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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #picard catégorie

Critiques éclair - Star Trek Picard 2x10 + bilan (2022)

Publié le 28 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Amazon, CBS, USA, Picard

Allez, courage, plus qu'un épisode pour ce qui est une saison clairement ratée de Picard, brouillonne, sans direction et sans maîtrise...

Star Trek Picard, saison 2 (2022) :

- 2x10 : Alors que le lancement de la mission Europa est imminent, Picard et compagnie doivent tout faire pour s'assurer de son bon déroulement...

*soupir*

Une petite cinquantaine de minutes jamais cohésives, avec un compte à rebours artificiel, des drones qui ne servent qu'à donner quelque chose à faire à Rios et compagnie pendant quelques minutes, et toute une succession de scénettes assez détachées les unes des autres, n'ayant pour vocation que de boucler au plus vite toutes les sous-intrigues pour arriver à une conclusion Picardo-centrique extrêmement prévisible.

À ce titre, je n'ai pu m'empêcher d'éclater de rire en voyant débarquer Wesley Crusher, sorti de nulle part et promu de Voyageur à une sorte de Guetteur interdimensionnel ; de me facepalmer en voyant le dossier papier "Projet Khan" de Soong ; de pouffer en entendant la décision de Rios de rester sur Terre (et donc de se prendre de plein fouet la Seconde Guerre Civile et la Troisième Guerre Mondiale imminentes) ; ou encore de lever les yeux au ciel au moment de la mort de Tallinn...

Seul surnagent, dans tout cela, les adieux de Q à Picard. C'est touchant, c'est juste, c'est presque émouvant, et c'est bien la seule chose de réussie dans ce season finale.

- Bilan -

Ça avait plutôt bien commencé, en fait. Après une saison 1 de Picard à côté de la plaque, et une saison 4 de Discovery prenant un peu l'eau de partout, on se disait que cette saison 2 de Picard, à l'équipe créative modifiée, ne pourrait pas faire pire... et le season premiere semblait partir dans une direction intéressante.

Et puis finalement, non.

Trop préoccupée par l'idée de faire de Picard le centre du monde The Next Generation, et de trouver quelque chose à faire aux autres acteurs sous contrat, la saison 2 de Picard a rapidement viré à une sorte de best-of faisandé et dérivatif de la franchise Trek (Borgs, voyage temporel, réalité alternative dystopique, Q, etc) où rien n'est bien développé, introduit ou justifié, une compilation phagocytée par une "étude psychologique" du personnage de Picard, qui ressemblait surtout à un moyen pour un Patrick Stewart frêle et vieillissant d'exorciser certains de ses traumatismes psychologiques d'enfance bien réels.

Résultat, on s'ennuie, ça n'avance pas, ça multiplie les entorses à la continuité, à la logique, à la cohérence interne, et surtout ça promet la présence de Q qui, malheureusement, ne doit être en tout et pour tout que dans une demi-douzaine de scènes de la saison (ironiquement, les meilleures du lot).

Jamais surprenante, jamais intéressante, bourrée d'éléments superflus, approximatifs et mal utilisés, Picard saison 2 est un ratage. Mais à ce point de la résurrection de la franchise, fallait-il en attendre autre chose ?

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Critiques éclair - Star Trek Picard 2x07-09 (2022)

Publié le 14 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Amazon, CBS, USA, Picard

Il n'aura pas fallu longtemps pour que la saison 2 de Picard parte en piqué (qualitativement parlant), et se plante de manière spectaculaire, en s'embourbant dans des digressions et des épisodes sans intérêt. Mais allez, courage, il reste 4 épisodes, et il est toujours possible de remonter la pente... non ?

Star Trek Picard, saison 2 (2022) :

- 2x07 : Tallinn plonge dans le cerveau de Picard pour tenter de l'aider à affronter ses peurs, qui le maintiennent dans le coma...

Un gloubiboulga indigeste. Voilà à quoi ressemble cet épisode.

Entre Patrick Stewart qui utilise la série pour expier les démons de sa vie réelle (il est à ce jour toujours en thérapie pour avoir assisté aux violences conjugales de son père sur sa mère, durant son enfance), la retcon de l'histoire familiale de Picard, fils d'une mère bipolaire non soignée et d'un père... menaçant ? (pas vraiment, en fait, et interprété par James Callis), le remplissage pas possible de Seven et Raffi qui cherchent Jurati, celui, tout aussi honteux, de Rios qui amène sa copine et son fils à bord de son vaisseau ("I work in outer space", haha, clin d'œil, coup de coude au fan qui connaît ses classiques, qu'est-ce qu'on rigole), sans oublier le simple fait que Picard sort de son coma à mi-épisode et part aussitôt voir Guinan pour invoquer Q comme un génie sortant d'une bouteille... sauf que ça ne fonctionne pas, et que tout ce petit monde est arrêté par le FBI.

Difficile de trouver quelque chose de positif à dire, ici : c'est de la psychologie de comptoir assez mal articulée, qui se mêle à un récit jamais maîtrisé, qui s'éparpille et est bourré de moments WTF (la reine Borg qui casse une vitre dans un bar pour déclencher une dose d'endorphines...).

- 2x08 : Arrêtés par l'agent Wells du FBI, Guinan et Picard sont interrogés par ce dernier, persuadés qu'ils viennent d'une autre planète...

Il m'est de plus en plus difficile de s'accrocher à cette saison totalement statique et insipide, aux dialogues semblant écrits par un thérapeute (ou un étudiant en psychologie) - ce qui est d'ailleurs un peu un problème récurrent du Trek actuel, cf Discovery.

