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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #action catégorie

Un film, un jour (ou presque) #985 : Quantum of Solace (2008)

Publié le 13 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, Bond

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Quantum of Solace :

Après avoir été trahi par Vesper et fait face à une tentative d'assassinat sur la personne de M, Bond (Daniel Craig) part sur les traces de l'organisation criminelle connectée au Chiffre, à Haiti : là, il croise le chemin de Dominic Greene (Mathieu Amalric), un homme d'affaires dangereux officiant dans les technologies vertes, et finançant un coup d'état en Bolivie. Pour le faire tomber, et malgré  l'indifférence de la CIA, Bond ne peut compter que sur Camille (Olga Kurylenko), l'ex-maîtresse de Greene, qui veut elle-même se venger de lui et de ses associés...

Un plantage spectaculaire, en grande partie due au fait que le film, qui se veut une suite directe à Casino Royale, ait été tourné pendant la grève des scénaristes de 2007-2008, et n'avait donc pas de scénario complet lors de son tournage.

Le résultat : un film largement raccourci (106 minutes au lieu des 140+ minutes du précédent), bourré d'astuces de montages et de remplissage, et qui enchaîne fréquemment les scènes d'actions génériques les unes après les autres, à peine reliées par des ellipses narratives creuses, et par une intrigue inintéressante.

Plus symptomatique encore, les personnages sous-développés, entre les méchants insipides (Mathieu Amalric), les Bond girls inexistantes (Olga Kurylenko est toujours charmante, mais son personnage est quelconque ; Gemma Arterton donne l'impression d'avoir été rajoutée à la dernière minute après que la production se soit aperçue que sans elle, Bond n'avait pas de scène d'amour dans le film), et Craig lui-même, qui n'a rien d'autre à faire que de serrer la mâchoire et casser du méchant pendant tout le métrage.

Bref, un splendide ratage décousu, au montage souvent défaillant (bel abus de montages ultra-cuts et mis en parallèle d'autres scènes - concert, course - supposément pour cacher la misère du script en rallongeant la sauce des scènes d'action et autres), au générique de début musicalement calamiteux, et au grand final assez piteux, façon ballon qui se dégonfle.

1.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Un film, un jour (ou presque) #982 : Lego DC Comics Super Heroes - Aquaman : La Colère d'Atlantis (2018)

Publié le 10 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, DC, Fantastique, Jeunesse, Review, Lego, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Lego DC Comics Super Heroes - Aquaman : La Colère d'Atlantis (Aquaman : Rage of Atlantis - 2018) :

Alors qu'Aquaman (Dee Bradley Baker) peine à trouver sa place au sein de la Justice League, il est destitué par son frère, Orm (Trevor Devall), associé à Atrocitus (Jonathan Adams), leader des Red Lanterns. L'objectif de ce dernier : utiliser les pouvoirs de la colère pour asservir la Terre et l'univers, une planète à la fois, en les privant de toute leur eau. Seul Aquaman, la Ligue de Justice, et Jessica Cruz (Critisina Milizia), Green Lantern débutante, peuvent empêcher cette sinistre alliance de parvenir à ses fins...

Dernier long-métrage animé Lego en date, cet Aquaman adopte un ton nettement plus décalé et parodique que certains de ses prédécesseurs (sans même parler du film avec Jason Momoa), et c'est là que cela peut poser problème.

Car soyons francs : Aquaman, ici, est un bouffon au QI de poulpe mort, et une grosse partie du métrage repose donc sur des gags, du slapstick et des répliques en faisant le dindon de la farce. Une approche délibérée, visant à (re)construire le personnage et à justifier sa présence au sein de la Justice League, et qui se tient en parallèle des débuts de Jessica Cruz, peureuse, et constamment jugée par son anneau (qui lui donne et lui enlève des points comme Dumbledore dans Harry Potter).

Tout cela est noyé dans une intrigue à l'échelle galactique, un peu brouillonne et surchargée, où les Red Lanterns croisent Lobo, son dauphin de l'espace, des planètes asséchées, une cantina de l'espace, une Seagate, Dex-Starr le chat red lantern, une bat-souris mécanique, et beaucoup de séquences d'action, qui tirent gentiment en longueur.

En soi, ça se regarde, et c'est même assez sympathique par moments, mais dans l'ensemble, j'ai eu un peu de mal à rester passionné par l'ensemble. Réduit à 45 minutes, cela aurait probablement été plus efficace.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #981 : Justice League vs The Fatal Five (2019)

Publié le 7 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Jeunesse, Review, Science-Fiction, DC

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Justice League vs The Fatal Five :

Pour empêcher trois des membres des Fatal Five, Persuader (Matthew Yang King), Mano (Philip Anthony-Rodriguez) et Tharok (Peter Jessop), de remonter le temps et de libérer leurs semblables en capturant Jessica Cruz (Diane Guerrero), la Green Lantern du passé, Star Boy (Elyes Gabel), membre de la Légion des Super-héros du 31è siècle, retourne lui-aussi dans le passé. Mais, amnésique et privé de ses médicaments supprimant sa maladie mentale, Star Boy finit à l'asile d'Arkham, et attire bien vite d'attention de la Justice League...

Un long-métrage DC s'inscrivant délibérément dans la lignée artistique des séries de Bruce Timm et compagnie, avec leur trait simple, mais efficace.

Ici, paradoxalement, si ça fait plaisir de retrouver le thème musical de Superman - TAS, et le style graphique de l'époque, l'animation ne convainc pas totalement ; ou bien peut-être est-ce une conséquence du scénario assez mal structuré, avec des allers-et-retours entre Oa, la Terre, le passé, l'esprit de Starboy, etc : ce n'est pas désastreux, mais c'est un peu décousu, et la mise en parallèle des intrigues de Jessica Cruz et de Starboy ne fonctionne que partiellement (en même temps, la direction artistique générique de Starboy n'aide pas vraiment).

Malgré ces défauts, et une overdose d'action (comme souvent dans ces films animés DC où il faut tenir 70 minutes), le tout parvient ponctuellement à fonctionner - le sort final de Starboy est touchant, Superman reste un niveau au-dessus de la majorité des autres héros, Batman reste égal à lui-même, Martian Girl est attachante - et ça se regarde... mais c'est loin d'être mémorable.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #980 : Casino Royale (2006)

Publié le 6 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, Bond

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Casino Royale :

Ayant récemment reçu son permis de tuer, James Bond (Daniel Craig) part en mission pour enquêter sur Le Chiffre (Mads Mikkelsen), un mystérieux banquier international qui finance des organisations terroristes. Après avoir saboté l'un des plans machiavéliques du Chiffre, Bond l'affronte alors dans une partie de poker aux enjeux vertigineux, sous le regard inquiet de Vesper Lynd (Eva Green), charmante attachée au Trésor britannique, qui accompagne Bond sur le terrain, et surveille ses dépenses...

Premier long-métrage de cette réinvention de la franchise Bond, une réinvention "sérieuse" et "moderne", qui lorgne sur les Jason Bourne, et qui s'est débarrassé de bon nombre des oripeaux habituels des Bond : le charme, le flegme, l'humour, la musique, les gadgets, les one-liners récurrents (systématiquement contournés), et les méchants mémorables.

À la place, donc, un Bond apre, violent et brut de décoffrage, qui commence sa carrière sous les traits d'un Daniel Craig musclé et monolithique, et se fait remettre en place, à la moindre occasion, par tous les personnages féminins qu'il rencontre. Il n'y a pas grand charme à trouver chez Craig, avec sa tête d'agent soviétique bodybuildé serrant constamment la mâchoire, et pourtant, çà et là, on devine une personnalité dotée d'humour et d'un certain potentiel de séduction : malheureusement, ce Casino Royale, pourtant unanimement salué par la critique, ne lui laisse pas vraiment l'occasion de s'exprimer.

C'est bien simple, avec sa durée de plus de 2h20, Casino Royale est affreusement déséquilibré, commençant par 45-50 minutes plus ou moins dynamiques et intéressantes, avant de freiner littéralement des quatre fers à l'entrée en scène d'Eva Green.

Car non seulement le plus gros du film se déroule à un rythme nonchalant (les parties de poker improbables, avec commentaires en direct par un personnage secondaire, ce n'est pas particulièrement passionnant ou cinégénique ; la torture gratuite, idem), mais en plus, le film de Martin Campbell (déjà réalisateur de Goldeneye) fait le choix de plonger Bond dans une histoire d'amour passionnée avec Green, histoire d'amour à l'écriture particulièrement pataude et médiocre (les 5-10 minutes de film à Venise, avec Bond déjà prêt à démissionner par amour alors qu'il commence à peine sa carrière, sont à grincer des dents tant les dialogues sont mauvais) et tragique qui évoque forcément Au Service Secret de Sa Majesté, et qui paraît donc assez redondante : been there, seen that, d'autant que le tout est traité avec de gros sabots, la romance étant détaillée en long, en large et en travers, avec des violons, et un rythme d'escargot.

Et comme, en prime, Eva Green amène toujours avec elle une aura un peu venimeuse, la vérité sur son personnage ne surprend pas, et son sort final laisse totalement de marbre (c'est bien le problème de cette romance : on n'y croit jamais vraiment).

Finalement, c'est l'ennui qui domine lors de ce revisionnage du film, un ennui un peu dû aux prétentions de ce "dépoussiérage" bondien (jamais plus évidentes que lors du pré-générique "arty" filmé en noir et blanc, ou du bref instant ultra-saturé pendant l'empoisonnement), mais aussi à son cruel manque de fun.

