Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...
Fatal (2010) :
Fatal Bazooka (Michaël Youn) est un rappeur au sommet de sa gloire et de sa fortune... jusqu'au jour où Chris Prolls (Stéphane Rousseau), valeur montante de l'électro-pop, s'impose sur la scène musicale, et lui vole la vedette. Soudain ruiné et déchu de son trône, Fatal va devoir se ressourcer pour pouvoir retrouver l'inspiration, et remonter au plus haut.
Que dire de plus au sujet de Fatal, premier film écrit et réalisé par Michaël Youn, sur la base de son personnage de Fatal Bazooka, rappeur déjanté et trash conçu pour le Morning Live ?
Que c'est du grand n'importe quoi parodiant allègrement le monde du rap, de la musique, et s'inspirant ouvertement de multiples films américains, au premier lieu desquels Zoolander ?
Que c'est drôle, absurde, déjanté, très bien produit, à la réalisation dynamique, et aux personnages improbables (Jérome Le Banner en garde du corps/masseur refoulé, Stéphane Rousseau excellent en Chris Prolls vandammien ; bémol sur Isabelle Funaro en Athena Novotel trop transparente) ?
Le film est drôle, les morceaux mémorables, le parcours de Fatal convenu mais amusant (le retour aux sources en Savoie ^^), et si le rythme n'est pas parfait, l'humour parfois un peu lourd (mais bon, c'est inhérent au sujet et aux personnes impliquées), et si l'on sent un peu trop parfois le tournage au Québec (les accents de certains personnages secondaires), ça reste une réussite sympathique fourmillant de détails en tout genre.
4.25/6
Coursier (2010) :
Alors que Sam (Michaël Youn), coursier, doit assister à un mariage avec sa petite amie Nadia (Géraldine Nakache), le voilà embarqué dans une course de dernière minute, qui va se transformer en course-poursuite parisienne impliquant Sam, ses amis, et une organisation criminelle aux trafics en tout genre...
La première demi-heure de ce Coursier m'a fait très peur : ça ressemblait à une production Europa Corp basique, façon comédie policière d'action à la Taxi et en pilotage automatique, ça ronronnait, bref, ce n'était pas particulièrement intéressant, et j'avais l'impression que le couple Youn/Nakache était assez sous-exploité, et trop premier degré.
Et puis progressivement, à partir de la demi-heure, le métrage se décoince un peu, et laisse s'exprimer le potentiel comique de ses interprètes. Le rythme reste inégal, mais ça fonctionne tout de suite mieux, le film peinant à convaincre dans ses moments les plus sérieux.
Ça aurait donc pu être pire, et ça finit même par emporter l'adhésion grâce au capital sympathie de ses interprètes.
3.5/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
The Debt Collector :
Instructeur en arts martiaux, French (Scott Adkins) est contraint de travailler pour le redouté Tommy (Vladimir Kulich), un criminel local pour le compte duquel il doit jouer les chasseurs de créances. Pour ce faire, French est confié aux bons soins de Sue (Louis Mandylor), un ancien boxeur désabusé et nonchalant, qui le prend sous son aile et l'emmène de débiteur en débiteur, dans des opérations toujours plus violentes...
Film d'action du même réalisateur que Profession Tueur, déjà avec Scott Adkins, dont on retrouve la même décontraction, notamment dans l'interprétation d'Adkins, qui n'hésite plus à jouer la carte de la comédie, et du héros qui se fait progressivement démolir au cours du film.
On se retrouve ainsi devant un buddy movie pas désagréable à suivre, malgré des problèmes de rythme, d'interprétation et de prise de son, qui sont tous en dents de scie ; sans oublier une grosse métaphore bancale consistant en des images noir et blanc de vaches menées à l'abattoir, supposées symboliser le parcours du héros, et qui sont ponctuellement insérées, çà et là, tout au long du film : ça n'apporte pas grand chose, et ça se conjugue à une fin de métrage un peu bâclée (après plus de 80 minutes, soudain, French décide de laisser un débiteur partir : moins de 10 minutes plus tard, le film est terminé dans un bain de sang), qui fait que l'on ressort de tout ça assez frustré, malgré une illustration musicale pas inintéressante, et quelques caméos sympatoches (Kulich, Tony Todd, Michael Paré - mauvais comme un cochon)...
2.25/6
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Owen - Hart of Gold :
Documentaire WWE d'une petite heure à peine retraçant la carrière d'Owen Hart, de ses débuts au Canada, dans les années 80, à sa mort tragique, dans le ring, en 1999, et alternant interviews de tout le roster (actuel et d'époque) avec de nombreuses vidéos d'archive de matches, de promos et autres moments de la carrière du catcheur.
Un peu trop court pour être totalement convaincant et exhaustif, mais vu que la veuve d'Owen Hart refuse toujours d'apporter sa coopération et de donner son autorisation à de tels documentaires, c'était probablement là ce que la WWE pouvait produire de mieux, compte tenu des circonstances.
Et honnêtement, c'est loin d'être honteux : on a un aperçu assez détaillé de la carrière d'Owen, de sa personnalité, de ses motivations, et si on aurait pu se passer des interruptions "Owen Tales" qui ponctuent chaque fin de chapitre (ce sont tout simplement des anecdotes illustrant le sens de l'humour d'Owen, mais elles ont un peu tendance à casser le rythme et le format du documentaire), ça reste un portrait assez réussi d'un lutteur ultra-talentueux et polyvalent, trop souvent resté dans l'ombre de son frère aîné, et dont la disparition, survolée à la fin du métrage, parvient à émouvoir le spectateur, presque autant qu'elle émeut encore clairement les athlètes ayant connu Owen.
Imparfait, mais dans l'ensemble assez intéressant.
4/6
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Super Troopers (2001) :
À Spurbury, dans le Vermont, une guerre implacable fait rage entre la brigade de la police municipale (Daniel von Bargen, Marisa Coughlan, James Grace, Michael Weaver, Dan Fey), sérieuse et professionnelle, et la bande de bras cassés de la police de la route (Brian Cox, Jay Chandrasekhar, Paul Soter, Steve Lemme, Erik Stolhanske, Kevin Heffernan). Mais lorsque l'escouade de la police routière se trouve sur la sellette, cette troupe de fêtards incapables n'a d'autre choix que de mettre fin à un trafic de drogues bien réel si elle veut éviter d'être mise au chômage...
Généralement, j'ai de la sympathie pour la bande des Broken Lizard, mais je suis le premier à admettre que leur production cinématographique est des plus inégales (mon chouchou restant Club Dread, que j'apprécie un peu plus à chaque vision). À l'occasion de la sortie (et de la critique) du second opus des Super Troopers, j'en profite donc pour revenir sur le premier épisode, sorti il y a déjà 17 ans, et qui était alors le second long-métrage de la troupe, après un Puddle Cruiser confidentiel et tourné sur le campus de leur université.
Et je dois bien dire que Super Troopers, à contrario de Club Dread, a tendance à passer un peu moins bien à chaque fois que je le revois. Ça reste sympathique à regarder, Marisa Coughlan est toujours attachante, mais il reste des problèmes assez notables de rythme (ça commence mollement, ça prend de la vitesse, ça commence à bien fonctionner, et puis ça s’essouffle dans la dernière demi-heure, malgré le passage film de casse à compte à rebours qui aurait dû dynamiser le tout et lancer un dernier tiers plus nerveux), et un humour assez inégal à de nombreux niveaux.
Rien de calamiteux, mais rien de très mémorable non plus, malgré le statut de film culte de ce Super Troopers.
3/6
Super Troopers 2 (2018) :
Revenus à la vie civile après un incident ayant mené à la mort de Fred Savage, les ex-officiers de la patrouille routière de Spurbury sont contactés par leur ancien supérieur (Brian Cox) et par le Gouverneur du Vermont (Lynda Carter), qui leur confie une nouvelle mission : reprendre du service en tant que police de la route à la frontière avec le Canada, frontière qui est sur le point d'être étendue vers le nord pour y intégrer une petite ville locale. Mais entre leurs rivalités internes, les différences entre Canadiens et Américains, et l'hostilité de la police montée canadienne (Tyler Labine, Will Sasso, Hayes MacArthur), cette bande d'incapables a bien du mal à remplir sa mission... jusqu'à ce qu'ils tombent sur un trafic d'armes et de drogues des plus sérieux.
