moins en moins la séparation d'avec son fils ; Cherry (Sydelle Noel) se sépare de son compagnon ; Carmen (Britney Young) veut prendre son catch plus au sérieux ; Et Ruth (Alison Brie) semble prise dans un triangle sentimental, entre Russell (Victor Quinaz) et Sam (Marc Maron), dont la proximité constante devient problématique...

Troisième saison (et peut-être bien la dernière, si l'on suit le modèle habituel Netflix d'annuler ses séries au bout de trois ans, surtout si la série n'est pas un gros succès d'audience) de ce programme très 80s, un programme au capital-sympathie énorme à mes yeux, et qui change cette année de cadre pour s'installer à Las Vegas.

Malheureusement, ce nouveau cadre s'accompagne aussi d'un changement de direction assez évident, qui fait de cette fournée d'épisodes une saison un peu décousue et assez frustrante : la saison 3 de GLOW est paradoxalement une saison sans GLOW, le monde du catch disparaissant presque totalement de la série.

Le sort réservé à Tammé/Kia Stevens/Awesome Kong est ainsi assez emblématique de cette nouvelle direction : physiquement usée par le show, elle devient incapable de bouger, et est contrainte d'adopter (hors-champ) un rôle de manager. La seule vraie catcheuse de la distribution se retrouve ainsi à ne pas catcher, ce qui est assez symptomatique d'une saison où le catch, le show et l'action sont presque totalement évacués, au profit des relations interpersonnelles des filles de la bande, et de leur évolution.

Dans son écriture et son approche de ses personnages, la série n'a ainsi jamais été plus proche d'Orange is The New Black, l'autre programme de Jenji Kohan, productrice exécutive de GLOW ; ce qui n'est pas forcément un mal, attention : la distribution est toujours attachante, plus que compétente, et lorsque les scénaristes parviennent à cristalliser leurs intentions, le show fonctionne toujours très bien.

Mais il est difficile de ne pas remarquer que le tout s'éparpille vraiment, privé de véritable moteur narratif : pas de "il faut entraîner ces femmes qui n'y connaissent rien" ou de "il faut sauver notre show", mais une succession d'épisodes-vignettes, façon "les filles font du camping", "les filles font de la danse", "Sam et Justine à Hollywood", etc, et de sous-intrigues pas toujours probantes, car souvent sous-développées et anecdotiques (les problèmes de jeu de Cherry, la relation de Melrose avec un gigolo, la boulimie de Debbie, la relation de Sheryl avec la drag queen, l'ambition de costumière de Jenny, etc), et parfois trop "modernes" et "2019" dans leur traitement (notamment la place prise, dans la saison, par l'homosexualité d'Arthie et sa relation avec Yolanda, par tout ce qui tourne autour du spectacle de Bobby et de son bal caritatif, le mécontentement de Jenny vis à vis du racisme supposé de Melrose et des clichés ethniques) pour être convaincantes. 

On a ainsi souvent l'impression que les scénaristes de la série (qui sont souvent deux ou trois sur chaque épisode de 25-35 minutes) s'occupent séparément de certains personnages, et qu'ils tentent de fusionner des sous-intrigues disparates pour obtenir un épisode complet : une stratégie qui ne fonctionne pas totalement, alors que les personnages secondaires se multiplient, et que l'orientation de la série change.

Qui plus est, la série se tire un peu une balle dans le pied en effectuant un saut temporel de six mois aux deux tiers de sa saison : c'est pratique, ça permet d'évacuer des sous-intrigues en suspens, et de passer à autre chose, mais ça frustre aussi beaucoup, et ça rajoute à l'impression de saison naviguant à vue, sans intrigue forte, et sans énergie.

Le thème principal de la saison est l'ennui, la routine, et ses différentes conséquences émotionnelles, physiques et relationnelles - et il faut dire que c'est réussi : effectivement, cette cuvée de GLOW, avec son rythme inerte et décousu, son absence de catch, ses environnements claustrophobiques (Vegas n'est jamais mis en valeur, et le show passe le plus clair son temps à l'intérieur de l'hôtel), son focus placé sur les relations amoureuses de ses personnages (notamment Sam/Ruth, une relation qui ne fonctionne vraiment pas pour moi sur le plan amoureux) et sur leur vie en dehors de GLOW, parvient à bien retranscrire le manque de fun et de passion ressenti par les protagonistes.

Dommage que pour y parvenir, les scénaristes n'aient pas trouvé d'autre moyen que de placer le spectateur dans une position similaire : on finit par regarder passivement tout ça, sans passion, voire même on s'ennuie ponctuellement (l'épisode du camping, et ses échanges larmoyants entre les filles, m'a gentiment donné envie de faire avance rapide - alors même qu'il est cité par de nombreuses critiques comme l'un des meilleurs de la saison), et lorsqu'il y a enfin un peu de catch (l'épisode de mi-saison, où tout le monde endosse le rôle de quelqu'un d'autre, est amusant ; l'épisode final, avec quelques minutes de revisite du Conte de Noël de Dickens à la sauce catch, propose un beau moment de comédie et d'action, principalement pour Ruth), on se réveille, et on regrette que cette troisième année ne soit pas plus équilibrée.

Et puis il y a cette fin, une sorte de double heel turn pour les personnages de Debbie (qui trahit son compagnon, et manipule un Bash vulnérable pour l'amener à acheter une chaîne de tv, afin de rebooter GLOW sous un autre nom, et de placer le show sous son contrôle) et de Ruth (de plus en plus antipathique, ce qui ne surprend guère, puisque le personnage de Ruth n'a de cesse de prendre les pires décisions imaginables), qui apporte une sorte de conclusion douce-amère à la série : alors que jusqu'à présent, GLOW était décrit comme un facteur bénéfique dans la vie des femmes y participant, un élément leur permettant de se réunir, de constituer une famille soudée, de s'exprimer et de s'amuser, désormais, GLOW est un élément perturbateur, moteur de frustration, de division, et d'ennui.

Ça change tout, et ça laisse assez dubitatif sur l'avenir éventuel de la série.

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Un film, un jour (ou presque) #1062 : Lego DC Batman - Family Matters (2019)

Publié le 13 Septembre 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, DC, Lego

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Lego DC Batman - Family Matters (2019) :

Alors que Batman songe à se débarrasser de Wayne Enterprises pour se concentrer sur sa vie de justicier, il reçoit une invitation mystérieuse, de la part d'un inconnu. Bien vite, Batgirl, Robin, Nightwing et Batwoman reçoivent des invitations similaires, et la Bat-famille découvre que le maléfique Red Hood, expéditeur de ces invitations, est à leurs trousses...

Une relecture pas très motivante de l'arc Red Hood, à la sauce Lego, et étrangement sérieuse et premier degré en comparaison des autres films Lego DC.

Il faut probablement y voir là le résultat d'un changement de scénariste, Jeremy Adams étant ici en solo pour la première fois : le résultat, c'est que le film n'est tout simplement pas très intéressant, déroulant un arc scénaristique cousu de fil blanc (et un peu surexposé) à un rythme basique, avec un Bruce Wayne/Batman un peu out-of-character, et un ton global suffisamment différent des précédents films pour que cela paraisse troublant.