Entre ses nombreuses sous-intrigues de remplissage, son héros constipé, ses placements produits toujours aussi forcés, et sa romance anémique, le film ne m'a jamais séduit, malgré une Judy Dench excellente en M, un score honorable de David Arnold et un générique de début plutôt réussi.

3/6 à l'époque, mais depuis, les Mission Impossible de Tom Cruise ont su retrouver le goût de la folie et du divertissement de la franchise Bond, et Casino Royale a assez mal vieilli.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #979 : Doc Savage Arrive ! (1975)

Publié le 5 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Drame, Fantastique, Review, Critiques éclair

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Doc Savage Arrive ! (Doc Savage) :

En 1936, Doc Savage (Ron Ely), aventurier et philanthrope, revient précipitamment de sa base secrète dans l'Arctique pour retrouver ses cinq compères (Paul Gleason, William Lucking, Michael Miller, Eldon Quick et Darrell Zwerling) à New York : là, il apprend que son père a été assassiné alors qu'il explorait la République d'Hidalgo, en Amérique Centrale. Échappant de peu à un meurtre lié à ce pays, Savage et son équipe partent sur place, où ils sont confrontés à une tribu hostile aux pouvoirs magiques mortels, et aux manigances du cruel Dr Seas (Paul Wexler), à l'origine de tous les obstacles rencontrés par Savage...

Adaptation des romans d'aventure pulp du même nom, produite et supervisée par George Pal, cette version des aventures du Doc Savage est assez typique de son époque, et de l'approche gentiment kitsch et semi-parodique les caractérisant.

Du Superman avec Christopher Reeve, qui sortira trois ans après, on retrouve le même humour slapstick assez enfantin et forcé, mais aussi le même protagoniste premier degré, immédiatement convaincant : Savage/Ely en impose, il a le physique de l'emploi, et ponctuellement, on croit à ses aventures, grâce à son charisme et à sa présence.

Malheureusement, comme dans le Superman de Donner, les méchants sont affreusement cabotins et caricaturaux, en plus d'être ici assez stupides. Et là où le Superman de Donner sera capable de transcender ses défauts par sa musique mémorable, par ses effets spéciaux, et par la réalisation de Donner (ainsi que le script de Puzo), ici, on en est loin : le budget est étriqué, la musique calamiteuse (tour à tour, on a droit à des marches de Philip de Souza orchestrées n'importe comment, ou à des chansons façon générique de Davy Crockett... ou encore une musique d'accompagnement digne de vieux épisodes de Zorro), les effets assez ratés (bien que les serpents verts fassent leur petit effet), les maquillages risibles... bref, ce n'est pas bon, et rien n'est plus symptomatique du niveau global du film que cet affrontement final entre le héros et le Dr Seas, un duel d'arts martiaux parodiques où chaque style est indiqué à l'écran par des sous-titres, alors que les acteurs se livrent à du mauvais slapstick sur du mickeymousing audio ringard.

Le Doc Savage mérite mieux.

2/6 (amusant à regarder, pour la nostalgie, mais mauvais)

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Blog Update ! - QUINZAINE ALIENS - Le Bilan

Publié le 2 Juin 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Update, Fantastique, Science-Fiction, Action, Horreur, Aliens

Une quinzaine bien remplie, qui m'a permis de passer en revue l'intégrale des deux franchises Alien et Predator, de quoi redécouvrir certains métrages, et avoir un bon aperçu des défauts et des qualités de chacun...

Saga Alien :

Alien : 4.25/6

Aliens : 4.5/6

Alien3 : 3/6

Alien Resurrection : 2.5/6

Prometheus : 2/6

Alien Covenant : 1.5/6

Anthologie Alien 40ème anniversaire : 3/6 (moyenne globale)

Pas de grande surprise, ici : les deux premiers volets de la saga dominent les deux suivants d'une large tête, que ce soit dans leurs versions salles ou en director's cut. Le Ridley Scott joue la carte de la terreur, mais a un peu vieilli çà et là, le Cameron donne dans l'action décomplexée (mais il le fait très bien), le "Fincher" est un patchwork inabouti à la tonalité et à l'esthétique très polarisantes, et enfin, le Jeunet est tout simplement ni fait, ni à faire, malgré quelques idées intéressantes, çà et là.

Mais alors qu'on aurait pu s'attendre à ce qu'un retour de Ridley Scott aux commandes de la franchise soit une bonne chose, et ramène le tout dans une direction plus compétente, c'est tout l'inverse qui s'est produit, avec un Prometheus et un Covenant tout simplement indignes de leurs aînés, des boursouflures prétentieuses qui n'ont pour elles qu'une bonne direction artistique.

Alien, une franchise qui ne fait que décliner au fil des ans, alors même qu'elle fête ses 40 ans.

Saga Predator :

Predator : 5/6

Predator 2 : 4.25/6

Predators : 3.25/6

The Predator : 2.5/6

Un peu à l'instar de la franchise Alien, la franchise Predator ne fait que décliner progressivement, incapable de rivaliser avec la barre placée très haut par John McTiernan. Et si le film de Stephen Hopkins s'avère tout à fait honorable, on ne peut pas en dire autant du Predators peu inspiré et servile de Rodriguez et Antal, tout simplement inutile.

Quand au "reboot" de Shane Black, censé relancer la franchise, c'est probablement tout le contraire qui va se produire, avec son script décousu, son dégraissage abusif subi au montage, et son casting très inégal. Plutôt que de redonner ses lettres de noblesse à ces chasseurs de l'espace, Black achève de les enterrer, avec le film le moins réussi de la franchise. Une déception.

Saga Alien vs Predator :

AVP : 2.5/6

AVP Requiem : 2.25/6

L'affrontement des deux créatures aurait pu donner quelque chose de mémorable et de spectaculaire... malheureusement, les deux crossovers ont été confiés à des faiseurs, incapables de transcender leurs idées et le matériau de base. On se retrouve donc avec un Alien vs Predator signé Anderson, qui ne met ni en valeur les Aliens, ni les Predators, et souffre d'un casting humain insipide... et un AVPR encore pire sur ce plan, avec des humains qui parasitent tout simplement un semblant de bon film centré autour d'un Predator seul, qui a retrouvé un peu de son aura d'antan.

Autrement dit, si l'on prend ces deux métrages comme une déclinaison pop-corn des deux franchises, ils peuvent s'avérer divertissants... mais rien de plus. Et au moins, ils ne sont pas aussi mauvais et pompeux que les deux dernières productions de Ridley Scott.

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Un film, un jour (ou presque) #976 - QUINZAINE ALIENS - 12 - The Predator (2018)

Publié le 31 Mai 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Horreur, Science-Fiction, Action, Comédie, Aliens

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus... et pendant deux semaines, à l'occasion des 40 ans de la franchise Alien, retour sur les films de la saga, et sur ceux de sa grande rivale, Predator.

The Predator (2018) :

En mission au Mexique, Quinn McKenna (Boyd Holbrook), un sniper de l'armée, assiste au crash d'un vaisseau extraterrestre, et il y trouve des armes et un équipement de pointe. Décidé à garder une preuve de l'incident, il expédie alors ses trouvailles à son domicile, aux USA, où son fils autiste, Rory (Jacob Tremblay), réceptionne le paquet. Mais rapidement, alors que McKenna est arrêté et maintenu en détention aux côtés d'une bande d'ex-militaires excentriques (Trevante Rhodes, Keegan-Michael Key, Thomas Jane, Alfie Allen, Augusto Aguilera), un chasseur extra-terrestre débarque sur Terre, bien décidé à détruire les restes du vaisseau écrasé, à récupérer l'équipement dérobé, et à éliminer le seul survivant du crash, l'un de ses semblables, désormais entre les mains des savants du gouvernement (Olivia Munn, Sterling K. Brown)...

Dernière incarnation en date de la franchise Predator, ce métrage a bénéficié, durant sa gestation, d'une indulgence certaine, principalement due à la présence de Shane Black aux commandes du projet. Un Shane Black déjà dans le Predator original, et scénariste et réalisateur confirmé (la saga Arme Fatale, The Monster Squad, Iron Man 3, Kiss Kiss Bang Bang, The Nice Guys), très apprécié des cinéphiles malgré des résultats assez mitigés, et des motifs récurrents assez envahissants.

Ici, donc, Black a décidé de relancer la franchise en piochant çà et là dans les œuvres existantes, et en enrobant le tout de son sens habituel du dialogue et de l'humour - pas forcément ce à quoi l'on s'attend lorsque l'on évoque le Predator, mais bon, pourquoi pas.

Malheureusement, dans les faits, le film peine à convaincre : si Black fait preuve d'une certaine retenue dans le recyclage de ses figures imposées (enfant, période festive), il s'inspire d'idées pas forcément judicieuses, issues d'autres métrages de la franchise : on a ainsi l'impression de revoir des morceaux de Predators, avec ces chiens de chasse extra-terrestres, et cette opposition entre deux types de Predators aux gabarits différents.

En parallèle, Black développe la mythologie des Predators de manière peu convaincante (modifications génétiques, autisme présenté comme étant le futur de l'évolution humaine, etc), d'autant moins convaincante que le film apparaît constamment précipité et décousu : les quelques idées que Black apporte à la franchise sont catapultées au détour d'un dialogue, et n'ont pas le temps d'être assimilées, puisque le film est déjà passé à trois autres idées différentes.