C'est bien simple, entre Seven et Raffi qui tournent en rond, Rios qui drague, Picard et Guinan qui nous refont les X-files du pauvre avec un sous-Mulder à la biographie cousue de fil blanc, et le mélodrame familial des Soong rattaché à l'arrache au reste de la saison... il n'y a bien que le bref passage de John DeLancie, toujours impeccable et particulièrement juste et efficace, qui mérite d'être sauvé ici.

- 2x09 : Picard et compagnie tentent d'empêcher Jurati et les Borgs de prendre le contrôle de La Sirena, en se réfugiant dans la demeure familiale des Picard...

Elle est marrante, cette série : on croit toujours que ça ne pourra pas être pire, et puis les scénaristes se plient en quatre pour y parvenir.

Ici, dans l'avant-dernier épisode de la saison, pas de Q, pas de Guinan, mais un Soong qui fait toujours pièce rapportée, à la tête de commandos borgifiés qui assiègent le "Château Picard". De l'action ultra-creuse, pas particulièrement bien filmée (et pas aidée par d'affreux plans-travellings numériques qui survolent la demeure familiale et les vignes alentours) et qui permet à tout ce petit monde de faire du remplissage... et de la thérapie.

Car oui, Star Trek Thérapie continue, avec toujours des dialogues aux envolées lyriques et aux platitudes pseudo-profondes improbables, auxquelles les acteurs tentent de donner du poids et de la résonance. Ici, notamment, on a droit à un Picard qui se souvient du suicide de sa mère, raison apparente de son caractère émotionnellement distant tout au long de sa vie (ce qui nous vaut, au passage, un petit coup de rétrocontinuité maladroite tentant d'expliquer pourquoi Jean-Luc prenait le thé avec sa mère âgée dans un épisode de TNG) ; on a aussi Seven of Nine qui nous explique que Starfleet n'a jamais voulu d'elle car elle était Borg - une réplique clairement supposée en dire long sur la discrimination des humains envers d'autres espèces... mais aussitôt désamorcée par une Seven qui flingue du Borg à tour de bras en criant "ils sont Borgs, pas humains !" ; ah, et j'ai failli oublier Elnor qui revient en tant qu'"hologramme de combat", ce qui, apparemment, pour les scénaristes, équivaut à un être holographique possédant tous les souvenirs et les sentiments du vrai Elnor... Mouais.

Reste Alison Pill, toujours excellente, et qui, sans surprise, refera une apparition probable en reine borg quand la série revisitera l'auto-destruction du premier épisode de la saison (on sent bien venir un Jean-Luc Picard qui, ayant appris à se débarrasser de ses traumatismes du passé, annulera l'auto-destruction, et découvrira que les Borgs de Jurati sont pacifiques et que leurs intentions sont pures et sincères - ce sera probablement ça, la nouvelle leçon de Q à Picard).

(à suivre)

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Critiques éclair - Star Trek Picard 2x04-06 (2022)

Publié le 23 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Amazon, CBS, USA, Picard

Après un tout début de saison qui laissait espérer une amélioration dans la direction de la série, Picard est retombé dans ses pires travers, se contentant de répéter maladroitement des figures imposées de la saga Trek (voyage temporel, univers miroir, borgs, etc), comme autant de cache-misères peinant à dissimuler un tournage que l'on devine sans budget et limité par la pandémie. Ce qui n'excuse pas pour autant la paresse scénaristique du programme, qui fait déjà du surplace au bout de trois épisodes...

Star Trek Picard, saison 2 (2022) :

- 2x04 : Seven et Raffi tentent de retrouver Rios, emprisonné par l'immigration. Picard, lui, rencontre une Guinan (Ito Aghayere) bien différente de celle qu'il connaît...

*soupir*... Passons sur les apparents problèmes de continuité, qui voient Guinan changer de visage, changer de psychologie, et ne pas reconnaître Picard - entre l'option univers parallèle, monde inventé de toutes pièces par Q et les explications bancales des scénaristes en interview, on comprend vite qu'il vaut mieux ne pas tenter de trouver la moindre logique dans tout ça, ni essayer de rattacher le tout à la continuité d'origine (même si l'épisode s'y efforce vraiment avec le retour du punk de Star Trek IV, clairement là pour renvoyer directement à Kirk & co).

Passons sur le propos bancal et désabusé critiquant l'humanité d'aujourd'hui, ou plutôt l'Amérique d'aujourd'hui (car le tout est clairement centré sur les USA et leurs problèmes) : environnement, immigration, pauvreté, racisme, on a droit à toute la panoplie maladroite du scénariste qui dénonce, et c'est amené avec de gros sabots.

Passons sur les grosses ficelles narratives du type Seven qui sait parfaitement conduire une voiture de police à transmission manuelle, Raffi qui pirate instantanément l'immigration américaine "parce que tout est connecté"...

Non, le vrai problème, c'est qu'il ne se passe rien du tout durant l'épisode, à l'image de cette pseudo-poursuite en voiture, durant laquelle personne ne semble poursuivre Seven et Raffi jusqu'à la toute fin.

Bon, il y a bien la conclusion, avec Q sans pouvoirs, et une référence aux Superviseurs de l'épisode Mission : Terre de TOS, mais dans l'ensemble, c'est l'encéphalogramme plat.

- 2x05 : Jean-Luc Picard tente de comprendre ce qu'il fait là, et qui est Tallinn, la Guetteuse...

Je crois que c'est de plus en plus évident : les scénaristes de Picard n'ont aucune idée de ce qu'ils font ou de comment structurer leur saison.