Sans oublier la sous-intrigue sur Billy Batson, intégrée au forceps et clairement uniquement là pour le côté synergie d'entreprise avec la division live-action de Warner : un peu comme ces nombreuses références aux master-builders et à la buildology (parfois envahissantes, et renvoyant directement aux deux films La Grande Aventure Lego), c'est maladroit, pas franchement utile, et on se dit que les grands patrons de la Warner ont dû intervenir à un moment ou à un autre pour insister sur de tels ajouts.

Et pour ne rien arranger, d'un point de vue scénaristique, la dernière partie du métrage ne fonctionne pas vraiment : une fois le mystère Red Hood résolu, le film bascule sur un "Bat-famille vs Omac" assez sous-développé et générique, qui ne convainc pas vraiment.

Attention : ce n'est pas pour autant désastreux ou indigne de la marque Lego DC... c'est très compétent, techniquement parlant (malgré une bande originale insipide), mais je n'ai pas vraiment accroché au tout.

Un petit 3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1060 : Terra Formars (2016)

Publié le 11 Septembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Japon

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Terra Formars (2016) :

Au 21è siècle, les Terriens décident de coloniser Mars, en terraformant la planète rouge à l'aide de lichens et de cafards supposés faciliter la propagation de la végétation. Mais 500 ans plus tard, les cafards ont évolué en humanoïdes puissants et dangereux, et la mission Bugs 2, composée d'une quinzaine de personnes choisies pour leur statut d'outsiders, est envoyée sur place par le machiavélique Honda (Shun Oguri) pour éradiquer la menace. Pour ce faire, leur ADN est mélangé à de l'ADN d'insecte, ce qui leur donne accès, après injection d'un catalyseur, à des pouvoirs incroyables...

Réalisé par Takashi Miike, et adapté du manga (et de l'anime) du même nom, Terra Formars est un film... hmm... typiquement "manga japonais".

Personnages caricaturaux aux looks/coupes de cheveux improbables et aux backgrounds torturés, histoire capillotractée aux retournements de situations évidents, transformations de sentai, combats épiques et violents, méchants flamboyants et surjoués, récit à la structure laborieuse en flashbacks, musique métal se voulant badass, mélange bancal des genres, idées déjantées pas très bien exploitées, effets spéciaux très inégaux... disons que tout ça se regarde d'un œil amusé, mais que c'est dans l'ensemble plutôt approximatif, assez mal rythmé, et souvent gentiment décousu et fauché.

Ce qui n'aide vraiment pas à prendre le tout au sérieux, ou à adhérer au postulat de ses cafards-humanoïdes pratiquant les arts martiaux et se battant contre des rebuts de la société dopés aux gênes d'insectes...

2/6

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Les bilans de Lurdo : Jessica Jones, saison 3 (2019)

Publié le 8 Septembre 2019 par Lurdo dans Action, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Thriller, Marvel, Netflix, Science-Fiction, Télévision, Review

Parce que je suis un complétiste, et que cette troisième saison de Jessica Jones est aussi la dernière du cycle Marvel/Netflix, je ne pouvais décemment pas faire l'impasse dessus, malgré mon indifférence croissante envers ce personnage, cette série, et ses partis-pris créatifs et narratifs...

Jessica Jones, saison 3 (2019) :

Alors qu'elle se rapproche d'Erik (Benjamin Walker), un empathe capable de percevoir le mal chez autrui, Jessica Jones (Krysten Ritter) est confrontée aux agissements de Salinger (Jeremy Bobb), un tueur en série qui semble toujours avoir plusieurs coups d'avance sur elle, et qui lui en veut personnellement...

Et honnêtement, sans grande surprise, j'ai vraiment eu l'envie de jeter l'éponge après trois épisodes. C'est triste à dire, mais les sous-intrigues envahissantes centrées sur les personnages secondaires, la narration pseudo-noir de Ritter, sa moue constante, les grosses ficelles de l'écriture, etc, tout ça n'est pas passé loin de me faire abandonner la saison à peine commencée.

Je ne m'en suis jamais caché : alors que certains se sont immédiatement rangés dans le camp des appréciateurs de la saison sur la simple base de la sexualité de Hogarth (ou de la présence d'une actrice trans dans le rôle de la secrétaire (inutile) de Jessica), je n'ai jamais réussi à m'intéresser au personnage de Carrie Ann Moss qui, comme souvent chez Netflix, donne l'impression d'être un bouche-trou né de l'incapacité des scénaristes à faire de leur protagoniste principal la star du show.

Il en va de même avec les autres séries Marvel/Netflix : les scénaristes développent outre mesure les personnages secondaires, et on se retrouve avec une série qui leur est souvent consacrée à plus de 50%, avec des intrigues souvent insipides et peu inspirées.

Ici, c'est Hogarth qui tente de renouer avec une ex, ce qui cause le suicide du mari de celle-ci, et place Hogarth dans la tourmente, l'entraînant dans une spirale infernale. Ce qui aurait pu fonctionner si Hogarth était un personnage intéressant, et pas une caricature d'avocate aux dents longues prête à trahir père et mère pour parvenir à ses fins. Et qu'on ne me parle pas de sa maladie, tentative bancale et évidente d'humaniser un personnage assez détestable.

Là, c'est Erik, l'empathe maître-chanteur dont s'entiche Jessica, et qui finalement n'est rien d'autre qu'un personnage-fonction, qui disparaît d'une partie de la saison quand les scénaristes ne savent quoi en faire.

On a aussi Malcolm, tourmenté par sa masculinité, par l'éthique de son nouveau poste chez Hogarth, un Malcolm qui a des problèmes sentimentaux avec une collègue et couche avec une prostituée. Super.

Et puis Trish qui, après une saison 2 insupportable, est devenue une héroïne aux super-pouvoirs assez peu probants (en gros, elle fait du parkour, et elle voit la nuit ^^), et passe son temps à faire la morale à Jessica, affichant un sens de la justice et du vigilantisme désinhibé (ce qui la rend toujours aussi antipathique). Une Trish qui a droit à deux épisodes entiers lui étant consacrés, des épisodes pas forcément pertinents revisitant les événements des épisodes précédents de son point de vue (et qui, en prime, continuent dans une direction d'anti-fan-service méprisant et à la caractérisation hors-sujet - la scène des changements de costume).

Sans oublier Jessica. Toujours morose, toujours en train de ronchonner, toujours en train d'affirmer bien fort qu'elle "travaille seule", qu'elle "n'a besoin de personne", qu'elle "ne compte que sur elle-même" (quelle écriture pitoyable...), et dont les enquêtes, une fois plus, sont une jolie série de coïncidences, qui la placent sur le chemin d'Erik, le love interest de la saison, et de Salinger/Foolkiller, un tueur en série.

Et là, problème : Salinger, l'antagoniste principal de la saison (ou presque), est un désastre. Cliché ambulant du tueur en série intellectuel qui se croit au-dessus de la plèbe, il est écrit avec les pieds, et cette écriture ampoulée, pédante et arrogante, donne lieu à une interprétation à l'identique. J'ai tout simplement détesté le personnage, dénué de tout charisme, et cela a beaucoup joué dans mon appréciation négative de la saison.

Sans antagoniste digne de ce nom, avec une protagoniste à l'évolution minime (oui, elle commence à accepter l'idée d'héroïsme, mais ça s'arrête là), des personnages secondaires envahissants, et une narration comme toujours décompressée par le format Netflix, la saison est ainsi très laborieuse, surtout dans sa première moitié.