C'est d'ailleurs le vrai problème du film : son montage/son rythme. On sent clairement que les ciseaux du monteur sont passés par là, et ont fait des ravages. Outre un troisième acte totalement repensé après le tournage principal (et donc retourné suite à des projections tests négatives), le film semble décidé à arriver le plus vite possible à sa conclusion, en coupant le moindre moment de développement ou de caractérisation qui ne serait pas indispensable au récit.

Résultat : on a constamment l'impression qu'il manque plein de moments de transition, et d'innombrables scènes expliquant le raisonnement et les déductions des personnages, ou tout simplement établissant un lien logique entre les scènes et les rebondissements du récit.

Ajoutez à cela des Loonies sous-développés (Allen ne sert à rien et ne doit avoir que trois lignes de dialogue dans le film, les autres ne servent qu'à s'échanger des vannes), des personnages féminins peu intéressants ou cohérents (Yvonne Strahovsky fait de la figuration, Olivia Munn - de plus en plus méconnaissable - passe de scientifique intellectuelle experte en évolution à guerrière chasseuse d'alien en trois secondes et demi, sans explication, et sans être réellement crédible), un protagoniste fade et insipide, un über-Predator numérique assez laid et à la posture de catcheur, un chien extra-terrestre lobotomisé, et une bande originale de Henry Jackman, qui se contente de singer Silvestri et de lui rajouter quelques envolées claironnantes héroïques relativement hors-sujet...

... et voilà : un The Predator immédiatement oublié, ressemblant plus à un brouillon de film qu'à une renaissance de la franchise, et qui se permet de se terminer par une scène totalement plate et pitoyable, dans laquelle Shane Black recycle Iron Man à la sauce dreadlocks.

Peut-être que le film gagnera à être revu dans une éventuelle version longue, qui permettrait au récit de respirer et aux personnages d'exister... mais en l'état, c'est le moins bon de la franchise.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #973 - QUINZAINE ALIENS - 09 - Predators (2010)

Publié le 28 Mai 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Science-Fiction, Horreur, Action, Thriller, Aliens

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus... et pendant deux semaines, à l'occasion des 40 ans de la franchise Alien, retour sur les films de la saga, et sur ceux de sa grande rivale, Predator.

Predators :

Un groupe de soldats, de mercenaires et de criminels (Adrien Brody, Alice Braga, Topher Grace, Walton Goggins, Oleg Taktarov, Mahershala Ali, Louis Ozawa Changchien, Danny Trejo) se réveille sur une planète forestière inconnue, et comprend rapidement qu'ils sont la proie de chasseurs extraterrestres invisibles aux armes futuristes...

Un projet chapeauté par Robert Rodriguez et réalisé par Nimród Antal, ce Predators a reçu un accueil assez froid des critiques et du grand public. Un accueil principalement dû au fait que ce Predators ne parvient jamais à sortir de l'ombre du film de McTiernan, et ressemble bien souvent à une pâle copie se contentant d'enchaîner des remakes de scènes emblématiques, sans leur sens de l'efficacité, leur fraîcheur, ou leur distribution mémorable.

Pourtant, si ces critiques sont tout à fait légitimes, le film est loin d'être honteux, en soi. D'ailleurs, les 50 premières minutes fonctionnent plutôt bien, malgré quelques fautes de goût minimes, comme cette planète extraterrestre qui n'a pas du tout l'air extraterrestre, ou ces "chiens" aliens aussi vite oubliés qu'ils arrivent dans le récit.

Au niveau de la distribution, si l'on arrive à faire abstraction des clichés et du fait que chacun renvoie plus ou moins à l'un des personnages du film original (en plus fade), ça tient là aussi la route... jusqu'à ce que Laurence Fishburne entre en jeu.

Le film freine subitement des quatre fers, et Fishburne fait, lui aussi, un peu comme les "chiens" : il arrive, il sert de personnage-fonction pendant 15 minutes (il débite de l'exposition, explique quelques règles et donne des informations) et il disparaît aussitôt. On aurait pu le couper, et le remplacer par une archive vidéo retrouvée sur un cadavre, ça aurait été du pareil au même.

Ensuite, le métrage prend un certain temps à redémarrer, pas aidé par quelques scènes assez plates (le duel façon samouraïs), par quelques idées sous-exploitées (les castes de Predators qui s'affrontent, et le prisonnier libéré), et par un design assez quelconque et déséquilibré des "nouveaux" Predators (je regrette vraiment le Predator d'AVPR, qui avait de la personnalité, et qui était svelte et crédible).

Quand le film se termine, cependant, on reste sur sa faim : en tant que pseudo-remake déguisé, le film est honorable et distrayant, il se regarde sans problème, et n'est pas trop mal filmé. Mais son écriture et ses dialogues restent faiblards, Brody n'est pas un protagoniste très engageant (ou crédible, c'est selon), et il faut bien avouer qu'un énième film-hommage bourré de fanservice était tout sauf nécessaire (il n'y a qu'à voir le score de Debney, qui pousse encore plus loin le style "reprise des thèmes originaux" utilisé par Tyler sur AVPR).

3.25/6 (pour peu qu'on ne soit pas allergique à une overdose de références)

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Un film, un jour (ou presque) #972 - QUINZAINE ALIENS - 08 - AVPR : Aliens vs. Predator Requiem - Unrated Cut (2007) + AVPR Redux (2015)

Publié le 27 Mai 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Science-Fiction, Horreur, Aliens

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus... et pendant deux semaines, à l'occasion des 40 ans de la franchise Alien, retour sur les films de la saga, et sur ceux de sa grande rivale, Predator.

AVPR : Aliens vs. Predator - Requiem (Unrated Cut) :

Lorsqu'un vaisseau extraterrestre s'écrase dans le Colorado, près de la ville de Gunnison, des xénomorphes s'en échappent et commencent à se reproduire en attaquant les habitants de la bourgade (Steven Pasquale, Reiko Aylesworth, John Ortiz, Johnny Lewis, Sam Trammell, Kristen Hager...) La panique s'empare progressivement de la bourgade, alors même qu'un Predator solitaire arrive sur place pour éliminer la menace xénomorphe...

Réputé pour être le pire opus des deux franchises Alien et Predator, AVPR ne m'a jamais semblé aussi mauvais qu'on voulait bien le dire. Le film est certes médiocre, et bourré de problèmes, à commencer par sa composante humaine : la distribution est vraiment insipide, digne d'une série tv tournée à Vancouver, et chaque fois que l'action se désintéresse des créatures, le film perd tout intérêt.

D'autant que, pour ne rien arranger, la photographie est ultra-sombre : le résultat d'un tournage sans beaucoup d'éclairages (il existe en ligne une vidéo du tournage où le chef opérateur de cet AVPR semble démoralisé, à force de répéter en vain qu'il n'y a pas assez de lumière), et d'une post-production qui a encore assombri le contraste et les images. Pourquoi ? Bonne question.

Le résultat est donc sans appel : bien souvent, on ne voit pas grand chose de ce qui se passe à l'écran, dans l'obscurité et sous la pluie. On a beau augmenter la luminosité de son écran, reste que l'étalonnage du film est calamiteux (et encore, c'était pire lors de la diffusion salles).

Ajoutez donc à cela des humains inintéressants au possible, et l'on se retrouve... tout de même avec de bonnes idées, dont un affrontement chasseur solitaire-nettoyeur Predator contre horde d'aliens menée par un hybride Alien/Predator (que l'on ne distingue pas assez pour vraiment pouvoir apprécier son design) plutôt réussi et pêchu.

C'est vraiment le problème de cet AVPR : s'il n'y avait pas les humains pour tout plomber, ça aurait fait un film sympathique, et ce malgré un côté fanservice/compilation des meilleurs moments des deux franchises un peu trop appuyé (notamment dans la bande originale de Brian Tyler), et dans le grand face à face final.

En l'état, et en dépit de tous les problèmes du film, j'ai toujours pensé qu'une fois que l'action était véritablement lancée (dans les 40 dernières minutes, en fait), le film était plutôt dynamique (bien qu'approximatif), avec certaines idées bien brutales... en somme, un film plus qu'imparfait, assez typique de ses réalisateurs, les frères Strause : script quelconque, personnages à baffer, mais tout ce qui à trait aux effets spéciaux est plutôt réussi, notamment ce Predator qui retrouve l'agilité et la réactivité totalement absents des chasseurs bodybuildés du précedent AVP.

Il faut donc simplement se farcir des personnages dont on n'espère qu'une chose : qu'ils y passent tous (ce qui se produit presque !).

2.25/6 (2/6 pour la version cinéma)

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AVPR : Aliens vs. Predator - Requiem (Redux) :

Une version remontée disponible sur le web, et qui élimine plus d'une heure de métrage (tout ce qui concerne les humains, en fait), pour produire 34 minutes d'Aliens se battant contre un Predator. C'est limpide (d'autant plus que l'internaute responsable a ré-étalonné l'image pour la rendre plus lisible), c'est direct et efficace, ça va droit au but, et ça souligne bien le fait qu'il y a là, dans ce métrage, un bon tiers de réussi.

Après, comme tous les remontages amateurs de films, ça reste forcément imparfait (les personnages humains, dépourvus d'introductions et totalement coupés au montage, font d'autant plus tache lorsqu'ils réapparaissent, donnant lieu à des transitions parfois abruptes), et ça n'a de valeur qu'en tant qu'exercice de style. Mais tout de même, ça fonctionne plutôt bien.