On était avec Guinan 2.0 et la Guetteuse/Superviseuse, mais non, il faut désormais combiner en moins de 40 minutes tout cela, l'évasion de Rios (bâclée), les manigances de la Reine Borg (qui devient ici un ersatz de Scorpius dans Farscape), en y rajoutant, histoire de dire, Renée Picard, l'ancêtre cosmonaute dépressive de Jean-Luc (à trois jours de son départ pour la Mission Europa, elle fait des crises d'anxiété - m'est avis qu'elle aurait été remplacée depuis longtemps IRL), manipulée par Q, ainsi que le Dr. Soong et sa fille (histoire de ramener Brent Spiner et Isa Briones de manière bien artificielle), eux aussi manipulés par Q (d'une manière qui rappelle fortement l'ouverture de ST Into Darkness), et de finir sur un pseudo-Ocean's Eleven/Mission Impossible du pauvre durant lequel Picard et compagnie doivent infiltrer une soirée mondaine.

On va faire simple, cet épisode est un gros bordel décousu, bourré de facilités (la moitié du cast qui ne sert à rien, tout le concept de l'équipe venue du futur et dotée de moyens techniques et surnaturels surpuissants qui galèrent à infiltrer une soirée mondaine), d'approximations (tout ce qui a trait à la France) et de grosses ficelles faiblardes et agaçantes (la retcon de la personnalité de Jurati, présentée désormais comme une nerd solitaire et abandonnée de tous, ce qu'elle n'était pas du tout en saison 1 ; cette tendance à toujours tout ramener à une poignée de personnages plus importants que tout pour la destinée de l'univers...).

Reste DeLancie, excellent et les scènes Reine Borg/Jurati, qui fonctionnent, mais ça s'arrête là.

- 2x06 : Picard et son équipe tentent de convaincre Renée de ne pas abandonner sa mission spatiale...

Salle des scénaristes de Picard, 22h45 :

"- Dites, les copains scénaristes, puisque cette saison est la saison du recyclage best-of de Next Gen et qu'on a Jonathan Frakes à la réalisation, ça ne vous dirait pas de faire un passage Dixon Hill dans l'holodeck, comme dans First Contact ?

- Pas possible, les personnages sont en 2024, et n'ont pas d'holodeck sous la main...

- On n'a qu'à remplacer ça par une soirée de gala, et on trouvera bien un moyen de faire chanter quelqu'un, en mode vamp sexy... "

Les clichés continuent et s'accumulent, entre la structure de l'épisode in media res, avec déroulement de l'épisode en temps quasi-réel (l'épisode n'atteint même pas les 40 minutes) et flashbacks récurrents x minutes plus tôt (c'était déjà une astuce de scénario faisandée à l'époque de 24 heures Chrono ou d'Alias, alors en 2022...), le passage chanté totalement gratuit, les superpouvoirs de Jurati coincée dans cette sous-intrigue façon Farscape (je le vois venir gros comme un camion, l'inévitable futur rebondissement sur l'identité de la Reine borg masquée du premier épisode de la saison), les secrets évidents de Soong et de sa fille, ou encore la promesse d'un prochain épisode "dans la tête de Picard", passage obligé de toutes les séries fantastiques des années 90, qui va certainement déclencher bien des facepalms picardiens en nous révélant le traumatisme d'enfance de Jean-Luc.

*soupir*

Vivement la fin de cette saison, que tout soit rebooté par Q (d'ailleurs totalement absent de l'épisode).

(à suivre)

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Critiques éclair - Star Trek Picard 2x01-03 (2022)

Publié le 2 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Amazon, CBS, Picard

Après une saison 1 assez frustrante et agaçante, pleine d'idées mal avisées, mal traitées et peu probantes, revoilà Picard pour une seconde saison, cette fois-ci confiée à Akiva Goldsman et au showrunner du reboot de MacGyver. Promesse d'un changement de direction, ou signe d'une nouvelle saison encore moins maîtrisée et intéressante ? Wait and see...

Star Trek Picard, saison 2 (2022) :

2x01 : lorsqu'une faille interdimensionnelle s'ouvre dans l'espace, et qu'un message demande l'aide de Picard, l'Amiral quitte la Terre pour rejoindre son équipe à bord du Stargazer, et se mesurer à ce phénomène énigmatique.

Une reprise pas désagréable, qui semble faire table rase du passé et soft-rebooter la saison précédente, en repartant dans une direction totalement différente... et ce n'est pas plus mal.

Bon, on pourra toujours grincer des dents devant l'in media res inutile, le générique toujours aussi hors-sujet, les thématiques assénées dans les dialogues avec la légèreté d'un tractopelle, le fanservice évident, ou encore le traumatisme d'enfance de Picard, que l'on devine en filigrane... mais dans l'ensemble, en comparaison des dernières saisons de Discovery, ou même de la précédente saison de Picard, c'est un bon niveau au-dessus.

On est donc partis pour une saison sur le thème de la vieillesse et de l'héritage, du temps qui passe, avec un best-of des éléments récurrents de la franchise : les Borgs, le voyage temporel, les univers parallèles, Q...

À voir comment tout cela va évoluer à l'avenir : pour l'instant, ça se regarde sans s'ennuyer. Ce qui est déjà pas mal.

2x02 : Picard et ses alliés découvrent que Q (John De Lancie) les a transportés dans une réalité parallèle où la Fédération est la Confédération, un empire cruel et xénophobe exterminant toutes les autres races de la galaxie...

Bizarre. Bizarre de voir à quel point cet épisode a reçu un accueil enthousiaste de la part des fans, même les plus blasés et critiques de la nouvelle orientation de la franchise. Bizarre, parce qu'en étant un tant soit peu objectif, et en mettant de côté un inévitable attachement de fan aux personnages de Picard et de Q, on réalise bien vite que ce second épisode de près d'une heure fait énormément de surplace et prend largement son temps pour lancer les enjeux de la saison... au point que l'on pourrait presque se demander si ce n'était pas là le season premiere original, tant il aurait pu fonctionner comme tel.