À mi-parcours, cependant, la saison commence enfin à se cristalliser, une fois Salinger arrêté : Hogarth est prête à tout pour éviter de couler, et accepte de le défendre, tandis que les actes de Salinger radicalisent Trish, qui devient encore plus extrémiste dans sa vision de la justice, et redevient un antagoniste, tel qu'on pouvait le deviner en fin de saison 2.

Enfin, après plus de six épisodes, les différentes sous-intrigues commencent à se rejoindre et à être pertinentes / à ressembler à autre chose qu'à du simple remplissage pour un format Netflix à bout de souffle. Les thématiques de la saison - le vigilantisme, les traumatismes du passé qu'il faut vaincre afin d'avancer, les différentes manières de se faire justice, etc - émergent enfin de manière claire, et la série avance... mais elle le fait de manière toujours bancale et laborieuse.

Il faut dire que toutes ces interrogations sur la légitimité de la justice personnelle, sur la nature des justiciers privés, etc, et sur le passage de Trish du côté obscur, arrivent bien trop tard dans le cycle Netflix/Marvel pour être encore pertinentes et originales.

Toutes les autres séries (y compris Luke Cage, qui vient faire coucou dans le series finale, et joue - de manière totalement inappropriée - le rôle de conscience morale pour JJ) sont déjà passées par là, ont épuisé le sujet, et le conflit entre Jessica et sa soeur est d'autant moins pertinent que l'univers Netflix/Marvel est bourré de vigilantes n'hésitant pas à tuer.

Franchement, tout le mélodrame final de la saison aurait pu être évité en passant un coup de téléphone à Frank Castle.

Et d'ailleurs, c'est un peu le problème récurrent de la saison : les personnages deviennent tous stupides et incompétents lorsque cela arrange les scénaristes, les solutions évidentes sont ignorées au profit des rebondissements forcés, et certaines péripéties sont tout simplement oubliées en cours de route (toute la mise en place de la saison, du coup de poignard à l'ablation de la rate de Jessica, n'a aucune incidence sur la fin de saison, et est même paradoxale compte tenu de la description de Salinger comme un tueur méthodique, implacable et ultra-intelligent).

Bref, entre des personnages au capital-sympathie insuffisant, des sous-intrigues inintéressantes, un antagoniste en carton, des pouvoirs inutilisés, une continuité bancale, un manque de rigueur dans l'écriture, et une obstination à débattre du concept éventé de justice, la saison 3 de Jessica Jones s'avère redondante et finalement tout aussi peu mémorable que la précédente.

Une fin de saison et de série à l'image de tout le cycle Marvel/Netflix, en fait : à trop se prendre au sérieux, à trop vouloir être différent et présenter un produit mature, adulte, sombre et profond, les séries Marvel/Netflix se sont tiré une balle dans le pied, et ont fait le reste du parcours en boitant et en tirant derrière elle le boulet d'un format rigide et boursouflé de 13 épisodes.

Pas aidées par des directions créatives à géométrie variable, ces séries ne laisseront donc pas grand souvenir, et l'on ne pourra qu'attendre un éventuel reboot des personnages sous l'égide des Marvel Studios...

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Les bilans de Lurdo : The Boys, saison 1 (2019)

Publié le 7 Septembre 2019 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Télévision, Boys

Adaptation, en huit épisodes d'une heure environ, du comics de Garth Ennis, The Boys se veut une déconstruction satirique et nihiliste du genre super-héroïque, produite par Seth Rogen et Evan Goldberg (déjà à l’œuvre sur Preacher), et showrunnée par Eric Kripke (Supernatural)...

The Boys, saison 1 (2019) :

Lorsque la petite amie de Hughie (Jack Quaid) est accidentellement désintégrée par un super-héros, le jeune homme ne s'en remet pas. Traumatisé par cet incident, et par la manière dont Vought, la multinationale gérant les intérêts de tous les superhéros, tente d'étouffer l'affaire, Hughie saute sur l'occasion que lui présente alors Billy Butcher (Karl Urban), un mystérieux mercenaire tentant de monter un groupe ayant pour but de révéler le véritable visage des superhéros : tous des dégénérés, des pervers, des criminels et des êtres méprisables...

Je ne vais pas le nier : j'ai eu étrangement autant de mal à rédiger cette critique que j'en ai eu devant cette adaptation de l’œuvre d'Ennis. Je dis "étrangement", car dans l'absolu, je ne suis pas vraiment un grand fan du trashouille nihiliste et provoc' de l’œuvre originale, un comic-book réputé pour transgresser délibérément tous les tabous avec un sens de l'humour corrosif, du sexe et une violence débridés.

Une œuvre papier qui, à la base, est loin de faire dans la subtilité, mais qui pourtant, pour l'avoir relue récemment (c'est probablement là mon erreur vis à vis de la série), posséde tout un second degré de lecture et de déconstruction (de l'histoire de l'industrie des super-héros, de la politique américaine, de la vie urbaine, de la vengeance, de la violence, etc) qui évite d'en faire quelque chose de creux. D'autant que le tout s'agrémente d'une romance assez touchante entre Hughie et Annie et d'une évolution progressive du personnage de Butcher au long des 72 épisodes de la bande dessinée.

L'adaptation, elle... est nettement différente. Si elle garde les grandes lignes du comics (l'opposition héros/Boys, la romance Hughie/Annie, la corporation Vought, le Homelander et son équipe), elle change tellement de détails, de péripéties, de motivations, etc, et compresse tant de sous-intrigues pour arriver au plus vite à leur conclusion, qu'en réalité, le show n'a plus qu'un rapport lointain avec la bd. Et ce sans même parler de l'auto-censure de la série, inévitable compte tenu du ton du comic-book, et de la plate-forme de diffusion du programme : une auto-censure touchant la violence, le nihilisme, mais aussi et surtout le contenu sexuel du tout, ici quasi-absent.

La première chose qui saute aux yeux, en réalité, c'est la caractérisation des personnages, qu'ils soient protagonistes ou antagonistes : alors que, dans la bande dessinée, Ennis faisait le choix de développer ses "héros", et de laisser ses super-héros assez monolithiques et manichéens (ce qui permettait de voir le monde "par les yeux de Butcher", et d'établir un contraste net entre Annie et ses collègues), Kripke, lui, prend la direction inverse : les Boys sont sous-développés et/ou simplifiés au possible (Mother's Milk est tout simplement inexistant), au profit des supers, qui sont tous humanisés, fragilisés, et bourrés de failles psychologiques.

L'exemple le plus parlant étant A-Train (Jessie Usher), devenu sans raison un afro-américain (parce que le personnage court vite ?) accro au Compound V et à son titre d'homme le plus rapide du monde, entraîné par son frère, et dans une relation sentimentale compliquée avec une collègue dépendante, qu'il finit par tuer, etc, etc, etc.

Mais il en va de même pour Maeve (Dominique McElligott), ici bourrée de remords et regrettant sa relation avec sa compagne ; pour The Deep (qui passe d'un afro-américain au casque de scaphandrier maudit à Chace Crawford en sous-Aquaman violeur au costume ringard, qui passe la saison à tenter de changer son image publique tout en sauvant des animaux), ou pour Homelander (excellent Antony Starr), héritant ici d'une relation quasi-incestueuse avec Madelyn Stillwell (Elizabeth Shue), la patronne de Vought, figure maternelle remplaçant celle qu'il n'a jamais connue.