17 ans après, on prend les mêmes, et on recommence, avec un film partiellement financé de manière participative, et donc fait pour les fans, avec l'argent des fans. Le fanservice est donc à l'ordre du jour, puisque l'on retrouve ici tous les participants du film original, que ce soit au niveau des rôles principaux, ou des caméos (Jim Gaffigan, Lynda Carter), pour un résultat malheureusement décevant, car particulièrement redondant.
En effet, ce Super Troopers 2 répète (volontairement) bon nombre des gags et de la structure du premier film, en saupoudrant le tout de nombreuses vannes sur le Canada et de préjugés raciaux qui rappellent malheureusement beaucoup trop toutes les vannes canadiennes de South Park.
Cela dit, les Canadiens (le trio de mounties, les autochtones, mais aussi Emmanuelle Chriqui, et Rob Lowe en maire canadien) en ont autant à l'intention des Américains, donc ça équilibre un peu, à défaut d'être très original.
Et si le reste du film est un peu mieux structuré que l'original, il se déroule mollement, avec quelques moments amusants (l'arrestation d'un véhicule en faux français), quelques clins d'oeil aux autres films Broken Lizard (la musique de Club Dread), quelques idées de trop (les 10 minutes d'introduction onirique qui sont clairement superflues, et ne sont là que pour caser une apparition de Damon Wayans Jr. et de Seann William Scott), des gags qui tombent à plat, et des sous-intrigues qui ne fonctionnent pas trop (Chandrasekhar qui prend des contraceptifs/hormones féminines, ça évoque Kevin Nash dans Mi-temps au Mitard).
Ça tente bien un gros final plein d'action, mais bon, au final, en dépit du fait que le film s'inscrive totalement dans la continuité du précédent, il s'avère presque moins mémorable que l'épisode original...
2.75/6
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The Perfect Score :
À l'approche de leurs examens, des lycéens que tout sépare (Scarlett Johansson, Darius Miles, Chris Evans, Bryan Greenberg, Leonardo Nam & Erika Christensen) finissent par mettre leurs talents en commun pour échafauder un plan ambitieux : dérober les résultats des tests en s'introduisant dans les locaux de l'entreprise qui les abrite...
Un film de casse lycéen produit par MTV et plutôt agréable à suivre, principalement grâce à sa distribution sympathique, bien qu'inégale : autant le Captain America (qui semble apparemment être passé chez le dentiste peu de temps avant le tournage) et Black Widow (avec vue plongeante sur sa petite culotte en guise de présentation, la grande classe ^^) assurent dans leurs rôles respectifs, et Leonardo Nam s'amuse en stoner, autant Greenberg est quasiment transparent, et ni Darius Miles (un basketteur professionnel s'essayant là au métier d'acteur... sans que cela soit très probant) ni Erika "Scientologie" Christensen ne sont particulièrement justes (ou du moins, ils ont tous deux des moments où ils sonnent assez faux).
Après, ça ne vole pas très haut, c'est musicalement daté, la réalisation est quelconque, et le rythme global est un peu en dents de scie, mais dans l'ensemble, ça se regarde tranquillement, ni plus ni moins.
3.5/6
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G.I. Joe : Conspiration - Version Longue (G.I. Joe : Retaliation - Extended Action Cut) :
Lorsque Zartan (Arnold Vosloo), sous les traits du Président des USA (Jonathan Pryce), démilitarise la planète et élimine les Joes, trois survivants (Dwayne Johnson, Adrianne Palicki, DJ Cotrona) tentent de renverser la situation, avec l'aide de Snake Eyes (Ray Park), de Jinx (Élodie Yung), et du Général Colton (Bruce Willis), à la retraite. Mais les choses se compliquent lorsque Storm Shadow (Byung-hun Lee) refait surface, et quand, aidé par Firefly (Ray Stevenson), il libère le Cobra Commander de sa prison...
Version longue de deux heures pour cette suite tardive du premier GI Joe, dont quasiment toute la distribution est évacuée hors-champ, y compris Channing Tatum (qui a cependant la chance d'avoir une mort à l'écran, après quelques scènes avec The Rock, dans lesquelles Tatum montre qu'il a développé un peu de charisme et d'expressivité en quelques années). Reste cependant Arnold Vosloo, dans quelques scènes, et les deux ninjas, qui reviennent, et se taillent une belle part du métrage.
Le bon point de cette suite (notamment dans sa version longue), c'est son action : les erreurs de direction artistique du premier film ont été corrigées (Snake Eyes, les uniformes, les véhicules, le Cobra Commander), et le film est généreux en séquences d'action, principalement dans sa première heure, relativement bien rythmée.
On fermera les yeux sur DJ Cotrona (insipide et qui ne sert à rien) et sur RZA, hors sujet, et on s'amusera tout de suite beaucoup plus à suivre les aventures de The Rock, qui semble vraiment à son aise dans cet univers de gros bras et de destruction massive.
La première heure, donc, parvient à maintenir l'intérêt du spectateur, rebondissant d'une scène d'action à une autre, avec une progression assez harmonieuse de l'intrigue entre deux. Bien entendu, cela reste du GI Joe, et il ne faut pas s'attendre à quelque chose de très subtil ou recherché, mais ça fonctionne globalement, malgré quelques micro-coups de mou, notamment quand Bruce Willis fait son apparition.
Un Bruce Willis qui est clairement là en lieu et place du Sergent Slaughter (il a même son mini-tank dans le garage), et qui fait le strict minimum, comme à son habitude. Et l'arrivée de Bruce Willis donne, en quelque sorte, le signal du début des vrais problèmes structurels du film : une fois passée la barre de la première heure, en effet, Retaliation commence à trainer de plus en plus la patte, et se termine à bout de souffle, pas aidé par un plan machiavélique de Cobra assez creux et quelconque, et par un score de Henry Jackman des plus médiocres.
Dommage, donc, que le tout finisse par sérieusement piquer du nez, et par gaspiller tous les points positifs du film.
4/6 pour la fidélité, 2/6 pour la deuxième heure = 3/6 au total.
En étant généreux.
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G.I. Joe - Le Réveil du Cobra (G.I. Joe : The Rise of Cobra) :
Lorsque leur convoi est attaqué par la Baronne (Sienna Miller) et les troupes de Cobra, alors qu'ils transportaient des missiles révolutionnaires créés par James McCullen (Christopher Eccleston), Duke (Channing Tatum) et Ripcord (Marlon Wayans) sont sauvés par les Joes, une unité d'élite dirigée par Hawk (Dennis Quaid). En compagnie des Joes (Ray Parks, Rachel Nichols, Saïd Taghmaoui, Adewale Akinnuoye-Agbaje), les deux soldats vont devoir faire leurs preuves, et empêcher le Cobra Commander (Joseph Gordon-Levitt) de faire régner la terreur sur Terre...
D'une manière assez appropriée, compte tenu de son sujet, GI Joe est un film qui ressemble à l'imaginaire d'un jeune garçon, à qui on donnerait une caisse emplie de GI Joes : c'est généreux, bordélique, décousu, simpliste, pas très inspiré, et bourré de scènes d'action à rallonge, durant lesquelles l'enfant en question prendrait ses jouets et les jetterait les uns sur les autres dans des combats à mort.
Sauf que bon, l'enfant en question, il s'appelle Stephen Sommers, et qu'il dispose d'un budget de blockbuster considérable.
Déjà, à l'époque de la sortie du film, j'avais pu constater à quel point le film était bancal, tant dans son interprétation (Tatum est inexpressif, Taghmaoui peine avec son anglais, le doublage de Levitt est hors-sujet, Quaid en fait trois tonnes, etc, etc, etc), que dans ses effets spéciaux (la quantité a clairement été privilégiée à la qualité, et ça se voit régulièrement, avec des doublures et autres véhicules numériques qui n'ont pas de masse, et des textures médiocres), dans sa musique (Silvestri est peu inspiré), dans ses costumes (alors que l'intérêt de la gamme GI Joe, c'est la variété des personnages et de leurs tenues, ici, tout le monde est en noir ; et Snake Eyes est un désastre de latex rigide), dans sa direction artistique (les avions et autres véhicules insipides), dans son script (Sommers et ses scénaristes ont clairement revus les deux trilogies Star Wars avant de concevoir ce GI Joe ; les dialogues sont laborieux et forcés), dans son casting (la romance Wayans/Nichols, pourquoi ?)... et dans son placement produit Cisco et Norton Antivirus, ridicule.
Bref, c'est un bordel pas possible, qui s'effondre sous le poids de ses propres ambitions et de sa liberté totale... et pourtant, je n'arrive pas à détester le métrage, tant il me rappelle ce que je faisais, enfant, avec mes figurines.