Pire : on se trouve dans la droite lignée de la vision Star Trek de Kurtman & co, qui s'amuse à présenter sans la moindre subtilité un futur dark & gritty (souvenez-vous de la saison 1), ici une Confédération terrienne nazie et génocidaire (autrement dit, un Empire Terran dont on aurait vaguement camouflé l'identité, histoire de ne pas trop laisser paraître le repompage sur l'Univers-Miroir), pour donner un tout bourré de références à ce qu'aiment les fans, mais finalement assez creux.

Et donc, au terme de ce second épisode, une fois que le mari de Seven (Garrett Wang n'était pas disponible ?) aura été évacué, on va repartir dans le passé, dans le Los Angeles de 2024. Il n'y a pas à dire, Picard sait faire rêver.

2x03 : Picard et son équipe arrivent dans le Los Angeles de 2024, et tandis que Rios, Seven et Raffi tentent de trouver le Guetteur leur permettant de sauver le futur, Picard et Jurati essaient de ramener la Reine Borg à la vie...

Mouais.

Retour en 2024, avec un Picard qui nous rejoue Star Trek IV : The Voyage Home avec de gros sabots, et de nombreux moments assez peu convaincants : la mort d'Elnor (qui ne peut se lire que de deux manières : comme une tentative gratuite de créer de l'émotion, alors que tout va revenir à la normale à la fin de cette saison, ou comme un moyen de se débarrasser d'un personnage devenu inutile), Picard qui se fait passer un savon par Raffi, une reprise pourrie de California Dreaming, Rios qui se prend pour Chekov et qui fait tout ce qu'on lui a dit de ne pas faire (slapstick, hôpital, forces de l'ordre, pièce d'équipement perdue, avec en prime une romance avec un médecin mère célibataire, personnage bien cliché au possible), et surtout un rythme mollasson et bavard, qui donne l'impression de faire beaucoup de remplissage.

Il y a bien une scène ou deux sympathiques, principalement au niveau de Jurati et de son assimilation volontaire, bien interprétée, mais honnêtement, ça s'arrête là, et les ficelles globales me paraissent bien trop grosses pour le bien de la série.

(à suivre)

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Critiques éclair - Star Trek : Picard 1x09-1x10 (2020) + Bilan

Publié le 28 Mars 2020 par Lurdo dans Aventure, Action, CBS, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, USA, Télévision, Star Trek, Picard

Dernière ligne droite pour cette première saison de Star Trek Picard, une première saison qui, après un début intéressant, s'est très rapidement engoncée dans une redite de thèmes déjà abordés par Discovery, entre autres, développés de manière assez bancale par des scénaristes finalement très peu inspirés...

Star Trek : Picard - Saison 1 (2020) :

- 1x09 - Et in Arcadia Ego, Part 1 : l'équipage du Sirena fait route vers la planète natale de Soji, Coppelius, où ils découvrent une communauté d'androïdes supervisés par Sutra et par Altan Inigo Soong (Brent Spiner), le fils du créateur de Data...

Écriture à trois plumes (Chabon, sa femme et Akiva Goldsman... aïe) pour un épisode assez raté, qui cumule coïncidences bien pratiques, caractérisation à la truelle (dès sa première apparition à l'écran, Sutra, telle qu'interprétée par Isa Briones, est arrogante, hautaine, antipathique, bref, totalement caractérisée comme une méchante, ce qu'elle devient forcément en fin d'épisode), direction artistique générique au possible (les androïdes peints en dorés, les vêtements façon hippie chic californien des années 80-90, l'architecture), et choix créatifs assez peu probants (Seven of Nine, le cube borg, Elnor... on peine à voir l'intérêt de les utiliser ainsi ; le vulcan mindmeld entre deux androïdes ; le fils caché - très louche, surtout avec les initiales A.I. - de Soong ; le corps artificiel que l'on devine potentiellement destiné à l'un de nos héros - Picard ?).

Ah, et bien sûr, il y a cette histoire de message (en grande partie constitué d'images libres de droit reprises sur Shutterstock) venus de l'outre-espace lointain, sur cette race d'être cybernétiques supérieurs prêts à intervenir pour éliminer toute forme de vie organique pour libérer les androïdes de leur joug, une fois que ces derniers ont atteint un certain niveau de leur évolution. J'ai envie de dire que Mass Effect est bien passé par les studios de CBS, mais bon... ce n'est que juste retour de bâton, vu tout ce que Mass Effect a pompé à Trek, à Babylon 5, et à certains romans.

- 1x10 - Et in Arcadia Ego, Part 2 : tandis que Sutra construit une balise pour contacter les êtres synthétiques supérieurs de légende, et que Picard est captif, la flotte romulienne s'approche de Coppelius...

Aïe. Moins d'une heure pour tout boucler, forcément, ça implique qu'on ait bien fait le travail en amont. Le problème, avec Picard, c'est que le travail en question a été gentiment bâclé sur de nombreux fronts, et que la majorité des personnages et de leurs relations peinent à exister.

Résultat : cette fin de saison est précipitée, bourrée de grosses ficelles honteuses (le gadget magique des androïdes), de transitions approximatives, de rebondissements télégraphiés, "mais ce n'est pas grave, regardez, on vous a mis une grosse bataille spatiale, et de l'émotion avec la mort de Picard, et avec celle de Data !".