(dans le comics, Stillwell est un homme au physique générique, mais à l'intellect considérable et sans aucun code moral, incarnation délibérément anonyme du cadre supérieur de multinationale à l'américaine)

Alors je comprends pourquoi ce choix a été fait, d'un point de vue créatif : mais la conséquence, c'est que tout ce qui faisait le sel du comics, son univers largement détaillé et international, ses personnages attachants, etc, passe au second plan, derrière ce développement de personnages qui devraient pourtant être antipathiques (et qui tous, se trouvent concentrés à New York). Paradoxalement, cette tentative d'apporter de la nuance aux antagonistes du comics affaiblit d'autant les protagonistes et le reste de l'univers, le rendant plus manichéen et étriqué que jamais, et ratant un peu au passage le pourquoi du jusqu'au-boutisme radical de l’œuvre originale.

C'est notamment très visible au niveau de Butcher. Dans le comics, Butcher est un ancien soldat aux origines violentes, hautement intelligent et préparé, et qui a enfin trouvé la paix auprès de sa chère et tendre, jusqu'au viol de cette dernière par Homelander, et à sa mort durant l'accouchement. Un Butcher calme, calculateur, méthodique, manipulateur, à la volonté de fer, et qui n'a qu'une idée en tête : se venger, quitte à pour cela passer des années à se préparer, à déplacer des pièces sur l'échiquier, à faire de Hughie un bon petit soldat, etc, etc, etc.

En résumé, un Frank Castle/Punisher en puissance (les similarités au niveau de l'apparence de Castle et de Butcher ne sont pas anodines), craint par Vought et par le Homelander, qui n'a pour seul point d'attache émotionnelle que son chien Terreur, un chien qui est la seule chose à laquelle Vought & co n'osent pas toucher. Et un Butcher qui, une fois qu'il a perdu son animal domestique, sombre de plus en plus dans une vengeance extrémiste et psychopathe, qui trouve sa conclusion sanglante au terme de 72 numéros du comic-book.

Dans la série, Butcher est sarcastique, certes, mais il semble particulièrement amateur et dépassé par les événements, avec son long manteau et ses chemises hawaïennes. Privé du compound V donnant aux Boys du comics des pouvoirs temporaires, et privé de son chien, Butcher passe beaucoup de temps à fuir : interprété par un Karl Urban faisant du Karl Urban, ce Butcher émotif et colérique ne donne jamais vraiment l'impression d'avoir vingt longueurs d'avance, et sa vengeance extrémiste contre le Homelander est à la fois précipitée (en huit épisodes, Butcher est déjà prêt à faire exploser un bébé humain et innocent pour avoir une chance de tuer le Homelander) mais aussi infondée (dans un rebondissement de dernière minute, on découvre que la femme de Butcher est toujours en vie, qu'elle a eu un fils avec Homelander, et qu'elle a donc trompé Butcher avec ce dernier - de quoi faire passer Butcher de personnage tragique en pleine spirale autodestructrice, à bouffon cocu et incapable).

Hughie souffre un peu du même problème : la série voulant fortement développer le personnage de Starlight/Annie (Erin Moriarty), Hughie se retrouve à perdre de nombreuses couches de caractérisation, et à être simplifié à l'extrême.

En lieu et place d'un Écossais fuyant son pays et perdu à New York (confrontation entre réalité et fantasme du rêve américain, etc), loin de tout et de tous, un homme influençable et manipulé par Butcher (mais qui trouvait une famille de substitution chez les Boys et finissait par grandir et par devenir un homme), Hughie est ici bien américain, new-yorkais, et spécialiste en électronique (ce qui lui permet de trouver une place dans l'équipe).

Alors que dans le comics, la relation Annie/Hughie reste une sous-intrigue en filigrane, avec ses hauts et ses bas, chacun ignorant longtemps l'identité réelle de l'autre, et ces mensonges pesant progressivement sur le couple... ici, elle est  compressée, pour qu'à la fin de ces huit épisodes, tout le monde ait joué carte sur table. Et, très logiquement, alors que Hughie, poussé par Butcher et blessé par les aléas de sa relation, finit par tuer A-Train dans les comics, ici, il n'est que vaguement et indirectement responsable de la mort de Translucent (ce qui en retour, a tendance à éviter au personnage de commettre bon nombre d'actes criminels au sein des Boys, à le simplifier à l'extrême et à en faire un protagoniste encore relativement innocent).

Bref. Difficile, lorsque l'on regarde la série, de ne pas percevoir à quel point elle est l’œuvre d'un vieux routard de la télévision, habitué à lisser les aspérités de son travail pour une diffusion sur les grands networks.

Pour The Boys, Kripke a pris l'oeuvre d'origine, et l'a passée au décapant, à la meule, à l'eau de Javel, avant de la relooker et de la rendre plus présentable : c'était clairement nécessaire compte tenu du matériau original (encore que, pas sûr que si la même série avait été conçue pour HBO, elle aurait été à ce point formatée), mais lorsque l'on a lu le comics, on ne peut que s'interroger sur les nombreux choix créatifs dans l'air du temps effectués par l'équipe en place (par exemple, le personnage de la responsable de la CIA est aux antipodes de son homologue papier, transformée en femme forte interprétée par une Jennifer Esposito pas forcément très pertinente dans le rôle).

Avec ses morceaux pop/rock, sa photographie jaunâtre régulièrement assez laide, ses nombreuses digressions (qui visent à rendre Hughie plus actif et plus présent) qui cassent un peu le rythme, sa tendance au toutéliage (les origines de la Female), ses caméos amusants mais inutiles (Billy Zane, Tara Reid, Haley Joel Osment, Seth Rogen) et sa fin en queue de poisson, The Boys version Amazon est clairement un produit télévisuel pensé comme une origin story qui, plutôt que de prendre l'histoire en cours de route, aurait décidé de tout reprendre depuis le début, pour raconter la formation du groupe (recrutement de la Female, etc), les premiers pas de ses héros (en en faisant une unité faiblarde, pas très douée, dépassée par les événements et par l'opposition) et de ses supes (la scène de l'avion, en flashback dans le comics et prenant place le 11/09, devient ici une scène contemporaine difficilement justifiable).

La transgression du comic-book, certes parfois gratuite (mais jamais innocente), est ici largement adoucie pour flatter un certain public dans le sens du poil, et grâce à sa direction artistique convaincante, son budget, et certains de ses interprètes, il n'est guère surprenant de constater que la série reçu un accueil critique et public enthousiaste (les piques gentillettes de la série envers le modèle Marvel/DC sont compréhensibles par tous, et juste assez corrosives pour donner l'impression d'un propos global plus mordant qu'il ne l'est vraiment).

Nul doute qu'en saison 2, la série se rapprochera un peu plus du groupe tel qu'on le connaît dans la bd, dopé au Compound V... mais pour l'instant, le tout ne fonctionne pas particulièrement pour moi : la série a perdu une grosse partie du fun, de l'irrévérencieux, de la rébellion et du mordant de son pendant papier, pour quelque chose de plus formaté, de simplifié, de lissé et d'étrangement prude au niveau sexe.

Quelque chose qui n'est pas désagréable à suivre, certes, et est bien produit, mais qui arrive aussi après la bataille de la déconstruction du mythe super-héroïque, déjà livrée dans divers médias par The Specials, Watchmen, Mystery Men, The Tick, Kingdom Come, ou encore Kick-Ass et compagnie...