2/6, mais un 4/6 du cœur = 3/6 (ça ne les vaut clairement pas, mais j'ai envie d'être indulgent)
(cela dit, ça manquait clairement de Sergeant Slaughter, et de Timber, le loup de Snake Eyes)
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La Mort de Superman (The Death of Superman) :
Lorsque Doomsday, une créature venue des étoiles et décidée à détruire tout ce qui se présente devant elle, arrive sur Terre et s'approche de Metropolis, Superman (Jerry O'Connell) n'a d'autre choix que de se dresser sur son chemin, pour tenter de l'arrêter...
Énième adaptation de l'affrontement entre Superman et Doomsday, déjà animé il y a une dizaine d'années dans un Superman/Doomsday peu satisfaisant, et bien entendu, vaguement porté au cinéma dans Batman vs. Superman, The Death of Superman se veut la première partie d'un diptyque qui trouvera sa conclusion dans Reign of the Supermen, qui devrait sortir l'année prochaine.
En l'état, on a donc droit à une adaptation plus fidèle de l'arc scénaristique original, à la sauce New 52, avec ce que ça implique de personnages aux designs très discutables, à l'animation et aux expressions inégales, et aux choix artistiques mal avisés (Doomsday, ici, à de faux airs de masque kabuki démoniaque, et ça ne fonctionne pas vraiment).
Le vrai problème de cette Mort de Superman, en fait, c'est que le script tente de forcer pas mal de choses, faute de les avoir établies dans les métrages précédents de cette continuité : la relation Clark/Lois, notamment, subit ici l'équivalent de plusieurs années de développement, de la première rencontre avec les parents de Clark à la révélation de son identité secrète à Lois, avant d'arriver à sa mort, en passant par la jalousie de Wonder Woman, etc.
Idem pour la relation existant entre Superman et le reste de Metropolis : le scénario se plie en quatre pour montrer que Superman est formidable, qu'il est aimé de tous, blablabla, et le tout finit par plus ressembler à du remplissage et du bourrage émotionnel très artificiel, plutôt qu'à quelque chose de naturel et d'organique.
Entre ça et la manière dont tous les futurs "Supermen" sont introduits dans le récit, et utilisés dans des scènes post-générique pour amener la suite, on ne peut pas dire que la subtilité et la finesse soient au rendez-vous de l'écriture de Peter Tomasi.
Et c'est dommage, parce qu'une fois que Doomsday entre vraiment en jeu, et commence à démolir tout ce qui se présente devant lui (y compris la Justice League), le tout s'avère plutôt efficace et nerveux (malgré une fin de combat assez peu convaincante - ou plutôt, devrais-je dire, un peu ratée visuellement). On regrettera aussi une illustration musicale relativement insipide et anecdotique, ce qui n'aide pas le film à vraiment fonctionner du point de vue émotion.
Reste enfin le doublage : les premières minutes de Jerry O'Connell en Superman vanneur sont un peu perturbantes (un souci d'écriture), mais rapidement, la relation Superman/Lois s'installe et fonctionne, grâce au couple O'Connell/Rebecca Romijn dans les deux rôles en question. Les autres personnages sont nettement moins mémorables, voire même, semblent parfois hors-sujet : Rainn Wilson ne m'a ainsi pas du tout convaincu en Luthor, et je me demande encore pourquoi l'ethnicité de Cat Grant a été modifiée sans que cela n'apporte quoi que ce soit au personnage.
Après, pour être franc, c'était loin d'être désagréable, dans l'ensemble, et le fait d'avoir divisé ce récit en deux films permet au tout de respirer un peu.
3.5/6 (je ne sais pas trop si les scénaristes ont prévu de relier Doomsday à Apokolips, comme ils semblent le sous-entendre ici, mais on verra bien l'année prochaine)
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Jurassic World 2 - Fallen Kingdom :
Trois ans après les évènements ayant mené à la fermeture du parc Jurassic World, l'île et les dinosaures qui y vivent sont désormais menacés par une éruption volcanique destructrice. Contactée par Benjamin Lockwood (James Cromwell), ancien collègue de John Hammond, Claire Dearing (Bryce Dallas Howard) se voit offrir une chance de retourner sur l'île, pour en sauver plusieurs espèces, et les ramener dans un sanctuaire spécialement créé pour elles. Claire rassemble alors une équipe composée notamment d'Owen Grady (Chris Pratt), de Zia Rodriguez (Daniella Pineda) et de Franklin Webb (Justice Smith), et part pour Isla Nublar...
Malgré sa distribution sympathique, je n'avais pas été particulièrement convaincu par le premier Jurassic World, un pseudo-remake/reboot/suite trop souvent en pilotage automatique, aux personnages quelconques, et aux effets spéciaux inégaux. C'était tout à fait regardable, parfois spectaculaire, mais globalement, bien trop anecdotique.
C'est donc sans la moindre attente que j'ai abordé cette suite, malgré une bande annonce alléchante (la destruction de l'île par le volcan, tout ça) : le problème, en fait, c'est que cette bande annonce (et toute la partie sur l'île) ne représente que la première moitié du film.
Et le plus gros des problèmes du film (des faiblesses d'écriture qui sont nombreuses) se trouve dans la seconde moitié, avec des personnages qui prennent des décisions improbables, des rebondissements capillotractés et téléphonés, des méchants caricaturaux, et des dinosaures de moins en moins intéressants (et dont les effets spéciaux sont, ici aussi, très inégaux et cèdent au tout numérique).
En fait, tant que le tout se déroule sur Isla Nublar, ça fonctionne à peu près : rien de vraiment original ou mémorable, mais c'est suffisamment spectaculaire pour emporter l'adhésion, et pour qu'on passe un bon moment. Le souci, c'est qu'ensuite, le film bascule dans une longue partie de cache-cache dans un manoir, entre un indoraptor visuellement assez quelconque (et aux proportions changeantes en fonction des scènes), et quelques humains, dont une fillette aux origines intéressantes... mais finalement inutiles et sans conséquences.
Et le réalisateur, JA Bayona (L'Orphelinat) a beau se démener pour produire quelques jolies images et plans originaux (en s'essayant notamment à des visuels assez horrifiques), au final, on regarde le tout de manière très passive, et le script faiblard se contente d'enquiller moments de semi-tension, effets prévisibles, et recyclage d'idées issues des films précédents de la franchise.
Quant à la conclusion... mouais. Dans l'esprit, c'est exactement la même que celle de Jurassic Park III, et l'on ne peut s'empêcher de se demander si ces deux Jurassic World étaient bien nécessaires, pour en revenir à peu près au même point. Tout ça pour ça, en somme.
2.25/6 + 0.25 pour Daniela Pineda (déjà aperçue dans Jamais entre amis, The Fitzgerald Family Christmas, et à la tv, dans The Originals et The Detour), ici sous-exploitée + 0.25 pour Isabella Sermon, la fillette, globalement très juste + 0.25 pour le pachycéphalosaure, amusant - 0.25 pour la bande originale de Giacchino, étrangement passe-partout =
2.75/6
(une note inférieure à celle du précédent, mais comme je n'ai jamais eu envie de revoir ce dernier, j'aurais du mal à vraiment comparer les deux métrages, qui, finalement, se valent à peu près malgré des qualités et des défauts un peu différents)
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Deadpool 2 (2018) :
Alors qu'il peine à se remettre de la mort de Vanessa (Morena Baccarin), dont il se rend responsable et qui le pousse (en vain) au suicide, Deadpool (Ryan Reynolds) décide de se donner bonne conscience en protégeant un jeune garçon (Julian Dennison) d'un dangereux tueur venu du futur, Cable (Josh Brolin)...
Alors celui-là, on va faire simple, puisque je l'ai vu sans être forcément très motivé, mon récent revisionnage du premier épisode m'ayant quelque peu refroidi (en fait, le problème de Deadpool, c'est que c'est le genre de film qui bénéficie énormément de l'effet de surprise et de la découverte de ses gags et vannes, et que, très logiquement, plus on revoit le film, plus ses ventres mous et ses vannes les plus graveleuses - et inutiles - tombent à plat, tirant un peu le métrage vers le bas).
Et ce second épisode, c'est tout simplement le même que le premier, mais en bigger louder, comme on dit, avec l'effet de surprise en moins, avec le méchant insipide en moins, et avec un ton (un peu) moins graveleux (sans pour autant être moins impertinent).
De son générique de début façon James Bond, sur du Céline Dion, à la mort à rallonge de Deadpool (ce n'est pas un spoiler, le film l'annonce dès le début) en passant par les caméos (Matt Damon, Alan Tudyk, Brad Pitt, etc...), par les références incessantes (et parfois pointues) aux comics et aux productions Marvel et Fox, par sa visite de l'au-delà, et par ses scènes de post-générique amusantes, le tout s'avère un digne successeur au premier épisode.