Mais même là, ça ne fonctionne pas. La grosse bataille spatiale ? Souvent illisible, principalement à cause d'un abus de clonage numérique des vaisseaux romuliens (idem pour la flotte de Starfleet, qui n'a jamais l'ampleur des flottes d'autrefois : ici, tous les navires sont identiques, copiés-collés par des artistes graphiques fainéants). La mort de Picard, et tous les larmoiements et gros violons qui l'entourent ? Immédiatement désamorcés par l'existence de ce corps numérique façon Altered Carbon dont le spectateur attentif sait pertinemment qu'il est destiné à Picard. La mort de Data ? Plutôt jolie et touchante... mais finalement assez inutile, et souffrant de clichés de scénaristes (sur la mort, la vie, l'immortalité, etc) assez peu originaux.

Et je pourrais continuer longtemps sur les éléments qui ne fonctionnent pas : les Borgs inexistants, Narek qui disparaît en cours de route, Seven of Nine qui finit en couple avec Raffi (!?), la maladie de Picard qui le frappe au pire moment, les revirements de Soong, la Fédération qui change subitement d'avis sur les synthétiques, le retour (télégraphié) de Riker (l'un des seuls bons moments de l'épisode - puisqu'on vous dit, depuis 20 ans, que ce qu'on veut, c'est une série sur les aventures du Capitaine Riker)...

Un vrai gâchis.

Bilan saisonnier :

Que dire de nouveau après toutes ces critiques hebdomadaires ?

Lorsque la franchise Star Trek est passée au cinéma pour les aventures de Picard et compagnie, une mutation s'est opérée. Sous la pression conjuguée des impératifs du format blockbuster moderne, des demandes des exécutifs en charge, et des désidératas de Brent Spiner et de Patrick Stewart (devenus les stars de la franchise, par la force des choses et suite au succès de First Contact), les films Trek sont passés de récits collégiaux sur un équipage soudé, à films d'action centrés principalement sur Picard et Data.

Mais visiblement, Star Trek Nemesis n'a pas déçu que les spectateurs et les fans de la franchise, puisque ce Star Trek Picard semble n'avoir aucune autre justification réelle, pour son existence, que d'apaiser les esprits de Stewart et Spiner, en réécrivant la fin de Picard et Data et en leur offrant des adieux dignes de ce nom. Personne ne le demandait vraiment, à part peut-être les deux acteurs, et l'on se demande régulièrement si ce n'est pas là la seule raison pour laquelle les deux hommes ont accepté de rempiler.

Difficile d'expliquer, sinon, le vide abyssal entourant les deux personnages : les méchants sont transparents, la menace globale n'est qu'une paire de tentacules mécaniques qui disparaît aussitôt, Elnor n'est qu'un cliché ambulant sous-développé et qui ne sert pas plus que les Borgs, leur cube et Seven, et le tout noircit délibérément le tableau de Star Trek, pour pouvoir y appliquer des idées peu abouties repompées à droite et à gauche.

Rien que le postulat de départ pose problème : comment, après des saisons entières de Star Trek au fil desquelles Data, les androïdes, les exocomps, les espèces semi-cybernétiques, les Borgs, les hologrammes, et j'en passe, ont été considérés comme des citoyens et des êtres vivants à part entière, peut-on se retrouver avec ce que l'on voit au début de la saison, à savoir des androïdes exploités en tant que main d'œuvre par la Fédération, et faisant l'objet des moqueries des humains pour lesquels ils travaillent ?

Mais peu importe, visiblement : le mot d'ordre de cette série, à en juger par le nombre de fois où Picard se fait reprendre par les autres personnages et se fait vertement tancer pour ses habitudes, ses réactions et son point de vue sur le monde, c'est un peu un "Ok boomer" spatial. Et malheureusement, ça a à peu près la profondeur et la pertinence de ce meme, une vacuité que trois tonnes de fanservice ne parviendront jamais à cacher...

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Critiques éclair - Star Trek : Picard 1x07-1x08 (2020)

Publié le 21 Mars 2020 par Lurdo dans Télévision, Star Trek, Aventure, Action, CBS, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, USA, Picard

Plus la saison de Picard avance, et plus j'ai du mal avec l'écriture gratuitement tragique et sombre de la série, qui me déplaît fortement. Néanmoins, la fin de saison approche, et avec elle, le scénario avance enfin un peu : le programme acquiert enfin un peu d'énergie et progresse vers quelque chose... reste à savoir quoi.

Star Trek : Picard - Saison 1 (2020) :

- 1x07 - Nepenthe : Picard et Soji arrivent sur Nepenthe, où ils retrouvent la famille Troi-Riker pour un moment de détente ; à bord de l'Artefact, Hugh et Elnor tentent d'échapper aux Romuliens, tandis que Jurati, elle, est dévorée par les remords...

Un épisode plutôt agréable à regarder, principalement parce qu'il joue (bien) la carte de la nostalgie, et que tout ce qui tourne autour de Soji, de Picard et des Troi-Riker est assez réussi.

Bon, c'est loin d'être parfait, et on pourra toujours critiquer bien des points du script : Narissa, toujours aussi calamiteuse dans son registre méchante de série Z ; la mort de Hugh, gratuite et inutile ; la Vulcaine à lunettes de soleil, toujours inexplicable (le showrunner avait teasé sur ces lunettes, en sous-entendant qu'elles n'étaient pas innocentes, et qu'elles étaient un indice sur la véritable nature - romulienne ? - de Oh, mais le mindmeld, dans cet épisode, prouve qu'elle est Vulcaine, et sabote donc cette théorie ; à moins qu'elle soit de sang mêlé ?) ; l'ellipse un peu bancale entre la fin de l'épisode précédent et le début de celui-ci, à bord du vaisseau borg ; le fait qu'une fois de plus, Picard se fait passer un savon par quelqu'un d'autre ; et bien sûr, cette couche de tragédie et de toutéliage supplémentaires ajoutée à la biographie des Troi-Riker, assez typique de ce qu'est Picard jusqu'à présent : une déconstruction systématique de l'utopie trekienne, bien décidée à montrer que tous les personnages de la franchise ont connu des tragédies après la fin de leur série...