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Un film, un jour (ou presque) #1055 : Fast & Furious - Hobbs & Shaw (2019)

Publié le 4 Septembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Fast & Furious - Hobbs & Shaw (2019) :

Lorsqu'un dangereux virus est dérobé par Hattie Shaw (Vanessa Kirby), la soeur du mercenaire Deckard Shaw (Jason Statham), ce dernier est mandaté par le gouvernement pour la retrouver avant qu'il ne soit trop tard. Pour l'aider, Hobbs (Dwayne Johnson), un ancien rival avec lequel il doit collaborer, afin d'éviter que le maléfique Brixton (Idris Elba), ancien espion aux capacités cybernétiques surhumaines, ne mette ses plans à exécution et ne libère le virus sur Terre...

Fast & Furious 8 s'était avéré, à mes yeux, la goutte faisant déborder le vase de la franchise F&F, avec un trop plein de "famille", de cascades improbables défiant les lois de la physique, d'effets numériques ratés, et de Baboulinet se faisant dévorer par le charisme de Statham et de The Rock.

Ici, sans Vin Diesel et tous les seconds rôles de la franchise, avec le réalisateur de Deadpool 2 aux commandes, et avec une optique "buddy movie déconneur" plus assumée, il y avait de quoi espérer quelque chose de plus amusant, de plus bourrin, et de moins fatigant.

Malheureusement, si le film est spectaculaire, façon "concours de b*tes" amusant, avec un trio principal efficace et un antagoniste charismatique... le métrage reste bien trop long et boursouflé.

C'est bien simple : on a constamment l'impression de regarder une version longue/édition spéciale du film sortie en dvd, avec toutes les scènes coupées réintégrées dans le film en dépit de leur inutilité, redondance ou durée abusive (tous les moments de Ryan Reynolds, tout ce qui tourne autour de Kevin Hart, le passage chez les voleuses russes...).

Résultat : le film a facilement une bonne demi-heure de trop, une demi-heure qui alourdit clairement le tout, et qui affaiblit d'autant certains passages (à la plausibilité physique ou narrative déjà assez limitée).

Dommage, car il y avait là de quoi donner un film sympathique d'une centaine de minutes : mais au format 2h15, ça tire à la ligne, et ça devient épuisant.

Cela dit, j'ai tout de même préféré à F&F 8, et ça reste divertissant.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1050 : MOIS AVENTURE - Tad et le Secret du Roi Midas (2017)

Publié le 30 Août 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Romance, Espagne

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Tad et le Secret du Roi Midas (Tadeo Jones 2 : El secreto del Rey Midas - 2017) :

Deux ans après leur première aventure, Tad suit des études d'archéologie loin de Sara, devenue une star de son domaine. Mais il est toujours épris d'elle, et lorsqu'elle l'invite à Las Vegas pour une exposition ayant pour sujet le trésor du Roi Midas, Tad n'hésite pas. Il ne se doute cependant pas que le maléfique Jack Rackham a prévu de dérober une pièce maîtresse de l'exposition et d'enlever Sara, pour qu'elle lui révèle les secrets de Midas. Accompagné de son chien, de l'assistante et du perroquet de Sara, et de la Momie inca qui s'est incrustée dans sa vie, Tad part alors à la poursuite des ravisseurs...

Une suite directe du précédent volet, avec toujours beaucoup d'action, d'aventure et d'humour... mais dans l'ensemble, j'ai trouvé le tout un cran en dessous du premier opus.

Il faut cependant reconnaître que le film a gagné en finesse graphique, en maîtrise et en détails visuels : c'est appréciable, le design des personnages s'est affiné, et ça reste dynamique et joliment animé.

Mais au niveau de l'écriture, c'est moins probant : en se centrant autant sur la Momie, devenue un comic relief envahissant et assez soûlant à la longue, ainsi que sur la relation sentimentale de Tad et Sara (à grands coups de pseudo-triangles amoureux, de déclarations avortées, etc), le métrage s'alourdit inutilement, et perd son rythme et son énergie.

C'est dommage, car dans l'ensemble, il n'y a rien de honteux... mais l'exercice de la suite est toujours quelque chose de compliqué : il faut savoir rester dans la continuité sans se répéter, garder le même équilibre tout en étant plus spectaculaire, etc.

Plus facile à dire qu'à faire, et Tadeo Jones 2 ne m'a pas vraiment convaincu, sur ce plan.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1049 : MOIS AVENTURE - Tad L'Explorateur : À la Recherche de la Cité Perdue (2012)

Publié le 29 Août 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Romance, Espagne

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Tad L'Explorateur : À la Recherche de la Cité Perdue (Las aventuras de Tadeo Jones - 2012) :

Tad (Éric Judor), un ouvrier passionné d'archéologie, se retrouve embarqué dans une quête improbable, à la recherche de la Cité perdue de Paititi, au Pérou. Avec lui, son chien, la belle Sara, le guide Freddy, et un perroquet muet... et à leurs trousses, les hommes du maléfique Kopponen.

Long-métrage d'animation espagnol, adapté de deux courts-métrages amusants (visibles sur YouTube) et se voulant un pastiche décomplexé des films d'aventure façon Indiana Jones.

Et honnêtement, ça fonctionne plus ou moins : l'animation est très dynamique, les personnages sympathiques (l'un des méchants ressemble à Rick O'Connell, le perroquet est amusant, la Momie est excentrique, etc), la direction artistique est efficace, il y a de petits clins d’œil musicaux à John Williams, les scènes d'action sont virevoltantes, les quelques séquences en 2d sont très réussies...

Bref, c'est un divertissement tout à fait honnête, compte tenu de ses origines européennes, et si ce n'est parfait (ni particulièrement mémorable), ça décolle néanmoins suffisamment dans son dernier tiers pour rester intéressant.

On regrettera seulement un rythme un peu inégal, des chansons pop insipides, et le doublage français d'Éric Judor (il n'est pas mauvais, loin de là, mais il est difficile de se représenter quelqu'un d'autre qu'Éric Judor lorsque l'on entend sa voix).

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1048 : MOIS AVENTURE - Voyage au Centre de la Terre 2 : L'Île Mystérieuse (2012)

Publié le 28 Août 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Romance, Science-Fiction

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Voyage au Centre de la Terre 2 : L'Île Mystérieuse (Journey 2 : The Mysterious Island - 2012) :

Désormais âgé de 17 ans, Sean (Josh Hutcherson) est persuadé que son grand-père (Michael Caine), Vernien disparu à la recherche de l'Île Mystérieuse, est encore en vie. Bien décidé à le retrouver, il embarque pour l'Océan Pacifique avec son beau-père (Dwayne Johnson), et monte à bord d'un petit avion piloté par Gabato (Luis Guzmán) et sa fille Kailani (Vanessa Hudgens). Bien vite, l'avion est pris dans une tempête surnaturelle, et s'écrase sur une île ressemblant fortement aux descriptions qu'en fait Jules Verne...

Une suite qui fait table rase du passé (adieu Brendan Fraser, même pas mentionné ; Kristin Davis remplace la mère de Sean apparaissant dans le premier épisode) pour repartir sur des bases plus solides, sous la plume des frères de James Gunn, et devant la caméra de Brad Payton.