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Un film, un jour (ou presque) #971 - QUINZAINE ALIENS - 07 - AVP : Alien vs. Predator - Unrated Cut (2004)

Publié le 26 Mai 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Science-Fiction, Horreur, Histoire, Aliens

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus... et pendant deux semaines, à l'occasion des 40 ans de la franchise Alien, retour sur les films de la saga, et sur ceux de sa grande rivale, Predator.

AVP - Alien vs. Predator (Unrated Cut) :

Lorsque l'un de ses satellites détecte une mystérieuse pyramide enfouie sous la glace de l'Antarctique, le milliardaire Charles Bishop Weyland (Lance Henriksen) met aussitôt sur pied une mission regroupant de multiples chercheurs, techniciens et foreurs, menée par Alexa Woods (Sanaa Lathan). Malheureusement pour les humains, cette pyramide s'avère le terrain de chasse de menaçants chasseurs extraterrestres, qui utilisent le temple comme réserve à xénomorphes, vers laquelle ils reviennent tous les cent ans pour faire leurs preuves...

Lorsque j'avais vu le film à sa sortie, alors qu'il se faisait démolir par la critique et par les fans des deux franchises, j'avais trouvé le tout étonnamment regardable, un sci-fi actioner basique mais vaguement sympathique utilisant les délires improbables d'Eric Von Däniken pour mettre en scène l'affrontement de deux monstres iconiques du cinéma.

Ce n'était clairement pas à la hauteur des deux franchises dont ce crossover était issu, mais ça restait distrayant, avec un fanservice agréable, et des moments plutôt réussis.

Malheureusement, depuis 2004, Paul WS Anderson a épuisé toute la sympathie que j'avais pour lui suite à Mortal Kombat et Event Horizon, pour se révéler comme le faiseur médiocre et peu regardant qu'il est en réalité. Entre la franchise Resident Evil, qui va de mal en pis, sa Course à la mort dark & gritty, mais totalement creuse et répétitive, son Trois Mousquetaires débile, et son Pompéi insipide au possible, Anderson n'a pas réalisé un bon film depuis 20 ans (d'aucuns diraient qu'il n'en a jamais réalisé de sa vie, mais bon), et ses dernières productions sont de plus en plus indigentes, techniquement parlant.

AVP, au moins, est visuellement plutôt joli et travaillé, c'est déjà un bon point : la direction artistique est tout à fait honorable, l'environnement antarctique - puis la pyramide - sont crédibles, et si l'on peut regretter le montage assez inégal (parfois inutilement trop nerveux, parfois pas assez), à l'écran, ça fonctionne, y compris au niveau des transitions entre les séquences, à base de plan holographique se mêlant aux les prises de vue réelles.

Dommage alors que ça ne fonctionne pas aussi bien à côté : la distribution est (Henriksen et Ewen Bremner mis à part) totalement transparente et quelconque, l'illustration musicale est générique au possible, les ralentis abusifs sont lassants,  les dialogues sont assez faibles et clichés... quant aux créatures, entre les aliens numériques et les Predators qui, eux, ont pris une telle dose de stéroïdes (à tous les niveaux - de leur musculature à leur armure en passant par leurs armes et leurs dreadlocks, tout est désormais en version XXXL) qu'ils paraissent désormais lents et patauds (surtout lorsqu'ils font des sauts câblés). Sans même mentionner leur animation faciale, qui semble paradoxalement plus caoutchouteuse qu'autrefois.

Ne restent donc que quelques idées intéressantes (j'aime bien le concept de l'alien marqué par le filet du Predator, ce qui lui donne une identité et un signe distinctif par rapport aux autres), et la direction artistique globale, plutôt agréable... ce qui est peu.

Et pourtant, je n'arrive pas à détester le film. Ce n'est objectivement pas bon, toute la fin est gentiment bâclée et risible dès qu'approche le moment de la détonation, mais dans l'ensemble, je ne m'ennuie jamais lorsque je revois le métrage. Il faut dire que depuis, j'ai vu Prometheus et Covenant... et qu'en comparaison, AVP reste plutôt divertissant.

2.5/6 (2.25/6 pour la version cinéma)

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Un film, un jour (ou presque) #970 - QUINZAINE ALIENS - 06 - Alien 4, la Résurrection - Édition Spéciale (1997/2003)

Publié le 25 Mai 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Horreur, Science-Fiction, Action, France, Aliens

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus... et pendant deux semaines, à l'occasion des 40 ans de la franchise Alien, retour sur les films de la saga, et sur ceux de sa grande rivale, Predator.

Alien 4 : Resurrection - Special Edition :

Clonée et ramenée à la vie deux siècles après son sacrifice sur Fiorina, Ellen Ripley (Sigourney Weaver) n'est plus humaine : son ADN mélangé à de l'ADN xénomorphe la rend plus forte, plus rapide, mais aussi plus froide et distante. Et lorsqu'un groupe de contrebandiers (Michael Wincott, Winona Ryder, Gary Dourdan, Ron Perlman, Dominique Pinon, Kim Flowers) arrive à bord du vaisseau où Ripley, ses clones, et de multiples xénomorphes sont élevés en laboratoire, la situation dégénère, menant à la libération des créatures, et de Ripley...

Un métrage que j'avais vu à sa sortie en salles... et dont je ne garde pas le moindre souvenir, et surtout pas positif - d'un autre côté, j'ai toujours eu énormément de mal avec le style de Jean-Pierre Jeunet, et son style visuel se mariait, dans mes souvenirs, assez mal avec le script de Joss Whedon.

Ici, pour cette Édition Spéciale, Jeunet a réintégré le générique d'ouverture qu'il avait initialement prévu pour le film, mais qui avait été supprimé quelque part durant la pré-production : un générique (assez laid) qui voit des gros plans mystérieux sur une anatomie extraterrestre... qui ne sont en fait que les images d'un insecte rapidement écrasé par un pilote pas très futé. Le ton est donné : cet Alien 4 ne prendra jamais vraiment son sujet et son script au sérieux... pour le meilleur et pour le pire.

Ce quatrième film de la saga est ainsi le plus mal aimé par les fans : un script de Whedon (qui initialement avait envisagé de ramener Newt à la vie et à l'âge adulte par clonage, lançant ainsi une nouvelle génération de personnages, et ce sans Ripley), et une réalisation de Jean-Pierre Jeunet, pour un résultat final qui combine les points faibles des deux hommes, sans jamais bénéficier de leurs qualités.

L'humour du film, notamment, avec ses one-liners nonchalants, ne fonctionne pas vraiment, et fait un peu tache dans le cadre de la franchise Alien. Mais s'il n'y avait que ça qui posait problème, ça irait encore.

Au rayon des soucis, on peut citer, en vrac : une distribution très inégale (Ryder n'est pas désagréable, Perlman assure le quota grande gueule, et Dominique Pinon est probablement le personnage le plus mémorable du film, mais tout le reste de l'équipage des contrebandiers est insipide au possible, et au niveau des scientifiques et militaires, ce n'est guère plus brillant, malgré la présence de Brad Dourif), une réalisation à l'identique (elle oscille globalement entre "passe-partout/générique" et "plans serrés laids au possible"), des thématiques exploitées de manière redondante (la maternité de Ripley, l'exploitation du citoyen lambda par les grandes corporations) et/ou peu crédible (l’ambiguïté de Ripley 8 et sa "sympathie" pour la race xénomorphe ne sont jamais totalement convaincantes), des effets spéciaux très moyens (les plans spatiaux sont très cheaps, certains effets numériques sont ratés) et un peu de racolage, avec cette brève scène de la compagne du capitaine en string.

Le problème de cet Alien Resurrection, en réalité, c'est qu'il déborde d'idées, mais que ses bonnes idées sont totalement diluées et contrebalancées par des idées déplorables : entre la nouvelle personnalité et les pouvoirs de Ripley, Weyland-Yutani racheté par Wal-mart, les aliens qui crachent de l'acide, la Reine enceinte, le Nouveau-né alien très humanisé, qui couine, et qui ressemble à Skeletor sous stéroïdes, une androïde conçue par des androïdes, Ripley dans le "nid", la scène d'action sous-marine, le Général déjanté et caricatural, etc... il y a à boire et à manger dans ce Resurrection, et c'est probablement pour ça que l'on ne s'ennuie pas lors du visionnage.

Après, ce n'est logiquement pas très bon, c'est un ajout inutile à la franchise, mais ça a le mérite d'essayer plein de choses toujours plus improbables.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #968 - QUINZAINE ALIENS - 04 - Predator 2 (1990)

Publié le 23 Mai 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Horreur, Science-Fiction, Action, Thriller, Policier, Aliens

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Predator 2 :

En 1997, alors qu'une vague de chaleur et de crime enveloppe Los Angeles, des meurtres étranges semblent frapper divers gangs et cartels de la ville. Harrigan (Danny Glover), un inspecteur de police, tente de trouver le coupable, mais bien vite, Peter Keyes (Gary Busey), un agent du FBI, marche sur ses plates-bandes, et lui met des bâtons dans les roues. Car les crimes sont l'oeuvre d'un chasseur extraterrestre suréquipé, et le gouvernement est bien décidé à le capturer..

Une suite tout à fait honorable au premier opus, qui respecte l'original, développe son univers, sa mythologie, et troque la jungle d'Amérique Centrale pour la jungle urbaine d'un Los Angeles en pleine guerre des gangs.

Alors certes, ça n'a pas forcément la maîtrise formelle et l'impact de l'original, mais le film partage les mêmes scénaristes que le premier épisode, ce qui assure un certain respect de la créature et de sa nature ; derrière la caméra, Stephen Hopkins remplit sa mission sans fioritures, mais parvient à donner vie à une ville étouffante et poisseuse, démarrant son film sur les chapeaux de roues, avec dix minutes d'action bien tendues, qui lancent le récit dans la bonne direction.