Mais dans l'ensemble, pour une fois, le fanservice a fonctionné sur moi, et donne lieu à de jolis moments sur Nepenthe. Par contre, je redoute le retour triomphant de Seven of Nine la dure à cuire dans les épisodes à venir, comme le laisse sous-entendre l'ultime scène d'Elnor.

- 1x08 - Broken Pieces : l'équipage de La Sirena poursuit sa fuite en avant, tandis que Seven of Nine arrive sur le vaisseau borg pour sauver Elnor...

Un épisode encore assez mitigé et décousu, même s'il a la bonne idée de continuer à avancer un peu en éclaircissant les zones d'ombre du script, et en explicitant bien des choses, pour le meilleur et pour le pire (Oh est donc bien à moitié romulienne).

Mitigé, car malgré des moments amusants (les hologrammes), en fin de compte, ce qui constitue l'ensemble du récit, à savoir la peur de la Singularité, de la révolte des machines, etc (bref, ce qui était déjà la thématique centrale de la saison 2 de Discovery), ne m'intéresse tout simplement pas tant que ça. Du moins, pas quand elle est traitée ainsi, avec des ficelles narratives énormes, des raccourcis bancals et des éléments à ce point sous-développés (Seven qui surgit de nulle part sur le Cube, Jurati qui souffrait apparemment "d'un blocage télépathique").

Car s'il y a bien une chose que je déteste dans les séries télévisée mal écrites, ce sont les grosses coïncidences bien baveuses qui arrangent bien les scénaristes, et qui ne tiennent pas une seule seconde la route dès que l'on allume son cerveau et que l'on réfléchit un instant au tout.

Cette saison, Picard nous a par exemple déjà fait le coup avec Seven of Nine, l'ex-Borg la plus célèbre de Starfleet, qui a croisé le chemin de Picard et compagnie par le plus grand des hasards, sorte de borg ex machina, quelques instants avant que ces derniers n'aient besoin d'un "otage" ex-borg à échanger avec l'ex de Seven, qui justement détenait Maddox. Une belle accumulation de coïncidences bien pratiques, encore renforcée cet épisode par le retour forcément capillotracté de Seven à bord du Cube, pour y devenir brièvement une mini-Reine et réveiller ce mini-collectif contre les Romuliens (d'ailleurs, c'est amusant, mais les Borgs ont un impact tellement inexistant sur le reste du récit qu'on sent vraiment que les scénaristes ont inséré toute cette sous-intrigue borg à la truelle pour flatter le spectateur et attirer le chaland).

Autre coïncidence bien honteuse : Rios. Un capitaine de navire choisi à peu près au hasard par Raffi pour aider Picard et ses compères, mais qui, forcément, s'avère lié de très près au problème des synthétiques, puisque sa grande tragédie, son origin story, c'est d'avoir assisté au meurtre d'une Soji 0.5 par son capitaine, lors d'un premier contact, près de dix ans plus tôt.

Il faut être franc : le toutéliage abusif que cela représente est tout simplement honteux, et indigne d'une série télévisée qui se veut de qualité, et rigoureuse.

Honnêtement, passe encore qu'une Amirale de Starfleet dise à Jean-Luc Picard de "fermer sa gueule".  Que Seven of Nine décide de s'improviser Reine et de réassimiler tout un Cube après 20 secondes d'hésitation, j'ai déjà plus de mal. D'ici à ce que Picard nous mette en scène un cube borg arrivant à la rescousse de ses héros dans le dernier épisode... je crains le pire.

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Critiques éclair - Star Trek : Picard 1x05-1x06 (2020)

Publié le 14 Mars 2020 par Lurdo dans Télévision, Star Trek, Aventure, CBS, Action, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, USA, Picard

Star Trek : Picard me pose bien des problèmes : après un épisode pilote assez honorable, la série n'a fait que baisser en intérêt et en qualité, victime d'une écriture peu probante, de grosses ficelles narratives assez lassantes (la conspiration, les méchants frère et sœur romuliens quasi-incestueux, tous les personnages principaux qui sont traumatisés et bourrés de failles et de défauts), et d'une caractérisation de son personnage principal assez éloignée du Capitaine diplomate, intellectuel et posé de Next Generation.

Je continue néanmoins à espérer que ce ne sont que quelques errances de jeunesse, et que le programme va trouver son rythme de croisière avant la fin de cette première saison...

Star Trek : Picard - Saison 1 (2020) :

- 1x05 - Stardust City Rag : Picard et l'équipage se rendent sur Freecloud, pour y secourir Maddox (John Ales), détenu par Bjayzl (Necar Zadegan), ex-compagne de Seven of Nine (Jeri Ryan). Le petit groupe décide alors de simuler un échange d'otage, qui tourne rapidement court...

Un épisode particulièrement frustrant, tant il part dans toutes les directions possibles et imaginables, sans jamais trouver un ton ou une cohérence d'ensemble.

On se dit, par moments, que c'était censé être un épisode supposément plus léger et déconneur, avec un Jean-Luc Picard en mode pirate borgne à l'accent calamiteux et au béret ridicule, et Rios en space pimp, sur une planète casino tout droit sortie de Blade Runner, avec ses immenses holo-publicités, etc... mais en fait, l'épisode s'avère assez désagréable à regarder, entre la torture et la mise à mort gratuites d'Icheb ; une Seven of Nine devenue vigilante vengeresse qui ignore l'appel au calme de Picard, exécute sans broncher son ex (ressemblant fortement à une jeune Marina Sirtis, et portant un nom prêtant à de mauvais jeux de motsen langue anglaise) et abat tout ses sbires à grands coups de blasters, dans une scène tout droit sortie d'un mauvais film d'action ; une Raffi droguée alcoolique qui tente de se réconcilier avec son fils qu'elle a abandonné (mais qui se voit opposer une fin de non-recevoir, forcément, car dans Picard, noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir) ; et puis bien sûr ce rebondissement final durant lequel Agnes tue Maddox car elle est  (sans surprise) de mèche avec les Romuliens...