Et honnêtement, malgré ses grosses ficelles narratives, ce Journey 2 fonctionne nettement mieux que le premier, notamment grâce à ses effets spéciaux, à sa direction artistique et à sa 3D nettement plus aboutis que ceux du film de Brendan Fraser.

Qui plus est, les personnages sont aussi beaucoup plus attachants : sans surprise, The Rock a une excellente alchimie avec tous ses compagnons (avec en prime un caméo de Branscombe Richmond, clin d’œil au Roi Scorpion ?) ; Hutcherson assure son rôle ; Guzman en fait trois tonnes, mais est amusant ; Hudgens est charmante, bien qu'un peu sous-écrite ; et Michael Caine fait du Michael Caine.

Il est cependant dommage qu'après la première demi-heure (ce qui correspond environ à l'arrivée de Michael Caine dans le film), le métrage commence à perdre un peu en rythme et en énergie, la faute à des échanges moqueurs entre Caine et Rock qui ne fonctionnent pas totalement, et à un petit ventre mou qui, heureusement, ne dure pas trop longtemps.

Pour résumer, sans être particulièrement exceptionnel, ce Journey 2 est un cran au-dessus du premier épisode, et il est simplement regrettable que la scène finale (qui s'y prêtait pourtant parfaitement) n'ait pas été l'occasion, pour la production, de ramener Brendan Fraser pour une brève apparition menant à un potentiel Journey 3.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1047 : MOIS AVENTURE - Voyage au Centre de la Terre 3D (2008)

Publié le 27 Août 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Romance, Science-Fiction

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Voyage au Centre de la Terre 3D (Journey to the Center of the Earth - 2008) :

Sur le point de perdre sa carrière scientifique, Trevor Anderson (Brendan Fraser), décide de partir pour l'Islande avec son neveu, Sean (Josh Hutcherson), pour tenter de retrouver le père de ce dernier, géologue disparu alors qu'il cherchait un moyen de rejoindre le centre de la Terre. Avec l'aide d'Hannah (Anita Briem), une guide islandaise, le duo se retrouve alors plongé dans l'inconnu, avec pour seul fil directeur les pages du livre de Jules Verne, et leurs annotations...

Un film d'aventures réalisé par un spécialiste en effets spéciaux/réalisateur de seconde équipe dont c'est là le premier long-métrage, écrit par des scénaristes de tv, de films pour enfants et de DTV, et principalement axé sur le gadget de la 3D, omniprésente et totalement gratuite... forcément, ça ne pouvait pas donner un chef d’œuvre.

Et la faute en revient principalement aux effets spéciaux du film, particulièrement laids et fauchés : les créatures sont uniquement pensées pour la 3D, elles sont mal finalisées, l'étalonnage et la colorimétrie ne font que renforcer l'impression d'un tout numérique, les choix artistiques sont mal avisés, les décors font studio, et les incrustations des acteurs devant des fonds verts sont plus voyantes que jamais : c'est bien simple, c'est tout simplement hallucinant que près de 25 ans après Indiana Jones et le Temple Maudit, on puisse mettre à l'écran une course de chariots de mine encore moins crédible et moins réussie visuellement.

Niveau écriture, ce n'est guère meilleur, cela dit : si Brendan Fraser se donne à fond (comme toujours), et parvient à faire exister son personnage, ses deux compagnons ont moins de succès. Hutcherson fait ce qu'il peut avec son ado rebelle en quête de père, et Anita Briem, elle, non contente de se battre avec son accent, est tout simplement assez générique et transparente (la romance forcée que les scénaristes tentent de créer entre elle et Fraser ne fonctionne pas).

Bref : ce n'est pas désagréable à regarder, mais le passage de la 3D à une diffusion normale enlève tout l'intérêt du film, qui se retrouve à n'être, en vidéo, qu'un film d'aventures pour enfants à l'intérêt très limité, et au rendu techniquement largement dépassé.

2.25 + 0.25 pour le score de Lockington, répétitif mais efficace, et qui a le mérite d'exister = 2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1045 : MOIS AVENTURE - Crocodile Dundee III (2001)

Publié le 25 Août 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, Australie

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Crocodile Dundee III (Crocodile Dundee in Los Angeles - 2001) :

Lorsque son père lui demande de prendre temporairement la tête de la rédaction de son journal de Los Angeles, Sue (Linda Kozlowski) accepte, et la famille Dundee s'installe alors dans la Cité des Anges. Mais alors que Mick (Paul Hogan) et son fils Mikey (Serge Cockburn) explorent la ville, Sue réalise qu'Arnan Rothman (Jere Burns), patron d'un petit studio hollywoodien, semble être de mèche avec Miloš Drubnik (Jonathan Banks), homme d'affaires yougoslave des plus louches...

Retour à une durée plus correcte de 95 minutes pour ce troisième et dernier opus de la franchise Crocodile Dundee, un opus plus orienté comédie familiale et qui, bizarrement, m'a semblé plus agréable à regarder que le précédent (malgré des critiques plus assassines que jamais).

Le fait que le film soit nettement mieux rythmé que le précédent a certainement dû jouer, ainsi que le capital sympathie du jeune Serge Cockburn (qui fait un Dundee Jr. très naturel), mais aussi et surtout, ce côté "Paul Hogan règle ses comptes avec Hollywood" très amusant, qui semble plus prononcé que dans les deux films précédents.

Je ne serais pas surpris d'apprendre que bon nombre des répliques des "gens du milieu du cinéma" soient directement inspirées de ce que Hogan a pu entendre au fil des ans dans l'industrie : le film sent le vécu, notamment dans la vacuité et la fatuité des nombreux parasites qui constituent l'essentiel du milieu.

Ajoutez à cela de multiples visages familiers - Jere Burns, Jonathan Banks, Mike Tyson, John Billingsley - et cela donne un métrage toujours aussi nonchalant que les deux premiers films, mais tout de même mieux rythmé, plus dynamique, et attachant.

Après, il faut bien admettre que le côté trafiquants d'art/pseudo-thriller qui s'invite mollement à partir de 70 minutes est sous-développé, et pas totalement convaincant. Mais bon, ce n'est pas aussi honteux qu'on a bien voulu le dire à l'époque.

3/6 (notamment pour la fin amusante)

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Un film, un jour (ou presque) #1044 : MOIS AVENTURE - Crocodile Dundee II (1988)

Publié le 24 Août 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, Australie

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Crocodile Dundee II (1988) :

Alors qu'il s'adapte tant bien que mal à la vie new-yorkaise, Crocodile Dundee (Paul Hogan) découvre que sa femme Sue (Linda Kozlowski) a été kidnappée par un traficant de drogues sud-américain (Hechter Ubarry), qui la croit en possession de preuves de ses activités illégales. Sans hésiter, il part la libérer, mais comprend bien vite qu'ils vont devoir partir se cacher en Australie pour échapper aux criminels...

On prend les mêmes, on inverse la structure du premier film (ici, première moitié à New York, deuxième moitié dans le bush australien), et on rallonge la sauce jusqu'à frôler les deux heures, ce qui est honnêtement bien trop.

Le vrai problème, en fait, c'est que, dénué de la romance du premier opus, le film souffre d'un manque total de tension narrative : c'est bien simple, alors que le couple principal (à l'alchimie et à la complicité toujours attachantes) est traqué par de dangereux narco-trafiquants jusqu'en Australie... il n'y a pas le moindre suspense, pas la moindre énergie.