Ensuite, le film ne ralentit jamais vraiment, reste toujours prenant, et bénéficie d'une distribution plutôt agréable : Robert Davi en patron irrascible, Adam Baldwin, Gary Busey, et bien sûr Danny Glover en flic dur à cuire atteint de vertige et arborant une expression incrédule pendant tout le métrage - on est loin d'un Schwarzenegger tout en muscles, mais c'est aussi ça qui fait que ce Predator 2 fonctionne.

Sans oublier Bill Paxton, qui nous refait plus ou moins son Hudson d'Aliens - un Aliens clairement cité ici, au travers de la scène du commando du FBI qui se fait décimer, par caméras interposées, avec le bruit du détecteur de mouvements en guise de bande-son.

Au final, on se retrouve donc avec un second épisode plutôt réussi de cette franchise, un épisode un peu plus léger (il y a plus d'humour), mais qui parvient à développer le mythe Predator sans l'endommager, comme Aliens avait su le faire en son temps avec l'Alien de Ridley Scott.

4.25/6 (dommage que le score de Silvestri soit à ce point redondant avec celui du premier film)

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Un film, un jour (ou presque) #967 - QUINZAINE ALIENS - 03 - Predator (1987)

Publié le 22 Mai 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Science-Fiction, Horreur, Action, Guerre, Aliens

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Predator :

Lorsqu'un commando d'élite américain (Arnold Schwarzenegger, Bill Duke, Richard Chaves, Jesse Ventura, Sonny Landham, Shane Black) est envoyé au coeur de la jungle d'Amérique Central pour y accompagner Dillon (Carl Weathers), un agent de la CIA, et libérer des otages, les soldats ne se doutent pas qu'ils vont devenir là les proies d'un chasseur extraterrestre furtif et implacable...

Premier film de studio de John McTiernan, un tournage compliqué au milieu de la forêt, pour un résultat qui fait date, plus intelligent et subversif qu'on veut bien souvent l'admettre.

Ou comment une équipe d'action heroes américains typiquement 80s, indestructibles, tout en muscles luisants, en armes pétaradantes, en testostérone et en one-liners (il n'y a qu'à voir la manière dont ils sont mis en valeur par la réalisation, par le script, et par cette scène d'assaut sur le camp ennemi, filmée et montée comme un film d'action typique par la seconde équipe) s'avère impuissante face au Predator invisible, pour qui les forces armées terriennes ne sont qu'une vaste blague.

Un film qui construit et déconstruit simultanément le film d'action à l'américaine, porté par une réalisation et un découpage maîtrisés de McT, une bande originale mémorable de Silvestri, une créature emblématique, et par une distribution de gueules qui se donnent complètement à leurs rôles respectifs.

On ne s'ennuie jamais, et si l'on pourra toujours regretter des imperfections techniques trahissant les difficultés de tournage - prise de son et post-synchronisation parfois approximatives, certains plans éloignés assez flous, imperfections dans les déplacements ralentis du Predator, qui avance parfois à quatre pattes - on assiste là à la naissance d'un mythe cinématographique, mythe qui reste prenant de bout en bout, depuis ses premiers instants façon "America, fuck yeah !" jusqu'à son grand final et son affrontement primal.

Excellent.

"CONTACT !"/6 (5/6)

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Un film, un jour (ou presque) #966 - QUINZAINE ALIENS - 02 - Aliens, le Retour - Édition Spéciale (1986/1991)

Publié le 21 Mai 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Science-Fiction, Horreur, Action, Guerre, Aliens

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus... et pendant deux semaines, à l'occasion des 40 ans de la franchise Alien, retour sur les films de la saga, et sur ceux de sa grande rivale, Predator.

Aliens, le retour (Aliens) - Édition Spéciale :

Retrouvée après avoir dérivé plus de 50 ans dans l'espace, Ellen Ripley (Sigourney Weaver) apprend à son réveil que des colons se sont établis depuis des années sur LV-426, la planète où l'équipage du Nostronomo avait découvert un xénomorphe. Et rapidement, lorsque la colonie cesse de donner de ses nouvelles, Ripley est amenée à accompagner un corps de marines de l'espace (Michael Biehn, Bill Paxton, William Hope, Jenette Goldstein, Al Matthews, Lance Heriksen, etc), ainsi qu'un représentant de la Weyland-Yutani (Paul Reiser), pour tenter de découvrir si, oui ou non, le pire s'est produit pour les colons...

On ne présente plus l'Aliens de James Cameron, pur produit des années 80, troquant l'angoisse et la peur suggérées du premier épisode pour quelque chose de plus viril et percutant : l'heure est à l'action, à la sueur, à la testostérone et aux grosses pétoires, de quoi faire hurler les puristes, mais de quoi rendre aussi ce nouveau métrage nettement plus dynamique et mémorable, avec des morceaux de bravoure dont seul Cameron a le secret, des personnages sympathiques, une pression constante rythmée par les bips du détecteur de mouvement, et une montée en puissance inimitable.

D'autant que ce déluge d'action et de bourrinage est contrebalancé par son héroïne féminine toujours aussi forte, son instinct maternel (l'adorable Newt, juste, touchante et naturelle, est pour beaucoup dans le succès du film), et sa recomposition, avec Hicks et Newt, d'une cellule familiale improbable.

Un angle d'approche encore renforcé par la Director's Cut/Édition Spéciale, qui voit Ripley apprendre, bouleversée, la mort de sa fille en son absence. Cette Édition Spéciale, malheureusement, affaiblit aussi un peu le film, en le rallongeant, et en consacrant une partie conséquente de ses rajouts à la vie des colons sur LV-426.

On y suit ainsi justement la famille de Newt, qui, comme par hasard et peu de temps après le réveil de Ripley, découvre l'épave et les oeufs xénomorphes, et devient ainsi la première victime de la bête. Des coïncidences et une chronologie un peu forcées, qui enlèvent une grosse part d'ombre à la première partie du métrage. Dommage, car les autres ajouts de la Director's Cut sont plutôt efficaces, à défaut de bouleverser fondamentalement le film ou son message anti-corporatiste dans la droite lignée du film de Scott.

Mais je ne vais pas m'étaler plus longtemps sur cet incontournable du genre : dans l'ensemble, Édition Spéciale ou non, c'est toujours excellent, mais je préfère néanmoins la version originale du film.

4.5/6 (5/6 en version cinéma)

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Les bilans de Lurdo : The Umbrella Academy, saison 1 (2019)

Publié le 19 Mai 2019 par Lurdo dans Action, Comédie, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision

Adaptation de la série limitée du même nom, créée par Gerard Way et publiée par Dark Horse Comics en 2007, The Umbrella Academy se veut une relecture décalée et excentrique du genre super-héroïque et des drames familiaux, relecture confiée à Steve Blackman (co-showrunner d'Altered Carbon) et Jeremy Slater (Les 4 Fantastiques, Death Note, Lazarus Effect, Pet et la série L'Exorciste). Autant dire qu'il y avait de quoi se méfier, même sans rien connaître de l’œuvre d'origine...

The Umbrella Academy, saison 1 (2019) :

Dans les années 80, sept enfants aux pouvoirs spéciaux, nés le même jour, ont été adoptés par Reginald Hargreeves (Colm Feore), un milliardaire excentrique, qui a alors fondé l'Umbrella Academy, pour faire de ces enfants un groupe de justiciers masqués. Trente ans plus tard, seuls six enfants ont survécu, adultes et en froid : Luther (Tom Hopper), un géant ayant passé plusieurs années sur la Lune, mais particulièrement fragile émotionnellement ; Diego (David Catañeda), un justicier rebelle capable de toujours toucher sa cible avec ses projectiles ; Klaus (Robert Sheehan), alcoolique et drogué, capable de parler et d'interagir avec les morts ; Allison (Emmy Raver-Lampman), capable de contrôler autrui en lui parlant, et devenue superstar du grand écran ; Vanya (Ellen Page), dépressive, et ne semblant pas avoir de pouvoirs. Et puis il y a Numéro 5 (Aidan Gallagher), capable d'effectuer des sauts spatio-temporels, et que tout le monde croyait mort : mais lorsqu'il ressurgit, en provenance du futur et prisonnier de son corps d'enfant, c'est pour annoncer à sa famille que la fin du monde est imminente, et qu'ils doivent absolument trouver un moyen d'empêcher l'apocalypse...

Et honnêtement, compte tenu du palmarès des scénaristes/showrunners de la série, The Umbrella Academy évite le plantage.

Bon, il faut être très clair : la série dans son ensemble (la première moitié de saison en particulier), est balourde, mal écrite et laborieuse, téléphonant systématiquement tous ses effets et rebondissements, donnant aux spectateurs vingt longueurs d'avance sur les personnages, empilant les flashbacks pas forcément utiles (car déjà explicités par des dialogues dans des épisodes précédents), souffrant d'une illustration musicale évidente et forcée (les morceaux de pop décalée qui illustrent mécaniquement ce qui se passe à l'écran, très peu pour moi), et de choix artistiques vraiment frustrants, que ce soit au niveau des costumes - pauvre Tom Hopper et son muscle suit encore moins crédible que celui de Jason Flemyng dans LXG, en 2003 - ou de la réalisation, constamment en plongée, contre-plongées et avec un rendu excentrique.