Bref, on est dans une série dark & gritty, mélodramatique et nihiliste, où la noirceur est forcée, où les personnages sont tous traumatisés, faillibles, déglingués, et qui n'a de Star Trek que l'univers et quelques noms. J'ai bien conscience que c'est voulu, et à la limite, si c'était bien fait, pourquoi pas, mais les scripts sont vraiment bourrés de facilités et de mystères creux, ce qui ne me convainc pas du tout...

(mais visiblement, il suffit d'un peu de fanservice facile - Mot, Quark, etc - pour se mettre une grosse partie des fans de Trek dans la poche, donc bon...)

- 1x06 - The Impossible Box : Picard arrive sur l'Artefact, où il retrouve Hugh, et ensemble, ils tentent d'évacuer Soji, alors même que cette dernière vient de prendre conscience de sa nature d'être synthétique...

Un épisode qui, s'il est meilleur que le précédent, souffle aussi constamment le chaud et le froid, entre idées intéressantes et moments donnant envie de se facepalmer.

Dans le camp des moments réussis, on trouve Picard, hanté par son expérience chez les Borgs, et dont le retour à bord d'un Cube donne lieu à du stress post-traumatique assez frappant. Stewart se donne à fond dans ces moments, la mise en images du cube 2.0 est efficace, les retrouvailles avec Hugh font plaisir, bref, ça fonctionne plutôt bien. À l'identique, la scène de Raffi qui embrouille une ex-collègue pour parvenir à ses fins n'était pas désagréable, et le fait que le récit avance enfin un peu est assez satisfaisant.

Au rang des moments plus problématiques, on a, dans le désordre, la scène de romance entre Rios et Jurati, assez honteuse dans son écriture et sa mise en images ; toujours des manigances peu convaincantes des Lannister romuliens (de toute façon un gros point faible de la série, à mes yeux) ; et toute une séquence centrée sur Narek et Soji, qui retrouve progressivement la mémoire en explorant l'un de ses rêves... une séquence en théorie intéressante, mais sur laquelle le spectateur a constamment dix minutes d'avance, ce qui la prive du moindre impact (en même temps, la romance Soji/Narek n'a jamais vraiment fonctionné à mes yeux).

Enfin, au rayon fanservice, une référence amusante à un portail sikarien, petit morceau de continuité agréable avec Star Trek Voyager.

Reste que l'épisode, s'il est plus long et fait moins de surplace que d'habitude, est tout de même assez inégal : la qualité et l'homogénéité ne sont pas encore au rendez-vous, et j'ai bien peur que Hugh ne survive pas à la scène de bataille présagée à la fin de l'épisode (parce qu'encore une fois, dans Picard, on force bien le trait et la noirceur en tuant tous les personnages secondaires inutiles...)

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Critiques éclair - Star Trek : Picard 1x03-1x04 (2020)

Publié le 7 Mars 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, CBS, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Picard

Après deux premiers épisodes inégaux - un premier plutôt intéressant, et un second qui redescendait déjà d'un bon niveau - place à la suite de cette série CBS dédiée à Jean-Luc Picard, et au futur de l'univers Star Trek...

Star Trek : Picard - Saison 1 (2020) :

- 1x03 - The End is the Beginning : Jean-Luc tente de convaincre Raffi (Michelle Hurd) de lui trouver un pilote, tandis que Soji (Isa Briones), de son côté, interroge d'anciens drones borgs d'origine romulienne...

Mouais. La série continue dans une direction qui ne m'inspire guère, avec énormément de surplace et d'exposition, et des choix créatifs qui me laissent assez dubitatif. À commencer par les anachronismes contemporains, comme les lunettes de soleil, le vape pen, ou Raffi qui utilise l'expression "pro tip".

À côté, en plus, on semble se diriger vers une vague histoire de prophétie romulienne dont Soji ferait l'objet, ce qui, honnêtement, est un peu une béquille narrative dont je me serais bien passé. Idem avec la caractérisation de Picard, qui me semble toujours avoir baissé les bras un peu trop rapidement après l'incident de Mars, et avec ces sous-Lannister romuliens, qui semblent répéter constamment la même scène sans réellement avancer (en même temps, toutes ces scènes sur le cube Borg restent assez floues dans leur positionnement et dans le pourquoi du comment, ce qui n'aide pas à se passionner pour elles).

Étrangement, alors que le Capitaine Rios m'a fait une très mauvaise première impression (l'ex-officier torturé par la mort d'une personne lui étant chère, devenu un pilote/contrebandier indépendant et rebelle, bonjour le cliché), ses rapports avec ses hologrammes (interprétés par le même acteur) peuvent donner quelque chose d'intéressant si c'est bien développé.

(ah, et par contre, l'arrivée du Docteur Jurati au bout milieu de la fusillade, comme ça, ça m'a paru particulièrement suspect. Je ne sais pas si les scénaristes ont prévu quelque chose à son sujet pour la suite, mais je me méfie)

- 1x04 - Absolute Candor : Picard demande à son vaisseau de faire une escale sur la planète Vashti, pour y faire une dernière visite à des Romuliens réfugiés là. Mais sur place, il ne rencontre que l'hostilité des locaux, et retrouve Elnor (Evan Evagora), un jeune guerrier qui lui est fidèle...