Un successeur qui aurait peut-être mérité d'être 10 minutes plus court, et à avoir un peu moins de ralentis çà et là, mais comme l'action m'a paru plus lisible et réussie, que Cable et Domino sont très réussis, et que je ne me suis pas ennuyé, ça se vaut à peu près.
La formule fonctionne donc à nouveau, même si c'est parfois à la limite de l'overdose, et que je ne suis pas sûr qu'un troisième épisode dans cette même lignée, et sans réelle réinvention, ne soit pas le métrage de trop.
4/6
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Macho Man - The Randy Savage Story :
Documentaire WWE de 90+ minutes, assez complet, retraçant la carrière de Randy Savage depuis son enfance jusqu'à sa mort tragique au volant, en passant par ses premiers pas dans le monde du baseball, la WWF, les Mega-Powers, la WCW, et son engagement caritatif lors de sa retraite.
De quoi brosser le portrait d'un athlète naturellement doué et perfectionniste, sportif né ayant marqué les esprits et son industrie, et dont l'ostracisation par Vince McMahon et la WWE reste en grande partie inexpliquée.
Le documentaire et ses nombreux intervenants tentent bien d'apporter des pistes expliquant ce bannissement de Randy par Vince : ce dernier n'aurait pas apprécié que Randy, vexé par le refus de McMahon de l'utiliser dans le ring, soit passé à l'ennemi (la WCW), mais cela semble insuffisant, et certains intervenants laissent entendre qu'on ne connaîtra jamais la vérité au sujet de cette "rupture" aussi nette.
(La rumeur, on la connaît : des relations inappropriées entre Savage et Stephanie McMahon, alors que cette dernière était à peine majeure, peu de temps avant le départ de Savage. Très improbable, mais bon...)
Quoi qu'il en soit, ce portrait de Macho s'avère très réussi, et permet de mieux comprendre l'homme qui se cache derrière le mythe. On regrettera un peu que son passage à la WCW soit légèrement survolé (il y avait là de quoi rajouter 15-20 minutes au documentaire), et que toute la période Mega-Powers soit en partie en mode kayfabe, mais on saluera la présence de Lanny Poffo (le frère de Randy, plus connu sous le nom du Génie), qui apporte le plus souvent un contre-poids aux déclarations des autres intervenants.
Cela permet au spectateur de se faire sa propre idée de la vérité, quelque part à mi-chemin entre les déclarations des uns, des autres, et l'histoire revisitée à la sauce WWE...
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Chasse à l'Homme 2 (Hard Target 2) :
Traumatisé par la mort de son meilleur ami lors d'un affrontement de MMA, Wes Baylor (Scott Adkins) tente d'expier sa faute en se livrant à des combats clandestins en Asie. Jusqu'au jour où il est approché par Aldrich (Robert Knepper), qui lui propose un ultime combat extrêmement bien rémunéré. Mais ce combat s'avère rapidement être un piège, qui place Baylor en position de proie dans la jungle, face à une troupe de chasseurs armés jusqu'aux dents...
Une suite DTV au film de John Woo et JCVD (dont cette suite reprend des gimmicks visuels inutiles, comme les ralentis répétitifs et les envols de volatiles), et qui oppose le toujours efficace Scott Adkins à Knepper, Rhona Mitra, Temuera Morrison et à quelques autres trognes peu marquantes.
C'est bien là le problème principal de ce métrage : malgré des décors naturels assez beaux (très pratiques lorsque le budget est limité), et une réalisation compétente (ralentis exceptés, les affrontements sont filmées avec de l'ampleur... parfois même un peu trop, puisque régulièrement, on voit clairement que les coups et les frappes passent à trente centimètres de leur cible), le tout est relativement fauché, notamment au niveau de la post-production (bruitages, post-synchronisation), de certaines scènes d'action (les motos) et des seconds rôles, transparents et à l'interprétation assez inégale.
Et pour être franc, il n'y a pas franchement matière, ici, à remplir plus de 100 minutes de film : après une première demi-heure sympathique et assez pêchue, le métrage connaît ainsi un gros ventre mou lorsque le héros rencontre Ann Truong, et que commence à se développer un début de romance dans une grotte.
À partir de là, le film perd progressivement de son intérêt, malgré les efforts de Adkins et d'un Knepper qui semble vraiment s'amuser. Tout ce qui a trait à Rhona Mitra est raté (elle passe son temps à se faire démolir, elle ne sait pas vraiment se battre, etc...), certains personnages ne sont guère plus que des clichés sur pattes (l'espagnol matador avec son épée), et le métrage finit même par gagner la palme du générique de fin le plus inutile au monde, avec plusieurs minutes de Scott Adkins en train d'explorer une ville avec un air perplexe, sur une musique de suspens... sans que ça ne débouche sur quoi que ce soit.
Il faut croire que le réalisateur avait promis à l'office de tourisme local plusieurs minutes promotionnelles en échange d'un droit de tournage quelconque...
Dans l'ensemble, un DTV très passable, qui ne restera pas comme l'un des meilleurs films de Scott Adkins (malgré toute sa bonne volonté et son implication).
2.25/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Ferdinand :
Jeune taureau paisible, Ferdinand (John Cena) refuse de participer aux corridas pour lesquelles il a été élevé. Après s'être enfui et réfugié chez une fillette, le jeune taureau est repris par les autorités, et il doit alors trouver un moyen de s'évader avant d'être confronté, dans l'arène, à El Primero (Miguel Ángel Silvestre), un matador légendaire...
Un long-métrage d'animation signé Blue Sky Studios (L'Âge de Glace, Rio), adapté d'un classique de la littérature américaine pour enfants, publié dans les années 30, et déjà adapté sous forme de court-métrage de 10 minutes par Disney en 1938 (un court qui avait alors remporté un Oscar).
Cette version cinématographique de 110 minutes (!) a connu un succès certain au box-office américain lors de sa sortie, en décembre dernier, mais malheureusement, il faut bien avouer que c'est un film d'animation à réserver aux plus jeunes : c'est loin d'être mauvais ou incompétent, mais c'est aussi très très balisé, et l'animation, si elle est dynamique, est aussi visuellement assez générique, à l'image de la direction artistique passe-partout.
Ajoutez à cela un message bienveillant et pacifiste noyé dans une hyperactivité assez typique de ce genre de productions, des personnages secondaires pour la plupart sous-caractérisés et quelconques (les hérissons...), des passages insipides (la dance battle contre les chevaux, par exemple) et un casting vocal inégal (John Cena s'en sort très bien, David Tennant est amusant, mais Kate McKinnon en fait beaucoup trop, comme d'habitude), et on se retrouve avec un métrage gentillet, un peu longuet, et guère mémorable.
Ça plaira aux enfants, mais on préfèrera sans hésitation le court de Disney, plus efficace et pertinent.
Un petit 3/6 (principalement pour le travail de Cena, particulièrement juste)
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Rampage - Hors de Contrôle :
Primatologue et ancien militaire, Davis Okoye (Dwayne Johnson) est très proche de George, un gorille albinos particulièrement intelligent, qu'il a élevé. Jusqu'au jour où les restes d'une expérience génétique orbitale s'écrasent dans l'enclos de George, qui commence alors à grandir de manière disproportionnée. Avec l'aide d'une généticienne (Naomie Harris), Davis va alors tout faire pour protéger George, alors même que le gouvernement, représenté par l'Agent Russell (Jeffrey Dean Morgan), et l'entreprise responsable des expériences, dirigée par Claire et Brett Wyden (Malin Åkerman & Jake Lacy), tentent de capturer l'animal, ainsi que les deux autres créatures géantes qui sèment la destruction en Amérique...
Un film catastrophe signé Brad Peyton, et qui, comme la plupart des films précédents de Brad Peyton (Voyage au Centre de la Terre 2, San Andreas, Incarnate), est très imparfait : comme ses deux autres films avec The Rock, c'est spectaculaire, relativement divertissant, ça possède une distribution attachante, mais ça souffre aussi d'une écriture bancale, d'effets numériques inégaux, et d'un rythme en dents de scie, qui plombe gentiment le tout.
Ici, autant les monstres et le gorille sont très crédibles, visuellement parlant (encore heureux, c'est Weta Digital qui s'en charge), autant les incrustations des acteurs et certaines doublures numériques sont nettement plus approximatives.