À cela s'ajoute le rythme Netflix (10 x 45-55 minutes), qui tire tout vers le bas, en ralentissant l'intrigue de manière abusive, et une distribution assez inégale, notamment au niveau du charisme - si Hopper, Raver-Lampman, Gallagher et Cameron Britton sont très bien, j'ai plus de mal avec Jordan Claire Robbins, Catañeda, ou encore John Magaro ; idem pour Mary J. Blige, pas toujours ultra-juste dans son interprétation - quant à Ellen Page, elle est tellement en retenue et effacée qu'elle ne laisse pas la moindre impression, ce qui est bien dommage. Et ce cher Robert Sheehan, lui, donne dans un premier temps l'impression de nous faire un Johnny Depp/Keith Richards-bis assez cliché, mais parvient heureusement à donner de la profondeur et de la sensibilité à son personnage.

Bref, ce n'est pas exceptionnel, et le programme se trouve constamment le postérieur entre deux ou trois chaises, jamais aussi décalé et stylisé (notamment artistiquement) qu'un Lemony Snicket, jamais suffisamment sérieux et maîtrisé pour que l'émotion et le mélodrame fonctionnent à plein régime, et jamais assez dynamique ou percutant pour appartenir au genre super-héroïque.

Paradoxalement, en fait, ce sont des détails et des sous-intrigues qui s'avèrent les plus convaincants, face à une intrigue générale cousue de fil blanc, jamais surprenante, et totalement dénuée du moindre sentiment d'urgence (assez paradoxal puisque toute la saison repose sur un compte à rebours avant l'apocalypse).

La relation de Hazel et de sa serveuse ? C'est touchant. Les scènes se déroulant au sein de la Commission Temporelle, avec une Kate Walsh déjantée ? Intrigantes. Le singe majordome et ses lourds secrets ? Très réussi, et même par moments émouvant. La relation de Luther et Allison ? Assez joliment traitée.

Le reste, malheureusement, fonctionne nettement moins. Au niveau de la famille, de nombreux moments tombent à plat faute d'une écriture efficace : Diego et son ex policière, la mort et la résurrection de "Maman", tout le développement effectué autour du personnage de Vanya (et sa relation insipide avec Leonard/Harold, un Syndrome-bis sans la moindre subtilité), la rivalité Hazel/ChaCha et même la relation de Klaus avec celui qu'il a perdu, une relation qui ne fonctionne qu'à moitié tant elle est surlignée par l'écriture, et tant son compagnon n'a aucun développement.

Cela dit, malgré ces défauts, cette première saison n'est pas un désastre : alors que je m'attendais, au terme de la première moitié de saison, à quelque chose de plus en plus mauvais et laborieux, le show parvient à retrouver un peu de rythme et d'énergie à mesure qu'il s'approche de sa conclusion. C'est bien simple, à partir du moment où la série met de côté les retrouvailles compliquées de la famille, et cesse de revenir sur leurs traumatismes respectifs, pour faire interagir les personnages et faire avancer l'intrigue, ça devient tout de suite nettement plus agréable à suivre.

Néanmoins, les défauts sont bel et bien présents, l'écriture est vraiment pataude et maladroite, la série privilégie trop souvent la forme au fond (avec un certain détachement ironique sur ce qu'elle montre à l'écran), et il est assez symptomatique de constater que l'épisode fonctionnant le mieux de la saison est celui où les choses avancent, où les relations progressent, etc... avant d'être malheureusement rebootées en fin d'épisode, pour revenir au status-quo !

Au final, The Umbrella Academy m'a laissé des plus mitigés. J'ignore quelle part des problèmes de la série est inhérente à son récit originel, et quelle part est issue du traitement Netflix, mais le tout peine un peu à convaincre, et semble toujours persuadé d'être plus cool, plus original, plus décalé et plus stylisé que le programme ne l'est vraiment.

Tout n'est pas à jeter, loin de là, mais la série est loin de m'avoir convaincu, et ne m'a certainement pas donné envie de revenir en deuxième année...     

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici.

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Un film, un jour (ou presque) #964 : L'Attaque des Titans 2 - La Fin du Monde (2015)

Publié le 17 Mai 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Jeunesse, Review, Thriller, Japon

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L'Attaque des Titans 2 - La Fin du Monde (Attack on Titan, part 2 : End of the World - 2015) :

Après s'être transformé en Titan, Eren (Haruma Miura) est capturé par les siens, mais est libéré par un autre Titan encore plus puissant : Shikishima (Hiroki Hasegawa), qui l'emmène en lieu sûr, lui explique les origines des Titans, et qu'il veut mener un coup d'état contre le gouvernement. En parallèle, le reste des humains tente de mettre la main sur une ancienne bombe, afin de l'utiliser pour détruire le mur...

Au moment où j'écris ces lignes, six jours se sont écoulés depuis mon visionnage de cette suite directe de L'Attaque des Titans, tournée en même temps que le premier épisode... et je n'en garde déjà presque plus le moindre souvenir.

Il faut dire qu'après un premier volet vraiment faiblard, ce second numéro parvient à faire encore plus mauvais avec, pour commencer, une durée qui ne lui rend pas service : 87 minutes, dont 11 de génériques et de résumé du premier film... soit 75 minutes de film, à proprement parler.

Un film dans lequel il ne se passe pourtant rien les 3/4 du temps, ce qui ne fait que renforcer les problèmes du premier opus : personnages agaçants (ici, on a le personnage principal trop émotif, Hans qui beugle et surjoue toujours autant, Shikishima qui est un cliché de semi-méchant flamboyant à la japonaise, l'über-méchant télégraphié, les comic reliefs jamais drôle...), exposition maladroite et peu inspirée, flashbacks mélancoliques ultra-patauds, musique digne d'un mauvais épisode des Chevaliers du Zodiaque...

Bref, ce n'est pas bon, ce n'est pas rythmé, ce n'est pas intéressant, c'est trop souvent criard et forcé, et hormis quelques moments spectaculaires, ça ne m'a pas du tout donné envie d'en savoir plus sur cet univers et cette franchise.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #963 : Lego DC Comics Super Heroes - The Flash (2018)

Publié le 16 Mai 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, DC, Lego

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Lego DC Comics Super Heroes - The Flash :

Alors que ses mauvaises habitudes lui attirent l'animosité des autres membres de la Ligue de Justice, Flash (James Arnold Taylor) est confronté au Reverse Flash (Dwight Schultz), un speedster jaloux de sa popularité, et qui se débrouille pour prendre la place du héros, le priver de ses pouvoirs, et l'envoyer dans un futur proche. Là, avec l'aide du Docteur Fate (Kevin Michael Richardson) et de Zatanna (Kate Micucci), Flash doit réussir à renouer le contact avec la Speed Force, pour espérer ramener les choses à la normale...

Un nouveau long-métrage Lego co-écrit par Jim Krieg et qui, bien qu'étant intitulé The Flash, est en réalité un film consacré à la Justice League, dans une nouvelle incarnation ; ici, on rajoute The Atom, Ace et Krypto, B'dg, Firestorm, et si une grosse partie du récit se concentre bien sur Flash, sur sa mythologie, sur son ennemi, sur la Speed Force, etc, c'est pour mieux développer trois sous-intrigues parallèles : d'un côté, la reconquête de ses pouvoirs par Flash, avec passage chez Fate, boucle temporelle, etc ; en parallèle, les aventures de l'Atom, réduit à une taille microscopique, et qui tente d'avertir la Ligue de ce qui se trame ; et enfin, le combat de la Ligue contre le Reverse Flash, dont les pouvoirs rendent inutiles nos héros, et qui prend leur place aux yeux du grand public.

Le tout donne un long-métrage assez dense et chargé, et pas désagréable du tout. Certes, par moments, il y a bien des passages WTF dont on se demande ce qu'ils font là (je pense notamment au morceau bluesy du Docteur Fate et de Zatanna, qui n'apporte pas grand chose, et ressemble vraiment à une digression uniquement présente pour que les doubleurs se fassent plaisir), et d'autres qui virent un peu trop à la parodie (toute la Legion des Super Pets), mais dans l'ensemble, Lego DC Comics Super Heroes - The Flash s'avère plutôt ambitieux et sympathique, à défaut d'être totalement indispensable.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #961 : L'Attaque des Titans (2015)

Publié le 14 Mai 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Review, Thriller, Japon, Jeunesse

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L'Attaque des Titans (Attack on Titan, part 1 - 2015) :

Cent ans après que les Titans, des géants carnivores, soient apparus sur Terre et aient décimé la plupart des êtres humains, ces derniers s'installent dans une communauté protégée par trois murs concentriques. Mais alors même qu'Eren (Haruma Miura), un jeune homme, explique à ses amis Armin (Kanata Hongo) et Mikasa (Kiko Mizuhara) son désir de découvrir ce qui se trouve à l'extérieur des murs, un Titan colossal ressurgit et détruit une partie de l'enceinte extérieure. Deux ans plus tard, Eren et Armin ont rejoint un régiment d'exploration, qui tente d'atteindre l'enceinte extérieure pour le rebâtir...

J'avoue : je ne connais absolument rien du manga et de la série originelle, hormis le postulat de départ, et j'aborde donc cette adaptation cinématographique totalement vierge de toute préconception, et de tout jugement.

Malheureusement, cet Attaque des Titans s'avère assez décevant... à commencer par son illustration musicale. J'ai rarement entendu plus hors-sujet, forcé ou décalé dans un film, et le résultat, c'est une bande originale allant constamment à contre-courant de ce qu'elle illustre, et affaiblissant systématiquement ses images.