Aïe. Ça me fait de la peine de le dire, puisque Michael Chabon est au scénario, mais ça ne s'améliore pas. Du tout. Quatrième épisode, presque la moitié de la saison, et on en est toujours à faire du surplace, de la construction d'équipage, sans rien faire progresser d'autre : les scènes sur le cube Borg sont toujours d'une vacuité exemplaire (Spock-bis continue de flirter avec Soji, les Lannister-bis continuent leur relation semi-incestueuse pleine de menaces), et Picard continue de s'auto-flageller pour une erreur de son passé bien peu caractéristique de sa personnalité.

D'ailleurs, en parlant de personnalité, la caractérisation de Picard est un peu bordélique, puisque lui qui règle habituellement tout par la négociation et la parole décide ici spontanément de chercher la bagarre avec les Romuliens de Vashti en foulant au pied un panneau d'interdiction, puis il passe un savon quand Elnor (alias un Space Samuraï Legolas élevé par des nonnes guerrières... WTF ?) intervient pour lui sauver la vie. Je suis honnêtement à la limite de commencer à trouver Picard antipathique, et ce n'est pas une phrase que je pensais un jour avoir à dire...

Bref. La saison prend un tour qui me déplait de plus en plus, et ce n'est pas sa scène finale de conflit spatial incompréhensible (car montée avec les pieds) et l'apparition fanservice de Seven of Nine qui y changeront quoi que ce soit. En espérant un changement radical de cap, et pas encore trois épisodes de remplissage avec passage touristique chez les Riker...

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Critiques éclair - Star Trek : Picard 1x01-1x02 (2020)

Publié le 28 Février 2020 par Lurdo dans Télévision, Star Trek, Action, Aventure, CBS, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, USA, Picard

Bien décidé à rentabiliser sa plate-forme de streaming, et à exploiter sa franchise Star Trek au maximum, quitte à l'épuiser, CBS a lancé, en début d'année 2020, une nouvelle série dérivée en 10 épisodes de 45 minutes : Star Trek - Picard, un programme prenant place dans le futur de la Nouvelle Génération, chapeauté par Michael Chabon, Alex Kurtzman, Akiva Goldsman et d'autres, et délibérément plus sombre et dramatique.

Star Trek : Picard - Saison 1 (2020) :

- 1x01 - Remembrance : Lorsqu'il reçoit la visite de Dhaj (Isa Briones), une jeune femme perdue récemment attaquée par de mystérieux assassins et dotée de capacités surhumaines, Jean-Luc Picard (Patrick Stewart), amiral à la retraite, ne sait sur quel pied danser. Et lorsque les origines de Dhaj commencent à refaire surface, Picard n'a d'autre choix que d'aider celle qui, peut-être, est la descendante de l'un de ses meilleurs amis...

Pour l'instant, tout va bien, comme dirait l'autre. C'est avec beaucoup d'appréhensions que j'ai abordé cette série CBS (Amazon, dans le reste du monde), échaudé par la médiocrité générale de Discovery, par le fanservice évident du matériel promotionnel (Data, Seven of Nine, les Borgs, etc, etc, etc), par le dernier Short Trek nous rejouant la partition du 11 Septembre, et par les déclarations de la production et de Stewart, annonçant vouloir faire de cette série l'équivalent de Logan pour les X-men : un récit sombre, désespéré, reflétant le monde actuel et abordant des problématiques sociétales contemporaines de manière dramatique... soit tout l'opposé d'un Star Trek lumineux, optimiste et aventureux, comme je préfèrerais le voir.

Mais pour l'instant, tout va bien. Je pourrais pinailler sur Harry Treadaway en romulien beau gosse mal rasé (pas du tout convaincant dans sa brève apparition, avec son look à la Spock de Discovery) ; sur certains dialogues un peu laborieux ; sur le français calamiteux de Patrick Stewart ; sur le côté "des méchants androïdes rebelles ont attaqué la terre" déjà peu probant, à la base ; ou sur certaines facilités, çà et là...

Mais dans l'ensemble, avec 45 minutes à peine au compteur, le tout s'avère, pour le moment, un programme posé et intéressant, porté par Stewart, avec une Alison Pill qui fait plaisir à voir, une Dhaj plutôt compétente, et un récit qui fait son choix parmi les éléments de continuité de la franchise : oui à nuTrek, oui à Nemesis, mais non à B-4... et ce n'est pas plus mal (même si ce n'est pas fait de la manière la plus élégante et subtile possible).

Pour l'instant, tout va bien.

- 1x02 - Maps and Legends : Alors que Picard mène l'enquête sur la mort et le parcours de Zhat, avec l'aide de Laris (Orla Brady), il est confronté à l'hostilité ouverte de Starfleet, qui lui claque la porte au nez...

Hum... ça va déjà moins bien. Le problème étant principalement une écriture plus laborieuse, qui se paume dans des plombes de technoblabla laborieux lors d'une scène de reconstitution de scène de crime inutile, qui utilise de gros traits pour dessiner le portrait d'un Starfleet corrompu de l'intérieur et hostile à Picard, et qui en rajoute encore une couche avec un duo frère/sœur romuliens aux relations compliquées.

Bon, j'avoue, ça n'aide pas que le tout fasse vraiment du surplace, et que l'actrice interprétant Rizzo ne m'ait pas du tout convaincu, donnant l'impression de tenter de composer une Cercei Lannister du pauvre.

À part ça, le trekkie qui sommeille en moi a apprécié que la série mentionne les problèmes de dégénérescence cérébrale de Picard (cf All Good Things, le final de TNG), mais honnêtement, après un premier épisode honorable, je suis désormais nettement plus sur la défensive.

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