Heureusement, cela n'empêche pas de s'attacher au grand singe (et à sa relation avec The Rock), et le tout se suit sans grand problème, en dépit de quelques petits ventres mous et passages obligés pas très intéressants.
Ça se regarde même mieux que San Andreas, je trouve, et pour un Kaiju américain, c'est même assez honorable.
Un petit 3/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
On ne présente plus Blade Runner, de Ridley Scott, classique incontournable du genre à la direction artistique spectaculaire et fondatrice, souvent copiée, mais jamais égalée, et désormais modèle systématique de toute œuvre d'anticipation néo-noire et futuriste.
Un film travaillé, organique, à la fois sobre et démesuré, porté par un Harrison Ford au jeu très particulier et vulnérable, par un Rutger Hauer tragique et impérial, et par leur affrontement final, cauchemardesque, pluvieux et dramatique.
À l'occasion de la sortie de sa suite, Blade Runner 2049, Dennis Villeneuve, le réalisateur, décide de produire trois courts-métrages relatant ce qui s'est produit entre le film original (se déroulant en 2019), et le nouveau film (en 2049).
Pour cela, il se tourne vers deux réalisateurs : Shinichiro Watanabe (Animatrix, Cowboy Bebop) pour le premier court, en animation 2D, et Luke Scott, fils de Ridley Scott, pour les deux suivants, plus courts et présentant des personnages du métrage principal.
Blade Runner 2022 - Black Out : Avec l'aide de Ren (Bryson Baugus), un humain, Trixie (Luci Christian) et Iggy (Jovan Jackson), deux réplicants Nexus 8 à l'espérance de vie normale, tentent de lutter contre l'oppression de la société humaine - désormais ouvertement hostile aux réplicants - en détruisant toute technologie à Los Angeles, effaçant ainsi toute trace de leur existence des serveurs publics de la Tyrell Corporation...
Un court d'animation très stylisé (on aime ou pas) qui a pour principal intérêt d'expliquer un peu l'évolution de l'univers de Blade Runner après le premier film, avec en prime un caméo de Edward James Olmos, qui reprend brièvement son rôle de Gaff, sans que sa présence ne soit particulièrement indispensable.
Blade Runner 2036 - Nexus Dawn : Niander Wallace (Jared Leto), de la Wallace Corporation, tente de convaincre des législateurs (Benedict Wong, etc) de le laisser reprendre la production de réplicants, arguant que les Nexus 9, ses nouveaux modèles, sont totalement asservis à l'homme...
À peine 5 minutes, et pourtant, Leto et les scénaristes réussissent à me rendre Wallace totalement antipathique. Je ne sais pas si c'est le jeu d'aveugle de Leto, ou l'écriture ampoulée et pompeuse de son personnage, mais ce court m'a rapidement agacé...
Blade Runner 2048 - Nowhere to Run : Sapper Morton (Dave Batista), l'un des derniers Nexus 8 encore en vie, mène une existence cachée et discrète en ville. Mais lorsqu'une amie et sa fillette sont menacées, il ne peut s'empêcher d'intervenir, mettant ainsi en péril son anonymat...
À nouveau à peine 5 minutes, et pourtant, c'est tout l'inverse du court précédent : Batista est instantanément sympathique, son jeu est naturel, et le court - qui se résume à une grosse scène d'action - fonctionne très bien, tout en positionnant Sapper Morton comme un personnage traqué qui cherche à vivre seul. Assez réussi.
Blade Runner 2049 :
En 2049, Niander Wallace a pris le contrôle des biens de la Tyrell Corporation, et ses réplicants, les Nexus 9, sont désormais parfaitement intégrés dans la société. K (Ryan Gosling), un Blade Runner chargé d'éliminer les quelques réplicants de modèle Nexus 8 et préalables encore en existence, découvre alors un terrible secret, qui pourrait mettre en péril la stabilité de la société. Un secret lié au sort de Rick Deckard (Harrison Ford), disparu plus de 30 ans auparavant dans des circonstances mystérieuses...
Je suis bien embêté.
Je suis bien embêté, parce que quelque part, dans les 2h45 de ce Blade Runner 2049, il y a un bon film, une suite intéressante au Blade Runner original, un propos pertinent sur ce qui fait l'être humain, etc.
Le problème, cependant, c'est que ça dure 2h45, qu'il y a Dennis Villeneuve à la réalisation, et qu'il y a Michael Green (Smallville, Heroes, Alien Covenant, Le Crime de l'Orient Express) à la co-écriture, aux côtés du scénariste du Blade Runner original.
Ce qui donne :
1) un film très réussi visuellement et techniquement parlant, mais assez froid, contemplatif et clinique - la patte Villeneuve, qui est un peu à la réalisation ce que Alexandre Desplat est à la bande originale de film.
2) un métrage vraiment linéaire et banal, qui recycle des idées de Blade Runner (y compris des scènes jamais tournées par Ridley Scott, mais présente sur le papier), joue un peu la carte du fanservice de manière pas toujours très pertinente ou intéressante (le caméo de Gaff fait vraiment de la peine), et qui surtout s'engage sur des sentiers déjà vraiment bien arpentés, sans la moindre originalité, la moindre subtilité ou la moindre épaisseur (les histoires d'élu pouvant changer le cours de l'Histoire et mener des révolutions, ras-le-bol).
On a donc un peu l'impression d'une jolie coquille creuse, que l'on aurait pu amputer de 40 minutes sans rien perdre du tout du récit ou des thématiques, et qui aurait ainsi gagné en force et en pertinence.
Parce que je ne nie pas qu'il y ait des thématiques sous-jacentes potentiellement intéressantes, mais elles sont noyées dans le marasme global de ces 165 minutes de film, bourrées d'idées maladroites : la fausse feinte sur l'identité de l'enfant de Deckard, assez transparente dès que l'on croise le chemin d'un certain personnage créateur de souvenirs, et que l'on remarque que l'archétype du héros qui se découvre élu est vraiment amené avec de trop gros sabots (en plus d'être pitoyablement usé jusqu'à la corde) pour être honnête ; tout ce qui touche à Wallace (un Jared Leto calamiteux en grand méchant digne d'un James Bond, à l'écriture affreuse, et accompagné d'une femme de main là aussi digne d'un mauvais film d'action) ; la romance Joi/K, pas inintéressante, mais déjà vue, notamment dans Star Trek Voyager ; les enjeux vraiment simplistes - trouver un enfant - exposés au bout de trente minutes, et jamais particulièrement bien traités ; les dialogues bourrés d'exposition de tous les personnages, qui sur-expliquent le film, encore et encore ; Harrison Ford, raide et décati, qui arrive en cours de route, trop tard, et ne sert à rien ; la Sean Young en images de synthèse, peu convaincante dès qu'elle ouvre la bouche ; le jeu ultra-minimaliste de Gosling ; la mort prématurée de Batista ; le score mi-copie mi-bruit de Hans Zimmer...
En somme, si esthétiquement, le film fait illusion, c'est narrativement qu'il n'a pas du tout fonctionné sur moi, et qu'il m'a laissé avec une forte envie de dire "tout ça pour ça". Quitte à produire une suite de Blade Runner destinée à se planter au box-office, il fallait y aller franco, et proposer quelque chose qui aille plus loin qu'un simple épisode de Black Mirror ou de Philip K. Dick's Electric Dreams.
3.5/6
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Lucha Mexico :
Un documentaire assez superficiel sur le monde de la lucha libre, qui reste à la surface des choses, et ressemble souvent plus à une bande promotionnelle pour la CMLL, plutôt qu'à un métrage revenant en détail sur le monde du catch mexicain, sur ses origines, sur ses traditions, etc.
On se retrouve finalement avec un survol de quelques visages de la CMLL, et un enchaînement d'extraits de matches, d'interactions et de dédicaces avec les fans, d'entraînement, et d'interviews pour le documentaire : un schéma mécanique qui se répète, encore et encore, ne laissant guère le temps de s'approfondir sur tel ou tel athlète (Shocker, sa vie privée et sa blessure au genou servent de fil conducteur au tout, mais ça ne va pas plus loin, et ça esquive tant sa dépression que sa prise de poids très claire), et évitant méthodiquement de développer quoi que ce soit sur le contexte culturel, historique ou social du Mexique (qui sont sous-entendus par certains plans, par certains phrases, sans jamais être explicités plus que ça), ainsi que sur la place de la lucha libre dans ceux-ci (tout au plus comprend-on au détour d'une phrase que la lucha libre est un sport des classes populaires, qui demande des sacrifices et une soif de succès que ne connaissent pas les individus aisés).