À cela s'ajoute toute une introduction particulièrement naïve (pour ne pas dire ringarde), avec musique folk, promenade dans des champs idylliques, et interprétation niaise du trio de tête... j'ai presque envie de dire que cette niaiserie ambiante n'est pas forcément surprenante compte tenu des origines du film (le Japon a parfois des difficultés à faire dans la subtilité lorsqu'il s'agit d'exprimer des émotions à l'écran), mais c'est aussi et surtout un problème d'écriture.

En effet, une fois que l'on s'intéresse au commando en tant que tel, on s'aperçoit vite que tout le monde est antipathique (à part peut-être Sasha/Nanami Sakuraba, en gourmande invétérée - mais même là, elle n'est guère plus qu'un cliché comic relief) : c'est globalement surjoué (Hans/Satomi Ishihara), forcé (la femme soldat qui est flippée et passe son temps à être fébrile), les personnages sont tous sous-développés, la distribution est quelconque, les grosses ficelles narratives se multiplient, le côté romance impossible (avec une Mikasa qui revient d'entre les morts, sans la moindre surprise) est insipide, bref, ce n'est pas bon du tout, au niveau du script.

Visuellement, le tout est aussi très terne, avec un rythme bancal, des effets très inégaux, et je dois dire que, sans avoir jamais vu la série animée, j'ai eu fortement l'impression que les affrontements entre humains et Titans tentaient de reproduire une fluidité et un certain dynamisme animé, sans jamais vraiment y parvenir.

Au niveau des combats entre Titans, c'est dans un autre registre : un registre plus kaiju eiga, avec des cascadeurs en costume qui se battent dans des reproductions urbaines. Bien entendu, le tout est passé au filtre des effets numériques, mais reste une forte impression rétro, qui n'est pas forcément surprenante (le film est produit par la Toho, le studio à l'origine du genre) ni désagréable.

Dans l'ensemble, cependant, une fois passée la découverte de l'univers et de ses particularités, je suis resté sur ma faim : le script est trop balisé, les personnages trop clichés, les acteurs insipides, et dans l'ensemble, ça n'a pas suscité chez moi autre chose qu'un intérêt poli mais distant. Peut-être qu'avec la deuxième partie, tournée simultanément, les choses vont changer... ?

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #960 : Tooken (2015)

Publié le 13 Mai 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Action, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Tooken :

Ex-agent de la CIA, Bryan Millers (Lee Tergesen) n'est désormais plus que l'agent de sécurité paranoïaque d'un centre commercial, divorcé d'une femme qui s'est recasée, et père d'une adolescente à la sexualité débridée. Mais lorsqu'il met le nez dans les affaires de terroristes albanais, son quotidien se complique soudain...

Une parodie ultra-laborieuse de la franchise Taken, au rythme anémique, et à l'humour à peu près aussi peu efficace et subtil que celui des parodies de Seltzer et Friedberg.

Aucun intérêt, donc, malgré les efforts de Tergesen, qui patauge dans ce nawak graveleux et stupide.

1/6

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Un film, un jour (ou presque) #959 : Alex, le Destin d'un Roi (2019)

Publié le 10 Mai 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Alex, le Destin d'un Roi (The Kid Who Would Be King - 2019) :

Alors que le Royaume-Uni sombre chaque jour un peu plus dans la division et le chaos, Alex (Louis Ashbourne Serkis), un jeune garçon harcelé par Kaye (Rhianna Dorris) et Lance (Tom Taylor), deux de ses camarades, découvre une épée plantée dans une pierre, au beau milieu d'un chantier de construction. Lorsqu'il l'en sort, il découvre qu'il est l'héritier du Roi Arthur, et qu'avec Kay, Lance, Bedders (Dean Chaumoo) et l'aide de Merlin (Angus Imrie), il a quatre jours pour déjouer les manigances de la maléfique Morgana (Rebecca Ferguson)...

Film d'aventure anglo-américain réalisé et écrit par Joe Cornish (Attack The Block), et qui tente de ressusciter le charme des films d'aventure pour enfants des années 80, malheureusement sans vraiment y parvenir.

Ce n'est pas la faute des interprètes : les enfants (le fils d'Andy Serkis en tête) sont justes, Merlin est amusant (c'est même le point fort du film, ce Merlin adolescent et excentrique, qui se transforme occasionnellement en Patrick Stewart, et en chouette déplumée lorsqu'il éternue), et Rebecca Ferguson est efficace (même si elle se contente, pendant le plus gros du film, d'une voix off ou d'une doublure numérique façon harpie).

Ce n'est pas non plus la faute de la direction artistique, ou des effets spéciaux : compte tenu du budget et de la provenance géographique, le tout est assez honorable, la Morgana-harpie n'est pas désagréable, et les cavaliers squelettiques sont assez réussis, évoquant même par moments le Roi Cornu de Taram...

Non, le vrai problème, c'est que le tout manque cruellement d'énergie, de fantaisie ou d'originalité. Passée l'introduction animée, agréable, le film adopte un rythme mollasson (il dure tout de même deux heures, avec une fausse conclusion au bout de 90 minutes, et une dernière demi-heure qui remet le couvert pour un siège plus spectaculaire, mais assez dérivatif), est totalement cousu de fil blanc, et manque cruellement d'ampleur ou de sens de l'épique.

Ajoutez à ce déroulement nonchalant et un peu terne une bande originale générique (composée par un collectif spécialisé dans l'illustration musicale commerciale, et chapeauté par Damon Albarn de Blur/Gorillaz), et quelques idées pas très probantes (le pommeau d'Excalibur qui clignote quand le mal est proche, pourquoi pas, mais en pratique, ça ressemble à une pauvre LED fauchée), et on se retrouve avec un long-métrage très inégal, pas forcément pire que les Percy Jackson (hormis au niveau du budget), mais qui a trop de problèmes pour vraiment plaire à un public âgé de plus de 10 ans.

3/6 pour les enfants, 2.5/6 pour les adultes

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Un film, un jour (ou presque) #958 : Lego DC Comics Super Heroes - Justice League : S'évader de Gotham City (2016)

Publié le 9 Mai 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, Lego, DC

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Lego DC Comics Super Heroes - Justice League : S'évader de Gotham City (Gotham City Breakout - 2016) :

Alors même que Batman, Nightwing (Will Friedle) et Batgirl (Sarah Hyland) sont en vacances chez Madame Mantis (Amy Hill), mentor de Batman, ils tombent dans le piège de Deathstroke (John DiMaggio) et de Bane (Eric Bauza), bien décidés à découvrir le secret d'un coup mortel détenu par Mantis et par le Chevalier Noir. Leur objectif : monter une armée de Trogowogs, une peuplade locale, et leur apprendre ce coup, pour pouvoir ensuite conquérir le monde. Pendant ce temps, à Gotham, Superman et la Ligue de Justice tentent de faire régner la Loi et l'Ordre, mais sont rapidement dépassés par les ennemis excentriques de Batman...

Un long-métrage Lego assez particulier, puisque toujours écrit par Jim Krieg, clairement centré sur Batman (probablement pour préparer la sortie en salles de Lego Batman : Le Film, l'année suivante), bénéficiant d'un budget et d'une direction artistique conséquents (ça fourmille de détails, il y a énormément de personnages, d'environnements, etc), et assez ambitieux dans sa volonté de gérer frontalement plusieurs sous-intrigues principales.

Le résultat final, cependant, m'a un peu moins convaincu que ce à quoi je m'attendais, principalement parce que l'ambition du film se marie parfois mal avec l'écriture parodique de Krieg. Ce dernier paraissait pourtant avoir trouvé le bon équilibre, avec le film précédent, mais là, le scénario semble lui avoir un peu échappé : trop de personnages (outre la Bat-family, la Ligue, les Titans - avec leurs doubleurs habituels ! - Madame Mantis, Deathstroke, Bane, on a aussi le Joker, Poison Ivy, les autres méchants de Batman, le Prince trogowog, le duo de Trogowogs qui commentent tout avec un accent british...), trop d'humour parfois déplacé (la résolution de l'intrigue de Batman se fait tout de même à coup de Batusi) ou tombant à plat (les Trogowogs en général, d'ailleurs assez laids), trop de mickeymousing à la musique...

Oui, ce téléfilm est ambitieux, mais il est aussi un peu inégal, ce qui a tendance à le tirer vers le bas. Heureusement, grâce à son action et à ses moyens, ça reste tout à fait regardable et amusant à suivre, à défaut d'être exceptionnel.

3/6 (et Sarah Hyland semble s'amuser en Batgirl)

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Un film, un jour (ou presque) #956 : Smack 'Em Up - Reality Bites (2014)

Publié le 7 Mai 2019 par Lurdo dans Action, Biographie, Catch, Critiques éclair, Documentaire, Review, Sport, Irlande, Télévision

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Smack 'Em Up - Reality Bites :

Documentaire télévisuel irlandais, de moins d'une heure, retraçant les derniers jours et les derniers match de Fergal "Prince" Devitt sur la scène indépendante irlandaise et au Japon, avant qu'il ne rejoigne la WWE sous le nom "Finn Balor".

Ce que ce métrage manque en budget et en finition professionnelle - c'est du documentaire télévisuel avec tout ce que ça comporte de prise de son et de mixage assez moyens, et de technique basique -, il le compense en sincérité et en visages familiers, que l'on retrouve à l'arrière-plan de chaque scène : le Bullet Club, bien entendu, qui semble encore plus soudé dans la vie qu'à l'écran, mais aussi Zack Saber Jr, croisé au détour d'une beuverie au Japon ; Jordan Devlin ; Noam Dar ; Grado...