Pire, lorsque arrive la fin de la première moitié, le rythme du film est tel qu'on se dit que le métrage est temriné, qu'il s'est écoulé au moins 90 minutes, que la happy end est là, et que tout est réglé - mais bien entendu, ça repart pour une heure complète.

Bref, tout ça est nettement en deçà du premier épisode (qui était déjà presque trop nonchalant et décontracté), malgré des caméos amusants de quelques visages familiers, comme une toute jeune Tatyana Ali, Luis Guzman, ou encore Stephen Root...

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1043 : MOIS AVENTURE - Crocodile Dundee (1986)

Publié le 23 Août 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, Australie

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Crocodile Dundee (1986) :

Lorsqu'elle arrive en Australie pour interviewer Mick "Crocodile" Dundee (Paul Hogan), un chasseur de crocodiles ayant récemment survécu à une attaque, Sue Charlton (Linda Kozlowski), journaliste new-yorkaise, découvre la faune, la flore et les autochtones locaux. S'attachant à Dundee, elle décide alors de lui faire découvrir les États-Unis, mais le choc des cultures s'avère plus important que prévu...

Un métrage qui tient plus de la comédie romantique que du film d'aventures, et qui a pris un petit coup de vieux (notamment dans tout ce qui est vannes raciales/transgenres, etc), mais qui reste néanmoins très attachant : la distribution est sympathique, le couple principal possède une alchimie très présente (forcément), Dundee n'est jamais vraiment la cible des clichés et des moqueries (ça aide que le New York des années 80 soit, en soi, déjà bien gratiné et naturellement caricatural), et le grand final dans le métro new-yorkais, à base de bouche à oreille, fonctionne toujours aussi bien.

Après, ça reste un métrage assez nonchalant et décontracté, à tous les niveaux, et c'est donc loin d'être palpitant, mais ça se regarde toujours très facilement, même plus de 30 ans après sa sortie.

3.5 + 0.25 pour la toute fin = 3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1042 : MOIS AVENTURE - Benjamin Gates et le Livre des Secrets (2007)

Publié le 22 Août 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Review, Thriller

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Benjamin Gates et le Livre des Secrets (National Treasure : Book of Secret - 2007) :

Lorsque leur ancêtre est accusé d'avoir pris part à la conspiration ayant coûté la vie d'Abraham Lincoln, Benjamin Gates (Nicolas Cage) et son père (Jon Voight) décident de prouver son innocence. Pour cela, il va leur falloir mettre la main sur le Livre des Secrets présidentiels, une quête qui les emmène à Londres, Paris et Washington, en compagnie de Riley (Justin Bartha) et d'Abigail (Diane Kruger)... mais Wilkinson (Ed Harris), un rival, est bien décidé à leur mettre des bâtons dans les roues.

Trois ans plus tard, on reprend les mêmes (sauf le méchant, y remplacé par un Ed Harris sous-exploité), et on rallonge la sauce, avec un métrage encore plus terne, ronronnant, et incapable de mettre en valeur son récit ou ses décors (pourtant assez spectaculaires, notamment vers la fin).

Incapable de donner du punch et de l'énergie à son récit improbable, Turteltaub se contente de dérouler son récit mollasson et pataud sans la moindre inspiration, laissant un Nicolas Cage émacié cabotiner de manière honteuse (ce qu'il avait su éviter dans le premier opus) et débiter des pseudo-déductions typiquement américano-centriques qui, par conséquent, peinent à intéresser le public international.

Et ce ne sont ni un passage éclair à Paris et à Londres, pour aussitôt revenir aux USA, ni des caméos de Ty Burrell et d'Helen Mirren qui y changent quoi que ce soit : la franchise Benjamin Gates manque cruellement d'intérêt et d'inspiration, et ce n'est guère surprenant de constater qu'elle s'est arrêtée là.

(ça se sent que je n'ai absolument rien à dire sur le film, et que j'ai déjà tout oublié à peine le métrage regardé ?)

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1041 : MOIS AVENTURE - Benjamin Gates et le Trésor des Templiers (2004)

Publié le 21 Août 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Disney, Review, Histoire, Thriller

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Benjamin Gates et le Trésor des Templiers (National Treasure - 2004) :

Avec l'aide du Dr. Abigail Chase (Diane Kruger), employée des Archives Nationales, et de Riley Poole (Justin Bartha), spécialiste informatique, Benjamin Gates (Nicolas Cage), historien et aventurier, tente de trouver le légendaire trésor perdu des Templiers, dissimulé par des Francs-Maçons sur le territoire américain lors de la Guerre de Sécession. Pour le retrouver, une seule indication, inscrite au dos de la Déclaration d'Indépendance ; mais Ian Howe (Sean Bean), ex-collègue de Gates, est lui aussi sur les traces du trésor, et l'agent Sadusky (Harvey Keitel), du FBI, veille jalousement sur le parchemin...

Long-métrage d'aventure signé Jon Turteltaub et plaçant Nicolas Cage en chasseur de trésor désabusé à la recherche d'un trésor mêlant Francs-maçons, histoire de l'Amérique, Templiers, Égyptiens, et tout le toutim.

De la pseudo-histoire qui a malheureusement inspiré bon nombre de vrais "experts" persuadés que l'Amérique est le centre du monde, et que son histoire est forcément liée à des mythes et à des conspirations improbables pouvant changer la face du monde... mais dans le cadre du film, peu importe.

Honnêtement, même en mettant de côté son américano-centrisme, National Treasure n'est pas un très bon film : la bande originale de Trevor Rabin est un mélange de sons Mediaventures/Remote Control génériques, et de sonorités copiées sur Thomas Newman ; le film est bien trop long pour son propre bien (ce qui lui confère un rythme assez inégal) ; ça lorgne beaucoup sur la relation d'Indiana Jones et de son père ; Diane Kruger est assez transparente ; l'intrigue est bourrée d'approximations, de n'importe quoi, de grosses ficelles, et d'ellipses ; la partie "film de casse" se marie moyennement avec le côté "aventures archéologiques" (notamment au niveau du rythme et de la tension)...

Mais pour être totalement franc, ce n'est pas désastreux. Cage est, comme souvent, efficace, Bean aussi, et en tout cas, ce n'est pas pire que les deux premiers Tomb Raider : ça obtient donc une note similaire.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1040 : MOIS AVENTURE - Lara Croft - Tomb Raider : Le Berceau de la Vie (2003)

Publié le 20 Août 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Review, Thriller

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Lara Croft : Tomb Raider - Le Berceau de la Vie (The Cradle of Life - 2003) :

Recrutée par le MI6 pour contrer les plans du sinistre Jonathan Reiss (Ciaran Hinds), un biochimiste spécialiste en armes biologiques, Lara Croft (Angelina Jolie) doit faire équipe avec Sheridan (Gerard Butler), un ancien amant, pour élucider avant Reiss le mystère d'un orbe magique menant à la Boîte de Pandore...

Après un premier opus très médiocre, mais ayant connu un succès certain au box office, voici sa suite, au budget un peu inférieur, et confiée à Jan De Bont (Speed 1 & 2, Twister, Hantise, ce Tomb Raider, et... plus rien ; un peu comme West après Tomb Raider 1, tiens...).