Ça reste vraiment à la surface des choses (la mort de Perro Aguayo Jr. dans le ring, utilisée par un hardcore wrestler pour faire l'apologie d'un style de vie et d'une mort glorieuse dans le ring, avec un certain fatalisme : bof), ça esquive l'importance de certaines situations (El Gitano qui perd son masque, est retrouvé mort six mois après suite à une dispute violente, et dont le frère sous-entend que c'est la perte du masque qui l'a emmené sur une pente glissante, soit... mais si l'on a pas expliqué avant l'importance du masque dans la culture mexicaine, ça n'a pas grand poids), ça rajoute certains bruitages inutiles pendant les matches... bref, c'est très moyen, tout ça.
Pas inintéressant, surtout si l'on connaît déjà un peu le milieu, mais très moyen.
3/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Le Secret du Ragnarok (Ragnarok) :
Malgré l'opposition de ses supérieurs, l'archéologue norvégien Sigurd Svendsen (Pål Sverre Hagen) décide de partir dans le nord du pays en compagnie de deux collègues et de ses enfants, pour enquêter sur le mythe du Ragnarök. Là, ils découvrent une vérité historique particulièrement étrange et monstrueuse...
Un film d'aventures norvégien assez médiocre, qui prend énormément son temps sans avoir pour autant de séquences palpitantes pour contrer l'ennui global.
À part ça, la musique lorgne très fortement sur Narnia, c'est assez dérivatif, et les paysages sont très beaux, mais avec le doublage anglo-saxon calamiteux, difficile de faire preuve d'indulgence.
2/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Game Night :
Toutes les semaines, Max (Jason Bateman) et son épouse Annie (Rachel McAdams), tous deux très compétitifs, organisent une Soirée Jeux avec tous leurs amis (Billy Magnussen, Sharon Horgan, Lamorne Morris, Kylie Bunbury). Cette semaine, cependant, la soirée se tient chez Brooks (Kyle Chandler), le frère de Max, un homme séduisant et riche à qui tout réussit. Seulement voilà : Brooks a engagé une entreprise spécialisée dans les jeux de rôle, pour simuler son enlèvement, et embarquer ses invités dans une murder party ultra-réaliste. Mais les apparences sont trompeuses, et bien vite, Max et Annie comprennent que les deux kidnappeurs de Brooks sont de véritables criminels...
Une comédie noire réalisée par John Francis Daley et Jonathan Goldstein, et qui lorgne ouvertement (et très clairement) sur un croisement de Date Night (Crazy Night, chez nous, avec Steve Carrell et Tina Fey), de The Game de David Fincher, et de L'homme qui en savait trop... peu (avec Bill Murray), deux versions d'une histoire très similaire, sorties en 1997.
Ce qui, malheureusement, fait que l'on a une énorme longueur d'avance sur tout le récit, et ce jusqu'à ses dernières 20 minutes. Pendant ses 80 premiers minutes, en effet, le récit se déroule exactement comme on peut le supposer : mise en place longuette, déclencheur réussi et percutant, et ensuite, un enchaînement de rebondissements sans grande tension, puisqu'à aucun moment, le spectateur ne peut réellement prendre pour argent comptant ce qu'il a sous les yeux.
Ce qui ne veut pas dire pour autant que c'est dénué d'intérêt, notamment parce que le couple Bateman/McAdams fonctionne très bien, que Jesse Plemons est amusant en voisin glauque, et que les deux réalisateurs tentent ponctuellement de vraiment réaliser le film (en y injectant des idées de montage, des idées de mise en scène, etc, comme dans la scène de l’œuf de Fabergé, en simili-plan séquence), ce qui reste encore trop rare dans le genre de la comédie US.
On regrettera cependant que les personnages secondaires manquent à ce point de charisme : ils ne sont pas désagréables, et ont même quelques répliques qui fonctionnent, mais dans l'ensemble, on a souvent l'impression que les acteurs choisis n'étaient pas le premier choix des réalisateurs, et que les personnages auraient été bien meilleurs avec des seconds rôles plus mémorables.
Heureusement, lorsque la "réalité" des événements est enfin révélée, avec l'apparition d'un certain acteur en prime, le film a la bonne idée de repartir pour un tour, lors d'un dernier quart d'heure nettement plus rythmé, drôle et efficace que ce qui a précédé. Un peu comme si le scénariste en avait gardé sous le pied pour finir en apothéose.
On n'échappe cependant pas à la leçon de vie qui fait office de caractérisation dans les comédies américaines de ces dernières décennies, mais cela ne gêne pas trop, en fin de compte, et on termine le film sur une bonne impression.
Loin d'être un film particulièrement exceptionnel ou original, mais ça aurait pu être bien pire.
3.5/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Ready Player One :
En 2045, alors que le monde est au bord de l'effondrement, une seule chose motive les humains : l'Oasis, une réalité virtuelle créée par un génie excentrique (Mark Rylance) qui a laissé, derrière lui, un héritage de taille. Celui qui parviendra à résoudre trois énigmes et à trouver le secret caché au cœur de l'Oasis deviendra en effet l'héritier de son immense fortune, et le nouveau propriétaire de l'Oasis. Parzival (Tye Sheridan), Art3mis (Olivia Cooke), Aech (Lena Waithe), Sho (Philip Zhao) et Daito (Win Morisaki) unissent alors leurs forces pour percer à jour le mystère de l'Oasis avant le machiavélique Nolan Sorrento (Ben Mendelshon), grand patron ayant à sa disposition toutes les ressources de cette multi-nationale technologique...
Moui.
Je ne sais pas trop quoi penser de ce nouveau film de Steven Spielberg, en fait. D'un côté, c'est du Spielberg, c'est donc visuellement particulièrement technique et maîtrisé, les effets spéciaux sont excellents (l'animation, l'émotivité et l'expressivité des personnages numériques sont impeccables), on ne s'ennuie pas, et la bande originale de Silvestri est très bonne (bien qu'un peu envahissante çà et là, lorsque ce qu'il y a à l'écran se marie mal à l'enthousiasme du score, ou que ce dernier joue la carte du mickey-mousing).
Et de l'autre... c'est Ready Player One. Une adaptation d'un roman quelconque, sous la forme d'un quasi-film d'animation à la direction artistique franchement discutable (Parzival et Art3mis sont vraiment laids), au récit assez linéaire, au recours gratuit au fan-service (jusqu'à l'overdose), aux antagonistes ridicules, aux personnages peu attachants et à l'écriture simpliste (le Créateur autiste, Art3mis "défigurée" par sa tâche de vin, l'asiatique qui fait du kung-fu) et à l'univers (le monde réel, pas l'Oasis) dans lequel on ne croit pas une seule seconde, tant ses détails sont inaboutis et manquent de plausibilité.
On devine en filigrane un propos (sur la nostalgie, le virtuel, les corporations, le rapport créateur/création/public, la désacralisation et réappropriation des chefs-d’œuvre, etc), ou du moins ce qui a pu motiver Spielberg à réaliser ce film, mais étrangement, ces idées ne sont pas claires, parasitées par le reste du film (et très probablement par le matériau de base), par sa propension à placer d'innombrables références gratuites comme autant de paillettes jetées aux yeux du spectateur (à ce titre, si la scène Shining permet à Spielberg de se faire plaisir, finalement, elle ne sert pas à grand chose de plus que la majorité des autres moments de fan-service).
Un peu à l'image de ce moment où le méchant tente de faire croire qu'il est lui aussi un fanboy, pour se mettre le héros dans la poche, mais celui-ci n'est pas dupe : il y a là quelque chose de métadiscursif vis à vis du reste du film, qui fait exactement la même chose et surfe sur la vague nostalgie 80s pour se mettre les spectateurs dans la poche. Intéressant, mais à peine effleuré, et ça ne va jamais plus loin que ce bref instant.
En fait, je crois que c'est la maladresse de l'écriture et des dialogues (cf les dernières répliques et toute l'exposition récurrente qui parsème le film, que ce soit en voix off pour présenter l'univers, ou pour surligner et expliciter certaines références) qui brouille les cartes, et empêche ce film de communiquer clairement son message.
On se retrouve ainsi avec quelque chose d'esthétiquement discutable, et qui, sur le fond, a le postérieur entre deux chaises, à mi-chemin entre un Spielberg old-school (aventure, énergie, jeunesse, optimisme) et un Spielberg moderne (plus réaliste, avec un point de vue plus sombre et mordant du monde réel, ou du moins de l'avenir) : c'est pratique, ça permet à tout le monde de se lancer dans sa propre analyse (souvent totalement capillotractée et détachée de la réalité du film et de sa production) selon que l'on a aimé ou détesté, mais en soi, ça n'en fait pas un bon film.