Autant de lutteurs s'étant, depuis, fait un nom, que ce soit à l'ICW, sur la scène indépendante, ou au sein des majors. Il ressort finalement de ce métrage le portrait d'un catcheur humble et constamment à la recherche de nouveaux défis, un homme passionné qui aborde sa discipline comme un art, et pas comme un métier bêtement mécanique.

Reste que ce documentaire tv survole un peu son sujet - ce n'est pas du Louis Theroux, en somme - et laisse donc sur sa faim, d'autant qu'il manquait peut-être quelques images des débuts de Balor à la WWE, histoire de conclure vraiment le tout.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #954 : Avengers - Endgame (2019)

Publié le 3 Mai 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Drame, Fantastique, MCU, Marvel, Review, Science-Fiction, Thriller

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Avengers - Endgame :

Vaincus par Thanos, les Avengers ne peuvent que constater l'ampleur des dégâts commis par ce dernier : la moitié des formes de vie de l'univers a été désintégrée, et le chaos règne alors que chacun tente de reconstruire son existence... ou de se venger. Mais lorsque Ant-Man ressurgit, et explique avoir trouvé un moyen de remonter le temps, les défenseurs de la Terre voient là une occasion de changer le cours de l'histoire, pour empêcher Thanos de commettre l'irréparable...

Voilà, c'est fini. Après un Infinity War qui mettait la barre très haut en matière de grand spectacle et de surprises, Endgame était attendu au tournant... et le film ne déçoit pas.

La boucle est bouclée : on s'attendait à du voyage temporel (les indices étaient là depuis Ant-Man et la Guêpe), on s'attendait à ce que certains des piliers des Avengers ne sortent pas indemnes de cet épisode (mes prédictions se sont avérées fondées), on s'attendait à ce que l'univers en soit modifié (c'est le cas), on s'attendait à de l'action, à des larmes... et tout est au rendez-vous, pendant plus de 3 heures.

Trois heures, divisées en trois actes distincts, culminant en un ultime affrontement épique, qui répond à toutes les attentes que les amateurs de comic-books pouvaient placer dans ce métrage. Je ne vais pas entrer dans les détails ici, par peur de spoiler un film encore très récent, mais dans l'ensemble, j'ai vraiment apprécié l'optique intimiste d'une bonne partie du métrage, et le fait que plusieurs personnages (Ant-Man, Nebula, Rocket, Hawkeye) soient nettement plus mis en avant que dans les films précédents. À l'identique, les portes de sortie offertes à certains anciens du MCU sont plus qu'honorables, même si, dans le cas d'un personnage en particulier, cela pose des questions pour la Phase 4...

On pourra regretter une première heure un peu précipitée : on sent que les réalisateurs et les scénaristes en avaient encore sous le coude, et qu'il y a probablement une bonne demi-heure de coupes qui ont été faites, et qui pourraient rééquilibrer un peu mieux le tout... mais une fois que cette première partie est passée, et que le récit est enfin en ordre de marche, tout se déroule sans problèmes, et pas un instant je n'ai senti les trois heures du métrage : l'action est fluide, mémorable, avec des moments jouissifs, les effets spéciaux sont impressionnants (si le film ne décroche pas l'Oscar, je ne sais pas ce qu'il leur faudrait), c'est toujours lisible, et, dans l'ensemble, c'est toujours logique et suffisamment efficace pour que les quelques facilités et les maladresses de l'intrigue passent sans problème (parfois, la mécanique narrative grince un peu, mais rien de grave).

Je vais m'arrêter là, pour le moment : Endgame, c'est (très) bien, c'est touchant, c'est une réussite, c'est un véritable bonheur pour les fans de comics (ça fourmille vraiment de clins d'oeil), et je n'ai qu'une hâte : le revoir au calme, en VO.

4.75/6

(mention spéciale au score de Silvestri qui, s'il reste concentré sur ses propres thèmes, place tout de même des références musicales discrètes à Ant-man, Captain Marvel, Doctor Strange...)

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Un film, un jour (ou presque) #953 : Henchmen (2018)

Publié le 2 Mai 2019 par Lurdo dans Animation, Action, Canada, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Henchmen :

Lorsque Lester (Thomas Middleditch), un jeune garçon rêvant de devenir le sbire d'un génie du mal, est assigné à l'équipe d'entretien de l'Union du Mal, il rencontre Hank (James Marsden) et tous ses collègues. Jusqu'à ce qu'il endosse par erreur une armure surpuissante, et attire sur lui l'attention des médias et de la profession : avec l'aide de Jolene (Rosario Dawson), une archiviste, Hank va devoir alors sacrifier ses principes pour secourir la jeune recrue...

Film d'animation canadien pas très convaincant, adapté par son créateur (un ex-animateur de chez Pixar) sur la base d'un court-métrage, et qui, pour faire simple, reprend (de loin) le concept des Minions pour se concentrer sur les acolytes et autres sbires des super-méchants de comic-book.

Le souci, c'est qu'entre son rendu visuel très inégal (un mélange de 3d et de peinture), son rythme vraiment bancal et décousu, son humour pas très inspiré, et ses personnages peu sympathiques (malgré des doubleurs très compétents - Nathan Fillion, James Marsden, Rosario Dawson, Alfred Molina, Bobcat Goldthwait, Jane Krakowski, Rob Riggle, etc), le tout s'avère tout simplement insipide, dérivatif et sous-développé, peinant à intéresser le spectateur sur la durée.

C'est raté, donc.

2/6 

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Un film, un jour (ou presque) #952 : The Self-Destruction of the Ultimate Warrior (2005)

Publié le 1 Mai 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Action, Catch, Biographie, Documentaire, WCW, WWE

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

The Self-Destruction of the Ultimate Warrior :

Un documentaire-rétrospective assez particulier dans la collection de la WWE, puisque fait sans l'aval de l'Ultimate Warrior, et se résumant, pour faire simple, à 90 minutes d'intervenants démolissant systématiquement le Warrior, son caractère, ses capacités de catcheur, etc.

C'est vraiment un enterrement de première catégorie, unique en son genre dans l'histoire de la fédération : même quelqu'un comme Macho Man a fini par avoir droit à son documentaire exhaustif et objectif, après des années de silence. Ici, l'hostilité de tout le monde est palpable (le mépris dégouline notamment de manière palpable des paroles de Ric Flair, de Jim Ross et de Bobby Heenan), et le métrage ne rate pas la moindre occasion pour critiquer le Warrior et son personnage.

Tout y passe : sa musique (très similaire à d'autres thèmes composés à l'époque - les Rockers, etc), son entrée (qui était tellement énergique que Warrior était parfois essoufflé et épuisé avant même le début des ses matches), ses origines (les intervenants se moquent copieusement de "Parts Unknown", quand bien même de multiples catcheurs venaient de là à l'époque), son talent ultra-limité dans le ring, ses promos et sa fiction incompréhensibles, son caractère de cochon, et sa tendance à ne se préoccuper que de sa petite personne, sans avoir la moindre estime pour la discipline.

C'est probablement ce dernier point qui pose le plus de problèmes à tous les vétérans et officiels interrogés ici : si à plusieurs reprises, au faîte de sa carrière, le Warrior a été renvoyé de la WWF, c'est parce qu'il a commencé à croire à sa propre hype, et à avoir la grosse tête, se comportant de manière non-professionnelle, et refusant occasionnellement de se produire quelques minutes avant un match, si on ne lui donnait pas une somme conséquente.

Un chantage qui n'est pas du tout passé du tout auprès de Vince McMahon et des lutteurs les plus aguerris, et qui est vraisemblablement la raison pour laquelle, jusqu'à ce qu'ils se réconcilient en 2013-2014, ni le Warrior ni la WWE ne se supportaient.

Loin de moi l'idée de défendre Warrior, cependant : tout ce que disent les intervenants du documentaire était de notoriété publique depuis des décennies, et ne surprend guère. Oui, le Warrior était égocentrique, prétentieux, persuadé d'être unique en son genre, un bodybuilder qui a longtemps tout misé sur son physique, n'avait que faire de la sécurité de ses adversaires/partenaires, et a fréquemment laissé son égo et ses demandes financières prendre le dessus sur sa carrière.

Néanmoins, le ton global du documentaire, méprisant, mesquin et hostile, agacera sans nul doute plus d'un spectateur ; seuls les lutteurs les plus jeunes (Christian, Y2J, Edge), n'ayant pas connu directement le Warrior, mais ayant grandi devant ses matches, rééquilibrent un peu ce documentaire à charge, en affirmant qu'il était un catcheur sous-estimé, et qu'il avait beau être incontrôlable, il a marqué à jamais les mémoires d'une génération ou deux.

Le métrage se termine d'ailleurs sur ces affirmations, comme pour ne pas trop charger la bête. Un peu trop tard, à vrai dire, mais ce n'est pas forcément rédhibitoire, puisque malgré tout, pour peu qu'on parvienne à passer outre le massacre et le mépris, ainsi qu'un certain manque de repères chronologiques, les 90 minutes du tout restent vraiment intéressantes, voire même hilarantes quand arrivent les promos déjantées du Warrior.

Et puis, pour être franc, c'est toujours intéressant de voir Hogan, maître-baratineur s'il en existe, s'avérer ici un peu plus sincère que d'habitude, et admettre ses erreurs...

3.75/6

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