Résultat : un blockbuster d'aventures un peu mieux filmé, malgré des plans débullés et des ralentis inutiles, des décors assez réussis (sauf, encore une fois, le décor final, fauché et étriqué au possible), une bande originale d'Alan Silvestri plus intéressante que l'illustration musicale du premier film... mais un film soporifique sur tous les plans, porté par une Angelina Jolie nettement plus en retenue que dans le premier film.

Certes, Jolie a l'air de mieux cerner son personnage, son accent, et d'avoir transformé un peu de son arrogance en quelque chose de plus joueur, mais les trois quarts du temps, elle semble ici en pilotage automatique, pas aidée par un métrage long (deux heures), lent (le tout se déroule à un rythme nonchalant), et jamais dynamique (toutes les scènes d'actions sont molles, tant au niveau du montage que de la réalisation, et donnent l'impression de se dérouler à un rythme nonchalant).

Tomb Raider lorgne ici plus sur Bond que sur Indiana Jones, mais le film n'a pas un quart du divertissement de ses modèles, et le vrai manque d'énergie du film, à tous les niveaux, fait qu'on s'ennuie beaucoup devant ce second et dernier opus de Jolie/Lara. 

2/6

(maintenant, je n'ai plus qu'à revoir le remake de 2018, déjà critiqué en ces lieux)

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Un film, un jour (ou presque) #1039 : MOIS AVENTURE - Lara Croft - Tomb Raider (2001)

Publié le 19 Août 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Review, Thriller

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Lara Croft - Tomb Raider :

Lara Croft (Angelina Jolie), riche héritière britannique et intrépide archéologue, découvre que feu son père (Jon Voight) était lié de près aux Illuminati, une mystérieuse organisation secrète qui, à la veille d'un alignement céleste improbable, tente de mettre la main sur une relique aux pouvoirs incommensurables. Aidée de Bryce (Noah Taylor), son spécialiste technique, Lara se dresse, aux quatre coins du globe, contre les agents des Illuminati, Powell (Iain Glen), et Alex West (Daniel Craig), un archéologue rival de Croft...

Première adaptation cinématographique de la franchise Tomb Raider, confiée à Simon West (retombé dans l'anonymat après ses débuts sur Con Air et ce Lara Croft), ce métrage a connu une gestation compliquée, avec de nombreuses réécritures et de multiples scénaristes... ce qui explique probablement pourquoi le film paraît, par moments, un peu décousu.

Par ailleurs, c'est typiquement un produit de son temps, et de la manière dont Tomb Raider/Lara Croft étaient perçus à l'époque : c'est gentiment racoleur (scène de douche gratuite et wonderbra ultra-rembourré pour Lara, nudité quasi-intégrale pour Craig), la côté dure à cuire de Lara est fréquemment artificiel (poses forcées, Jolie roule constamment des mécaniques avec une arrogance plus américaine qu'anglaise, les one-liners sont parfois laborieux), les cascades improbables sont fréquemment (plus ou moins bien) câblées, et le script est plus intéressé par des visites aux quatre coins de la planète que par un vrai développement des personnages et de l'histoire, assez basiques et caricaturaux... mais paradoxalement, Lara Croft : Tomb Raider n'est pas désagréable à regarder.

Assez rythmé (1h40), le film parvient presque à faire oublier ses problèmes en allant toujours de l'avant, et parce qu'il bénéficie d'une direction artistique plus qu'honorable, et d'un budget assez confortable : Venise, le Cambodge, le manoir Croft, la Sibérie, autant de décors et d'environnements convaincants (exception faite du décor final, trop ambitieux pour son propre bien, et qui fait bien trop décor de studio pour convaincre, malgré son échelle conséquente), dans lesquels Jolie campe une Lara crédible.

On pourrait regretter que, physiquement, Jolie semble parfois manquer un peu de masse musculaire, mais l'attitude de Jolie et la pointe de folie et d'amour du danger que l'on devine dans son regard de l'actrice compensent largement cela, faisant de cette Lara Croft une aventurière crédible, notamment dans les scènes d'action (le combat final fonctionne en grande partie grâce à ça).

Après, le film n'a pas forcément très bien vieilli sur le plan des effets numériques, de certaines idées de réalisation (ralentis) ou de l'illustration musicale électro-world music, insupportable... c'est regrettable, et ça tire clairement le film vers le bas. Ajoutez à cela un script qui s'égare un peu, entre bonnes idées et concepts sous-exploités (les visions du père, la course métaphorique sur la pyramide, toute la résolution du film), et l'on se retrouve avec un film d'aventures pas terrible, même si, il faut bien l'avouer, ce n'est pas forcément bien pire que certains des jeux de la franchise.

Dans l'absolu, c'est loin d'être exceptionnel, mais comparé au reste des productions appartenant au genre "film d'aventures", finalement, je conserve une certaine sympathie pour ce premier Lara Croft...

3/6 - 0.25 pour la musique = un petit 2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1038 : MOIS AVENTURE - Le Diamant du Nil (1985)

Publié le 18 Août 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Romance, Review

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Le Diamant du Nil (The Jewel of the Nile - 1985) :

Désireuse d'éviter la routine d'un tour du monde en voilier avec son compagnon Jack (Michael Douglas), Joan Wilder (Kathleen Turner) décide d'accepter l'offre d'Omar (Spiros Focas), riche dirigeant d'un pays nord-africain, qui voudrait qu'elle rédige sa biographie. Rapidement, cependant, il apparaît qu'Omar est un dictateur, et pour secourir Joan, prisonnière du tyran, Jack fait équipe avec Ralph (Danny DeVito), alléché par la promesse d'une pierre précieuse rarissime, le Diamant du Nil...

Suite directe de À la Poursuite du Diamant Vert, ce Diamant du Nil reprend son couple principal, ici à l'alchimie plus prononcée, ainsi que son comic relief en la personne de Danny De Vito, là aussi plus présent que dans le premier volet.

Des acteurs initialement revenus pour des raisons contractuelles, et peu enthousiastes à l'idée de remettre aussi tôt le couvert, surtout avec un nouveau réalisateur, un nouveau compositeur, et de nouveaux scénaristes auteurs d'un script plein de trous dont personne n'était content.

Le résultat : un film mal accueilli par la critique, et resté dans les mémoires comme étant nettement inférieur à son prédécesseur... sauf que voilà : je dois bien être le seul à avoir préféré ce film au premier volet.

Déjà parce que l'Égypte, le désert, etc, ça me parle nettement plus que la jungle colombienne et ses trafiquants de drogue. Mais aussi parce que le film, au budget doublé, est nettement plus spectaculaire et aventureux : poursuite sur le toit d'un train, évasion à bord d'un avion de combat, visite d'un palais, séjour dans une tribu locale, etc...

Alors certes, le tout souffre toujours d'un accompagnement musical totalement anémique, pour ne pas dire absent, qui fait que toutes les scènes d'actions sont plates au possible ; les bruitages et le montage sonore sont toujours vraiment approximatifs ; et pour ne rien arranger, le film adopte un regard très impérialiste/colonialiste sur l'Afrique, dépeinte ici comme une succession de clichés qui ne passeraient plus du tout de nos jours, et font grincer des dents.

Mais dans l'ensemble, si c'est très loin d'être indispensable, j'ai tout de même préféré (de peu) ce second volet, plus détendu et amusant, au précédent....

3.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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