Ça n'en fait pas non plus pour autant un mauvais film, puisque RPO est sauvé par son aspect technique et par sa réalisation...
En résumé, un résultat vraiment mitigé, un peu creux, mais pas désagréable à regarder.
3.75/6 (dont 0.25 pour le petit caméo de Perdita Weeks)
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Capitaine Superslip (Captain Underpants : The First Epic Movie) :
George (Kevin Hart) et Harold (Thomas Middleditch) sont deux petits garçons turbulents, blagueurs, et débordant d'imagination, qui passent le plus clair de leur temps à créer des comic-books de leur invention. Jusqu'au jour où, accidentellement, ils hypnotisent leur proviseur acariâtre (Ed Helms), et parviennent à le convaincre qu'il est le Captain Underpants, défenseur de la justice et des opprimés. Ce qui tombe bien, puisque le maléfique Professeur Pee-Pee Diarrheastein Poopypants (Nick Kroll) a décider de priver la Terre de son sens de l'humour, avec l'aide de Melvin (Jordan Peele), l'un des enfants de l'école...
Un film d'animation Dreamworks adapté d'une série de livres pour enfants des années 90, très axés prout/pipi/caca/slip, et qui donc s'inscrit dans leur continuité directe, pour un film immature et puéril, qui ne vole jamais très haut. Pas grand intérêt pour qui a plus de 10 ans d'âge, donc, sauf que...
D'un point de vue technique, le film est en effet très réussi, jouant sans cesse avec les formats (2D, 3D, sock puppets, résumé, flipbooks, etc), se moque de sa nature de film animé, joue la carte de la référence et du méta-discursif, brise le quatrième mur, etc... le tout en étant bien animé, bien doublé, relativement bien écrit, et surtout bien mis en musique par l'excellent Ted Shapiro.
Au final, donc, même si ce qu'il y a à l'écran n'est pas forcément du goût de tout le monde, et pourra lasser les adultes (bien que le tout soit un peu plus intelligent que l'on ne pourrait le croire au premier abord), le film a suffisamment de qualités techniques et créatives pour que l'on ne s'ennuie jamais et même, pourquoi pas, pour qu'on se surprenne à glousser devant une vanne ou deux particulièrement gratinées...
3/6
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Tomb Raider :
Fille d'un aventurier (Dominic West) ayant disparu durant son enfance, Lara Croft (Alicia Vikander) découvre, à l'âge de 21 ans, que son père était sur la piste d'une tombe légendaire, située sur une île perdue quelque part au large du Japon, et qu'il a laissé derrière lui des indices retraçant sa quête. Sans hésiter, elle décide alors de partir à sa recherche, et elle part à son tour en expédition pour tenter de le retrouver...
Les deux premiers films avec Angelina Jolie étaient loin d'être convaincants, et je n'ai qu'effleuré la nouvelle génération de jeux Tomb Raider, donc je ne vais pas forcément jouer au grand jeu des comparaisons et de la fidélité avec le reste de la franchise... mais bon, une chose est sûre : Alicia Vikander est loin d'être la première actrice qui me vienne à l'esprit quand on mentionne le nom Lara Croft.
J'ignore si cela est dû à Ex Machina, le premier film dans lequel je l'ai découverte, mais l'image que j'ai de Vikander est celle d'une jeune femme un peu distante et froide, ou du moins, qui ne dégage pas grande chaleur ni capital sympathie.
Ici, en Young Lara Croft, elle ne s'en sort cependant pas trop mal, et est même assez attachante, en plus d'être dans une forme physique idéale pour le personnage de Lara. Malheureusement pour l'actrice, le film et son écriture ne lui font pas de cadeau.
Alors que le jeu adapté commençait directement in media res, sur l'île, ici, on a droit à 40 minutes de prologue - présentation de l'ancienne légende, de Lara, de son quotidien, de ses capacités, de son traumatisme fondateur, de l'ancienne légende (bis), etc, jusqu'à l'arrivée sur l'île : c'est bien trop long, assez inutile... et paradoxalement, c'est peut-être là la partie la plus intéressante du film.
Car une fois Lara arrivée sur l'île et tombée aux mains des méchants, le métrage freine des quatre fers : on a droit à une scène d'action honorable lors de son évasion, mais ensuite, c'est encéphalogramme plat, tant le script est cousu de fil blanc et générique, et le rythme peu soutenu.
Pire, entre la mollesse générale, la bande originale de Junkie XL (tellement insipide qu'on a l'impression qu'elle est absente de 90% du film), les décors du tombeau peu mémorables ou inspirés, le film commence à rapidement devenir inintéressant, alors qu'il singe d'autres films d'aventures, des deux premiers Tomb Raider (le trauma du père absent, l'histoire du virus mortel) à Indiana Jones et la Dernière Croisade (les épreuves du tombeau que Lara affronte sous la menace d'une arme, pour épargner son père), et qu'il fait des choix idiots (la scène du combat sur l'échelle, au milieu du vide, est d'une stupidité confondante).
Bref, malgré quelques caméos sympatoches (Kristin Scott Thomas, Derek Jacobi, Nick Frost, Hannah John-Kamen), cette réinvention de Tomb Raider est trop appliquée et mécanique pour être vraiment divertissante, mémorable ou dynamique.
C'est terne, insipide, ultra-cliché, et donc éminemment oubliable.
3/6 - 0.5 pour tout ce qui arrive à la fin, affreusement maladroit et téléphoné (la conspiration, et le fanservice des deux pistolets) = 2.5/6
(critique revue et corrigée en 04/2019)
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Premier portage à l'écran des aventures des héros de la maison de publication Valiant (concurrente de Marvel et de DC en matière de super-héros), cette mini-série Ninjak est composée de six épisodes (22 minutes + 5x10 minutes) confiés à la maison de production indépendante Bat in the Sun, réputée pour ses nombreux courts-métrages inspirés de l'univers de Batman...
Ninjak vs The Valiant Universe :
Lorsque Roku (Chantelle Barry), son ennemie jurée, enlève la femme et la fille de Neville Alcott (Craig Robert Young), l'un des pontes du MI6, Ninjak (Michael Rowe) n'a d'autre choix que d'obéir aux demandes de la criminelle, et de dérober pour elle un livre inestimable, aux pouvoirs incommensurables. Ce qui amène tous les autres membres d'Unity - LiveWire (Ciera Foster), Bloodshot (Jason David Frank), X-O Manowar (Derek Theler), Archer & Armstrong (Alex Meglei & Kevin Porter), Gilad le Guerrier Éternel (John Hannigan) et Shadowman (Damion Poitier) - à tenter de l'arrêter...
Cela ne surprendra personne : confiez un tel projet à une maison de production spécialisée dans les fan-films aux effets spéciaux et à l'interprétation médiocres, mais aux scènes d'action travaillées... et on se retrouve avec six épisodes d'une fan-série aux effets spéciaux et à l'interprétation globalement médiocres, mais aux scènes d'action sympathiques.
Et à l'instar de l'interprétation très inégale, les costumes et la direction artistique le sont tout autant : les perruques sont assez fauchées (Roku rappelle Medusa des Inhumans, en nettement moins bien interprétée ; Livewire fait de la figuration avec une serpillière sur la tête) ; les costumes oscillent entre réussite (Ninjak, Bloodshot), et cosplay raté (Gilad, Manowar, et même Shadowman - qui cependant est sauvé par l'acteur et par son maquillage) ; les effets spéciaux (certes ambitieux) sont bas-de-gamme ; et les décors choisis ne mettent absolument pas en valeur les personnages et leurs tenues, régulièrement sur-éclairées, ce qui ne fait que souligner l'amateurisme de certaines.
Tout cela filmé en caméra portée tremblotante, ce qui est pratique pour cacher un peu la misère de certains affrontements accélérés, mais a aussi tendance à donner l'impression d'une série qui s'agite beaucoup pour peu de résultats. Les deux derniers épisodes, notamment, se montrent bien trop ambitieux pour leur propre bien, et finissent par tomber totalement à plat.
Bref : une mini-série qui ne convainc pas franchement. Oui, c'est amusant de voir ces personnages en prises de vue réelles, mais l'univers Valiant mérite mieux, comme première incarnation, qu'une fan-série gentiment fauchée et bourrée de défauts.
C'est d'ailleurs probablement pour cela que la mini-série, diffusée sur le web au rythme d'un épisode par jour fin avril, a failli être aussitôt retirée de la circulation, pour ne pas faire de concurrence au projet futur de film Bloodshot avec Vin Diesel.
DMG, la société de production chinoise qui possède les droits de Valiant, a fini par revenir sur sa décision suite à la pression des fans (les fans de Valiant sont un peu comme les fans de catch indépendant : intenses, radicaux, et très insistants), mais le fait est que, si l'on peut saluer les efforts de l'équipe Bat in the Sun (après tout, ce n'est pas forcément désagréable à suivre, et l'action est sympathique, surtout pour ce qui devait probablement être un tout petit budget), Valiant mérite mieux.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Lost Heroes :
Un documentaire intéressant sur le manque inexplicable de super-héros canadiens dans l'industrie des comic-books, et sur ce que cela reflète de la société et de l'état d'esprit canadiens.
Au travers d'interviews de passionnés, d'images d'archives, et de témoignages, le métrage retrace ainsi l'histoire tumultueuse des comics canadiens, depuis leur naissance spontanée durant la Seconde Guerre Mondiale, jusqu'à aujourd'hui.
On découvre ainsi que les comics canadiens ont vu le jour suite aux restrictions imposées par le Canada durant la Seconde Guerre Mondiale, et qui empêchaient l'importation des bandes dessinées américaines.
Le Canada a donc dû créer ses propres maisons d'édition, et ses propres superhéros, n'hésitant parfois pas à recruter de jeunes adolescents pour dessiner leurs numéros : Maple Leaf Publishing, avec The Iron Man, Brok Windsor, Cosmo ; Anglo-American Publishing, qui réadaptait à sa sauce les scripts des comics Fawcett (Captain Marvel), Commander Steel, Freelance ; Educational Projects, avec Canada Jack ; ou encore Bell Features, avec Johnny Canuck et Nelvana, la première super-héroïne de comics de la planète, avant même Wonder Woman.
Puis, avec la fin de la guerre, l'industrie américaine a repris le dessus, et les super-héros canadiens ont progressivement disparu, jusqu'aux années 60, où, sous l'influence de passionnés, ce pan de la culture canadienne a connu une brève renaissance, aboutissant à la création de Captain Canuck, en 1975.
Un Captain Canuck qui, malgré son succès, n'a jamais réussi à s'implanter durablement, et renaît une fois par décennie, pour disparaître quelques années plus tard, faute d'être économiquement viable.
Le documentaire s'attarde ensuite sur les superhéros "canadiens" les plus connus, à savoir Wolverine (très populaire au Canada, malgré le fait qu'il ne corresponde pas vraiment aux clichés habituels attribués aux Canadiens), et Alpha Flight (nettement moins populaires car trop clichés, et jamais vraiment mis en avant de manière durable et satisfaisante).
Puis, après un passage par la case web-série (Heroes of the North, qui connaît apparemment un succès d'estime), le documentaire tente de comprendre pourquoi les Canadiens ne parviennent pas à avoir de super-héros à leur image.
Problème commercial (la population canadienne est insuffisante pour assurer la survie d'une telle industrie, et les Américains ne s'intéressent pas aux comics étrangers), mais aussi problème d'image mal définie : les Canadiens, de leur propre aveu, peinent à définir leur identité, complexés par leur position de voisins d'USA particulièrement envahissants et dominants, culturellement parlant.
Sans oublier le fait que le Canada a toujours privilégié la discussion, la négociation et a toujours favorisé la paix, des caractéristiques intrinsèques à l'identité canadienne, et qui se marient mal au genre des comics, avec leurs super-héros bariolés qui règlent leurs problèmes par l'action et la violence...
4.25/6 (imparfait, notamment dans sa deuxième moitié, mais pas désagréable du tout)
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Profession Tueur (Accident Man) :
Tueur à gages expérimenté, Mike Fallon (Scott Adkins) est réputé pour être l'"Accident Man", capable de faire passer tous ses meurtres pour des accidents. Mais lorsque son ex-compagne est retrouvée morte, et qu'on tente de le tuer, Fallon décide de se venger, et il mène alors l'enquête jusqu'à trouver le responsable...
Adaptation anglaise d'une série de comic-strips, par un ancien cascadeur devenu réalisateur, et qui met ici en scène un Scott Adkins plus décontracté et flegmatique que d'habitude, ce qui apporte une certaine légèreté très sympathique au métrage.
Du moins, dans sa première partie, alors que le film présente son héros, ses antagonistes/collègues tous plus déjantés et caricaturaux les uns que les autres, et son univers. Malheureusement, à partir de la mort de l'ex du héros, le film redevient principalement sérieux et mollasson, avec de trop rares pointes de second degré british.
Pire, alors que le film aurait pu être articulé autour des nombreux collègues de Fallon (lequel aurait pu les affronter un par un jusqu'à découvrir le fin mot de cette histoire, et assurer ainsi au métrage un rythme et des affrontements soutenus et variés), Accident Man préfère s'égarer dans une intrigue peu passionnante, avec un méchant commanditaire inintéressant et rapidement éliminé.
Quant aux combats, s'ils sont toujours réussis, ils sont trop rares, et parfois décevants : Amy Johnston assure sans problème, mais alors qu'on pouvait espérer un Ray Park vs. Scott Adkins mémorable, Park se trouve contraint de devoir travailler en duo avec un Michael Jai White bouffi et lent, qui peine parfois à lever la patte.
Vraiment dommage. Cela dit, malgré son rythme indolent, et sa fin faiblarde, ça se regarde tranquillement, et Ray Stevenson a vraiment ici la grande classe dans le rôle du mentor.
3/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Avengers - Infinity War :
Afin de réunir les Pierres d'Infinité et d'imposer sa volonté au reste de l'univers, Thanos (Josh Brolin) et les légions de son Ordre Noir prennent la Terre d'assaut, amenant les Avengers à se réunir une dernière fois pour tenter de repousser ces envahisseurs sanguinaires...
Conclusion de dix années de films Marvel, point d'orgue du Marvel Cinematic Universe, cet Avengers - Infinity War était attendu au tournant comme l'événement cinématographique 2018, grâce à une campagne marketing jouant la carte du mystère, et sur les talons d'un Black Panther aux résultats exceptionnels.
Et maintenant que le résultat de toutes ces attentes est en salles, alors qu'on pouvait craindre une déception... c'est une réussite quasi-intégrale.
C'est long, c'est épique, c'est particulièrement sombre et radical (toutes proportions gardées), les effets spéciaux sont globalement impeccables (Thanos est formidable, visuellement parlant), l'action est inventive et dynamique (avec des duos inédits de personnages, en veux-tu en voilà), les surprises sont au rendez-vous, et, plus important encore, les antagonistes sont parfaitement réussis : l'Ordre Noir de Thanos est efficace et relativement bien utilisé (mention spéciale à Ebony Maw, qui a vraiment la classe), et Thanos, lui, a droit à un développement qui, s'il est différent de celui des comic-books, est plutôt réussi et intéressant, rendant ses actes quasi-logiques et compréhensibles, et ses émotions presque touchantes.
Bref, ceci est une critique à chaud, forcément incomplète, et je reviendrai probablement sur le film lorsque j'aurai l'occasion de le revoir, mais pour l'instant, c'est une vraie réussite de la part de Marvel, qui parvient ici à célébrer ses 10 ans de bien belle manière.
Certes, ce n'est pas parfait : certaines incrustations relatives aux personnages en armure sont, comme toujours, assez médiocres ; les passages avec les Gardiens ont tendance à tirer un peu en longueur, ce qui donne un rythme légèrement inégal ; le maquillage de Nebula m'a paru un peu différent, et Karen Gillan parfois méconnaissable ; la bande originale de Silvestri est réussie, mais manque délibérément des thèmes de la plupart des héros (sauf Black Panther, parce qu'il a rapporté énormément de $$$, je suppose)...
Mais dans l'ensemble, c'est tout de même excellent, et je suis fortement tenté de revoir Justice League sur la lancée, pour vraiment faire la comparaison (et me faire du mal, aussi).
4.75/6 (en attendant de le voir en VO)
(et je ne suis pas mécontent d'avoir vu juste au sujet de Stark : il est sur le point de se marier, il veut un bébé... et comme à chaque fois qu'il remonte la pente, le monde le démolit à nouveau, avec ici l'invasion de Thanos, et Parker qui meurt dans ses bras. Je ne serais pas surpris que dans le prochain Avengers, on apprenne que Pepper ou Happy ont disparu, eux aussi, histoire de faire sombrer un peu plus Tony)
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